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TRAJECTOIRES NANTAISES
le cap citoyen
CAHIER No
1
UN PROJET
CULTUREL
POUR NANTES
L’objectif de ce texte collectif est de contribuer à l’écriture du projet culturel municipal
2020. Il s’agit d’un exercice prospectif qui s’inscrit dans la démarche de progrès
engagée par les nantais depuis la fermeture des chantiers navals en 1987. Ce groupe
a travaillé dans un état d’esprit constructif et tient à rendre hommage au travail
invisible d’un ensemble d’acteurs culturels, privés ou publics.
Sa contribution repose sur un ensemble de constats et de convictions ; l’épuisement
d’un cycle culturel ; le droit d’inventaire ; la reconnaissance de filières d’acteurs
engagés ; l’urgence de l’invention et du renouvellement ; la priorité aux artistes,
aux habitants et à l’école ; l’action culturelle dans les quartiers et l’irrigation du
territoire à l’échelle métropolitaine ; la Culture au centre des priorités nantaises,
à la fois fondatrice et vitale pour l’avenir.
1 -
LA TRANSMISSION ;
VALORISER,
CROISER
ET TRANSMETTRE
— A
NANTES DÉBAT,
NANTES COMBAT
— B
ÉDUCATION
ARTISTIQUE,
SCIENTIFIQUE ET
CULTURELLE
— C
PATRIMOINES
— D
ÉCRITURES
ET LECTURE
PUBLIQUE
2 -
L’ORGANISATION ;
DONNER DU SENS,
ANTICIPER
ET PERMETTRE
— A
UNE
GOUVERNANCE
CULTURELLE
D’AVANCE
— B
ÊTRE VU
ET VOIR VENIR
— C
DES ÉVÉNEMENTS
FÉDÉRATEURS
ET FÉDÉRÉS
— D
NANTES EN
MESURE
— E
L’EMPLOI
CULTUREL
UN PROJET
CULTUREL
A -
SYNTHÈSE
GÉNÉRALE
DU GROUPE
CULTURE DE
TRAJECTOIRES
NANTAISES
P.8
P.4
P.8
P.13
3 -
L’IRRIGATION ;
ÉCOUTER,
DÉFRICHER
ET DRAINER
— A
UNE ACTION
CULTURELLE
OFFENSIVE
— B
L’ACCÈS
INCONDITIONNEL
À LA CULTURE
ET AUX SAVOIRS
— C
INVESTIR LES
ENTREPRISES
— D
RELAIS ET
VOISINAGES
4 -
LA CLARIFICATION ;
REPRENDRE LA MAIN,
ASSUMER
ET DÉCIDER
— A
CULTURE ET
URBANISME
— B
TOURISME
INTÉRIEUR
5 -
LA COOPÉRATION ;
ACCUEILLIR,
ÉCHANGER
ET PARTAGER
— A
NANTES CULTURE
EN EUROPE
ET DANS LE MONDE
— B
L’OUEST
6 -
L’INVENTION ;
OUVRIR,
EXPLORER
ET RISQUER
— A
RETROUVER DE
L’AIR
— B
L’ART DANS
L’ESPACE PUBLIC,
PARTOUT, TOUT
LE TEMPS
(VRAIMENT)
B -
PLAN
NANTES
Nature/
Culture
+
FOCUS
LES FOLIES
NANTAISES
P.19
P.25
P.31
P.28
P.34
P.38
4
UN PROJET
CULTUREL
POUR NANTES
Pour celles et ceux qui ont passé la Philo au bac, un cruel
petit flash-back ;
“Doit-on opposer nature et culture ?”,
“Le plaisir s’oppose-t-il à la culture ?”
Vous n’avez pas 4 heures et Trajectoires ne fera pas
la dissert à votre place… En revanche, Trajectoires
propose que Nantes devienne la première métropole
du monde à répondre définitivement à cette douloureuse
question grâce au programme municipal “NANTES :
Nature/Culture”.
Chemin lisant, les plus pointilleux diront que nous avons
commis quelques hors sujets (c’est possible… mais pas
certain). Nous comptons sur elles/eux pour rectifier le tir
(dans la limite du raisonnable ; pas sur les Folies nantaises
ni sur la métropole, par exemple...)
5
03...
LA FIN D’UN RÊVE
La phase de développement de Nantes dans les années 80-90 repose en grande partie sur un projet
artistique et culturel. Cette phase s’est aujourd’hui achevée au profit de nouveaux récits et la dynamique
culturelle s’est épuisée, consommée par une gestion professionnelle et ordinaire. Une forme de maillage
territorial s’est lentement consolidé, les mutualisations sont devenues régulières, les processus de
médiations normalisés et la présence d’artistes banalisée. Mais le marketing culturel n’est pas un projet
culturel, les dialogues culture/économie, culture/écologie, culture/développement, culture/qualité de vie,
bien qu’utiles , ne font pas un projet culturel.
Ce sont des moyens, des déclinaisons, de la mécanique pure. Il faut lancer un nouveau cycle culturel,
en rupture, qui pourra résonner avec la nature et les qualités nantaises. Le tourisme et l’attractivité
ne sont pas notre seul horizon. Il faut laisser la ville de demain s’inventer. Un pas de côté ne suffira
pas pour faire de Nantes une ville de perspectives.
02...
L’URGENCE
DE L’INVENTION
Le récit affiché repose en effet sur une nostalgie. Dans cette phase de confort, d’oubli progressif, de
normalisation, l’actuel récit d’une ville attractive (verte, accessible, conviviale, touristique, dynamique,
connectée, européenne, coopérative, etc.) ne permet plus à Nantes de se singulariser. Les CSP+ attirés
par la douceur de vivre, l’excellente pouponnière et l’employabilité de leurs conjoints vont à peine entrer
dans ce récit qu’ils en sortiront attirés par la promesse d’une autre offre politique, d’un renouvellement,
d’une page qui s’écrirait avec eux, et qui d’ailleurs se fermerait avec eux, laissant une ville exsangue,
épuisée par une offre de gestion et de conformité. Les nantais seuls devraient alors réinventer Nantes.
Il faut la réinventer maintenant.
6
01...
MAIS...
Nantes est un lieu d’invention et de renouvellement, de sciences et de progrès social ; un lieu de
contestation, de luttes, d’expériences et de débats ; un port de mauvais vins taillé pour l’aventure ; un
port de mauvaise conscience taillé pour la rencontre des peuples ; une Ville qui sait se reconstruire
et des habitants qui se réinventent ; une Ville qui mange largement autant de steaks-frites que de
quinoa, autant de beurre blanc que de batavia ; une ville qui défaille et respire quand elle est percutée
par un projet artistique ; un écosystème culturel et artistique passionnant qu’il faut alimenter et non pas
instrumentaliser ; une ville éduquée et qui doit le rester ; une ville d’Edit et de bonne foi qui accepte 1905 ;
une ville de petits lieux de culture qui alimentent le fleuve et vivent à son rythme ; une ville qui prend soin
de ses faubourgs ; UNE VILLE DU DIALOGUE DE LA NATURE ET DE LA CULTURE.
00...
LA TRAJECTOIRE...
Pour répondre à cette nécessité de refonder une mémoire et des perspectives collectives, pour donner
à Nantes une chance d’incarner et d’irriguer l’Ouest de l’Europe de manière singulière, pour devenir
en une génération un espace d’invention, d’échanges et d’intelligence collective, pour prendre
de l’avance dans les réponses aux bouleversements du monde, il faut penser Nantes comme le
centre d’un bassin versant, naturel et culturel. Nantes peut devenir une Capitale européenne de
l’Avenir, qui vise la sobriété et le respect de la nature et des hommes ; qui contribue au Progrès social,
culturel et scientifique ; qui incarne l’espérance et la confiance ; qui envoie “des bateaux” aux quatre
coins du monde et prend sa part dans les solidarités mondiales qui s’inventent. L’équation de notre
succès collectif ; l’invention, l’équité, la résilience, l’ouest de l’Europe, le risque, les forces naturelles,
l’expérimentation, le drainage...
7
A -
SYNTHÈSE
GÉNÉRALE
DU GROUPE
CULTURE DE
TRAJECTOIRES
NANTAISES
8
1 -
LA TRANSMISSION ;
VALORISER,
CROISER
ET TRANSMETTRE
9
— A
NANTES DÉBAT,
NANTES COMBAT
Nous souhaitons donner de la visibilité aux débats d’idée (éducation, écologie, migrations, avancées
scientifiques...) et répondre à la soif de savoir, de politique et d’équité dans l’exigence. La participation
du plus grand nombre aux débats est essentielle, mais il faut prioritairement revaloriser la place des
chercheurs et des artistes, leur permettre de s’engager, de mieux transmettre et partager. L’objectif
est de faire de Nantes une place forte en Europe pour la recherche et l’intelligence collective.
OBJECTIFS ;
-- Partager les savoirs et densifier l’exigence intellectuelle à Nantes en :
- Valorisant les débats, les conférences et les recherches issues des universités (toutes)
nantaises (certains diront “les expertises“)
- Fédérant un ensemble d’opérateurs dans la construction et la diffusion des savoirs
- Permettant à chacun.e un accès simple et décomplexé à l’actualité intellectuelle.
-- Répondre au besoin de débattre et définir collectivement les combats que les habitants
souhaitent conduire
-- Ouvrir une plus grande perspective internationale à Nantes
-- Préparer les changements sociétaux
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
Un programme “Nantes Intelligences” (élaboration des savoirs) et un programme “Nantes transmissions”
(dispositifs de partage offensif des connaissances) :
-- Un cycle de forums européens et internationaux réguliers avec des spécificités nantaises à
déterminer collectivement : l’égalité, le progrès (social et scientifique) et le respect (environnement
et société) par exemple.
NB. Nantes a accueilli en 2004 le premier Forum des Droits de l’Homme. Elle n’a pas encore disparue sur ce sujet des
radars internationaux, mais ça peut vite arriver. Les labels et les prix en tous genres n’y changeront rien.
-- Des cycles accessibles et un programme annuel coordonné pour tous ; un portail dédié et un
agenda coordonné
-- Des cahiers prospectifs édités par Nantes Métropole
-- Un élu dédié à cette question
-- Des débats de qualité décentralisés dans des Maisons nantaises de la culture par quartier
et communes de la Métropole.
-- Des chercheurs en mobilité et en immersion dans les structures
10
— B
ÉDUCATION ARTISTIQUE,
SCIENTIFIQUE ET CULTURELLE
Un investissement prioritaire (humain et financier) doit être mis dans les propositions artistiques,
les pratiques et la culture générale en proposant aux enseignants et sur les temps périscolaires des
propositions simples, claires, accessibles. En ce sens, le chantier conduit par Nantes sur ce volet est
une véritable avancée, mais doit aller plus loin. La même volonté doit être engagée pour les collèges
et les lycées, en dépassant la question des compétences et des programmes des collectivités.
Enfin, il apparaît qu’un Plan Petite enfance/Culture doit être mis en place d’urgence. Leur capital culturel
est notre avenir, leur santé culturelle notre indépendance.
FAMILLES ET CULTURE
Ouvrons parallèlement une réflexion sur l’accès à la culture quand les familles sont recomposées,
monoparentales, alternées, complexe dans la gestion des retrouvailles, des temps contraints, du partage.
OBJECTIFS
-- Préparer l’avenir avec le souci de transmettre
-- Augmenter la qualité de vie des nantais.es et les capacités d’invention individuelles et collectives
-- Permettre à chaque enfant nantais de grandir dans un environnement culturel et artistique
épanouissant et quotidien
-- Permettre aux familles nantais.es de vivre pleinement leur vie culturelle
-- Intensifier les programmes de sensibilisation aux métiers culturels et artistiques, l’ouverture
régulière des écoles d’art au plus grand nombre.
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Des résidences d’artiste systématiques à l’école ; une équipe dédiée (transdirections)
-- Un programme Culture et petite enfance
-- Un système de collocation pour les familles en gardes alternées sur différentes villes
(accès aux spectacles) et des dispositifs d’aides aux sorties collectives
-- Une augmentation des places dans les écoles artistiques (ex : le Conservatoire saturé
pour une ville en croissance)
-- Le développement de projets croisés avec des acteurs des médias
-- Une plus grande coopération avec des structures de formation et d’accompagnement local
-- Un festival Jeune public totalement décentralisé (spectacles en proximité des lieux de vie)
11
— C
PATRIMOINES
Notre patrimoine est plus modeste que d’autres villes, mais il est loin d’être inconséquent. Nous saluons
les efforts de la Ville pour le valoriser, le partager et la qualité de nos programmes. Le retour à la Loire est
également une vraie réussite. Nous pensons cependant que sur la mémoire de l’Esclavage, nous pouvons
aller plus loin et que la recherche archéologique est insuffisamment partagée. Globalement, la recherche
de valorisation du patrimoine à l’année doit être recherchée, dans un programme ou un dialogue
avec une discipline artistique.
Ensuite, une partie de notre patrimoine exceptionnel n’est pas encore valorisé (alors qu’il est parfois MH) ;
urgence sur la Gaudinière, le Grand Blottereau, la Chantrerie, le théâtre de Bel-Air, etc.
Enfin, touchant à notre Patrimoine immatériel, nous considérons qu’il est urgent de mieux valoriser les
identités qui ont traversé Nantes et plus particulièrement africaines. Nous n’oublions pas plus les bretons,
les italiens, les polonais. Cette valorisation des identités culturelles et de leurs patrimoines est essentielle
et touche de manière plus globale à la question de leur visibilité dans l’espace, sur le territoire et donc à
leur reconnaissance. C’est valoriser et conséquemment reconnaître qu’elles participent pleinement de
la construction du territoire et de son développement culturel.
Quant à sa culture ouvrière, Nantes peut rendre notamment un hommage plus conséquent à la Navale,
qui doit nous rappeler que la Loire peut être un fleuve de loisirs, mais surtout un fleuve de circulation,
de commerce et de travail.
OBJECTIFS
-- Maintenir les engagements dans la découverte et la rénovation du Patrimoine ; l’incarner dans
une action visible et symbolique (la mutation du Grand Blottereau, de la Gaudinière, de la Chantrerie)
-- Intensifier les programmes éducatifs patrimoniaux
-- Mieux valoriser les paysages (le programme Nature en ville à augmenter) à l’échelle métropolitaine
-- Faire dialoguer le Patrimoine avec l’ensemble des programmes culturels
-- Mieux partager la recherche archéologique à Nantes (pas seulement avec le chronographe)
-- Activer pleinement le potentiel du Mémorial du 10 Mai en national et à l’international ; incarner
l’engagement de Nantes dans le combat contre les inégalités, la reconnaissance d’une diversité
constructive.
-- Valoriser les cultures du Monde présentes à Nantes
-- Valoriser les cultures du Travail qui ont fondé Nantes.
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- L’intensification de la Plateforme Patrimonia et l’association des habitants à la construction
du patrimoine commun et une rubrique actualités (recherches en cours dont archéologiques)
-- Un nouveau cycle de médiations (hors tourisme) et des médiations numériques augmentées
-- La rationalisation de l’inventaire et son partage (éditions métropolitaines)
-- Un programme international 10 Mai central dans l’investissement et la communication nantaise
-- Un programme événementiel sur un mandat de 6 ans, thématisé annuellement : Patrimoines,
Musique puis Danse, puis Théâtre, puis Création numérique, etc.
-- La rénovation et l’ouverture publique progressive en un mandat du Château du Grand
Blottereau, de la Gaudinière, de la Chantrerie et de Bel-Air
-- Une ligne “art dans l’espace public et identités nantaises”
-- La reconquête des Archives municipales...
12
— D
ÉCRITURES
ET LECTURE PUBLIQUE
Le secteur a enfin pris la mesure de la révolution numérique et les bibliothèques deviennent des
équipements culturels de proximité qui maintiennent l’exigence d’un accès aux écritures, aux sons et aux
images et s’ouvrent à toutes les créations et les esthétiques. Elles font en un sens résonner les créations
en proximité, voire prennent le relais de centres socioculturels dépassés. Mais leur mue peut aller plus
loin, avec une véritable présence dans l’espace public numérique nantais et en développant davantage
d’hors les murs et de présence dans les temps forts de la Ville. Quant à la présence de l’écriture à Nantes,
elle est aujourd’hui presque invisible.
OBJECTIFS
-- Inscrire une mémoire littéraire et politique dans la Ville en donnantune une place à l’écrit dans
l’espace public pour lutter contre la fragmentation des savoirs, la consommation et l’immédiateté
-- Assumer l’augmentation des établissements de lecture publique en lieux de culture,
de création et de diffusion
-- Écrire et illustrer les cultures littéraires du Monde qui traversent Nantes, notamment dans
un contexte de réflexion sur les migrations.
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Une mission de coordination de la présence d’écrivains et d’intellectuels, avec un accueil
et un accompagnement qualifié, une valorisation et un partage soigné (cycle de rencontres)
-- Une mue des BM en lieux culturels assumés à l’échelle de la Métropole
-- Un programme de soutien augmenté aux créations plus confidentielles (poésie, conte,
improvisations)
-- Un dispositif d’affichage (numérique et imprimé) damant la Ville ; écrits de mémoires et de
création
-- Un programme de valorisation de l’écrit comprenant une ligne “graphisme de création et de
transmission” (hors marché public)
-- Un dispositif de lectures publiques sur les langues et les migrations.
-- Une valorisation systématique des résidences, des auteurs de passage, des rencontres
publiques (équipements culturels associatifs, privés et publics) au sein d’une Maison des écritures
ou d’un dispositif unique.
13
2 -
L’ORGANISATION ;
DONNER DU SENS,
ANTICIPER
ET PERMETTRE
14
— A
UNE GOUVERNANCE
CULTURELLE D’AVANCE
Il faut entrer immédiatement dans une logique Culture / Métropole et bousculer les compétences.
La métropole culture ne se fera peut-être pas immédiatement mais inéluctablement. Pour les
habitants, elle existe déjà. Les services doivent se mettre en ordre de marche et des missions
culturelles être initiées à NM sous la gouvernance d’un collectif d’élus, d’une chambre et d’un service
opérationnel sur l’ensemble du territoire.
OBJECTIFS
-- Initier un nouveau cycle culturel incarné politiquement à l”échelle de la Métropole
-- Permettre aux nantais.es au sens large de se rencontrer, de mieux coopérer, d’irriguer notre
bassin de vie et d’en découvrir les ressources
-- Créer une gouvernance culturelle métropolitaine qui s’affirme (pas seulement une Vice
Présidence aux grands équipements)
-- Développer une cohérence collective et mieux équilibrer les propositions
-- Instaurer une équité entre les territoires et développer l’offre culturelle dans les zones faibles
de la métropole (aide aux élus, aux acteurs associatifs dans les quartiers et les communes de la
métropole)
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Une Chambre Culturelle Nantes Métropole ; une conférence permanente des acteurs, des
habitants et des structures métropolitaines engagées dans la croissance culturelle du territoire
-- Un Conseil Métropolitain
-- Un service d’Ingénierie culturelle métropolitain comprenant :
-- Une mission mobile ressource (conseil stratégies, développement de projets, régie
technique conseil, assistance et médiation)
-- Une mission d’observation et d’évaluation
-- Une mission de soutien aux acteurs et aux artistes métropolitains
-- Un site-une page ressources Nantes Métropole
-- Une mission de recherche de budgets extérieurs (lobbying, coopérations, etc. Un opérateur
extérieur sur certaines missions).
15
— B
ÊTRE VU
ET VOIR VENIR
Car “un euro investi dans la culture rapportent six euros”... (et même si c’est un peu moins, c’est énorme)
Pourquoi la seule ville française que la culture a permis de relever aussi spectaculairement n’a t-elle pas
le premier budget culturel de France ? L’État est pingre nous concernant (comme pour la sécurité), dont
acte. Mais il faut tendre vers cet objectif et éviter la tentation du “pourquoi faire” immédiat d’un budget
augmenté ; visibilité, fléchage sur les quartiers et ses relais, moyens humains et soutien aux artistes
(surtout pour l’aide à la diffusion). La Culture nous fonde, un patrimoine bombardé a laissé le champ
libre à l’invention et aux patrimoines de demain. Il ne faut pas s’arrêter en chemin et considérer que la
visibilité culturelle est acquise, au seul service du tourisme et de l’attractivité. Il faut sortir des impératifs
d’attractivité, du temps court ; une condition fondamentale pour penser un projet culturel.
OBJECTIFS
-- Relancer un nouveau cycle culturel, investir dans l’avenir et ce qui nous fonde
-- Affirmer le modèle culturel nantais nationalement et à l’échelle de l’Europe ; faire passer un cap
européen à nos établissements culturels
-- Investir dans chaque quartier et chaque commune pour une offre culturelle en grande proximité
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Des maisons nantaises de la culture, des actions attractives et régulières, des médiations
invisibles et nécessaires
-- Un événement culturel international et des stratégies convergentes de nos établissements
-- Un événement radiant de valorisation des tiers-lieux, des savoir-faire, des établissements
privés
-- De nouvelles compagnies et de nouvelles esthétiques
16
— C
DES ÉVÉNEMENTS FÉDÉRATEURS
ET FÉDÉRÉS
L’année est bien damée, les propositions sont légions, souvent se percutent et parfois se dévorent.
Cependant, des disproportions trop fortes existent dans les moyens dédiés aux différents événements
et dans les différents quartiers. La fracture est trop grande entre les habitants. Un renouvellement
progressif doit être amorcé. En cela, il faut un Comité de Programmation annuelle, avec une intention
culturelle et artistique claire à l’échelle de la Métropole sur la base du volontariat. Un plan, pas un plan
de communication ; accessibilité, circulation des publics, esprit collectif, vitalité partagée.
OBJECTIFS
-- Repenser la centralité ; repenser chaque événement dans une perspective d’irrigation de la
Ville et non pas penser chaque événement en centralité avec des déclinaisons socioculturelles dans
les quartiers
-- Développer une offre cohérente festivalière à l’échelle de la Métropole
-- Intensifier les programmations Nature/Hors les murs en proximité (Parcs, squares et jardins)
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un Comité de coopération métropolitain annuel
-- Un événement durable Loire et ses affluents ; événement annuel dédié au fleuve et aux rivières
-- Accompagner le Festival de Science-Fiction dans la Ville, l’investir dans l’espace public et
compléter ce besoin de prospectives, de rêve et d’avenir qui sont dans l’ADN de Nantes.
-- Transformer l’inauguration de la saison du VAN annuelle en biennale internationale (invitant une
ou des villes partenaires à construire le programme)
-- Maintenir le VAN en office du tourisme.
NB. l’enjeu est intersectoriel, il n’y a certes pas de simple tourisme et il faut pouvoir avancer sur deux échelles, celle
de la population, celle de l’attractivité et des mutations à venir dans les offres internationales. Cependant, il faut bien
distinguer “direction artistique” et recherche d’attractivité.
17
— D
NANTES EN MESURE
Mesurer pour mieux évaluer, mieux partager et mieux anticiper . Il nous faut des outils de pilotage
partagés, des critères d’évaluation et des indicateurs fiables. Ce chantier récurrent doit
être enfin lancé avec des indicateurs d’un nouveau type, affirmés en début de mandat. Notons
cependant, qu’un indicateur procède d’un projet formulé, partagé. Nous ne pourrons pas faire
l’économie d’une écriture collective ; Quels enjeux ? Consommation culturelle et grandes machineries
VS pratiques culturelles/action culturelle/expression de la diversité. Sans les opposer, peut-on
poursuivre ces deux objectifs, voire les conditionner l’un à l’autre ? Si oui, l’évaluation des politiques
culturelles peut prendre l’axe directeur des droits culturels et répondre ainsi aux obligations légales
de 2015 et 2016, loi NOTRe et loi LCAP. Les critères qualitatifs doivent être rigoureux dans leur
définition, leur collecte et leur interprétation doit être contextualisée.
OBJECTIFS
-- Partager les objectifs de la politique culturelle et les rendre accessibles aux habitants et aux
professionnel.le.s
-- Se positionner dans le cadre des droits culturels en proposant des critères plutôt qualitatifs
que quantitatifs
-- Beaucoup d’argent public = Gros cahier des charges
-- Évaluer collectivement les politiques culturelles
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Créer un Observatoire métropolitain de la culture
-- L’écriture simplifiée et la publication par la Ville du projet culturel ; ses objectifs en matière
de politique culturelle ; son calendrier ; ses parties prenantes ; les indicateurs de cette évaluation ;
le processus de cette évaluation
-- Une étude sur l’emploi culturel métropolitain
-- Un répertoire de compétences
-- Des indicateurs de la vitalité culturelle et de la diversité artistique
-- Des cahiers des charges respectés ; 30% produit local, un impôt culturel pour les aménageurs,
le public ciblé et les moyens pour le toucher, les médiations.
-- Un principe d’évaluation triennale, avec pour intérêt la mesure des évolutions, pas seulement le
résultat “à plat“, mais l’analyse de tendances
-- Une forme de “certification“ sur le modèle du groupement des coopératives
-- Le conditionnement des aides à l’ouverture de “chantiers“
-- Un droit à l’expérimentation
-- Une définition de critères s’inscrivant dans le respect des droits culturels (publics touchés,
programmation ou contenus mis à disposition, modalités d’accès des publics, gouvernance,
innovations sociales, souci de la diversité culturelle) ; produire un bilan social simplifié ; produire des
indicateurs économiques clés ; définir une méthodologie de mobilisation d’indicateurs qualitatifs
-- Le financement d’une quote-part de temps interne des organisations pour la réalisation de
l’évaluation
-- Un principe de recueil de données et comparaisons avec des contextes locaux, nationaux,
internationaux
18
— E
L’EMPLOI CULTUREL
Nous ne disposons pas d’études intersectorielles qui permettent d’élaborer une stratégie d’emploi.
Nous subissons encore trop des flux mal gérés et qui génèrent nécessairement des frustrations.
De même, des secteurs sont mystérieusement moins investis ; les écritures, les arts de la rue par
exemple. Nous avons besoin de chaînes raisonnées.
INDUSTRIES DESTRUCTIVES ; même s’il faut penser logique de chaîne et d’écosystème, il faut stopper
la seule approche Industries récréatives et la concentration des énergies sur l’Île de Nantes.
La course au numérique, aux startupers génère l’exclusion de certaines formes artistiques et
culturelles. Dans le soutien aux ICC et une ambition culturelle pour Nantes, nous pouvons réussir
l’un ET l’autre, sauf à considérer que les ICC sont la seule voie d’avenir pour une ville connectée et
friendly qui en oublie ses faubourgs, des nantais, des artistes non numériques et pourtant pleins
de ressources. Les voies de l’invention ne sont jamais là où on les scénarise. Ce Storytelling
Innovation peut tuer la création.
OBJECTIFS
-- Laisser la Ville se choisir et s’inventer
-- Redéfinir collectivement (ou pas, mais l’écrire) ce que nous entendons par Culture, agenda 21 ?
-- Construire un projet culturel multi-porté mais dont l’institution (donc la démocratie) est
garante touchant à l’ambition collective, les perspectives politiques et culturelles et ses axes de
développement
-- Développer la fertilisation croisée comme moyen
-- Faire une gestion territoriale de l’emploi culturel (GTEC)
-- Aligner les stratégies culturelles/l’emploi culturel ; problématiques arts visuels, cinéma...
-- Définir les besoins en fonction des axes stratégiques culturels de la ville ; emplois en volume,
besoin en compétences
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES
-- Un état des lieux de l’emploi culturel et créatif (pas forcément une étude ad hoc mais une
agrégation des données existantes, relais des pôles “culture“)
-- Une cartographie des parties prenantes
-- Une coordination métropolitaine des formations initiales ; CNSM, Beaux-Arts, Pont Supérieur,
mais aussi avec les modules d’animateurs pas préparés à ces nouveaux enjeux de la politique
culturelle
-- Ouvrir une conférence des écoles d’art publiques et privées
-- Une plateforme d’aide ; tourneurs, projets, maquettes...
-- L’accompagnement des Bis dans le renouvellement de sa forme et ses objectifs
-- Un Plan Emploi arts visuels
-- Un programme d’échanges interdisciplinaires, de mobilité, des parcours d’insertion et
de formations (pack compétences en anglais)
-- Un programme “Innovation ssociales” ; CAE, GE, Bunker, collectifs, asso mutualisant
-- Un parcours d’intégration des créatifs
19
3 -
L’IRRIGATION ;
ÉCOUTER,
DÉFRICHER
ET DRAINER
20
— A
UNE ACTION CULTURELLE
OFFENSIVE
“Ne laisser personne en chemin” est un impératif à réaffirmer et à traduire sur le terrain.
L’investissement dans les quartiers doit être totalement repensé. En restructurant des relais mais
également en dégageant des budgets et créant de nouveaux lieux dans les quartiers (pas seulement
prioritaires) à l’échelle métropolitaine.
Le Hors-les-Murs est une forme de rencontre dans l’espace public, qui sans lien, sans perspectives,
sans agrafes, éloignent finalement l’objet culturel et artistique d’une fréquentation régulière. Cependant,
des coopérations ont été réussies entre structures et doivent être encouragées ; des festivals et des
structures majeures investissent les espaces publics. Mais la disproportion de moyens est notable avec
ceux du centre-ville. Il faut des événements accessibles, fédérateurs, mobiles sur les territoires qui soient
la vitrine de la création, des savoirs-faire culturels et associatifs et qui donne envie de s’engager à l’année,
pour soi et en famille.
Quant aux publics, bien sûr l’engagement dans les quartiers prioritaires doit être soutenue, mais les
crises sociales récurrentes ont montré qu’un énorme travail devait être engagé sur les invisibles,
les lotissements, les classes moyennes. Le sens collectif et la recherche d’équité sont en jeu.
Le chantier engagé sur Femmes/Culture/Nuit est également à encourager. Les questions des gardes
d’enfants, des accompagnements, des rythmes doivent être abordées à nouveau pour libérer du temps,
des moyens et de l’espace aux jeunes parents, aux personnes isolées, aux personnes peu mobiles.
OBJECTIFS ;
-- Reprendre pieds dans les quartiers (pas seulement prioritaires) et irriguer équitablement
la métropole
-- Développer le Hors les murs partout et en proximité pour chaque habitant
-- Prioriser l’irrigation sur la centralisation
-- Pouvoir, pour chaque habitant.e, accéder en proximité à un établissement culturel
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Une réorganisation de l’action municipale en privilégiant l’opérationnel sur l’expertise,
une actionculturelle offensive et territorialisée dans les quartiers.
-- La fin des initiatives de communication disproportionnées ou déconnectées ; “Carrément
biscuits” ; “Complètement Nantes”
-- La valorisation des offres en grande proximité
21
— A (SUITE)
-- Un réseau de Folies nantaises
Pour irriguer culturellement les quartiers et notre bassin de vie, nous proposons la création
des Folies : des lieux de découverte, d’émerveillement et de partage d’un nouveau type, en
grande proximité. Les Folies nantaises (que possèdent déjà la Ville dans des parcs de surcroît et
des communes métropolitaines) sont une opportunité d’entrer matériellement dans un cycle de
décentralisation culturelle (dans une ville en croissance exponentielle), de donner une cohérence
entre des quartiers et des communes au sein d’un espace métropolitain qui concentre ses exigences
en centre-ville et ne donne plus ce goût de circuler sans acheter. Nous avons avec les Folies
(du Grand Blottereau et de la Gaudinière par exemple) une opportunité de contribuer à l’invention
d’une Métropole verte et culturelle, bien drainée, archipellisée et où s’exposent les passions
nantaises.
Contenus et fonctions :
1 - des éléments des collections publiques nantaises
(réserves de nos établissements sous forme de cabinets de curiosités)
2 - des espaces d’exposition des passions nantaises
(collections personnelles ou collectives)
3 - des espaces d’écoute et de débats majeurs décentralisés
+ diffusion de petites formes artistiques
4 - des espaces d’invention Nature/Culture
5 - des espaces de coproduction de projets culturels
habitants/artistes/professionnels et d’information
6 - Au sein d’un réseau efficient
(circulation des idées, des productions, des débats, entre Folies
et établissements culturels).
22
— B
L’ACCÈS INCONDITIONNEL À LA CULTURE
ET AUX SAVOIRS
Nous sommes souvent fiers de nos équipements (qualité des équipes, des projets et des
accompagnements) mais notre arsenal n’est pas complet et l’accessibilité à tous les publics est
diversement acquise.
Cartes, pass et autres abonnements ; il s’agit d’un gros chantier ; l’accès à l’information et aux spectacles
que les habitudes et la prévoyance (légitimes) de certains nantais captent entièrement au détriment des
flottants (légitimes) qui ont pourtant des soifs subites de culture et qui finissent par regarder un match
de hockey faute de places. Il faut de la souplesse et de la modularité.
Quant aux Machines de l’île, comment justifier un accès aux manèges qui coûte 8 euros, pour des enfants
nantais qui n’en ont pas les moyens ? Ce projet a été financé par les impôts nantais. L’espace des machines
est un parc d’attraction touristique et non plus populaire.
Plus globalement, touchant à l’accessibilité tarifaire, il faut faire encore un effort. Mais surtout, laisser
des places pour le “dernier moment”, l’envie instantanée. Pour les déplacements, il faut faciliter et
sécuriser les transports publics entre les événements et les établissements culturels. Remarque,
les sécuriser en général...
OBJECTIFS ;
-- Redonner de la visibilité à l’offre culturelle régulière (non, le VAN ne le fait pas...). Nos
équipements doivent permettre la rencontre des arts, des sciences et des techniques pour tous,
avec des temps visibles et populaires dans l’année, à l’année.
-- Permettre l’instantané dans l’offre culturelle
-- Décentraliser l’offre culturelle
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un Pass transport Culture et un Pass permanent (interpass augmenté) avec des droits d’entrées
aux établissements culturels pour tous les métropolitains (dont léléfanetsonmanège par exemple)
-- Un dispositif Culture Lastminute ; des billets pré-achetés par la collectivité et libérés deux
heures avant les spectacles.
-- Une Maison de l’Image et du Cinéma
-- Un temps “Abonnements” à l’image des Journées du Patrimoine en début de saison
(ou lancement des abonnements) pour l’ensemble des équipements de la Métropole
-- Un cycle de cinéma de plein air cohérent
-- Un affichage dans chaque communication du coût réel pour la collectivité d’une place spectateur
(Opéra, etc.)
-- Des programmes dans les espaces et les transports publics
23
— C
INVESTIR LES ENTREPRISES
Comment sur ces lieux de vie que sont les entreprises pouvons-nous travailler à l’émancipation des
salariés ? Comment sur un territoire faire converger les forces privées et publiques et densifier
l’exigence culturelle, l’intelligence collective ? La Fabrique du changement est peut-être en route
certes, mais pas pour tous.
Le développement du mécénat participatif peut être promu mais il se fera de toutes manières sans
nous. Par contre, laisser à l’État (et au prestige) la question de la recherche de financements privés
serait une erreur. Nantes a commencé à s’y engager, des Fondations d’entreprises sont associées et
un premier fonds de dotation se met en place. (ça reste du patrimoine) Mais la mobilisation du tissu
économique local dépasse la question du mécénat.
Quand les comités d’entreprises moribonds s’occupent de simples réductions pour un mobil-home
ou un spectacle, quand les DRH (lorsqu’il il n’y a plus rien) mettent en place des formations Bonheur,
des actions Aventure collective, des sessions Apéro au Musée, des missions Trionsensemble, elles ne
comprennent pas totalement ce qu’est un Agenda 21, leur responsabilité sociétale. Là, nous avons
un chantier extraordinaire à engager qui dépasse le mécénat.
En effet, investir le lien culture / entreprises ouvre un champ large d’intervention dont le fondement
doit résider dans l’échange et la coopération réciproque. Le mécénat (numéraire, en nature ou
en compétences) représente aujourd’hui un des leviers de cet échange qui a déjà pu évoluer vers
ces formes de relations réciproques ; l’entreprise n’est plus simple contributrice mais un dialogue
s’établit avec la structure culturelle pour un partage commun d’intérêts. Mais il faut aller au-delà.
Les obligations de RSE des entreprises les placent aujourd’hui en tant qu’opérateur clef des
transformations sociales, renforcent les démarches en faveur de l’intérêt général et en vue
de contribuer au développement social, durable, des sociétés. La culture doit ici prendre toute
sa place .
OBJECTIFS ;
-- Offrir aux salariés des perspectives nouvelles
-- Approfondir le dialogue Culture/Entreprises ; la culture doit faire pleinement partie des stratégies
des entreprises pour développer leur capital humain, l’émancipation des salarié.es, l’ouverture sur
leur environnement, leur territoire, notamment dans le cadre des politiques RSE.
-- Convaincre les DRH dans le cadre d’un Agenda 21 de refaire de l’éducation à la culture pour les
populations non qualifiées
-- Faire de la culture le pivot d’une relation renouvelée aux entreprises, basée sur une coopération
en compétences, transverse, en recensant les besoins matériels et non matériels de la collectivité ;
en travaillant sur de l’échange de compétences, d’expertises avec les entreprises et non seulement
sur des échanges monétaires.
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un programme d’action culturelle pour les salariés
-- Une Mission métropolitaine (Culture en chef de file) dédiée à l’accompagnement des
entreprises dans le développement de leur impact territorial et leur offre culturelle en interne
comprenant:
-- Un dispositif de soutien hybridé culture-économie pour favoriser la fertilisation croisée,
aider les entreprises qui s’engagent avec des artistes ; pour les salariés, pour le potentiel
d’innovation, pour s’enrichir mutuellement
-- Un bureau d’accompagnement des projets culturels en entreprise (au sein de la
direction Culture pour une réelle accroche avec le projet de politique culturelle global
de la Ville)
24
— D
RELAIS ET VOISINAGES
Les relais socioculturels sont en perte de vitesse depuis de nombreuses années, le boomerang d’une
réforme incessante de l’Accoord doit cesser. Les équipes tournent, peu payées, les équipements
délaissés, traversés par l’occupationnel et les clichés. Là-aussi la réforme doit être profonde. Un élu
militant doit s’y coller. Car il n’y a pas de transformation possible de la médiation sans relais dans les
quartiers. Il faut de vrais animateurs de terrain, payés, permanents, développeurs et formés. Quant
au bénévolat, il est insuffisamment fléché, formé, partagé entre les structures et les événements
culturels. Plus généralement, la culture doit travailler avec l’économie, l’environnement, les sports,
l’éducation, la santé... décloisonner, créer des temps transversaux, avoir un dispositif où
chaque politique est conduite en articulation avec les autres politiques.
La culture/nature peut être ce fil conducteur, traversant toutes les politiques. Un gisement
de nouvelles médiations s’ouvre dans ces dialogues.
CULTURE &. CO, SPORTS et événements populaires ; le FCN nantes, la beaujoire touche tous les
nantais. Le MIN aussi... Il faut donc mixer Sport - Culture en priorité puis l’ensemble des filières qui
captent un public différent.
LES “AUTRES” LIEUX. Petits, tiers, quarts, invisibles sont d’excellents relais et souvent la source
de du renouvellement. Il faut leur confier des missions d’expérimentations.
OBJECTIFS ;
-- Retrouver des points d’appui performants dans les profondeurs de la Ville
-- Renforcer la participation des habitants en dynamisant le bénévolat et la formation
-- Développer les synergies au profit des habitants
-- Laisser les habitants réinvestir les lieux de socialisation et de participation
-- Augmenter l’offre et l’exigence intellectuelle et sociale dans les quartiers
-- Laisser de la place à la création nantaise turbulente, invisible et la valoriser...
-- Laisser un biotope croître, expérimenter, s’affirmer
-- Soutenir les cafés concerts
-- Engager le secteur culturel dans la recherche de nouveaux publics
-- Valoriser les scènes nantaises
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un Plan de réforme totale du socioculturel à Nantes dont la suppression d’équipements,
la rénovation et la construction de nouveaux
-- Une banque de bénévoles Culture
-- Un.e conseiller.e à l’éducation populaire sous un.e adjoint.e culture
-- Des plans de formations culture obligatoire pour les animateurs recrutés et intervenants culturels
dans leurs formations
-- La mutation des médiathèques en lieux de culture généralistes dont accueil permanent de
projets culturels
-- Revoir les typologies des lieux de loisirs et de culture dans les quartiers et les unifier.
-- Un dispositif de coopération des lieux où croiser la scène musicale professionnelle
librement, sans RDV, scènes ouvertes.
-- Créer une chaîne des “autres lieux “
-- Des mi-temps artistiques, des artistes et des DJ de premier plan aux matchs du FC Nantes,
du HBC, des annonces pour les spectacles ou des places, des œuvres dans les stades,
-- Des parcours culturels pour les sportifs professionnels, etc.
-- Des temps culturels complémentaires sur des événements déjà existants.
25
4 -
LA CLARIFICATION ;
REPRENDRE LA
MAIN,
ASSUMER
ET DÉCIDER
26
— A
CULTURE ET URBANISME
Éviter une posture “friches” ; la scénographie épuisante de friches culturelles (mais propres) par
des aménageurs et des opérateurs du sérail accroissent l’entre-soi, le cloisonnement des générations,
des classes et des pratiques. Un soutien aux cafés, au développement des lieux de culture, un droit à
l’expérimentation et aux vrais squats doivent être préservés particulièrement au cœur de Nantes.
OBJECTIFS ;
-- Développer un aménagement culturel du territoire corrigé pour moins de centralité.
-- Laisser la Ville respirer et s’inventer avec ses artistes et ses habitants,
-- Inventer le Label “ville authentique”...
-- Sortir de toute visée attractive et touristique. Éviter le formatage des espaces, l’uniformisation
de la ville ; laisser libre court à l’expérimentation, à des espaces communs, autogérés, libres, sur un
temps long.
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Des cahiers des charges investis systématiquement. Construction en phase avec les ambitions
et la politique culturelle de Nantes.
-- Une direction artistique choisie par la Ville et ses partenaires culturels
-- Une programmation d’équipements culturels majeurs dans les quartiers (Folies nantaises)
-- Une direction NMA si fusion avec samoa
27
— B
TOURISME INTÉRIEUR
Le tourisme peut être développé mais un tourisme culturel partagé avec ses habitants. Si la question
de l’attractivité et du tourisme passe au premier plan, l’échec sera assuré ; il faut s’adresser en
priorité aux nantais. L’offre actuelle devient un frein au développement de Nantes avec notamment
l’obsession de la quatrième nuitée.
Nous souhaitons donc interroger l’hégémonique Tourisme/Culture pour éviter une ville Pile/
Face. Quelques soient les réussites, cette seule orientation Tourisme/Attractivité de Nantes nous
semble moins porteuse qu’une “Ville sincère”, “Nature/Culture”. La déconnection T/C doit être
sémantiquement effective pour éviter l’instrumentalisation Culture et donc l’uniformisation et des
écosystèmes artificiels.
MOINS COMMUNIQUER, MIEUX COMMUNIQUER. La communication est une médiation. Tout programme
culturel doit être compréhensible par tous et attractif, les jargons de métier revus.
OBJECTIFS ;
-- Permettre aux nantais d’être les premiers touristes de leur ville et de se sentir concernés par
l’offre.
-- Donner ce sentiment d’appartenance à une communauté
-- Permettre des lectures contrastées de la ville
-- Sortir d’une banalisation de l’inédit et de l’insolite pour travailler d’une manière inédite sur
les fondamentaux (ce qui doit se transmettre et se construire)
-- Renouveler la communication institutionnelle
-- Viser la sobriété et éviter les opérations de communication hors sol
-- Clarifier la question des agendas publics et privés ; revues et agendas multiples, groupe de
presse, associatifs, institutionnels = dégager une cohérence à l’image d’”À nous Paris”
-- Libérer les services de la Ville des procédures de communication mainstream
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un véritable portail d’information sur les ressources et l’actualités culturels qui s’adresse
(même symboliquement) aux habitants
-- Des temps de découverte hors saison
-- Une exception culturelle nantaise ; retrouver une liberté de choix hors charte graphique VDN et
soustraire la création des visuels à la logique de marché public ; commande d’œuvres et de visuels
plus diversifiés aux artistes-graphistes
-- Mais... un marché public pour rendre les programmes culturels accessibles (niveau de langue,
formes et supports) par un opérateur qualifié ; engager un travail de recherche de transmission et
d’efficience de l’information par un opérateur extérieur (pour non voyant ; application existante)
-- JOURNAL AFFICHE et des notebook géants pour de la littérature en ville
-- La création de zones de silence sonores, visuelles et numériques (ex : périmètre blanc sur la
future petite hollande.)
-- Supprimer Nantes Passion au profit d’un A2 plié recentré sur l’agenda métropolitain (écologie,
économie, sobriété)
28
5 -
LA COOPÉRATION ;
ACCUEILLIR,
ÉCHANGER
ET PARTAGER
29
— A
NANTES CULTURE EN EUROPE
ET DANS LE MONDE
Nos coopérations portent les germes du renouvellement mais touchent insuffisamment les publics.
La visibilité de échanges touchent les professionnels et un public avisé, pas encore ce qui permet
une respiration pour la Ville, recroquevillée sur ses représentations, son éléphant, ses grues et
son camping-car. Il faut incarner cette présence au monde, maintenir la capacité d’exporter
les projets culturels et les artistes nantais. Quant aux identités culturelles, certes il faut promouvoir
la culture bretonne mais faire en sorte de trouver un équilibre avec l’ensemble des cultures du monde
présentes à Nantes et plus particulièrement africaines.
Incarner cette “présence au monde” signifie aussi être en capacité d’accueillir. Le terme “coopération”
le souligne bien : il s’agit de penser la réciprocité dans les projets culturels internationaux.
OBJECTIFS ;
-- Permettre à tous les nantais de se sentir appartenir au Monde
-- Renouveler nos perspectives et notre capacité d’invention
-- Valoriser l’ensemble des identités culturelles
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Un programme intensifié dans Eurocities et des coopérations avec nouvelles grandes villes
à l’échelle de la métropole.
-- Un programme d’exportation / importation de la Création nantaise
-- La création de “portes numériques” de nos villes (écrans en live entre deux rues ou espaces
de villes jumelles.)
-- Une programmation annuelle et resserrée sur une ville jumelle
-- Une mesure de la présence artistique étrangère (un indice de mesure à mettre en place,
calculé sur les programmations annuelles)
-- L’affrètement (puis la construction) d’un navire “Ambassade culturelle” de la péninsule
européenne (sur le modèle des Folies nantaises pré-citées)
-- Le programme Erasmus culture pour tous les nantais de 18 à 30 ans
30
— B
L’OUEST
Nantes doit choisir efficacement ses coopérations en France et un premier cercle ; un Grand Ouest
culturel. La concurrence avec Bordeaux ne doit pas être minorée. Ce sont finalement deux manières
d’aborder la culture pour ces villes. L’une dans l’expérimentation, l’autre suivant avec pragmatisme
et un benchmarking intensif en France. Nous ne jouons malheureusement pas à armes égales ;
notre patrimoine, nos revenus, nos vins... La confiance et les échanges dans l’Ouest avec Rennes,
Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon , Vannes, Brest (Angers peut-être...) doivent être intensifiés
pour permettre l’émergence d’un écosystème culturel grand ouest. Reprendre la mer et
l’expérimentation, l’aventure, les ruptures, les inlassables mutations urbaines, puisque c’est
notre principal patrimoine.
OBJECTIFS ;
-- Assumer les convergences Grand Ouest et faire de Nantes-Saint Nazaire la capitale de la
Région “Péninsule Européenne”
-- Développer et valoriser les coopérations culturelles avec les villes du grand ouest, pour la création
artistique et l’interconnaissance des habitants
-- Redonner de l’ambition aux nantais et à Nantes, sa nature d’exploration et d’accueil
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Une logique de circuits courts artistiques et culturels pour la fondation d’une grande région
de l’ouest européen
-- Un premier programme ; Nantes/Brest, Nantes/Rennes, Nantes/Saint-Nazaire, etc. comprenant
une semaine d’échanges artistiques intenses “Ouest en scène”
-- Un programme “Artistes Ouest” ; mobilité, création, diffusion
-- Un car dédié aux échanges culturels dans l’Ouest
31
6 -
L’INVENTION ;
OUVRIR,
EXPLORER
ET RISQUER
32
— A
RETROUVER DE L’AIR
Globalement, il faut retrouver des marges de manœuvres pour la création et les initiatives, de l’oxygène
(financier mais surtout moins de contraintes administratives) pour des structures et des initiatives
qui ne peuvent plus expérimenter, tatonner. Le Nouveau ne peut plus émerger du fond nantais.
Le Nouveau vient d’ailleurs et se glisse immédiatement dans le tissu nantais, parce qu’il a les codes,
la structuration, la visibilité. Des petits lieux, des structures modestes ne sont pas soutenues
suffisamment ; l’institution épuise les porteurs de projets avec ses procédures et ses contraintes
sécuritaires, décourage les initiatives et les bonnes volontés, réduit la diversité des propositions
artistiques et culturelles. Il y a par ailleurs un travail à accomplir pour clarifier “les parcours d’artistes” et
les aides à la mobilité artistique.
L’ÉMERGENCE ; L’émergence, ce sont des compagnonnages, malheureusement ici des transmissions de
pratiques décennales. Le renouvellement doit être inscrit dans chaque processus et projet portés.
Quelles ont été les transmissions en 25 ans ?
OBJECTIFS ;
-- Développer les logiques de circuit court (dont les recrutements...)
-- Retrouver le goût du risque
-- Augmenter la reconnaissance des acteurs alternatifs, des collectifs invisibles, un droit à
l’expérimentation.
-- Coopérer pour diversifier ; maintenir les procédures d’échanges, mais sans excès, car la
coproduction, c’est le symptôme de moins de sous, mais c’est surtout la source de moins de
diversité.
-- Augmenter les propositions en contretemps et collective ; le jeu à la nantaise
-- Reconnaître les rythmes de la ville et les accompagner de manière sécurisée
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- La création d’un Guichet unique culture ; simplification des procédures de subventions et
d’aides (Guichet unique nantais) + un bureau dédié
-- L’ouverture d’espaces libres (couverts ou de plein airs), des zones franches culturelles, des
scènes libres avec un statut “expérimentation”, au “laisser-faire”, des lieux et zones éphémères
(gérées par un vrai collectif...)
-- Un accès à un lieu complémentaire de Stéréolux ; le troisième lieu dédié à l’accompagnement et à
la diffusion de petits/nouveaux porteurs n’a jamais vraiment vu le jour et les créneaux sont saturés.
-- Un fonds dédié à l’émergence revisité
-- Un accompagnement en ingénierie culturelle visible et efficient
-- Des contrats artistiques limités dans le temps
-- L’édition d’un répertoire métropolitain des tiers lieux et des actions alternatives
-- Une offre régulière et amplifiée de “Nuits aux parcs” et “Nuits aux musées”
-- Un dispositif “Femmes/Culture/Nuit” augmenté
33
— B
L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC,
PARTOUT, TOUT LE TEMPS (VRAIMENT)
Valoriser le potentiel existant ne suffit pas, attendre du VAN qu’il augmente le capital culturel ne suffit
pas plus et ne permettra pas à Nantes de passer le cap d’une ville traversée par l’Art. Nantes n’est pas
un parcours, mais une ville “où tout peut arriver”. La stratégie de valorisation et de prospective doit
rester à la Ville et une direction artistique collégiale mise en place.
Pour la production de nouvelles œuvres, la Ville doit reprendre la main en confiant cette mission à un
collectif élargi ; une nouvelle esthétique doit bousculer la Ville, la heurter, la choquer, créer du
conflit. La Ville doit à nouveau être traversée de part en part par une expérience artistique inédite,
du centre ville aux quartiers.
OBJECTIFS ;
-- Bousculer nos représentations et permettre à Nantes de s’engager dans de nouvelles
esthétiques (hors univers verniens et royaldeluxieux)
-- Engager un nouveau cycle de vitalité artistique
-- Investir l’ensemble des opérateurs nantais en art contemporain
-- Revaloriser l’écrit de création en ville
-- Inscrire Nantes dans l’actualité artistique internationale, non ludique...et dans la transparence.
-- Investir l’ensemble des quartiers dans ce “Plan Art dans l’espace public”
DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ;
-- Remiser ou déplacer le Calmette du Bouffay, signal médiocre pour Nantes
-- L’arbre aux Hérons, respect strict du marché public
-- Développer un programme ambitieux de Carte Blanche à un artiste (ou un collectif) en
résidence à l’échelle de la Ville (Hors VAN) ; créer une direction artistique pour la Ville de Nantes ;
Artiste, identifié, contrat de 3 ans, incontournable. À l’image d’un directeur de scène nationale,
d’un urbaniste. Mais à l’échelle de la Ville, mieux, de la Métropole. Avec une équipe dédiée.
-- Intégrer de nouvelles propositions artistiques et un commissaire d’exposition à l’échelle
de la Métropole.
-- Systématiser un 1% culture dans toutes les opérations (même privées) avec un comité
représentatif et tournant
-- Créer des espaces d’affichages pour l’écrit (poésie, citations, extraits en lien avec l’Histoire de
la Ville ou les programmations en cours)
-- Une commande d’œuvres mémorielles (nantaises) ; Clémence Royer, Claire Bretécher, un ouvrier
de la Navale, Robert Badinter...
34
B -
PLAN NANTES
Nature/Culture
35
MÉMO DES Dispositifs proposés
Un dispositif permettant une logique culturelle
métropolitaine comprenant
-- NANTES MÉTROPOLE CULTURE ; une Direction de la Culture métropolitaine (dont une mission
d’assistance aux projets, un observatoire et un site de valorisation des dispositifs, des événements
et des lieux culturels métropolitains)
-- MÉTROPOLE CONSEIL ; une chambre métropolitaine de la culture
-- MÉTROPOLE UNIE ; une conférence des élus culturels de la métropole
-- UN GUICHET UNIQUE CULTURE ; Simplification des procédures de subventions et d’aides
(Guichet unique nantais) + un bureau dédié
Un dispositif d’irrigation de la culture
et de la création à Nantes et sa métropole
comprenant
-- LES FOLIES, des maisons nantaises de la Culture permettant d’irriguer son territoire et
permettre à chaque nantais.e d’avoir en proximité (à pied ou en vélo) un lieu d’émancipation,
d’étonnement et de création. (Attention, c’est très différent des lilloises...). Cf. Annexes
-- Puis des Folies métropolitaines et les lieux de pratiques et d’apprentissage
-- LES FABRIQUES, lieux de création dans les villes et les quartiers, au sein d’un réseau métropolitain
-- LES BIBLIOTHÈQUES
___
NB ; Les Fabriques sont des également des lieux de vie culturelle en proximité, comme les médiathèques d’ailleurs.
À ce titre, une réflexion peut être menée pour les comprendre au sein d’un réseau “Folies”.
Un dispositif d’association des nantais
à l’élaboration de leur ville
-- Une banque des bénévoles Culture pour permettre un vrai parcours bénévole sur un ensemble
de compétences et de propositions culturelles, pour une connaissance élargie de l’offre, pour une
mutualisation du bénévolat entre les organisateurs d’événements.
-- Un cycle de rencontres et de débats décentralisés dans les folies nantaises
-- Une offre raisonnée, accessible, émancipatrice et valorisante de pratiques artistiques amateurs
-- Des conseils d’équipement actifs dans “les Folies nantaises”
-- Des budgets culturels autogérés par quartier et des comités locaux de programmation assistés.
36
Un dispositif d’entrée dans une nouvelle ère
culturelle nantaise
-- Une direction artistique pour la Ville (collégiale ou temporaire de 3 ans) renouvelable pour
dépasser l’ère du “j’ai déjà tout inventé”
-- Un Plan “Art dans l’espace public” conduit par un Comité comprenant des acteurs de l’art
contemporain, patrimonial et des citoyens volontaires
-- Des mesures immédiates symboliques ;
-- Le déplacement du Calmette du Bouffay 1
-- Une réflexion générale sur le projet de l’Arbre au Héron 2
et la Maison des imaginaires
___
Un dispositif d’import-export de la recherche, de
la mémoire et de la création nantaise et de l’aide
aux acteurs comprenant
-- Un bateau d’exploration, d’import-export des savoir-faire, ambassadeur de la recherche et de
la création du Grand Ouest (pour l’Europe et le Monde). Port de rattachement : Nantes/Saint Nazaire.
Conçu avec l’ingénierie et les savoir-faire locaux. Plateforme d’exposition et de diffusion, plateforme
de transmission et de rencontre, soute des projets et des idées du monde.
-- Un car et un dispositif dédié à la diffusion de la culture et des savoir-faire nantais et de l’Ouest
culturel en général (pour la France et l’Europe frontalière)
-- Un camion d’assistance aux projets et de formation (associatifs, collectifs, communaux) pour la
métropole comprenant une équipe dédiée ; un.e ingénieur.e culturel.le, un.e développeu.r.se ,
un.e régisseu.r.sseuse technique et un.e assistant.e
37
Un dispositif festivalier métropolitain renouvelé
et coordonné
-- LES UTOPIALES ; un festival de science fiction conforté qui se déploie (enfin) dans la ville et qui
intègre les événements de la recherche à Nantes (la Nuit des chercheurs, le Maker fair, etc.)
-- LES ALLUMÉES (avec évidemment un autre nom) mais un festival biennal qui invite le meilleur de
la création et de la recherche d’une ville ou d’une région. Revival nécessaire, hommage au JB inspiré.
Des allumées des villes disparues, en sursis, des diasporas culturelles ; ex : Alep
-- LES FOLLES JOURNÉES ; une folle journée confortée qui intègre un programme annuel de la
musique classique à Nantes (Opéra, Printemps, ONPL, RDV jeudi, etc.)
-- LES SCÈNES NANTAISES ; un label et un dispositif de soutien à la programmation des artistes
nantais et des vitrines festivalières annuelles dans les quartiers et la métropole.
-- LES GRANDES EAUX (avec évidemment un autre nom) mais un festival biennal (en alternance
avec les allumées) qui célèbre le fleuve, ses affluents et l’énergie collective (comprenant les RDV
de l’Erdre, Débord de Loire, les nuits de l’Erdre, etc.)
-- LES ÉCRANS DU MONDE ; une coordination pour le Festival des 3 continents, le Festival espagnol,
Maison de l’Europe et Cosmopolis autour des images et du cinéma du Monde
Un dispositif d’accessibilité à l’offre culturelle
comprenant
-- NANTES DÉBAT ; un programme “Nantes Intelligences” (élaboration des savoirs) et un programme
“Nantes transmissions” (dispositifs de partage offensif des connaissances)
-- NANTES TRANSMET ; un Plan Petite enfance / Culture d’urgence. + un plan FAMILLES ET CULTURE
+ une augmentation des places dans les écoles artistiques
-- NANTES RECONNAÎT ; pour des patrimoines mieux partagés, une rénovation et une exploitation
en urgence de la Gaudinière, du Grand Blottereau, de la Chantrerie, de théâtre de Bel-Air + valoriser
les identités qui ont traversé Nantes (toutes) + un hommage plus conséquent à la culture ouvrière et
à la Navale, qui doit nous rappeler que la Loire peut être un fleuve de loisirs, mais surtout un fleuve
de circulation, de commerce et de travail.
-- NANTES S’ÉCRIT ; une place permanente pour l’Écrit dans l’espace public pour lutter contre la
fragmentation des savoirs, la consommation et l’immédiateté ; un dispositif d’affichage (numérique
et imprimé) damant la Ville ; écrits de mémoires et de création
-- NANTES PASSE ; Pour chaque nantais résidant, une Carte culture comprenant un Pass transport
Culture (Un ticket - Un transport AR) , un Pass permanent (interpass augmenté, dont l’accès aux
“parcs d’attraction” ) et un dispositif Culture Lastminute (20% des places dédiées à la “dernière
minute”)+ Un temps public et festif “Abonnements” annuel à l’image des Journées du Patrimoine
-- NANTES EXPLORE ; Un Plan Culture / Entreprises pour faire converger les forces privées et
publiques et densifier l’exigence culturelle , l’intelligence collective (dans le cadre de la RSE).
La culture doit ici prendre toute sa place ; offrir aux salariés des perspectives nouvelles, refaire
de l’éducation à la culture pour les populations non qualifiées = Un programme d’action culturelle
pour les salariés + Une Mission métropolitaine (Culture en chef de file) dédiée à l’accompagnement
des entreprises dans le développement de leur impact territorial et leur offre culturelle en interne
comprenant un bureau d’accompagnement des projets culturels en entreprise (au sein de la
direction Culture et non la samoa ou le Van)
-- NANTES LIBÈRE ; Libérer les nantais.es des pollutions visuelles et numériques = La suppression
des espace publicitaires en ville tout en conservant des zones d’informations (JOURNAL AFFICHE
et des notebook géants pour de la littérature en ville) + La création de zones de silence sonores,
visuelles et numériques (exemple ; périmètre blanc sur la future petite hollande.)
38
FOCUS SUR
UNE PROPOSITION DE
TRAJECTOIRES
LES FOLIES NANTAISES
39
Des maisons nantaises de la culture et de la nature
Comment tisser une trame solide pour une ville qui s’étire et se densifie ? Comment répondre à
l’appétit de débat et de nature ? Comment donner envie d’explorer la ville ? Comment transmettre et
inventer en voisinage ? Comment mieux s’adresser à chaque nantais.e et permettre son expression ?
Notre patrimoine culturel et naturel peut nous permettre d’y répondre en exploitant ce réseau
historique des Folies nantaises.
-- Archipel métropolitain : Les Folies nantaises, loin des lilloises, sont des Folies historiques,
des lieux de villégiature privés, aujourd’hui publiques mais cadenassés ou abandonnés. Une “Folie”
(étymologiquement de la “feuillée”) s’abrite à l’ombre d’un parc, où se mettre au vert, en vacances,
en invention. Nous pouvons décliner ces folies d’une manière singulière, nantaise, en faire des
utopies collectives dans un archipel métropolitain, culturel et naturel.
-- Bocages nantais : Les Folies nantaises que possèdent la Ville (et des communes métropolitaines)
sont une opportunité de répondre en proximité à ce besoin de rencontre et d’émerveillement, de
nature et de culture, d’entrer matériellement dans un cycle de décentralisation culturelle dans
une ville qui croît de manière exponentielle, de donner une cohérence entre des quartiers et des
communes dans un espace métropolitain qui concentre ses exigences en centre-ville et ne donne
plus ce goût de circuler sans acheter. Une opportunité de contribuer à l’invention d’une Métropole
verte et culturelle, bien drainée, et où s’exposent les passions nantaises.
-- Plan sexennal : le prix à payer, c’est de rénover un patrimoine délaissé et d’en inventer l’usage.
Le prix à payer, c’est de mettre la priorité sur les quartiers et non sur un arbre bionique. Parfois ce
patrimoine est même immédiatement exploitable : des établissements opérationnels, par extension,
peuvent contribuer à cet archipel de folies. Une priorité serait d’exploiter le Grand Blottereau et la
Gaudinière, de reprendre Procé et la Chantrerie pour marquer ce nouveau cycle en un mandat.
Un réseau d’échanges et de culture
-- Un objectif général : pour chaque nantais.e, pouvoir rejoindre en grande proximité, à pied ou en
vélo, un lieu d’émancipation individuelle et collective, dans le rythme de la vie nantaise, artistique,
scientifique et politique.
-- Des objectifs communs : une plate-forme culturelle de grande qualité en proximité dans un
système d’archipel ; un lien constant et physique avec l’ensemble des grands équipements culturels
et l’actualité culturelle nantaise ; une inscription dans un jardin public et un bâtiment remarquable ;
un lieu de débat, d’exposition, d’édification et d’éveil de la curiosité ; un outil d’information et de
motivation à explorer les ressources nantaises ; un espace ouvert et de projets à l’image des
nantais.es.
-- Des fonctions communes : une terrasse, une libre cafétéria et un Wifi gratuit, un salon de rencontre,
de débat et de projection, des cabinets de curiosité, deux espaces d’exposition, un bureau ouvert...
(cf. page suivante).
-- Une déclinaison d’espaces et d’usages avec un comité de quartier.
-- Un réseau : les Folies nantaises fonctionnent en réseau et en lien direct avec les établissements
culturels et de recherche, les universités et les associations d’intérêt métropolitain.
-- Un patrimoine : la Ville et les communes font revivre un patrimoine unique (parfois délaissé,
morcelé ou isolé) et lui redonne une ambition collective.
40
Des fonctions communes et de la liberté
Ces folies doivent être déclinées avec les habitants en proximité. Elles sont cependant assez vastes
pour abriter des fonctions communes qui donnent sens au réseau : surprendre et développer la
curiosité, identifier et encourager les passions, associer et transmettre du sens, laisser vivre et ne
pas brusquer. Une première proposition peut poser ces fonctions :
-- Un parc : la chance des quatre Folies nantaises possibles est leur situation dans un superbe parc.
Aux abords de ces dernières peuvent donc être inventées, expérimentées, des formes, des entrées :
-- Des potagers, des œuvres, une serre, des jeux...
L’objectif est de donner envie de circuler entre nature et culture, sans contrainte.
Cet espace de transition entre le dedans et le dehors est la Terrasse
-- L’entrée doit être libre et accueillante, elle peut donner directement sur une Cuisine, c’est-à-dire
une cafétéria, en autonomie, avec des distributeurs, de l’eau, des tables et de quoi chauffer.
Cet espace doit donner envie de circuler dans le bâtiment vers :
-- Un Cabinet de curiosités : chaque musée de la Ville puise dans ses réserves des œuvres,
des objets qui permettent l’éveil de la curiosité, l’attache avec la Ville. La mise en œuvre de ce
cabinet est confiée à un artiste en lien avec les conservateurs et les responsables de collections
associatives. Géode d’améthyste, fossile de trilobite géant, Gravure XVIII sur la Loire, Monnaies
carolingiennes, clarinette nantaise, vertèbre de baleine, herbier local, poème manuscrit de Cadou,
Maquette du Transbordeur, tableau orientaliste, timbres danois, encensoir, vélo nantais, mèche
de Robert Badinter, etc. Bref, une salle dédiée à l’Édification et qui rend tangible l’existence de nos
musées et de nos ressources dont on peut prendre connaissance dans une :
-- Une Salle des nouvelles : l’actualité culturelle, artistique et scientifique, est visible et accessible,
non pas seulement avec des dépôts de programmes : elle est simplifiée, agendée, scénographiée.
Des vidéos, des objets, des interventions, des affiches la rende tangible.
-- Une Salle des passions nantaises : lieu modulaire d’expositions temporaires, la salle accueille
les folies nantaises vivantes, les passions et les affinités des nantais.es : une exposition de la
Société archéologique nantaise, de collectionneurs nantais : “les jouets anciens de Christian B.”,
“les cartes postales de Nicole G.”, “l’univers du vélo d’André V.”, “les appareils argentiques de Gilles H.”
etc. La Ville regorge de passions, il s’agit de les partager et de les scénographier.
Cette salle est 6 mois sous la direction des habitants.
-- Un Salon : lieu de conférences, de débat, de lectures, de projection, de petites formes artistiques,
le salon (modulaire jusqu’à cinquante personnes) abrite toutes les formes de rencontre. Les débats
de qualité sont décentralisés et tournent entre les Folies. Les festivals nantais et les sociétés
savantes y font des incursions. Un tiers des créneaux sont réservés au quartier. Un piano à demeure.
-- Une Chambre (lieu de repos, de concentration, espace connecté, ce lieu n’impose rien) et
un Bureau (lieu de travail, seul ou collectif). Le tout et le reste s’inventent avec les habitants dans
les configurations spécifiques des Folies. Un concentré nantais
41
LACHAMBREDESPASSIONS
LATERRASSE
LESPOTAGERS
LEPARC
LASALLEDESNOUVELLES
LACHAMBRE
LACUISINE/LESALON
LECABINETDECURIOSITƒ
42
Les contenus permanents ou temporaires peuvent être puisés
de la manière suivante :
Gisement 1 -- Valorisation des ressources nantaises
-- La Bibliothèque municipale : contribution au Cabinet de curiosités, lectures et expositions
-- Le SEVE : contribution au Cabinet de curiosités et la Terrasse
-- Le Conservatoire : interventions possibles des élèves, instruments à disposition.
-- Le Musée d’arts : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles
-- Le Muséum d’histoire naturelle : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles
-- Les Archives : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles
-- Le Planétarium : Salle des nouvelles, conférences
-- Le Chronographe : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles
-- Le Château : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles, expositions, conférences
-- Les savoir-faire des directions municipales et métropolitaines, etc.
Gisement 2 -- Contributions et informations sur la base du volontariat
-- Angers-Nantes Opéra, L’ONPL et La Folle journée
-- Le Lieu Unique
-- Stéréolux et Trempolino
-- L’École des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire
-- Le Musée Dobrée, Musée de l’Imprimerie et la Maison des Hommes et des Techniques
-- Les universités, les centres de recherche, etc.
Gisement 3 -- Participation de structures sur la base du volontariat
-- Le Grand T, Le Théâtre Universitaire, Le Studio Théâtre, Le Théâtre Francine Vasse, La Bouche
d’Air, le Pannonica et le CCNN ; des liens avec les événements du VAN, les Heures d’Eté, Hip Opsession,
la Quinzaine photographique, Culture Bar-Bars, 3 Continents,les Utopiales, Sonor, SOY, Impressions
d’Europe, Univerciné, So Film Summercamp, Midi Minuit Poésie, Fête de la Musique et de la Science,
Journées du Patrimoine, Nuit des musées, Nuit de la lecture, la Folie des Plantes...
Gisement 4 -- Participation des passionnés et des associations ; détections et appels à contribution
Les Folies nantaises : un réseau développé en 6 ans pour couvrir Nantes puis la Métropole
-- 2020 : année - 1
Lancement du Programme Les Folies nantaises
avec association des habitants aux déclinaisons
-- 2021 : année 0
Organisation du Réseau des Folies métropolitaines
et dialogue préalable avec toutes les communes
métropolitaines sur la base du volontariat
-- 2022 : année 1
Château du Grand Blottereau
-- 2023 : année 2
Château de la Gaudinière
-- 2024 : année 3
Villa de la Chantrerie
-- 2025 : année 4
Manoir de Procé

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  • 1. TRAJECTOIRES NANTAISES le cap citoyen CAHIER No 1 UN PROJET CULTUREL POUR NANTES L’objectif de ce texte collectif est de contribuer à l’écriture du projet culturel municipal 2020. Il s’agit d’un exercice prospectif qui s’inscrit dans la démarche de progrès engagée par les nantais depuis la fermeture des chantiers navals en 1987. Ce groupe a travaillé dans un état d’esprit constructif et tient à rendre hommage au travail invisible d’un ensemble d’acteurs culturels, privés ou publics. Sa contribution repose sur un ensemble de constats et de convictions ; l’épuisement d’un cycle culturel ; le droit d’inventaire ; la reconnaissance de filières d’acteurs engagés ; l’urgence de l’invention et du renouvellement ; la priorité aux artistes, aux habitants et à l’école ; l’action culturelle dans les quartiers et l’irrigation du territoire à l’échelle métropolitaine ; la Culture au centre des priorités nantaises, à la fois fondatrice et vitale pour l’avenir.
  • 2. 1 - LA TRANSMISSION ; VALORISER, CROISER ET TRANSMETTRE — A NANTES DÉBAT, NANTES COMBAT — B ÉDUCATION ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE ET CULTURELLE — C PATRIMOINES — D ÉCRITURES ET LECTURE PUBLIQUE 2 - L’ORGANISATION ; DONNER DU SENS, ANTICIPER ET PERMETTRE — A UNE GOUVERNANCE CULTURELLE D’AVANCE — B ÊTRE VU ET VOIR VENIR — C DES ÉVÉNEMENTS FÉDÉRATEURS ET FÉDÉRÉS — D NANTES EN MESURE — E L’EMPLOI CULTUREL UN PROJET CULTUREL A - SYNTHÈSE GÉNÉRALE DU GROUPE CULTURE DE TRAJECTOIRES NANTAISES P.8 P.4 P.8 P.13
  • 3. 3 - L’IRRIGATION ; ÉCOUTER, DÉFRICHER ET DRAINER — A UNE ACTION CULTURELLE OFFENSIVE — B L’ACCÈS INCONDITIONNEL À LA CULTURE ET AUX SAVOIRS — C INVESTIR LES ENTREPRISES — D RELAIS ET VOISINAGES 4 - LA CLARIFICATION ; REPRENDRE LA MAIN, ASSUMER ET DÉCIDER — A CULTURE ET URBANISME — B TOURISME INTÉRIEUR 5 - LA COOPÉRATION ; ACCUEILLIR, ÉCHANGER ET PARTAGER — A NANTES CULTURE EN EUROPE ET DANS LE MONDE — B L’OUEST 6 - L’INVENTION ; OUVRIR, EXPLORER ET RISQUER — A RETROUVER DE L’AIR — B L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC, PARTOUT, TOUT LE TEMPS (VRAIMENT) B - PLAN NANTES Nature/ Culture + FOCUS LES FOLIES NANTAISES P.19 P.25 P.31 P.28 P.34 P.38
  • 4. 4 UN PROJET CULTUREL POUR NANTES Pour celles et ceux qui ont passé la Philo au bac, un cruel petit flash-back ; “Doit-on opposer nature et culture ?”, “Le plaisir s’oppose-t-il à la culture ?” Vous n’avez pas 4 heures et Trajectoires ne fera pas la dissert à votre place… En revanche, Trajectoires propose que Nantes devienne la première métropole du monde à répondre définitivement à cette douloureuse question grâce au programme municipal “NANTES : Nature/Culture”. Chemin lisant, les plus pointilleux diront que nous avons commis quelques hors sujets (c’est possible… mais pas certain). Nous comptons sur elles/eux pour rectifier le tir (dans la limite du raisonnable ; pas sur les Folies nantaises ni sur la métropole, par exemple...)
  • 5. 5 03... LA FIN D’UN RÊVE La phase de développement de Nantes dans les années 80-90 repose en grande partie sur un projet artistique et culturel. Cette phase s’est aujourd’hui achevée au profit de nouveaux récits et la dynamique culturelle s’est épuisée, consommée par une gestion professionnelle et ordinaire. Une forme de maillage territorial s’est lentement consolidé, les mutualisations sont devenues régulières, les processus de médiations normalisés et la présence d’artistes banalisée. Mais le marketing culturel n’est pas un projet culturel, les dialogues culture/économie, culture/écologie, culture/développement, culture/qualité de vie, bien qu’utiles , ne font pas un projet culturel. Ce sont des moyens, des déclinaisons, de la mécanique pure. Il faut lancer un nouveau cycle culturel, en rupture, qui pourra résonner avec la nature et les qualités nantaises. Le tourisme et l’attractivité ne sont pas notre seul horizon. Il faut laisser la ville de demain s’inventer. Un pas de côté ne suffira pas pour faire de Nantes une ville de perspectives. 02... L’URGENCE DE L’INVENTION Le récit affiché repose en effet sur une nostalgie. Dans cette phase de confort, d’oubli progressif, de normalisation, l’actuel récit d’une ville attractive (verte, accessible, conviviale, touristique, dynamique, connectée, européenne, coopérative, etc.) ne permet plus à Nantes de se singulariser. Les CSP+ attirés par la douceur de vivre, l’excellente pouponnière et l’employabilité de leurs conjoints vont à peine entrer dans ce récit qu’ils en sortiront attirés par la promesse d’une autre offre politique, d’un renouvellement, d’une page qui s’écrirait avec eux, et qui d’ailleurs se fermerait avec eux, laissant une ville exsangue, épuisée par une offre de gestion et de conformité. Les nantais seuls devraient alors réinventer Nantes. Il faut la réinventer maintenant.
  • 6. 6 01... MAIS... Nantes est un lieu d’invention et de renouvellement, de sciences et de progrès social ; un lieu de contestation, de luttes, d’expériences et de débats ; un port de mauvais vins taillé pour l’aventure ; un port de mauvaise conscience taillé pour la rencontre des peuples ; une Ville qui sait se reconstruire et des habitants qui se réinventent ; une Ville qui mange largement autant de steaks-frites que de quinoa, autant de beurre blanc que de batavia ; une ville qui défaille et respire quand elle est percutée par un projet artistique ; un écosystème culturel et artistique passionnant qu’il faut alimenter et non pas instrumentaliser ; une ville éduquée et qui doit le rester ; une ville d’Edit et de bonne foi qui accepte 1905 ; une ville de petits lieux de culture qui alimentent le fleuve et vivent à son rythme ; une ville qui prend soin de ses faubourgs ; UNE VILLE DU DIALOGUE DE LA NATURE ET DE LA CULTURE. 00... LA TRAJECTOIRE... Pour répondre à cette nécessité de refonder une mémoire et des perspectives collectives, pour donner à Nantes une chance d’incarner et d’irriguer l’Ouest de l’Europe de manière singulière, pour devenir en une génération un espace d’invention, d’échanges et d’intelligence collective, pour prendre de l’avance dans les réponses aux bouleversements du monde, il faut penser Nantes comme le centre d’un bassin versant, naturel et culturel. Nantes peut devenir une Capitale européenne de l’Avenir, qui vise la sobriété et le respect de la nature et des hommes ; qui contribue au Progrès social, culturel et scientifique ; qui incarne l’espérance et la confiance ; qui envoie “des bateaux” aux quatre coins du monde et prend sa part dans les solidarités mondiales qui s’inventent. L’équation de notre succès collectif ; l’invention, l’équité, la résilience, l’ouest de l’Europe, le risque, les forces naturelles, l’expérimentation, le drainage...
  • 9. 9 — A NANTES DÉBAT, NANTES COMBAT Nous souhaitons donner de la visibilité aux débats d’idée (éducation, écologie, migrations, avancées scientifiques...) et répondre à la soif de savoir, de politique et d’équité dans l’exigence. La participation du plus grand nombre aux débats est essentielle, mais il faut prioritairement revaloriser la place des chercheurs et des artistes, leur permettre de s’engager, de mieux transmettre et partager. L’objectif est de faire de Nantes une place forte en Europe pour la recherche et l’intelligence collective. OBJECTIFS ; -- Partager les savoirs et densifier l’exigence intellectuelle à Nantes en : - Valorisant les débats, les conférences et les recherches issues des universités (toutes) nantaises (certains diront “les expertises“) - Fédérant un ensemble d’opérateurs dans la construction et la diffusion des savoirs - Permettant à chacun.e un accès simple et décomplexé à l’actualité intellectuelle. -- Répondre au besoin de débattre et définir collectivement les combats que les habitants souhaitent conduire -- Ouvrir une plus grande perspective internationale à Nantes -- Préparer les changements sociétaux DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES Un programme “Nantes Intelligences” (élaboration des savoirs) et un programme “Nantes transmissions” (dispositifs de partage offensif des connaissances) : -- Un cycle de forums européens et internationaux réguliers avec des spécificités nantaises à déterminer collectivement : l’égalité, le progrès (social et scientifique) et le respect (environnement et société) par exemple. NB. Nantes a accueilli en 2004 le premier Forum des Droits de l’Homme. Elle n’a pas encore disparue sur ce sujet des radars internationaux, mais ça peut vite arriver. Les labels et les prix en tous genres n’y changeront rien. -- Des cycles accessibles et un programme annuel coordonné pour tous ; un portail dédié et un agenda coordonné -- Des cahiers prospectifs édités par Nantes Métropole -- Un élu dédié à cette question -- Des débats de qualité décentralisés dans des Maisons nantaises de la culture par quartier et communes de la Métropole. -- Des chercheurs en mobilité et en immersion dans les structures
  • 10. 10 — B ÉDUCATION ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE ET CULTURELLE Un investissement prioritaire (humain et financier) doit être mis dans les propositions artistiques, les pratiques et la culture générale en proposant aux enseignants et sur les temps périscolaires des propositions simples, claires, accessibles. En ce sens, le chantier conduit par Nantes sur ce volet est une véritable avancée, mais doit aller plus loin. La même volonté doit être engagée pour les collèges et les lycées, en dépassant la question des compétences et des programmes des collectivités. Enfin, il apparaît qu’un Plan Petite enfance/Culture doit être mis en place d’urgence. Leur capital culturel est notre avenir, leur santé culturelle notre indépendance. FAMILLES ET CULTURE Ouvrons parallèlement une réflexion sur l’accès à la culture quand les familles sont recomposées, monoparentales, alternées, complexe dans la gestion des retrouvailles, des temps contraints, du partage. OBJECTIFS -- Préparer l’avenir avec le souci de transmettre -- Augmenter la qualité de vie des nantais.es et les capacités d’invention individuelles et collectives -- Permettre à chaque enfant nantais de grandir dans un environnement culturel et artistique épanouissant et quotidien -- Permettre aux familles nantais.es de vivre pleinement leur vie culturelle -- Intensifier les programmes de sensibilisation aux métiers culturels et artistiques, l’ouverture régulière des écoles d’art au plus grand nombre. DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Des résidences d’artiste systématiques à l’école ; une équipe dédiée (transdirections) -- Un programme Culture et petite enfance -- Un système de collocation pour les familles en gardes alternées sur différentes villes (accès aux spectacles) et des dispositifs d’aides aux sorties collectives -- Une augmentation des places dans les écoles artistiques (ex : le Conservatoire saturé pour une ville en croissance) -- Le développement de projets croisés avec des acteurs des médias -- Une plus grande coopération avec des structures de formation et d’accompagnement local -- Un festival Jeune public totalement décentralisé (spectacles en proximité des lieux de vie)
  • 11. 11 — C PATRIMOINES Notre patrimoine est plus modeste que d’autres villes, mais il est loin d’être inconséquent. Nous saluons les efforts de la Ville pour le valoriser, le partager et la qualité de nos programmes. Le retour à la Loire est également une vraie réussite. Nous pensons cependant que sur la mémoire de l’Esclavage, nous pouvons aller plus loin et que la recherche archéologique est insuffisamment partagée. Globalement, la recherche de valorisation du patrimoine à l’année doit être recherchée, dans un programme ou un dialogue avec une discipline artistique. Ensuite, une partie de notre patrimoine exceptionnel n’est pas encore valorisé (alors qu’il est parfois MH) ; urgence sur la Gaudinière, le Grand Blottereau, la Chantrerie, le théâtre de Bel-Air, etc. Enfin, touchant à notre Patrimoine immatériel, nous considérons qu’il est urgent de mieux valoriser les identités qui ont traversé Nantes et plus particulièrement africaines. Nous n’oublions pas plus les bretons, les italiens, les polonais. Cette valorisation des identités culturelles et de leurs patrimoines est essentielle et touche de manière plus globale à la question de leur visibilité dans l’espace, sur le territoire et donc à leur reconnaissance. C’est valoriser et conséquemment reconnaître qu’elles participent pleinement de la construction du territoire et de son développement culturel. Quant à sa culture ouvrière, Nantes peut rendre notamment un hommage plus conséquent à la Navale, qui doit nous rappeler que la Loire peut être un fleuve de loisirs, mais surtout un fleuve de circulation, de commerce et de travail. OBJECTIFS -- Maintenir les engagements dans la découverte et la rénovation du Patrimoine ; l’incarner dans une action visible et symbolique (la mutation du Grand Blottereau, de la Gaudinière, de la Chantrerie) -- Intensifier les programmes éducatifs patrimoniaux -- Mieux valoriser les paysages (le programme Nature en ville à augmenter) à l’échelle métropolitaine -- Faire dialoguer le Patrimoine avec l’ensemble des programmes culturels -- Mieux partager la recherche archéologique à Nantes (pas seulement avec le chronographe) -- Activer pleinement le potentiel du Mémorial du 10 Mai en national et à l’international ; incarner l’engagement de Nantes dans le combat contre les inégalités, la reconnaissance d’une diversité constructive. -- Valoriser les cultures du Monde présentes à Nantes -- Valoriser les cultures du Travail qui ont fondé Nantes. DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- L’intensification de la Plateforme Patrimonia et l’association des habitants à la construction du patrimoine commun et une rubrique actualités (recherches en cours dont archéologiques) -- Un nouveau cycle de médiations (hors tourisme) et des médiations numériques augmentées -- La rationalisation de l’inventaire et son partage (éditions métropolitaines) -- Un programme international 10 Mai central dans l’investissement et la communication nantaise -- Un programme événementiel sur un mandat de 6 ans, thématisé annuellement : Patrimoines, Musique puis Danse, puis Théâtre, puis Création numérique, etc. -- La rénovation et l’ouverture publique progressive en un mandat du Château du Grand Blottereau, de la Gaudinière, de la Chantrerie et de Bel-Air -- Une ligne “art dans l’espace public et identités nantaises” -- La reconquête des Archives municipales...
  • 12. 12 — D ÉCRITURES ET LECTURE PUBLIQUE Le secteur a enfin pris la mesure de la révolution numérique et les bibliothèques deviennent des équipements culturels de proximité qui maintiennent l’exigence d’un accès aux écritures, aux sons et aux images et s’ouvrent à toutes les créations et les esthétiques. Elles font en un sens résonner les créations en proximité, voire prennent le relais de centres socioculturels dépassés. Mais leur mue peut aller plus loin, avec une véritable présence dans l’espace public numérique nantais et en développant davantage d’hors les murs et de présence dans les temps forts de la Ville. Quant à la présence de l’écriture à Nantes, elle est aujourd’hui presque invisible. OBJECTIFS -- Inscrire une mémoire littéraire et politique dans la Ville en donnantune une place à l’écrit dans l’espace public pour lutter contre la fragmentation des savoirs, la consommation et l’immédiateté -- Assumer l’augmentation des établissements de lecture publique en lieux de culture, de création et de diffusion -- Écrire et illustrer les cultures littéraires du Monde qui traversent Nantes, notamment dans un contexte de réflexion sur les migrations. DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Une mission de coordination de la présence d’écrivains et d’intellectuels, avec un accueil et un accompagnement qualifié, une valorisation et un partage soigné (cycle de rencontres) -- Une mue des BM en lieux culturels assumés à l’échelle de la Métropole -- Un programme de soutien augmenté aux créations plus confidentielles (poésie, conte, improvisations) -- Un dispositif d’affichage (numérique et imprimé) damant la Ville ; écrits de mémoires et de création -- Un programme de valorisation de l’écrit comprenant une ligne “graphisme de création et de transmission” (hors marché public) -- Un dispositif de lectures publiques sur les langues et les migrations. -- Une valorisation systématique des résidences, des auteurs de passage, des rencontres publiques (équipements culturels associatifs, privés et publics) au sein d’une Maison des écritures ou d’un dispositif unique.
  • 13. 13 2 - L’ORGANISATION ; DONNER DU SENS, ANTICIPER ET PERMETTRE
  • 14. 14 — A UNE GOUVERNANCE CULTURELLE D’AVANCE Il faut entrer immédiatement dans une logique Culture / Métropole et bousculer les compétences. La métropole culture ne se fera peut-être pas immédiatement mais inéluctablement. Pour les habitants, elle existe déjà. Les services doivent se mettre en ordre de marche et des missions culturelles être initiées à NM sous la gouvernance d’un collectif d’élus, d’une chambre et d’un service opérationnel sur l’ensemble du territoire. OBJECTIFS -- Initier un nouveau cycle culturel incarné politiquement à l”échelle de la Métropole -- Permettre aux nantais.es au sens large de se rencontrer, de mieux coopérer, d’irriguer notre bassin de vie et d’en découvrir les ressources -- Créer une gouvernance culturelle métropolitaine qui s’affirme (pas seulement une Vice Présidence aux grands équipements) -- Développer une cohérence collective et mieux équilibrer les propositions -- Instaurer une équité entre les territoires et développer l’offre culturelle dans les zones faibles de la métropole (aide aux élus, aux acteurs associatifs dans les quartiers et les communes de la métropole) DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Une Chambre Culturelle Nantes Métropole ; une conférence permanente des acteurs, des habitants et des structures métropolitaines engagées dans la croissance culturelle du territoire -- Un Conseil Métropolitain -- Un service d’Ingénierie culturelle métropolitain comprenant : -- Une mission mobile ressource (conseil stratégies, développement de projets, régie technique conseil, assistance et médiation) -- Une mission d’observation et d’évaluation -- Une mission de soutien aux acteurs et aux artistes métropolitains -- Un site-une page ressources Nantes Métropole -- Une mission de recherche de budgets extérieurs (lobbying, coopérations, etc. Un opérateur extérieur sur certaines missions).
  • 15. 15 — B ÊTRE VU ET VOIR VENIR Car “un euro investi dans la culture rapportent six euros”... (et même si c’est un peu moins, c’est énorme) Pourquoi la seule ville française que la culture a permis de relever aussi spectaculairement n’a t-elle pas le premier budget culturel de France ? L’État est pingre nous concernant (comme pour la sécurité), dont acte. Mais il faut tendre vers cet objectif et éviter la tentation du “pourquoi faire” immédiat d’un budget augmenté ; visibilité, fléchage sur les quartiers et ses relais, moyens humains et soutien aux artistes (surtout pour l’aide à la diffusion). La Culture nous fonde, un patrimoine bombardé a laissé le champ libre à l’invention et aux patrimoines de demain. Il ne faut pas s’arrêter en chemin et considérer que la visibilité culturelle est acquise, au seul service du tourisme et de l’attractivité. Il faut sortir des impératifs d’attractivité, du temps court ; une condition fondamentale pour penser un projet culturel. OBJECTIFS -- Relancer un nouveau cycle culturel, investir dans l’avenir et ce qui nous fonde -- Affirmer le modèle culturel nantais nationalement et à l’échelle de l’Europe ; faire passer un cap européen à nos établissements culturels -- Investir dans chaque quartier et chaque commune pour une offre culturelle en grande proximité DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Des maisons nantaises de la culture, des actions attractives et régulières, des médiations invisibles et nécessaires -- Un événement culturel international et des stratégies convergentes de nos établissements -- Un événement radiant de valorisation des tiers-lieux, des savoir-faire, des établissements privés -- De nouvelles compagnies et de nouvelles esthétiques
  • 16. 16 — C DES ÉVÉNEMENTS FÉDÉRATEURS ET FÉDÉRÉS L’année est bien damée, les propositions sont légions, souvent se percutent et parfois se dévorent. Cependant, des disproportions trop fortes existent dans les moyens dédiés aux différents événements et dans les différents quartiers. La fracture est trop grande entre les habitants. Un renouvellement progressif doit être amorcé. En cela, il faut un Comité de Programmation annuelle, avec une intention culturelle et artistique claire à l’échelle de la Métropole sur la base du volontariat. Un plan, pas un plan de communication ; accessibilité, circulation des publics, esprit collectif, vitalité partagée. OBJECTIFS -- Repenser la centralité ; repenser chaque événement dans une perspective d’irrigation de la Ville et non pas penser chaque événement en centralité avec des déclinaisons socioculturelles dans les quartiers -- Développer une offre cohérente festivalière à l’échelle de la Métropole -- Intensifier les programmations Nature/Hors les murs en proximité (Parcs, squares et jardins) DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un Comité de coopération métropolitain annuel -- Un événement durable Loire et ses affluents ; événement annuel dédié au fleuve et aux rivières -- Accompagner le Festival de Science-Fiction dans la Ville, l’investir dans l’espace public et compléter ce besoin de prospectives, de rêve et d’avenir qui sont dans l’ADN de Nantes. -- Transformer l’inauguration de la saison du VAN annuelle en biennale internationale (invitant une ou des villes partenaires à construire le programme) -- Maintenir le VAN en office du tourisme. NB. l’enjeu est intersectoriel, il n’y a certes pas de simple tourisme et il faut pouvoir avancer sur deux échelles, celle de la population, celle de l’attractivité et des mutations à venir dans les offres internationales. Cependant, il faut bien distinguer “direction artistique” et recherche d’attractivité.
  • 17. 17 — D NANTES EN MESURE Mesurer pour mieux évaluer, mieux partager et mieux anticiper . Il nous faut des outils de pilotage partagés, des critères d’évaluation et des indicateurs fiables. Ce chantier récurrent doit être enfin lancé avec des indicateurs d’un nouveau type, affirmés en début de mandat. Notons cependant, qu’un indicateur procède d’un projet formulé, partagé. Nous ne pourrons pas faire l’économie d’une écriture collective ; Quels enjeux ? Consommation culturelle et grandes machineries VS pratiques culturelles/action culturelle/expression de la diversité. Sans les opposer, peut-on poursuivre ces deux objectifs, voire les conditionner l’un à l’autre ? Si oui, l’évaluation des politiques culturelles peut prendre l’axe directeur des droits culturels et répondre ainsi aux obligations légales de 2015 et 2016, loi NOTRe et loi LCAP. Les critères qualitatifs doivent être rigoureux dans leur définition, leur collecte et leur interprétation doit être contextualisée. OBJECTIFS -- Partager les objectifs de la politique culturelle et les rendre accessibles aux habitants et aux professionnel.le.s -- Se positionner dans le cadre des droits culturels en proposant des critères plutôt qualitatifs que quantitatifs -- Beaucoup d’argent public = Gros cahier des charges -- Évaluer collectivement les politiques culturelles DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Créer un Observatoire métropolitain de la culture -- L’écriture simplifiée et la publication par la Ville du projet culturel ; ses objectifs en matière de politique culturelle ; son calendrier ; ses parties prenantes ; les indicateurs de cette évaluation ; le processus de cette évaluation -- Une étude sur l’emploi culturel métropolitain -- Un répertoire de compétences -- Des indicateurs de la vitalité culturelle et de la diversité artistique -- Des cahiers des charges respectés ; 30% produit local, un impôt culturel pour les aménageurs, le public ciblé et les moyens pour le toucher, les médiations. -- Un principe d’évaluation triennale, avec pour intérêt la mesure des évolutions, pas seulement le résultat “à plat“, mais l’analyse de tendances -- Une forme de “certification“ sur le modèle du groupement des coopératives -- Le conditionnement des aides à l’ouverture de “chantiers“ -- Un droit à l’expérimentation -- Une définition de critères s’inscrivant dans le respect des droits culturels (publics touchés, programmation ou contenus mis à disposition, modalités d’accès des publics, gouvernance, innovations sociales, souci de la diversité culturelle) ; produire un bilan social simplifié ; produire des indicateurs économiques clés ; définir une méthodologie de mobilisation d’indicateurs qualitatifs -- Le financement d’une quote-part de temps interne des organisations pour la réalisation de l’évaluation -- Un principe de recueil de données et comparaisons avec des contextes locaux, nationaux, internationaux
  • 18. 18 — E L’EMPLOI CULTUREL Nous ne disposons pas d’études intersectorielles qui permettent d’élaborer une stratégie d’emploi. Nous subissons encore trop des flux mal gérés et qui génèrent nécessairement des frustrations. De même, des secteurs sont mystérieusement moins investis ; les écritures, les arts de la rue par exemple. Nous avons besoin de chaînes raisonnées. INDUSTRIES DESTRUCTIVES ; même s’il faut penser logique de chaîne et d’écosystème, il faut stopper la seule approche Industries récréatives et la concentration des énergies sur l’Île de Nantes. La course au numérique, aux startupers génère l’exclusion de certaines formes artistiques et culturelles. Dans le soutien aux ICC et une ambition culturelle pour Nantes, nous pouvons réussir l’un ET l’autre, sauf à considérer que les ICC sont la seule voie d’avenir pour une ville connectée et friendly qui en oublie ses faubourgs, des nantais, des artistes non numériques et pourtant pleins de ressources. Les voies de l’invention ne sont jamais là où on les scénarise. Ce Storytelling Innovation peut tuer la création. OBJECTIFS -- Laisser la Ville se choisir et s’inventer -- Redéfinir collectivement (ou pas, mais l’écrire) ce que nous entendons par Culture, agenda 21 ? -- Construire un projet culturel multi-porté mais dont l’institution (donc la démocratie) est garante touchant à l’ambition collective, les perspectives politiques et culturelles et ses axes de développement -- Développer la fertilisation croisée comme moyen -- Faire une gestion territoriale de l’emploi culturel (GTEC) -- Aligner les stratégies culturelles/l’emploi culturel ; problématiques arts visuels, cinéma... -- Définir les besoins en fonction des axes stratégiques culturels de la ville ; emplois en volume, besoin en compétences DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES -- Un état des lieux de l’emploi culturel et créatif (pas forcément une étude ad hoc mais une agrégation des données existantes, relais des pôles “culture“) -- Une cartographie des parties prenantes -- Une coordination métropolitaine des formations initiales ; CNSM, Beaux-Arts, Pont Supérieur, mais aussi avec les modules d’animateurs pas préparés à ces nouveaux enjeux de la politique culturelle -- Ouvrir une conférence des écoles d’art publiques et privées -- Une plateforme d’aide ; tourneurs, projets, maquettes... -- L’accompagnement des Bis dans le renouvellement de sa forme et ses objectifs -- Un Plan Emploi arts visuels -- Un programme d’échanges interdisciplinaires, de mobilité, des parcours d’insertion et de formations (pack compétences en anglais) -- Un programme “Innovation ssociales” ; CAE, GE, Bunker, collectifs, asso mutualisant -- Un parcours d’intégration des créatifs
  • 20. 20 — A UNE ACTION CULTURELLE OFFENSIVE “Ne laisser personne en chemin” est un impératif à réaffirmer et à traduire sur le terrain. L’investissement dans les quartiers doit être totalement repensé. En restructurant des relais mais également en dégageant des budgets et créant de nouveaux lieux dans les quartiers (pas seulement prioritaires) à l’échelle métropolitaine. Le Hors-les-Murs est une forme de rencontre dans l’espace public, qui sans lien, sans perspectives, sans agrafes, éloignent finalement l’objet culturel et artistique d’une fréquentation régulière. Cependant, des coopérations ont été réussies entre structures et doivent être encouragées ; des festivals et des structures majeures investissent les espaces publics. Mais la disproportion de moyens est notable avec ceux du centre-ville. Il faut des événements accessibles, fédérateurs, mobiles sur les territoires qui soient la vitrine de la création, des savoirs-faire culturels et associatifs et qui donne envie de s’engager à l’année, pour soi et en famille. Quant aux publics, bien sûr l’engagement dans les quartiers prioritaires doit être soutenue, mais les crises sociales récurrentes ont montré qu’un énorme travail devait être engagé sur les invisibles, les lotissements, les classes moyennes. Le sens collectif et la recherche d’équité sont en jeu. Le chantier engagé sur Femmes/Culture/Nuit est également à encourager. Les questions des gardes d’enfants, des accompagnements, des rythmes doivent être abordées à nouveau pour libérer du temps, des moyens et de l’espace aux jeunes parents, aux personnes isolées, aux personnes peu mobiles. OBJECTIFS ; -- Reprendre pieds dans les quartiers (pas seulement prioritaires) et irriguer équitablement la métropole -- Développer le Hors les murs partout et en proximité pour chaque habitant -- Prioriser l’irrigation sur la centralisation -- Pouvoir, pour chaque habitant.e, accéder en proximité à un établissement culturel DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Une réorganisation de l’action municipale en privilégiant l’opérationnel sur l’expertise, une actionculturelle offensive et territorialisée dans les quartiers. -- La fin des initiatives de communication disproportionnées ou déconnectées ; “Carrément biscuits” ; “Complètement Nantes” -- La valorisation des offres en grande proximité
  • 21. 21 — A (SUITE) -- Un réseau de Folies nantaises Pour irriguer culturellement les quartiers et notre bassin de vie, nous proposons la création des Folies : des lieux de découverte, d’émerveillement et de partage d’un nouveau type, en grande proximité. Les Folies nantaises (que possèdent déjà la Ville dans des parcs de surcroît et des communes métropolitaines) sont une opportunité d’entrer matériellement dans un cycle de décentralisation culturelle (dans une ville en croissance exponentielle), de donner une cohérence entre des quartiers et des communes au sein d’un espace métropolitain qui concentre ses exigences en centre-ville et ne donne plus ce goût de circuler sans acheter. Nous avons avec les Folies (du Grand Blottereau et de la Gaudinière par exemple) une opportunité de contribuer à l’invention d’une Métropole verte et culturelle, bien drainée, archipellisée et où s’exposent les passions nantaises. Contenus et fonctions : 1 - des éléments des collections publiques nantaises (réserves de nos établissements sous forme de cabinets de curiosités) 2 - des espaces d’exposition des passions nantaises (collections personnelles ou collectives) 3 - des espaces d’écoute et de débats majeurs décentralisés + diffusion de petites formes artistiques 4 - des espaces d’invention Nature/Culture 5 - des espaces de coproduction de projets culturels habitants/artistes/professionnels et d’information 6 - Au sein d’un réseau efficient (circulation des idées, des productions, des débats, entre Folies et établissements culturels).
  • 22. 22 — B L’ACCÈS INCONDITIONNEL À LA CULTURE ET AUX SAVOIRS Nous sommes souvent fiers de nos équipements (qualité des équipes, des projets et des accompagnements) mais notre arsenal n’est pas complet et l’accessibilité à tous les publics est diversement acquise. Cartes, pass et autres abonnements ; il s’agit d’un gros chantier ; l’accès à l’information et aux spectacles que les habitudes et la prévoyance (légitimes) de certains nantais captent entièrement au détriment des flottants (légitimes) qui ont pourtant des soifs subites de culture et qui finissent par regarder un match de hockey faute de places. Il faut de la souplesse et de la modularité. Quant aux Machines de l’île, comment justifier un accès aux manèges qui coûte 8 euros, pour des enfants nantais qui n’en ont pas les moyens ? Ce projet a été financé par les impôts nantais. L’espace des machines est un parc d’attraction touristique et non plus populaire. Plus globalement, touchant à l’accessibilité tarifaire, il faut faire encore un effort. Mais surtout, laisser des places pour le “dernier moment”, l’envie instantanée. Pour les déplacements, il faut faciliter et sécuriser les transports publics entre les événements et les établissements culturels. Remarque, les sécuriser en général... OBJECTIFS ; -- Redonner de la visibilité à l’offre culturelle régulière (non, le VAN ne le fait pas...). Nos équipements doivent permettre la rencontre des arts, des sciences et des techniques pour tous, avec des temps visibles et populaires dans l’année, à l’année. -- Permettre l’instantané dans l’offre culturelle -- Décentraliser l’offre culturelle DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un Pass transport Culture et un Pass permanent (interpass augmenté) avec des droits d’entrées aux établissements culturels pour tous les métropolitains (dont léléfanetsonmanège par exemple) -- Un dispositif Culture Lastminute ; des billets pré-achetés par la collectivité et libérés deux heures avant les spectacles. -- Une Maison de l’Image et du Cinéma -- Un temps “Abonnements” à l’image des Journées du Patrimoine en début de saison (ou lancement des abonnements) pour l’ensemble des équipements de la Métropole -- Un cycle de cinéma de plein air cohérent -- Un affichage dans chaque communication du coût réel pour la collectivité d’une place spectateur (Opéra, etc.) -- Des programmes dans les espaces et les transports publics
  • 23. 23 — C INVESTIR LES ENTREPRISES Comment sur ces lieux de vie que sont les entreprises pouvons-nous travailler à l’émancipation des salariés ? Comment sur un territoire faire converger les forces privées et publiques et densifier l’exigence culturelle, l’intelligence collective ? La Fabrique du changement est peut-être en route certes, mais pas pour tous. Le développement du mécénat participatif peut être promu mais il se fera de toutes manières sans nous. Par contre, laisser à l’État (et au prestige) la question de la recherche de financements privés serait une erreur. Nantes a commencé à s’y engager, des Fondations d’entreprises sont associées et un premier fonds de dotation se met en place. (ça reste du patrimoine) Mais la mobilisation du tissu économique local dépasse la question du mécénat. Quand les comités d’entreprises moribonds s’occupent de simples réductions pour un mobil-home ou un spectacle, quand les DRH (lorsqu’il il n’y a plus rien) mettent en place des formations Bonheur, des actions Aventure collective, des sessions Apéro au Musée, des missions Trionsensemble, elles ne comprennent pas totalement ce qu’est un Agenda 21, leur responsabilité sociétale. Là, nous avons un chantier extraordinaire à engager qui dépasse le mécénat. En effet, investir le lien culture / entreprises ouvre un champ large d’intervention dont le fondement doit résider dans l’échange et la coopération réciproque. Le mécénat (numéraire, en nature ou en compétences) représente aujourd’hui un des leviers de cet échange qui a déjà pu évoluer vers ces formes de relations réciproques ; l’entreprise n’est plus simple contributrice mais un dialogue s’établit avec la structure culturelle pour un partage commun d’intérêts. Mais il faut aller au-delà. Les obligations de RSE des entreprises les placent aujourd’hui en tant qu’opérateur clef des transformations sociales, renforcent les démarches en faveur de l’intérêt général et en vue de contribuer au développement social, durable, des sociétés. La culture doit ici prendre toute sa place . OBJECTIFS ; -- Offrir aux salariés des perspectives nouvelles -- Approfondir le dialogue Culture/Entreprises ; la culture doit faire pleinement partie des stratégies des entreprises pour développer leur capital humain, l’émancipation des salarié.es, l’ouverture sur leur environnement, leur territoire, notamment dans le cadre des politiques RSE. -- Convaincre les DRH dans le cadre d’un Agenda 21 de refaire de l’éducation à la culture pour les populations non qualifiées -- Faire de la culture le pivot d’une relation renouvelée aux entreprises, basée sur une coopération en compétences, transverse, en recensant les besoins matériels et non matériels de la collectivité ; en travaillant sur de l’échange de compétences, d’expertises avec les entreprises et non seulement sur des échanges monétaires. DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un programme d’action culturelle pour les salariés -- Une Mission métropolitaine (Culture en chef de file) dédiée à l’accompagnement des entreprises dans le développement de leur impact territorial et leur offre culturelle en interne comprenant: -- Un dispositif de soutien hybridé culture-économie pour favoriser la fertilisation croisée, aider les entreprises qui s’engagent avec des artistes ; pour les salariés, pour le potentiel d’innovation, pour s’enrichir mutuellement -- Un bureau d’accompagnement des projets culturels en entreprise (au sein de la direction Culture pour une réelle accroche avec le projet de politique culturelle global de la Ville)
  • 24. 24 — D RELAIS ET VOISINAGES Les relais socioculturels sont en perte de vitesse depuis de nombreuses années, le boomerang d’une réforme incessante de l’Accoord doit cesser. Les équipes tournent, peu payées, les équipements délaissés, traversés par l’occupationnel et les clichés. Là-aussi la réforme doit être profonde. Un élu militant doit s’y coller. Car il n’y a pas de transformation possible de la médiation sans relais dans les quartiers. Il faut de vrais animateurs de terrain, payés, permanents, développeurs et formés. Quant au bénévolat, il est insuffisamment fléché, formé, partagé entre les structures et les événements culturels. Plus généralement, la culture doit travailler avec l’économie, l’environnement, les sports, l’éducation, la santé... décloisonner, créer des temps transversaux, avoir un dispositif où chaque politique est conduite en articulation avec les autres politiques. La culture/nature peut être ce fil conducteur, traversant toutes les politiques. Un gisement de nouvelles médiations s’ouvre dans ces dialogues. CULTURE &. CO, SPORTS et événements populaires ; le FCN nantes, la beaujoire touche tous les nantais. Le MIN aussi... Il faut donc mixer Sport - Culture en priorité puis l’ensemble des filières qui captent un public différent. LES “AUTRES” LIEUX. Petits, tiers, quarts, invisibles sont d’excellents relais et souvent la source de du renouvellement. Il faut leur confier des missions d’expérimentations. OBJECTIFS ; -- Retrouver des points d’appui performants dans les profondeurs de la Ville -- Renforcer la participation des habitants en dynamisant le bénévolat et la formation -- Développer les synergies au profit des habitants -- Laisser les habitants réinvestir les lieux de socialisation et de participation -- Augmenter l’offre et l’exigence intellectuelle et sociale dans les quartiers -- Laisser de la place à la création nantaise turbulente, invisible et la valoriser... -- Laisser un biotope croître, expérimenter, s’affirmer -- Soutenir les cafés concerts -- Engager le secteur culturel dans la recherche de nouveaux publics -- Valoriser les scènes nantaises DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un Plan de réforme totale du socioculturel à Nantes dont la suppression d’équipements, la rénovation et la construction de nouveaux -- Une banque de bénévoles Culture -- Un.e conseiller.e à l’éducation populaire sous un.e adjoint.e culture -- Des plans de formations culture obligatoire pour les animateurs recrutés et intervenants culturels dans leurs formations -- La mutation des médiathèques en lieux de culture généralistes dont accueil permanent de projets culturels -- Revoir les typologies des lieux de loisirs et de culture dans les quartiers et les unifier. -- Un dispositif de coopération des lieux où croiser la scène musicale professionnelle librement, sans RDV, scènes ouvertes. -- Créer une chaîne des “autres lieux “ -- Des mi-temps artistiques, des artistes et des DJ de premier plan aux matchs du FC Nantes, du HBC, des annonces pour les spectacles ou des places, des œuvres dans les stades, -- Des parcours culturels pour les sportifs professionnels, etc. -- Des temps culturels complémentaires sur des événements déjà existants.
  • 25. 25 4 - LA CLARIFICATION ; REPRENDRE LA MAIN, ASSUMER ET DÉCIDER
  • 26. 26 — A CULTURE ET URBANISME Éviter une posture “friches” ; la scénographie épuisante de friches culturelles (mais propres) par des aménageurs et des opérateurs du sérail accroissent l’entre-soi, le cloisonnement des générations, des classes et des pratiques. Un soutien aux cafés, au développement des lieux de culture, un droit à l’expérimentation et aux vrais squats doivent être préservés particulièrement au cœur de Nantes. OBJECTIFS ; -- Développer un aménagement culturel du territoire corrigé pour moins de centralité. -- Laisser la Ville respirer et s’inventer avec ses artistes et ses habitants, -- Inventer le Label “ville authentique”... -- Sortir de toute visée attractive et touristique. Éviter le formatage des espaces, l’uniformisation de la ville ; laisser libre court à l’expérimentation, à des espaces communs, autogérés, libres, sur un temps long. DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Des cahiers des charges investis systématiquement. Construction en phase avec les ambitions et la politique culturelle de Nantes. -- Une direction artistique choisie par la Ville et ses partenaires culturels -- Une programmation d’équipements culturels majeurs dans les quartiers (Folies nantaises) -- Une direction NMA si fusion avec samoa
  • 27. 27 — B TOURISME INTÉRIEUR Le tourisme peut être développé mais un tourisme culturel partagé avec ses habitants. Si la question de l’attractivité et du tourisme passe au premier plan, l’échec sera assuré ; il faut s’adresser en priorité aux nantais. L’offre actuelle devient un frein au développement de Nantes avec notamment l’obsession de la quatrième nuitée. Nous souhaitons donc interroger l’hégémonique Tourisme/Culture pour éviter une ville Pile/ Face. Quelques soient les réussites, cette seule orientation Tourisme/Attractivité de Nantes nous semble moins porteuse qu’une “Ville sincère”, “Nature/Culture”. La déconnection T/C doit être sémantiquement effective pour éviter l’instrumentalisation Culture et donc l’uniformisation et des écosystèmes artificiels. MOINS COMMUNIQUER, MIEUX COMMUNIQUER. La communication est une médiation. Tout programme culturel doit être compréhensible par tous et attractif, les jargons de métier revus. OBJECTIFS ; -- Permettre aux nantais d’être les premiers touristes de leur ville et de se sentir concernés par l’offre. -- Donner ce sentiment d’appartenance à une communauté -- Permettre des lectures contrastées de la ville -- Sortir d’une banalisation de l’inédit et de l’insolite pour travailler d’une manière inédite sur les fondamentaux (ce qui doit se transmettre et se construire) -- Renouveler la communication institutionnelle -- Viser la sobriété et éviter les opérations de communication hors sol -- Clarifier la question des agendas publics et privés ; revues et agendas multiples, groupe de presse, associatifs, institutionnels = dégager une cohérence à l’image d’”À nous Paris” -- Libérer les services de la Ville des procédures de communication mainstream DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un véritable portail d’information sur les ressources et l’actualités culturels qui s’adresse (même symboliquement) aux habitants -- Des temps de découverte hors saison -- Une exception culturelle nantaise ; retrouver une liberté de choix hors charte graphique VDN et soustraire la création des visuels à la logique de marché public ; commande d’œuvres et de visuels plus diversifiés aux artistes-graphistes -- Mais... un marché public pour rendre les programmes culturels accessibles (niveau de langue, formes et supports) par un opérateur qualifié ; engager un travail de recherche de transmission et d’efficience de l’information par un opérateur extérieur (pour non voyant ; application existante) -- JOURNAL AFFICHE et des notebook géants pour de la littérature en ville -- La création de zones de silence sonores, visuelles et numériques (ex : périmètre blanc sur la future petite hollande.) -- Supprimer Nantes Passion au profit d’un A2 plié recentré sur l’agenda métropolitain (écologie, économie, sobriété)
  • 29. 29 — A NANTES CULTURE EN EUROPE ET DANS LE MONDE Nos coopérations portent les germes du renouvellement mais touchent insuffisamment les publics. La visibilité de échanges touchent les professionnels et un public avisé, pas encore ce qui permet une respiration pour la Ville, recroquevillée sur ses représentations, son éléphant, ses grues et son camping-car. Il faut incarner cette présence au monde, maintenir la capacité d’exporter les projets culturels et les artistes nantais. Quant aux identités culturelles, certes il faut promouvoir la culture bretonne mais faire en sorte de trouver un équilibre avec l’ensemble des cultures du monde présentes à Nantes et plus particulièrement africaines. Incarner cette “présence au monde” signifie aussi être en capacité d’accueillir. Le terme “coopération” le souligne bien : il s’agit de penser la réciprocité dans les projets culturels internationaux. OBJECTIFS ; -- Permettre à tous les nantais de se sentir appartenir au Monde -- Renouveler nos perspectives et notre capacité d’invention -- Valoriser l’ensemble des identités culturelles DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Un programme intensifié dans Eurocities et des coopérations avec nouvelles grandes villes à l’échelle de la métropole. -- Un programme d’exportation / importation de la Création nantaise -- La création de “portes numériques” de nos villes (écrans en live entre deux rues ou espaces de villes jumelles.) -- Une programmation annuelle et resserrée sur une ville jumelle -- Une mesure de la présence artistique étrangère (un indice de mesure à mettre en place, calculé sur les programmations annuelles) -- L’affrètement (puis la construction) d’un navire “Ambassade culturelle” de la péninsule européenne (sur le modèle des Folies nantaises pré-citées) -- Le programme Erasmus culture pour tous les nantais de 18 à 30 ans
  • 30. 30 — B L’OUEST Nantes doit choisir efficacement ses coopérations en France et un premier cercle ; un Grand Ouest culturel. La concurrence avec Bordeaux ne doit pas être minorée. Ce sont finalement deux manières d’aborder la culture pour ces villes. L’une dans l’expérimentation, l’autre suivant avec pragmatisme et un benchmarking intensif en France. Nous ne jouons malheureusement pas à armes égales ; notre patrimoine, nos revenus, nos vins... La confiance et les échanges dans l’Ouest avec Rennes, Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon , Vannes, Brest (Angers peut-être...) doivent être intensifiés pour permettre l’émergence d’un écosystème culturel grand ouest. Reprendre la mer et l’expérimentation, l’aventure, les ruptures, les inlassables mutations urbaines, puisque c’est notre principal patrimoine. OBJECTIFS ; -- Assumer les convergences Grand Ouest et faire de Nantes-Saint Nazaire la capitale de la Région “Péninsule Européenne” -- Développer et valoriser les coopérations culturelles avec les villes du grand ouest, pour la création artistique et l’interconnaissance des habitants -- Redonner de l’ambition aux nantais et à Nantes, sa nature d’exploration et d’accueil DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Une logique de circuits courts artistiques et culturels pour la fondation d’une grande région de l’ouest européen -- Un premier programme ; Nantes/Brest, Nantes/Rennes, Nantes/Saint-Nazaire, etc. comprenant une semaine d’échanges artistiques intenses “Ouest en scène” -- Un programme “Artistes Ouest” ; mobilité, création, diffusion -- Un car dédié aux échanges culturels dans l’Ouest
  • 32. 32 — A RETROUVER DE L’AIR Globalement, il faut retrouver des marges de manœuvres pour la création et les initiatives, de l’oxygène (financier mais surtout moins de contraintes administratives) pour des structures et des initiatives qui ne peuvent plus expérimenter, tatonner. Le Nouveau ne peut plus émerger du fond nantais. Le Nouveau vient d’ailleurs et se glisse immédiatement dans le tissu nantais, parce qu’il a les codes, la structuration, la visibilité. Des petits lieux, des structures modestes ne sont pas soutenues suffisamment ; l’institution épuise les porteurs de projets avec ses procédures et ses contraintes sécuritaires, décourage les initiatives et les bonnes volontés, réduit la diversité des propositions artistiques et culturelles. Il y a par ailleurs un travail à accomplir pour clarifier “les parcours d’artistes” et les aides à la mobilité artistique. L’ÉMERGENCE ; L’émergence, ce sont des compagnonnages, malheureusement ici des transmissions de pratiques décennales. Le renouvellement doit être inscrit dans chaque processus et projet portés. Quelles ont été les transmissions en 25 ans ? OBJECTIFS ; -- Développer les logiques de circuit court (dont les recrutements...) -- Retrouver le goût du risque -- Augmenter la reconnaissance des acteurs alternatifs, des collectifs invisibles, un droit à l’expérimentation. -- Coopérer pour diversifier ; maintenir les procédures d’échanges, mais sans excès, car la coproduction, c’est le symptôme de moins de sous, mais c’est surtout la source de moins de diversité. -- Augmenter les propositions en contretemps et collective ; le jeu à la nantaise -- Reconnaître les rythmes de la ville et les accompagner de manière sécurisée DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- La création d’un Guichet unique culture ; simplification des procédures de subventions et d’aides (Guichet unique nantais) + un bureau dédié -- L’ouverture d’espaces libres (couverts ou de plein airs), des zones franches culturelles, des scènes libres avec un statut “expérimentation”, au “laisser-faire”, des lieux et zones éphémères (gérées par un vrai collectif...) -- Un accès à un lieu complémentaire de Stéréolux ; le troisième lieu dédié à l’accompagnement et à la diffusion de petits/nouveaux porteurs n’a jamais vraiment vu le jour et les créneaux sont saturés. -- Un fonds dédié à l’émergence revisité -- Un accompagnement en ingénierie culturelle visible et efficient -- Des contrats artistiques limités dans le temps -- L’édition d’un répertoire métropolitain des tiers lieux et des actions alternatives -- Une offre régulière et amplifiée de “Nuits aux parcs” et “Nuits aux musées” -- Un dispositif “Femmes/Culture/Nuit” augmenté
  • 33. 33 — B L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC, PARTOUT, TOUT LE TEMPS (VRAIMENT) Valoriser le potentiel existant ne suffit pas, attendre du VAN qu’il augmente le capital culturel ne suffit pas plus et ne permettra pas à Nantes de passer le cap d’une ville traversée par l’Art. Nantes n’est pas un parcours, mais une ville “où tout peut arriver”. La stratégie de valorisation et de prospective doit rester à la Ville et une direction artistique collégiale mise en place. Pour la production de nouvelles œuvres, la Ville doit reprendre la main en confiant cette mission à un collectif élargi ; une nouvelle esthétique doit bousculer la Ville, la heurter, la choquer, créer du conflit. La Ville doit à nouveau être traversée de part en part par une expérience artistique inédite, du centre ville aux quartiers. OBJECTIFS ; -- Bousculer nos représentations et permettre à Nantes de s’engager dans de nouvelles esthétiques (hors univers verniens et royaldeluxieux) -- Engager un nouveau cycle de vitalité artistique -- Investir l’ensemble des opérateurs nantais en art contemporain -- Revaloriser l’écrit de création en ville -- Inscrire Nantes dans l’actualité artistique internationale, non ludique...et dans la transparence. -- Investir l’ensemble des quartiers dans ce “Plan Art dans l’espace public” DES LEVIERS COMPLÉMENTAIRES ; -- Remiser ou déplacer le Calmette du Bouffay, signal médiocre pour Nantes -- L’arbre aux Hérons, respect strict du marché public -- Développer un programme ambitieux de Carte Blanche à un artiste (ou un collectif) en résidence à l’échelle de la Ville (Hors VAN) ; créer une direction artistique pour la Ville de Nantes ; Artiste, identifié, contrat de 3 ans, incontournable. À l’image d’un directeur de scène nationale, d’un urbaniste. Mais à l’échelle de la Ville, mieux, de la Métropole. Avec une équipe dédiée. -- Intégrer de nouvelles propositions artistiques et un commissaire d’exposition à l’échelle de la Métropole. -- Systématiser un 1% culture dans toutes les opérations (même privées) avec un comité représentatif et tournant -- Créer des espaces d’affichages pour l’écrit (poésie, citations, extraits en lien avec l’Histoire de la Ville ou les programmations en cours) -- Une commande d’œuvres mémorielles (nantaises) ; Clémence Royer, Claire Bretécher, un ouvrier de la Navale, Robert Badinter...
  • 35. 35 MÉMO DES Dispositifs proposés Un dispositif permettant une logique culturelle métropolitaine comprenant -- NANTES MÉTROPOLE CULTURE ; une Direction de la Culture métropolitaine (dont une mission d’assistance aux projets, un observatoire et un site de valorisation des dispositifs, des événements et des lieux culturels métropolitains) -- MÉTROPOLE CONSEIL ; une chambre métropolitaine de la culture -- MÉTROPOLE UNIE ; une conférence des élus culturels de la métropole -- UN GUICHET UNIQUE CULTURE ; Simplification des procédures de subventions et d’aides (Guichet unique nantais) + un bureau dédié Un dispositif d’irrigation de la culture et de la création à Nantes et sa métropole comprenant -- LES FOLIES, des maisons nantaises de la Culture permettant d’irriguer son territoire et permettre à chaque nantais.e d’avoir en proximité (à pied ou en vélo) un lieu d’émancipation, d’étonnement et de création. (Attention, c’est très différent des lilloises...). Cf. Annexes -- Puis des Folies métropolitaines et les lieux de pratiques et d’apprentissage -- LES FABRIQUES, lieux de création dans les villes et les quartiers, au sein d’un réseau métropolitain -- LES BIBLIOTHÈQUES ___ NB ; Les Fabriques sont des également des lieux de vie culturelle en proximité, comme les médiathèques d’ailleurs. À ce titre, une réflexion peut être menée pour les comprendre au sein d’un réseau “Folies”. Un dispositif d’association des nantais à l’élaboration de leur ville -- Une banque des bénévoles Culture pour permettre un vrai parcours bénévole sur un ensemble de compétences et de propositions culturelles, pour une connaissance élargie de l’offre, pour une mutualisation du bénévolat entre les organisateurs d’événements. -- Un cycle de rencontres et de débats décentralisés dans les folies nantaises -- Une offre raisonnée, accessible, émancipatrice et valorisante de pratiques artistiques amateurs -- Des conseils d’équipement actifs dans “les Folies nantaises” -- Des budgets culturels autogérés par quartier et des comités locaux de programmation assistés.
  • 36. 36 Un dispositif d’entrée dans une nouvelle ère culturelle nantaise -- Une direction artistique pour la Ville (collégiale ou temporaire de 3 ans) renouvelable pour dépasser l’ère du “j’ai déjà tout inventé” -- Un Plan “Art dans l’espace public” conduit par un Comité comprenant des acteurs de l’art contemporain, patrimonial et des citoyens volontaires -- Des mesures immédiates symboliques ; -- Le déplacement du Calmette du Bouffay 1 -- Une réflexion générale sur le projet de l’Arbre au Héron 2 et la Maison des imaginaires ___ Un dispositif d’import-export de la recherche, de la mémoire et de la création nantaise et de l’aide aux acteurs comprenant -- Un bateau d’exploration, d’import-export des savoir-faire, ambassadeur de la recherche et de la création du Grand Ouest (pour l’Europe et le Monde). Port de rattachement : Nantes/Saint Nazaire. Conçu avec l’ingénierie et les savoir-faire locaux. Plateforme d’exposition et de diffusion, plateforme de transmission et de rencontre, soute des projets et des idées du monde. -- Un car et un dispositif dédié à la diffusion de la culture et des savoir-faire nantais et de l’Ouest culturel en général (pour la France et l’Europe frontalière) -- Un camion d’assistance aux projets et de formation (associatifs, collectifs, communaux) pour la métropole comprenant une équipe dédiée ; un.e ingénieur.e culturel.le, un.e développeu.r.se , un.e régisseu.r.sseuse technique et un.e assistant.e
  • 37. 37 Un dispositif festivalier métropolitain renouvelé et coordonné -- LES UTOPIALES ; un festival de science fiction conforté qui se déploie (enfin) dans la ville et qui intègre les événements de la recherche à Nantes (la Nuit des chercheurs, le Maker fair, etc.) -- LES ALLUMÉES (avec évidemment un autre nom) mais un festival biennal qui invite le meilleur de la création et de la recherche d’une ville ou d’une région. Revival nécessaire, hommage au JB inspiré. Des allumées des villes disparues, en sursis, des diasporas culturelles ; ex : Alep -- LES FOLLES JOURNÉES ; une folle journée confortée qui intègre un programme annuel de la musique classique à Nantes (Opéra, Printemps, ONPL, RDV jeudi, etc.) -- LES SCÈNES NANTAISES ; un label et un dispositif de soutien à la programmation des artistes nantais et des vitrines festivalières annuelles dans les quartiers et la métropole. -- LES GRANDES EAUX (avec évidemment un autre nom) mais un festival biennal (en alternance avec les allumées) qui célèbre le fleuve, ses affluents et l’énergie collective (comprenant les RDV de l’Erdre, Débord de Loire, les nuits de l’Erdre, etc.) -- LES ÉCRANS DU MONDE ; une coordination pour le Festival des 3 continents, le Festival espagnol, Maison de l’Europe et Cosmopolis autour des images et du cinéma du Monde Un dispositif d’accessibilité à l’offre culturelle comprenant -- NANTES DÉBAT ; un programme “Nantes Intelligences” (élaboration des savoirs) et un programme “Nantes transmissions” (dispositifs de partage offensif des connaissances) -- NANTES TRANSMET ; un Plan Petite enfance / Culture d’urgence. + un plan FAMILLES ET CULTURE + une augmentation des places dans les écoles artistiques -- NANTES RECONNAÎT ; pour des patrimoines mieux partagés, une rénovation et une exploitation en urgence de la Gaudinière, du Grand Blottereau, de la Chantrerie, de théâtre de Bel-Air + valoriser les identités qui ont traversé Nantes (toutes) + un hommage plus conséquent à la culture ouvrière et à la Navale, qui doit nous rappeler que la Loire peut être un fleuve de loisirs, mais surtout un fleuve de circulation, de commerce et de travail. -- NANTES S’ÉCRIT ; une place permanente pour l’Écrit dans l’espace public pour lutter contre la fragmentation des savoirs, la consommation et l’immédiateté ; un dispositif d’affichage (numérique et imprimé) damant la Ville ; écrits de mémoires et de création -- NANTES PASSE ; Pour chaque nantais résidant, une Carte culture comprenant un Pass transport Culture (Un ticket - Un transport AR) , un Pass permanent (interpass augmenté, dont l’accès aux “parcs d’attraction” ) et un dispositif Culture Lastminute (20% des places dédiées à la “dernière minute”)+ Un temps public et festif “Abonnements” annuel à l’image des Journées du Patrimoine -- NANTES EXPLORE ; Un Plan Culture / Entreprises pour faire converger les forces privées et publiques et densifier l’exigence culturelle , l’intelligence collective (dans le cadre de la RSE). La culture doit ici prendre toute sa place ; offrir aux salariés des perspectives nouvelles, refaire de l’éducation à la culture pour les populations non qualifiées = Un programme d’action culturelle pour les salariés + Une Mission métropolitaine (Culture en chef de file) dédiée à l’accompagnement des entreprises dans le développement de leur impact territorial et leur offre culturelle en interne comprenant un bureau d’accompagnement des projets culturels en entreprise (au sein de la direction Culture et non la samoa ou le Van) -- NANTES LIBÈRE ; Libérer les nantais.es des pollutions visuelles et numériques = La suppression des espace publicitaires en ville tout en conservant des zones d’informations (JOURNAL AFFICHE et des notebook géants pour de la littérature en ville) + La création de zones de silence sonores, visuelles et numériques (exemple ; périmètre blanc sur la future petite hollande.)
  • 38. 38 FOCUS SUR UNE PROPOSITION DE TRAJECTOIRES LES FOLIES NANTAISES
  • 39. 39 Des maisons nantaises de la culture et de la nature Comment tisser une trame solide pour une ville qui s’étire et se densifie ? Comment répondre à l’appétit de débat et de nature ? Comment donner envie d’explorer la ville ? Comment transmettre et inventer en voisinage ? Comment mieux s’adresser à chaque nantais.e et permettre son expression ? Notre patrimoine culturel et naturel peut nous permettre d’y répondre en exploitant ce réseau historique des Folies nantaises. -- Archipel métropolitain : Les Folies nantaises, loin des lilloises, sont des Folies historiques, des lieux de villégiature privés, aujourd’hui publiques mais cadenassés ou abandonnés. Une “Folie” (étymologiquement de la “feuillée”) s’abrite à l’ombre d’un parc, où se mettre au vert, en vacances, en invention. Nous pouvons décliner ces folies d’une manière singulière, nantaise, en faire des utopies collectives dans un archipel métropolitain, culturel et naturel. -- Bocages nantais : Les Folies nantaises que possèdent la Ville (et des communes métropolitaines) sont une opportunité de répondre en proximité à ce besoin de rencontre et d’émerveillement, de nature et de culture, d’entrer matériellement dans un cycle de décentralisation culturelle dans une ville qui croît de manière exponentielle, de donner une cohérence entre des quartiers et des communes dans un espace métropolitain qui concentre ses exigences en centre-ville et ne donne plus ce goût de circuler sans acheter. Une opportunité de contribuer à l’invention d’une Métropole verte et culturelle, bien drainée, et où s’exposent les passions nantaises. -- Plan sexennal : le prix à payer, c’est de rénover un patrimoine délaissé et d’en inventer l’usage. Le prix à payer, c’est de mettre la priorité sur les quartiers et non sur un arbre bionique. Parfois ce patrimoine est même immédiatement exploitable : des établissements opérationnels, par extension, peuvent contribuer à cet archipel de folies. Une priorité serait d’exploiter le Grand Blottereau et la Gaudinière, de reprendre Procé et la Chantrerie pour marquer ce nouveau cycle en un mandat. Un réseau d’échanges et de culture -- Un objectif général : pour chaque nantais.e, pouvoir rejoindre en grande proximité, à pied ou en vélo, un lieu d’émancipation individuelle et collective, dans le rythme de la vie nantaise, artistique, scientifique et politique. -- Des objectifs communs : une plate-forme culturelle de grande qualité en proximité dans un système d’archipel ; un lien constant et physique avec l’ensemble des grands équipements culturels et l’actualité culturelle nantaise ; une inscription dans un jardin public et un bâtiment remarquable ; un lieu de débat, d’exposition, d’édification et d’éveil de la curiosité ; un outil d’information et de motivation à explorer les ressources nantaises ; un espace ouvert et de projets à l’image des nantais.es. -- Des fonctions communes : une terrasse, une libre cafétéria et un Wifi gratuit, un salon de rencontre, de débat et de projection, des cabinets de curiosité, deux espaces d’exposition, un bureau ouvert... (cf. page suivante). -- Une déclinaison d’espaces et d’usages avec un comité de quartier. -- Un réseau : les Folies nantaises fonctionnent en réseau et en lien direct avec les établissements culturels et de recherche, les universités et les associations d’intérêt métropolitain. -- Un patrimoine : la Ville et les communes font revivre un patrimoine unique (parfois délaissé, morcelé ou isolé) et lui redonne une ambition collective.
  • 40. 40 Des fonctions communes et de la liberté Ces folies doivent être déclinées avec les habitants en proximité. Elles sont cependant assez vastes pour abriter des fonctions communes qui donnent sens au réseau : surprendre et développer la curiosité, identifier et encourager les passions, associer et transmettre du sens, laisser vivre et ne pas brusquer. Une première proposition peut poser ces fonctions : -- Un parc : la chance des quatre Folies nantaises possibles est leur situation dans un superbe parc. Aux abords de ces dernières peuvent donc être inventées, expérimentées, des formes, des entrées : -- Des potagers, des œuvres, une serre, des jeux... L’objectif est de donner envie de circuler entre nature et culture, sans contrainte. Cet espace de transition entre le dedans et le dehors est la Terrasse -- L’entrée doit être libre et accueillante, elle peut donner directement sur une Cuisine, c’est-à-dire une cafétéria, en autonomie, avec des distributeurs, de l’eau, des tables et de quoi chauffer. Cet espace doit donner envie de circuler dans le bâtiment vers : -- Un Cabinet de curiosités : chaque musée de la Ville puise dans ses réserves des œuvres, des objets qui permettent l’éveil de la curiosité, l’attache avec la Ville. La mise en œuvre de ce cabinet est confiée à un artiste en lien avec les conservateurs et les responsables de collections associatives. Géode d’améthyste, fossile de trilobite géant, Gravure XVIII sur la Loire, Monnaies carolingiennes, clarinette nantaise, vertèbre de baleine, herbier local, poème manuscrit de Cadou, Maquette du Transbordeur, tableau orientaliste, timbres danois, encensoir, vélo nantais, mèche de Robert Badinter, etc. Bref, une salle dédiée à l’Édification et qui rend tangible l’existence de nos musées et de nos ressources dont on peut prendre connaissance dans une : -- Une Salle des nouvelles : l’actualité culturelle, artistique et scientifique, est visible et accessible, non pas seulement avec des dépôts de programmes : elle est simplifiée, agendée, scénographiée. Des vidéos, des objets, des interventions, des affiches la rende tangible. -- Une Salle des passions nantaises : lieu modulaire d’expositions temporaires, la salle accueille les folies nantaises vivantes, les passions et les affinités des nantais.es : une exposition de la Société archéologique nantaise, de collectionneurs nantais : “les jouets anciens de Christian B.”, “les cartes postales de Nicole G.”, “l’univers du vélo d’André V.”, “les appareils argentiques de Gilles H.” etc. La Ville regorge de passions, il s’agit de les partager et de les scénographier. Cette salle est 6 mois sous la direction des habitants. -- Un Salon : lieu de conférences, de débat, de lectures, de projection, de petites formes artistiques, le salon (modulaire jusqu’à cinquante personnes) abrite toutes les formes de rencontre. Les débats de qualité sont décentralisés et tournent entre les Folies. Les festivals nantais et les sociétés savantes y font des incursions. Un tiers des créneaux sont réservés au quartier. Un piano à demeure. -- Une Chambre (lieu de repos, de concentration, espace connecté, ce lieu n’impose rien) et un Bureau (lieu de travail, seul ou collectif). Le tout et le reste s’inventent avec les habitants dans les configurations spécifiques des Folies. Un concentré nantais
  • 42. 42 Les contenus permanents ou temporaires peuvent être puisés de la manière suivante : Gisement 1 -- Valorisation des ressources nantaises -- La Bibliothèque municipale : contribution au Cabinet de curiosités, lectures et expositions -- Le SEVE : contribution au Cabinet de curiosités et la Terrasse -- Le Conservatoire : interventions possibles des élèves, instruments à disposition. -- Le Musée d’arts : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles -- Le Muséum d’histoire naturelle : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles -- Les Archives : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles -- Le Planétarium : Salle des nouvelles, conférences -- Le Chronographe : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles -- Le Château : contribution au Cabinet de curiosités, Salle des nouvelles, expositions, conférences -- Les savoir-faire des directions municipales et métropolitaines, etc. Gisement 2 -- Contributions et informations sur la base du volontariat -- Angers-Nantes Opéra, L’ONPL et La Folle journée -- Le Lieu Unique -- Stéréolux et Trempolino -- L’École des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire -- Le Musée Dobrée, Musée de l’Imprimerie et la Maison des Hommes et des Techniques -- Les universités, les centres de recherche, etc. Gisement 3 -- Participation de structures sur la base du volontariat -- Le Grand T, Le Théâtre Universitaire, Le Studio Théâtre, Le Théâtre Francine Vasse, La Bouche d’Air, le Pannonica et le CCNN ; des liens avec les événements du VAN, les Heures d’Eté, Hip Opsession, la Quinzaine photographique, Culture Bar-Bars, 3 Continents,les Utopiales, Sonor, SOY, Impressions d’Europe, Univerciné, So Film Summercamp, Midi Minuit Poésie, Fête de la Musique et de la Science, Journées du Patrimoine, Nuit des musées, Nuit de la lecture, la Folie des Plantes... Gisement 4 -- Participation des passionnés et des associations ; détections et appels à contribution Les Folies nantaises : un réseau développé en 6 ans pour couvrir Nantes puis la Métropole -- 2020 : année - 1 Lancement du Programme Les Folies nantaises avec association des habitants aux déclinaisons -- 2021 : année 0 Organisation du Réseau des Folies métropolitaines et dialogue préalable avec toutes les communes métropolitaines sur la base du volontariat -- 2022 : année 1 Château du Grand Blottereau -- 2023 : année 2 Château de la Gaudinière -- 2024 : année 3 Villa de la Chantrerie -- 2025 : année 4 Manoir de Procé