5. A
Monsieur
de
Bernaville,
gouverneur de mon château de la
Bastille.
Monsieur de Bernaville, je vous
écris cette lettre, de l’avis de mon oncle
le duc d’Orléans, régent, pour vous dire
que mon intention est que vous
receviez dans mon château de la
Bastille le sieur Harrouet fils, et que
vous l’y déteniez jusqu’à nouvel ordre.
Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait,
Monsieur de Bernaville, en sa sainte
garde.
Écrit à Paris, le 17 mai 1717.
Louis.
Fleuriau.
Au dos est écrit:
Entré le 17 mai 1717, Chantepie.
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10.
11. Né dans une famille noble,
Buffon a fait des études de
médecine, de botanique et de
mathématiques.
En 1734, il entre à l’Académie des
sciences. Il s’intéresse à tous les
domaines de la nature, effectue
des recherches sur les organes
reproducteurs des animaux.
Nommé intendant des jardins du
roi en 1739, il enrichit ce jardin
tout en travaillant à son Histoire
Naturelle, qui fut un succès
colossal dès la parution des
premiers volumes.
Né à Paris en 1743, il est élu à
l’Académie des sciences en 1768
et occupe de nombreux postes:
directeur
des
poudreries
nationales en 1776, membre de
la
commission
pour
l’établissement
du
nouveau
système de poids et mesures en
1790...
Ses expériences de laboratoire lui
permettent d’identifier l’oxygène
et l’azote et font de lui le
fondateur de la chimie moderne.
Il meurt guillotiné pendant la
Révolution en 1794.
12. Il faut nous défaire un instant de nos préjugés,
et même nous dépouiller de nos idées. C’est par
des expériences fines, raisonnées et suivies, que
l’on force la nature à découvrir son secret. Les
recueils d’expériences et d’observations sont les
seuls livres qui puissent augmenter nos
connaissances.
Préface de sa traduction de la
Statique des végétaux de HALES, 1735.
Contre l’Eglise catholique, il affirme que le
grand ouvrier de la nature est le temps. Il flaire
l’importance de l’étude des fossiles, où il voit des
restes d’espèces perdues.
Claude BLANCKAERT, « les pères fondateurs de la science », Les
Cahiers de Sciences et Vie, octobre 1994.
Lorsque nous nous livrons pour la première
fois à l’étude d’une science, nous sommes, par
rapport à cette science, dans un état très
analogue à celui dans lequel sont les enfants.
Dans les sciences physiques en général, on a
souvent supposé au lieu de conclure. Et les
suppositions, transmises d’âge en âge, ont été
adoptées et regardées comme des vérités
fondamentales.
Convaincu de cette vérité, je me suis imposé la
loi de ne procéder jamais que du connu à
l’inconnu, de ne déduire aucune conséquence
qui ne dérive immédiatement des expériences et
des observations, et d’enchaîner les faits et les
vérités chimiques dans l’ordre le plus propre à en
faciliter l’approche aux débutants.
Antoine LAVOISIER, Traité élémentaire de chimie,
Paris, 1789.
13. Serin de Mozambique mâle et femelle ,
BUFFON, Histoire naturelle des oiseaux,
Paris, 1771-1786.
Merle du Bengale, BUFFON, Histoire
naturelle des oiseaux, Paris, 1771-1786.
14. Serin de Mozambique mâle et femelle ,
BUFFON, Histoire naturelle des oiseaux,
Paris, 1771-1786.
Merle du Bengale, BUFFON, Histoire
naturelle des oiseaux, Paris, 1771-1786.
18. Qu’est-ce que l’Encyclopédie?
Le but d'une encyclopédie est de rassembler les
connaissances éparses sur la surface de la terre ; d'en
exposer le système général aux hommes avec qui
nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui
viendront après nous; afin que les travaux des siècles
passés n'aient pas été des travaux inutiles pour les
siècles qui succéderont ; que nos neveux, devenant
plus instruits, deviennent en même temps plus
vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions
pas sans avoir bien mérité du genre humain.
Article "Encyclopédie".
1. Que doit contenir l’Encyclopédie?
2. Dans quel but?
19. Les principaux auteurs de l’Encyclopédie
Ecrivain, philosophe et
encyclopédiste français.
Mathématicien, philosophe et
encyclopédiste français.
20.
21. Les idées dans l’Encyclopédie
• Article « autorité politique ».
Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La Liberté est un présent du
ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison. La
puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation et ne dure qu’autant que la force de
celui qui commande l’emporte sur celle de ceux qui obéissent. […] Le prince tient de ses sujets mêmes
l’autorité qu’il a sur eux […] ; il ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses sujets sans le
consentement de la nation.
D. DIDEROT.
• Article « Réfugiés ».
L’esprit persécuteur devrait être
réprimé par tout gouvernement éclairé
si l’on punissait les perturbateurs qui
veulent sans cesse troubler les
consciences de leurs concitoyens
lorsqu’ils diffèrent dans leurs opinions,
on verrait toutes les religions vivre dans
une parfaite harmonie.
Auteur anonyme.
• Article « Grains ».
Tout commerce doit être libre. Il suffit au gouvernement de
supprimer les prohibitions et les empêchements
préjudiciables au commerce intérieur et au commerce
extérieur, d’abolir ou de modérer les droits excessifs de
rivière et de péage. Il n’est pas moins nécessaire d’éteindre
les privilèges des provinces, des villes, des communautés. Il
est important aussi de faciliter partout les communications
et les transports de marchandises par les réparations des
chemins et la navigation des rivières.
D’après l’article signé par QUESNAY.
22.
23. La diffusion des idées de l’Encyclopédie
Le 23 janvier 1759, le procureur royal demande au
Parlement la condamnation de l’encyclopédie. A
l’issue de cette demande, le Parlement retire à
l’Encyclopédie le droit d’être imprimée.
« A l’ombre d’un dictionnaire qui rassemble
une infinité de notions utiles et curieuses sur les
sciences, on y a fait entrer une compilation
alphabétique de toutes les absurdités, de toutes les
impiétés répandues chez tous les auteurs […].
Sur tout ce qui concerne la religion, on ne
rougit pas de demander la permission, et
cependant de se permettre d’écrire contre elle. La
foi est inutile, l’existence de Dieu est douteuse, la
création du Monde mal prouvée; l’univers s’est
formé lui-même […], les Ecritures sont traitées de
fiction […]; religion et fanatisme sont des termes
synonymes […]. »
24. La diffusion des idées de l’Encyclopédie
Le 23 janvier 1759, le procureur royal demande au
Parlement la condamnation de l’encyclopédie. A
l’issue de cette demande, le Parlement retire à
l’Encyclopédie le droit d’être imprimée.
« A l’ombre d’un dictionnaire qui rassemble
une infinité de notions utiles et curieuses sur les
sciences, on y a fait entrer une compilation
alphabétique de toutes les absurdités, de toutes les
impiétés répandues chez tous les auteurs […].
Sur tout ce qui concerne la religion, on ne
rougit pas de demander la permission, et
cependant de se permettre d’écrire contre elle. La
foi est inutile, l’existence de Dieu est douteuse, la
création du Monde mal prouvée; l’univers s’est
formé lui-même […], les Ecritures sont traitées de
fiction […]; religion et fanatisme sont des termes
synonymes […]. »