L’édition 2012 du Panorama du commerce de détail publié par la CCI Bretagne met à disposition dans un même ouvrage l’analyse des évolutions conjoncturelles de la plupart des indicateurs économiques et sociaux de la région.
Cinq thèmes sont abordés : le parc d'établissements commerciaux, les ressources humaines, l'urbanisme commercial, l'activité du commerce et la consommation ainsi que l'équilibre territorial.
3. Editorial
Professionnels du commerce, acteurs politiques et économiques, vous êtes à
la recherche de données fiables, complètes et mises à jour régulièrement sur
l’ appareil commercial breton, sa structure, son évolution, sa contribution à
l’ économie et à l’ équilibre territorial régional et local.
La CCI Bretagne vous propose, dans le cadre de l’ Observatoire Régional du
Commerce qu’ elle anime, de bénéficier de données et d’ outils au service de
votre réflexion.
À travers le Panorama du Commerce de détail en Bretagne, nous mettons à
votre disposition un ouvrage centré sur l’ analyse des évolutions conjoncturelles,
regroupant dans un même document la plupart des indicateurs économiques
et sociaux permettant d’ appréhender les principales tendances récentes qu’ a
connues le commerce de détail breton. Les indicateurs proposés sont issus d’ un
travail de collecte et d’harmonisation des données les plus récentes provenant
de différentes sources et tout particulièrement des observatoires locaux des
Chambres de Commerce et d’ Industrie territoriales de Bretagne.
Notre volonté à travers ces travaux est de mettre notre expertise au service
des acteurs locaux et régionaux, élus, acteurs économiques et professionnels
du commerce. Elle est aussi de renforcer la concertation et la réflexion
partagée de tous en matière d’ équipement et d’ urbanisme commercial en
s’ appuyant sur un outil commun et de référence.
Dans une période d’ évolution très forte de la distribution et du contexte
démographique de la Bretagne, nous devons tous œuvrer ensemble à la
recherche de nouveaux équilibres, prenant en compte la réalité des territoires
bretons et s’ engageant dans une perspective de développement durable.
Je vous en souhaite bonne lecture.
François EVEILLARD
Président Commission régionale Commerce
CCI Bretagne
• Les établissements commerciaux
• Les ressources humaines
du commerce
• L’urbanisme commercial
• L’activité du commerce
et la consommation
• Le commerce
et l’équilibre du territoire
• Glossaire méthodologique
4. Les établissements commerciaux
Le commerce de détail en Bretagne représente, en 2012, plus de 25 600 établissements exerçant leur
activité sur une surface de vente cumulée de 5,75 millions de m². Pour la première année depuis plus
de dix ans d’observation, ce parc commercial s’est stabilisé. Dans un contexte de conjoncture économique
moins favorable, les créations et les reprises ont été moins dynamiques et dans le même temps, le nombre
de fermetures n’a cessé de progresser.
Le parc d’établissements commerciaux La création, la transmission
• L’Observatoire Régional du Commerce (ORC) comptabilise
et la fermeture de commerces
en Bretagne, en 2012, 25 648 commerces de détail. Le secteur • 1 667 commerces se sont ouverts en Bretagne en 2011.
hygiène-santé et l’alimentaire (avec respectivement 21 % et 18 % L’année est marquée par un moindre dynamisme en matière
des établissements) représentent les principales composantes du de création (123 ouvertures de moins que l’année dernière et
parc d’établissements devant l’équipement de la personne (17 %) 114 ouvertures de moins par rapport à la moyenne sur les cinq
et l’équipement de la maison (14 %). Les commerces généralistes dernières années). Le taux de création, de 53 commerces pour
représentent seulement 7 % des points de vente. La catégorie 100 000 habitants en moyenne régionale, présente des écarts
« culture, loisirs et services », très disparate, regroupe notamment d’un département à l’autre (taux de création variant de 42 à
des commerces spécialisés dans la librairie, les articles de sport, le 78). Il diffère également assez nettement selon les activités :
dépôt-vente et les tabac-presse. l’équipement de la maison, l’équipement de la personne et
• Le parc d’établissements commerciaux breton s’est stabilisé les activités culture, loisirs et services présentent les taux de
(- 4 magasins) au cours de l’année 2011. Cette quasi-stabilité du création les plus élevés (respectivement 10, 11 et 15 créations
tissu commercial breton, fait suite à une hausse en 2010 de près de pour 10 000 habitants) tandis que les généralistes affichent un
400 unités supplémentaires. En 2011, comme l’année précédente, taux plus en retrait (2 créations pour 10 000 habitants).
les secteurs hygiène-santé et équipement de la personne ont été • Le nombre d’établissements commerciaux ayant changé de
les plus dynamiques (respectivement 90 et 36 établissements propriétaire ou de gérant en Bretagne, au cours de l’année
supplémentaires), tous les autres types d’activités ayant vu leur 2011, est en légère baisse : 974 (contre 1 032 en 2010), soit
parc plus ou moins diminuer en 2011. Cette stagnation de un taux de reprise moyen de 31 commerces pour 100 000
l’offre commerciale au niveau régional masque des dynamiques habitants pour cette année. 40 % des reprises concernent
différentes d’un département à l’autre : les Côtes d’Armor et le les commerces généralistes et alimentaires, 25 % les activités
Morbihan enregistrent une croissance de leur tissu commercial, hygiène-santé et 17 % les établissements de culture, loisirs et
le Finistère affiche un maintien de son parc tandis que l’Ille-et- services.
Vilaine présente un taux d’évolution en retrait, conséquence d’un
taux de mortalité important non compensé par les créations et les • En 2011, 2 645 établissements commerciaux ont été fermés
reprises. en Bretagne, soit près de 200 de plus qu’en 2010. Le taux de
mortalité (83 commerces pour 100 000 habitants en moyenne
• La population bretonne dispose en 2012 de 81 établissements régionale) varie d’un département à l’autre avec une mortalité
commerciaux pour 10 000 habitants. Le Morbihan bénéficie plus nette dans le Morbihan et plutôt en retrait dans le
toujours d’une présence commerciale plus forte que les trois Finistère et les Côtes d’Armor. Toutes les activités ont vu leur
autres départements (90 établissements pour 10 000 habitants), nombre de fermetures augmenter. Culture, loisirs, services et
liée en particulier à l’alimentaire, permettant l’hypothèse d’une alimentaire sont les secteurs présentant les taux de mortalité
contribution plus forte du tourisme à l’équipement commercial les plus élevés.
dans ce département. La densité est inversement plus faible,
en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère (respectivement 74 et
78 établissements pour 10 000 habitants).
• Les formes sociétales sont le mode d’exploitation commerciale
principal, choisi aujourd’hui par deux tiers des commerçants
bretons ; la SARL étant le statut juridique privilégié par les
commerçants (47 % de l’ensemble des commerces). L’année
2011 confirme le recul des formes d’exploitations individuelles
(sous statut artisan-commerçant ou exploitation personnelle).
Elles ne représentent plus que 34 % des commerces, contre 43 %
cinq ans plus tôt.
• Selon les estimations de l’ORC, le commerce breton, couvre
une surface commerciale totale de 5,75 millions de m² en 2012.
Ce plancher commercial s’est peu étendu en un an (+ 47 400 m²),
soit une progression de + 0,8 %, inférieure à celle observée l’année
précédente (+ 1,7 %) et à la moyenne des cinq dernières années
(+ 2 % par an en moyenne annuelle).
Evolution du commerce de détail en Bretagne
5. Etablissements commerciaux par activité Etablissements commerciaux
par département
Taux Taux
Nombre d’évolution
Evolution du nombre sur 1 an d’évolution annuel moyen Nombre Taux Taux d’évolution
d’établissements sur 1 an annuel moyen sur
sur 5 ans d’établissements d’évolution sur 1 an 5 ans
Généralistes 1 773 - 17 - 0,9 % + 1,2 %
Côtes d’Armor 5 031 + 1,8 % + 2,5 %
Alimentaire 4 685 - 13 - 0,3 % - 0,1 %
Finistère 6 932 - + 1,2 %
Équipement
3 539 -3 - 0,1 % + 0,8 % Ille-et-Vilaine 7 270 - 1,5 % - 0,3 %
de la maison
Équipement
4 322 + 36 + 0,8 % + 2,5 % Morbihan 6 415 + 0,3 % + 0,8 %
de la personne
Hygiène-santé 5 389 + 90 + 1,7 % + 2,3 % Bretagne 25 648 - + 0,9 %
Culture, loisirs - 97 Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
5 940 - 1,6 % -0,5 %
et services
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Densité et démographie des établissements commerciaux
Bretagne
35 31 83
74
81
78 53
54
86
120
26 68 74
100
42 80
81
60 28 Taux de création pour 100 000 hab.
37 113 40
43 Taux de reprise pour 100 000 hab.
20
78 0 Taux de radiation pour 100 000 hab.
90
Nombre de points de vente pour 10 000 hab.
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC
Taux de création, reprise, radiation - année 2011
Nombre de points de vente 2012
Surface commerciale
Surface totale Évolution de la surface totale sur 1 an
Evolution de la surface totale en cumul sur 5 ans
(en millions de m2) en m2 en %
Côtes d’Armor 1,05 + 2 300 + 0,2 % + 109 000 m2 (+ 11,7 %)
Finistère 1,65 + 20 300 + 1,2 % + 176 000 m2 (+ 11,9 %)
Ille-et-Vilaine 1,75 - 2 600 - 0,1 % + 136 000 m2 (+ 8,4 %)
Morbihan 1,30 + 27 400 + 2,1 % + 143 000 m2 (+ 12,2 %)
Bretagne 5,75 + 47 400 + 0,8 % + 564 000 m2 (+ 10,9 %)
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Etablissements commerciaux par forme juridique
Entreprises individuelles Sociétés dont SARL dont SA dont Sociétés en nom collectif
Côtes d’Armor 1 745 3 286 1 802 99 113
Finistère 2 426 4 506 3 371 209 247
Ille-et-Vilaine 2 336 4 934 3 758 207 160
Morbihan 2 267 4 148 3 209 178 104
Bretagne 8 774 16 874 12 140 693 624
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
6. Les ressources humaines du commerce
Le commerce emploie près de 120 000 actifs en Bretagne et connait, après une année de repli, une
relative stabilité de ses effectifs en 2010. Le nombre de demandeurs d’emploi dans le commerce inscrits
à Pôle Emploi progresse toujours et parallèlement, les offres déposées par les entreprises sont en retrait.
Alors que les effectifs en formation initiale aux métiers du commerce augmentent de nouveau, l’effort
de formation continue dans les entreprises tend plutôt à régresser.
L’emploi La formation
• Près de 120 000 actifs exercent en 2011 leur profession dans • En 2011, en Bretagne, plus de 10 000 personnes ont
le commerce de détail en Bretagne, dont 82 % de salariés. suivi une formation initiale aux métiers du commerce (hors
34 % d’entre eux travaillent dans les commerces généralistes, formation agricole), soit une hausse de plus de 500 élèves par
15 % dans les activités culture, loisirs et services, 14 % dans rapport à 2010. Tandis que les effectifs sous statut scolaire ont
l’alimentaire et l’hygiène-santé, 13 % dans l’équipement de la progressé de + 8,3 % en un an, les effectifs en formation initale
maison et enfin 10 % dans l’équipement de la personne. par apprentissage ont enregistré une légère baisse (- 3,2 %).
• Les effectifs du commerce de détail breton sont restés L’Ille-et-Vilaine a accueilli 32 % de l’ensemble des effectifs, le
globalement stables sur l’année 2010 (- 0,1 % des effectifs par Finistère 27 %, le Morbihan 23 % et les Côtes d’Armor 18 %.
rapport à l’année précédente). L’évolution est variable selon les • Les effectifs en formation aux métiers du commerce sont
départements : l’Ille-et-Vilaine présente une légère croissance restés relativement stables depuis 2005 (en moyenne un peu
des effectifs (+ 0,1 %), le Morbihan et les Côtes d’Armor plus de 9 300 en année terminale de formation par an). La
assurent le maintien de leurs postes et le Finistère enregistre
formation initiale par apprentissage représente en 2011 un
un très léger repli (- 0,5 %).
cinquième des effectifs en formation dans le commerce, tous
• La stabilité des effectifs en Bretagne en 2010 contraste niveaux de formation confondus. Près d’un élève sur dix opte
quelque peu avec le rebond de l’emploi observé au niveau désormais pour la voie de l’apprentissage dans les formations
national (+ 0,8 % selon l’INSEE sur le champ du commerce de niveau III ou IV et un peu moins de deux sur trois en
de détail hors artisanat commercial) et avec les taux de niveau V.
croissance annuels observés en Bretagne sur les cinq dernières
années, compris entre + 1 % et + 2 % par an, à l’exception de • Près de 320 personnes (principalement des demandeurs
2009 qui fut marquée par une contraction des effectifs dans d’emploi) ont participé au « Programme régional des stages »
le commerce. en 2010, soit 31 % de plus par rapport à l’année précédente.
La durée moyenne de ces stages a en revanche été plus courte
(899 heures contre 1 022 en 2009, soit une baisse de 12 %).
Le marché du travail • Un peu plus de 3 000 actifs issus des entreprises commerciales
de moins de 10 salariés ont bénéficié en 2010 d’une formation
• Fin 2011, Pôle Emploi enregistrait en Bretagne près de continue spécialisée dans le commerce. L’effort de formation
23 000 demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) dans les a été moins important puisqu’en 2009 plus de 3 300 actifs
métiers relevant du commerce de détail. Les femmes restent étaient concernés. La durée moyenne de formation est en
largement majoritaires parmi les demandeurs d’emploi (71 %). revanche stable depuis 2005 (entre 19 et 21 heures sur les cinq
Alors que près de six demandeurs d’emploi sur dix sont âgés de dernières années d’observation).
25 à 49 ans dans le commerce (63 % tous secteurs confondus),
les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement représentés
dans ce secteur : ils représentent trois demandeurs sur dix
contre 17 %, tous secteurs confondus.
• La demande d’emploi dans les métiers du commerce de détail
a augmenté d’un peu plus de 1 500 personnes en 2011 soit
une hausse de 7,1 % par rapport à l’année précédente. Cette
augmentation des demandes d’emploi dans le commerce est
particulièrement marquée chez les seniors de 50 ans et plus
(+ 15,2 %, + 394 demandeurs supplémentaires).
• Les entreprises commerciales bretonnes ont proposé en
parallèle, via Pôle Emploi, près de 12 000 offres d’emploi au
cours de l’année 2011, soit un recul de 2,2 % par rapport
à l’année précédente. Seul le département de l’Ille-et-Vilaine
voit ses offres d’emploi augmenter.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
7. Effectifs permanents du commerce de détail
Emploi total (salarié et non salarié) Emploi salarié
Evolution sur 1 an Evolution Evolution Evolution Evolution
Effectif Effectif
(en effectif ) sur 1 an sur 5 ans sur 1 an sur 5 ans
Côtes d’Armor 21 646 + 10 - + 6,9 % 17 288 - 0,7 % + 5,5 %
Finistère 33 738 - 171 - 0,5 % + 3,4 % 27 753 - 0,9% + 3,8 %
Ille-et-Vilaine 36 779 + 24 + 0,1 % + 5,5 % 30 511 - + 6,0 %
Morbihan 27 593 +5 - + 3,6 % 22 109 - 0,4 % + 3,1 %
Bretagne 119 756 - 132 - 0,1 % + 4,7 % 97 661 - 0,5 % + 4,6 %
Sources : CCI Bretagne - données provisoires d’après Pôle emploi, INSEE et fichiers des CCI de Bretagne Source : Pôle emploi - Champ ORC - données au 01/01/11
Champ : ORC - données au 01/01/11
Marché de l’emploi du commerce de détail
Offres d’emploi (flux sur l’année) Demandes d’emploi (stock en fin d’année)
Offres déposées durant
l’année Evolution sur un an Effectif au 31/12/2011 Evolution sur un an
(catégories A, B et C)
Côtes d’Armor 1 911 - 2,0 % Demandeurs d'emploi 22 939 + 7,1 %
de catégories A, B, C
Finistère 3 010 - 9,0 %
dont femmes 16 205 + 6,9 %
Ille-et-Vilaine 4 197 + 7,0 %
dont jeunes de moins
6 853 + 3,8 %
Morbihan 2 518 - 7,5 % de 25 ans
Bretagne 11 636 - 2,5 % dont longue durée 6 884 + 6,0 %
Source : DIRECCTE Bretagne d’après Pôle Emploi - données 2011 Source : DIRECCTE Bretagne d’après DARES Pôle Emploi - données au 31/12/11
Effectifs en formation initiale aux métiers du commerce
par niveau par département
• Nbre d’étudiants • Nbre d’étudiants
par niveau par département
Niveau II et I • 195 Côtes d'Armor • 1 764
195 243
1 521
Niveau III • 2 558 Finistère • 2 740
360 747
2 198 1 993
Niveau IV • 5 861 Ille-et-Vilaine • 3 273
407 628
5 454 2 645
Niveau V • 1 531 Morbihan • 2 368
985 329
546 2 039
Ensemble • 10 145 Bretagne • 10 145
1 947 1 947
8 198 + 386 8 198
Source : CCI Bretagne Statut apprentissage Statut scolaire
d’après Rectorat données
promotion 2010 /2011
Formation continue dans le commerce de détail
Nombre de stagiaires Nombre d’heures stagiaires Durée moyenne de formation (en heures)
Taux d’évolution Taux d’évolution Taux d’évolution
2010 2009 sur 5 ans 2010 2009 sur 5 ans 2010 2009 sur 5 ans
(moyenne annuelle) (moyenne annuelle) (moyenne annuelle)
Programme régional des stages
318 243 - 10,3 % 285 815 248 336 - 11,8 % 899 1 022 - 3,0 %
(principalement demandeurs d’emploi)
Actifs des entreprises de plus de 10 salariés nc 27 773 nc nc 1 976 328 nc nc 71 nc
Actifs des entreprises de moins de 10 salariés 3 042 3 337 - 4,8 % 57 080 66 188 - 4,8 % 19 20 -
Source : CCI Bretagne d’après Conseil régional (PRS), DIRECCTE Bretagne (+ 10 salariés) et FAFTIC (- 10 salariés) – données 2009 et 2010 et évolution moyenne annuelle 2005-2010
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
8. L’urbanisme commercial
Le plancher commercial des 3 249 Grandes et Moyennes Surfaces de 300 m² et plus présentes sur le
territoire breton couvre désormais 4 millions de m². Le ralentissement de la croissance de la surface
de vente initié en 2010 se poursuit en 2011, avec la plus modeste progression (+ 1,3 %) des cinq
dernières années. Parallèlement, 90 % des 117 dossiers d’autorisation d’exploiter présentés dans les
CDAC bretonnes ont été accordés représentant 175 000 m² de surface commerciale supplémentaire.
L’équipement en Grandes et Moyennes Surfaces • Comme l’an passé, la progression du plancher commercial
en 2011 s’explique à la fois par une augmentation modérée des
• La Bretagne compte, en 2012, 3 249 grandes et moyennes surfaces généralistes et des surfaces spécialisées, contrairement
surfaces (GMS) de 300 m² et plus, dont un peu moins d’un quart à la période précédente, où l’essentiel de la croissance était lié à
de généralistes. Ces établissements commerciaux couvrent un l’extension du plancher commercial de la distribution spécialisée.
plancher commercial de 4 millions de m². Les GMS spécialisées
occupent les deux tiers de ce plancher commercial avec 43 % de • L’évolution des GMS généralistes affiche un rythme de
la surface totale dédiée à la seule activité liée à l’équipement de la progression deux fois moindre à celui de l’an dernier (+ 1,6 %
maison. en 2011 contre + 3,1 % en 2010), en rupture avec la moyenne
des cinq années antérieures (taux de croissance annuel moyen de
• La structure du parc commercial présente des caractéristiques 3,3 %). Seuls les hypermarchés enregistrent une hausse de leur
différentes selon les départements bretons, notamment en ce plancher commercial conforme aux années antérieures (+ 3,0 %),
qui concerne le poids relatif des surfaces généralistes et celui du hausse qui s’explique essentiellement par le fait de l’extension de
secteur culture-loisirs. La part du plancher commercial prise supermarchés. L’année 2011 est particulièrement marquée par la
par les hypermarchés est ainsi plus accentuée dans les Côtes stabilisation des surfaces en hard-discount (+ 0,4 %), après la forte
d’Armor et l’Ille-et-Vilaine tandis que les supermarchés occupent croissance enregistrée ces dernières années (+ 10,2 % en 2010,
comparativement davantage de surfaces dans le Morbihan. Si le
+ 15,5 % en 2009, + 8,0 % en 2008).
poids relatif du commerce spécialisé en équipement de la maison
et en équipement de la personne est comparable dans les quatre • Le plancher commercial de la distribution spécialisée s’est
départements bretons, le secteur culture-loisirs tient une place plus également peu développé en 2011 (+ 1,2 %), dans la tendance
importante dans le Finistère et l’Ille-et-Vilaine. déjà ralentie des années 2009 et 2010, eu égard aux évolutions
• La densité commerciale en surfaces généralistes est plus élevée en enregistrées au cours des années 2000 (taux de croissance annuel
Bretagne (405 m² pour 1 000 habitants) qu’en moyenne nationale* compris entre 4 et 8 %). L’équipement de la maison a renoué avec
(338 m²). Ce constat se vérifie tant pour les hypermarchés (195 m² une croissance de sa surface, après une année 2010 de stabilisation.
contre 164 m²) que pour les supermarchés (163 m² contre 118 m²). L’équipement de la personne continue de croître mais à un rythme
Inversement, la densité du hard discount est moindre en Bretagne moins élevé (+ 3,5 %) qu’en 2010 (+ 5,7 %).
(47 m² contre 56 m² au national). La densité des généralistes est
plus faible en Ille-et-Vilaine (374 m²) et plus forte dans les Côtes
d’Armor (425 m² contre 414 et 417 m² dans le Finistère et le
Morbihan). Le Morbihan présente un profil atypique par rapport
L’urbanisme commercial : les autorisations d’exploiter
aux autres départements avec une présence des hypermarchés • L’équipement commercial est régulé depuis 2008 par les
nettement moindre qu’ailleurs (163 m² contre 196 m² dans le Commissions Départementales d’Aménagement Commercial
Finistère, 208 dans les Côtes d’Armor et 209 en Ille-et-Vilaine) (CDAC) qui statuent sur l’autorisation d’exploiter, uniquement
et, à l’inverse, une sur-représentation des supermarchés (203 m² pour les projets de surface supérieure à 1 000 m². (Décret n°2008-
contre 172 dans le Finistère, 166 dans les Côtes d’Armor et 125 en 1212 du 24 novembre 2008, relatif à l’aménagement commercial,
Ille-et-Vilaine). La présence du hard discount est sensiblement
pris en application de la Loi de Modernisation de l’Economie
comparable dans les quatre départements (de 40 à 51 m² pour
1 000 habitants). promulguée en août 2008 qui relève, pour la grande distribution, le
seuil d’autorisation des surfaces commerciales de 300 à 1 000 m²).
• En 2011, 117 dossiers de création ou d’extension de Grandes et
L’évolution du parc de GMS Moyennes Surfaces (soit 11 % de moins qu’en 2010) ont fait l’objet
d’une présentation en CDAC en Bretagne, pour une demande
• La surface des commerces bretons de 300 m² et plus a augmenté totale de 210 900 m² de surfaces de ventes nouvelles (+ 11 200 m²
en 2011 de 53 300 m², soit une progression de 1,3 %. Cette supplémentaires par rapport à l’année antérieure). Le taux
évolution globale du plancher commercial s’inscrit dans la stabilité d’acceptation résultant des décisions prises par ces commissions
amorcée l’an dernier, rompant ainsi avec la tendance observée est de 90 % en nombre de dossiers et 83 % en surface.
au cours des cinq dernières années (taux de croissance annuel
moyen : + 4 %). Cette évolution résulte de l’ouverture l’an dernier
de 155 nouvelles GMS, de 63 extensions de surfaces de GMS
existantes et de 147 fermetures.
* Les comparaisons des densités commerciales avec les données nationales ne sont possibles qu’à l’échelle des commerces généralistes. La comparaison pour les supermarchés s’est faite sur le
périmètre suivant (GMS dont la surface est comprise entre 400 et 2 500 m²), les deux autres composantes des généralistes (hypermarchés et hard discount) ayant les mêmes périmètres.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
9. Nombre et surface des établissements
commerciaux de 300 m2 et plus par activité
Nombre Evolution Surface en Evolution de la Taux d’évolution de la surface
d’établissements du nombre sur 1 an milliers de m2 surface sur 1 an sur 1 an
Généralistes 794 - 1 310 + 20 800 + 1,6 %
dont : Hypermarchés 138 +2 600 + 17 300 + 3,0 %
Supermarchés 441 +1 525 + 2 900 + 0,6 %
Hard discount 202 -3 150 + 600 + 0,4 %
Grands magasins/magasins populaires 13 - 35 - -
Spécialisés 2 455 +8 2 700 + 32 500 + 1,2 %
dont : Equipement de la maison 1 284 -8 1 720 + 25 500 + 1,5 %
Equipement de la personne 405 + 11 320 + 10 800 + 3,5 %
Culture-Loisirs 349 +6 350 + 900 + 0,3 %
Autres 417 -1 310 - 4 700 - 1,5 %
Ensemble 3 249 +8 4 010 + 53 300 + 1,3 %
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Répartition de la surface des établissements
commerciaux de 300 m2 et plus
Bretagne 7,7 % 15,5 %
8,7 %
8,3 % 7,9 % 13,4 %
17,6 %
5,9 %
7,3 % 3,8 %
14,7 %
43,0 %
7,9 % 14,8 %
4,7 % 7,1%
16,4 %
10,2 % 9,8 %
13,5 % 41,5 %
Généralistes
7,7 % 7,9 % 10,4 % + 25 628 m 2 Hypermarchés
3,5 % Supermarchés
3,2 %
7,7 % 13,3 % + 7 624 m 2
7,3 % Hard discount
42,4 % Spécialisés
8,8 % 16,7 % 45,2 % Equipement de la maison
Equipement de la personne
4,3 % Culture-loisirs
Autres
41,9 %
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Equipement commercial - Dossiers soumis à autorisation
Surface moyenne
Nombre de dossiers déposés % de dossiers acceptés Surfaces sollicitées (m2) % de surfaces acceptées
acceptée (m2)
Côtes d’Armor 29 86 % 37 900 81 % 1 228
Finistère 34 88 % 55 800 70 % 1 302
Ille-et-Vilaine 21 81 % 79 000 86 % 3 978
Morbihan 33 100 % 38 200 100 % 1 156
Bretagne 117 90 % 210 900 83 % 1 672
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC, d’après sites préfectures départementales - données 2011
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
10. L’activité du commerce et la consommation
En 2011, l’activité des commerçants semble poursuivre son timide redressement amorcé
en 2010, sans pour autant retrouver son niveau d’avant crise ; une fragile reprise portée
notamment par une croissance toute relative des dépenses des ménages, dans un contexte où
leur pouvoir d’achat n’augmente plus. Dans cette économie incertaine, les chefs d’entreprises
restent prudents malgré des perspectives d’activité qui paraissent mieux orientées, tant dans
le commerce généraliste que spécialisé.
L’activité du commerce La consommation des ménages
• L’Observatoire Régional du Commerce estime le chiffre • Au plan national, les dépenses des ménages ralentissent en
d’affaires 2010 de l’ensemble du commerce de détail breton 2011 (+ 0,3 % en volume), après une hausse toute relative de
à 22,6 milliards d’euros. Ce chiffre d’affaires a connu une très + 1,4 % en 2010. Cette évolution intervient dans un contexte
faible progression sur l’année (+ 0,6 %), hausse conforme à où le pouvoir d’achat des ménages ne progresse plus.
celle de l’année antérieure, en rupture sensible par rapport au
• Cette consommation atone concerne quasiment tous les
rythme de la période précédente (+ 2,1 % en 2008, + 4,3 % en
postes de dépenses. La consommation en produits alimentaires
2007, + 3,9 % en 2006). Ce taux régional moyen masque une
maintient une faible croissance (+ 1,1 % en 2011 après
tendance légèrement plus favorable en Ille-et-Vilaine et dans le
+ 1,0 % en 2010). Les dépenses consacrées à l’équipement
Morbihan. Cette croissance timide de l’activité du commerce
de la personne (habillement-chaussures) rechutent en 2011
breton s’inscrit dans les tendances nationales.
(- 1,2 %), après avoir connu, en 2010, une faible hausse
• Selon les mêmes estimations, la grande distribution (+ 0,8 %). Les dépenses afférentes au logement et à son
généraliste (hypermarchés, supermarchés, supérettes, hard entretien sont également en recul (- 1,0 % en 2011, contre
discount) contribue pour moitié à la formation de ce chiffre 1,4 % en 2010). Les achats de biens et services de loisirs et de
d’affaires. Les GMS généralistes ont enregistré en 2010 culture demeurent, quant à eux, encore plutôt bien orientés
en Bretagne une progression de leur volume d’activités de (+ 2,4 % en 2011, + 2,8 % en 2010), grâce notamment à la
+ 3,6 %, hausse proche de la tendance observée au niveau croissance toujours soutenue de la consommation de produits
national (+ 3,4 %) et fortement impactée par l’effet prix des informatiques, électroniques et optiques (+ 6,7 % en 2011,
carburants. + 8,6 % en 2010). Enfin, les dépenses de santé ont continué
de progresser en 2011 (+ 3,9 % contre 2,1 %).
• Les données disponibles ne permettant pas actuellement
d’estimer le chiffre d’affaires 2011, l’analyse des enquêtes • En l’absence de comptes régionaux permettant de disposer
récentes de conjoncture réalisées auprès des détaillants et de d’indicateurs régionalisés de la consommation des ménages, il
l’évolution des indicateurs de consommation des ménages, est toutefois possible d’estimer le potentiel de consommation
laisse néanmoins présager que l’activité du commerce de détail lié aux dépenses commercialisables des ménages résidant en
ne connaîtra pas de hausse sensible en 2011 et progressera au Bretagne (cf. glossaire). L’ORC estime pour l’année 2010 ce
même rythme qu’en 2010. potentiel de consommation des ménages résidents bretons à
16,7 milliards d’euros, se répartissant à parts quasiment égales
• Dans une économie encore incertaine, marquée par les effets
entre achats de produits alimentaires et non alimentaires (hors
de la crise, les commerçants font preuve de prudence à l’égard
dépenses liées au logement, à la consommation d’énergie, à
de l’évolution de leur activité. Selon les chefs d’entreprises
l’hygiène, la santé et les services).
interrogés en juillet 2012 par l’INSEE, le climat conjoncturel
reste peu favorable dans le commerce de détail : l’indicateur • En considérant l’évolution de la démographie et du budget
synthétique du climat des affaires, mesuré à partir d’enquêtes moyen de consommation, la progression globale des dépenses
mensuelles, se stabilise, se situant toujours en dessous de sa commercialisables des ménages bretons sur l’année 2010 peut
moyenne sur longue période. être estimée à 775 millions d’euros représentant une croissance
de 4,9 % sur l’année. Cette augmentation des dépenses
• Selon les professionnels, l’activité des derniers mois a continué
commercialisables des ménages s’inscrit dans un contexte de
de se dégrader tant pour le commerce généraliste que pour le
hausse des prix. Au niveau départemental, sous les mêmes
commerce spécialisé mais les perspectives générales d’activité
hypothèses, la progression serait comparativement légèrement
semblent cependant moins moroses, avec des prévisions de
plus élevée en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes d’Armor.
ventes et des intentions de commandes mieux orientées.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
11. Tendance des ventes dans le commerce de détail
2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40 Soldes d’opinions
sur les ventes récentes
-50
-60 Soldes d’opinions
sur les perspectives
-70 générales d’activité
Source : INSEE - Commerce de détail et commerce et réparation automobile - Opinions des chefs d’entreprise - Enquête mensuelle
Dépenses commercialisables des ménages résidents
Dépenses Dépenses Total
alimentaires non alimentaires des dépenses Evolution des dépenses sur 1 an
(en milliard €) (en milliard €) (en milliard €)
Côtes d’Armor 1,5 1,6 3,1 + 147 millions d’euros + 5,0 %
Finistère 2,3 2,4 4,7 + 215 millions d’euros + 4,8 %
Ille-et-Vilaine 2,5 2,6 5,1 + 248 millions d’euros + 5,1 %
Morbihan 1,8 2,0 3,8 + 165 millions d’euros + 4,5 %
Bretagne 8,1 8,6 16,7 + 775 millions d’euros + 4,9 %
Source : Estimation CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2010
Chiffre d’affaires du commerce Chiffre d’affaires du commerce
par département par forme de distribution
CA HT Evolution sur 1 an du CA HT
(en milliard €) CA HT Evolution sur 1 an du CA HT
(en milliard €)
Côtes d’Armor 4,1 + 0,1 %
Grandes et moyennes
+ 0,2 % 11,4 + 3,6 %
Finistère 6,4 surfaces généralistes
Ille-et-Vilaine 6,9 + 0,8 % - 2,2 %
Autres 11,2
Morbihan 5,2 + 0,7 %
Ensemble du
+ 0,6 % 22,6 + 0,6 %
Bretagne 22,6 commerce de détail
Source : Estimation CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2010 Source : Estimation CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2010
Évolutions de la dépense des ménages,
Structure des dépenses des ménages
du pouvoir d’achat du revenu disponible
brut et du taux d’épargne
11,0 % Alimentation et tabac évolution annuelle en % taux d’épargne en %
16,7 % 7 17
Equipement de la personne Taux d’épargne
7,1 %
Logement et combustibles 6 16
4,3 %
Equipement de la maison 5 15
9,2 %
Santé
4 Dépense des ménages en volume 14
2,6 % Transports
Communications 3 13
25,1 %
Loisirs, culture, éducation
14,3 % 2 12
Hôtels-cafés-restaurants
3,9 % 5,8 % Autres 1 11
Pouvoir d’achat du revenu brut
0 10
Source : INSEE - Comptes nationaux - données 2011
-1 9
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : INSEE - Comptes nationaux - base 2005 - données nationales
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
12. Le commerce et l’équilibre du territoire
98 % de la population bretonne vit désormais dans une commune disposant d’au moins un
commerce et près des deux tiers des ménages bretons résident dans les communes les mieux
équipées (20 commerces et plus). Même si naturellement, tous les territoires ne sont pas dotés
à l’identique, le littoral et les pôles urbains majeurs concentrant l’offre la plus étoffée, le
maillage serré des pôles de proximité assure une couverture satisfaisante de l’ensemble du
territoire breton.
L’équipement commercial selon les communes • D’un pays à l’autre, la structure du parc d’établissements est
globalement assez proche. Les commerces à prédominance
• En 2012, les deux tiers des communes bretonnes sont dotées alimentaire représentent de 20 à 33 % du parc d’établissements
d’une gamme d’équipement commercial à la fois alimentaire et selon les pays, avec une part plus forte dans les pays du Centre-
non alimentaire. Plus de six ménages bretons sur dix vivent dans Ouest Bretagne, des Vallons de Vilaine et de Brocéliande et
des communes équipées d’au moins 20 commerces. Le poids une relative sous-représentation de ces activités dans les pays de
de l’espace rural (hors aire urbaine) parmi ces communes bien Brest, Vannes et Rennes.
équipées (53 %) traduit la vitalité des pôles commerciaux ruraux
dans la région. La Bretagne compte, en 2012, 8 communes • La grande distribution, notamment spécialisée, apparaît
supplémentaires équipées de plus de 20 commerces, par rapport en revanche beaucoup moins bien répartie sur l’ensemble du
à 2007. territoire. Les pays disposant d’un pôle urbain important
(Rennes, Brest et Cornouaille), qui représentent 37 % de
• 191 communes (soit 15 % des communes bretonnes) sont la population, concentrent à eux-seuls 40 % de la surface
équipées d’un seul commerce. Dans la plupart des cas (63 %), totale des GMS de la région. Les grandes surfaces généralistes
ce « dernier commerce » est de type généraliste (une supérette) représentent globalement le tiers du plancher commercial total
ou alimentaire. Dans les autres cas, il s’agit principalement d’un de la grande distribution, exceptions faites du pays d’Auray, du
tabac-bar-dépôt de journaux. Plus de huit communes sur dix Centre-Ouest Bretagne, de Brocéliande et du Trégor-Goëlo
(83 %) ne disposant plus que d’un seul commerce sont situées (entre 40 et 48 %). Les hypermarchés forment le plus souvent
en dehors des aires urbaines et 4 % de la population bretonne (dans 12 pays sur 21) le type dominant en terme de plancher
vivent dans ces communes. commercial généraliste. La présence du hard discount apparaît
• Une commune bretonne sur huit n’a plus aucun commerce assez disparate sur le territoire breton. Elle est particulièrement
en 2012, soit 45 communes de moins qu’il y a cinq ans. 2 % forte sur les pays de Centre-Bretagne et Pontivy (respectivement
de la population bretonne (30 000 ménages, soit 75 000 19 et 18 % du plancher commercial des GMS généralistes),
personnes) résident dans ces 169 communes sans commerce, alors que sur les pays du Centre-Ouest-Bretagne, de Morlaix
dont un peu moins de neuf sur dix appartiennent à l’espace et de Rennes la part de cette forme de distribution est très
rural (hors aires urbaines). Les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine en deçà de la moyenne régionale (entre 7 % et 8 %). Au sein
sont les départements bretons qui enregistrent la proportion la des commerces spécialisés, l’équipement de la maison occupe
plus élevée de communes où il n’y a plus d’offre commerciale partout la première place, à des degrés divers (de 55 % à 82 %
(16 % des communes). Dans les deux autres départements, la du plancher commercial des GMS spécialisées).
proportion est sensiblement plus faible (9 % pour le Morbihan • Sur les cinq dernières années, le parc d’établissements évolue
et 11 % pour le Finistère). favorablement dans tous les pays, à l’exception des pays de
Vitré-Porte de Bretagne (- 2,2 %), de Brocéliande et des
Vallons de Vilaine (- 1,2 %) et de Rennes (- 1,0 %). Les pays
L’équipement commercial selon les pays de Saint-Brieuc, Dinan et Fougères bénéficient des plus fortes
progressions.
• A l’échelle des pays, l’analyse de l’implantation du commerce
met en évidence un bon équilibre global de l’équipement
commercial en Bretagne. Les pays disposant d’un pôle urbain
important (Brest et Rennes) et ceux situés sur la frange littorale
présentent les densités commerciales les plus élevées. Il existe
également une corrélation entre la densité de population et
le nombre de commerces présents sur un territoire : les pays
les mieux équipés en terme de nombre de magasins sont
effectivement les pays les plus densément peuplés (exception
toujours faite du pays d’Auray dont la densité commerciale est
supérieure de 4 points par rapport à la moyenne régionale).
Evolution du commerce de détail en Bretagne
13. Equipement commercial des communes
Communes sans commerce (169)
Communes ayant un seul commerce (191)
Communes ayant entre 2 et 9 commerces (529)
Communes ayant entre 10 et 19 commerces (145)
Communes ayant plus de 20 commerces (236)
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Répartition des communes par nombre de commerces
Bretagne
Communes hors Communes des
Côtes d’Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
Nbre de communes Evolution sur 1 an aires urbaines aires urbaines
0 commerce 169 - 59 31 56 23 148 21
1 commerce 191 +4 75 37 51 28 159 32
2 à 4 commerces 314 +4 98 63 91 62 246 68
5 à 9 commerces 215 +2 52 56 62 45 159 56
10 à 19 commerces 145 - 12 38 34 34 39 97 48
20 commerces et plus 236 +2 51 62 59 64 124 112
Ensemble 1 270 - 373 283 353 261 933 337
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
Densité commerciale en 2012
et taux d’évolution du nombre de commerces sur 5 ans par pays
Trégor-Goëlo
+ 2,2 %
Morlaix
Brest Guingamp
+ 0,3 %
+ 1,9 % + 1,5 %
Saint-Malo
Saint-Brieuc + 1,6 %
+ 2,9 % Dinan
+ 2,6 %
Centre-Ouest Bretagne Fougères
+ 0,0 % + 2,3 %
Centre Bretagne
+ 1,8 %
Brocéliande Rennes
Cornouaille - 1,2 % Vitré-Porte
- 1,0 % de Bretagne
+ 1,1 % Pontivy
- 2,2 %
+ 1,0 %
Ploërmel
Cœur de Bretagne
Lorient
+ 0,4 % Vallons
+ 0,4 % de Vilaine
Redon - 1,2 %
Densité commerciale pour 1 000 habitants et Vilaine
Auray
De 5 à 7 commerces (3) + 0,1 %
+ 0,6 % Vannes
De 7 à 8 commerces (8) + 1,5 %
De 8 à 10 commerces (6)
De 10 à 13 commerces (4)
Moyenne Bretagne
Taux d’évolution du nombre de commerces sur 5 ans Densité commerciale : 8,1 commerces pour 1 000 habitants
Croissance annuelle moyenne sur 5 ans : + 0,9 %
Source : CCI Bretagne - Champ : ORC - données 2012
et données cumulées sur 5 ans (2007-2012).
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
14. Glossaire Méthodologique
Champ ORC Dépenses commercialisables des ménages
Le champ d’analyse de l’offre commerciale retenu par l’ORC couvre le secteur du Dépenses que réalisent théoriquement les ménages d’un territoire donné, quels que
commerce de détail en magasin et comprend les activités suivantes : soient le lieu de réalisation de ces dépenses et les types de commerces (GMS, commerce
• généralistes » : petites et grandes surfaces à prédominance alimentaire :
« traditionnel, VPC…). Ces dépenses sont estimées à partir de trois variables : (1) le
hypermarché, supermarché, hard discount, supérette, grand magasin et magasin nombre de ménages sur le territoire considéré, (2) le budget moyen consacré par les
populaire, alimentation générale = [NAF Rév.1 : 521 sauf 521A et J - NAF Rév. 2 :
ménages français à l’achat de produits alimentaires et non alimentaires et (3) l’IDC
47.1 sauf 47.19B, 47.11A]
• alimentaire » : boucherie, charcuterie, boulangerie, pâtisserie, poissonnerie,
« de ce territoire (Indice de Disparité de Consommation, tenant compte des spécificités
crèmerie, caviste, surgelés, fruits et légumes, épicerie fine = [NAF Rév.1 : 151F, locales de la structure des ménages et de leurs comportements de consommation).
158B, C, D, K, 521A, 522 sauf 522L - NAF Rév. 2 : 10.13B, 10.71B, 10.71C, Les dépenses prises en compte pour estimer ce potentiel sont les dépenses
10.71D, 10.82Z, 47.11A, 47.2 sauf 47.26Z] commercialisables dites « au sens strict », c’est-à-dire les dépenses en produits et services
• équipement de la maison » : meubles, cuisines-salles de bains, décoration, bricolage,
« qu’un ménage est susceptible d’effectuer dans les commerces, excluant les dépenses
fourniture de matériaux, jardinage, électroménager, TV-hifi = [NAF Rév.1 : 524H, liées au logement (loyer, remboursement d’emprunt, impôts), à la consommation
J, L, N, P, U, X - NAF Rév. 2 : 47.59, 47.43Z, 47.54Z, 47.63Z, 47.52, 47.53Z, d’énergie et aux services.
47.76Z]
• équipement de la personne » : vêtements, chaussures, textiles, maroquinerie,
«
bagagerie, bijouterie = [NAF Rév.1 : 524A, C, E, F, V - NAF Rév. 2 : 47.51Z, Etablissements commerciaux
47.71Z, 47.72, 47.77Z]
• hygiène et santé » : pharmacie, parapharmacie, optique, orthophonie, orthopédie,
« Les statistiques relatives au parc d’établissements commerciaux et à sa démographie
coiffure, esthétique, parfumerie = [NAF Rév.1 : 523, 524T, 930D et E - NAF Rév. publiées dans ce document sont des données provisoires, disponibles au 1er janvier
2 : 47.73Z, 47.74Z, 47.75Z, 47.78A, 96.02] de l’année et susceptibles de corrections intégrant notamment les radiations
• culture-loisirs » : livres, journaux, multimédia, articles de sport et de loisirs = [NAF
« d’établissements dont les Centres de Formalités des Entreprises auraient été informés
Rév.1 : 524R, W, Z - NAF Rév. 2 : 47.64Z, 47.42Z, 47.65Z, 47.61Z, 47.62Z, 47.41Z] après cette date. Par ailleurs, les données relatives à l’urbanisme commercial présentées
• services » : tabac, pressing, cordonnerie-clés, location vidéo et biens domestiques,
« dans ce document pourront faire l’objet d’une actualisation, compte tenu de l’évolution
développement photo, imprimerie, équipements auto, dépôt-vente, brocante, solderies du mode de recueil d’informations, liée à la mise en place de la nouvelle législation en
= [NAF Rév.1 : 222C, 503B, 521J, 522L, 524Y, 525Z, 527A, 714B, 748A et B, 930B
matière d’autorisation commerciale.
- NAF Rév. 2 : 96.01B, 95.23Z, 77.22Z, 77.21Z, 77.29Z, 74.20Z, 18.12Z, 45.32Z,
47.19B, 47.26Z, 47.78B, 47.78C, 47.79Z]
Compte tenu du changement de nomenclature d’activité (NAF) mise en place par Formes de distribution
l’INSEE en 2008 (passage de la NAF 2003 Rév.1 à NAF 2008 Rév.2), l’utilisation de
cette table de correspondance permet la mise en cohérence des données pour assurer On distingue 3 formes de distribution :
la continuité des séries statistiques. • es GMS (ou “grande distribution”) - Grandes et Moyennes Surfaces : établissements
l
Certaines statistiques concernent seulement l’activité NAF Rév.1 52 (NAF Rév.2 47) commerciaux de 300 m2 ou plus (toute création ou évolution d’un établissement
qui comprend le commerce de détail et la réparation d’articles domestiques. dont la surface de vente est de 300 m2 ou plus était, jusqu’en 2008, soumise à
Le champ ORC d’analyse de la demande commerciale couvre les produits et services autorisation délivrée en CDEC). Les GMS peuvent être généralistes (hypermarchés,
correspondant aux secteurs et aux activités considérés pour étudier l’offre. supermarchés, hard discount, grands magasins et magasins populaires) ou spécialisées
dans la distribution de certains produits (équipement de la personne, équipement
de la maison…) ;
Densité commerciale • es commerces traditionnels : établissements commerciaux d’une surface de vente de
l
Ratio permettant de comparer l’importance quantitative du commerce d’un territoire moins de 300 m2 ;
à l’autre. Se mesure soit par un nombre de commerces par habitant, soit par une • es autres formes de ventes : VPC (vente par correspondance), commerce électronique,
l
surface commerciale par habitant. commerces non sédentaires (marché de détail), foires, salons…
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) généralistes
Surfaces commerciales non spécialisées classifiées suivant l’orientation dominante du chiffre d’affaires et la surface de vente.
orientation dominante du chiffre d’affaires surface
Hypermarchés alimentaire (+ du 1/3 de CA en produits alimentaires) 2 500 m2
Grands magasins non alimentaire (- du 1/3 de CA en produits alimentaires) 2 500 m2
Magasins populaires alimentaire (de 1/3 à 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m2
Supermarchés alimentaire (+ de 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m2
Supérettes* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 400 m2
Maxidiscomptes ou hard discount* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 2 500 m2
(Les maxidiscomptes ne constituent pas une catégorie particulière mais sont un
sous ensemble des supermarchés ou des supérettes. Ils proposent à la clientèle
des prix bas et un choix limité de produits)
* seuls sont retenus dans le champ de l’étude les supérettes et hard discount d’au moins 300 m2.
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) spécialisées • Equipement de la maison : tissus voilages, décoration luminaire, vaisselle, meubles,
cuisines, literie, droguerie, papiers peints, bricolage, quincaillerie, jardinage,
On entend par “grande surface spécialisée” toute surface commerciale d’au moins TV-Hifi-Musique, électroménager ;
300 m2 spécialisée dans la vente au détail d’un type de produits ou services. Le classe- • Culture-loisirs : livres, papeterie-bureautique, disques, appareil photo-caméra,
ment par activité est fait au regard de l’activité principale du commerce spécialisé. Par multimédia, jeux-jouets, journaux, articles de sports, cycles ;
exemple, une grande surface spécialisée en bricolage disposant d’un rayon jardinerie
• Hygiène-santé : parfumerie, pharmacie, esthétique, optique-orthophonie, articles
est affectée pour la totalité de sa superficie en bricolage.
médicaux orthopédiques, puériculture, coiffure ;
La classification par activité retenue est la suivante : • utres : solderies, dépôt-vente, antiquité-brocante et services (pressing, location
A
• quipement de la personne : vêtement, lingerie, chaussures, laine, maroquinerie,
E vidéo, développement photo, imprimerie, cordonnerie, clés, centres d’équipements
montres, bijoux, accessoires ; auto-moto (hors garages)...).
Evolution du commerce de détail en Bretagne