Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, les Innovateurs qui figurent dans cet ouvrage ont été choisis spécifiquement par leur CCI parce qu’ils symbolisent cet esprit d’ouverture, propice aux découvertes et aux grandes avancées.
2. 14
AU CŒUR DE L’INNOVATION
Régler l’addition avec un
smartphone, c’est possible !
En cette fin d’année, La Pataterie sera la première
enseigne de restauration française à proposer le
paiement mobile à ses clients. Finis la queue à la
caisse, les tickets de carte bleue qui gonflent le
portefeuille : les clients qui le souhaitent pourront
télécharger gratuitement l’application LYDIA
(système d’exploitation Apple ou Android), dans
laquelle ils entreront les données de leur carte
bancaire. Le paiement s’effectuera sans contact, et
sans avoir besoin de passer en caisse. « Le choix de
la Pataterie nous est apparu comme une évidence,
souligne Cyril Chiche, président de LYDIA Solutions.
C’est l’enseigne la plus dynamique actuellement sur
le marché français de la restauration. Sa maîtrise de
la chaîne monétique, grâce à son logiciel de caisse
maison, a été un atout majeur. » D’abord testé à
Château-Thierry, dans l’Aisne, le paiement mobile
a été étendu à l’ensemble du réseau, fin décembre.
LaPataterie@BriveD.R
La Pataterie
creuse son sillon
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LIMOUSIN
3. 15
Activité : restauration commerciale assise
Effectifs 2014 : 2700salariés dans
208 restaurants en franchise
C.A. 2013 : 153,7millions d’euros
www.lapataterie.com
La Pataterie Holding (LPH)
16 rue Frédéric Bastiat ZI Nord 87280 Limoges
Jean-Christophe Pailleux, président et co-fondateur
de La Pataterie, a toutes les raisons de se réjouir.
Pour la deuxième année consécutive, ses restau-
rants ont été sacrés « Enseigne de restauration pré-
férée des Français », devant Buffalo Grill et la Brioche
Dorée, selon le baromètre OC&C Strategy Consultants
qui publie tous les ans une étude d’image portant sur
112 enseignes dans 12 secteurs différents. Qui aurait
parié, il y a 18 ans, sur le succès de ce concept ? En
1996, Jean-Christophe Pailleux, professeur de vente
dans un lycée professionnel à Boulogne-sur-Mer, dé-
cide de quitter l’éducation nationale et ouvre avec sa
femme un petit restaurant de 26 couverts à Brive-la-
Gaillarde.
« La première innovation, c’est le thème de la pomme
de terre. Personne ne l’avait travaillé jusque-là en
France. Nous étions même à contre-courant : on est sur
un produit généreux, sympa, copieux, tout le contraire
du light. Deuxième innovation : dans les années 1996-
2000, la mode est au zen, à l’épuré, au décor blanc.
Nous prenons de nouveau le contrepied avec un décor
très chargé, 20 à 30 mètres cubes de brocante, trac-
teur compris. On recréé la ferme du grand-père… »
Quant à la carte, elle se décline autour d’une grosse
pomme de terre au four, de 5 à 600 grammes, garnie
d’une quinzaine de façons différentes, de salades, de
tartiflettes, de fondues… Ce côté terroir, authentique,
convivial fonctionne immédiatement. À tel point que
la famille et les amis demandent à pouvoir dupliquer
le restaurant. Neuf patateries s’ouvrent ainsi, avant
d’accueillir un premier franchisé en 2003. Fin 2008, fort
d’un réseau de 32 restaurants, Jean-Christophe Pailleux
décide de structurer et de lancer un véritable plan de
développement. Alexandre Maizoué, professionnel ex-
périmenté du secteur, rejoint l’entreprise en qualité de
directeur associé, avec un objectif ambitieux : passer
de 32 à 100 restaurants en quatre ans. Objectif pulvé-
risé : en 2012, la chaîne compte 162 franchisés, puis
190 l’année suivante. « Nous visons les 300 pour la
fin 2017, précise le fondateur. Nous ne pourrons aller
au-delà de 350 en France. Dès lors, les perspectives
de croissance sont à l’étranger. » Deux patateries ont
ouvert leurs portes en Belgique, à Mons et Tournai, une
troisième est sur le point de le faire en Pologne, à Lodz.
Un référencement national
par la BPI du Limousin
« Gagnant - gagnant » : dans le monde de la franchise,
la formule reste souvent lettre morte. Pas à la Pataterie
qui affiche « un des meilleurs rapport investissement -
chiffre d’affaires du secteur » et s’est vu décerner en
2013 le coup de cœur de l’Express-Observatoire de la
franchise « pour la pérennité et la croissance maîtrisée
de son activité de franchiseur. » Au-delà d’un investis-
sement global (hors immobilier), de 550 000 euros HT,
le franchisé est accompagné sur tous les aspects du
projet. À commencer par le financement, avec un réfé-
rencement national de la BPI du Limousin, à Limoges,
mis en place avec l’aide de la CCI et d’OSEO, afin d’évi-
ter de réinstruire des dossiers similaires, région par
région.
L’ouverture d’un nouveau restaurant repose sur une
solide expertise des lieux d’implantation, avec une pré-
dilection pour les zones commerciales dans des villes
de 30 000 habitants et plus. Plans d’action marketing,
fidélisation, nouvelles cartes, nouvelles recettes…
l’équipe R&D veille à l’animation du réseau, à la qua-
lité de service et à la formation continue en hygiène
et sécurité. Enfin, la chaîne fait profiter ses franchisés
de l’intégralité des ristournes obtenues par sa centrale
d’achat auprès des fournisseurs, ou les réinvestit en
communication. C’est ainsi qu’a été financée la cam-
pagne télé de l’été 2014, avec le slogan : « La Patate-
rie, qu’est-ce qu’on est bien ici ! » Humour, convivialité,
authenticité : la recette du succès ?
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Jean-Christophe Pailleux
L’histoire d’un prof de vente
devenu numéro 1 de la vente
de pommes de terre en
restauration assise, en France.
6. WANTED
#INNOVATEURS
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Lançons le mouvement. Forte récompense envisagée.
ENTREPRENEUR(E)S QUI CASSENT LES CODES
2,5 MILLIONS D’ENTREPRENEURS
EN FRANCE