Le taux de chômage francilien est reparti à la hausse. Le troisième trimestre 2014 a été marqué par la hausse de 0,2 point du taux de chômage francilien (celui-ci atteint désormais 8,8 %) après deux trimestres de stabilité.
Tableau de bord économique Ile de France janvier 2015
1. Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Janvier 2015
CENTRE REGIONAL D’OBSERVATION
DU COMMERCE DE L’INDUSTRIE ET DES
SERVICES
Le troisième trimestre 2014 a été marqué par la hausse de 0,2 point du taux de chômage
francilien (celui-ci atteint désormais 8,8 %) après deux trimestres de stabilité. Même si
l’Ile-de-France continue à créer des emplois, cette augmentation n’est pas surprenante
puisque le nombre de demandeurs d’emploi franciliens continue à croître et se situe
au-dessus du seuil des 650 000 depuis juin dernier. Cette morosité du marché du travail
tient à des niveaux d’activité toujours faibles malgré quelques à-coups –ponctuels- dans
certains secteurs. Symbole du redémarrage qui se fait toujours attendre, la fréquentation
hôtelière continue à être à la peine. Conséquence de ces difficultés, même s’il reste
contenu comparativement à ce qui est observé au niveau national, le nombre de
défaillances d’entreprises est orienté à la hausse en Ile-de-France depuis mi-2012.
LE TAUX DE CHOMAGE FRANCILIEN
EST REPARTI A LA HAUSSE
Conjoncture française
Après avoir été à l’arrêt début 2014 (+ 0,0 % au premier
trimestre, puis – 0,1 % au printemps), le PIB hexagonal
a crû de 0,3 % l’été dernier. Ce regain est évidemment
tout relatif mais ce niveau de croissance trimestrielle est
le plus élevé depuis six trimestres. Cette hausse a été
permise par la bonne orientation de la consommation
des ménages (+ 0,3 %) et du restockage ; à l’inverse,
l’investissement et, dans une moindre mesure, le
commerce extérieur ont contribué négativement à
l’activité au troisième trimestre 2014. Dans l’attente
des résultats du quatrième trimestre, les premières
estimations montrent que la croissance annuelle aurait
atteint + 0,4 %... exactement comme en 2013 et en
2012. Les évolutions du PIB devraient néanmoins profiter
dans les prochains mois du repli du cours de l’euro et
de la baisse du prix du pétrole. Le niveau actuel de
l’activité reste insuffisant pour redynamiser le marché
du travail : stable depuis le début de 2014, le taux
de chômage est de nouveau en hausse au troisième
trimestre pour atteindre 9,9 %.
Tendances à court terme
Les toutes dernières informations disponibles
concernant la conjoncture régionale montrent
que l’activité francilienne a été globalement bien
orientée fin 2014 : elle a notamment été favorable
en décembre dans l’industrie et a progressé tout
au long du quatrième trimestre dans les services
marchands. Néanmoins, le climat des affaires reste
morose puisque ces hausses se font par rapport à
des niveaux faibles. L’Ile-de-France ne semble donc
toujours pas en mesure de jouer le rôle de moteur de
l’économie française qu’elle tenait lors des sorties
de crise précédentes. Pour les mois à venir, la baisse
significative de l’euro depuis désormais plus de six
mois (le cours est passé sous les 1,14 $ fin janvier)
devrait commencer à favoriser le développement des
débouchés hors Europe des entreprises franciliennes
les plus tournées vers l’international ; mais, côté
demande des ménages, l’éclaircie se fait toujours
attendre : le nombre de demandeurs d’emploi en Ile-
de-France augmente toujours (+ 0,1 % en décembre
en catégorie A) et le chômage continue donc à peser
sur le pouvoir d’achat des ménages.
Période sous revue : 3e
trimestre 2014
2. TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Situation générale Chiffres clés
Situation générale La conjoncture européenne
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Situation générale Indice de la production nationale industrielle
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Janvier 2015
Source : COE - Rexecode
Au troisième trimestre 2014, la production de
l’ensemble de l’industrie française est restée
inscrite sur le rythme quasiment stable qu’elle
connait depuis fin 2012. Ainsi, en septembre dernier, l’Indice
de la Production Industrielle (IPI) est ressorti à 98,3, soit
un niveau comparable à celui de décembre 2012 (98,5) ; de
même, sur l’ensemble du trimestre, la production a très peu
évolué en se contractant de 0,1 % en glissement annuel. Par
conséquent, la production industrielle nationale de septembre
est restée éloignée de sa moyenne de 2000-2007 (- 12,0 %)
et de son point haut d’avril 2008 (- 15,9 %). La stabilité
globale observée au troisième trimestre cache cependant des
différences au niveau sectoriel : la production de l’industrie
agroalimentaire s’est notamment contractée de 0,5 % sur un
trimestre et de 1,6 % sur un an alors que celle du secteur de
la fabrication de matériels de transports a crû de 1,0 % sur un
trimestre et de 3,0 % en glissement annuel.
Indice de la production nationale industrielle
(données cjo-cvs - base 100 en 2010)
Source : Insee
-2-
Toujours aussi peu dynamique, la croissance de la
zone euro s’est élevée à + 0,2 % au troisième trimestre
2014, accélérant à peine comparativement à celle du
deuxième trimestre (+ 0,1 %). Par ailleurs, elle est
restée légèrement inférieure à celle de l’ensemble de l’UE28
(+ 0,3 % au troisième trimestre 2014 après + 0,2 % au trimestre
précédent). Pays par pays, l’Italie (- 0,1 %) est en situation de
« récession technique » et l’Allemagne s’est contentée de + 0,1 %
de croissance avec la contraction de 0,1 % subie au printemps. En
contrepartie, la croissance espagnole s’est montrée relativement
plus robuste : + 0,5 % comme au trimestre précédent. Dans ce
contexte hésitant, le taux de chômage a cessé de s’infléchir ;
toujours à des niveaux élevés, il est toutefois resté stable tout au
long de l’été à la fois dans l’Union européenne et en zone euro
(respectivement 10,1 % et 11,5 % en septembre dernier).
Croissance du PIB dans les principaux pays de l’UE
+ 0,2 %
- 0,1 % 3e
trimestre 2014 - glissement annuel
3e
trimestre 2014 - PIB de la zone euro
Ile-de-France France Part Ile-de-France/France
Superficie (en km2
) 12 012 543 965 2,2 %
Nombre de communes 1 281 36 565 3,5 %
Population
(en millions - au 1er
janv. 2013 - Insee)
11,91 65,28
(France métrop. : 63,41)
18,3 %
(18,8 %)
Densité de la population
au km2
976 115 -
PIB 2012
(en volume, en milliards d’euros - Insee)
547,1 1 808,8
(France métrop. : 1 776,3)
30,2 %
(30,8 %)
PIB/habitant 2012
(en euros - Insee)
51 250 31 076
(France métrop. : 31 420)
-
PIB/emploi 2012
(en euros - Insee)
101 244 75 585
(France métrop. : 75 818)
-
Emplois salariés marchands
(3e
trimestre 2014 - Insee Ile-de-France)
4 077 500 15 373 300 26,5 %
Taux de chômage
(3e
trimestre 2014 - Insee Ile-de-France)
8,8 % 10,4 %
(France métrop. : 9,9 %)
-
98,3
90
95
100
105
110
115
120
Moyenne 2000-2007
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
-0,4
+0,4
+0,1
-1,2
-1,9
+1,7
+0,8
+0,4
+1,4 +1,3
-0,4
+3,0
+1,1
+0,8
+1,0
+2,1
+0,3
+2,3
+1,5
+1,3
+1,5
+2,5
+0,8
+1,8
Zone Euro France Allemagne Espagne Italie Royaume-Uni
2013 2014 Prévisions 2015 (estimations de déc. 2014) Prévisions 2016 (estimations de déc. 2014)
3. TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Emploi Taux de chômage
Emploi Emploi salarié marchand
Dans la continuité des résultats observés depuis
mi-2013, l’emploi salarié marchand en Ile-de-
France a augmenté au troisième trimestre 2014
(+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent et surtout
+ 0,3 % par rapport au troisième trimestre 2013). Il s’est par
conséquent situé à son niveau le plus élevé depuis fin-2008 et n’est
plus inférieur que de 0,7 % à son point haut d’avant la récession de
2008-2009.
Cette évolution favorable dans l’ensemble en Ile-de-France
dissimule néanmoins des évolutions sectorielles contrastées,
l’emploi dans la construction et dans le commerce augmentant
respectivement de 0,1 % et 0,8 % en glissement annuel alors que
celui de l’industrie se repliait de 1,0 %. Quoi qu’il en soit, le marché
francilien est bien mieux orienté qu’au niveau national où, malgré
la hausse enregistrée au printemps dernier, l’emploi salarié est
toujours inférieur de 3,6 % à son point haut de 2008.
Emploi Demande d’emploi
Janvier 2015
Source : Insee Ile-de-France
Emploi salarié marchand
(données cvs)
3e
trimestre 2014 - glissement annuel
-3-
+ 0,3 %
Demande d’emploi en fin de mois
(catégorie A, données cvs)
Sources : Direccte Ile-de-France et Dares
Malgré de légères inflexions en juillet et en août, le
nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en
Ile-de-France a continué à augmenter au troisième
trimestre 2014, du fait d’un mois de septembre mal orienté. Ce
mouvement haussier est certes moins soutenu que début 2013
(les augmentations étaient alors à deux chiffres) mais il reste
significatif (+ 6,2 % en glissement annuel en septembre). De
plus, l’accroissement du nombre de demandeurs d’emploi en Ile-
de-France ces derniers mois est toujours plus marqué que celui
observé récemment au niveau national (+ 4,3 % en septembre).
En contrepartie, même si l’écart s’amenuise, l’ampleur de la
hausse comparativement au point bas de 2008 est restée moins
importante en Ile-de-France que sur la France entière (+ 69,8 %
contre + 73,1 %).
Note : les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en
cinq catégories différentes ; parmi celles-ci, la catégorie A regroupe les
demandeurs d’emploi étant tenus de faire des actes positifs de recherche
d’emploi et étant sans aucune activité.
Septembre 2014 - glissement annuel
+ 6,2 %
Après s’être infléchi de 0,1 point au quatrième
trimestre 2013 (sa première baisse depuis 2011)
puis stabilisé début 2014, le taux de chômage
francilien est reparti à la hausse l’été dernier
(+ 0,2 point, soit 8,8 % en moyenne sur l’ensemble du
troisième trimestre 2014). Cette évolution en Ile-de-France
a été parfaitement équivalente à celle observée au niveau
national : le taux de chômage y a également crû de 0,2 point
pour atteindre 9,9 %. L’écart entre les deux taux n’a par
conséquent pas évolué mais reste important (1,1 point),
la remontée depuis le point bas de début 2008 s’élevant
à 3,1 points au plan national contre 2,5 points au niveau
régional.
Note : en 2013, le questionnaire de l’enquête Emploi de l’Insee a été rénové.
Certaines reformulations ont modifié la teneur des réponses, ce qui a eu
un impact sur la mesure en niveau des principaux indicateurs. Les séries ici
présentées ont été rétropolées et tiennent compte du nouveau questionnaire.
Taux de chômage
(données cvs en moyenne trimestrielle, en %)
3e
trimestre 2014
8,8 %
Source : Insee Ile-de-France
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
4 077 493
15 373 300
15 000 000
15 250 000
15 500 000
15 750 000
16 000 000
3 800 000
3 900 000
4 000 000
4 100 000
4 200 000
Ile-de-France (éch. de G.)
France (éch. de D.)
2005 2006 2007 2008 2009 201 2011 2012004200200 2013 2014
654,0
3 432,5
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
300
400
500
600
700
800
Ile-de-France (éch. de G.)
France (éch. de D.)
2000 2001 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20112002 2012 2013 2014
4. Intérim Emploi intérimaire
Immobilier Prix des logements anciens
Immobilier Immobilier d’entreprises
Evolution des prix des appartements
et maisons anciens en Ile-de-France
(données cvs, base 100 au 1er
trimestre 2010)
Source : Insee Ile-de-France
* : données provisoires pour le 3e trimestre 2014
Orienté à la baisse depuis près de trois ans, le prix
des logements anciens (appartements et maisons
confondus) en Ile-de-France s’est stabilisé au
troisième trimestre 2014 (+ 0,0 % par rapport au trimestre
précédent). Cette situation résulte de la hausse du prix
des maisons alors que celui des appartements a continué à
s’infléchir. Tous types de biens confondus, la variation en
glissement annuel a également marqué une pause : - 1,3 %
alors qu’elle était de - 2,0 % trois mois plus tôt. Malgré
cette stagnation, les prix franciliens n’en restent pas moins
inférieurs de 3,6 % à leur point haut du quatrième trimestre
2011. Leur niveau reste toutefois élevé dans la région : en
effet, la hausse par rapport au point bas du printemps 2009
s’élève encore à 19,5 % pour l’ensemble des logements et
même à 23,7 % pour les appartements.
3e
trimestre 2014 - glissement annuel
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Janvier 2015
3e
trimestre 2014 - glissement annuel
L’emploi intérimaire en Ile-de-France a représenté
un peu moins de 260 000 équivalents temps plein au
troisième trimestre 2014, ce qui a conduit le total
sur les douze derniers mois tout juste au-dessus du million. Le
nombre d’emplois intérimaires en ETP en Ile-de-France bute sur
ce seuil de 1 000 000 depuis le début de 2013 ; en l’occurrence,
la variation a été quasiment nulle au troisième trimestre 2014
(– 0,1 % par rapport au même trimestre de 2013).
Cette morosité en Ile-de-France est d’autant plus notable que
l’emploi intérimaire au niveau national est orienté à la hausse
(+ 2,4 % en glissement annuel). Ces évolutions récentes de
l’emploi intérimaire francilien ne sont pas de bon augure quant
aux variations de l’emploi salarié dans les prochains mois,
notamment dans l’industrie et la construction.
Source : DARES
Evolution du volume de travail temporaire
en équivalent temps plein
(données brutes en cumul sur quatre trimestres)
-4-
- 1,3%
Après avoir été très dynamique au deuxième
trimestre 2014 (plus de 660 000 m², soit l’un de
ses tout meilleurs résultats depuis 2008-2009), la
demande placée trimestrielle de bureaux en Ile-de-France a,
à l’inverse, enregistré sa plus faible performance depuis l’été
2009 : elle s’est ainsi établie à 369 951 m² (- 16,9 % sur un
an). Malgré ce coup d’arrêt, la demande placée est en hausse
de 13,2 % sur les neuf premiers mois de 2014 par rapport
à la même période de 2013 et, selon les premiers résultats
disponibles pour la fin 2014, semble avoir franchi le cap des
2 millions sur l’ensemble de l’année (ce qui n’avait pas été le
cas en 2013).
Parallèlement, le loyer moyen francilien s’est légèrement
redressé (309 € / m² / an HT) mais se situe encore loin des
321 € qu’il affichait mi-2012.
-0,1%
Evolution trimestrielle de la demande placée de
bureaux et du loyer moyen en Ile-de-France
de bureaux commercialisés - 3e
trimestre 2014
369
951
m2
Source : GIE Immostat
* : données provisoires pour le 3e trimestre 2014
369*
309*
230
240
250
260
270
280
290
300
310
320
330
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 000
Demande placée (milliers de m²) Loyer moyen (en € /m² /an)
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
-1,3%
114,2*
-10%
-5%
+0%
+5%
+10%
+15%
+20%
+25%
30
45
60
75
90
105
120
135
Variation du prix des logements anciens en Ile-de-France en glissement annuel (éch. de D.)
Prix des appartements et des maisons anciens en Ile-de-France (éch. de G.)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
1 003 889
6 204 940
0
2 500 000
5 000 000
7 500 000
10 000 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
Ile-de-France (éch. de G.) France métropolitaine (éch. de D.)
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
634*
303*
230
240
250
260
270
280
290
300
310
320
330
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 000
Demande placée (milliers de m²) Loyer moyen (en € /m² /an)
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
5. TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Demande interne Dépenses de consommation des ménages
Démographie d’entreprises Défaillances d’entreprises
Démographie d’entreprises Créations d’entreprises
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Janvier 2015
Quelque 31 800 entreprises ont été créées en Ile-
de-France au troisième trimestre 2014, soit 138 301
en cumul sur l’ensemble des douze derniers mois.
Le nombre total de créations dans la région a ainsi confirmé
sa bonne orientation pour le cinquième trimestre consécutif
(+ 7,2 % au troisième trimestre 2014 par rapport à la même période
de 2013, après déjà + 4,2 % et + 3,3 % au premier et au deuxième
trimestres). Dans le détail, cette évolution favorable est désormais
tout autant imputable aux créations « classiques » orientées à la
hausse depuis le printemps 2013 (+ 5,1 % en glissement annuel au
troisième trimestre 2014) qu’aux créations dans le cadre du régime
d’auto-entrepreneur (+ 9,2 %). Il est à souligner que ce mouvement
haussier observé dans la région est plus soutenu qu’au niveau
national (+ 4,4 % en glissement annuel pour le nombre total de
créations et seulement + 0,6 % pour les créations « classiques »).
Source : Insee Ile-de-France
Même si le contrecoup de la hausse des taux de
TVA au 1er janvier 2014 est désormais absorbé, les
dépenses de consommation en biens des ménages
français restent peu dynamiques. En effet, elles ont augmenté
de seulement 0,2 % par rapport au trimestre précédent et
de 0,4 % en glissement annuel. Cette tendance légèrement
haussière trimestrielle résulte notamment de hausses des
dépenses en énergie et en biens durables mais celles-ci ont
été compensées par le repli des achats de produits textiles et
alimentaires. Par conséquent, à l’exception de quelques rares
pics temporaires, le niveau des dépenses en biens en France
est quasiment stable depuis la récession de 2008-2009 : le
niveau de la consommation de septembre dernier était ainsi
équivalent à celui de septembre 2008 (+ 0,1 % seulement).
Source : OCED (Observatoire Consulaire des Entreprises en Difficultés de la
CCI Paris Ile-de-France, www.oced.cci-paris-idf.fr), données fournies par les
Tribunaux de Commerce
Dans la continuité de la tendance observée depuis
mi-2012, le nombre de défaillances d’entreprises
recensées en Ile-de-France a augmenté au troisième
trimestre 2014. Ce mouvement s’avère donc durable même s’il
s’est ralenti au cours de l’été (+ 1,8 % en août et + 1,6 % en
septembre en glissement annuel alors que les augmentations
approchaient les 4,0 % au deuxième trimestre). Par ailleurs, le
nombre de procédures collectives en Ile-de-France est resté
cantonné à des niveaux bien inférieurs à ceux de la période
post-récession de 2008-2009, ce qui n’est pas le cas au niveau
national : malgré une stabilisation depuis le printemps, le
nombre de défaillances reste proche à la fois du pic de 2009
et de celui de 1993.
Source : Insee
Indices du volume des ventes de biens en France
(données cvs, base 100 en 2005)
Procédures collectives en Ile-de-France
(données en cumul sur 12 mois, base 100 en décembre 1993)
Créations d’entreprises en Ile-de-France
(données brutes en cumul sur quatre trimestres)
créations d’entreprises - 3e
trimestre 2014
septembre 2014 - glissement annuel
Textiles et cuir - 3e
trimestre 2014 - glissement annuel
-5-
31 822
- 1,2 %
+ 1,6 %
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
68588
69713
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
Créations "classiques" Créations d'auto-entreprises
2010 2011 2012 2013 2014
71,3
99,4
40
50
60
70
80
90
100
110
Ile-de-France France
1998 2011 2012 2013201020092008200720062005200420032002200120001999 2014
105,3
106,1
87,5
89,2
85
90
95
100
105
110
115
TOTAL dont alimentaire dont automobiles dont textile-cuir
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
93 344
613 419
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
Ile-de-France France
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
67931
68384
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
Créations "classiques" Créations d'auto-entreprises
2010 2011 2012 2013 2014
6. Ouverture au monde Trafic aéroportuaire
Ouverture au monde Hôtellerie
Ouverture au monde Commerce extérieur
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Janvier 2015
-6-
exportations - 3e
trimestre 2014 - glissement annuel
Nombre de nuitées dans l’hôtellerie
(données brutes)
Le troisième trimestre 2014 n’a pas profondément
modifié les tendances lourdes de l’évolution
des échanges commerciaux de l’Ile-de-France.
Néanmoins, les exportations en valeurs déclarées par les
entreprises franciliennes ont retrouvé un semblant de vigueur
l’été dernier : + 2,6 % par rapport au trimestre précédent
et + 2,4 % en glissement annuel. La baisse de l’euro face
aux autres devises depuis fin juin (1,26 $ au 30 juin) n’a
probablement eu qu’un effet limité dans cette tendance
favorable au troisième trimestre (l’effet-retard est estimé à
deux trimestres) mais laisse penser que ces variations positives
devraient se prolonger. Parallèlement, les importations se sont
repliées (- 2,1 % sur un trimestre et – 1,1 % sur un an), ce qui
a permis d’infléchir le niveau du déficit commercial régional
(- 52,3 milliards en cumul sur douze mois, contre 53,1 milliards
trois mois plus tôt).
Le trafic passagers dans les Aéroports de Paris au
troisième trimestre 2014 a été marqué par la grève
des pilotes d’Air France en septembre. Certes moins
violente que la chute liée aux effets de l’éruption du volcan
islandais Eyjafjöll en avril 2010 et moins prolongée que la baisse
subie lors du 11 septembre, une diminution à deux chiffres du
trafic a été enregistrée au cours de ce mois. Toutefois, grâce
aux bons résultats accumulés en début d’année (notamment en
août : + 4,7 % en variation sur un an), le trafic d’ADP sur les neuf
premiers mois de 2014 est resté en hausse comparativement
à la même période de 2013. Ainsi, comme le laissent penser
les premiers résultats disponibles pour les derniers mois de
2014, malgré la grève de septembre, Aéroports de Paris devrait
afficher un nouveau record historique sur l’ensemble de l’année.
Source : Insee Ile-de-France (champ : hôtels de 0* à 5*)
* : la série « Max 2010-2012 » correspond au maximum des taux d’occupation de
chacun des mois de 2010, 2011 et 2012
L’évolution du nombre de nuitées dans les hôtels
franciliens a été très hésitante au troisième
trimestre 2014 : stable sur un an en juillet avant
d’augmenter en août puis de se réduire en septembre. Le bilan
estival (18,5 millions de nuitées) est donc mitigé : - 0,4 % par
rapport au troisième trimestre 2013. Même si ce repli est moins
marqué que celui des trimestres précédents, la tendance à la
baisse se prolonge et le déficit de nuitées sur les neuf premiers
mois de l’année par rapport à la même période de 2013
s’élève à quelque 653 000 (- 1,3 %). Par ailleurs, contrairement
à l’année 2013 au cours de laquelle l’augmentation de la
fréquentation de la clientèle étrangère avait compensé la
contraction de celle de la clientèle française, les évolutions –à
la baisse- ont été homogènes depuis le début 2014 : le nombre
de nuitées des Français s’est ainsi replié de 0,8 % au cours des
neuf premiers mois de 2014 tandis que celui de la clientèle
internationale a subi une diminution de 1,6 %.
Source : Aéroports de Paris
Trafic passagers
(données cvs, base 100 en 2008)
Commerce extérieur d’Ile-de-France
(données brutes CAF/FAB* hors matériel militaire,
en millions d’euros en cumul sur quatre trimestres)
Source : Direction générale des douanes et droits indirects,
Ministère de l’Économie et des Finances
+ 2,4 %
* CAF/FAB : comptabilisation qui consiste à considérer les importations coût, assurance et frais
compris jusqu’à notre frontière et les exportations, franco à bord à notre frontière.
nuitées - 3e
trimestre 2014 - glissement annuel- 0,4 %
trafic passagers - septembre 2015 - glissement annuel
- 10,7 %
-52 313
-100 000
-50 000
0
50 000
100 000
150 000
Export régional
Import régional
Solde commercial
20082007200620052004200320022001 2009 2010 2011 2012 2013 2014
4436
4182
5219
5924
6098
6141
6386
6345
5793
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Max. 2010-2012* 2013 2014
55,9
127,4
50
70
90
110
130
150
National
International
2000 20082007200620052004200320022001 2009 2010 2011 2012 2013 2014
4436
4182
5219
5924
6098
6141
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct.
Max. 2010-2012* 2013 2014
7. TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Analyse sectorielle Services marchands
Analyse sectorielle Commerce de gros
Analyse sectorielle Bâtiment et travaux publics
Analyse sectorielle Industrie
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Janvier 2015
Orientation légèrement positive de la production
Après avoir subi un coup d’arrêt en mai, la production de l’industrie francilienne est repartie à la hausse.
Néanmoins, cette tendance favorable n’est pas très soutenue et ce semblant de vigueur au cours du troisième
trimestre 2014 a été contrasté selon les branches (l’agro-alimentaire et la fabrication de matériels de transport
ont notamment souffert en fin de période). Dans ce contexte, le taux d’utilisation des capacités de production
s’est amélioré mais cette hausse semble fragile et reste donc à confirmer. En effet, même si les carnets de
commandes s’étoffent et laissent entrevoir une activité plus soutenue à court terme, leur niveau reste faible
malgré tout.
La prudence est de mise
Au troisième trimestre 2014, l’activité du BTP est apparue globalement stable. Néanmoins, les évolutions d’un
sous-secteur à l’autre ont été hétérogènes, notamment dans le bâtiment. Ainsi, si le volume d’activité dans
le second œuvre s’est inscrit en progression, les facturations dans le gros œuvre se sont au contraire repliées.
Toutefois, dans les travaux publics et le second œuvre, l’activité a principalement pu être maintenue grâce à
des prix de devis une nouvelle fois ajustés à la baisse. Pour les mois à venir, les chefs d’entreprise se montrent
très prudents du fait de carnets de commandes qui s’érodent.
Ralentissement de l’activité
Après un deuxième trimestre 2014 bien orienté, l’activité du commerce de gros s’est à nouveau inscrite en baisse
l’été dernier. Ce repli des ventes a été relativement limité pour les produits industriels mais les transactions
dans le négoce de produits agroalimentaires ont plus sensiblement fléchi. Cette déconnexion entre les deux sous-
secteurs devrait par ailleurs perdurer : en effet, les chefs d’entreprise font état de carnets de commandes qui
se sont étoffés et qui sont proches de la normale pour les produits industriels alors que les portefeuilles d’ordres
manquent toujours de consistance dans l’agroalimentaire.
Le chiffre d’affaires se dégrade
Déjà morose au deuxième trimestre 2014, l’activité dans les services marchands franciliens s’est encore dégradée
au trimestre suivant. Ce repli s’est particulièrement fait sentir au mois de septembre ; en l’occurrence, la baisse
du chiffre d’affaires a été notable dans l’hôtellerie, dans l’ingénierie informatique et dans l’édition. Néanmoins,
les prévisions à court terme des chefs d’entreprise sont plus favorablement orientées : si les hausses annoncées
sont plus ou moins fortes selon les secteurs, elles devraient être significatives dans les transports routiers de
marchandises ou encore la location automobile.
Ces résultats sont issus de l’enquête de conjoncture menée par la Direction générale Ile-de-France de la Banque de France (www.
banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publications-regionales/publications/ile-de-france.html)
auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises appartenant aux principaux secteurs de l’économie régionale.
-7-
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
économique
8. Dossier du trimestre Marché du travail
économique
Batiment
Conjoncture
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
Services
Transport
Janvier 2015
Directeur de la publication : Etienne GUYOT
Directeur de la rédaction : France MOROT-VIDELAINE
Rédacteur en chef : Isabelle SAVELLI-THIAULT
Maquette et mise en page : Nathalie PAGNOUX
Reproduction autorisée à la condition expresse de mentionner la source
Dépot légal : Janvier 2015
ISSN : 1266-3255
Un taux de chômage des jeunes élevé en Ile-de-France
mais moins que dans d’autres grandes régions européennes
Six ans après la récession de 2008-2009, la crise perdure et
le chômage continue à augmenter. Les plus jeunes actifs
sont particulièrement concernés par ce fléau. Si le taux de
chômage des jeunes est structurellement plus élevé que
celui du reste de la population, il se généralise et concerne,
désormais, l’ensemble de cette génération, y compris les plus
diplômés. Néanmoins, en Ile-de-France, même si le taux de
chômage des jeunes est élevé, il l’est moins que dans d’autres
grandes régions européennes.
Parmi les principales régions européennes comparables à
l’Ile-de-France (en termes de PIB), le cas de la région de
Barcelone et de Valence est le plus notable : en 2007, le
taux de chômage des jeunes y était retombé à 15,7 %, soit
seulement 0,1 point de plus que dans l’UE. Par la suite, les
effets de la « grande récession » et de la crise de la dette ont
été violents : en 2013, le taux de chômage des 15-24 ans de
la région a atteint 51,9 %.
En Allemagne, la Bavière, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-
du-Nord-Westphalie ont réussi à limiter les effets de la crise.
Dans un premier temps, les mesures de chômage partiel
(« Kurzarbeit ») ont été décisives outre-Rhin pour minimiser
la hausse du taux de chômage. Les régions allemandes ont
été en capacité, dès 2010, d’infléchir la courbe du taux de
chômage de leurs jeunes actifs. Ainsi, les trois Länder de
l’étude présentent les taux les moins élevés des dix régions
observées (respectivement 4,9 %, 5,4 % et 9,4 %) et ils avaient
en 2013 un taux de chômage moins élevé qu’en 2003.
A l’abri des taux extrêmement élevés relevés en Espagne mais
également loin de faire aussi bien que les régions allemandes,
l’Ile-de-France se trouve sous la moyenne européenne :
18,4 % des jeunes actifs franciliens étaient ainsi au chômage
en 2013, soit 5,1 points de moins que l’UE28.
Par ailleurs, le taux de chômage des jeunes actifs franciliens
était inférieur en 2013 à celui des jeunes Londoniens (24,7 %,
soit un écart de 6,3 points). Ce n’était pas le cas au début
des années 2000 : en 2004, après l’éclatement de la bulle
Internet, le taux de chômage des 15-24 ans en Ile-de-France
dépassait ainsi de 3,5 points celui des jeunes de la capitale
britannique.
Pour en savoir plus :
« Un taux de chômage des jeunes élevé en Ile-de-France mais moins
que dans d’autres grandes régions européennes », Enjeux Ile-de-
France du Crocis n°169 de novembre 2014, étude téléchargeable sur
www.crocis.cci-paris-idf.fr
TABLEAU DE BORD
DE L’ILE-DE-FRANCE
Publication rédigée par Mickaël LE PRIOL
Pour en savoir plus :
Le Crocis publie également une note semestrielle de synthèse sur la situation de l’emploi et de la conjoncture
économique en Ile-de-France ainsi que des tableaux de bord de la conjoncture des départements franciliens.
Ces documents sont tous téléchargeables sur notre site www.crocis.cci-paris-idf.fr dans la rubrique "Conjoncture".
Le Centre Régional d’Observation du Commerce de l’Industrie et des Services de la Chambre de commerce et d’industrie de
Région Paris - Ile-de-France analyse les grandes mutations économiques de l’Ile-de-France et de ses territoires. Il rassemble et traite
les principales données structurelles et conjoncturelles permettant d’identifier et d’analyser les évolutions économiques de l’Ile-
de-France
CROCIS de la CCI Paris Ile-de-France - 27 avenue de Friedland - 75382 PARIS cedex 08
tél. : +33 (0) 1 55 65 82 00 - fax : +33 (0) 1 55 65 82 62 - e-mail : crocis@cci-paris-idf.fr
Retrouvez toutes nos publications sur www.crocis.cci-paris-idf.fr
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Responsable : Isabelle SAVELLI-THIAULT
Chargée de mission : Martine DELASSUS
Industrie - Démographie d’entreprises : Yves BURFIN
Commerce - Enquêtes - Développement durable : Julien TUILLIER
Conjoncture - Benchmark européen : Mickaël LE PRIOL
Services : Bénédicte GUALBERT
Veille économique : Marielle GUERARD, Catherine PICQ, Clément SAVELON
PAO - Multimédia : Nathalie PAGNOUX
Administration - Secrétariat : Isabelle BURGOT-LAMBERT
Evolution du taux de chômage dans les principales régions
européennes entre 2003 et 2013
Source : Insee, estimations d’emploi
51,9
39,8
34,3
26,9
24,7
18,4
10,9
9,4
5,4
4,9
23,5
24,0
0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Este (Esp)
Centre (It)
Nord-Ouest (It)
Nord-Est (It)
Grand Londres (R-U)
Ile-de-France
Ouest-hollandais (P-B)
Rhénanie-du-Nord-Westphalie (All)
Bade-Wurtemberg (All)
Bavière (All)
UE28
ZE18
2003
2013
+ 29,4 pts
+ 6,9 pts
+ 5,1 pts
- 2,3 pts
- 2,0 pts
- 1,3 pt
+ 3,8 pts
+ 1,5 pt
+ 10,4 pts
+ 19,4 pts
+ 21,9 pts
+ 14,3 pts
X Variation 2013/2003