Weitere Àhnliche Inhalte
Ăhnlich wie Amnesty International France rapport d'activites 2014 (20)
Mehr von Amnesty International France (13)
Amnesty International France rapport d'activites 2014
- 3. www amnesty fr - 3www amnesty fr - 3
Edward Snowden sâexprime en tĂ©lĂ©confĂ©rence
En France, la campagne a reçu le soutien de personnalités telles que
lâĂ©crivain Laurent GaudĂ©, la chanteuse Ămily Loizeau ou le comĂ©-
dien François Morel. à Paris, une grande journée de mobilisation
sâest tenue Ă la GaĂźtĂ© Lyrique, le 10 dĂ©cembre. ĂvĂ©nement phare
de lâĂ©dition : la premiĂšre prise de parole publique, en France, du
lanceur dâalerte Edward Snowden. Ă lâinvitation dâAIF, cet ancien
employĂ© de la NSA a pu sâexprimer en tĂ©lĂ©confĂ©rence depuis Moscou
sur la surveillance de masse et la menace quâelle reprĂ©sente pour
la vie privée.
Autre sujet mis Ă lâordre du jour : la torture. Ă lâoccasion de la
publication dâun rapport du SĂ©nat amĂ©ricain sur les techniques
dâinterrogatoire pratiquĂ©es par la CIA, la rĂ©alisatrice Marie-Monique
Robin a présenté son film Torture made in USA ; puis le commandant
de lâarmĂ©e amĂ©ricaine Jason Wright, ancien avocat Ă GuantĂĄnamo,
a pris la parole lors dâune table ronde pour dĂ©noncer lâinefficacitĂ©
de ces méthodes inhumaines. Sanjay Verma est aussi intervenu.
Ce survivant de la catastrophe de Bhopal, en Inde, a rappelé
que, trente ans aprĂšs ce qui reprĂ©sente lâune des plus grandes
catastrophes industrielles de lâhistoire, ses compatriotes attendent
toujours justice.
Des événements dans toute la France
Dans plus de 200 villes de France, durant ces « 10 jours », les
militants ont organisĂ© des centaines dâĂ©vĂ©nements, marches aux
flambeaux, ciné-débats, concerts, flashmob⊠Sanjay Verma a été
invité à prendre la parole à Tours, à Strasbourg et à Haguenau. Parmi
les autres initiatives originales pour inciter le public à se mobiliser :
en Lorraine, les militants ont installé un studio photo dans une
caravane qui a traversé neuf villes. Et, en Haute-Corse, les fans
dâEnki Bilal ont pu lâĂ©couter Ă©changer avec les militants dâAIF sur
leurs engagements communs pour les droits humains.
Des résultats concrets
Suite aux actions menées en 2013, trois prisonniers
dâopinion ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s : le militant vietnamien
pro-démocratie Nguyen Tien Trung, le 12 avril 2014 ;
le blogueur tunisien Jabeur Mejri, le 14 octobre 2014 ;
et le Dr Tun Aung, au Myanmar, le 19 janvier 2015.
Autant de bonnes nouvelles qui viennent conforter
lâintĂ©rĂȘt de la campagne.
Votre regard est une arme
Pour lâĂ©dition 2014, AIF, en collaboration avec
lâagence BETC, a imaginĂ© un nouveau concept :
« Votre regard est une arme ». LâidĂ©e Ă©tait dâinviter
les citoyens à « ouvrir les yeux », au sens propre,
sur les violations des droits humains, en se prenant
en photo. Les mosaĂŻques de regards recueillis
ont ensuite été affichées, comme ici, sur le campus
de lâuniversitĂ© Paris 13, Ă Villetaneuse.
Toute la journée du 10 décembre, à la Gaßté Lyrique,
les militants dâAIF sont allĂ©s Ă la rencontre
du public pour lâinciter Ă agir en faveur des droits
humains. En dehors des pétitions, des actions
photographiques et des messages de soutien
récoltés, une bùche à destination des victimes
de Bhopal a également été confectionnée et remise
en mains propres Ă Sanjay Verma.
Dix jours
PrĂšs de 3Â millions dâactions dans 100Â pays, dont 520â000 en Franceâ:
câest le bilan des « 10 jours pour signer », qui se sont dĂ©roulĂ©s
du 3 au 17 décembre 2014. Durant ce temps fort annuel,
Amnesty International (AI) a, comme chaque année, fait connaßtre
douze situations emblématiques de personnes menacées
ou privées de leurs droits (victimes de torture, de discrimination,
dâabus commis par des entreprises multinationalesâŠ)*.
Et les citoyens ont pu agir en signant des pétitions, en envoyant
des courriers ou des messages de soutien.
* Parmi les douze situations mises en avant en 2014 : Shaker Aamer, détenu
depuis février 2002 à Guantånamo, sans inculpation ni procÚs ; Liu Ping,
emprisonnée en 2013 pour avoir dénoncé la corruption en Chine ;
Moses Akatugba, condamné à mort au Nigeria pour un prétendu vol de téléphone ;
ou Erkin Musaev, employé des Nations unies condamné à vingt ans de prison
aprÚs des « aveux » obtenus sous la torture, en Ouzbékistan.
pour signer
- 4. 170 câest le nombre de pays
que les Ătats-Unis fournissent en armes.
Une valeur de plus de
21 millions dâeuros
pour les exportations dâarmes autorisĂ©es
par la France vers Israël en 2012*.
Au moins 5â000 victimesdu conflit
en RCA en 2014, et 800â000 personnes dĂ©placĂ©es
Ă lâintĂ©rieur et Ă lâextĂ©rieur du pays.
Syrie, Ukraine, Israël, Nigeria⊠2014 a encore été une année
de conflits. Face à ces violences, AIF a activé ses dispositifs
de réaction pour appeler la communauté internationale
à protéger les populations civiles. Des pressions ont aussi
Ă©tĂ© faites pour empĂȘcher le transfert dâarmes vers les zones
de conflit, avec un appel aux Ătats non parties Ă ratifier
le Traité sur le commerce des armes, entré en vigueur en 2014.
Contre le développement
des armes autonomes
En 2014, AI sâest mobilisĂ©e pour la premiĂšre fois
en faveur de lâinterdiction des armes autonomes
(pouvant dĂ©cider de tuer par elles-mĂȘmes) dans le cadre
de sa participation à la coalition « Stop killer robots ».
Avec dâautres ONG, AIF a par ailleurs lancĂ©
la coalition CAUSE, contre les exportations
de technologies de surveillance lorsquâelles
sont destinĂ©es Ă des pays oĂč elles risquent
dâĂȘtre utilisĂ©es pour commettre des violations.
Pour des embargos
sur les transferts dâarmes
Tous les Ătats, France comprise, doivent interrompre
leurs transferts dâĂ©quipements militaires,
dâassistance et de munitions Ă destination dâIsraĂ«l
et des groupes armĂ©s palestiniens. 21â100 personnes
ont signĂ© pour cet appel, remis Ă lâĂlysĂ©e
le 19 septembre 2014. Fin novembre, la mĂȘme
demande a Ă©tĂ© faite pour lâĂgypte et AIF a appelĂ©
le public Ă envoyer des messages sur Twitter
lors de la visite du maréchal Al-Sissi en France.
4 - www amnesty fr
Protéger les civils
Traité sur le commerce des armes : une avancée historique
Aboutissement dâun travail menĂ© depuis 1993, le TraitĂ© sur le
commerce des armes (TCA) est entré en vigueur le 24 décembre 2014,
aprĂšs sa ratification par plus de 50 Ătats. DĂ©sormais, les Ătats
parties au TCA devront réaliser des évaluations objectives pour
dĂ©terminer si un transfert dâarmes Ă lâĂ©tranger peut ĂȘtre autorisĂ©
ou non. Lâobjectif est dâempĂȘcher toute livraison vers un pays qui
risque dâutiliser ces armes pour commettre des crimes de guerre
ou dâautres atteintes graves aux droits humains. AprĂšs ratification
par la France, le 2 avril 2014, AIF a incitĂ© les autoritĂ©s françaises Ă
agir auprĂšs des Ătats non parties pour quâils rejoignent le processus
â câest le cas notamment des Ătats-Unis et de la Chine.
République centrafricaine : exiger une présence
internationale
Depuis mi-2013, la République centrafricaine est plongée dans un
conflit interconfessionnel marqué par des violences inouïes et qui
une fois encore prend les civils en Ă©tau. Un conflit complexe quâAI
nâa cessĂ© de mettre en lumiĂšre et de dĂ©crypter via la publication
rĂ©guliĂšre de rapports et la mise en ligne dâun numĂ©ro de sa collection
« AmnestyStories » pour aider à comprendre et à agir.
Amnesty a aussi fait pression pour lâenvoi dâune force des Nations
unies en renfort de lâopĂ©ration Sangaris. Le dĂ©ploiement a commencĂ©
mi-septembre mais de maniĂšre incomplĂšte. AIF exerce une veille
spécifique pour que cette force soit dotée de moyens réels.
Bande de Gaza : obtenir un accĂšs
Les raids aériens et les tirs de roquettes ont repris de plus belle le
8 juillet 2014, avec le lancement par lâarmĂ©e israĂ©lienne de lâopĂ©ration
Bordure protectrice. En 50Â jours, 1â523 civils, dont 519Â enfants,
sont morts cÎté palestinien, et six civils cÎté israélien. DÚs le début
des frappes, les militants dâAI du monde entier ont mis en ligne
leur portrait en signe de protestation et de solidarité. GeneviÚve
Garrigos â prĂ©sidente dâAIF â a interpellĂ© François Hollande pour
quâil use de son influence afin de permettre lâaccĂšs Ă Gaza dâune
mission dâAI et dâautres organisations de droits humains. Objectif :
enquĂȘter sur les violations du droit international commises par
les deux parties au conflit. Une demande qui reste ignorée des
autorités israéliennes.
* Source : rapport de lâUE publiĂ© en janvier 2014.
dans les
- 5. www amnesty fr - 5
Irak : dénoncer les crimes de guerre
MarquĂ©e par lâoffensive des djihadistes du groupe Ătat islamique
(EI), lâannĂ©e 2014 a Ă©tĂ© la plus meurtriĂšre en Irak depuis 2007.
Entre janvier et octobre, plus de 10â000 civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s et plus
de 2Â millions de personnes ont dĂ» fuir les violences. Une situation
complexe Ă©troitement suivie par les Ă©quipes dâAI afin de pouvoir
alerter lâopinion et faire pression sur les autoritĂ©s irakiennes et sur
leurs partenaires. Lâorganisation a rĂ©guliĂšrement publiĂ© des rapports
alarmants sur les crimes de guerre commis par lâEI (nettoyage
ethnique, sévices sexuels, tortures), mais aussi par les milices chiites
soutenues par le gouvernement.
En octobre 2014, une pétition a été lancée pour appeler le gouver-
nement à assurer la sécurité et la protection de la population civile.
Elle a recueilli plus de 14â000 signatures en France.
Syrie : ne jamais abandonner les civils
Comme chaque année, le 15 mars, AIF continue de marquer
lâanniversaire du dĂ©but du conflit en organisant partout en France
des rassemblements pour ne pas oublier la population syrienne.
Lancée un mois avant dans 124 pays, la pétition « Halte aux souf-
frances des civils » a recueilli 150â000 signatures (7â500 en France).
AIF a également participé à un rassemblement interassociatif en
hommage aux enfants tués en Syrie, le 20 décembre à Paris. Le
soutien au film Eau argentée, sorti en décembre, procÚde également
de ce souci de faire comprendre les violations des droits humains
dont les civils sont victimes. Enfin, AIF sâest mobilisĂ©e en faveur de
Razan Zaitouneh, lâavocate et militante des droits humains enlevĂ©e Ă
Douma en décembre 2013, et d'autres défenseurs syriens victimes
de disparitions forcées.
Ukraine : protéger les manifestants
AI a dénoncé les graves violences qui ont entouré les manifestations
de la place MaĂŻdan, oĂč la police a fait un usage abusif de la force.
Une pĂ©tition dĂ©nonçant lâimpunitĂ© des forces de lâordre et exigeant
que justice soit rendue a recueilli 51Â 900 signatures dans le monde
(11 000 en France), adressées par la suite au président ukrainien.
Mais la protection des civils en Ukraine dépasse Maïdan. Les
violences liĂ©es Ă lâannexion de la CrimĂ©e par la FĂ©dĂ©ration de
Russie, en mars, ont fait lâobjet de rapports sur les tortures visant
spĂ©cifiquement militants et journalistes dans lâest de lâUkraine, et
sur les homicides et enlĂšvements commis par les deux camps. En
France, ces informations ont donné lieu à des rencontres avec le
ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et des parlementaires afin quâils
interviennent en faveur de la protection des civils. AIF a par ailleurs
interrogĂ© le gouvernement pour savoir si une procĂ©dure dâĂ©valuation
du risque avait été mise en place concernant la vente de navires de
guerre Mistral Ă la Russie.
NĂ©gociations Ă la CPI
Les compĂ©tences et le champ dâaction de la Cour
pénale internationale, chargée de juger les auteurs
de crimes de guerre, font lâobjet dâune attention
particuliÚre. Début décembre 2014, AI était
Ă la 13e
 AssemblĂ©e des 122 Ătats parties de la CPI,
à New York. Objectif pour les représentants :
veiller Ă ce que les positions dâAI soient prises
en compte, notamment pour que les moyens
financiers de la Cour soient renforcés. Par ailleurs,
AIF a soutenu la demande â acceptĂ©e dĂ©but
2015 â dâadhĂ©sion de la Palestine Ă la CPI.
Plus de 220 000 mortsaprĂšs plus de 4 ans de conflit en Syrie*.
Plus de
11,6 millions de Syriens
ont dĂ» quitter leur foyer, dont 4 millions
se sont rĂ©fugiĂ©s Ă lâĂ©tranger*.
2â000 morts et 16 villages dĂ©truits
lors de lâattaque perpĂ©trĂ©e par la secte islamiste
Boko Haram au Nigeria, du 6 au 8 janvier 2015.
Nigeria : crimes de guerre
Le 14 avril 2014, plus de 200 lycéennes étaient
enlevées au Nigeria par le groupe islamiste Boko
Haram. AIF a relayé « Bring back our girls »,
mobilisation mondiale et en ligne. Au-delĂ
de lâĂ©motion, AI nâa cessĂ© dâalerter sur la situation
dramatique des populations qui, dans le nord-est
du pays, sont prises en Ă©tau entre Boko Haram,
lâarmĂ©e et les milices civiles.
* Source : Organisation des Nations unies (ONU).
conflits
- 6. Avec plus de 3â400 mortsen 2014,
la Méditerranée est devenue la route
la plus dangereuse au monde pour les migrants.
170â000 personnes sauvĂ©es
en mer par lâItalie dans le cadre de lâopĂ©ration
Mare nostrum, entre octobre 2013 et octobre 2014.
Plus de
207â000personnes ont traversĂ©
la MĂ©diterranĂ©e pour rejoindre lâEurope en 2014.
Un bateau-pétition pour mobiliser
Entre 1988 et 2014, plus de 21â000 personnes sont mortes en
MĂ©diterranĂ©e. Pour alerter et interpeller les autoritĂ©s et lâopinion
publique, AIF a initiĂ© une opĂ©ration dâenvoi de « petits bateaux » pliĂ©s
en origami et porteurs du message « Protéger les migrants avant de
protĂ©ger les frontiĂšres ». 56 groupes et 45 antennes jeunes dâAIF
ont relayĂ© cette opĂ©ration partout en France : au total, 6â000 petits
bateaux ont été recueillis. Ils ont été embarqués sur une réplique grand
format déposée au petit matin du 3 juin 2014 devant le ministÚre de
lâIntĂ©rieur. Au-delĂ du message des citoyens mobilisĂ©s et informĂ©s,
AIF a accompagné cette remise de recommandations précises aux
autoritĂ©s en vue du conseil Justice et Affaires intĂ©rieures de lâUE
qui se tenait deux jours plus tard au Luxembourg, avec la question
migratoire pour ordre du jour.
Un plaidoyer payant au niveau national
AIF a aussi intensifié son plaidoyer pour que ses recommandations
sur les droits des migrants soient connues du plus grand nombre
dâintervenants sur les politiques migratoires. 163 dĂ©putĂ©s, sĂ©nateurs ou
membres des ministÚres concernés ont été prioritairement contactés.
En septembre 2014, la parution dâun des rapports de la campagne
« SOS Europe » a Ă©tĂ© prolongĂ©e par lâenvoi ciblĂ© Ă des parlemen-
taires europĂ©ens français dâun dossier apportant des orientations
concrÚtes pour mettre un terme aux tragédies qui se déroulent aux
frontiĂšres de lâEurope. Contre le danger de mort auquel les migrants
sont confrontés, et contre les mauvais traitements auxquels ils sont
soumis en GrĂšce, une pĂ©tition ayant recueilli 95â000 signatures en
Europe, dont 17â670 en France, a Ă©tĂ© remise le 29 avril 2014 au
ministre grec de lâOrdre public.
AIF a par ailleurs pris part aux travaux de la Commission des affaires
europĂ©ennes de lâAssemblĂ©e nationale, dans le cadre de son rap-
port sur les politiques europĂ©ennes de lutte contre lâimmigration
irrĂ©guliĂšre. Une dĂ©lĂ©gation dâAIF a Ă©tĂ© auditionnĂ©e en dĂ©cembre
pour apporter ses préconisations en matiÚre de politique migratoire
européenne, mais aussi sur les opérations de secours en mer ou sur
le mandat de lâagence Frontex, chargĂ©e de surveiller les frontiĂšres
de lâUE. Le rapport de cette commission, rendu public en fĂ©vrier
2015, tient largement compte des recommandations formulées
par AIF et fait une mention inédite du respect des droits humains
sur ces questions.
Le nombre de migrants fuyant lâinstabilitĂ© de leur pays
nâa jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ© quâen 2014. Parmi eux, beaucoup
traversent la MĂ©diterranĂ©e pour atteindre les rives de lâEurope,
au péril de leur vie. Depuis 2012, la campagne « SOS Europe »
exige la rĂ©vision de la politique migratoire de lâUE pour la fonder
sur la protection des personnes, plutĂŽt que sur la dissuasion.
Vigilance sur lâEspagne
En Espagne, un projet de loi visant à légaliser
le refoulement des migrants Ă Ceuta et Melilla
a été déposé fin octobre. AIF a aussitÎt réagi
en lançant une action en ligne. En moins dâun mois,
5â686 messages ont Ă©tĂ© envoyĂ©s aux autoritĂ©s
espagnoles pour dénoncer ce projet contraire
Ă la Charte des droits fondamentaux de lâUE,
notamment. La loi a été adoptée fin mars 2015.
AmnestyStories : une nouvelle
collection pour comprendre et agir
En 2014, AIF a lancé un nouveau support
dâinformation en ligne, AmnestyStories. Cette
collection allie différentes écritures (texte, photo,
vidéo, son et data), pour apporter un éclairage
pĂ©dagogique sur les sujets suivis par lâorganisation.
Le premier numéro est consacré à la campagne
« SOS Europe » et ouvre le débat sur les contrÎles
aux frontiĂšres de lâUnion europĂ©enne : sâopĂšrent-ils
en toute transparence ? Les droits humains sont-ils
respectés ? à voir et partager : stories.amnesty.fr
6 - www amnesty fr
DĂ©fendreles migrants
- 7. www amnesty fr - 7
Accueillir les réfugiés syriens
Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 4 millions de réfugiés ont
fui le pays. Lâimmense majoritĂ© se trouve dans les 5 pays voisins :
Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Ăgypte, oĂč ils survivent dans des
conditions terribles. Au regard du droit international, ces pays ne
doivent pas avoir seuls la charge de ces réfugiés. Pourtant la solidarité
internationale fait défaut et la France a été épinglée par AI pour la
timidité de son accueil. Seuls 500 réfugiés syriens vulnérables ont
Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă sâinstaller en 2014. AIF a dĂ©noncĂ© ce manque de
réaction en faisant pression sur les autorités et en multipliant les
occasions de faire comprendre la situation dramatique des réfugiés.
Le 8 décembre, avec plus de 30 organisations humanitaires, elle a
lancé un appel pour que la communauté internationale accueille
en 2015 au moins 180â000 Syriens, sur les 380â000 identifiĂ©s
comme ayant besoin dâune rĂ©installation par lâagence des Nations
unies pour les réfugiés.
AmĂ©liorer le droit dâasile
AnnoncĂ©e depuis 2013, la rĂ©forme française du droit dâasile a
été adoptée en conseil des ministres le 23 juillet 2014. Avant
son passage au Parlement, AIF a contacté 113 élus, pour faire
en sorte que cette réforme améliore réellement les dispositifs
dâaccueil des personnes en danger. De nombreuses rencontres
avec le conseiller Immigration et Asile au ministĂšre de lâIntĂ©rieur
ainsi quâĂ la Commission des lois de lâAssemblĂ©e nationale ont
ainsi précédé le vote⊠Un travail de plaidoyer payant, puisque le
projet de loi adoptĂ© par lâAssemblĂ©e nationale, le 17 dĂ©cembre,
reprend certaines recommandations dâAIF visant Ă amĂ©liorer
lâexamen des demandes dâasile. AIF reste mobilisĂ©e jusquâĂ lâadop-
tion de cette loi et la dĂ©finition de ses conditions dâapplication.
Un engagement des députés européens
AI a profité des élections européennes pour demander aux can-
didats de sâengager publiquement en faveur du respect des droits
des migrants et des rĂ©fugiĂ©s. Des militants dâAIF ont Ă©crit des
courriers reprenant les exigences de lâorganisation et pris des ren-
dez-vous : prÚs de 80 candidats français se sont ainsi engagés sur
les huit recommandations dâAI en cas dâaccession au Parlement.
Dix-huit dâentre eux ont Ă©tĂ© Ă©lus et sont donc autant dâinterlocuteurs
potentiels pour les discussions Ă venir Ă Bruxelles.
Les réfugiés ne fuient pas toujours un conflit.
lls doivent aussi partir pour Ă©chapper
aux persĂ©cutions. Câest le cas de Moukhtar Abliazov,
opposant notoire du président kazakh Nazarbaïev,
qui sâest rĂ©fugiĂ© en France, oĂč il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©
en 2013. Le 24 octobre 2014, la cour dâappel de Lyon
a autorisé son extradition. AIF a immédiatement
interpellé les autorités françaises et les médias
pour réaffirmer son soutien à M. Abliazov,
qui risque la torture sâil est renvoyĂ© au Kazakhstan.
45â454 premiĂšres
demandes dâasileont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es
par des personnes majeures en France en 2014.
Environ
2â000 migrants
et demandeurs dâasile recensĂ©s dans la rĂ©gion
de Calais en octobre 2014.
40 % des personnes arrivées
aux frontiĂšres de lâEurope Ă©taient des ĂrythrĂ©ens
et des Syriens, durant les 8 premiers mois de 2014.
La Comédie-Française engagée
La scĂšne peut ĂȘtre le prolongement de prises
de conscience. Début 2014, AIF a travaillé
en partenariat avec la Comédie-Française
sur Triptyque du naufrage : trois piÚces autour
de la tragĂ©die qui sâest dĂ©roulĂ©e au large
de Lampedusa en octobre 2013. Présente tous les soirs
de représentation, AIF a également organisé
avec France Culture une lecture-débat, le 2 février,
sur le thĂšme des migrants.
Quâils fuient un conflit, une persĂ©cution, ou quâils partent
dans lâespoir dâun avenir meilleur, les rĂ©fugiĂ©s
et les migrants se heurtent au cours de leur exil
Ă de nombreux obstacles. Contre le refoulement
aux frontiĂšres ou pour le droit dâasile dans un pays dâaccueil,
AI se bat pour défendre leurs droits.
les réfugiés
En 2014, 15 millions de personnes
ont été déplacées, ce qui constitue
probablement le plus grand nombre
de réfugiés depuis la Seconde Guerre
mondiale.
Salil Shetty, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dâAI.
Accueillir
Moukhtar Abliazov : le soutien continue
- 8. « Donnez de la voix » pour la Russie
Les Jeux olympiques dâhiver de Sotchi ont braquĂ© les projecteurs
sur la Russie. Mais ils nâont pu occulter les nombreuses atteintes
aux droits qui sont le quotidien de ce pays, oĂč les libertĂ©s dâexpres-
sion et de réunion sont de plus en plus restreintes. En amont des
JO, AIF, en lien avec dâautres associations, a rappelĂ© ce contexte
ultrarĂ©pressif. Le 30 janvier 2014, le directeur dâAIF, Stephan
Oberreit, Ă©tait Ă Moscou avec les directeurs de six autres sections,
pour remettre 350â000Â signatures recueillies dans le monde en
faveur de la libertĂ© dâexpression. Depuis 2012, une loi assimile les
ONG russes Ă des « agents de lâĂ©tranger ». Dans le cadre dâune
semaine de solidarité avec la société civile russe, organisée du
6 au 12 octobre, un appel a été lancé à Vladimir Poutine pour
quâil abroge cette loi. Une lettre de 148Â ONG du monde entier a
été remise au Président russe le 21 novembre. Par ailleurs, des
actions ont également associé le public français et notamment
les journalistes, invités à exprimer leur solidarité avec les médias
russes victimes de censure.
AIF sâest aussi mobilisĂ©e en faveur de manifestants de la
place BolotnaĂŻa, arrĂȘtĂ©s pour avoir contestĂ© les conditions
de la réélection de Vladimir Poutine, en 2012. Deux jours
avant le verdict de leur procÚs, fin février 2014, AIF a remis
Ă lâambassade de Russie 50â000Â signatures en faveur de ces
militants. à la suite de cette mobilisation, deux détenus ont
été libérés : Mikhaïl Kosenko, en juillet, et Artiom Saviolov, le
31 dĂ©cembre. Ă lâinvitation de la section française, la sĆur du
premier, Ksenia Kosenko, est venue à Paris début juillet 2014
pour tĂ©moigner de lâĂ©tat de « dĂ©pression sociale » dans laquelle
se trouve lâopinion publique russe.
Hong Kong : pour le droit de manifester
En juillet, des milliers de manifestants pro-démocratie ont investi
le quartier financier de Hong Kong pour protester contre le mode
dâĂ©lection de lâexĂ©cutif local. La rĂ©pression nâa pas tardĂ© et les
arrestations ont Ă©tĂ© trĂšs nombreuses, accompagnĂ©es dâabus par
les forces de lâordre. AI a recueilli de nombreux tĂ©moignages et,
depuis la France, une pétition en ligne et des messages sur les
rĂ©seaux sociaux ont appelĂ© au respect de la libertĂ© dâexpression
et de réunion pacifique.
LibertĂ© dâexpression, de rassemblement, dâassociation,
et droit à la vie privée : ces libertés publiques fondamentales,
tout le monde y a droit, partout... En théorie.
En pratique, les entorses sont nombreuses, et AI agit autant
pour donner de la voix Ă ceux que lâon cherche Ă faire taire,
que pour défendre les espaces de liberté collectifs.
La question numérique, en particulier, crée de nouveaux enjeux.
Soutien aux manifestants de Gezi
En 2013, un vaste mouvement citoyen pacifique
sâest dĂ©clenchĂ© Ă Istanbul, en Turquie, autour du parc
Gezi. Pour protester contre la répression policiÚre
qui a suivi, AIF a proposé le 27 mai 2014
une conférence publique interassociative à la mairie
du xe
 arrondissement de Paris. Objectif : défendre
les 25 représentants de la plateforme « Solidarité
Taksim », emprisonnés pour avoir appelé
Ă une manifestation. En novembre 2014, AIF
a accueilli Hakan Yaman, chauffeur de bus tabassé
et gravement défiguré par la police prÚs de Gezi,
qui se bat pour obtenir justice.
Alerte Ă Sotchi
Des barreaux derriĂšre les anneaux : le 1er
février,
une semaine avant lâouverture des Jeux olympiques
dâhiver de Sotchi, AIF et plusieurs autres
associations ont réuni à Paris 200 personnes
habillées aux couleurs olympiques, pour dénoncer
les actions de répression menées en Russie.
8 - www amnesty fr
DĂ©fendre
49 organisations figurent
dans la liste des agents Ă©trangers Ă©tablie
par les autorités russes, au 15 avril 2015.
De 2 Ă 4 ans de prison
pour les 8Â manifestants de BolotnaĂŻa, en Russie,
condamnés le 24 février 2014.
200 manifestants pro-démocratie
interpellĂ©s lors de lâĂ©vacuation du quartier
dâAdmiralty Ă Hong Kong, le 11 dĂ©cembre 2014.
la libertĂ© dâexpression
- 9. Pour le droit Ă manifester en France
En juillet, deux manifestations de soutien
aux victimes palestiniennes de la bande de Gaza
ont été interdites par la préfecture, à Paris.
AIF a réagi en rappelant par le biais de communiqués
que la liberté de manifester est un droit
fondamental. En toutes circonstances, lâintention
pacifique des organisateurs doit ĂȘtre prĂ©sumĂ©e.
www amnesty fr - 9
France : la libertĂ© dâexpression Ă lâĂ©preuve
En France, depuis la loi de novembre 2014 contre le terrorisme, la
« provocation » ou « lâapologie » dâun acte terroriste sont des faits
réprimés non plus par la loi sur la liberté de la presse, mais par le
Code pénal. Ces nouvelles dispositions ont été mises en application
dĂšs janvier 2015, puisque, Ă la suite des deux attentats commis
Ă Paris contre Charlie Hebdo et lâHyper Cacher, des procĂ©dures
ont été enclenchées contre plusieurs centaines de personnes pour
« apologie du terrorisme ». AprÚs avoir dénoncé vigoureusement
ces attentats, AIF sâest inquiĂ©tĂ©e de la multiplication des poursuites
liées à ce motif. Les peines encourues sont en effet alourdies et
peuvent aller jusquâĂ sept ans dâemprisonnement et 100â000 euros
dâamende. En outre, les procĂ©dures judiciaires sont accĂ©lĂ©rĂ©es,
ce qui laisse craindre une précipitation préjudiciable aux droits
des auteurs présumés.
Câest dans ce contexte dramatique quâun autre cas emblĂ©matique
de la libertĂ© dâexpression a retenu lâattention, celui du blogueur Raif
Badawi. Une mobilisation mondiale, largement relayée par AIF, a été
déclenchée début janvier pour la libération de ce militant saoudien,
condamnĂ© Ă dix ans de prison et 1â000 coups de fouet pour avoir
crĂ©Ă© son forum en ligne et « insultĂ© lâislam ».
ProtĂ©ger la vie privĂ©e Ă lâĂšre numĂ©rique
La protection de la vie privĂ©e, essentielle Ă lâexercice de la libertĂ©
dâexpression, est remise en cause par le dĂ©veloppement considĂ©rable
des usages liés au numérique. Sur Internet, AI se mobilise contre
les pratiques de surveillance illĂ©gale mises en place par les Ătats,
et plus particuliĂšrement en France avec le projet de loi relatif au
renseignement, soumis au Parlement en mars 2015. DĂšs le mois
dâoctobre 2014, AIF avait diffusĂ© ses recommandations contre la
surveillance de masse, dans le cadre de la consultation nationale
sur le numérique lancée par le gouvernement.
Des actions pour les défenseurs des droits humains
De la mĂȘme maniĂšre quâelle dĂ©fend la libertĂ© dâexpression, AIF
soutient les défenseurs des droits humains qui entendent en faire
usage. Suite aux actions de solidarité lancées notamment par
Amnesty, Nabil Rajab, détenu depuis juillet 2013 pour avoir appelé
à des manifestations au Bahreïn, a été libéré en octobre 2014. Il
est venu en France exprimer sa reconnaissance, mais a été réem-
prisonné peu de temps aprÚs.
Naji et Akhlas Tamimi ont eux aussi été accueillis par AIF en
juin 2014. Ces deux représentants du village de Nabi Saleh, en
Cisjordanie, sont venus sensibiliser le public et les décideurs
à la répression, dans leur village, des manifestations contre
lâoccupation israĂ©lienne. Ils ont tĂ©moignĂ© Ă Paris, Ă Versailles et
Ă Aix-en-Provence.
125â700 signatures
recueillies en France pour la libération de Raif Badawi,
en janvier 2015 (1,11 million dans le monde).
62 pays emprisonnent
des personnes pour dĂ©lits dâopinion.
616 actions urgenteslancées par AI
pour des personnes en danger en 2014.
Ătre lĂ
avec
Amnesty
Un auteur,
Christophe
Dabitch, parti
Ă travers le monde
Ă la rencontre
dâhommes et
de femmes
qui se battent
pour les droits
humains ; 14 dessinateurs qui ont ensuite illustré
ses reportages. Publiée par Futuropolis
en novembre 2014, la bande dessinĂ©e Ătre lĂ *
met en relief le travail mené par AI, à travers
13 combats singuliers. Parmi eux, celui de Tep Vanny,
défenseuse du quartier de Boeung Kak, au Cambodge.
Déjà emprisonnée une premiÚre fois en 2013,
elle lâa Ă©tĂ© de nouveau le 10 novembre 2014,
aprÚs avoir participé à une manifestation
pacifique. Une pétition exigeant sa libération
a été lancée par AI.
* Tirée à 10 000 exemplaires, elle est diffusée
en librairie et sur la e-boutique dâAmnesty :
www.boutique.amnesty.fr
&les libertés publiques
- 10. 28Â % des atteintes
aux droits humains commises
par les entreprises sont dues au secteur extractif*.
570â000 personnes exposĂ©es
aux Ă©manations de gaz toxique Ă Bhopal.
100 permis dâexploitation
de minerais métalliques en vigueur
au 4 janvier 2014 au Guatemala, et 355 demandes
en instance auprÚs des autorités.
Une proposition de loi Ă lâAssemblĂ©e nationaleÂ
Depuis plus de deux ans, AIF milite pour lâinstauration dâun rĂ©gime
de responsabilité des entreprises si des violations sont commises
par leurs filiales ou leurs sous-traitants. Sa voix a porté, puisque,
le 30 mars 2015, lâAssemblĂ©e nationale a adoptĂ© en premiĂšre lec-
ture une proposition de loi concernant le devoir de vigilance des
sociĂ©tĂ©s mĂšres dont le siĂšge est situĂ© en France. MĂȘme si le texte
ne concerne que les grands groupes ayant plus de 5ââ000 salariĂ©s
en France ou 10ââ000 Ă lâĂ©tranger, ce vote reprĂ©sente une avancĂ©e
significative pour la protection des droits humains. Il impose aux
entreprises concernées de publier un plan de vigilance dans leur
rapport annuel. En 2014, AIF avait sensibilisé le grand public à la
nĂ©cessitĂ© de cette loi avec la campagne « Faites pas lâautruche ».
Un site dédié (www.faitespaslautruche.org) présentait un film
pédagogique et une pétition en faveur de la loi, signée par plus de
10ââ000 personnes. La section française reste dĂ©sormais mobilisĂ©e
pour que le texte soit inscrit au SĂ©nat.
Bhopal : mettre un terme Ă 30 ans dâinaction
Le 3 décembre 1984, dans une usine de pesticides de Bhopal, en
Inde, une fuite de gaz toxique provoquait la mort de 10Â 000 per-
sonnes en trois jours. Trente ans plus tard, la société américaine
propriĂ©taire Union Carbide nâa jamais Ă©tĂ© entendue par la justice.
En 2014, un tribunal indien a assigné Dow Chemical (repreneur
de Union Carbide) Ă comparaĂźtre mais, en dĂ©pit dâune mobilisation
mondiale, la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine ne sâest pas prĂ©sentĂ©e au tribunal.
Une autre pétition a été lancée en décembre, pour exiger que les
sociétés responsables rendent des comptes et que le site soit dépol-
lué. 45 238 signatures françaises ont alors été remises au Premier
ministre indien. Un plaidoyer renforcé par la venue du survivant
Sanjay Verma, dans le cadre des « 10 jours pour signer ».
Guatemala : aider les communautés menacées
Au Guatemala, les autoritĂ©s font de lâextraction miniĂšre une prioritĂ©
pour le développement économique du pays, ignorant les violations
entraßnées par ces industries. Le 19 juin, AIF a déposé à l'ambassade
72â564 signatures en soutien Ă Yolanda Oqueli, militante visĂ©e en
raison de son opposition Ă un projet minier. En octobre, un rapport
dâAI dĂ©taillait les menaces pesant sur la vie de milliers de personnes.
Partout dans le monde, les droits humains de personnes
ou de communautés sont menacés par les activités
de certaines entreprises multinationales. En cas de violations,
lâaccĂšs Ă la justice reste un parcours du combattant.
AI plaide donc depuis de nombreuses années
pour un renforcement législatif et se mobilise aux cÎtés
des victimes pour quâelles obtiennent justice et rĂ©parations.
Dire lâhorreur des expulsions forcĂ©es
à 55 ans, Esther Abimbola Osobe a quitté pour
la premiĂšre fois le Nigeria, Ă lâinvitation dâAIF.
En avril, cette habitante de Badia Est est venue
témoigner des expulsions forcées subies dans
le cadre des campagnes de construction immobiliĂšre
dans son pays. Ă Strasbourg, elle est intervenue
lors de lâexposition « DignitĂ©, pauvretĂ© et droits
humains ». AIF a profité de sa présence en France
pour remettre Ă lâambassade les 48â161 signatures
dâune pĂ©tition pour la reconnaissance des droits
des personnes expulsées à Badia Est.
« #Faites pas lâautruche »
Le 23 septembre, une dĂ©lĂ©gation dâAIF a parcouru
les rues de Paris devant des lieux de pouvoir
avec deux autruches géantes, pour promouvoir
la loi instaurant le devoir de vigilance
des multinationales.
10 - www amnesty fr
Responsabiliser
* Source : John Ruggie, représentant
spécial des Nations unies.
les entreprises
- 11. www amnesty fr - 11
La campagne « Stop torture »
Parce que faire connaĂźtre la torture et en parler est crucial, AIF
a fait appel Ă lâĂ©crivain Laurent GaudĂ© pour lancer en France la
quatriĂšme campagne mondiale de lâorganisation sur ce sujet dâune
dramatique actualité. Le 13 mai, Libération reprenait sa tribune,
véritable manifeste contre la torture.
Au niveau mondial, un sondage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© auprĂšs de 21â000 per-
sonnes, dans 21 pays. Il en ressort que 44Â % des personnes
interrogĂ©es ne se sentent pas Ă lâabri en cas dâarrestation dans leur
pays. En 2014, la campagne a ciblĂ© quatre pays : lâOuzbĂ©kistan,
le Maroc, le Mexique et le Nigeria. Chacun dâeux a fait lâobjet dâun
rapport, prolongé par des interventions en faveur de victimes de
torture. PrĂšs de 200â000 personnes (50â000 en France) ont ainsi
rĂ©clamĂ© la libĂ©ration de Dilorom Abdoukadirova, prisonniĂšre dâopinion
incarcérée et torturée depuis 2010 en Ouzbékistan. Le 21 octobre,
dans douze capitales europĂ©ennes, des reprĂ©sentants dâAmnesty
remettaient ces signatures aux ambassades. Ăngel ColĂłn, migrant
du Honduras et victime de torture au Mexique, a lui aussi bénéficié
dâune mobilisation, qui a favorisĂ© sa libĂ©ration, le 17 octobre.
Abolir la peine de mort
Selon les nouvelles statistiques annuelles dâAI sur la peine de mort,
22 Ătats ont procĂ©dĂ© Ă des exĂ©cutions en 2014 ; câest un quart de
moins que dix ans auparavant. Autre avancée : le 18 décembre 2014,
un nombre record de pays, 117, ont votĂ© la rĂ©solution de lâAssemblĂ©e
gĂ©nĂ©rale des Nations unies pour lâinstauration dâun moratoire sur
les exécutions. Mais, si la peine capitale est de moins en moins
appliquĂ©e, de nombreuses personnes continuent toutefois Ă ĂȘtre
condamnĂ©es : plus de 2â466 en 2014, soit une hausse de 28 %
par rapport à 2013. Dans son soutien, Amnesty a porté une atten-
tion plus particuliÚre au Japon. AprÚs la libération, le 27 mars, de
Iwao Hakamada (46Â ans dans le couloir de la mort), les militants
dâAIF se sont mobilisĂ©s pour Okunishi Masaru et Matsumoto Kenji.
22 000 signatures ont été recueillies pour la libération de ce dernier,
condamné à mort malgré son handicap mental.
Autre action dâampleur : Meriam Yahia Ibrahim, chrĂ©tienne condamnĂ©e
à mort par lapidation au Soudan, car elle avait refusé de renier sa
religion, a été libérée en juillet. Un million de signatures avaient été
recueillies en sa faveur au niveau mondial, dont 48Â 000 en France.
Une BD pour les trois dâAngola
Fruit dâune collaboration entre AIF et la maison
dâĂ©dition la BoĂźte Ă Bulles, la bande dessinĂ©e
Panthers in the hole raconte lâhistoire
des « trois dâAngola » : Robert King, Herman
Wallace et Albert Woodfox, placĂ©s Ă lâisolement
en Louisiane en 1972 au terme de procÚs inéquitables.
Libéré en 2001, Robert King (ci-dessous
aux cÎtés de GeneviÚve Garrigos) a effectué
une tournée en France du 11 au 17 mai 2014.
Lâoccasion de mobiliser lâopinion en faveur
de son ami Albert Woodfox, encore emprisonné.
607 personnesont été exécutées
dans 22 pays en 2014 (Ă lâexclusion de la Chine,
oĂč ces donnĂ©es ne sont pas accessibles).
141âpays dans le monde
continuent Ă pratiquer la torture en 2014.
80 % des personnesinterrogées
au BrĂ©sil craignent dâĂȘtre torturĂ©es
en cas dâarrestation, 64Â % au Mexique.
Dans trop de pays, la torture reste trÚs largement utilisée
pour arracher des informations, contraindre des suspects
à avouer ou réduire des opposants au silence.
Le 13 mai 2014, AI a lancé sa quatriÚme campagne mondiale.
Objectif : faire adopter des garanties efficaces pour empĂȘcher
ces traitements inhumains. Lâorganisation poursuit Ă©galement
ses actions en faveur de lâabolition de la peine de mort.
Lutter contre
Mexique :
solidarité pour les disparus
Fin septembre 2014, 43 Ă©tudiants mexicains
sont portés disparus aprÚs des heurts
avec la police dans le sud du Mexique. AI a dâemblĂ©e
exigĂ© lâouverture dâune enquĂȘte et, en France,
une soirée de solidarité a été organisée
le 25Â novembre autour de Silvia Mendez Hernandez,
membre dâune ONG de dĂ©fense des disparus.
la torture et la peine de mort
- 12. 13â483 Roms expulsĂ©s
de 138 campements en 2014, dont 67Â %
en Ăle-de-France.
76Â pays dans le monde oĂč les relations
sexuelles entre personnes de mĂȘme sexe
sont illégales*.
1,5 million, le nombre de personnes
transgenres estimĂ© dans lâUnion europĂ©enne.
Une charte pour les droits des Roms
Pour la Journée internationale des Roms, le 8 avril, AI a publié un
rapport dénonçant les violences subies par la plus grande minorité
dâEurope dans trois pays : RĂ©publique tchĂšque, GrĂšce et France. AIF
a lancé ce rapport depuis Marseille en soulignant que des solutions
dâintĂ©gration existent, avec les tĂ©moignages du maire de Gardanne
(Bouches-du-RhĂŽne) et dâAude Bartholomeus, membre dâun collectif
de soutien des Roms Ă Hellemmes (Nord).
Si leur nombre a diminué, les expulsions de campements se sont
poursuivies en 2014. AIF sâest particuliĂšrement mobilisĂ©e pour celui
des Coquetiers à Bobigny : une pétition en ligne a recueilli plus de
7â000 signatures, envoyĂ©es au prĂ©fet pour lâappeler Ă ne pas expulser
les occupants sans les reloger. Ă la veille de lâexpulsion programmĂ©e, le
21 octobre, la prĂ©sidente dâAIF sâest rendue sur place pour la dĂ©noncer.
Au-delĂ de son travail de veille sur ces expulsions, AIF a contribuĂ© Ă
la rédaction de la Charte pour le respect des droits et la dignité des
occupants de terrains, rendue publique le 15 octobre. Fondée sur le
droit international, elle proclame que « tout abri de fortune constitue
le domicile des occupants. Chacun a droit Ă la reconnaissance et au
respect de son domicile, et Ă son inviolabilité » (article 3), et quâ« aucune
expulsion ou évacuation ne doit avoir lieu sans un réel examen de la
situation de chaque personne » (article 13). Pour rendre ce texte acces-
sible Ă ceux quâil concerne, il a Ă©tĂ© traduit en roumain et en bulgare.
Soutien aux LGBTI et aux transgenres
Les violences Ă lâĂ©gard des personnes LGBTI sont encore trop
nombreuses dans les pays européens. Pour les dénoncer, AIF a
participé à 23 marches des fiertés en France, entre mai et juillet.
Une pétition pour demander justice pour Ihar Tsikhanyuk, jeune
militant homosexuel du Bélarus, frappé et menacé par la police, a
recueilli 53â597 signatures, envoyĂ©es Ă lâambassade du pays.
Une attention plus spécifique a été portée à la situation et aux
souffrances des personnes transgenres. Dans un rapport publié en
février 2014, AI souligne les difficultés à faire changer leur état civil,
tout particuliÚrement en France. Ce rapport a donc été diffusé aux
ministĂšres et aux associations concernĂ©es. Objectif : obtenir quâune
proposition ou un projet de loi soit déposé, pour permettre à ces
personnes de modifier leur identitĂ© sans avoir Ă subir dâopĂ©rations
chirurgicales, de stérilisation ni de traitements hormonaux. Ce sont
aujourdâhui les prĂ©alables requis pour obtenir un changement dâĂ©tat civil.
Violences verbales, agressions physiques, traitements inégaux :
certaines populations sont privées de leurs droits en raison
de leur prétendue différence. En France, AIF poursuit son combat
contre ces discriminations, plus particuliĂšrement Ă lâĂ©gard
des Roms et des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bi, trans
et intersexuées).
Une vidéo contre les préjugés
Pour la Journée internationale des Roms, le 8 avril,
AIF a posté sur les réseaux sociaux un spot
démontrant les préjugés dont ils sont victimes.
Une vidéo de 17 secondes montrait le top
des suggestions associées au début de phrase
« Les Roms sont... » sur le moteur de recherche
Google. Apparaissent ainsi : « sales »,
« des parasites », « comme les oiseaux »⊠Message
dâAIF : « Les prĂ©jugĂ©s mĂšnent souvent Ă la violence. »
12 - www amnesty fr
les discriminations
Un imagier
trilingue
Deux jeunes artistes
ont réalisé avec
les enfants
du campement
de Ris-Orangis,
dans lâEssonne,
un imagier
en trois langues
(français, romani et roumain). Financé grùce
Ă une campagne de crowdfunding Ă laquelle AIF
a participĂ© en versant 900 euros, il sert aujourdâhui
dâoutil de sensibilisation dans les Ă©tablissements
scolaires.
Les autorités françaises doivent
faire le choix dâĂ©radiquer
le fléau de la discrimination,
de lâintolĂ©rance et de la violence
envers les Roms.
GeneviĂšve Garrigos, prĂ©sidente dâAIF
* Source : International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans
and Intersex Association (ILGA), 2013.
DĂ©noncer
- 13. www amnesty fr - 13
Un coup dâenvoi inĂ©dit
La campagne « Mon corps, mes droits » vise à garantir le respect
des droits sexuels et reproductifs : accĂšs des femmes et des jeunes
filles Ă lâavortement, Ă la contraception, Ă lâĂ©ducation et Ă dâautres
services de santé.
En France, elle a été mise en valeur lors du match France-Irlande
de la Coupe du monde féminine de rugby, le 17 août 2014, au stade
Jean-Bouin de Boulogne-Billancourt. Une centaine de militants,
portant un T-shirt aux couleurs de la campagne, étaient présents
dans les tribunes aux cÎtés de GeneviÚve Garrigos. Lors du coup
dâenvoi symbolique, le spot de la campagne a Ă©tĂ© diffusĂ© sur les
écrans géants devant les 18 000 spectateurs.
Cette sensibilisation sâest accompagnĂ©e dâun important travail
de plaidoyer : des réunions de concertation ont eu lieu avec le
ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres ainsi quâavec Pascale Boistard,
secrĂ©taire dâĂtat aux Droits des femmes, et le Mouvement
français pour le planning familial afin dâenvisager des activitĂ©s
communes en faveur des droits des femmes. La campagne doit
durer deux ans.
Contre les violences sexuelles dans les conflits armés
Au Darfour, en Irak, en Afghanistan, en République démocratique du
Congo, au Rwanda, au Soudan⊠Impossible dâignorer lâampleur des
viols et des violences sexuelles commises Ă lâencontre des femmes
lors de conflits armĂ©s. Cette question Ă©tait au cĆur dâun important
rassemblement mondial Ă Londres en juin 2014, auquel Amnesty a
pris part pour rĂ©clamer lâamĂ©lioration des procĂ©dures dâenquĂȘte et de
poursuite, et pour appeler les Ătats Ă accorder rĂ©paration aux victimes.
La vigilance sâexerce aussi du cĂŽtĂ© de lâapplication du droit. En
2000, les Nations unies adoptaient la résolution 1325, imposant
aux Ătats de prendre les mesures nĂ©cessaires Ă la protection
des femmes avant, pendant et aprĂšs les conflits. Cela suppose
la mise en Ćuvre de plans dâaction nationaux. En France, aprĂšs
celui de 2010, Amnesty a ainsi Ă©tĂ© associĂ©e Ă lâĂ©laboration du
deuxiĂšme plan dâaction contre les violences sexuelles dans
les conflits, couvrant la période 2015-2018. Une partie de
ses recommandations y ont été intégrées, en particulier celle
demandant que la France incite tous les Ătats Ă adhĂ©rer au
Traité sur le commerce des armes, qui apporte des garanties
contre ces violences.
Maghreb : soutien aux femmes
En Algérie et en Tunisie, des violeurs peuvent éviter
toute sanction en Ă©pousant leur victime mineure.
Si ce nâest plus le cas au Maroc, la loi nây protĂšge
toujours pas correctement les femmes ayant subi
des violences sexuelles. Le 23 mai, AIF a mis
en ligne une pétition réclamant une réforme
législative au Maghreb. Plus de 24 000 signatures
(198â128 au niveau mondial) ont Ă©tĂ© adressĂ©es
aux autorités des pays concernés. ParallÚlement,
le public a été invité à se prendre en photo
avec des messages de soutien.
Une femme sur troisdans le monde a déjà subi des violences
ou des abus sexuels.
40 % des femmesen ùge de procréer
vivent dans des pays oĂč lâavortement est interdit,
limité ou inaccessible.
47â000 femmes enceintes meurent
chaque année de complications liées à un avortement
dangereux.
20 ans de la conférence du Caire
Du 7 au 11 avril sâest tenue Ă New York
la 47e
 session de la Commission de la population
et du dĂ©veloppement de lâOnu. Ă lâoccasion
des 20 ans de la conférence du Caire, fondatrice
en matiĂšre de droits sexuels et reproductifs (DSR),
AI a déploré le bilan mitigé des engagements
pris. Une pétition mondiale a réuni plus
de 280â000 signatures pour appeler les Ătats Ă faire
de la protection de ces DSR une priorité.
Dans le monde entier, des femmes nâont aucun choix
en matiĂšre de sexualitĂ© et de procrĂ©ation. Dâautres
sont victimes de violences sexuelles. Le 6 mars 2014
a marquĂ© le coup dâenvoi dâune campagne mondiale destinĂ©e
Ă exiger le respect des droits des femmes, et des garanties
effectives.
les droits des femmes
Garantir
- 14. Soutenir en toute confiance
âą AIF prend les garanties indispensables
pour permettre Ă celles et ceux qui sou-
tiennent ses actions, quelle quâen soit la
maniĂšre, de le faire en toute confiance.
Chaque année, nos comptes sont certifiés
par un commissaire aux comptes et trans-
mis au ministĂšre de lâIntĂ©rieur.
âą Amnesty International est membre du
Comité de la Charte. En France, depuis
1989, le Comité de la Charte du don en
confiance â organisme de contrĂŽle des
associations et fondations qui font appel
Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© du public â permet, Ă
travers lâagrĂ©ment quâil accorde Ă ses
membres, dâassurer le respect des rĂšgles
de déontologie pour que les donateurs
puissent donner en confiance. Le Comité
de la Charte vérifie la transparence et
la rigueur de la gestion dâAmnesty
International, qui se soumet réguliÚre-
ment Ă son contrĂŽle.
âą Amnesty International est reconnue
dâutilitĂ© publique. Ă ce titre, Amnesty
International est habilitée à recevoir des
legs, des donations et des assurances-
vie exonérés de droits de succession.
66â% du montant des dons effectuĂ©s par
les particuliers est dĂ©ductible de lâimpĂŽt
sur le revenu Ă concurrence de 20â% de la
base imposable. Votre don de 15âD par
mois revient alors Ă 5,10âD aprĂšs dĂ©duc-
tion fiscale.
FINANCIER
BILAN
Lâindispensable soutien de nos donateurs
En dĂ©pit dâun contexte Ă©conomique difficile, la fidĂ©litĂ© des donateurs dâAIF
nous permet de mener nos missions en toute indépendance et impartialité.
Cette année, de nouveaux membres et donateurs nous ont rejoints. Leur
générosité nous donne les moyens de ne pas faillir dans notre mobilisation
quotidienne contre les violations des droits humains et de développer nos
interventions au niveau international.
EnquĂȘter sur le terrain pour rĂ©vĂ©ler et dĂ©noncer les violations des droits humains.
Alerter opinions et médias pour faire pression sur les autorités et les décideurs.
Agir pour dénoncer les atteintes aux droits fondamentaux, soutenir ceux qui
en sont victimes et faire en sorte que les responsables soient poursuivis et
condamnés.
La bonne utilisation des fonds
Sur lâexercice 2014, 16â103â814 1 proviennent de la gĂ©nĂ©rositĂ© du public et
3Â 274Â 909Â 1 des ventes de produits de soutien, des cotisations et des abon-
nements au mensuel La Chronique, soit respectivement 83,1Â % et 16,9Â %
des ressources dâAIF.
AIF consacre 57,4Â % de ses ressources aux campagnes et au financement
de la recherche et du soutien international. La générosité du public recouvre
90,8 % de la mission sociale, qui sâĂ©lĂšve Ă 11â116â790 1, soit 59,5 % des
emplois. AIF consacre 5â566â511Â 1 au mouvement international (10,1Â %
du budget du mouvement). 73,2 % de ces fonds sont directement liés à la
mission sociale (enquĂȘtes et campagnes de dĂ©nonciations) et au dĂ©velop-
pement dâAmnesty International dans de nouveaux pays.
En France, les fonds collectés ont permis aux 73 salariés permanents (62,9 équi-
valents temps pleins) et aux 343 bénévoles du Secrétariat national (35,4 ETP)
dâaccompagner tous les militants et sympathisants dans leurs actions.
Enfin, pour la troisiĂšme annĂ©e, AIF prĂ©sente lâensemble des ressources et
des emplois de son Secrétariat national et de ses groupes locaux. En 2014,
ces derniers ont contribué à hauteur de 3,7 % aux ressources et à 4,4 % aux
emplois, dont 67Â % en mission sociale. Ces chiffres ne rendent pas compte
de la mobilisation des milliers de militants dans les structures militantes qui
font vivre le mouvement et ses actions partout en France auprĂšs du public.
- Chaque année, AI lance les « 10 jours pour signer », campagne de sen-
sibilisation et de mobilisation pour défendre les droits de personnes, défen-
seurs et groupes en danger. Une action mondiale pour faire comprendre
comment agir et sâimpliquer et apporter des amĂ©liorations concrĂštes. LâĂ©dition
de 2014 a entraĂźnĂ© plus de 3 millions dâactions Ă travers le monde. En France,
la journĂ©e du 10 dĂ©cembre a Ă©tĂ© le point dâorgue de la mobilisation.
Nous remercions trĂšs sincĂšrement
toutes les personnes qui nous ont
soutenu en 2014 et rendons un hommage
particulier Ă ceux qui ont pris
des dispositions testamentaires pour faire
un legs Ă notre association.
⹠Nos comptes sont publiés
chaque année et consultables
sur www.amnesty.fr
âą Pour les recevoir ou recevoir
des informations détaillées,
contactez notre service des relations
membres et donateurs.
76 bd de la Villette
75940 Paris cedex 19
01 53 38 65 80
14 - www amnesty fr
notre libertĂ© dâaction
Amnesty International est agréée
par le Comité de la Charte
du don en confiance.
Impartiale, Amnesty International est indépendante de tout gouvernement,
de toute idĂ©ologie politique, de tout intĂ©rĂȘt Ă©conomique ou de toute religion.
Le financement dâAmnesty International France (AIF) repose essentiellement
sur la générosité du public.
Garantir