3 tonnes bilan et contribution - v1-1

Ou la Mise en Perspectives d’un Modèle
Agricole, Social et Culturel Néo-congolais
Bruxelles, le 26 Mai 2018

Sommaire
Présentation du groupe de réflexion
« 3 tonnes de nourriture dans ton jardin »
Proposition d’un nouveau modèle
• Principes de bases
• Pistes de mise en œuvre
• Actions concrètes
Discussion ouverte
3 tonnes de nourriture dans ton jardin - Public - Mai 2018 2

Présentation du groupe Facebook

Point de départ
Problème constaté
La population souffre de malnutrition voire de famine alors que les
terres de l’Afrique Centrale permettent de récolter toute l'année
Les initiatives habituelles gouvernementales ou non
gouvernementales se succèdent, sans résultats
Solution envisagée
Stimuler à l’échelle individuelle l’envie de retrouver son autonomie
alimentaire – faire pousser 3 tonnes de nourriture dans son jardin à
l’instar de cette famille américaine
Transmettre à tous les informations techniques et organisationnelles
pour y parvenir
Moyen utilisé
Un groupe facebook public appelé « 3 tonnes de nourriture dans ton
jardin » ouvert à toute personne intéressée

Bilan structurel
Points forts
Un groupe Facebook (1200 membres « factuels »)
https://www.facebook.com/groups/1677977209146660/
Une base de connaissances accessible en ligne par le moteur de
recherche de Facebook (par mots-clés, par image)
Trois projets pilote de sensibilisation à l’importance de la recherche
fondamentale : forge solaire, éolienne/hélicoptère et compost
Une plateforme de troc expérimentale en cours de lancement (100
membres)
Une émission de radio en construction
Des bases de connaissance locales sur CD-ROM en projet
Points faibles
Faiblesses des moyens de communication dans le pays (prix 3G,
réseau, prix du téléphone, certains ne voient pas les images).
Inflation récente et augmentation des coûts de communication.

Bilan social
Points forts
Un accès à l’information technique même en zone rurale (pas de
bibliothèque, peu d’accès Internet, lanceur d’alerte, information
scientifique, actualités, bonnes pratiques, …)
L’enrichissement des pratiques culinaires et médicinales (autre chose que
le riz, le pondu et le poulet, le recettes légume oubliée des koko, …)
Une redécouverte de l’importance de la langue et des connaissances
ancestrales (propriété des plantes, localisation sur place, …)
Un lieu de rencontre et de fraternité (amitié et échange en dehors,
solidarité, …)
L’ébauche d’un nouveau modèle agricole et social
Points faibles
Exclusion par l’accès à la technologie (richesse, genre, …)
Exclusion par l’écriture (le niveau d’éducation, pas assez de débit pour
l’audio ou encore moins la vidéo …)
Exclusion par la langue (pas de solutions optimales sans traduction
automatique)

Les principes de bases du nouveau modèle

Rappels historiques
Le modèle agricole mondial est calqué sur le modèle Européen
Celui-ci découle directement du climat Européen (absence de récolte
pendant l’hiver et nécessité de stocker)
- Nécessité de cultiver en surabondance
- Nécessité de cultiver des céréales
Celui-ci découle de la période d’industrialisation (besoin de
beaucoup de main d’œuvre – exode rurale)
- Nécessité de cultiver pour les autres

« L’ère post-moderne »
La ville du futur prévoit des jardins potagers sur tous les toits et
notamment des serres pour cultiver toute l’année à proximité des
consommateurs (du cacao à Nantes, des mangues et des ananas à
Londres, …)
L’outillage permet d’être plus performant dans les jardins (léger,
résistant, performant, automatisé, …) et il existe même des robots
fermiers pour les potagers
Les progrès de la chimie permettent d’analyser des sols et d’estimer
par calcul l’eau, les amendements, les engrais …
Les progrès en informatique permettent d’appliquer de la réalité
augmentée (reconnaissance végétale, maladie, …) mais aussi de
calculer les périodes de semis et les rendements
Les technologies de l’information permettent d’être assisté à
distance (météo, alerte, formation, …), de surveiller les plantations
par webcam ou par drone

Spécificités régionales
L’Afrique centrale n’est pas l’Europe
On y cultive toute l’année et partout.
- On n’a pas besoin de cultiver en plus pour stocker
- On peut manger frais toute l’année des fruits et des légumes riches
en vitamine, le frigo naturel c’est la plante elle-même …
- On a très peu besoin de céréales
- On peut aussi cultiver des plantes médicinales sans conservation
- Chacun peut s’auto-suffire toute l’année et prendre en charge une
partie de sa santé sans débourser 1 dollar
On n’est plus à la 1ère révolution industrielle
- On peut avoir du temps et des personnes pour cultiver (un haut
fourneau a aujourd’hui la taille d une machine à laver, les robots et
les machines peuvent remplacer l’homme …)
L’Afrique centrale peut passer directement à l’ère « post-moderne »

Impact du retour au jardin africain
Autonomisation des familles rapide … en moins d’une année
- Plantation possible sur toute l’étendue du territoire
- Plantation possible même dans les villes (toits, terrasses, sur
étagères, …)
Augmentation et diversification des récoltes à terme
- Reprise des pratiques ancestrales (centaines d’années d’expertise
du terrain, optimisation des cultures, …)
- Consolidation et échange des bonnes pratiques
- Plantation d’arbres fruitiers (jardin privé, lieu public, …)
- Création de communautés d’échanges (surplus, graines, …)
Augmentation de la santé
- Fruits et légumes en abondance (vitamine, antioxydant, …)
- Plantes médicinales à disposition (artémisia, papaye, eucalyptus,
ibiscus, corossol, …)
- Produits bio notamment avec les méthodes ancestrales (compost et
pesticide naturel)
Fabrication de produits dérivés
- Produits ménagers (vinaigre, lessive, …)
- Produits cosmétiques (savon, crème, parfum, …)
50% des problèmes quotidiens de la population résolus

Quelques pistes de mise en œuvre

« Surfer » sur les opportunités
Ne pas lutter contre le système, en créer un autre
Un scandale non seulement minéral mais aussi végétal
Une classe moyenne dynamique même dans les villages (multi-
lingues, éduquée, cultivée, curieuse, optimiste, …)
Une diaspora désabusée mais impliquée (syndrome de la valise dans
le placard, haut niveau d’études, …)
Des langues bibliothèques des savoirs (facilite les recherches) et des
archives coloniales à disposition
Les nouvelles technologies qui raccourcissent les distances (les
photo, les video, la traduction automatique, …) et en forte croissance
car considérées par les multinationales
Un modèle en synergie avec les aspirations occidentales profondes
(écolo, bio, colibri, altermondialiste…) et forcé par l’effondrement du
pays mais au aussi de l’économie mondiale
Quand on ne paie pas son loyer, son eau, son énergie ni sa
nourriture on a moins besoin d’argent

Anticiper les intérêts divergents
Pour la mamans maraîchères dans les villes
Pour la famille rurale dans les villages (à vélo et bus au retour)
L’agriculture est aujourd’hui plus qu’un moyen de se nourrir … c’est
un moyen d’obtenir des revenus … d’acheter des biens et des
services (scolarité, technologie…)
- Anticiper la reconversion des petits producteurs (culture chez
l’habitant, formation, reconversion vers l’artisanat, …)
- Gérer les besoins alimentaires de manière « glocale » (à la fois
globale et locale, quota de stock et d’exportation, …)
- Créer des monnaies virtuelles pour favoriser l’économie locale pour
limiter la dépendance aux grandes villes
Au niveau institutionnel et entreprenariat, les gouvernements, les
institutions et les investisseurs
L’importation est aujourd’hui un moyen d’obtenir de gros revenus
(taxe, spéculation, …), elle est même obligée par la FAO
- Accompagner la reconversion des commerces vers des biens
d’équipements (pelle, rateau, arrosoir, botte, …)
- Construire avec les marchés un modèle qui favorise le maintiens
des prix des matières premières exportées grâce à l’autonomie
alimentaire (bon de compensation, …)

S’appuyer sur des valeurs endormies
Une image faussée par l’absence de biens « modernes » faisant
croire à un retard de civilisation Un environnement clément (pas de
chaussures, peu d’habits, peu d’habitation, …) et une symbiose avec
la nature cache des atouts considérables :
Connaissances techniques adaptées « au terrain » (pharmacopée,
métallurgie, météorologie, …)
Une organisations communautaires économiques (matricielle : d’un
côté les activités qui « nourrissent », de l’autre les activités qui
accroissent les connaissances – opens source avant l’heure) et
sociales (mutuelles, assurances, chacun sa part …)
La maîtrise de l’Oralité au niveau de la transmission des
connaissances et au niveau des alliances (peu besoin d’écriture, pas
besoins de formalités administratives, pas besoin de prisons, …)
Une vision de la vie – spiritualité - et de l’humanité salutaire dans
cette période troublée (Ubuntu : je suis parce que nous sommes - Je
prends en compte l’ensemble des intérêts, même ceux de mes
ennemis supposés)

Conclusions

Un pied devant l’autre …
• Amplifier le groupe pour le transformer en un think tank d’intérêt
public : invitation de nouveaux membres, intéresser les experts
comme les profanes
• Œuvrer pour les télécommunications sur le territoire: parrainage
d’abonnés actifs (unités) et de cybercafé, achat groupé de
téléphone, les traductions, les vidéos,
• Promouvoir consolider le modèle auprès des acteurs influents
pour anticiper les intérêts divergents (ONG, institutions,
multinationales, …)
• Déployer la plateforme 3 tonnes SVP grâce au robot facebook :
dictionnaire en ligne, photothèque, accès aux informations,
plateforme troc et microcrédit, monnaie communautaire, offre de
service, publicité, achat groupé, …

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