2. ELEMENTS D’ANALYSE AYANT DETERMINE L’ACTION :
► Redynamiser le tri sélectif, car cela ne fonctionnait pas correctement malgré
toutes les opérations mises en place l‘an passé.
► Végétaliser les parcelles restantes, en conservant le même esprit. Ces deux
dernières années les élèves avaient étudié chaque parcelle et en fonction de
leur emplacement dans l’établissement, comme de véritables paysagistes, ils
leur ont attribué des thèmes : une entrée toute en fleurs, un carré tout en
palmes, et 3 parcelles « culturelles ». Parmi ces dernières, 2 parcelles
reprennent toutes les plantes des bas de l’ouest qui étaient présentes avant
l’arrivée de l’Homme, des endémiques et des indigènes. Une parcelle est
réservée à l’Art. On pourra y exposer les œuvres des élèves dans un essaim de
plantes endémiques rares.
► Les élèves ont envie de travailler de façon artistique et ludique. L’an passé,
dans le cadre de Vague Verte, ils avaient aimé travailler en suivant une vraie
démarche de projet. Les élèves sont acteurs de leur projet.
3. OBJECTIF PRINCIPAL :
Améliorer le cadre de vie au collège, et ainsi
retrouver le calme, le respect mutuel.
AUTRES OBJECTIFS :
Comprendre et adhérer aux projets liés au
développement durable. Adopter un comportement
éco citoyen.
Découvrir son patrimoine naturel, donner l’envie de
sauvegarder notre biodiversité. Prendre conscience de
l’impact de l’homme sur l’environnement.
Apprendre autrement.
4. PORTEUR DE PROJET :
Sophie AUZEINE, professeure de Sciences de la Vie et de la Terre
ACTEURS :
20 élèves (14 filles, 6 garçons) volontaires de 6, 5, 4, 3ème.
ONT PARTICIPÉ :
Laurent Berti (professeur de SEGPA), Renaud Saintier (professeur de
Mathématiques), Nicole Chandor (professeur d’Arts Plastiques), Sarah Fontaine
(médiatrice au CBNM = conservatoire botanique national de Mascarin) ont
encadrés des ateliers.
Des adultes venus bénévolement apporter leur aide lors des 2 plantations :
l’administration (Joel et Christine Rousseau, Patrice Fraboulet), des enseignants
(Renaud Saintier, Katia Ingouf, Valérie Piard, Florence Carette, Luc Souvet,
Laurence Isambert), des parents (Audrey Gimming, Corinne Détrez, Virginie
Ramin Hugues, Axelle et Alexandre Vigneau, Nathalie Doval, Anne Raudrant,
M. Racine, Gaelle et Hervé Flamment, Raymond Lebon), une surveillante
(Stéphanie Lenoble), des personnes extérieures à l’établissement (Jean Claude
Auzeine, Danièle Lecole).
5. LES FINANCEMENTS :
Le conseil général dans le cadre du collège de la vocation, et de l’opération
« collège fleuri ».
L’établissement pour une grande partie.
Des HSE, des heures de vacation, pour financer les adultes intervenants.
DEPENSES :
Différents achats pour les élèves :
Du matériel pour jardiner, bricoler, réaliser des œuvres artistiques.
Beaucoup de plantes, du sol végétal, des rondins de bois pour le muret de
soutènement.
Deux transports en bus pour se rendre au CBNM.
Financement de l’intervenante du CBNM.
A QUELS MOMENTS :
Tout au long de l’année, dans le collège et 2 fois au CBNM.
En dehors des heures de cours sous forme d’ateliers le samedi, et
pendant les vacances lors de « l’école ouverte ».
6. COMPETENCES DEVELOPPEES :
Dans ce type de projet, le jeune apprend autrement ! Sans le savoir, il travaille
différentes compétences, comme :
Communiquer à l’oral et à l’écrit. Aller chercher les informations, les
synthétiser et les restituer. Présenter ses réalisations.
Cognitives : connaître les plantes, leur aspect aujourd’hui, et les imaginer dans
plusieurs années.
Compétences scientifiques : adaptation des plantes au milieu, besoins de la
plante, calcul des aires des différentes parties de la parcelle, après mesures.
Compétences artistiques pour réalisation de dessins, de peintures, de
sculpture.
Appréhender un espace : vue tridimensionnelle du jardin.
Savoir réaliser des photos dans un but artistique ou pédagogique.
Utilisation des TICE dans leurs activités (mail, hébergeur de fichiers, traitement
de texte, traitement des photos...).
Compétences techniques : au niveau de la plantation, de l’utilisation des outils,
menuiserie pour la réalisation de pancartes.
7. 1. Reprise du tri sélectif.
2. Entretien des espaces verts.
3. Initiation aux TICE, recherches sur nos arbres.
4. Plan de communication.
5. Réalisation de pancartes pour les arbres.
6. Sorties au CBNM.
7. Deuxième plantation avec le CBNM.
8. Participation au projet « collège fleuri ».
8. 1. Reprise du tri sélectif: Réunion avec les
agents de service.
Enquête afin de savoir
pourquoi le tri ne
fonctionnait pas bien.
9. Bilan de l’enquête :
•La majorité des personnes interrogées connaissent le projet « Vague Verte » et les
actions menées.
•Ils ont presque tous entendu parler du tri au collège.
•Ils pensent que c’est une bonne idée de faire le tri, et en donnent les raisons. Pour
eux ce n’est pas compliqué de trier.
Par contre ils rencontrent des problèmes: ils ne savent pas où mettre les
déchets, ils ne savent pas exactement quoi mettre dans la poubelle jaune, ils se
rendent compte que certains ne font pas le tri , alors ils abandonnent assez vite.
La moitié sont d’accord pour dire que le tri ne fonctionne pas bien, pour
différentes raisons. Ils proposent des solutions.
Du coup on a mené les actions suivantes:
oResponsabiliser les jeunes. Ce sont les délégués qui donneront l’informations aux
élèves de leur classe.
oSimplifier cette année: que le papier sera trié.
oTaguer les poubelles jaunes pour que la signalétique plus claire.
oMener une opération coup de poing: distribuer les poubelles un lundi à 10h
devant le CDI. Chaque poubelle jaune contenait les bons et mauvais déchets afin
de faire jouer les élèves de la classe entre 10 et 11h.
oFournir un message percutant pour justifier de la nécessité de trier le papier.
17. Réalisation de fiche
texte de ce type:
3. Initiation aux TICE,
recherches
sur nos arbres:
L’année prochaine:
les fiches photos !
BOIS DE CHANDELLE
Dracaena reflexa
ASPARAGACEAE
Arbre endémique de la Réunion
Commun à la Réunion
Habitat:
En milieu naturel, le bois de chandelle est une espèce à large amplitude écologique
que l'on peut rencontrer dans des formations forestières de types variés.
Entre 100 et 2000 m d’altitude.
Sa rusticité fait qu’il ne craint ni les intempéries, les maladies, les incendies.
Bo r n age d e t er r ai n :
C’est l’arbre de l’alignement. Très facilement bouturable, (il suffit de repiquer un bâton feuillé), le
bois de chandelle est traditionnellement employé en milieu rural à la Réunion pour marquer les
limites des propriétés agricoles, notamment sur les bords des champs de canne, ou pour servir de
tuteur et d'ombrage à des plantations de vanille.
En 1900, un planteur de Saint-André, un certain Resseguier, imagine le système des vanilleraies
intercalaires. C'est la culture de la vanille, Vanilla planifolia, en pleine lumière et en association avec la
culture de la canne. Il utilise alors le bois de chandelle, comme tuteur dans les champs, la canne à
sucre créant le micro-climat idéal : ombrage en saison chaude et protection du vent. De plus la canne
fournit l'humus nécessaire qui améliore le sol. Ce mode de culture est aujourd'hui utilisé dans la
région de Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon et Saint-Benoît.
Ho r t i cul t ur e : Il est souvent planté aujourd’hui comme ornement dans les jardins. Il est beau
et a un port majestueux.
Usage Méd i ci n al e :- Lutter contre les maux de gorge.
- Apaiser crampes et contractures musculaires.
Descr i pt i o n :Ø Le bois de chandelle est un arbuste pouvant atteindre cinq à six mètres de haut.
Ø Tronc très ramifié à la base. Cicatrices laissées par les feuilles.
La plante peut s'installer à l'ombre d'un sous-bois et former de longues pousses qui partent
chercher la lumière. Peu à peu, l'émission de nouvelles pousses et l'accumulation des
différentes tiges permettent à un pseudo-tronc de se constituer. Dracaena reflexa présente tout
au long de son existence un port assez désordonné. Les individus forestiers conservent une
forme assez lâche alors que ceux qui croissent en plein découvert adoptent une forme plus
compacte.Ø Les feuilles sont simples, entières, lancéolées, longues et étroites, à nervation parallèle. Dans la
nature, les feuilles sont en général d'un vert-foncé uniforme. Elles sont disposées en spirale,
bien serrées les unes près des autres pour former des bouquets terminaux.
Ø Les fleurs sont petites, généralement blanches, portées par de grandes panicules ; elles
donnent comme fruits des petites boules de couleur bronze à maturité.
18. 4. Plan de communication Afin que les
jeunes
protègent
les espaces
crées.
Créer l’effet de surprise, (on travaillait les espaces le week-end
ou les vacances pour qu’ils découvrent tout d’un coup, en rentrant le
lundi matin), informer l’ensemble des élèves sur ce que l’on fait est
obligatoire si on veut que tous respectent ce qui est fait.
19.
20. Création du prototype,
choix d’un matériel naturel (bois et roche),
fabrication dans l’atelier de la SEGPA.
5. Réalisation de 57 pancartes pour les arbres :
30. PETITE ÉNIGME:
A quoi correspondent
ces couleurs sur les pancartes
A vous de choisir :
Plante
endémique de
Madagascar
Plante
indigène
Plante
exotique
Plante
endémique
de la Réunion
Pleurostylia
pachyphloea
Terminalia
mantaly
Veitchia
merrillii
Doratoxylon
apetalum
Des exemples
d’arbres :
31. 6. Sorties
au CBNM
Etudes de la végétation du
littoral et à moyenne altitude
de la Réunion.
Etude de l’adaptation des
plantes à la sécheresse.
On écoute
les infos
43. Réflexion: choix de la parcelle, travail paysagé, sélection
des plantes, observations sur la manière dont les jardins
sont réalisés dans le monde et à la Réunion. …
Réalisation: de nombreuses heures.
Symbiose de l’Art (tableaux, sculptures) et de la plantation
(519 pieds).
Thème : la mer.
C’est l’opération qui nous a le plus mobilisés.
8. Participation au projet « collège fleuri » :
Tout d’abord étude de l’environnement : mesures des
côtés puis calcul des aires, mesure de la pente, observations-
mesures de l’éclairement au cours de la journée, recherche
des plantes adaptées à la chaleur des bas de l’ouest, choix
pour l’arrosage.
44. Les jeunes ont eu besoin de l’outil mathématiques :
Ils ont fait de
l’interpolation linéaire !
45.
46. Les jeunes se sont retrouvés être de véritables paysagistes.
Pour cela ils ont étudié les différents axes de
vue de la parcelle (entrée, sortie et sur le côté).
Ils ont dû aussi tenir compte de plusieurs
éléments :
52. Tenir compte de la pente inversée, non adéquat pour voir les fleurs.
Nécessité de faire deux étages. Choix d’un matériel naturel : le bois, qui
rappelle les façades du collège. Muret en forme de vagues pour rester
dans le thème.
Muret en rondins de bois :
Pinclasse4
Termifilm
53.
54. L’élaboration du muret a fait l’objet
d’une adaptation, rondin par rondin, de
la pente du terrain et des courbes.
Chaque rondin a une longueur
différente et a été percé pour faire
passer les câbles de soutènement,
donnant ainsi à l’ensemble une souplesse
nécessaire pour réaliser des vagues.
Feutregéotextile
58. Nous avons opté pour des vagues
ondulées de fleurs différentes par
leurs couleurs et leurs aspects. Il a
fallu faire un travail de mosaïque très
précis.
La plantation :
64. On a choisi de mettre
beaucoup de plantes (plus
de 500 plantes), voulant
densifier l’espace.
65. Réflexion sur les choix d’œuvres par rapport à
notre environnement marin, envie de faire un clin
d’œil sur la protection de l’environnement et des
espèces.
Partir de l’inspiration d’artistes connus.
Réalisations
artistiques :
Peinture
4 grands
tableaux pour
cacher les
climatisations !
69. Malgré l’option fleur-
couleur-plantes
exotiques, on a choisit
une endémique qui
rappelle toutes les
autres endémiques-
indigènes plantées
au collège.
Le mazambron a été
retenu car placé à
côté
de la tortue,
ils ressemblent à des
anémones
de mer.
93. EVALUATION :
Elle s’est faite tout au long de l’année au niveau :
Des compétences liées aux travaux de recherche, du tri des informations, et
au niveau de la capacité à présenter son travail.
Lors de réalisations manuelles comme le jardinage.
Lors de réalisations artistiques in situ (et en faisant des photos pour en garder
la trace)
Compétences qui font partie du socle commun dans le palier 3 :
Plusieurs items des compétences 1, 3, 5 et 6 (maîtrise de la langue française,
développer une culture scientifique et technologique, entreprendre des taches
complexes, de la prise d’initiative des élèves, culture humaniste, compétences
sociales et civiques, autonomie et initiative, compétences artistiques).
94. Points positifs :
Les élèves ont aimé l’ambiance, dans laquelle ils travaillaient.
Toutes les personnes de l’établissement ont apprécié les pancartes. Ils les ont
trouvé très design. Ils ont été pleinement satisfaits de pouvoir connaître les
noms des arbres et leurs statuts.
Après les vacances de Mai, toute personne qui rentrait dans l’établissement
était étonnée, émerveillée par toutes ces fleurs et les réalisations artistiques.
Nous avons eu la sensation d’une œuvre achevée avec difficulté, mais avec la
fierté d’un travail accompli en équipe.
Les jeunes ont pris conscience des liens entre les matières enseignées et leurs
spécificités, afin de changer leur regard sur leur scolarité. Ils ont pris
conscience de la nécessité de compétences multiples pour réaliser un projet,
de contraintes obligatoires qui imposent des choix, et d’accepter de ne pouvoir
tout réaliser. C’est ainsi que le jeune APPREND AUTREMENT !
Ils se sont aussi rendus compte de la nécessité de travailler avec des
personnes de catégories professionnelles différentes, du besoin de mettre en
place une démarche de projet. Ils ont été à l’école de la vie.
95. Points négatifs :
La gestion des convocations pour les élèves.
Le financement et le nombre d’encadrants adultes ont fortement diminué.
La fatigue des élèves au cours de l’année, 6 d’entre eux ont abandonné.
Seuls sont restés les plus courageux.
Les jeunes travaillent pendant les séances de Vague Verte et ne
prolongent pas leur recherche à la maison.
Pas assez de séances. On est souvent pris de court.
La difficulté pour les 6èmes, à réaliser les fiches sur les arbres (manier l’outil
informatique, le traitement de texte, s’informer puis synthétiser les
données).
Malgré ces derniers points, c’est incroyable de voir des
élèves si jeunes réaliser un projet d’une telle taille.
Ils s’en souviendront toute leur vie.
On peut être fier d’eux, et leur crier BRAVO !
96. Perspectives :
Réalisation de bijoux avec des “déchets” recyclables.
Création d’un classeur où chaque arbre aura une fiche texte et une fiche photo pour
donner la possibilité à tous ceux qui l’emprunteront de découvrir les “secrets” de
nos arbres.
Réaliser une visite guidée où les jeunes présenteront leurs arbres de façon originale
et théâtrale.
Intervention de l’APN et du Parc national des hauts lors de sorties nature dans les
hauts de l’ouest pour enrichir nos connaissances, et étudier l’impact de l’homme sur
la végétation.
Découverte d’autres écosystèmes comme celui de l’étang de St Paul. Réalisation de
feuilles de papyrus de façon traditionnelle.
Comme toute vague, une autre se
prépare déjà pour l’an prochain, avec
pleins d’idées, d’actions dans nos
têtes.
97. EN CONCLUSION :
Améliorer le cadre de vie, c’est du bien-être pour
les élèves dans leur collège où ils passent toute leur
journée, et ainsi leur donner l’envie d’apprendre, de
réussir.
L’équipe de Vague Verte remercie les parents,
l’administration, et le Conseil Général qui nous ont aidé
à réaliser ce projet.
C’est une vraie vague de couleurs qui est arrivée
cette année au collège et en a changé profondément son
entrée, son accueil. Les jeunes et les adultes sont ravis
et le signifient.
Sophie AUZEINE