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Annexe
1
Annexe
2
Annexe
3
Annexe
4
CÉOTECHNIQUE
1
SOMMAIRE
tNtrOdUCtiON QU'EST.CEQUE LA GÉOTECHNIQUE
?
chapitre
I PnopruÉrÉspHystQUES
DESsoLS
r - oÉrruïoN DES
soLs- ÉlÉtvtENTS
coNSTtrulFS
D'uNsoL
2-cARAcrÉnrsreuEs
pHysreuEs
DES
soLS
g-cARAcrÉnrsreuEs
DTMENSToNNELLES
4. STRUCTURE
DESSOLS
5 - ESSAIS
D'IDENTIFICATION
PROPRES
AUX SOLSGRENUS
6. ESSAIS
D'IDENTIFICATION
PROPRES
AUX SOLSFINS
7 . AUTRES
ESSAIS
8 . CLASSIFICATION
DES SOLS
Relations
entrecaractéristiques
physiques
Granulométrie
Eléments
declassification
desargiles
Autres
essais
(com
pléments)
Chapitre
ll HYDRAULIQUE
SOUTERRAINE
r - Ét-ÉrueNTS
D'HyDRAULTQUE
sourERRAtNE
e - ÉooULEMENTS
TRTDTMENSToNNELS
- HvDRAULIoUE
DESputrs
g. ÉCOULEMENTS
BIDIMENSIONNELS
- Éruoe oes nÉSEAUX
D'ÉooUTEMENT
4. EFFETS
MÉCANIQUES
DE L'EAUSURLESSOLS
- INTERACTION
FLUIDE-SQUELETTE
s - EFFETS
DE LAcAprLmnrrÉDANS
LESsoLS
Annexe
1 : Condition
decontinuité
Annexe
2 : Débitdepompage
- Démonstration
deTcharny
chapitre
lll LA DÉFoRMATtoN
DES SOLS
1- CONTRAINTES
DANS
LESSOLS
2 . CALCUL DES CONTRAINTES
DUES AUX SURCHARGES
3-coMPRESSrBrLrrÉ
oes soLs
4 - CALCUL
DESTASSEMENTS
_ MÉTHODE
DESCOUCHES
s . rnÉonlE DE LA coNSoLIDATtoN
DE TERZAGHI
Er rnÔHLIcH
6 - DURÉEDESTASSEMENTS
7 - CONSOLIDATION
SECONDAIRE
8 . DISPOSITIONS
CONSTRUCTIVES
- TASSEMENTS
ADMISSIBLES
Annexes1 à 4: Abaquesde Steinbrenner,
de Newmark,
d'Ôsterberg,
de Fadum
Annexe5 : Chargeuniforme
de longueur
infinie
- Diffusion
simplifiée
descontraintes
Annexe6 : Tablesde U en fonctionde Tuet de Tuen fonctionde U
Annexe7 : Ordresde grandeurdestassementsadmissibles
chapitre lV LA RÉslsTANcE AU CTSATLLEMENT
- ÉrUOe EN LABORATOTRE
1 . NOTIOruS
ÉÉTTIENTAIRES
SUR LA RUPTURE
DESSOLS
2 . RAPPELS
SUR LESCONTRAINTES
. CONVENTIONS
3 . CRITÈRE
DE MOHR.COULOMB
4. MESURE
AU LABORATOIRE
DESCARACTÉRISTIQUES
DE RUPTURE
5 . REMARQUES
QUALITATIVES
Annexe : Ordresde grandeurde la cohésionet de l'anglede frottementinterne
BIBLIOGRAPHIE
Géotechnique
1 -J. Lérau
QU'EST.CE
QUE LA GEOTECHNIQUE
?
LaGéotechnique
estI'ensemble
desactivités
liéesauxapplications
dela Mécanique
des
Sols,de la Mécanique
desRoches
et de la Géologie
de l'lngénieur.
La Mécanique
desSols
étudieplus particulièrement
le comportement
des sols sous leurs aspectsrésistance
et
déformabilité.
A partird'essais
delaboratoires
et insitudeplusenplusperfectionnés,
la Mécanique
des
Solsfournit
auxconstructeurs
lesdonnées
nécessaires
pourétudier
lesouvrages
degéniecivil
et de bâtiment
et assurer
leurstabilité
enfonction
dessolssurlesquels
ilsdoivent
êtrefondés,
ouaveclesquels
ilsseront
construits
(barrages
enremblais);
cecitantdurant
laprogression
des
travaux
(grands
terrassements)
qu'après
miseenservice
desouvrages.
LES DOMAINES
D'APPLICATION
La Mécanique
desSolsjoue un rôleessentiel
dansI'actede construire
pourtousles
travaux
debâtiment
etdegéniecivilenrelation
aveclessolsoulesmettant
enæuvre.
Lessolspeuvent
. supporter
lesouvrages
:fondations
superficielles,
fondations
profondês
, ...
. êtresupportés
: mursdesoutènement,
rideaux
depalplanches,
...
. constituer
I'ouvrage
lui-même
: remblais,
digues,
barrages,
...
Onpeutciterparexemple
:
- lesfondations
desbâtiments,
desouvrages
d'art,
desensembles
industriels
...
- lesouvrages
desoutènement
(murs,
rideaux
depalplanches,
...),
- lestunnels
ettravaux
souterrains
danslessols,
- lesbarrages
etdigues
enterre,
- lastabilité
despentes
naturelles
etdestalusetlestravaux
destabilisation,
- lesouvrages
portuaires
etmaritimes
(fondations
dequais,
comportement
desbrise-lames,
...),
- lesterrassements
desroutes,
autoroutes,
voiesferrées,
- I'amélioration
et lerenforcement
dessols,
- laprotection
del'environnement.
Géotechnique
1 - J. Lérau
Avril2006
ChapitreI
PROPRIETESPHYSIQUESDES SOLS
1 - DÉFINITIoN
DES SoLS. ÉIÉuerurs coNSTITUTIFS
D.UNSoL
1- 1-OÉrrrurrroru
DES
soLs
Danslesétudesgéotechniques
lesmatériaux
existant
à la surface
de l'écorce
terrestre
sontclassés
endeuxgrandes
catégories
:
- lesroches: agglomérats
de grainsminéraux
liéspardesforcesde cohésion
forteset
permanentes,
mêmeaprèsimmersion
prolongée
dansI'eau+ Mécanique
desroches.
- lessols:agrégats
degrains
minéraux
pouvant
êtreséparés
sousl'effetd'actions
mé-
caniques
relativement
faibles-+ Mécanique
dessols.
Les matériaux
de transition
entresolset rochessont nommésSIRT(solsinduréset
roches
tendres).
On noteraquele géologue
appelle
solstouslesmatériaux
se trouvant
à la surface
de
l'écorce
terrestre.
Lessolssontdesmatériaux
meubles,
poreux,
hétérogènes
et souvent
anisotropes.
Les
matériaux,
minéraux
ouorganiques,
sontgénéralement
à l'étatdegrains
oude particules
dont
lesformes
etlesdimensions
sontessentiellement
variables.
1-2- ÉlÉuerurs
coNSTrrulFS
D'uNsol
Unsolestunmélange
d'éléments
solides
constituant
lesquelette
solidê,
d'eaupouvant
circuler
ounonentrelesparticules
etd'airoudegaz.ll estdonc,
engénéral,
constitué
detrois
phases:
sol = phase
solide
+ phase
liquide
+ phase
gazeuse
Entrelesgrains
dusquelette,
lesvidespeuvent
êtreremplis
parde l'eau,parungazou
lesdeuxà lafois.
Legazcontenu
danslesvidesentrelesparticules
estgénéralement
de I'airlorsque
le
solestsecou unmélange
d'airet devapeur
d'eaulorsque
le solesthumide
(casle plusfré-
quent)
(fig.3-a).
L'eaupeutremplir
plusou moins
touslesvidesentrelesgrains
et êtremobile
(écoule-
mentplusoumoinsrapide).
Lorsque
l'eauremplit
touslesvides,
lesolestditsaturé.
Dansles
régions
tempérées,
laplupart
dessolsenplace,
à quelques
mètres
deprofondeur
sontsaturés.
Lorsqu'il
n'ya pasd'eau,
lesolestditsec.
L'étudecomplète
dessolsnonsaturés,
quiconstituent
unmilieuà troisphases,
esttrès
complexe.
2 . CARACTÉR|STIQUES
PHYSIQUES
DES SOLS
2. 1 . DESCRIPTION
Avantd'analyser
le comportement
mécanique
dessols,il estnécessaire
de définircer-
tainsparamètres
qui se rapportent
aux diverses
proportions
danslesquelles
se trouventle
squelette
solide,
l'eauetl'airconstituant
lesol.
Pourcelaconsidérons
la représentation
suivante
d'unsoldanslaquelle
lestroisphases
sontséparées
(fig.1).
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c . t - 2 -
Poids Volumes
W a = 0
ww
ws
arr va
Vv7
VV
vs
Représentation
conventionnelle
d'unvolumede sol
Poidset volumesdesdifférentes
phases
- Figure1 -
Notationsconventionnelles
:
W : poidstotaldu soll
Ws: poidsdesparticules
solides Vs
Ww: poids
deI'eau2
aveclesrelations
:
W = W s + W w V v = V y y + V g
V = V s + V v - V s + V w + V a
On définiten outrelespoidsvolumiques
qui,aveclespoidset volumes,
constituent
les
paramètres
dimensionnels
:
. le poids
volumique
desparticules
solides
(dela matière
constituant
lesgrains
solides),
notéyg
y, = I! sableetargile: = 26à27kN/m3
v . 
La phasesolidedessolsestconstituée
principalement
de siliceet d'alumine.
Lesélé-
mentssimples
Si etAl ayantdesmasses
atomiques
trèsvoisiness,
le poids
volumique
dessols
évolue
dansuneplagetrèsétroite.
Lessolsorganiques
et lessolsmétallifères
fontexception
à
cesvaleurs.
. lepoids
volumique
deI'eau,
noté
y6,
Y w = S = 9 , 8 1 k N / m 3
vw
Onprend
souvent
yw- 10kN/m3.
Cequientraîne
d'emblée
2o/o
d'erceur
relative.
. le poids
volumique
du sol(oupoids
volumique
apparent
ou poidsvolumique
humide),
notéy. C'estlasomme
despoids
desparticules
solides
etdeI'eaud'unvolume
unité
desol.
! = -Ul- sable
:=17à20kN/ms argile:=16à22kN/mg
V 
. lepoids
volumique
dusolsec,notéy64
WS
yO=
Ti sable
:=14 à 18kN/m3 argile:=
10à20kN/m3
V
W
W
vw
va
volume
total(apparent)
volume
desparticules
solides
volume
desvidesentrelesparticules
volume
del'eau
volume
deI'air
'W pourweight
'w pourwater
"
respectivement
28 et 27 g/mole
'd pourdry
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . r - 3 -
Si lesolestsec: y = yo.
. lepoidsvolumique
dusolsaturé,
notéysat
r lorsque
touslesvidessontremplis
d'eau.
sableet argile: = 19à 22 kN/m3
+ densitésèche: Do- Yo
Yw
parrapport
à I'eau,notéeD,:
densité:D,
=JL
' l w
! ! =
w * . 1 0 0
WS
s r = f . r o o
W
V
Ysat= - W'+Y*.vu
V
. lepoids
volumique
dusoldéjaugé,
notéy'
ll est pris en comptelorsquele sol est entièrement
immergé.
ll tientcomptede la
présence
del'eauquiremplit
touslesvidesetdelapoussée
d'Archimède
:
Y' = Ysat Yw sableet argile:= 9 à 12 kN/m3
Onintroduit
aussi
lanotion
masse
volumique,
notée
p,etplusrarement
cellededensité
On obseruera
quele vocabulaire
courant
utilisé
dansle milieuprofessionnel
du B.T.P.
confond
assez
facilement
poids
volumique,
masse
volumique
etdensité.
Lesparamètres
sansdimensions,
au nombre
de quatre,
indiquent
dansquelles
propor-
tionssontlesdifférentes
phases
d'unsol.llssonttrèsimportants
etessentiellement
variables.
On définitla porosité,
notéen, qui permetde connaître
l'importance
desvidesc'est à
diredesavoirsi le solestdansunétatlâcheou serré.Elleestdéfinie
commeétantle rapport
duvolume
desvidesauvolume
total.
n = vv sablelî=o'25ào'50
V argile:n=0,20à0,80
Laporosité
esttoujours
inférieure
à 1.
Ellepeutaussiêtreexprimée
enpour-cents.
Lessollicitations
auxquelles
sontsoumislessolsproduisent
desvariations
du volume
desvidesVv qui entraînent
desvariations
du volumeapparent
V; aussipréfèret-on
souvent
rapporter
levolume
desvidesnonpasauvolume
apparent
del'échantillon
maisauvolume
des
pafticules
solides,
lequelpeutêtreconsidéré
commeinvariant.
On définitalorsl'indicedes
vides,notée,dontlasignification
estanalogue
à celledelaporosité.
ll estdéfiniparla relation
:
@
=+ ;ili:;:=3:331
- L'indice
desvidespeutêtresupérieur
à 1 et mêmeatteindre
lavaleur
13(casextrême
desargiles
deMexico).
Lateneur
eneau,notéew, estdéfinie
parle rapport
dupoidsde l'eauaupoidsdespar-
ticules
solides
d'unvolume
donné
desol.Elles'exprime
enpour-cent.
Elleestfacilement
me-
surable
enlaboratoire.
s a b l e
r w = 1 à 1 5 Y "
a r g i l e r w = 1 0 à 2 0 Y o
La teneur en eau peut dépasser 100 "/oet même atteindre
plusieurscentainesde pour-cents.
Ledegré
desaturation,
noté51,indique
dansquelle
proportion
lesvidessontremplis
par
l'eau.ll estdéfini
comme
le rapport
duvolume
del'eauauvolume
desvides.
ll s'exprime
en
pour-cent.
Le degréde saturation
peutvarierde 0 % (solsec)à 100"/"
(solsaturé).
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . t - 4 -
Parmitouslesparamètres
définis
précédemment,
lesparamètres
sansdimensions
sont
lesplusimportants.
lls caractérisent
l'étatdanslequel
se trouvele solc'està direl'étatde
compacité
dusquelette
ainsi
quelesquantités
d'eauetd'aircontenues
danslesol.
2 .2 - RELATIONS
ENTRE
LESPARAMÈTRES
Touslesparamètres
précédemment
définis
nesontpasindépendants.
Lesrelations
les
plusimportantes
existant
entrecesdifférents
paramètres
sontdonnées
enannexe.
ll esttrèspratique
d'utiliser
le schéma
de la représentation
conventionnelle
d'unsoldu
paragraphe
précédent
pourdéterminer
oudémontrer
cesrelations.
Pourcaractériser
complètement
un sol la connaissance
de troisparamètres
indépen-
dants
estnécessaire;
lepoids
volumique
del'eauétant
connu.
Parexemple
:
- unparamètre
quantifiant
lepoids
volumique
:y ouysouyo,
- unparamètre
quantifiant
I'importance
desvides: e oun,
- unparamètre
quantifiant
laprésence
d'eau: w ouSy.
Nousavonsvu quele poidsvolumique
desparticules
solides
(endehors
desparticules
organiques
et métalliques)
varieentredeslimites
assezproches
(26kN/m.. y. < 27 kN/m3).
On peutdoncle considérer
pratiquement
commeconstant
(on prenden généralys - 26,5
kN/me).
Danscecaslesparamètres
variables
et indépendants
d'unsolseréduisent
à deux.
2 .3. OÉTENMINATION
DESCARACTÉNISTIOUES
PHYSIQUES
Lorsqu'on
setrouve
en présence
d'unsol,ilfauttoutd'abord
déterminer
lesvaleurs
de
troisparamètres
indépendants.
Compte
tenude la dispersion
inévitable,
il convient
réaliser
un
nombre
important
demesures
donton prendlavaleurmoyenne.
Cesmesures
sefontgénéra-
lement
enlaboratoire.
2-3 - 1 - Détermination
delateneuren
eau(pondérale)
w (norme
NFP 94-050)
C'estlacaractéristique
laplusfacileà déterminer.
Lateneuren eause détermine
pardeuxpesées.
Unepremière
peséede l'échantillon
à
l'état
initial
donne
lamasse
m del'échantillon
humide
etunedeuxième
pesée,
après
passage
à
l'étuveà 105'Cpendant
24heures(évaporation
de I'eau
libreet de l'eaucapillaire),
donnela
masse
sèche
del'échantillon
ms.
* - t*
. 1oo= W*
. 1oo
ms W.
aVeC ffiw=ffi-ffi.
2 - 3 -.2- Détermination
dupoids
volumique
y (norme
NFP 94-053)
ll fautdéterminer
la massem et le volume
totalV de l'échantillon.
Pourdéterminer
ce
dernier
onutilise
l'une
destroisméthodes
suivantes
:
. Méthode
parimmersion
dansI'eau
:
Unéchantillon
deformesimple,
demasse
comprise
entre
0,1et0,5kgestpesé(m)puis
recouvert
d'unecouche
deparaffine
(po"r"nins
= 0,88g/cm3).
Unedeuxième
pesée
(m/ permet
de déterminer
la massede la couchede paraffine
et de calculer
sonvolume.Unetroisième
pesée,
hydrostatique,
de l'échantillon
recouvert
deparaffine
(m'o)
permet
decalculer
levolume
de l'échantillon
recouvert
de paraffine.
Le volumede paraffine
étantconnu,on en déduitle
volume
V del'échantillon
:
V = Vrol*paraffine - Vparafine=
ffip - ffi'p ffip -ffi
Pp
L'échantillon
desoln'estpasremanié,
ilestà l'étatnaturel.
. Méthode
delatrousse
coupante
:
On effectue
unpoinçonnement
avecunetrousse
coupante
dansl'échantillon.
Lesfaces
de la prised'essai
sontarasées
auxextrémités.
LevolumeV de la prised'essai
est égalau
produit
deI'aire
delasection
d'entrée
delatrousse
coupante
parsahauteur.
L'échantillon
desolestlégèrement
remanié
parle passage
de latrousse
coupante,
il est
cependant
considéré
à l'étatnaturel.
Pw
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . t - s -
. Méthode
dumoule
:
L'échantillon,
préparé
selonunprocessus
défini,
remplit
le moule
jusqu'à
débordement.
L'extrémité
supérieure
du moule,de dimensions
connues,
est araséeà la règle.C'estla
méthode
utilisée
dansI'essai
Proctor
(norme
NFP 94-093).
L'échantillon
desolestremanié.
2 - 3 - 3 - Détermination
dupoids
volumique
desparticules
solides
y, (norme
NFP g4-0S4)
Leproblème
estdemesurer
levolume
desgrains
solides,
Vr, constituant
l'échantillon
de
sol.Cettemesure
esteffectuée
généralement
aupycnomètre
(fig.2).
Unemasseconnue
ms de sol séché(parpassage
à l'étuveà 105'Cjusqu'àmasse
constante)
estintroduite
dansunrécipient
contenant
del'eaudistillée.
Unagitateur
magnétique
sépareles particules
lesunesdesautres.Lesbullesd'airlibérées
sontaspirées
par-unvide
d'air(trompe
à eau).
Après
s'êtreassuré
qu'aucune
bulled'airn'estpiégée
entre
lesparticules
solides,
ondétermine
avecuntrèsgrandsoinlevolume
d'eaudéplacée
parlesparticules
soli-
des.
Levolumedela phase
solideVs,égalauvo-
lumed'eaudéplacée
par le sol,estdéterminé
par
pesée.
ril1 : masse du pycnomètre contenant l'eau repère
de
distillée
etlebarreau
magnétique,
fi12i massedu pycnomètre
contenant
le sol
l'eaudistillée
etlebarreau
magnétique.
ffi2= ITlt+ ms - P*'Vs
avec ms: masse
desparticules
solides,
pw: masse
volumique
del'eaudistillée,
V, :volume
desparticules
solides.
, _ IT11
*ffis -lî2
" -
p *
p, = T.. = ---m..- p* :+ ys- ps.g
Vs lTlt * ffis - ffi2
L'erreur
relative
surlerésultat
estdel'ordredequelques
10-4.
3 . CARACTERISTIQUES
DIMENSIONNELLES
3 - 1 . F O R M E
Onpeutdistinguer
troiscatégories
deformes
:
- lesparticules
sphériques
/ cubiques
(arrondies
/ anguleuses)
: casdessolsgrenus
(sables),
- lesparticules
enplaquettes
: casdessolsfins(argiles),
- lesparticules
enaiguilles.
3 .2 - DIMENSIONS
Supposons
un soldontlesgrainssolides
ontdesdimensions
peudifférentes
lesunes
desautres
(soldità granulométrie
uniforme).
Suivantla tailledes grainson définitles catégories
de solssuivantes
(basées
sur le
nombre
2 ella progression
géométrique
derapport
10):
Solsgrenus olsfins
Enrochement Cailloux Graves Grossable Sablefin Limon Argile Ultrargile
Pycnomètre
- Figure
2 -
Géotechnique
1 - J. Lérau
0,2mm 2pm
200mm 20mm 0,02mm
20pm
0,2 pm diamètre
des
grains
décroissants
- c . r - 6 -
3 . 3 . CARACTÉRISTIQUES
GRANULOMÉTRIQUES
3 - 3 - 1 - Courbe
granulométrique
Lafaçonla pluscourante
de représenter
lesrésultats
desessaisdetamisage
et de sé-
dimentométrie'
consiste
à tracerunecourbe
granulométrique.
Ellereprésente
lepoidsdestami-
satscumulés
(échelle
arithmétique)
enfonction
dudiamètre
oududiamètre
équivalent,
D,des
particules
solides
(échelle
logarithmique).
Lacourbe
granulométrique
donnele pourcentage
en
poidsdesparticules
de tailleinférieure
ou égaleà un diamètre
donné(pourcentage
du poids
totalde la matière
sèchede l'échantillon
étudié).
Lescoordonnées
semi-logarithmique
permet-
tent une représentation
plusprécisedes finesparticules
dontI'influence
est capitale
sur le
comportement
dessols.
Lagranulométrie
d'un solpeutêtrecaractérisée
paruncoefficient
d'uniformité
oucoeffi-
cientdeHazen:
11 Doo
ru-
%
(Dy: ouverture
dutamislaissant
passer
y o/o
dupoidsdesgrains).
D1e
estappelé
diamètre
efficace.
PourCu> 2, la granulométrie
estditeétalée,
pourCu< 2 la granulométrie
estditeuni-
formeouserrée.
Plusla granulométrie
estserrée
plusla pentede la partie
médiane
dela courbe
estpro-
noncée.
Ondéfinit
aussilecoefficient
decourbure
:
Lorsque
certaines
conditions
surCuet Cssontsatisfaites,
lesolestditbiengradué
c'est
à dire que sa granulométrie
est bienétalée,sansprédominance
d'unefractionparticulière.
Quand
sagranulométrie
estdiscontinue,
avecprédominance
d'unefraction
particulière,
il estdit
malgradué.
Lessolsbiengradués
constituent
desdépôtsnaturellement
denses
avecunecapacité
portante
élevée.lls peuvent
êtreaisément
compactés
en remblais
et forment
despentessta-
bles.
3 - 3 - 2 - Surface
spécifique
'On appelle
surface
spécifique
la surface
desgrainspar unitéde masse.Elledépend
principalement
de la tailledesgrains
(dansunemoindre
mesure
de la formedesgrains).
Elle
peutvarierde 0,3nl?g pourlessables
finsà plusieurs
centaines
de mz/gpourlesargiles
de
typeMontmorillon
iteo.
4 - STRUCTURE
DES SOLS
4 - 1 - STRUCTURE
DES SOLSPULVÉRULENTS
(sols
grenus)
D > 20pm (exemple
: lessables).
Lesgrains
sedétachent
lesunsdesautres
sousleurpoids.
Lesprincipales
forcesinteruenant
dansl'équilibre
de la structure
sontlesforcesde pe-
santeur;
c'estpardes réactions
de contact
grainà grainqu'unensemble
stablepeutexister.
Cettestabilité
serad'autant
meilleure
quelenombre
decontacts
seraélevé(solbiengradué).
Dansle casde solshumides
nonsaturés(fig.3-a): l'eauest retenue,
sousformede
ménisques
au voisinage
despointsde contacts
entrelesgrains,
pardesforcesde capillarité;
elle crée entreces derniersdes forcesd'attraction.
Le matériauprésenteune cohésion
capillaire
(châteaux
de sable).Lesforcescapillaires
sontnégligeables
devantlesforcesde
pesanteur.
uDesrappelssur le tamisageet la sédimentométrie
sontprésentés
à l'annexe
2.
o
La salleGC 110mesureenviron120m'
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . t - 7 -
4 - 2 - STRUCTURE
DESARGILES
(rappels)
D . 2 ! r m .
Lesparticules
restent
collées
lesuneauxautres.
Lesolprésente
unecohésion:
il a l'ap-
parence
d'un solideet ne se désagrège
passousl'effetde la pesanteur
ou d'autresforces
appliquées.
Lesparticules
sontformées
parunempilement
defeuillets.
Ellesontuneformede
plaquettes.
La surfacedesplaquettes
étantchargée
négativement,
lesparticules
sontsoumises
à
des forcesd'attraction
intergranulaires
diverses.
: forcesélectriques',
forcesde Van der
Waalss.
Cesforcessonten général
faibleset diminuent
rapidement
lorsque
la distance
aug-
mente,
on admetqu'elle
sontnégligeables
à partird'unedistance
de 0,4pm. Pourqu'elles
puissent
avoiruneinfluence
surle compoftement
dusolil estnécessaire
quelesgrainsdece
solaientdesdimensions
trèspetites.
ll se crée autourdes particules
de sol une pelliculed'eau adsorbéeou eau Iiée
d'épaisseur
à peuprèsconstante
(= 0,01pm) (fig.3-b).Elleestmaintenue
à la surface
des
grains par des forces d'attractionmoléculaires.
Les dipôles d'eau sont orientés
perpendiculairement
à lasurface
desgrains.
Cetteeauprésente
despropriétés
trèsditférentes
decelles
deI'eaulibre:
- ellea unetrèsfortedensité
: 1,5
- elleestliéeà laparticule
(ellenesedéplace
passousl'effet
delagravité),
- sa viscosité
trèsélevée,
quiluiconfère
despropriétés
intermédiaires
entrecellesd'un
liquide
etcelles
d'unsolide,
està l'origine
decertains
comportements
dessolsargileux
:
fluage,
compression
secondaire,
...
- ellenes'évacue
qu'àtempérature
élevée
(vers
300'C.).
Lacouche
d'eauadsorbée
joueun rôlede lubrifiant
entrelesgrains.
Soninfluence
est
considérable
surlespropriétés
mécaniques
dusol.
ménisgue
d'eau
film d'eau
adsorbée
atr+
vapeurd'eau
eaulibre
a - Solhumide
et nonsaturé b - Particule
desoltrèsfin
- Figure
3 -
Orientation
desoarticules
Ondistingue
deuxtypesfondamentaux
d'orientation
:
- I'orientation
floculée
(bordcontre
face),structure
en"châ-
teaudecartes"(fig.4-a).
- l'orientation
dispersée
(facecontre
face)(fig.a- b).
Lesparticules
dessédiments
argileux
naturels
ontune
orientation
plusou moinsfloculée
suivant
qu'elles
se sont
déposées
enmilieu
marin
oueneaudouce.
a - Orientation
floculée
7
Des moléculesélectriquement
neutrespeuventconstituerdes dipôles(lescentresdes chargespositiveset négatives
sontdistincts).Lesforcesélectriques
s'exercententreles dipôles.
o Forcesd'attractionentre moléculesdues aux champs électriquesrésultantdu mouvementdes électronssur leurs
orbites;
varientinversement
proportionnellement
à unepuissance
élevéede la distance.
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . t - 7 -
4 - 2 - STRUCTURE
DESARGILES
(rappels)
D . 2 ! r m .
Lesparticules
restent
collées
lesuneauxautres.
Lesolprésente
unecohésion:
il a l'ap-
parence
d'un solideet ne se désagrège
passousl'effetde la pesanteur
ou d'autresforces
appliquées.
Lesparticules
sontformées
parunempilement
defeuillets.
Ellesontuneformede
plaquettes.
La surfacedesplaquettes
étantchargée
négativement,
lesparticules
sontsoumises
à
des forcesd'attraction
intergranulaires
diverses.
: forcesélectriques',
forcesde Van der
Waalss.
Cesforcessonten général
faibleset diminuent
rapidement
lorsque
la distance
aug-
mente,
on admetqu'elle
sontnégligeables
à partird'unedistance
de 0,4pm. Pourqu'elles
puissent
avoiruneinfluence
surle compoftement
dusolil estnécessaire
quelesgrainsdece
solaientdesdimensions
trèspetites.
ll se crée autourdes particules
de sol une pelliculed'eau adsorbéeou eau Iiée
d'épaisseur
à peuprèsconstante
(= 0,01pm) (fig.3-b).Elleestmaintenue
à la surface
des
grains par des forces d'attractionmoléculaires.
Les dipôles d'eau sont orientés
perpendiculairement
à lasurface
desgrains.
Cetteeauprésente
despropriétés
trèsditférentes
decelles
deI'eaulibre:
- ellea unetrèsfortedensité
: 1,5
- elleestliéeà laparticule
(ellenesedéplace
passousl'effet
delagravité),
- sa viscosité
trèsélevée,
quiluiconfère
despropriétés
intermédiaires
entrecellesd'un
liquide
etcelles
d'unsolide,
està l'origine
decertains
comportements
dessolsargileux
:
fluage,
compression
secondaire,
...
- ellenes'évacue
qu'àtempérature
élevée
(vers
300'C.).
Lacouche
d'eauadsorbée
joueun rôlede lubrifiant
entrelesgrains.
Soninfluence
est
considérable
surlespropriétés
mécaniques
dusol.
ménisgue
d'eau
film d'eau
adsorbée
atr+
vapeurd'eau
eaulibre
a - Solhumide
et nonsaturé b - Particule
desoltrèsfin
- Figure
3 -
Orientation
desoarticules
Ondistingue
deuxtypesfondamentaux
d'orientation
:
- I'orientation
floculée
(bordcontre
face),structure
en"châ-
teaudecartes"(fig.4-a).
- l'orientation
dispersée
(facecontre
face)(fig.a- b).
Lesparticules
dessédiments
argileux
naturels
ontune
orientation
plusou moinsfloculée
suivant
qu'elles
se sont
déposées
enmilieu
marin
oueneaudouce.
a - Orientation
floculée
7
Des moléculesélectriquement
neutrespeuventconstituerdes dipôles(lescentresdes chargespositiveset négatives
sontdistincts).Lesforcesélectriques
s'exercententreles dipôles.
o Forcesd'attractionentre moléculesdues aux champs électriquesrésultantdu mouvementdes électronssur leurs
orbites;
varientinversement
proportionnellement
à unepuissance
élevéede la distance.
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . t - 8 -
Lesargiles
marines
ontengénéral
unestructure
plus
ouverte
quelesargiles
déposées
eneaudouce.
Laconsolidation
et lesefforts
de cisaillement
tendent
à orienter
lesparticules
suivant
I'arrangement
dispersé.
L'orientation
desparticules
joueunrôleimportant
sur
les propriétés
physiques
et mécaniques.
Ces notionssur
l'orientation
desparticules
argileuses
permettent
d'expliquer
qualitativement
desphénomènes
complexes
liésà laconso-
lidation
età larésistance
desaroiles.
=1 lu
b - Orientation
dispersée
Particules
desolargileux
- Figure
4 -
Ordres
degrandeur
descaractéristiques
géométriques
desprincipales
familles
d'argiles
Nature Diamètre Epaisseur Surface
spécifiques
Kaolinite
1o
lllite11
Montmoriltonite
12
0 , 3 à 3 p m
0,1à2pm
0,05à 1pm
D/3à D/10
D/10
D/100
10à 20m2/g
80à 100m?g
iusqu'à
800mzls
Lesargiles
rencontrées
en pratique
sontformées
de mélanges
de minéraux
argileux
se
rattachant
à cestroisfamilles
(cf.annexe
3).
4.3. SOLSORGANIQUES
Lorsque
les grainssontconstitués
de matièreorganique,
le sol est dit organique.
La
présence
danslessolsde matières
organiques,
quisontà l'origine
detextures
lâches
et d'une
importanterétentiond'eau, confèrentà ceux-ci une grande plasticitéet une grande
compressibilité.
Pourdes étudesd'ouvrages
importants
où le critèrede compressibiiité
est
prépondérant
(remblai
sursol compressible
parexemple),
le dosage
de matières
organiques
dessolsappelés
à supporter
detelsouvrages
estindispensable.
Latourbe,
résultat
de la décomposition
desvégétaux,
estunexemple
desolorganique;
elleestpresque
exclusivement
composée
defibres
v{;étales.
5 - ESSAISD'IDENTIFICATION
PROPRES
AUX SOLSGRENUS
5 - 1 - ESSAT
D'ÉQUVALENT
DESABLE(norme
NFp 18-598)
'
L'essai
d'équivalent
desable,désigné
parle symbole
E.S.,a pourbutd'évaluer
la pro-
portionrelative
d'éléments
finscontenus
dansle solet dontla présence
en quantité
notable
peutmodifier
lecomportement
mécanique.
C'estun essaiempirique,
simple,
rapideet ne nécessitant
qu'unappareillage
trèsélé-
mentaire.
ll permet
decontrôler
surplacela constance
de certaines
qualités
de matériaux
mis
enæuvresurchantier
à unecadence
rapide.
ll esttrèslargement
utilisé,
enparticutier
engéo-
technique
routière.
L'essaiconsiste
à opérer
surl'échantillon
desol(fraction
dumatériau
dontleséléments
sontinférieurs
à 5 mm)un lavage
énergique
de manière
à te séparer
de sesmatières
fines.
L'éprouvette
contenantle sol et la solutionlavanteest soumiseà gO cyclesde ZO cm
d'amplitude
en30 secondes.
Lasolution
utilisée
a,enoutre,unpouvoir
floculant
surlesargiles
etlescolloides'".
s
surfacespécifique
du ciment: = 1 m2/g
10
du chinoiskaoling,lieuoù l'onextrayait
cetteargile,de kao,élevée,et ling,colline
11
de l'lllinois
- USA
t2
de Montmorillon
(Vienne)
- France
'" particules
trèspetitesrestantensuspension
dansI'eauet dontlafloculation
produitun gel.
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c .l - 9 -
On laissela solution
se décanter
(fig.5). Le
sablevraisedépose
danslefonddela burette
jus-
qu'à unniveau
h, quipeutêtremesuré.
Au-dessus
dusable,
sedépose
lefloculat
gonflé
parlasolution.
On peutdistinguer
un deuxième
niveau
h1qui sé-
parele liquide
contenant
lefloculat
duliquide
trans-
parent
desolution
lavante
décanté.
Ondétermine
le
rapportentrela hauteurdu dépôtsolideh2 et la
hauteur
duniveau
supérieur
dufloculat
h1.
L'équivalent
desableestpardéfinition
:
Floculof
oé.pôr
solrde
E.s.
= b .roo
h1
Essaid'équivalent
de sable
- Figure5 -
Lavaleurde l'équivalent
de sablechutetrèsrapidement
dèsqu'ily a unfaiblepourcen-
tagedelimonoud'argile
danslesolpulvérulent.
Ordres
degrandeur
:
Nature Equivalent
desable
Sablepuretpropre
Solnonplastique
Solplastique
Argile
pure
E.S.= 100
E . S . = 4 0
E . S . = 2 0
E . S . = 0
5 - 2 - INDICE
DEDENSIÉ (norme
NFp 94-059)
Pourdonner
uneidéede l'étatdecompacité
danslequel
setrouveunsolgrenuà l'état
naturel,
ondéfinit
l'indice
dedensité:
I n =
e m a x - ê
e
êmax - êmin
êmax et epln sont déterminés par des essais de laboratoire.
L'essai
consiste
à mettreen placele matériau
séchédansun mouledevotume
connu,
selonuneprocédure
biendéfinie
(avecunehauteur
dechutenulle).
On peutainsicalculer
son
poidsvolumique
minimal.Unesurcharge
statique
de 10 kPa est ensuiteappliquée
afin de
procéder
au compactage
de l'échantillon
parvibration.
On calculealorsson'poid's
volumique
maximal.
pourunsollâchee = emax:+ lD= 0.
Pourunsolserré ê = ernln:â lD= 1.
ll Le comportement
dessolsgrenusdépendpresque
uniquement
de l'étatde compacité
ll danslequel
setrouvelesquelette
solide.
Dansle casd'un matériau
théorique
constitué
de sphères
de mêmediamètre
on peut
définir
deuxassemblages
particuliers
correspondant
à er,netêmax
(fig.6):
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. I- 10-
GOO
2t<.,x. >i<
".tb{._Li)
ceoo
d.=nl2
- a - Etatlemoinslecompact
:
assemblage
cubique
:
unesphère
encontact
avecsixautressphères unesphère
encontact
avecdouzeautressphères
b - Etatlepluscomoact
:
ass@eto:
êmax= 0,92 (nr", = 47,6 o/o) êr;n = 0,35 (nrin= 25,9Yo)
Assemblage
desphères
demêmediamètre
- Figure
6 -
6 . ESSAISD'IDENTIFICATION
PROPRES
AUX SOLSFINS
6 . 1- LIMITES
D'ATTERBERG
ll C'estI'undesessais
d'identification
lesplusimportants.
Ceslimites
sontmesurées,
avecunappareillage
normalisé,
surle mortier,
c'està direla
fraction
desolquipasse
autamisde0,40mm.
On peutconsidérer
quatreétatscaractérisant
la consistance
dessolsfins.Pourdeste-
neurseneaudécroissantes
:
.l'état liquide:Lesola uneoonsistance
trèsfaible.
ll a l'abpect
d'unfluide,
il tendà se
niveler
suivant
uÉesurface
horizontale.
Lesparticules
glissent
facilement
les'unes
surlesau-
tres(fig.7-a).
. l'étatplastique
: Lesola uneconsistance
plusimportante.
ll netendplusà se niveler.
Soumis
à defaibles
contraintes
il se déforme
largement
sansse rompre.
ll gardesa déforma-
tionaprèssuppression
descontraintes.
Lesparticules
ontmisen commun
leurscouches
ad-
sorbées;
lorsqu'ily a déformation
les particules
restentattachées
les uneaux autressans
s'éloigner
(fig.7-b).
. l'état solide(avecretrait): Le sol retrowesa formeinitiale
aprèssuppression
des
.contraintes
(petites
déformations
élastiques).
. l'étatsolide
sansretrait;
lesparticules
arrivent
aucontact
enquelques
points
enchas-
santl'eauadsorbée;
lesolnechange
plusdevolume
quand
sateneur
eneaudiminue
(fig.7-c).
a - Etatliquide b - Etatplastique c - Etatsolidesansretrait
Divers
étatsd'unsolfin
- Figure
7 -
Latransition
d'unétatà unautreesttrèsprogressive,
c'estpourquoi
toutetentative
pour
fixerla limiteentredeuxétatscomporte
unepartd'arbitraire.
Néanmoins,
on utilise
leslimites
définies
parAtterberg
etprécisées
ensuite
parCasagrande.
to
appeléaussiassemblage
"entas de boulets"
Géotechnique
1 -J. Lérau
A,= îEl3
- c .l - 1 1 -
Ondéfinit
:
- lalimite
deliquidité,
notée
wsquisépare
l'étatliquide
del'étatplastique,
- lalimite
deplasticité,
notée
wpquisépare
l'étatplastique
del'étatsolide,
- lalimite
deretrait,
notée
wsquisépare
l'étatsolide
avecretrait
del'étatsolide
sans
retrait.
étatsolide étatplastique étatliquide
Wcroissant
0 wç1s
) WP WL
k- tp-|
Danslessolsen place,lateneur
eneaunaturelle
wnsl
êstgénéralement
comprise
entre
wsetwp,trèsprèsdewp.
6 - 1 - 1 - Limite
deliquidité
w1
6- 1 - 1 - 1-MéthodedeCasagrande
(déterminationàlacoupelle-
normeNF
P 94-051).
Pourdéterminer
la limitedeliquidité,
onétendsurunecoupelle
unecouche
dumatériau
danslaquelle
ontraceunerainure
aumoyen
d'uninstrument
enformedeV (fig.8).Onimprime
à la coupelle
deschocssemblables
encomptant
le nombre
dechocsnécessaires
pourfermer
la rainure
sur1cm,onmesure
alorslateneur
eneaudelapâte.
coupelle
vuedecôté coupellevue de face outilà rainurer
Appareillage
pourladétermination
delalimite
deliquidité
- Figure
8 -
Pardéfinition,
lalimite
deliquidité
estlateneur
eneauquicorrespond
à unefermeture
en
25chocs.
Si on étudiela relation
quiliele nombre
de chocsN à la teneuren eauw, on constate
quela courbereprésentative
de cetterelation
estunedroiteen coordonnées
semi-logarithmi-
ques(échelle
arithmétique
pourlesteneursen eau,logarithmique
pourle nombre
de chocs)
lorsque
le nombrede chocsest compris
entre15 et 35. On réalisecinqessaisqui doivent
s'échelonner
régulièrement
entre15et 35 ou,mieux,
entre20 et 30 chocs.La droitela plus
représentative
estensuite
tracée
à partir
despoints
expérimentaux
(fig.9).
tu
S pourshrinkage
: retrait
Géotechnique
1 - J. Lérau
sansretrait avecretrait
- c . l - 1 2 -
Limite
deliquidité
- Figure
9 -
Pourlemêmeintervalle
desvaleurs
deN,laformule
approchée
wr = * [-l!-)o't"
-
[25'
représente
également
assezbienles résultats
expérimentaux.
On peutdoncemployer
avec
prudence
cetterelation
quipermetde déterminer
la limitede liquidité
à l'aided'uneou deux
mesures
seulement.
6 - 1 - 1-2- Méthode
ducônedepénétration
(norme
NFP 94-0SZ-1)
La relationentrela teneuren eau du sol remaniéet la pénétration
pendantcinq
secondes,
soussonpropre
poids,
d'uncônenormalisé
(angle
ausommet
de30o,masse
de80
g),tombéenchutelibre,estdéterminée
expérimentalement.
Onporteenabscisse
lesteneurs
en eau(en"/")et en ordonnée
lespénétrations
correspondantes
du cône(enmm),lesdeux
échellesétant linéaires.
La droitela plus représentative
est tracéeà partirdes points
expérimentaux.
Pardéfinition
la limitede liquidité
estlateneur
en eaudusolquicorrespond
à
uneprofondeur
depénétration
ducônede17mm.
6 - 1- 2 - Limite
deplasticité
wp(norme
NFP 94-051)
' Pourdéterminer
la limite
de plasticité,
onroulel'échantillon
enformedecylindre
qu'on
amincit
progressivement
(fig.10).Lalimitedeplasticité
estlateneureneauducylindre
quise
briseen petitstronçons
de 1 à 2 cm de longau moment
oùsondiamètre
atteint
3 mm.ll faut
doncréaliser
desrouleaux
de 3 mmde diamètre
sanspouvoir
fairede rouleaux
plusfins.On
exécute
engénéral
deuxessais
pourdéterminer
cettelimite.
Détermination
delalimite
deplasticité
- Figure
10-
ll Cesdeuxlimites
sontd'uneimportance
fondamentale
en géotechnique
carellesindi-
ll quent
lasensibilité
d'unsolauxmodifications
desateneur
eneau.
6 - 1 - 3 - lndice
deplasticité
lp(norme
NFP 94-051).
L'indice
deplasticité,
notélp,estle paramètre
le pluscouramment
utilisé
pourcaractéri-
serl'argilosité
dessols.
lls'exprime
parlarelation
:
ti
,
aa
0
c
h
a
J
É
0
t .
Nombre
dechocs
Géotechnique
1 -J. Lérau
I p = w L - w p
- c. I- 13-
ll mesure
l'étendue
dudomaine
deplasticité,
domaine
pendant
lequel
onpeuttravailler
le
sol.ll a unegrande
importance
danstouslesproblèmes
degéotechnique
routière;
il estpréfé-
rable
qu'ilsoitleplusgrand
possible.
LeGTR92(Guide
Technique
pourla Réalisation
desremblais
etdescouches
deforme-
septembre
1992)
retient
pourlplesseuils
d'argilosité
suivants
:
faiblement
argileux moyennement
argileux argileux trèsargileux
lp (%)
0 1 2
6 - 1 - 4 - Ordres
degrandeur
Nature wr-(%) (%)
Wp (%)
l P
Limon
Argile
limoneuse
peuplastique
Argile
plastique
Argile
deMexico
Bentonitel6
24
40
114
500
710
1 7
24
29
125
54
7
1 6
85
375
656
6 - 2 - VALEURDE BLEUDE UÉrHVlÈrue
: VBS (norme
NFp 94-068)
ll s'agitaussi
d'unparamètre
permettant
decaractériser
l'argilosité
d'unsol.Sonapplica-
tionestrécente.
Ce paramètre,
notéVBS(valeur
de bleudusol),représente
la quantité
de bleude mé-
thylènepouvants'adsorber
sur les surfaces
externes
et internes
des particules
argileuses
contenues
danslafraction
dusolconsidéré;
c'estdoncunegrandeur
directement
liéeà la sur-
facespécifique
dusol.
L'essaiconsiste
à introduire
progressivement
du bleude méthylène
dansunesuspen-
sionde sol maintenue
en agitation.
On prélève
périodiquement
unegouttede la suspension
queI'ondépose
surunpapier
chromatographique.
Dèsqu'uneauréole
bleutée
se développe
autour
de latacheainsiformée
on peutconsidérer
queI'adsorption
du bleude méthylène
sur
lesparticules
d'argileestterminée.
En effet,c'estl'excès
de bleude méthylène
qui apparaît
dansl'auréole.
La VBStraduitglobalement
la quantité
et la qualité(activité)
de la fraction
argileuse
du
sol.Elles'exprime
engrammes
debleupour100g desol.
.Ordres
degrandeur
:
sols
sableuxsols
limoneuxsols
limoneux-argileux
sols
argileux sols
très
argileux
VBS
0,2 2,5
7 - AUTRESESSAIS
Desessais
complémentaires,
présentés
enannexe
4,peuvent
êtreréalisés.
ll s'agitde
- l'analyse
minéralogique,
- lateneur
enmatière
organique,
- lateneur
encarbonate
decalcium.
8 . CLASSIFICATION
DES SOLS
Classer
unsolconsiste
à I'identifier
grâceà desmesures
quantitatives
et à luidonner
un
nomafindelerattacher
à ungroupe
desolsdecaractéristiques
semblables.
Apparentée
à laclassification
américaine
U.S.C.S.
(Unified
SoilClassification
System),
la
classification
desLaboratoires
desPontset Chaussées
(L.P.C.)
utilisée
en France
s'appuie
sur
essentiellement
surI'analyse
granulométrique
et surlescaractéristiques
deplasticité
de lafrac-
tionfine,complétée
pardesessais
trèssimples
(couleur,
odeur,
effets
del'eau,etc.).
16
minéralargileux
thixotrope
du groupedessmectites
(de FortBenton- Montana
- USA).
Géotechnique
1 - J. Lérau
25
- c. |- 14-
La classification
GTR 92 utiliséedans les travauxde terrassement
est aussi très
largement
répandue.
Lessolssontdésignés
parle nomde la portion
granulométrique
prédominante
qualifiée
parunadjectif
relatif
auxportions
secondaires.
8.1.SOLS A GRANULOMÉTRIE
UNIFORME
V o i r $ 3 - 2
8 .2 - SOLSA GRANULOMÉTRIE
NON UNIFORME
Ondistingue
troisgrands
typesdesols:
- lessolsgrenus
: plusde50% deséléments
enpoids
> 80pm,
- lessolsfins: plusde50"/o
deséléments
enpoids< 80pm,
- lessolsorganiques
dontlateneur
enmatière
organique
est> à 10yo.
I - 2 - 1 - S o l s g r e n u s
La classification
dessolsgrenusse fait parla granulométrie
et leslimitesd'Atterberg.
Elleestprécisée
dansletableau
ci-après
(fig.11).
Lorsque5 o/o
< o/o
intérieurà 0,08mm < 12 o/"+ on utiliseun doublesymbole
- pourlesgraves: Gb-GL Gb-GA Gm-GL Gm-GA
- pourlessables: Sb-SL Sb-SA Sm,SL Sm-SA
CLASSIFICATION
L.P.C.DESSOLSGRENUS
- Figure
11-
tt
LigneA du diagramme
de plasticité
- voirfigure12
Géotechnique
1 - J. Lérau
Définitions Symboles Conditions
Désignations
oéotechnioues
o
UJ
OL
o
E
E
o
o
o E
^ E
9 C  l
E A
Ë E
.o ,6
. o E
a ( !
€ E
à e 5
o ?
i 5
c
@
5
d
E
E
r o @
È 3
€ ;
e 9
o o
E E
.o
:o
E
Gb
c u = b t 4
etc.-
ffi:
compris
entre
1et3
gravepropre
biengraduée
Gm Unedesconditions
deGbnonsatisfaite gravepropre
malgraduée
E
E
 o o
R- o^
Ë o
o V
O a
O C
- o
o - E
.o
:o
GL Limitesd'Atterberg
au-dessous
de la ligneA17
grave
limoneuse
GA Limitesd'Atterberg
au-dessus
de la ligneA17 grave
argileuse
@
uJ
J
o
o
E
E
æ
o
o t
^ E
9 Â l
g V
g e
È . 6
. o E
o ( Û
, 8 8
s 5
o
r.ô C
o o
E
a
E
Ê
E
1 0 O
î À ?
8 ;
9 9
o o
E E
g
:o
o
sb
c u = b t 6
etc. -
f:*:
compris
entre1 et3
sablepropre
biengradué
Sm Unedesconditions
de Sb nonsatisfaite sablepropre
malgradué
E
E
s 8
S o
O V
o g
a c
f c )
E . E
.o
:o
tt
SL Limitesd'Atterberg
au-dessous
de la ligneA17 sable
limoneux
SA Limitesd'Atterberg
au-dessus
de la ligneA17 sable
argileux
- c .l - 1 5
-
8 - 2 - 2 - S o l s f i n s
Laclassification
dessolsfinsutilise
lescritères
deplasticité
liésauxlimitesd'Atterberg.
Elleestprécisée
danslediagramme
deplasticité
ci-après
(fig.12).
Selonla position
dansle diagramme
du pointreprésentatif
ayantpourabscisse
la limite
de liquiditéet pour ordonnéeI'indicede plasticité,
on définitquatregrandescatégories
principales:
- leslimons
trèsplastiques
- leslimons
peuplastiques
- lesargiles
trèsplastiques
- lesargiles
peuplastiques
l-r
Lp
,
Ap
,/
Argitestresplast
--l at
rques raQ
i1 5*:
aa
Q
-0.
çe/
Argiles
peuptastiques Yu^orl
strèsp U(i5
A p
l l L t
peu pla
-r4-"*lt-p
. etsots
oroanioues
-
sti(ues'0
R
. | '
. t I
JCIS
Org
antques
t rèsptastiques
I | ,.rl I I
l " i I I
r0 20 30 40 50 60 70 80 90 100
w L
Abaque
deplasticité
deCasagrande
CLASSIFICATION
L.P.C.
DESSOLSFINS
- Figure
12-
Remarque
: Lesmotsargileet limonne représentent
plusici desclasses
granulométriques,
maissontliésauxvaleurs
deslimites
d'Atterberg.
ll s'agitdoncd'unectassification
baséesur
laplasticité
c'està direlanature
minéralogique
desparticules
desoletnondeleurdimensions.
8-2-3-Solsorganiques
Teneur
enmatière
organique
(%) Désignation
géotechnique
0 - 3
3 - 1 0
10- 30
> 3 0
Solinorganique
Solfaiblement
organique
Solmoyenne
organique
Soltrèsorqanique
fo
mO
to
Vase
Soltourbeux
Tourbe
t P
6 0
5 0
4 0
3 0
2 0
r 0
Géotechnique
1 - J. Lérau
t5l
t6l
11ln
tzl n
ANNEXE
t3l n
l4l n
[13] Sr
[16] y
tlel Y
l T l Q =
I 8 l Q =
l14l sr =
l17l y -
t2ol y -
[23] Yo-
[26] T' =
K *
vs
n
1 - .
Y t - 1
Yo
Ys- Ysat
Ysat- Yw
Y r w
Y w e
1 + w
_ . v ^
1 + g
' ù
y r + e . S r . y *
1 + e
Ys
1 + e
Y s - Y w
1 + e
- c. | - 16-
ENTRE CARACTERISTIQUESPHYSIQUES
RELATIONS
= W *
V
= e
1 + e
= 1 - Y d
ys
= Ys- Ysat
Y s - Y w
= v w *
w
= (1+w) (1- n)y.
- Y o + n . S r . y *
Yo- (1- n)Y.
ô -
@ =
l'9.| {[ =
Ww *
w.
tl0l w = ê. Sr.fu
Ys
l 1 1 lr r = Y - 1
Yo
l 1 2 l w = S r . y * ( a - a l
Yo Ys
t15l Sr = w
(yoconstant)
wsat
[18] y - (1+w) y6
l24l Y = Ysat-Yw
*
l 2 7 l y ' =
Y s - Y w. r o
ys
l21l y - (1-n) ys+h.S,.y*
l22l
l25l = ( 1- n ) ( Y r - Y * )
: relation
dedéfinition
ANNEXE
2
GRANULOMÉTRlE
Lesgrainsd'un sol ont desdimensions
trèsvariables
pouvant
allerde la dizaine
de
centimètres
au micromètre.
Un essaid'identification
important
consisteà étudierla gra-
nulométrie
dusol,c'està direla distribution
desgrains
suivant
leurdimension
endéterminant
parpesée
I'importance
relative
desclasses
degrains
dedimensions
biendéfinies.
1 - TAMISAGE
Pourlessolsgrenus
onutilise
unesérie
depassoires
etdetamis.
Lestrousdespassoires
ontundiamètre
variant
de 100à 6,3mm.L'ouverture
intérieure
desmailles
destamisvariede 12,5mmà 40pm.Pardéfinition
lediamètre
d'uneparticule
est
égalà I'ouverture
intérieure
desmailles
dupluspetittamisla laissant
passer.
Quandonsesert
de passoires,
il fautconnaître
lesdimensions
destamiséquivalents.
D étantle diamètre
des
trousde la passoire,
I'ouverture
intérieure
desmailles
dutamiséquivalent
estégaleàD|1,25
(résultat
deFéret).
Onutilise,
parexemple,
indifféremment
untamisde 10mmouunepassoire
de12,5
mm.
On commence
toujours
parpasser
l'échantillon
dansuneétuveà 105"C
jusqu'àpoids
constant
defaçonà déterminer
le poidsde l'échantillon
sec.On procède
ensuite
autamisage
proprement
dit,soità sec,soitsousl'eau,à l'aided'unecolonne
de tamissoumise
à des
v
*
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c . t - 1 7 -
vibrations.
Laquantité
de matériau
retenue
surle tamisestappelée
refus,cellequi passe.au
travers
dutamisestappelée
tamisat.
Letamisage
à secn'estprécis
quepourlesmatériaux
dénués
decohésion
commeles
sables
oulesgraviers.
Enprésence
d'unsollimoneux
ouargileux,
ilfauteffectuer
untamisage
sous I'eau. Le matériaudoit alorsêtre mis à tremperpendantun tempssuffisantpour
désagréger
mottes
et agglomérats.
Cetteopération
peutdurerdequelques
minutes
à plusieurs
heures.
Aprèstamisage,
on passede nouveau
lestamiset leursrefusà l'étuveavantde les
peser.
2 - SÉDIMENTOMÉTRIE
Lorsquela dimension
des particules
est inférieure
à 80 pm le tamisagen'est plus
possible.
Ona alorsrecours
à lasédimentométrie.
Cetteméthode
estbasée
surla loideStokes
quiexprime
la vitesse
limitede chuted'uneparticule
sphérique
dansun liquide
visqueux
en
fonction
dudiamètre
delaparticule
(fig.1).
Cetterelation
s'écrit:
u = Y l ] T t { D z
1 8p
v
avec:v: vitesse
dedécantation,
D : diamètre
delaparticule,
y* : poids
volumique
duliquide
utilisé
(eau+ défloculant),
p :viscosité
dynamique
duliquide.
Cetteformule
donne
parexemple
pourladécantation
de
particules
d'unpoids
volumique
de26,5kN/m3
dans
deI'eauà
zOC(p = 1o-3
Pa.s) :+ v (cm/s)
= 9000D2 (Dexprimé
encm).
En pratique,pour pouvoirappliquerla loi de Stokes,il
convientd'opérer sur une suspension
de faible concentration
(enviion
20 g/litre)et surdesparticules
de dimension
inférieure'à
100pm. Parconvention,
le diamètre
d'une particule
est égalau
diamètre
de la particule
sphérique
de mêmepoidsvolumique
quia
lamêmevitesse
dedécantation;
ilestappelé
diamètre
équivalent
(le
motdstimportant
carlesparticules
trèsfinessonttrèsaptatie+
. Leprocédé
consiste
à mesurer
à différentes
époques,
à l'aide
d'undensimètre,
la densité
d'unesuspension
d'unsol(fig.2).On
opèresur unesuspension
initialement
homogène.
La décantation
des particules
détruitcette homogénéité,
les particules
les plus
grosSes
tombant
le plusrapidement.
A uneprofondeur
H donnée
on
mesure
ledensité
ô delasuspension
enfonction
dutemps
t.
A cetteprofondeur
H (=v.1;
- il n'y a plusdeparticules
dediamètre
supérieur
à D telque
1 8u . H
D = ;::'-1:
"i;car
la sédimentation
de cesparticules
a étéplus
(Ys
-Yw) t
rapide,
- lepoids
volumique
delasuspension
s'écrit
: Sédimentométrie
- Figure
2 -
Y . W s * Y w v - v ' W '
ys
ô ' Y * =
avec:
poidsdesparticules
dediamètre
< à D
poidstotalft desparticules
solides
Loi de Stokes
- Figure1 -
densimètre
g
ffi
v -
V :volume
delasuspension
on détermine
y = + . Ys'Tw
. (ô- 1)enfonction
dutemps.
Ws Ys-Yw
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. | - 18-
ANNEXE3
ELEMENTSDE CLASSIFICATIONS
DES ARGILES
Ondistingue
troisgrandes
familles.
Lakaolinite
Le feuilletde kaolinite
résultede la liaisond'une couche
tétraédrique
(1) avec une coucheoctaédrique
(2), la liaisonse
faisantpar lesatomesd'oxygène
(fig.1). La particule
de kaolinite
est forméed'un empilement
de ces feuillets,
de l'ordred'une
centaine.
Lesfeuillets
sontliéslesunsauxautrespardesliaisons
du type hydrogène
donc des liaisonsrelativement
fortes;il en
résulte
quel'empilement
estdifficile
à dissocier.
Leminéral
estpar
conséquent
stable et l'eaune peutni circuler
entrelesfeuillets
ni
provoquer
un gonflement
ou un retraitdes particules.
ces argiles
sontlesmoins
dangereuses
pourl'ingénieur. I
I
Structure
delakaolinite
- Figure
1 -
Lessmectites
(dontlamontmorillonite)
Mêmetypestructural
quelesillites,
maisavectrèspeude cations
K*interfoliaires.
ll en
résulte
desliaisons
extrêmement
lâches
entrelesfeuillets
cequipermet
à desmolécules
d'eau
de se glisser
entrelesfeuillets
en provoquant
desgonflements
spectaculaires
(Sà 6 couches
demolécules
d'eau).Lessolsdontlateneur
enmontmorillonite
estélevée
sontsusceptibles
de
gonflements
ouderetraits
importants
suivant
lesvariations
deteneur
eneau.Lesparticules
de
montmorillonite
ont desdimensions
trèsfaibles,leursurface
spécifique
est donttrèsélevée
d'où uneactivité
superficielle
intense.
A cettefamille
appartient
la bentonite
courarmentutili-
séecomme
bouedeforage
etdansI'exécution
deparois
moulées.
Les illites
Leurstructure
est trèsprochede celledu micabranc.Une
couche
octaédrique
estpriseentredeuxcouches
tétraédriques.
Ces
dernières
sontoccupéespar
desSi4*dontunpeumoinsde 1 sur4
est rèmplacé
par desAlo*.La neutralité
électrique
est rétabliepar
I'interposition
de cationsK* entreles couchestétraédriques
: il
apparaîtainsi des liaisonsioniquesfaiblesentre les feuillets,
sutfisantes
toutefois
pourlesbloquer.
lons K+
i/ liai"on assez f,orte
L'atome
d'aluminium
dufeuillet
octaédrique
quise trouve
sousformed'un4;+++peut
êtreremplacé
pard'autresionscommeMg++,principalement
dansla montmorillonite
et dans
l'illite.
ll en résulte
undéséquilibre
électrique
quiestcompensé
parl'adsorption
ensurface
de
cations
Ca**, Li+,K+,Fe++.
Auxextrémités
dela particule
d'argile,
il y a également
desdés-
équilibres
électriques
et adsorption
de cations.
Cescations
ditséchangeables
jouentun rôle
important
danslecomportement
desargiles.
a
f 3 À
- * . c
I n .
Liaison
/co*e
Ll'alson
faible
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. |- 19-
ANNEXE4
AUTRES
ESSAIS
-coMPLÉmerurs
1-ANALYSE
urruÉnnLocteuE
L'analyse
minéralogique
faitappelà l'observation
aumicroscope
électronique,
à l'étude
pardiffraction
desrayons
X,à I'analyse
chimique.
L'analyse
minéralogique
d'un sol est généralement
un essaiqui apportebeaucoup
d'informations,
car le comportement
des sols fins est fonctionde leur composition
miné-
ralogique.
Parexemple
uneforteteneuren montmorillonite
indiquera
un soltrèssensible
à
l'eaupouvant
donner
lieuà desgonflements
oudesretraits
importants.
2 - TENEUR
ENMATIÈRE
ORGANIQUE
Lesmatières
organiques
sonttrèsvariéeset il est de ce fait quasiment
impossible
de
déterminer
pardesessais
simples
chacune
desvariétés.
Onsecontente
d'undosage
pondéral
global.
Plusieurs
méthodes
dedosage
sontpossibles.
Méthode
classique
Lesmatières
organiques
sontoxydées
parun mélange
de bichromate
de potassium
et
d'acide
sulf
urique
concentré.
Méthode
thermique
Celle-ci
faitappelà I'analyse
thermique
différentielle
(A.T.D.),
méthode
pluslongue
mais
plusprécise
quelaméthode
classique.
Testd'humidification
deVonPost
LetestdeVonPostpermet
d'estimer
ledegrédedécomposition
desmatières
organiques
dessolspar rétérence
à uneéchelled'humidification
empirique
comportant
dix classes
Ht à
H1g(laclasseH1correspond
à unemassevégétale
nonhumidifiée,
la classe
HtOà un sol
organique
totalement
humidifié,
à l'état
depâte.
L'essai
consiste
à comprimer
unecertaine
quantité
dematériau
età observer
la nature
et
lacouleur
duliquide
quiensort,queI'oncompare
à uneéchelle
préétablie.
ll peutêtreréalisé
à
lamainouà l'aide
d'unsystème
mécanique.
3 - TENEUR
ENCARBONATE
DECALCIUM
La détermination
de la teneuren CaCO3s'effectue
au calcimètre
Dietrich
- Frùling.
L'essaiconsiste
à mesurer
à l'aided'uneburette
à gaz le volumede CO2dégagépar la
réaction
duHCIsurlecarbonate
decalcium
contenu
dansl'échantillon.
L'acidechlorhydrique
diluédécompose
lecarbonate
decalcium
selonla réaction:
CaCO3
+ 2 HCI-+ CaCl2
+ H2O+ CO2v
Lateneuren CaCOs
d'un solfin estunbonindicedesa résistance
mécanique
et desa
sensibilité
à I'eau.Suivant
lavaleur
decette
teneur,
lecompoftement
dusolévolue
depuis
celui
d'uneargile
jusqu'à
celuid'uneroche,
lavaleur
detransition
étant
auxalentours
de60- 70o/".
Teneur
enCaCOs
(/") Désignation
géotechn
ique
0 - 1 0
10- 30
3 0 - 7 0
7 0 - 9 0
90- 100
Argile I
Argile
marneuse
I Sols
Marne
Calcaire
marneuxl ^
calcaire I
F{ocnes
Géotechnique
1 - J. Lérau
Avril2006
Chapitrell
HYDRAULIQUE
SOUTERRAINE
T . ÉuÉnaENTsD,HYDRAULIQUESoUTERRAINE
1 . 1 - HYPOTHÈSESET DÉFINITIONS
FONDAMENTALES
1 - 1 - 1 - Hypothèsesdebase-Condition
decontinuité
L'étudede l'écoulementde I'eau danslessolsreposesur lestroishypothèses
suivantes:
1.Lesolestsaturé.
2. L'eauetlesgrains
sontincompressibles.
3. Laphase
liquide
estcontinue.
Soitunvolume
quelconque
desolsaturé(V),limitépar
unesurface
(S) et traversé
parunécoulement
(fig.1).Dans
unintervalle
detempsdonné.dt,
unvolume
d'eaudV1pénè-
treà I'intérieur
de(S) et unvolume
d'eaudV2en sort.Sion
suppose
quelesgrainsn'ontpasbougé,
c'està diresi (V)
estundomaine
fixedel'espace,
etenvertudeI'hypothèse
2,
levolume
d'eauVrly
contenu
dans(S) restelemême.
Parsuite,dVr= dVe.Ledébitestconservé.
C'estlacondition
decontinuité.
-!,,c"Ll
."",iiÏ;d'eau
(*ar=:àr'
X---R&"tiE?YV=vs+vw
- - - : j - -
1 1
dV1volume
d'eau
entrant
- Figure
1-
Pourexpliciter
la condition
decontinuité,
considérons
unparallélépipède
élémentaire
de
sol,limité
parunesurface
(S),decôtésdx,dyetdz.
SoitÛ(vr,vy,vz)lavitesse
del'eauaucentre
Mdecetélément
devolume
(fig.2).
L'eaupénètre
par la facetteABCDavecunevitessê!vx -
A'B'C'D'
avecunevitessê
r v; * 1.}k O*
2 ô x
ll enestdemêmepourlesautres
facettes.
1
2
$'*- o* et sortoar rafacette
ôx
'o*
î
&a*
àx-
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . n - 2 -
Autotal,
levolume
d'eauentrant
dansleparallélépipède
pendant
I'interualle
detemps
dt
s'écrit
:
dVr
-[tu*
+ ]
o*l.oy.dz+(vy-
++dy).dz.dx
+(vz
+ *
o=r.dx.dv].dt
Ona demême
pourlevolume
sortant
:
dVz
-
[tu*
.
*.*
o*,.dy.dz+
(vy
.
* #
ou,.oz.dx
+(vz
*
+Ydz).dx.dy].dt
La conditionde continuité
dVr - dV2s'écrit doncaprèssimplification
:
ql-.1!-.lL =o
dx dy dz
soit d i v V = Q ( 1 )
C'estla loideconservation
envolume.
Remarques
:
. C'estaussila loide conservation
de la masse(hypothèse
2: la masse
volumique
de
l'eauresteconstante).
. La relation(1) peutêtre obtenuesansfaire d'hypothèse
sur la formedu volume
élémentaire
- voirannexe
1.
. Enhydraulique
dessolsona leplussouvent
affaire
à desrégimes
permanents,
c'està
diredesécoulements
stabilisés
pourlesquels
la vitesse
de I'eauen toutpointdu massifest
indépendante
dutemps.Lesparticules
fluides
suivent
doncdestrajectoires,
appelées
lignes
de
courant,
invariables
au coursdu temps.Le présent
chapitre
traiteuniquement
l'étudede tels
écoulements.
. Onappelle
régime
transitoire
unrégime
nonstabilisé,
variable
avecletemps.
1 - 1-2 - Vitesse
del'eaudanslesol
L'eauqui s'écouledansun solcircule
danslesinterstices
entrelesgrainsquiforment
descanaux
detailles
variables.
Lestrajectoires
réelles
desfiletsliquides
sontasseztortueuses
et il n'estpaspossible
dedéfinir
lesvitesses
réelles
del'eau(fig.3-a). Comme
ons'intéres'se
surtoutau mouvement
globaldu fluideon définitdes trajectoires
fictiveset des vitesses
moyennes.
. Soitq le débitde l'eaus'écou-
lant dans un tube de sol au travers
d'unesurface
d'airetotaleS (grains
+
vides
).
Par définition,
la vitessede dé-
chargede I'eaudansle sol,notéev,
estégaleau rapport
:
- Figure
3 -
Enpratique,
c'estlavitesse
dedécharge
v (appelée
aussi
vitesse
depercolation)
quiest
utilisée
danslescalculs
dedébits.
C'estunevitesse
fictive,
apparente.
En considérant
que I'eaune circuleque dansles vides,on peutdéfinirla vitesse
moyenne
réelle,
notée
v',définie
par: v'= +
' s v
Soitn laporosité
dumilieu n = 5 =) Vy = n.V
V
Pouruncylindre
desection
S etdehauteur
H,ona : Vu= Sv.H= D.S.H = =+ Sv= h.S
S : airetotale
delasection,
Sy: aireoccupée
parlesvides.
D€bit q
traJ ecÈgire
réellê et
viÈesse loca
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 3 -
Lavitesseréellemoyennea doncpourvaleur: v' =
correspondant
à
mètres.
h vm2 u1
h M =
Ë . #
+ z M
l'énergie
cinétique
et (llIL* =r) à l'énergie
potentielle.
Elleestexprimée
en
Yw
2
En Mécanique
des Sols,le term" ll esttoujours
trèsfaiblepar rapport
aux autres
2 g
termes,
carlavitesse
d'écoulement
deI'eauesttoujours
faible.
Pourunevitesse
de 10cm/s,
2
quin'estjamaisatteinte
en pratiqu",
* = 0,5mmseulement.
On peutdoncle négliger
et
z g
écrire:
hM=
#
*="
q _ q
Sv n.S
d ' o ù :
- dh = hrrrr
- hru
1 - 1 - 3 - Charge
hydraulique
- Perte
decharge
Dansl'étudede l'écoulement
d'un fluidesousl'actionde la pesanteur,
on appelle
charge
hydraulique
enunpointM,enprenant
O] vertical
ascendant,
laquantité
:
avec v":vitessedeI'eauaupoint
M,
uM: pression
de l'eauen M (enprenant
pourorigine
despressions
la pression
atmo-
sphérique),
appelée
pression
interstitiellel,
z" : altitude
du pointM parrapport
à un plande référence
arbitraire
maisqui,judicieu-
sement
choisi,
peutsimplifier
lescalculs
(siô7 estverticat
descendant
: - zu),
g : accélération
dueà lapesanteur.
Lacharge
hydraulique
représente
l'énergie
d'uneparticule
fluidede masse
unité,5É
' 2 9
Dansle casde l'écoulement
d'unfluideparfait
(incompressible
et nonvisqueux)
lethéo-
rèmede Bernoulli
indique
quela charge
le longd'unfiletfluideresteconstante.
L'eaun'étant
pasunfluideparfait,
la présence
desparticules
solides
génère
descontraintes
de cisaillement
(liéesau gradientde vitesse).ll y a interaction
de I'eauavec les grainsdu sol et, en
conséquence,
dissipation
d'énergie.
Lethéorème
deBernoulli
nes'applique
pas.ll y a perte
de
charge
lelongd'unfiletfluide.
Lacharge
hydraulique
estunevaleurrelative
fonction
dela position
duplanderéférence,
elleestdoncdéfinieà uneconstante
près.Celaneposepasde problème
carc'estlavariation
decharge
entredeuxpoints
quiestle paramètre
fondamental.
Lavariation
decharge
dhsubie
parI'eaudanssonmouvement
de M à N (dansle sensde l'écoulement)
estégaleà hr'*r
- hy.
Cettevariation
estnégative
(fig.a).
Onappelle
pertedecharge
laquantité- dh
Lapression
interstitielle
u estmesurée
parla hauteur
d'eaudansuntubepiézométrique
(appelé
aussioiézomètre)
pénétrant
danslesoljusqu'au
point
considéré.
SoitM le pointconsidéré
etA leniveau
supérieur
deI'eau
dansletube.
Lacharge
hydraulique
estlamêmeenA etenM puisqu'il
n'ya pasécoulement
entreces
deuxpoints.
t
remarqueret retenir I'orthographe
du mot : interstiliel(le)
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 4 -
h M = - u M - + z M = h A = Z r
+
u u
= z a - z M : + u M = T * @ o - z r , r r )
r'r
Yw
r'r F A
Yw
'.
Lapression
interstitielle
estproportionnelle
à lahauteur
d'eau
dansletubepiézométrique.
On appelle
surfaceoiézométrique
le lieudespointscorrespondant
au niveaude l'eau
danslestubespiézométriques.
Satracedanslepland'étude
estlalignepiézométrique.
Lapertedecharge
entreMetN estégaleàzo-zs.
*ot pié5o "-'t,.1J<s
Srr Fccc àu sol
+ I r
I po-be. àc' <-hârqe.
#e.nEra- Ha.bN
J
Lioncs /
Jq"i gitrnfiellcs
Figure
4 -
Lasurface
librede l'écoulement
estconstituée
de lignes
de iourantconfondues
avecla
ligne piézométrique
qui leur est associée(ur,rr
= 0, quel que soit le point M considéré
appartenant
à lasurface
del'écoulement).
1 - 1- 4 - Gradient
hydraulique
l-acharge
hydraulique
h" estfonction
descoordonnées
x, y etz deM.
- âh/ôx
-âh/ôy = -grad h
-àh lôz
SoitP unpoint
trèsvoisindupointM (fig.5),telque:
â_
N
t
,
t
I
{-
E
t
I
-t
It
a,
c
.9
,
I
,
I
,
N,
on appelle
gradient
hydraulique
enM,levecteur
i decomposantes
: T
lox
ffilo,
ld=
O n a :
donclaperte
decharge
entreMetP,égale
à hr,rr
- hp,s'exprime
doncpar: - dhnrp
-
SoitQ unpoint
trèsvoisindeMdansladirection
de i ,
t v i ô t = d l , o n a :
hy- hq = - dhMe
= î. ffi= lî l.lN4t
I
=+ danslesensdel'écoulement
: - dh =
d'oùr
I'expression
dumodule
de i : - Figure
5
i estunnombre
sansdimension,
positif
danslesensducourant.
Lorsque
dansunécoulement
legradient
hydraulique
estlemêmeentoutpoint,
l'écoule-
mentestdituniforme.
i .MF
=-# dx-# ou-# dz=
-dhup
i . M P
?
M
:9eei.,r.d+i1q.
, ---
I
, ,
. d l
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 5 -
1 - 1 - 5 - Exemple
de calculde gradient
hydraulique
Considéronsun échantilloncylindriquede sol traversé par un écoulementvertical
descendant
(fig.5).
. AupointB :
us= AB .yyy
(étathydrostatique)
z s = B C
d'où: ha- !E- + Ze= AB+ BC=AC
Yw
. AupointD :
UD
= CD.Y*
zD=- CD
d ' o ù : h o = P . z o = C D - C D = 0
T W
. EntrelepointB et lepointD,ily a uneperte
decharge
: (-dh)sD
= hB-ho= AC
. Gradient
hydraulique
entreBD:
- Figure6 -
. - d h h e - h n A C
l - = v v =
dI BD BD
l'échantillon
desolle gradient
hydraulique
estle même:l'écoulement
lla pour
module
:
Entoutpointde
estuniforme
ll Remarque
: On obserue
quela pertedecharge
à travers
l'échantillon
(perte
de charge
totale)
t t -
ll estégaleà ladifférence
entreleniveau
del'eauà l'entrée
del'échantillon
etleniveau
deI'eau
à
ll lasortie.
1 .2 - LOI DE DARCY
Lesexpériences
de Darcy,
quisontà la basede l'hydraulique
souterraine,
étaient
relati-
vesà l'écoulement
de I'eaudansuneconduite
verticale
remplie
de sableen régimeperma-
nent.Dansuntelcas,leslignes
decourant'sont
rectilignes
etparallèles.
La loi,établieexpérimentalement,
peutêtreétendue
au casd'un écoulement
monodi-
mensionnel
dedirection
quelconque.
La loide Darcyexprime
quela vitesse
de décharge
estproportionnelle
au gradient
hy-
draulique:
La circulation
de I'eaus'effectue
en régimelaminaire.
Le coefficient
k ainsiintroduit
est
unecaractéristique
du sol étudié.ll estappelécoefficient
de perméabilité.
Sa dimension
est
celled'unevitesse
puisque
i estsansdimension.
Laperméabilité
variebeaucoup
avecla nature
duterrain.
Letableau
ci-après
donneles
interualles
devaleurs
correspondant
auxperméabilités
dedifférents
typesdesol:
Type de sol Coefficient
de perméabilité
(m/s)
Perméabilité
Graves
Sables
Limons
etsables
argileux
Arqiles
1 0 - 3 < k < 1
1 0 - 5 < k < 1 0 - 3
1 0 - s < k < 1 0 - 5
1 0 - 1 3 < k < 1 0 - e
trèsélevée
assezélevée
faible
pratiquement
imperméable
[ = k . i
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 6 -
Remarques
:
1. Pouravoirunordredegrandeur
facile
à retenir
: 10-8m/sreprésente
unevitesse
de30
cmparanenviron'.
2. Lesroches
nonfissurées
ontdesperméabilités
variant
de10-12
à 10-10
m/s.
3. Danslecasd'unsable
à granulométrie
serrée
(c,. 2),onpeutobtenir
uneestimation
du
coefficient
deperméabilité
à I'aide
delarelation
empirique
deHazen
:
k = Dro2
oùk estexprimée
enm/setD1sestexprimé
encm.
4. Ledécretministériel
du 11 Mars1987concernant
lesCentres
deStockage
et deTraite-
mentdesDéchets
pourlesordures
ménagères
et assimilés
précise
quele soldusitedoitpré-
senter
uncoefficient
deperméabilité
inférieur
à 10-6m/ssuruneépaisseur
égaleousupérieure
à 5 m et la présence
enpartie
supérieure
d'unsolayantuncoefficient
deperméabilité
inférieur
à 10-e
m/ssurunmètre
d'épaisseur.
1 .3. MESURE
DE LA PERMÉNEIL|TÉ
CN LABORATOIRE
Leprincipe
dela mesure
consiste
à relierle débitq traversant
unéchantillon
cylindrique
desolsaturé
(écoulement
uniforme)
à la charge
h souslaquelle
se produit
l'écoulement.
Sui-
vantl'ordredegrandeur
delaperméabilité
dusolétudié
onseraamené
à travailler
souscharge
constante
(perméabilités
élevées<+,k > 10-5m/s)ousouscharge
variable
(faibles
perméabi-
litésc+ k < 10-5m/s).
1- 3 - 1 - Perméamètre
à chargeconstante
Le niveaude I'eaudansle réservoir
étant
maintenu
constant,
on a, en prenantle plande
référence
auniveau
desortie
deI'eau(fig.7):
. e n A i h o = - u A + z A = H - L = h
Yw
'1
h B =
# .
z B
= 0
q nrveou
aonstont
. e n B :
. pertedecharge
entreA et B : hn- he= h
. gradient
hydraulique
: i - I
. L
. débittraversant
l'échantillon
:
q = v . S = f . I . S
L
avecq = 9 et S sectionde l'échantillon.
, t
d ' o ù :
rnesure
duffiit
Q :volume
d'eaurecueilli
pendant
letemps
t.
L'écoulement
dansl'échantillon
estuniforme.
1- 3 - 2 - Perméamètre
à charge
variable
Danslecasdesfaibles
perméabilités,
l'essaià charge
constante
serait
troplong,lesdé-
bitsétanttrèsfaibles.
On procède
alorsà charge
variable
: l'eauprovient
d'untubete faible
diamètre
(section
s) reliéà l'échantillon.
Au fur et à mesure
quel'écoulement
se produit,
le
niveaude I'eaudansle tubebaisse(charge
variable).
On mesure
le tempst nécessaire
pour
queI'eaudescende
duniveau
h1auniveau
h2(fig.8).
Danscetessai,le mouvement
n'estpaspermanent,
maisle phénomène
estlenter on
suppose
quelaloideDarcy
estapplicable
à chaque
intervalle
detemps
élémentaire.
"
1 an= n.107
sec
k =
q . L
S h
Géotechnique
1 - J. Lérau
Avec les notationsde la figure(plande
vient,pouruntempsintermédiaire
:
- c . i l - 7 -
référence
au niveau
d'entrée
de l'échantillon)
il
de sol
Perméamètre
à charge
variable
- Figure
8 -
. e n A :
. e n B :
soit: k.
h A =
# . z A =
H + 0
h B = # . z B = 0 + L
opêrtê
decharge
: hn- hB= H - L= h
. gradient
hydraulique
: i - F
. L
. débittraversantl'échantillon:
9 = v . S - r . . F . S
L
En écrivant
quele volumed'eauquitra-
versel'échantillon
pendant
I'intervalle
detemps
dtestégalà ladiminution
devolume
d'eaudans
letube,ilvient:
d V = q . d t = - s . d h
. S . d t = - s . d h
h
t
t
l.
d ' o ù : k . l d t
J
0
Remarques
:
. La mesurede k en laboratoire
estintéressante
lorsque
I'homogénéité
du massifde sol est
suffisante
pourqu'unéchantillon
soitreprésentatif.
C'estrarement
le cas,saufdansle casde
couchesargileuses
ou de matériaux
mis en æuvredansles ouvrages
tels que digueset
barrages
en terre (matériaux
de qualitécontrôlée
à la mise en æuvre).Dansle bas de
problèmes
courants
tels que rabafiements
de nappeen milieuperméable,
I'hétérogénéité
nécessite
l'emploi
d'autres
méthodes
(pompages,
...).
' Commeprécédemment
on observe,
pourlesdeuxperméamètres,
que la pertede charge
totaleà traversl'échantillon
estégaleà la différence
entrele niveaude I'eauà l'entrée
etle
niveau
del'eauà lasortie
del'échantillon
1.4. PERMÉABILITÉ
DESTERRAINS
STRATIFIÉS
Denombreux
solssédimentaires
sontconstitués
pardescouches
superposées
de gra-
nulométries
et doncde perméabilités
variables.
La perméabilité
est parmiles propriétés
ôes
solslesplussensibles
à I'anisotropie.
Soitunterrain
stratifié
d'épaisseur
H constitué
den couches
horizontales
d'épaisseur
H;
etdeperméabilité
ki . Onpeutdéfinir
unterrain
fictifhomogène
qui,danslesmêmes
conditions
depertedecharge,
laisse
filtrer
lemêmedébit.
1 - 4 - 1- Casd'unécoulement
oarallèle
auplandestratification
(fig.9-a)
Soitk5lecoefficient
deperméabilité
duterrain
fictifhomogène.
Enexprimant
que:
- lapertedecharge
estlamêmepourtoutes
lescouches
(legradient
hydraulique
i estdoncaussilemême)
- ledébittotalestlasomme
desdébits
dechaque
couche
ondémontre
quel'ona:
k h = *
l = O
Fl ,
) Ki . l-1i
L l r r
i = 1
h2
s ' f of
et,aprèsintégration
:
-
s ' ' ' J h
h1
f t = È . f . , ' #
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c . i l - 8 -
- 4 - 2 - Casd'unécoulement
perpendiculaire
au plande stratification
(fig.9-b)
Soit ky le coefficient
de perméabilité
du terrainfictifhomogène.
En exprimantque :
- la pertede chargetotaleest la sommedes pertesde chargede chaquecouche
- le débitest le mêmepourtouteslescouches
(lavitessede déchargev estdoncaussila même)
on démontre
queI'on a :
ouencore
:
, I I I t l l
/.rI I I
.:- {J
+)
,
i o ' . ' . c i 1 t
a - Ecoulement
parallèle
auplandestratification
b - Ecoulement
perpendiculaire
auplandestratification
- Figure
9 -
Remarque
: Laperméabilité
duterrain
fictifhomogène
estbeaucoup
plusélevéedansle sens
descouches
quedanslesensperpendiculaire
auxcouches.
Dansle casd'unterrain
constitué
de deuxcouches
on peutfacilement
démontrer
que
F r 1 =r danslesterrains
stratifiés,
ta
KV
perméabilité
estplusgrande
parallèlement
à lastratification
queperpendiculairement.
1.5.. CÉNÉNNLISATION
DE LA LOt DE DARCY
1- 5 - 1- Milieu
homogène
etisotrope
Lecoefficient
deperméabilité
k a lamêmevaleurentouspoints
etdanstouteslesdirec-
tions.La loi de Darcygénéralisée
exprime
quele vecteur
vitesse
de décharge
et le gradient
hydraulique
sontproportionnels
:
EntoutpointM dumilieu
perméable,
levecteur
gradient
hydraulique
esttangent
à la ti-
gnedecourant
passant
parcepointetilestorienté
danslemêmesens.
û et Tsontcolinéaires,
k estunscalaire.
Comme
parailleurs
î = - graeh,laloideDarcy
peuts'écrire
:
v - - k . g r a È h = $ a e ( - k . h )
ce quirevient
à postuler
I'existence
d'unefonction
Q(x,y,z)
= - k.h appelée
potentiel
desvi-
tesses
(c'està diredonnant
lescomposantes
delavitesse
pardérivation)
:
1 1 in,
ç = " ? r n
, H
Kr r =
iu
3 k ,
V = k . i
v - g r a d a
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c . i l - 9 -
Lavitessede déchargea doncpourcomposantes
:
u r = # - - k*
aô ah
V v = a t = - K ' Ù y z = 9 E = - r . â h
dz àz
A 0 = 0
A h = 0
( k * o o )
( k )
= 1 0 k Y 0 l
|.0 0 t,z)
Laloideconservation
div( Û)= 0 s'écrit: div(ffi 0)= 0 +
Lepotentiel
desvitesses
estunefonction
harmonique.
Delamêmefaçon,
aprèssimplification
par- k,onobtient
Lacharge
hydraulique
estaussiunefonction
harmonique.
1 - 5 - 2 - Milieu
homogène
etanisotrope
Dansce caslesvecteurs
gradient
hydraulique
et vitesse
de décharge
ne sontpluscoli-
néaires.
llsse déduisent
I'unde I'autreparunopérateur
linéaire:le tenseur
de perméabilité
(k) indépendant
dex,y etz (homogénéiTé),
symétrique
etdiagonalisable.
( n* kru k",)
(k) =
| kv" ky kv. I
[kr*
kyy k,
)
Si les axes de coordonnées
utiliséssont les directions
principales
du tenseurde
perméabilité
(k),ilestramené
à saforme
diagonale
ets'écrit:
LaloideDarcy
s'écrit: û = - ( k ) . g r a dh
et lescomposantes
delavitesse
dedécharge
ontpourexpression
:
v x = - k - * v y = - n u # v z = - k . #
'La
condition
decontinuité
s'écrit
: k r 4 * r u 4 * k r & = e .
a,É
' "Y
arz ô22
Cen'estpasuneéquation
deLaplace;
lacharge
hydraulique
n'estpasunefonction
harmonique
.
En pratique,
dufaitde la sédimentation
et de la consolidation
suivant
laverticale,
ky <<
k6.Onposealors: kx = ky = k6 et k2 = ky(milieu
homogène
orthotrope).
1 .6 . DOMAINE
DE VALIDITÉ
DE LA LOI DE DARCY
La loide Darcyestbienvérifiée
pourtouslessolsdansle domaine
desvitesses
de dé-
charge
usuelles.
Onconstate
toutefois
desécarts
parrapport
à laloideDarcy
danslecasde:
. trèsfaibles
vitesses
de décharge
+ écartsdusà la présence
descouches
d'eauadsorbées
quipeuvent
ralentir
ouannuler
l'écoulement,
. fortesvitesses
de décharge
+ écartsdusprobablement
à I'effet
deforcesd'inertiedansun
mouvement
non uniforme
qui provoque
des turbulences.
Toutefois,
ces fortesvitessesde
décharge
ne sont pratiquement
jamaisatteintes,
sauféventuellement
danscertaines
zones
restreintes
dumilieu.
L'utilisation
delaloideDarcy
estdoncenpratique
pleinement
justifiée,
d'autant
plusque
d'autres
sources
d'erreur,
telles
quela nonhomogénéité
dessolsréels,
lamodification
del'ar-
rangement
du squelette
solide
sousI'effetde l'écoulement,
lesvariations
de température
qui
modifient
laviscosité
de l'eau,fourniraient
descorrections
supérieures
auxécarts
mentionnés
ci-dessus.
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. il - 10-
z - ÉcouLEMENTs
TRIDIMENSToNNEI-s
À svnnÉrrue
DE nÉvot-uloN - HyDRAULI-
QUEDESPUITS
On rencontre
de telsécoulements
lorsde la réalisation
de pompages
dansla nappe
phréatique.
Lesapplications
pratiques
despompages
sontlessuivantes
: alimentation
eneau,
rabattement
desnappes
etessais
deperméabilité
insitu.
Nousnedonnerons
iciquequelques
résultats
concernant
le pompage
enrégime
perma-
nent.
2 - 1.HYPOTHÈSES
DE CALCUL
Soit un massifperméable,
isotrope,
de perméabilité
k, baignépar une nappelibre
d'épaisseur
H,reposant
surunsubstratum
imperméable
(fig.10).Supposons
quel'onforeun
puitscirculaire
vertical,
de rayonr, traversant
complètement
la coucheperméable
jusqu'au
substratum.
Lepuitsestcrépiné
demanière
à ce quelesparois
nes'éboulent
pas.Onpompe
alorsdanslepuitsà débitconstant
q.Lahauteur
deI'eau
danslepuitsestnotéeh.
Dans le cas où la nappephréatique
a une grandeépaisseur
au repos,un régime
permanent
s'établiten unejournéeenviron.
La surface
librede la nappeprésente
alorsune
dépression
en formed'entonnoir,
centrée
sur le puitset se raccordant
à unedistance
R de
l'axe du puitsà la surfaceinitialede la nappe.Le rabattement
de la nappen'affectedonc
qu'uneportion
dumassif
perméable
située
à I'intérieurdu
cylindrevertical
derayonR,appelé
rayon
d'alimentation
ourayon
d'action.
Leproblème
estderévolution
autour
del'axedupuits.
Lafigureci-après
représente
une
section
du massifparunplandiamétral
vertical.
Lerabattement
ô en unpointd'abscisse
x est
donnépar la différence
de coteentrelespointsde la surface
libresituésà la verticale
de x
avantetaprèspompage.
rn a:ri{ pc"-Lbl-
p.,it s
| , . , a
R 4
6ub rhral-urrr i m pcr rnd. bl e-
( rayoa dtechi cn ;
6ragrn4
Rabattement
denapoe
libre
- Figure
10-
2.2. POMPAGE
EN NÉCIITIT
PERMANENT
- FORMULE
DE DUPUIT
Puits
dansunenappe
libre(fig.10)
SoitunpointMquelconque
delasurface
libredecoordonnées
x etz.
En désignant
par s I'abscisse
curviligne
le long de la surfacelibre,le gradient
hydraulique
en M a pourvaleur-dzl-ds
et lavitesse
de décharge,
tangente
à la surfacs
libre,a
p o u r m o d u l e r
V = k . i = k +
os
L'hypothèse
de Dupuit
consiste
à supposer
quelasurface
librea unepente
faibleetque
leslignes
de courant
peuvent,
en première
approximation,
êtreconsidérées
commehorizonta-
lesetparallèles.
Onpeutalorsécrirei v =v; êt ds = dx
dz
= à V ; = K
d *
Enadmettant
quelesfiletsliquides
sontpratiquement
horizontaux
et parallèles,
il résulte
Quêvx estlavaleurmoyenne
de la composante
horizontale
de la vitesse
de décharge
le long
delaverticale
d'abscisse
x.
t ,
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. il - 11-
Par suite,le débitqui entre dans le cylindrede surfaceS (rayonx et hauteurz) a pour
vafeur: q = $. Vx= Zn.x.z.k.
+
dx
( 1 )
Puisque
l'eau est incompressible
et quele régimeestpermanent,
q est égalau débit
pompé
dansle puits.
Enintégrant
l'équation
(1)entre
lerayon
dupuitsr etle rayon
d'action
R,
ontrouve
laformule
deDupuit
:
, H2 -h2
Q =t[
lnl-
r
Puitsdansunenaope
captive
(fig.11)
On ne considère
plusla surfacede la
nappemaisla sudacepiézométrique.
Ledébit
à considérer
entredansle cylindre
de surface
S,derayonx etdehauteur
constante
e.
L'intégration
detarelation
g = Zæ.x.e
.k. +
dx
2 . 3. REMARQUES
2 - 3 - 1- Rayond'action
L'utilisation
de laformule
de Dupuit
nécessite
la connaissance
du rayond'actionR.Ce
dernier
peutêtreévaluéde différentes
manières,
soitsimplement
parrelevédu niveaude la
nappeau coursdu pompage,
soità l'aidede formules
empiriques,
soitencoreparun calcul
théorique
enrégime
transitoire.
1.Enpremière
approximation,
onpeutadmettre
que
100r < R< 300r
Lesvaleurs
extrêmes
du logarithme
sontIn 300= 5,70et In 100= 4,61;onvoitquela
plaged'incertitude
surq reste
faible.
PourR= 200r,onobtient
InR/r= In200= 5,30.
Sichardt
:
avec: R,H eth exprimés
enm,k exprimé
enm/s.
3. Etablissement
durégime
permanent.
Onmontre
que R= 1,5
avec: k : coefficient
deperméabilité,
exprimé
enm/s,
t : duréedurégime
transitoire,
exprimé
ensecondes
n : porosité.
Nota: Leproduit
kHestappelé
transmissivité,
elleestnotée
T.
2 - 3- 2 - Equation
delasurface
libre
Enintégrant
l'équation
(1)entre
lerayon
dupuits
etlepoint
courant
onobtient
l'équation
delaméridienne
:
conduit
à: q = 2 n .k .e .I ; 3
. R
l n -
f
Puitsdansunenapoe
captive
- Figure
11-
2.Onpeutégalement
utiliser
laformule
empirique
de
R = 3 0 0 0 ( H - h )
{ I
2 2 = h 2 + I . t n I
n . k r
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . l t- 1 2 -
L'expérience
montreque l'hypo-
thèsede Dupuit
n'estpasvalable
au voi-
sinage
dupuits(fig.12).:
. la pentede la surface
libreestloin
d'êtrenégligeable,
. il existeunezonede résurgence
surlasurface
intérieure
dutube
L'équation
de la méridienne
n'estqu'ap-
prochée.
La méridienne
réelleet la méri-
dienne
deDupuit
nepeuvent
êtreconsidé-
réesconfondues
quepourx > 1,5H.
Zonederésurgence
- Figure
12-
En revanche,
le calculdu débitpeutêtremenérigoureusement
sansfaired'hypothèse
simplificatrice
surla pentedesfiletsliquides
(démonstration
dueà Tcharny
- cf. annexe
2). ll
conduit
à lamêmerelation
queDupuit
(hdésignant
alorslahauteur
del'eaudanslepuits).
2 - 4 - MESURE
DE LA PERMÉABILITE
IN- SITU
Lespetitséchantillons
testésen laboratoire
ne rendent
pascompte
de l'hétérogénéité
desformations
naturelles.
Eneffet,il peutexister
danslanature
despassages
privilégiés
fioints
de stratification,
fissures,
...) qui modifient
localement
l'écoulement.
On procède
alorsà des
essais
enplace.Lesperméabilités
mesurées
enlaboratoire
sontinférieures
à cellesmesurées
in-situ(effetd'échelle).
On distingue
deuxtypesd'essais: l'essaide pompageet I'essai
ponctuel.
2 - 4- 1 - ESSAIDE POMPAGE
(norme
NFP 94-130)
L'essaiconsisterabattre,par pompage,
la surface piézométrique
d'une nappe. La
perméabilité
du
'sol
est telleque le pompage
provoque un rabattementde la surface
piézométrique
en quelques
heures.Pourcela
on fore un puits à travers la formation
perméable
jusqu'ausubstratum.
Le puitsest
crépiné
surtoutelahauteur
traversant
lanappe
(fig.13);des piézomètres
sontmis en place.
On pompealorsavecun débitconstant
q jus-
qu'à ce queI'on ait atteint
un régime
perma-
nent.'
On mesurele débitpompéainsiquele
niveaude l'eau dans le puits et dans les
piézomètres.
Laformule
deDupuit
donne
alors:
tnl
k = e f f i
Sondede mesure
Tube de mesuredu niveau
d 'eau
Eouchon
êtanche
Pompeinrnergée
avec crépine
d 'asoirati on
Le rayond'actionest obtenupar ob-
servation
du niveau
de la nappeà I'aided'au
moinstroispiézomètres
alignés.
La duréede
l'essai
estdeI'ordre
d'unejournée.
Substratumimoermèabl
e
Essaide oomoaoe
- Figure
13-
L'essaide pompage
donnela valeurglobalede k représentative
du comportement
hydraulique
moyendu volumede sol intéressé
par l'essai(cylindre
ayant pour hauteur
l'épaisseur
dela nappe
etayantpourrayon
lerayon
d'action
dupompage).
2.4.2 - ESSAI
PONCTUEL
Unessaiponctuel
estréalisé
pendant
untempssuffisamment
courtpourquele niveau
de la nappeau coursde l'essairesteinchangé.
On suppose
quele substratum
imperméable
estassezloindufonddusondaqe.
0 1 00
o i ù o
:qlD:3
l 0 l 0q
t A| 'rlr.
' S - - .
fvrlau. L;b rc-
+
|
( nàr ;ai c,n nc.)
leb. cri
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. il- 13-
ll intéresse
un volume
sphérique
de solayantun rayonde quelques
mètres
autour
du
pointétudié.
L'essailepluscourant
estI'essaiLefranc
(norme
NFP 94-132),
quel'onexécute
engé-
néralaucoursde l'avancement
d'unsondage
(= économies).
Lesondage
esttubéjusqu'au
niveau
oùdoitêtreeffectuée
la mesure
et onexécute,
à ce niveau,
unecavité
deformedéter-
minée(appelée
lanterne),
caractérisée
paruncoefficient
deformeC (déterminé
leplussouvent
paranalogie
électrique).
Lacavitéestisolée
à sapartie
supérieure
parunbouchon
étanche
de
bentonite
(fig.13).Lafiltration
s'effectue
parlesparois
delacavité
etnonparcelles
duforage.
Selonlaperméabilité
desterrains
deuxméthodes
sontutilisées.
. Danslesterrains
relativement
perméables
(k> 10-5m/s)onpompe
danstacavité
à dé-
bitconstant
q souscharge
constante
h (régime
permanent).
On montrealorsque le débit peut se
mettre
souslaforme:
9 = C . k . h
k , =
q
' c . h
Dans la pratique,pour obtenir une
meilleure précision,oî effectue plusieurs
mesures
(parpompage
ou injection)
avecdes
charges
et desdébitsdifférents.
. Danslesterrains
moinsperméables
(k
< 10-5m/s),on procède
à chargevariable
du
faitdesfaibles
débits
misenjeu (régime
transi-
toire).
Aprèsavoirpompél'eaudansla cavité,
onarêtele pompage
et onobserve
la remontée
deI'eaudansletubecentral.
Soient
h1eth2les
deux mesuresde la charge etfectuéesaux
temps
t1ett2.
Ondémontre
quel'ona :
d'où:
d'où'l'on
tire: k =
EssaiLefranc
- Figure
14-
d : diamètre
dutubeintérieur.
4 C
, 2 L
ln-
D
La précision
de l'essai
estau mieuxdel'ordre
de50%.Cetessaipermet
dedéterminer
un coefficient
de perméabilité
locale;il ne doit pas être utiliséseut pour déterminer
un
rabattement
important
denappe.
3 - ÉCOULEMENTS
BIDIMENSIONNELS
- ÉTUDE
DESnÉsenux D'ÉcoULEMENT
s-1-cÉruÉnnlrrÉs
Dans
unmassif
desolhomogène
isotrope
soumis
à unécoulement
permanent
ettelqu'il
n'y aitpasdevariation
devolume
dusol(doncpasdemodification
del'arrangement
dusque-
lette
solide)
leséquations
quirégissent
l'écoulement
sont:
- lacondition
decontinuité
delaphase
liquide: div V = 0 et
- laloideDarcy
généralisée
: V = k. T = - k. graAh
'n#fr=
#(ta-tr)
n. d2
tn!1
. h z
te-tr
Pourunecavité
cylindrique
dediamètre
D etdehauteur
L (Lt 2D),éloignée
deslimites
del'aquifère
(delasurface
delanappe
etdusubstratum
imperméable)
:
2 n L
C a ladimension
d'une
longueur.
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c .l l- 1 4 -
[ âu"lôx+ôv=/èz-O
Cesdeuxéquations
sontéquivalentes
ausystème
: .{v" - - k ôh/ôx
Lu,= -kàhlôz
Lacondition
decontinuité
s'écrit
: a2h/ôx2 + a2h/à22 = Ah = 0
La chargeh1x,z)
satisfait
doncà uneéquation
de Laplace.
C'estunefonction
harmoni-
que.
Danslecasd'unmilieu
anisotrope,
onaboutit
à l'équation
:
t- a2h t- a2h .r
rx.
u*z
* Kz.
6S
= o
quin'estplusuneéquation
deLaplace.
Lacharge
n'estplusunefonction
harmonique.
3.2. MILIEU
ISOTROPE
3 - 2- 1 - Généralités
- Définitions
Lacondition
decontinuité
s'écrit
: ô2h/èx2+ â2h/ô22 - O
L'écoulement
a lieuentredeslimites
déterminées
surlesquelles
sontimposées
descon-
ditions
sur l'écoulement
(lavitesse
de décharge)
ou surla charge
hydraulique.
Le problème
consiste
à déterminer
unefonction
h1x,z)
satisfaisant
à l'équation
de Laplace
et auxconditions
auxlimites.
Lasolution
estindépendante
delaperméabilité
k dusol.
Enpratique,
la résolution
del'équation
deLaplace
consiste
à rechercher
:
- leslignes
équipotentielles
pourlesquelles
ona h - Cte,
- leslignes
decourant
pourtoutpointM desquelles
ona + = 0, l'a><e
ffi etantportépar
' â n
lanormale
à laligne
decourant.
Dansle cas générall'équation
de Laplacen'est pas intégrable
et on a recoursaux
méthodes
numériques.
Danslescasgéométriquement
simples
onutilise
latransformation
conforme.
Onavu quel'onpouvait
introduire
lafonction
potentielle:Q1x,z)
= - [.h =+ V = $raôq.
Onpeutaussi
introduire
lafonction
decourantry(x,z;
définie
Oar,
'
S
=vx êt
#
=vz.
Onmontre
facilement
que0 etr sontdesfonctions
harmoniques
(Â0 = A V = 0) et que
leslig.nes 0 - cstesontleslignes
équipotentielles
(h= çste;
et V - c9t"sontleslignes
decourant.
On peutalorsécrirequelafonction
0 + iV, appelée
potentiel
complexe
estunefonction
harmonique
de la variablecomplexe
x + iy. Les méthodes
de transformations
conformes
permettent,
à partir
depotentiels
simples,
dedéfinir
desécoulements
deformes
pluscomplexes
s'adaptant
auxconditions
auxlimites
imposées.
Lescalculs
sontassezlourds.
Lignes
équipotentielles
et lignes
decourant
constituent
unréseau
orthogonal
: le réseau
d'écoulement.
Eneffet,
entoutpoint
M,laligne
decourant
estperpendiculaire
à laligne
équipotentielle
:
SoitP unpoint
trèsvoisin
deMsurl'équipotentielle
passant
parM (fig.15).
Perte
decharge
entre
MetP: (- dh)"p= î. ÀÊ
or (- dh)rr,rp
= 0 (équipotentielle),
donclesvecteurs
î etVÈ sontperpendiculaires.
Géotechnique
1 - J. Lérau
d,1"ip"
te,ntielles
- c. il - 15-
f,,=
L ; X n e s
etL n
cauranb { = Cri.
I

^ t o
{t4 t^ ,/
,-
-AI
- 1 4  ' - r A L


Lignes
équipotentielles
etlignes
decourant
- Figure
15-
Deuxlignesde courant
déterminent
untubede courant
danslequelI'eaucirculesans
sortir;ledébity estdoncconstant.
Lavitesse
dedécharge
estd'autant
plusfaible
queleslignes
decourant
s'écartent.
Détermination
desréseaux
d'écoulement
Ladétermination
desréseaux
d'écoulement
peutsefairededifférentes
façons
:
- par recherche
d'unesolution
analytique
à partirdu potentiel
complexe
danstescas
géométriquement
sim
ples,
- parméthode
numérique
(calcul
parélément
finis),
- parméthode
analogique
(analogie
électrique),
- manuellement,
parapproximations
successives.
3 - 2- 2 - Exemples
deconditions
auxlimites
Soitun barrage
en terrede section
droiteABCDreposant
surunsubstratum
imperméa-
ble(fig.16).Lahauteur
de l'eaudansla retenue
estH. Leplanderéférence
pourlesaltitudes
et lescharges
hydrauliques
est le niveaudu substratum.
ll correspond
au niveaude I'eauà
l'aval.
Lesconditions
auxlimites
del'écoulement
sontlessuivantes
:
' 'AF estunesurface
imperméable
: aucundébitnetatraverse,
la composante
de lavi-
tessede décharge
selonla normaleil à la surfaceimperméable
est nulle: le
gradient
hydraulique
transversal
estnul.
ah
an
= O t ladérivée
normale
estnulle(condition
deNeumann).
AFestunelignedecourant.
'AE estunesurface
filtrante
: c'estunesurface
encontact
avecunemassed'eaulibre.
Danslamasse
d'eaulibre,
lespertes
decharge
sontnégligeables
:
h _ c s t e ( i c i
= 6 1 .
Lacondition
à lalimite
surAEestdonc' h - cste
(condition
deDirichlet).
Lessurfaces
filtrantes
sontdessurfaces
équipotentielles.
AEestdoncnormale
auxlignes
decourant.
' EFestlasurface
libre(surface
delanappe)
: ledébitquilatraverse
estnul: legradient
hydraulique
transversal
estnul' P = 0 (fr normal
à EFaupointconsidéré).
C,est
ân
une lignede courant.
Ellen'estsoumise
qu'à la pression
atmosphérique.
En
négligeant
l'action
delacapillarité
: h= z.
'#=n*aàn=lsflï
lBRi3î=
ah ah
tcoscr
+
*;sino
=0
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 1 6 -
On a doncla doublecondition = 0 e t h = 2 .
. aupointF etdansledraindepied: h - 0.
L'écoulement
considéré,
limitédanssa partie
supérieure
écoulement
à surface
libre.
par unesurfacelibre,est dit
H 5ub:l'ral-,rm iwrper.-éotfi.
Barrage
enterre
- Figure
16-
3 - 2 - 3 - Méthode
d'analogie
électrique
Leréseau
d'écoulement
peutêtredéterminé
parlaméthode
d'analogie
électrique.
Si uneplaqueconductrice
de l'électricité,
plane,d'épaisseur
constante,
homogène
et
isotrope
estparcourue
paruncourant
électrique,
le potentiel
électrique
V1x,z;
vérifiel'équation
deLaplace:
a2v a2v
æ * æ = Â V = 0
Ladensité
decourant
i etlepotentiel
électrique
sontreliés
parlarelation
:
? .1 . ----+
i = - ( ; ) g r a d V
p
(p: résistivité)
ll y a doncuneanalogie
entrel'écoulement
d'un courant
électrique
dansuneplaque
1 r
[T = - (*)graA V]et l'écoulement
bidimensionnel
del'eaudans
unsol[V= - k.graeh].
' p
Lemodèle
duproblème
étudié
estdécoupé
dansunpapier
conducteur
graphité.
Leslignesde courant
sontreprésentées
parlesbordslibresou desentailleà
(pourune
palplanche
parexemple).
Lessurfaces
filtrantes
(équipotentielles)
sontportées
à unpotentiel
V proportionnel
à h.
Si l'écoulement
est à surfacelibre il faut découperle modèlepar approximations
successives
defaçonà avoirh = z (condition
à lalimite
desurface
libre).
Misà partcetteincertitude,
I'analogie
électrique
estfacileà mettre
enæuvre,rapide,
di-
recteetquasiexacte.
Ondétermine
le réseau
d'écoulement
parseséquipotentielles:
à l'aided'unesonde,
on
mesure
entoutpointdelaplaque
le potentiel
V1x,z).
Lesgrandeurs
quisecorrespondent
sontlessuivantes
:
Grandeur
hydraulique Grandeur
électrique
charge: h
vitessede décharge: V
débit:q
perméabilité
: k
potentiel
: V
densité
decourant
: T
intensité:
I
conductivité:
1/p
. a h
ôn
T f e l e n u e .
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . i l - 1 7 -
3 - 2 - 4 - Exploitation
desréseaux
d'écoulement
Les réseauxd'écoulement
permettent
de résoudredeux problèmes
pratiques
très
courants
enMécanique
desSols:
. lecalcul
desdébits
: barrages,
assèchements
d'une
fouille,
...
. le calculde la pression
interstitielle
utilisée
pourl'étude
de la stabilité
destalus,des
barrages
enterre,desmursdesoutènement,
desrideaux
depalplanches,
...
Considérons
unréseau
d'écoulement
sousunrideau
depalplanches
(fig.17).Lerideau
estsupposé
delongueur
infinie.
ll estfichédansunecouche
delimonsurmontant
uneargile.
Le
rapport
deperméabilité
permet
deconsidérer
l'argile
imperméable
vis-à-vis
dulimon.
Substrotum
impermdoble
Rideau
depalplanches
- Figure
17-
Leplanderéférence
pourlesaltitudes
et lescharges
hydrauliques
estle planDJ.
Lesconditions
auxlimites
sontlessuivantes
:
DJ: surface
filtrante,
ligneéquipotentielle
(h= 0)
lC : surface
filtrante,
ligneéquipotentielle
(h= H1+ He)
' CED: surface
imperméable,
lignedecourant
KFL: surface
imperméable,
lignedecourant
Tracéduréseau
d'écoulement
:
Leslignes
decourant
et leslignes
équipotentielles
sonttracées
detellesortequ'ily ait:
- lemêmedébitAqentredeuxlignes
decourant
voisines,
- lemêmeintervalle
depertedecharge
Âhentredeuxéquipotentielles
voisines.
Leslignes
duréseau
forment
desquadrilatères
curvilignes.
Considérons
l'und'euxdelargeur
a etdelongueur
b.
LedébitdeI'eauAqà travers
cequadrilatère
etsuruneépaisseur
unitéest :
Aq = v. ÂS = V.â.1 avecv= k.i = k. 4t
b
a q = r < . 4 [ . a
b
Si nousconsidérons
unautre
quadrilatère
delargeur
c etdelongueur
d, nousaurons
de
m ê m e : A q = r . $ . c
o
Donc: alb = c/d = etc... (même
débit
Âq)
Pourtouslesquadrilatères
le rapport
de la largeur
à la longueur
est le même.Le pro-
blèmerevient
doncà déterminer
deuxfamilles
decourbes
orthogonales,
satisfaisant
auxcondi-
tionsauxlimites
et tellesquelesquadrilatères
curvilignes
forméssoient
semblables.
Cettedé-
Soit:
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c. il - 18-
terminationpeutêtrefaiteà la main par approximations
successives
en prenantle plussouvent
a l b = 1 .
Calculdu débitsousle rideaude palplanches
:
Le calculestgénéralement
menépour1 m de longueur
d'ouvrage.
Entreleséquipotentiellesextrêmes(h=Hr+H2eth=0),il
yan6intervalles(ici
nn=9)
doncI'intervalle
de chargehydraulique
Ah entredeuxéquipotentielles
voisines
est :
H r * H o H
Ah= ' c = - (H:pertedechargetotale)
h6 î6
O n e n d é d u i t : A o = k . 9 .
H
. D î 6
Si n1estle nombre
d'intervalles
entreleslignes
decourant
extrêmes
(nombre
detubes
decourant,
iciht = 5),ledébittotalest
Ç= nt. Aq
soit:
Pourunréseau
à mailles
"carrées"
I â = b
q = r . A . H
' n h
Calcul
delacharge
hydraulioue.
dugradient
hydraulique
etdelapression
interstitielle
:
Entoutpoint
M dumilieu
onpeutdéterminer
lesvaleurs
:
- de la chargehydraulique,
à partirde la chargeà l'entréedu massif(première
équipotentielle)
diminuée
delapertedecharge
entrelasurface
filtrante
et lepointconsidéré.
Si
M n'estpassuruneéquipotentielle
h" estdéterminée
parinterpolation
linéaire
entrelesdeux
équ
ipotentiel
lesvoisines.
'- dugradient
hydraulique,
à l'aidedesarelation
dedéfinition
: i = :q!
dl
- delapression
interstitielle.
Ladéfinition
delacharge
hydraulique
: hM=
P * ="
I W
donneI uru
= y* (hu- zu)
3 - 3 - MTLTEU
ANTSOTROPE
(ORTHOTROPE)
Dansla réalité,
dufaitde lasédimentation
et dela consolidation
suivant
laverticale,
les
perméabilités
horizontale
kxetverticale
k2sontdifférentes
: k2< k; .
L'équation
auxdérivées
partiellesqui
régitl'écoulement
n'estplusuneéquation
de La-
place.
d i v û
= o + k - . 4 + k z . $ = o e t A h É o
ôx' àzz
Onseramène
à uneéquation
deLaplace
parlechangement
devariables
suivant
:
I l-
l x =1 9 . "
i Ï k *
l z - z
Ona donc:
q - k f ;
+ H
Géotechnique
1 - J. Lérau
JZ
kx
- c . i l - 1 9 -
ah ah ax ah
- = - =
ôx aX âx AX
a2h a fah)
- = - =
àx2 ax[axj
,,#=#
Echelletr-
verticale
'
1[l f,
E azh
f - 3 -
ï k* ax2
a (an [k;)
*[* 1--J
kz
kx
Lacondition
decontinuité
s'écrit
donc,après
simplification
: 4 . 4 - O
'
ax2 azz
ll suffitdoncdetraiterle problème
pourunmilieu
fictifisotrope,
déformé
paruneaffinité
d'axe det de rapport^79 (en général
< 1 car k7 <k;) puisde construire
le réseau
ll Kx
d'écoulement
delamanière
habituelle
(fig.1S-a).
horizontale
a - Milieu
fictifdéformé
isotrope b - Milieu
réelanisotrope
(kx= 4 kz)
Réseau
d'écoulement
dansunsolanisotrope
- Figure
18-
Après
avoirtracéleréseau
d'écoulement
danslemilieu
isotrope
onrevient
aumilieu
réel
par la transformation
inverse
(fig.18-b).Le réseau
d'écoulement
réelestalorsconstitué
de
familles
decourbes
quinesontplusorthogonales.
Le calculdu débits'effectue
à partirdu réseau
fictifen utilisant
la perméabilité
fictive.
L'expression
du coefficient
de perméabilité
fictivek estobtenue
en écrivant
la conservation
du
débit: ledébit
danslemilieu
fictif
estlemême
quedanslemilieu
réel.
Supposons
toutd'abord
l'écoulement
limitéparAB selonunplanvertical
passant
parM
(fis.
1e-b).
Z = z
x x
a - Milieufictifdéforméisotrope
x x
b - Milieuréelanisotrope
- Figure19-
f f ' . .  . . . ] t iir .:.:"!:,'.'..:
M(x,
z)
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c .l r- 2 0 -
Ledébitquitraverse
ABest:
Zg
danslemilieu
réel: q = f vx .dz danslemilieu
fictif: q'
' J ^
zA
zB'
f , -
=
J
vy. oZ avec
z^,
d z - d Z
ZA = ZA,
ZB= ZB,
Pouravoir
Q= g' ilfautque
m i l i e u r é e l
: v x = - k x . * = - k x .
milieufictif
: VX= -k.+
AX
v x =
ah
AX
Considérons
maintenant
unesection
horizontale
CDdu
3-|ieiu
réelanisotrope,
transfor-
t v
méeenC'D'dumilieufictif
déformé
isotrope
(fig.20): C'D'= ./ - CD
'
ï k "
k - k " ' k =
-â k- kx
C D
-
b - Milieu
réelanisotrope
a - Milieufictifdéforméisotrope
- Figure
20-
D é b i t d a n s l e m i l i e u r é e l
: Q = v . S - - k , . . 1 . t O
' à z
Débit
dans
lemilieu
flctif
: Q'=- k. + . CD' = -re
dz
,F
cD- -kz
ah
A=
c'D'
S m
ah
A=
O n a b i e n q - q '
4 . EFFETS
MÉCANIQUES
DEL'EAUSURLESSOLS.INTERACTION
FLUIDE€QUELETTE
4.1 ..FORCE
D'ÉCOULEMENT
ET POUSSÉE
D' ARCHIMÈDE
Dansunenappeen équilibre
hydrostatique,
I'action
de l'eausurle squelette
solidese
réduit
à la poussée
d'Archimède
(II) s'exerçant
surlesgrains.
Maislorsqu'il
y a écoulement,
apparaît
unepertede chargequitraduitunedissipation
d'énergie
parfrottement
visqueux
du
fluidesur lesgrainsdu sol.On voitainsiapparaître
sur lesgrainsdu sol,qui s'opposent
à
l'écoulement
del'eau,desforces
dirigées
danslesensdel'écoulement.
Considérons
unmassif
desolsaturé
soumis
à unécoulement
bidimensionnel.
L'équation
del'équilibre
local
s'écrit:
avec Ê : forcede volume.
Enprenant
pourrepère
deréférence
{O,xz}
avecl'axeO? vertical
ascendant,
onobtient
sousformedéveloppée
:
X = 0
Y = -Ysat
Transformons
ceséquations
de manière
à faireapparaître
lescontraintes
effectivesa
qui
s'exercent
surlesgrains
dusol.
a
Lanotiondecontrainteeffective
estpréciséedans
lechapitrelll, au g 1-2
Géotechnique
1 - J. Lérau
[ ôo" , àrr= _n
I a-
*Ë-u :)
{ ^--- ^-- avec F
| + *p*ysat=o
L ô x à z
'
kz
kx k r ' k =
k" 'k,
- c . i l - 2 1-
Larelation
deïerzaghi
s'écrit:
{:==i.'
avec:u=Twh - z)

d,où
ôo" _ ôo'- ô(h-z âo'- ah
ô x a "
* Y *
a *
= Ë * t o a *
. ôo, ôo', â(h- z) ôc,, ah
e I
Ë = E * T * Ë
=
E - { * E - ^ { *
Leséquations
del'équilibre
local
s'écrivent
finalement:
[ ôo'"
*h.'*= * y,^,
4 = o
.Ja"'E *ï* a*
I h'=* , ào', ah
L É * É * y * Ë + ( y s a t - y w ) = 0
ll enrésulte
quelesquelette
dusolestsoumis
auxforces
volumiques
suivantes
:
a - uneforcedepesanteur,
decomposantes
I)t
=
9
lZt=-(Ys"t-Y*)
=-y'
Onvoitapparaître
icila poussée
d'Archimède
(n) (module
y*, direction
verticale
ascen-
dante).La forcede pesanteur
s'exerçant
sur le squelette
est son poidsvolumique
déjaugé
(module
y'= Tsat
- yw,direction
verticale
descendante).
b - uneforced'écoulement
(ouforcedefiltration)
decomposantes
X2 = -y* (âh
/ âx)
22 = -y * (àh
/ôz)
Levecteur
gradient
hydraulique
i ayantpourcomposantes
: -Ahlâxet -Ah/àz,laforce
d'écoulement
quis'exerce
surlesquelette
solide
d'unélément
desoldevolume
unité
estdonc
représentée
parlevecteurj = y*. i
Pourun élément
devolumeAV de solon écrira
donc(fig.21) :
 F = i . y * . À V
. i étant le gradienthydraulique
au centrede
gravité
del'élément
desolconsidéré. Force
depesanteur
etforced'écoulement
- Figure
21-
ll Lesforces
d'écoulement
sontdesforces
toutà faitanalogues
auxforces
depesanteur
et
llsouvent
dumêmeordredegrandeur.
ll convient
denepaslesoublier
lorsdescalculs
destabi-
ll titodesouvrages.
. Casd'unécoulement
vertical
descendant
(axed
lescomposantes
desforces
devolume
sont:
. Casd'unécoulement
vertical
ascendant
(axeO?
lescomposantes
desforces
devolume
sont:
vertical
ascendant)
:
l x = o
lz=-(t'+iy*)
verticalascendant):
X = 0
z- -(t'-iy*)
4 .2 - GRADIENT
HYDRAULIQUE
CRITIQUE PHÉNOMÈI.IES
DE BOULANCE
ET DE
RENARD
4-2 - 1 - Casd'unécoulementvertical
ascendant
- Boulance
Lorsquel'écoulement
est verticalascendant,
le vecteurgradienthydraulique
T est
vertical
et dirigéversle haut.Laforced'écoulement
s'oppose
doncdirectement
à la forcede
pesanteur.
Si le gradient
hydraulique
estsuffisamment
élevéla résultante
de cesdeuxforces
Géotechnique
1 -J. Lérau
- c.ll-22-
estdirigée
versle hautet lesgrains
du solsontentraînés
parI'eau: il y a phénomène
de
boulance.
Legradient
hydraulique
critique
estle gradient
hydraulique
pourlequel
la résultante
decesforces
estnulle.
Savaleur
estdonc:
Le phénomène
de boulance
peutprovoquer
desaccidents
gravessi desconstructions
sontfondées
surlesoloùil seproduit,
ousi leterrain
lui-même
faitpartie
de I'ouvrage
: digue
oubarrage
enterre,
fonddefouille,
...
ll Danstouslesproblèmes
d'hydraulique
dessols,il importe
devérifier
quelesgradients
llhydrauliques
ascendants
réelssontsuffisamment
inférieurs
augradient
critique
iç.
Remarque
:
Danslecasdesables
etdegraves
legradient
hydraulique
critique
esttrèsvoisin
de 1.
E n e f f e t r y ' = ( y . - y * ) ( 1
- n ) d o n ci c = ( # - 1 ) ( 1 - n )
Enprenant
uneporosité
de40o/"
(valeur
moyenne
pourlessables
et lesgraves)
ety. =
26,5kN/m3,
ontrouveic= 1.
4 - 2- 2 - Phénomène
derenard
Le phénomène
de boulance
apparaît
dansle casd'un écoulement
vertical
ascendant.
Dansle casgénéral
d'unécoulement
enmilieu
perméable,
l'eaupeutatteindre
localement
des
vitesses
élevées
susceptibles
d'entraîner
les particules
finesdu sol.De ce fait,le sol étant
rendulocalement
plusperméable,
lavitesse
dedécharge
augmente
et le phénomène
s'ampli-
fie. Deséléments
plusgrosvontêtreentraînés
tandisquel'érosion
progressera
de manière
régressive
le longd'unelignedecourant.
Un'conduit
seformeparoùl'eaus'engouffre
etdés-
organise
complètement
lesol.C'estlephénomène
derenard
(tig.22).
fA-
P ;
n , ,
. 4rnorce Ju phc'norrrènc
:
Borrlancc â l'ovaL
Phénomène
derenard
- Figure22-
4 - 3 - PROTECTION
DESOUVRAGES
CONTREl-A BOULANCE
: FILTRES
Lephénomène
deboulance
dessables
peutêtreévitéparla réalisation
defiltresconsti-
tuésdecouches
de matériaux
perméables
degranulométrie
choisie
et,maintenant,
de nappes
textiles
appropriées
(géotextiles).
lls sontchoisis
de manière
à permettre
à l'eaude s'écouler
sansentraÎnement
de particules.
Parleurpoidspropre,
ilschargent
le terrain
sous-jacent
et y
provoquent
uneaugmentation
descontraintes
effectives.
Leurgranulométrie
estétudiée
demanière
à:
- retenir
lesparticules
desolsous-jacent
entraînées
parl'écoulement
(critère
derétention),
- nepassensiblement
diminuer
laperméabilité
dusol(critère
deperméabilité).
Parmilesdiverses
règles
empiriques
relatives
à l'exécution
desfiltres,
onretiendra
larè-
glesuivante
:
- leD15
dufiltreinférieur
à 4,5foisle Ds5
duterrain
à protéger
(rétention),
- leD15
dufiltre
supérieur
à 4,5foisleD15
duterrain
à protéger
(perméabilité).
Enrésumé
:
i c = Y '
Yw
Géotechnique
1 - J. Lérau
- c . l l - 2 3 -
4,5 D15(terrain)
S Drs(filtre)
< 4,5 Das(terrain)
ll fautveillerau délicat
problème
du colmatage.
Si desparticules
finessontentraînées
puisretenues
parle filtre,la perméabilité
de ce dernier
peutdiminuer
et ralentir
considérable-
mentl'écoulement.
5 - EFFETSDE LA CAPILLARffÉDANSLES SOLS
Dansles solsnonsaturés,
l'eaus'accroche
entrelesgrains,
particulièrement
dansles
zones
voisines
despoints
decontact,
parsuitedesphénomènes
decapillarité.
5 . 1 . NOTION
DECAPILLARITÉ
. Si l'on plongedansun récipient
contenant
de I'eaudes tubesde verrede faible
diamètre
(tubescapillaires,
d < 3 mm),on observe
que l'eaus'élèvedanscestubesd'une
hauteur
inversement
proportionnelle
à leurdiamètre.
Cettehauteur
d'ascension
capillaire
estla
mêmequelle
quesoitlaformedestubespourunesection
donnée
(fig.23).
Lubes àe rnî^e-J;<,mètra,6,
Èubc /c. d;amàl-re.
*z'4"
e a u
Ascension
capillaire
- Figure
23-
. Si l'onplaceentredeuxfineslamesdeverrequelques
gouttes
d'eau,
on observe
que
lesdeuxlames
adhèrent
l'uneà I'autre.
Sicesdeuxlames
ainsi"collées"
sontplongées
dansun
récipient
d'eau,ellesse séparent
immédiatement.
Cettedernière
expérience
meien évidence
queLephénomène
de capillarité
n'a lieu qu'enprésence
des 3 phases: solide,liquideet
gazeuse
(tig.24).
- Figure
24-
. On peut considérer
que tout se passecommesi la surfacedu liquideétait une
membrane
élastique
soumise
à unetension
T appelée
tension
superficielle.
Surunsegment
de
longueur
dl tracésurla surface
duliquide,
cettetension
setraduit
paruneforced'intensité
T.dl
tangente
à la surface
du liquide
et perpendiculaire
ausegment
considéré.
L'existence
decette
tension
a pourconséquence
quela surface
de séparation
liquide-air
n'estpasplane,ce qui
expliquela formedes gouttesd'eauet les ménisques
observés
dansles tubesde faible
diamètre
(fig.25).Bienévidemment,
en unpointéloigné
desparois
solides,
cesphénomènes
disparaissent
etlasurface
deséparation
liquide-air
estplane.
lq m e.lles
à e V e r r e .
Géotechnique
1 -J. Lérau
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  • 2. Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 CÉOTECHNIQUE 1 SOMMAIRE tNtrOdUCtiON QU'EST.CEQUE LA GÉOTECHNIQUE ? chapitre I PnopruÉrÉspHystQUES DESsoLS r - oÉrruïoN DES soLs- ÉlÉtvtENTS coNSTtrulFS D'uNsoL 2-cARAcrÉnrsreuEs pHysreuEs DES soLS g-cARAcrÉnrsreuEs DTMENSToNNELLES 4. STRUCTURE DESSOLS 5 - ESSAIS D'IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLSGRENUS 6. ESSAIS D'IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLSFINS 7 . AUTRES ESSAIS 8 . CLASSIFICATION DES SOLS Relations entrecaractéristiques physiques Granulométrie Eléments declassification desargiles Autres essais (com pléments) Chapitre ll HYDRAULIQUE SOUTERRAINE r - Ét-ÉrueNTS D'HyDRAULTQUE sourERRAtNE e - ÉooULEMENTS TRTDTMENSToNNELS - HvDRAULIoUE DESputrs g. ÉCOULEMENTS BIDIMENSIONNELS - Éruoe oes nÉSEAUX D'ÉooUTEMENT 4. EFFETS MÉCANIQUES DE L'EAUSURLESSOLS - INTERACTION FLUIDE-SQUELETTE s - EFFETS DE LAcAprLmnrrÉDANS LESsoLS Annexe 1 : Condition decontinuité Annexe 2 : Débitdepompage - Démonstration deTcharny chapitre lll LA DÉFoRMATtoN DES SOLS 1- CONTRAINTES DANS LESSOLS 2 . CALCUL DES CONTRAINTES DUES AUX SURCHARGES 3-coMPRESSrBrLrrÉ oes soLs 4 - CALCUL DESTASSEMENTS _ MÉTHODE DESCOUCHES s . rnÉonlE DE LA coNSoLIDATtoN DE TERZAGHI Er rnÔHLIcH 6 - DURÉEDESTASSEMENTS 7 - CONSOLIDATION SECONDAIRE 8 . DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES - TASSEMENTS ADMISSIBLES Annexes1 à 4: Abaquesde Steinbrenner, de Newmark, d'Ôsterberg, de Fadum Annexe5 : Chargeuniforme de longueur infinie - Diffusion simplifiée descontraintes Annexe6 : Tablesde U en fonctionde Tuet de Tuen fonctionde U Annexe7 : Ordresde grandeurdestassementsadmissibles chapitre lV LA RÉslsTANcE AU CTSATLLEMENT - ÉrUOe EN LABORATOTRE 1 . NOTIOruS ÉÉTTIENTAIRES SUR LA RUPTURE DESSOLS 2 . RAPPELS SUR LESCONTRAINTES . CONVENTIONS 3 . CRITÈRE DE MOHR.COULOMB 4. MESURE AU LABORATOIRE DESCARACTÉRISTIQUES DE RUPTURE 5 . REMARQUES QUALITATIVES Annexe : Ordresde grandeurde la cohésionet de l'anglede frottementinterne BIBLIOGRAPHIE Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 3. QU'EST.CE QUE LA GEOTECHNIQUE ? LaGéotechnique estI'ensemble desactivités liéesauxapplications dela Mécanique des Sols,de la Mécanique desRoches et de la Géologie de l'lngénieur. La Mécanique desSols étudieplus particulièrement le comportement des sols sous leurs aspectsrésistance et déformabilité. A partird'essais delaboratoires et insitudeplusenplusperfectionnés, la Mécanique des Solsfournit auxconstructeurs lesdonnées nécessaires pourétudier lesouvrages degéniecivil et de bâtiment et assurer leurstabilité enfonction dessolssurlesquels ilsdoivent êtrefondés, ouaveclesquels ilsseront construits (barrages enremblais); cecitantdurant laprogression des travaux (grands terrassements) qu'après miseenservice desouvrages. LES DOMAINES D'APPLICATION La Mécanique desSolsjoue un rôleessentiel dansI'actede construire pourtousles travaux debâtiment etdegéniecivilenrelation aveclessolsoulesmettant enæuvre. Lessolspeuvent . supporter lesouvrages :fondations superficielles, fondations profondês , ... . êtresupportés : mursdesoutènement, rideaux depalplanches, ... . constituer I'ouvrage lui-même : remblais, digues, barrages, ... Onpeutciterparexemple : - lesfondations desbâtiments, desouvrages d'art, desensembles industriels ... - lesouvrages desoutènement (murs, rideaux depalplanches, ...), - lestunnels ettravaux souterrains danslessols, - lesbarrages etdigues enterre, - lastabilité despentes naturelles etdestalusetlestravaux destabilisation, - lesouvrages portuaires etmaritimes (fondations dequais, comportement desbrise-lames, ...), - lesterrassements desroutes, autoroutes, voiesferrées, - I'amélioration et lerenforcement dessols, - laprotection del'environnement. Géotechnique 1 - J. Lérau Avril2006
  • 4. ChapitreI PROPRIETESPHYSIQUESDES SOLS 1 - DÉFINITIoN DES SoLS. ÉIÉuerurs coNSTITUTIFS D.UNSoL 1- 1-OÉrrrurrroru DES soLs Danslesétudesgéotechniques lesmatériaux existant à la surface de l'écorce terrestre sontclassés endeuxgrandes catégories : - lesroches: agglomérats de grainsminéraux liéspardesforcesde cohésion forteset permanentes, mêmeaprèsimmersion prolongée dansI'eau+ Mécanique desroches. - lessols:agrégats degrains minéraux pouvant êtreséparés sousl'effetd'actions mé- caniques relativement faibles-+ Mécanique dessols. Les matériaux de transition entresolset rochessont nommésSIRT(solsinduréset roches tendres). On noteraquele géologue appelle solstouslesmatériaux se trouvant à la surface de l'écorce terrestre. Lessolssontdesmatériaux meubles, poreux, hétérogènes et souvent anisotropes. Les matériaux, minéraux ouorganiques, sontgénéralement à l'étatdegrains oude particules dont lesformes etlesdimensions sontessentiellement variables. 1-2- ÉlÉuerurs coNSTrrulFS D'uNsol Unsolestunmélange d'éléments solides constituant lesquelette solidê, d'eaupouvant circuler ounonentrelesparticules etd'airoudegaz.ll estdonc, engénéral, constitué detrois phases: sol = phase solide + phase liquide + phase gazeuse Entrelesgrains dusquelette, lesvidespeuvent êtreremplis parde l'eau,parungazou lesdeuxà lafois. Legazcontenu danslesvidesentrelesparticules estgénéralement de I'airlorsque le solestsecou unmélange d'airet devapeur d'eaulorsque le solesthumide (casle plusfré- quent) (fig.3-a). L'eaupeutremplir plusou moins touslesvidesentrelesgrains et êtremobile (écoule- mentplusoumoinsrapide). Lorsque l'eauremplit touslesvides, lesolestditsaturé. Dansles régions tempérées, laplupart dessolsenplace, à quelques mètres deprofondeur sontsaturés. Lorsqu'il n'ya pasd'eau, lesolestditsec. L'étudecomplète dessolsnonsaturés, quiconstituent unmilieuà troisphases, esttrès complexe. 2 . CARACTÉR|STIQUES PHYSIQUES DES SOLS 2. 1 . DESCRIPTION Avantd'analyser le comportement mécanique dessols,il estnécessaire de définircer- tainsparamètres qui se rapportent aux diverses proportions danslesquelles se trouventle squelette solide, l'eauetl'airconstituant lesol. Pourcelaconsidérons la représentation suivante d'unsoldanslaquelle lestroisphases sontséparées (fig.1). Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 5. - c . t - 2 - Poids Volumes W a = 0 ww ws arr va Vv7 VV vs Représentation conventionnelle d'unvolumede sol Poidset volumesdesdifférentes phases - Figure1 - Notationsconventionnelles : W : poidstotaldu soll Ws: poidsdesparticules solides Vs Ww: poids deI'eau2 aveclesrelations : W = W s + W w V v = V y y + V g V = V s + V v - V s + V w + V a On définiten outrelespoidsvolumiques qui,aveclespoidset volumes, constituent les paramètres dimensionnels : . le poids volumique desparticules solides (dela matière constituant lesgrains solides), notéyg y, = I! sableetargile: = 26à27kN/m3 v . La phasesolidedessolsestconstituée principalement de siliceet d'alumine. Lesélé- mentssimples Si etAl ayantdesmasses atomiques trèsvoisiness, le poids volumique dessols évolue dansuneplagetrèsétroite. Lessolsorganiques et lessolsmétallifères fontexception à cesvaleurs. . lepoids volumique deI'eau, noté y6, Y w = S = 9 , 8 1 k N / m 3 vw Onprend souvent yw- 10kN/m3. Cequientraîne d'emblée 2o/o d'erceur relative. . le poids volumique du sol(oupoids volumique apparent ou poidsvolumique humide), notéy. C'estlasomme despoids desparticules solides etdeI'eaud'unvolume unité desol. ! = -Ul- sable :=17à20kN/ms argile:=16à22kN/mg V . lepoids volumique dusolsec,notéy64 WS yO= Ti sable :=14 à 18kN/m3 argile:= 10à20kN/m3 V W W vw va volume total(apparent) volume desparticules solides volume desvidesentrelesparticules volume del'eau volume deI'air 'W pourweight 'w pourwater " respectivement 28 et 27 g/mole 'd pourdry Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 6. - c . r - 3 - Si lesolestsec: y = yo. . lepoidsvolumique dusolsaturé, notéysat r lorsque touslesvidessontremplis d'eau. sableet argile: = 19à 22 kN/m3 + densitésèche: Do- Yo Yw parrapport à I'eau,notéeD,: densité:D, =JL ' l w ! ! = w * . 1 0 0 WS s r = f . r o o W V Ysat= - W'+Y*.vu V . lepoids volumique dusoldéjaugé, notéy' ll est pris en comptelorsquele sol est entièrement immergé. ll tientcomptede la présence del'eauquiremplit touslesvidesetdelapoussée d'Archimède : Y' = Ysat Yw sableet argile:= 9 à 12 kN/m3 Onintroduit aussi lanotion masse volumique, notée p,etplusrarement cellededensité On obseruera quele vocabulaire courant utilisé dansle milieuprofessionnel du B.T.P. confond assez facilement poids volumique, masse volumique etdensité. Lesparamètres sansdimensions, au nombre de quatre, indiquent dansquelles propor- tionssontlesdifférentes phases d'unsol.llssonttrèsimportants etessentiellement variables. On définitla porosité, notéen, qui permetde connaître l'importance desvidesc'est à diredesavoirsi le solestdansunétatlâcheou serré.Elleestdéfinie commeétantle rapport duvolume desvidesauvolume total. n = vv sablelî=o'25ào'50 V argile:n=0,20à0,80 Laporosité esttoujours inférieure à 1. Ellepeutaussiêtreexprimée enpour-cents. Lessollicitations auxquelles sontsoumislessolsproduisent desvariations du volume desvidesVv qui entraînent desvariations du volumeapparent V; aussipréfèret-on souvent rapporter levolume desvidesnonpasauvolume apparent del'échantillon maisauvolume des pafticules solides, lequelpeutêtreconsidéré commeinvariant. On définitalorsl'indicedes vides,notée,dontlasignification estanalogue à celledelaporosité. ll estdéfiniparla relation : @ =+ ;ili:;:=3:331 - L'indice desvidespeutêtresupérieur à 1 et mêmeatteindre lavaleur 13(casextrême desargiles deMexico). Lateneur eneau,notéew, estdéfinie parle rapport dupoidsde l'eauaupoidsdespar- ticules solides d'unvolume donné desol.Elles'exprime enpour-cent. Elleestfacilement me- surable enlaboratoire. s a b l e r w = 1 à 1 5 Y " a r g i l e r w = 1 0 à 2 0 Y o La teneur en eau peut dépasser 100 "/oet même atteindre plusieurscentainesde pour-cents. Ledegré desaturation, noté51,indique dansquelle proportion lesvidessontremplis par l'eau.ll estdéfini comme le rapport duvolume del'eauauvolume desvides. ll s'exprime en pour-cent. Le degréde saturation peutvarierde 0 % (solsec)à 100"/" (solsaturé). Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 7. - c . t - 4 - Parmitouslesparamètres définis précédemment, lesparamètres sansdimensions sont lesplusimportants. lls caractérisent l'étatdanslequel se trouvele solc'està direl'étatde compacité dusquelette ainsi quelesquantités d'eauetd'aircontenues danslesol. 2 .2 - RELATIONS ENTRE LESPARAMÈTRES Touslesparamètres précédemment définis nesontpasindépendants. Lesrelations les plusimportantes existant entrecesdifférents paramètres sontdonnées enannexe. ll esttrèspratique d'utiliser le schéma de la représentation conventionnelle d'unsoldu paragraphe précédent pourdéterminer oudémontrer cesrelations. Pourcaractériser complètement un sol la connaissance de troisparamètres indépen- dants estnécessaire; lepoids volumique del'eauétant connu. Parexemple : - unparamètre quantifiant lepoids volumique :y ouysouyo, - unparamètre quantifiant I'importance desvides: e oun, - unparamètre quantifiant laprésence d'eau: w ouSy. Nousavonsvu quele poidsvolumique desparticules solides (endehors desparticules organiques et métalliques) varieentredeslimites assezproches (26kN/m.. y. < 27 kN/m3). On peutdoncle considérer pratiquement commeconstant (on prenden généralys - 26,5 kN/me). Danscecaslesparamètres variables et indépendants d'unsolseréduisent à deux. 2 .3. OÉTENMINATION DESCARACTÉNISTIOUES PHYSIQUES Lorsqu'on setrouve en présence d'unsol,ilfauttoutd'abord déterminer lesvaleurs de troisparamètres indépendants. Compte tenude la dispersion inévitable, il convient réaliser un nombre important demesures donton prendlavaleurmoyenne. Cesmesures sefontgénéra- lement enlaboratoire. 2-3 - 1 - Détermination delateneuren eau(pondérale) w (norme NFP 94-050) C'estlacaractéristique laplusfacileà déterminer. Lateneuren eause détermine pardeuxpesées. Unepremière peséede l'échantillon à l'état initial donne lamasse m del'échantillon humide etunedeuxième pesée, après passage à l'étuveà 105'Cpendant 24heures(évaporation de I'eau libreet de l'eaucapillaire), donnela masse sèche del'échantillon ms. * - t* . 1oo= W* . 1oo ms W. aVeC ffiw=ffi-ffi. 2 - 3 -.2- Détermination dupoids volumique y (norme NFP 94-053) ll fautdéterminer la massem et le volume totalV de l'échantillon. Pourdéterminer ce dernier onutilise l'une destroisméthodes suivantes : . Méthode parimmersion dansI'eau : Unéchantillon deformesimple, demasse comprise entre 0,1et0,5kgestpesé(m)puis recouvert d'unecouche deparaffine (po"r"nins = 0,88g/cm3). Unedeuxième pesée (m/ permet de déterminer la massede la couchede paraffine et de calculer sonvolume.Unetroisième pesée, hydrostatique, de l'échantillon recouvert deparaffine (m'o) permet decalculer levolume de l'échantillon recouvert de paraffine. Le volumede paraffine étantconnu,on en déduitle volume V del'échantillon : V = Vrol*paraffine - Vparafine= ffip - ffi'p ffip -ffi Pp L'échantillon desoln'estpasremanié, ilestà l'étatnaturel. . Méthode delatrousse coupante : On effectue unpoinçonnement avecunetrousse coupante dansl'échantillon. Lesfaces de la prised'essai sontarasées auxextrémités. LevolumeV de la prised'essai est égalau produit deI'aire delasection d'entrée delatrousse coupante parsahauteur. L'échantillon desolestlégèrement remanié parle passage de latrousse coupante, il est cependant considéré à l'étatnaturel. Pw Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 8. - c . t - s - . Méthode dumoule : L'échantillon, préparé selonunprocessus défini, remplit le moule jusqu'à débordement. L'extrémité supérieure du moule,de dimensions connues, est araséeà la règle.C'estla méthode utilisée dansI'essai Proctor (norme NFP 94-093). L'échantillon desolestremanié. 2 - 3 - 3 - Détermination dupoids volumique desparticules solides y, (norme NFP g4-0S4) Leproblème estdemesurer levolume desgrains solides, Vr, constituant l'échantillon de sol.Cettemesure esteffectuée généralement aupycnomètre (fig.2). Unemasseconnue ms de sol séché(parpassage à l'étuveà 105'Cjusqu'àmasse constante) estintroduite dansunrécipient contenant del'eaudistillée. Unagitateur magnétique sépareles particules lesunesdesautres.Lesbullesd'airlibérées sontaspirées par-unvide d'air(trompe à eau). Après s'êtreassuré qu'aucune bulled'airn'estpiégée entre lesparticules solides, ondétermine avecuntrèsgrandsoinlevolume d'eaudéplacée parlesparticules soli- des. Levolumedela phase solideVs,égalauvo- lumed'eaudéplacée par le sol,estdéterminé par pesée. ril1 : masse du pycnomètre contenant l'eau repère de distillée etlebarreau magnétique, fi12i massedu pycnomètre contenant le sol l'eaudistillée etlebarreau magnétique. ffi2= ITlt+ ms - P*'Vs avec ms: masse desparticules solides, pw: masse volumique del'eaudistillée, V, :volume desparticules solides. , _ IT11 *ffis -lî2 " - p * p, = T.. = ---m..- p* :+ ys- ps.g Vs lTlt * ffis - ffi2 L'erreur relative surlerésultat estdel'ordredequelques 10-4. 3 . CARACTERISTIQUES DIMENSIONNELLES 3 - 1 . F O R M E Onpeutdistinguer troiscatégories deformes : - lesparticules sphériques / cubiques (arrondies / anguleuses) : casdessolsgrenus (sables), - lesparticules enplaquettes : casdessolsfins(argiles), - lesparticules enaiguilles. 3 .2 - DIMENSIONS Supposons un soldontlesgrainssolides ontdesdimensions peudifférentes lesunes desautres (soldità granulométrie uniforme). Suivantla tailledes grainson définitles catégories de solssuivantes (basées sur le nombre 2 ella progression géométrique derapport 10): Solsgrenus olsfins Enrochement Cailloux Graves Grossable Sablefin Limon Argile Ultrargile Pycnomètre - Figure 2 - Géotechnique 1 - J. Lérau 0,2mm 2pm 200mm 20mm 0,02mm 20pm 0,2 pm diamètre des grains décroissants
  • 9. - c . r - 6 - 3 . 3 . CARACTÉRISTIQUES GRANULOMÉTRIQUES 3 - 3 - 1 - Courbe granulométrique Lafaçonla pluscourante de représenter lesrésultats desessaisdetamisage et de sé- dimentométrie' consiste à tracerunecourbe granulométrique. Ellereprésente lepoidsdestami- satscumulés (échelle arithmétique) enfonction dudiamètre oududiamètre équivalent, D,des particules solides (échelle logarithmique). Lacourbe granulométrique donnele pourcentage en poidsdesparticules de tailleinférieure ou égaleà un diamètre donné(pourcentage du poids totalde la matière sèchede l'échantillon étudié). Lescoordonnées semi-logarithmique permet- tent une représentation plusprécisedes finesparticules dontI'influence est capitale sur le comportement dessols. Lagranulométrie d'un solpeutêtrecaractérisée paruncoefficient d'uniformité oucoeffi- cientdeHazen: 11 Doo ru- % (Dy: ouverture dutamislaissant passer y o/o dupoidsdesgrains). D1e estappelé diamètre efficace. PourCu> 2, la granulométrie estditeétalée, pourCu< 2 la granulométrie estditeuni- formeouserrée. Plusla granulométrie estserrée plusla pentede la partie médiane dela courbe estpro- noncée. Ondéfinit aussilecoefficient decourbure : Lorsque certaines conditions surCuet Cssontsatisfaites, lesolestditbiengradué c'est à dire que sa granulométrie est bienétalée,sansprédominance d'unefractionparticulière. Quand sagranulométrie estdiscontinue, avecprédominance d'unefraction particulière, il estdit malgradué. Lessolsbiengradués constituent desdépôtsnaturellement denses avecunecapacité portante élevée.lls peuvent êtreaisément compactés en remblais et forment despentessta- bles. 3 - 3 - 2 - Surface spécifique 'On appelle surface spécifique la surface desgrainspar unitéde masse.Elledépend principalement de la tailledesgrains (dansunemoindre mesure de la formedesgrains). Elle peutvarierde 0,3nl?g pourlessables finsà plusieurs centaines de mz/gpourlesargiles de typeMontmorillon iteo. 4 - STRUCTURE DES SOLS 4 - 1 - STRUCTURE DES SOLSPULVÉRULENTS (sols grenus) D > 20pm (exemple : lessables). Lesgrains sedétachent lesunsdesautres sousleurpoids. Lesprincipales forcesinteruenant dansl'équilibre de la structure sontlesforcesde pe- santeur; c'estpardes réactions de contact grainà grainqu'unensemble stablepeutexister. Cettestabilité serad'autant meilleure quelenombre decontacts seraélevé(solbiengradué). Dansle casde solshumides nonsaturés(fig.3-a): l'eauest retenue, sousformede ménisques au voisinage despointsde contacts entrelesgrains, pardesforcesde capillarité; elle crée entreces derniersdes forcesd'attraction. Le matériauprésenteune cohésion capillaire (châteaux de sable).Lesforcescapillaires sontnégligeables devantlesforcesde pesanteur. uDesrappelssur le tamisageet la sédimentométrie sontprésentés à l'annexe 2. o La salleGC 110mesureenviron120m' Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 10. - c . t - 7 - 4 - 2 - STRUCTURE DESARGILES (rappels) D . 2 ! r m . Lesparticules restent collées lesuneauxautres. Lesolprésente unecohésion: il a l'ap- parence d'un solideet ne se désagrège passousl'effetde la pesanteur ou d'autresforces appliquées. Lesparticules sontformées parunempilement defeuillets. Ellesontuneformede plaquettes. La surfacedesplaquettes étantchargée négativement, lesparticules sontsoumises à des forcesd'attraction intergranulaires diverses. : forcesélectriques', forcesde Van der Waalss. Cesforcessonten général faibleset diminuent rapidement lorsque la distance aug- mente, on admetqu'elle sontnégligeables à partird'unedistance de 0,4pm. Pourqu'elles puissent avoiruneinfluence surle compoftement dusolil estnécessaire quelesgrainsdece solaientdesdimensions trèspetites. ll se crée autourdes particules de sol une pelliculed'eau adsorbéeou eau Iiée d'épaisseur à peuprèsconstante (= 0,01pm) (fig.3-b).Elleestmaintenue à la surface des grains par des forces d'attractionmoléculaires. Les dipôles d'eau sont orientés perpendiculairement à lasurface desgrains. Cetteeauprésente despropriétés trèsditférentes decelles deI'eaulibre: - ellea unetrèsfortedensité : 1,5 - elleestliéeà laparticule (ellenesedéplace passousl'effet delagravité), - sa viscosité trèsélevée, quiluiconfère despropriétés intermédiaires entrecellesd'un liquide etcelles d'unsolide, està l'origine decertains comportements dessolsargileux : fluage, compression secondaire, ... - ellenes'évacue qu'àtempérature élevée (vers 300'C.). Lacouche d'eauadsorbée joueun rôlede lubrifiant entrelesgrains. Soninfluence est considérable surlespropriétés mécaniques dusol. ménisgue d'eau film d'eau adsorbée atr+ vapeurd'eau eaulibre a - Solhumide et nonsaturé b - Particule desoltrèsfin - Figure 3 - Orientation desoarticules Ondistingue deuxtypesfondamentaux d'orientation : - I'orientation floculée (bordcontre face),structure en"châ- teaudecartes"(fig.4-a). - l'orientation dispersée (facecontre face)(fig.a- b). Lesparticules dessédiments argileux naturels ontune orientation plusou moinsfloculée suivant qu'elles se sont déposées enmilieu marin oueneaudouce. a - Orientation floculée 7 Des moléculesélectriquement neutrespeuventconstituerdes dipôles(lescentresdes chargespositiveset négatives sontdistincts).Lesforcesélectriques s'exercententreles dipôles. o Forcesd'attractionentre moléculesdues aux champs électriquesrésultantdu mouvementdes électronssur leurs orbites; varientinversement proportionnellement à unepuissance élevéede la distance. Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 11. - c . t - 7 - 4 - 2 - STRUCTURE DESARGILES (rappels) D . 2 ! r m . Lesparticules restent collées lesuneauxautres. Lesolprésente unecohésion: il a l'ap- parence d'un solideet ne se désagrège passousl'effetde la pesanteur ou d'autresforces appliquées. Lesparticules sontformées parunempilement defeuillets. Ellesontuneformede plaquettes. La surfacedesplaquettes étantchargée négativement, lesparticules sontsoumises à des forcesd'attraction intergranulaires diverses. : forcesélectriques', forcesde Van der Waalss. Cesforcessonten général faibleset diminuent rapidement lorsque la distance aug- mente, on admetqu'elle sontnégligeables à partird'unedistance de 0,4pm. Pourqu'elles puissent avoiruneinfluence surle compoftement dusolil estnécessaire quelesgrainsdece solaientdesdimensions trèspetites. ll se crée autourdes particules de sol une pelliculed'eau adsorbéeou eau Iiée d'épaisseur à peuprèsconstante (= 0,01pm) (fig.3-b).Elleestmaintenue à la surface des grains par des forces d'attractionmoléculaires. Les dipôles d'eau sont orientés perpendiculairement à lasurface desgrains. Cetteeauprésente despropriétés trèsditférentes decelles deI'eaulibre: - ellea unetrèsfortedensité : 1,5 - elleestliéeà laparticule (ellenesedéplace passousl'effet delagravité), - sa viscosité trèsélevée, quiluiconfère despropriétés intermédiaires entrecellesd'un liquide etcelles d'unsolide, està l'origine decertains comportements dessolsargileux : fluage, compression secondaire, ... - ellenes'évacue qu'àtempérature élevée (vers 300'C.). Lacouche d'eauadsorbée joueun rôlede lubrifiant entrelesgrains. Soninfluence est considérable surlespropriétés mécaniques dusol. ménisgue d'eau film d'eau adsorbée atr+ vapeurd'eau eaulibre a - Solhumide et nonsaturé b - Particule desoltrèsfin - Figure 3 - Orientation desoarticules Ondistingue deuxtypesfondamentaux d'orientation : - I'orientation floculée (bordcontre face),structure en"châ- teaudecartes"(fig.4-a). - l'orientation dispersée (facecontre face)(fig.a- b). Lesparticules dessédiments argileux naturels ontune orientation plusou moinsfloculée suivant qu'elles se sont déposées enmilieu marin oueneaudouce. a - Orientation floculée 7 Des moléculesélectriquement neutrespeuventconstituerdes dipôles(lescentresdes chargespositiveset négatives sontdistincts).Lesforcesélectriques s'exercententreles dipôles. o Forcesd'attractionentre moléculesdues aux champs électriquesrésultantdu mouvementdes électronssur leurs orbites; varientinversement proportionnellement à unepuissance élevéede la distance. Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 12. - c . t - 8 - Lesargiles marines ontengénéral unestructure plus ouverte quelesargiles déposées eneaudouce. Laconsolidation et lesefforts de cisaillement tendent à orienter lesparticules suivant I'arrangement dispersé. L'orientation desparticules joueunrôleimportant sur les propriétés physiques et mécaniques. Ces notionssur l'orientation desparticules argileuses permettent d'expliquer qualitativement desphénomènes complexes liésà laconso- lidation età larésistance desaroiles. =1 lu b - Orientation dispersée Particules desolargileux - Figure 4 - Ordres degrandeur descaractéristiques géométriques desprincipales familles d'argiles Nature Diamètre Epaisseur Surface spécifiques Kaolinite 1o lllite11 Montmoriltonite 12 0 , 3 à 3 p m 0,1à2pm 0,05à 1pm D/3à D/10 D/10 D/100 10à 20m2/g 80à 100m?g iusqu'à 800mzls Lesargiles rencontrées en pratique sontformées de mélanges de minéraux argileux se rattachant à cestroisfamilles (cf.annexe 3). 4.3. SOLSORGANIQUES Lorsque les grainssontconstitués de matièreorganique, le sol est dit organique. La présence danslessolsde matières organiques, quisontà l'origine detextures lâches et d'une importanterétentiond'eau, confèrentà ceux-ci une grande plasticitéet une grande compressibilité. Pourdes étudesd'ouvrages importants où le critèrede compressibiiité est prépondérant (remblai sursol compressible parexemple), le dosage de matières organiques dessolsappelés à supporter detelsouvrages estindispensable. Latourbe, résultat de la décomposition desvégétaux, estunexemple desolorganique; elleestpresque exclusivement composée defibres v{;étales. 5 - ESSAISD'IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLSGRENUS 5 - 1 - ESSAT D'ÉQUVALENT DESABLE(norme NFp 18-598) ' L'essai d'équivalent desable,désigné parle symbole E.S.,a pourbutd'évaluer la pro- portionrelative d'éléments finscontenus dansle solet dontla présence en quantité notable peutmodifier lecomportement mécanique. C'estun essaiempirique, simple, rapideet ne nécessitant qu'unappareillage trèsélé- mentaire. ll permet decontrôler surplacela constance de certaines qualités de matériaux mis enæuvresurchantier à unecadence rapide. ll esttrèslargement utilisé, enparticutier engéo- technique routière. L'essaiconsiste à opérer surl'échantillon desol(fraction dumatériau dontleséléments sontinférieurs à 5 mm)un lavage énergique de manière à te séparer de sesmatières fines. L'éprouvette contenantle sol et la solutionlavanteest soumiseà gO cyclesde ZO cm d'amplitude en30 secondes. Lasolution utilisée a,enoutre,unpouvoir floculant surlesargiles etlescolloides'". s surfacespécifique du ciment: = 1 m2/g 10 du chinoiskaoling,lieuoù l'onextrayait cetteargile,de kao,élevée,et ling,colline 11 de l'lllinois - USA t2 de Montmorillon (Vienne) - France '" particules trèspetitesrestantensuspension dansI'eauet dontlafloculation produitun gel. Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 13. - c .l - 9 - On laissela solution se décanter (fig.5). Le sablevraisedépose danslefonddela burette jus- qu'à unniveau h, quipeutêtremesuré. Au-dessus dusable, sedépose lefloculat gonflé parlasolution. On peutdistinguer un deuxième niveau h1qui sé- parele liquide contenant lefloculat duliquide trans- parent desolution lavante décanté. Ondétermine le rapportentrela hauteurdu dépôtsolideh2 et la hauteur duniveau supérieur dufloculat h1. L'équivalent desableestpardéfinition : Floculof oé.pôr solrde E.s. = b .roo h1 Essaid'équivalent de sable - Figure5 - Lavaleurde l'équivalent de sablechutetrèsrapidement dèsqu'ily a unfaiblepourcen- tagedelimonoud'argile danslesolpulvérulent. Ordres degrandeur : Nature Equivalent desable Sablepuretpropre Solnonplastique Solplastique Argile pure E.S.= 100 E . S . = 4 0 E . S . = 2 0 E . S . = 0 5 - 2 - INDICE DEDENSIÉ (norme NFp 94-059) Pourdonner uneidéede l'étatdecompacité danslequel setrouveunsolgrenuà l'état naturel, ondéfinit l'indice dedensité: I n = e m a x - ê e êmax - êmin êmax et epln sont déterminés par des essais de laboratoire. L'essai consiste à mettreen placele matériau séchédansun mouledevotume connu, selonuneprocédure biendéfinie (avecunehauteur dechutenulle). On peutainsicalculer son poidsvolumique minimal.Unesurcharge statique de 10 kPa est ensuiteappliquée afin de procéder au compactage de l'échantillon parvibration. On calculealorsson'poid's volumique maximal. pourunsollâchee = emax:+ lD= 0. Pourunsolserré ê = ernln:â lD= 1. ll Le comportement dessolsgrenusdépendpresque uniquement de l'étatde compacité ll danslequel setrouvelesquelette solide. Dansle casd'un matériau théorique constitué de sphères de mêmediamètre on peut définir deuxassemblages particuliers correspondant à er,netêmax (fig.6): Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 14. - c. I- 10- GOO 2t<.,x. >i< ".tb{._Li) ceoo d.=nl2 - a - Etatlemoinslecompact : assemblage cubique : unesphère encontact avecsixautressphères unesphère encontact avecdouzeautressphères b - Etatlepluscomoact : ass@eto: êmax= 0,92 (nr", = 47,6 o/o) êr;n = 0,35 (nrin= 25,9Yo) Assemblage desphères demêmediamètre - Figure 6 - 6 . ESSAISD'IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLSFINS 6 . 1- LIMITES D'ATTERBERG ll C'estI'undesessais d'identification lesplusimportants. Ceslimites sontmesurées, avecunappareillage normalisé, surle mortier, c'està direla fraction desolquipasse autamisde0,40mm. On peutconsidérer quatreétatscaractérisant la consistance dessolsfins.Pourdeste- neurseneaudécroissantes : .l'état liquide:Lesola uneoonsistance trèsfaible. ll a l'abpect d'unfluide, il tendà se niveler suivant uÉesurface horizontale. Lesparticules glissent facilement les'unes surlesau- tres(fig.7-a). . l'étatplastique : Lesola uneconsistance plusimportante. ll netendplusà se niveler. Soumis à defaibles contraintes il se déforme largement sansse rompre. ll gardesa déforma- tionaprèssuppression descontraintes. Lesparticules ontmisen commun leurscouches ad- sorbées; lorsqu'ily a déformation les particules restentattachées les uneaux autressans s'éloigner (fig.7-b). . l'état solide(avecretrait): Le sol retrowesa formeinitiale aprèssuppression des .contraintes (petites déformations élastiques). . l'étatsolide sansretrait; lesparticules arrivent aucontact enquelques points enchas- santl'eauadsorbée; lesolnechange plusdevolume quand sateneur eneaudiminue (fig.7-c). a - Etatliquide b - Etatplastique c - Etatsolidesansretrait Divers étatsd'unsolfin - Figure 7 - Latransition d'unétatà unautreesttrèsprogressive, c'estpourquoi toutetentative pour fixerla limiteentredeuxétatscomporte unepartd'arbitraire. Néanmoins, on utilise leslimites définies parAtterberg etprécisées ensuite parCasagrande. to appeléaussiassemblage "entas de boulets" Géotechnique 1 -J. Lérau A,= îEl3
  • 15. - c .l - 1 1 - Ondéfinit : - lalimite deliquidité, notée wsquisépare l'étatliquide del'étatplastique, - lalimite deplasticité, notée wpquisépare l'étatplastique del'étatsolide, - lalimite deretrait, notée wsquisépare l'étatsolide avecretrait del'étatsolide sans retrait. étatsolide étatplastique étatliquide Wcroissant 0 wç1s ) WP WL k- tp-| Danslessolsen place,lateneur eneaunaturelle wnsl êstgénéralement comprise entre wsetwp,trèsprèsdewp. 6 - 1 - 1 - Limite deliquidité w1 6- 1 - 1 - 1-MéthodedeCasagrande (déterminationàlacoupelle- normeNF P 94-051). Pourdéterminer la limitedeliquidité, onétendsurunecoupelle unecouche dumatériau danslaquelle ontraceunerainure aumoyen d'uninstrument enformedeV (fig.8).Onimprime à la coupelle deschocssemblables encomptant le nombre dechocsnécessaires pourfermer la rainure sur1cm,onmesure alorslateneur eneaudelapâte. coupelle vuedecôté coupellevue de face outilà rainurer Appareillage pourladétermination delalimite deliquidité - Figure 8 - Pardéfinition, lalimite deliquidité estlateneur eneauquicorrespond à unefermeture en 25chocs. Si on étudiela relation quiliele nombre de chocsN à la teneuren eauw, on constate quela courbereprésentative de cetterelation estunedroiteen coordonnées semi-logarithmi- ques(échelle arithmétique pourlesteneursen eau,logarithmique pourle nombre de chocs) lorsque le nombrede chocsest compris entre15 et 35. On réalisecinqessaisqui doivent s'échelonner régulièrement entre15et 35 ou,mieux, entre20 et 30 chocs.La droitela plus représentative estensuite tracée à partir despoints expérimentaux (fig.9). tu S pourshrinkage : retrait Géotechnique 1 - J. Lérau sansretrait avecretrait
  • 16. - c . l - 1 2 - Limite deliquidité - Figure 9 - Pourlemêmeintervalle desvaleurs deN,laformule approchée wr = * [-l!-)o't" - [25' représente également assezbienles résultats expérimentaux. On peutdoncemployer avec prudence cetterelation quipermetde déterminer la limitede liquidité à l'aided'uneou deux mesures seulement. 6 - 1 - 1-2- Méthode ducônedepénétration (norme NFP 94-0SZ-1) La relationentrela teneuren eau du sol remaniéet la pénétration pendantcinq secondes, soussonpropre poids, d'uncônenormalisé (angle ausommet de30o,masse de80 g),tombéenchutelibre,estdéterminée expérimentalement. Onporteenabscisse lesteneurs en eau(en"/")et en ordonnée lespénétrations correspondantes du cône(enmm),lesdeux échellesétant linéaires. La droitela plus représentative est tracéeà partirdes points expérimentaux. Pardéfinition la limitede liquidité estlateneur en eaudusolquicorrespond à uneprofondeur depénétration ducônede17mm. 6 - 1- 2 - Limite deplasticité wp(norme NFP 94-051) ' Pourdéterminer la limite de plasticité, onroulel'échantillon enformedecylindre qu'on amincit progressivement (fig.10).Lalimitedeplasticité estlateneureneauducylindre quise briseen petitstronçons de 1 à 2 cm de longau moment oùsondiamètre atteint 3 mm.ll faut doncréaliser desrouleaux de 3 mmde diamètre sanspouvoir fairede rouleaux plusfins.On exécute engénéral deuxessais pourdéterminer cettelimite. Détermination delalimite deplasticité - Figure 10- ll Cesdeuxlimites sontd'uneimportance fondamentale en géotechnique carellesindi- ll quent lasensibilité d'unsolauxmodifications desateneur eneau. 6 - 1 - 3 - lndice deplasticité lp(norme NFP 94-051). L'indice deplasticité, notélp,estle paramètre le pluscouramment utilisé pourcaractéri- serl'argilosité dessols. lls'exprime parlarelation : ti , aa 0 c h a J É 0 t . Nombre dechocs Géotechnique 1 -J. Lérau I p = w L - w p
  • 17. - c. I- 13- ll mesure l'étendue dudomaine deplasticité, domaine pendant lequel onpeuttravailler le sol.ll a unegrande importance danstouslesproblèmes degéotechnique routière; il estpréfé- rable qu'ilsoitleplusgrand possible. LeGTR92(Guide Technique pourla Réalisation desremblais etdescouches deforme- septembre 1992) retient pourlplesseuils d'argilosité suivants : faiblement argileux moyennement argileux argileux trèsargileux lp (%) 0 1 2 6 - 1 - 4 - Ordres degrandeur Nature wr-(%) (%) Wp (%) l P Limon Argile limoneuse peuplastique Argile plastique Argile deMexico Bentonitel6 24 40 114 500 710 1 7 24 29 125 54 7 1 6 85 375 656 6 - 2 - VALEURDE BLEUDE UÉrHVlÈrue : VBS (norme NFp 94-068) ll s'agitaussi d'unparamètre permettant decaractériser l'argilosité d'unsol.Sonapplica- tionestrécente. Ce paramètre, notéVBS(valeur de bleudusol),représente la quantité de bleude mé- thylènepouvants'adsorber sur les surfaces externes et internes des particules argileuses contenues danslafraction dusolconsidéré; c'estdoncunegrandeur directement liéeà la sur- facespécifique dusol. L'essaiconsiste à introduire progressivement du bleude méthylène dansunesuspen- sionde sol maintenue en agitation. On prélève périodiquement unegouttede la suspension queI'ondépose surunpapier chromatographique. Dèsqu'uneauréole bleutée se développe autour de latacheainsiformée on peutconsidérer queI'adsorption du bleude méthylène sur lesparticules d'argileestterminée. En effet,c'estl'excès de bleude méthylène qui apparaît dansl'auréole. La VBStraduitglobalement la quantité et la qualité(activité) de la fraction argileuse du sol.Elles'exprime engrammes debleupour100g desol. .Ordres degrandeur : sols sableuxsols limoneuxsols limoneux-argileux sols argileux sols très argileux VBS 0,2 2,5 7 - AUTRESESSAIS Desessais complémentaires, présentés enannexe 4,peuvent êtreréalisés. ll s'agitde - l'analyse minéralogique, - lateneur enmatière organique, - lateneur encarbonate decalcium. 8 . CLASSIFICATION DES SOLS Classer unsolconsiste à I'identifier grâceà desmesures quantitatives et à luidonner un nomafindelerattacher à ungroupe desolsdecaractéristiques semblables. Apparentée à laclassification américaine U.S.C.S. (Unified SoilClassification System), la classification desLaboratoires desPontset Chaussées (L.P.C.) utilisée en France s'appuie sur essentiellement surI'analyse granulométrique et surlescaractéristiques deplasticité de lafrac- tionfine,complétée pardesessais trèssimples (couleur, odeur, effets del'eau,etc.). 16 minéralargileux thixotrope du groupedessmectites (de FortBenton- Montana - USA). Géotechnique 1 - J. Lérau 25
  • 18. - c. |- 14- La classification GTR 92 utiliséedans les travauxde terrassement est aussi très largement répandue. Lessolssontdésignés parle nomde la portion granulométrique prédominante qualifiée parunadjectif relatif auxportions secondaires. 8.1.SOLS A GRANULOMÉTRIE UNIFORME V o i r $ 3 - 2 8 .2 - SOLSA GRANULOMÉTRIE NON UNIFORME Ondistingue troisgrands typesdesols: - lessolsgrenus : plusde50% deséléments enpoids > 80pm, - lessolsfins: plusde50"/o deséléments enpoids< 80pm, - lessolsorganiques dontlateneur enmatière organique est> à 10yo. I - 2 - 1 - S o l s g r e n u s La classification dessolsgrenusse fait parla granulométrie et leslimitesd'Atterberg. Elleestprécisée dansletableau ci-après (fig.11). Lorsque5 o/o < o/o intérieurà 0,08mm < 12 o/"+ on utiliseun doublesymbole - pourlesgraves: Gb-GL Gb-GA Gm-GL Gm-GA - pourlessables: Sb-SL Sb-SA Sm,SL Sm-SA CLASSIFICATION L.P.C.DESSOLSGRENUS - Figure 11- tt LigneA du diagramme de plasticité - voirfigure12 Géotechnique 1 - J. Lérau Définitions Symboles Conditions Désignations oéotechnioues o UJ OL o E E o o o E ^ E 9 C l E A Ë E .o ,6 . o E a ( ! € E à e 5 o ? i 5 c @ 5 d E E r o @ È 3 € ; e 9 o o E E .o :o E Gb c u = b t 4 etc.- ffi: compris entre 1et3 gravepropre biengraduée Gm Unedesconditions deGbnonsatisfaite gravepropre malgraduée E E o o R- o^ Ë o o V O a O C - o o - E .o :o GL Limitesd'Atterberg au-dessous de la ligneA17 grave limoneuse GA Limitesd'Atterberg au-dessus de la ligneA17 grave argileuse @ uJ J o o E E æ o o t ^ E 9 Â l g V g e È . 6 . o E o ( Û , 8 8 s 5 o r.ô C o o E a E Ê E 1 0 O î À ? 8 ; 9 9 o o E E g :o o sb c u = b t 6 etc. - f:*: compris entre1 et3 sablepropre biengradué Sm Unedesconditions de Sb nonsatisfaite sablepropre malgradué E E s 8 S o O V o g a c f c ) E . E .o :o tt SL Limitesd'Atterberg au-dessous de la ligneA17 sable limoneux SA Limitesd'Atterberg au-dessus de la ligneA17 sable argileux
  • 19. - c .l - 1 5 - 8 - 2 - 2 - S o l s f i n s Laclassification dessolsfinsutilise lescritères deplasticité liésauxlimitesd'Atterberg. Elleestprécisée danslediagramme deplasticité ci-après (fig.12). Selonla position dansle diagramme du pointreprésentatif ayantpourabscisse la limite de liquiditéet pour ordonnéeI'indicede plasticité, on définitquatregrandescatégories principales: - leslimons trèsplastiques - leslimons peuplastiques - lesargiles trèsplastiques - lesargiles peuplastiques l-r Lp , Ap ,/ Argitestresplast --l at rques raQ i1 5*: aa Q -0. çe/ Argiles peuptastiques Yu^orl strèsp U(i5 A p l l L t peu pla -r4-"*lt-p . etsots oroanioues - sti(ues'0 R . | ' . t I JCIS Org antques t rèsptastiques I | ,.rl I I l " i I I r0 20 30 40 50 60 70 80 90 100 w L Abaque deplasticité deCasagrande CLASSIFICATION L.P.C. DESSOLSFINS - Figure 12- Remarque : Lesmotsargileet limonne représentent plusici desclasses granulométriques, maissontliésauxvaleurs deslimites d'Atterberg. ll s'agitdoncd'unectassification baséesur laplasticité c'està direlanature minéralogique desparticules desoletnondeleurdimensions. 8-2-3-Solsorganiques Teneur enmatière organique (%) Désignation géotechnique 0 - 3 3 - 1 0 10- 30 > 3 0 Solinorganique Solfaiblement organique Solmoyenne organique Soltrèsorqanique fo mO to Vase Soltourbeux Tourbe t P 6 0 5 0 4 0 3 0 2 0 r 0 Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 20. t5l t6l 11ln tzl n ANNEXE t3l n l4l n [13] Sr [16] y tlel Y l T l Q = I 8 l Q = l14l sr = l17l y - t2ol y - [23] Yo- [26] T' = K * vs n 1 - . Y t - 1 Yo Ys- Ysat Ysat- Yw Y r w Y w e 1 + w _ . v ^ 1 + g ' ù y r + e . S r . y * 1 + e Ys 1 + e Y s - Y w 1 + e - c. | - 16- ENTRE CARACTERISTIQUESPHYSIQUES RELATIONS = W * V = e 1 + e = 1 - Y d ys = Ys- Ysat Y s - Y w = v w * w = (1+w) (1- n)y. - Y o + n . S r . y * Yo- (1- n)Y. ô - @ = l'9.| {[ = Ww * w. tl0l w = ê. Sr.fu Ys l 1 1 lr r = Y - 1 Yo l 1 2 l w = S r . y * ( a - a l Yo Ys t15l Sr = w (yoconstant) wsat [18] y - (1+w) y6 l24l Y = Ysat-Yw * l 2 7 l y ' = Y s - Y w. r o ys l21l y - (1-n) ys+h.S,.y* l22l l25l = ( 1- n ) ( Y r - Y * ) : relation dedéfinition ANNEXE 2 GRANULOMÉTRlE Lesgrainsd'un sol ont desdimensions trèsvariables pouvant allerde la dizaine de centimètres au micromètre. Un essaid'identification important consisteà étudierla gra- nulométrie dusol,c'està direla distribution desgrains suivant leurdimension endéterminant parpesée I'importance relative desclasses degrains dedimensions biendéfinies. 1 - TAMISAGE Pourlessolsgrenus onutilise unesérie depassoires etdetamis. Lestrousdespassoires ontundiamètre variant de 100à 6,3mm.L'ouverture intérieure desmailles destamisvariede 12,5mmà 40pm.Pardéfinition lediamètre d'uneparticule est égalà I'ouverture intérieure desmailles dupluspetittamisla laissant passer. Quandonsesert de passoires, il fautconnaître lesdimensions destamiséquivalents. D étantle diamètre des trousde la passoire, I'ouverture intérieure desmailles dutamiséquivalent estégaleàD|1,25 (résultat deFéret). Onutilise, parexemple, indifféremment untamisde 10mmouunepassoire de12,5 mm. On commence toujours parpasser l'échantillon dansuneétuveà 105"C jusqu'àpoids constant defaçonà déterminer le poidsde l'échantillon sec.On procède ensuite autamisage proprement dit,soità sec,soitsousl'eau,à l'aided'unecolonne de tamissoumise à des v * Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 21. - c . t - 1 7 - vibrations. Laquantité de matériau retenue surle tamisestappelée refus,cellequi passe.au travers dutamisestappelée tamisat. Letamisage à secn'estprécis quepourlesmatériaux dénués decohésion commeles sables oulesgraviers. Enprésence d'unsollimoneux ouargileux, ilfauteffectuer untamisage sous I'eau. Le matériaudoit alorsêtre mis à tremperpendantun tempssuffisantpour désagréger mottes et agglomérats. Cetteopération peutdurerdequelques minutes à plusieurs heures. Aprèstamisage, on passede nouveau lestamiset leursrefusà l'étuveavantde les peser. 2 - SÉDIMENTOMÉTRIE Lorsquela dimension des particules est inférieure à 80 pm le tamisagen'est plus possible. Ona alorsrecours à lasédimentométrie. Cetteméthode estbasée surla loideStokes quiexprime la vitesse limitede chuted'uneparticule sphérique dansun liquide visqueux en fonction dudiamètre delaparticule (fig.1). Cetterelation s'écrit: u = Y l ] T t { D z 1 8p v avec:v: vitesse dedécantation, D : diamètre delaparticule, y* : poids volumique duliquide utilisé (eau+ défloculant), p :viscosité dynamique duliquide. Cetteformule donne parexemple pourladécantation de particules d'unpoids volumique de26,5kN/m3 dans deI'eauà zOC(p = 1o-3 Pa.s) :+ v (cm/s) = 9000D2 (Dexprimé encm). En pratique,pour pouvoirappliquerla loi de Stokes,il convientd'opérer sur une suspension de faible concentration (enviion 20 g/litre)et surdesparticules de dimension inférieure'à 100pm. Parconvention, le diamètre d'une particule est égalau diamètre de la particule sphérique de mêmepoidsvolumique quia lamêmevitesse dedécantation; ilestappelé diamètre équivalent (le motdstimportant carlesparticules trèsfinessonttrèsaptatie+ . Leprocédé consiste à mesurer à différentes époques, à l'aide d'undensimètre, la densité d'unesuspension d'unsol(fig.2).On opèresur unesuspension initialement homogène. La décantation des particules détruitcette homogénéité, les particules les plus grosSes tombant le plusrapidement. A uneprofondeur H donnée on mesure ledensité ô delasuspension enfonction dutemps t. A cetteprofondeur H (=v.1; - il n'y a plusdeparticules dediamètre supérieur à D telque 1 8u . H D = ;::'-1: "i;car la sédimentation de cesparticules a étéplus (Ys -Yw) t rapide, - lepoids volumique delasuspension s'écrit : Sédimentométrie - Figure 2 - Y . W s * Y w v - v ' W ' ys ô ' Y * = avec: poidsdesparticules dediamètre < à D poidstotalft desparticules solides Loi de Stokes - Figure1 - densimètre g ffi v - V :volume delasuspension on détermine y = + . Ys'Tw . (ô- 1)enfonction dutemps. Ws Ys-Yw Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 22. - c. | - 18- ANNEXE3 ELEMENTSDE CLASSIFICATIONS DES ARGILES Ondistingue troisgrandes familles. Lakaolinite Le feuilletde kaolinite résultede la liaisond'une couche tétraédrique (1) avec une coucheoctaédrique (2), la liaisonse faisantpar lesatomesd'oxygène (fig.1). La particule de kaolinite est forméed'un empilement de ces feuillets, de l'ordred'une centaine. Lesfeuillets sontliéslesunsauxautrespardesliaisons du type hydrogène donc des liaisonsrelativement fortes;il en résulte quel'empilement estdifficile à dissocier. Leminéral estpar conséquent stable et l'eaune peutni circuler entrelesfeuillets ni provoquer un gonflement ou un retraitdes particules. ces argiles sontlesmoins dangereuses pourl'ingénieur. I I Structure delakaolinite - Figure 1 - Lessmectites (dontlamontmorillonite) Mêmetypestructural quelesillites, maisavectrèspeude cations K*interfoliaires. ll en résulte desliaisons extrêmement lâches entrelesfeuillets cequipermet à desmolécules d'eau de se glisser entrelesfeuillets en provoquant desgonflements spectaculaires (Sà 6 couches demolécules d'eau).Lessolsdontlateneur enmontmorillonite estélevée sontsusceptibles de gonflements ouderetraits importants suivant lesvariations deteneur eneau.Lesparticules de montmorillonite ont desdimensions trèsfaibles,leursurface spécifique est donttrèsélevée d'où uneactivité superficielle intense. A cettefamille appartient la bentonite courarmentutili- séecomme bouedeforage etdansI'exécution deparois moulées. Les illites Leurstructure est trèsprochede celledu micabranc.Une couche octaédrique estpriseentredeuxcouches tétraédriques. Ces dernières sontoccupéespar desSi4*dontunpeumoinsde 1 sur4 est rèmplacé par desAlo*.La neutralité électrique est rétabliepar I'interposition de cationsK* entreles couchestétraédriques : il apparaîtainsi des liaisonsioniquesfaiblesentre les feuillets, sutfisantes toutefois pourlesbloquer. lons K+ i/ liai"on assez f,orte L'atome d'aluminium dufeuillet octaédrique quise trouve sousformed'un4;+++peut êtreremplacé pard'autresionscommeMg++,principalement dansla montmorillonite et dans l'illite. ll en résulte undéséquilibre électrique quiestcompensé parl'adsorption ensurface de cations Ca**, Li+,K+,Fe++. Auxextrémités dela particule d'argile, il y a également desdés- équilibres électriques et adsorption de cations. Cescations ditséchangeables jouentun rôle important danslecomportement desargiles. a f 3 À - * . c I n . Liaison /co*e Ll'alson faible Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 23. - c. |- 19- ANNEXE4 AUTRES ESSAIS -coMPLÉmerurs 1-ANALYSE urruÉnnLocteuE L'analyse minéralogique faitappelà l'observation aumicroscope électronique, à l'étude pardiffraction desrayons X,à I'analyse chimique. L'analyse minéralogique d'un sol est généralement un essaiqui apportebeaucoup d'informations, car le comportement des sols fins est fonctionde leur composition miné- ralogique. Parexemple uneforteteneuren montmorillonite indiquera un soltrèssensible à l'eaupouvant donner lieuà desgonflements oudesretraits importants. 2 - TENEUR ENMATIÈRE ORGANIQUE Lesmatières organiques sonttrèsvariéeset il est de ce fait quasiment impossible de déterminer pardesessais simples chacune desvariétés. Onsecontente d'undosage pondéral global. Plusieurs méthodes dedosage sontpossibles. Méthode classique Lesmatières organiques sontoxydées parun mélange de bichromate de potassium et d'acide sulf urique concentré. Méthode thermique Celle-ci faitappelà I'analyse thermique différentielle (A.T.D.), méthode pluslongue mais plusprécise quelaméthode classique. Testd'humidification deVonPost LetestdeVonPostpermet d'estimer ledegrédedécomposition desmatières organiques dessolspar rétérence à uneéchelled'humidification empirique comportant dix classes Ht à H1g(laclasseH1correspond à unemassevégétale nonhumidifiée, la classe HtOà un sol organique totalement humidifié, à l'état depâte. L'essai consiste à comprimer unecertaine quantité dematériau età observer la nature et lacouleur duliquide quiensort,queI'oncompare à uneéchelle préétablie. ll peutêtreréalisé à lamainouà l'aide d'unsystème mécanique. 3 - TENEUR ENCARBONATE DECALCIUM La détermination de la teneuren CaCO3s'effectue au calcimètre Dietrich - Frùling. L'essaiconsiste à mesurer à l'aided'uneburette à gaz le volumede CO2dégagépar la réaction duHCIsurlecarbonate decalcium contenu dansl'échantillon. L'acidechlorhydrique diluédécompose lecarbonate decalcium selonla réaction: CaCO3 + 2 HCI-+ CaCl2 + H2O+ CO2v Lateneuren CaCOs d'un solfin estunbonindicedesa résistance mécanique et desa sensibilité à I'eau.Suivant lavaleur decette teneur, lecompoftement dusolévolue depuis celui d'uneargile jusqu'à celuid'uneroche, lavaleur detransition étant auxalentours de60- 70o/". Teneur enCaCOs (/") Désignation géotechn ique 0 - 1 0 10- 30 3 0 - 7 0 7 0 - 9 0 90- 100 Argile I Argile marneuse I Sols Marne Calcaire marneuxl ^ calcaire I F{ocnes Géotechnique 1 - J. Lérau Avril2006
  • 24. Chapitrell HYDRAULIQUE SOUTERRAINE T . ÉuÉnaENTsD,HYDRAULIQUESoUTERRAINE 1 . 1 - HYPOTHÈSESET DÉFINITIONS FONDAMENTALES 1 - 1 - 1 - Hypothèsesdebase-Condition decontinuité L'étudede l'écoulementde I'eau danslessolsreposesur lestroishypothèses suivantes: 1.Lesolestsaturé. 2. L'eauetlesgrains sontincompressibles. 3. Laphase liquide estcontinue. Soitunvolume quelconque desolsaturé(V),limitépar unesurface (S) et traversé parunécoulement (fig.1).Dans unintervalle detempsdonné.dt, unvolume d'eaudV1pénè- treà I'intérieur de(S) et unvolume d'eaudV2en sort.Sion suppose quelesgrainsn'ontpasbougé, c'està diresi (V) estundomaine fixedel'espace, etenvertudeI'hypothèse 2, levolume d'eauVrly contenu dans(S) restelemême. Parsuite,dVr= dVe.Ledébitestconservé. C'estlacondition decontinuité. -!,,c"Ll ."",iiÏ;d'eau (*ar=:àr' X---R&"tiE?YV=vs+vw - - - : j - - 1 1 dV1volume d'eau entrant - Figure 1- Pourexpliciter la condition decontinuité, considérons unparallélépipède élémentaire de sol,limité parunesurface (S),decôtésdx,dyetdz. SoitÛ(vr,vy,vz)lavitesse del'eauaucentre Mdecetélément devolume (fig.2). L'eaupénètre par la facetteABCDavecunevitessê!vx - A'B'C'D' avecunevitessê r v; * 1.}k O* 2 ô x ll enestdemêmepourlesautres facettes. 1 2 $'*- o* et sortoar rafacette ôx 'o* î &a* àx- Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 25. - c . n - 2 - Autotal, levolume d'eauentrant dansleparallélépipède pendant I'interualle detemps dt s'écrit : dVr -[tu* + ] o*l.oy.dz+(vy- ++dy).dz.dx +(vz + * o=r.dx.dv].dt Ona demême pourlevolume sortant : dVz - [tu* . *.* o*,.dy.dz+ (vy . * # ou,.oz.dx +(vz * +Ydz).dx.dy].dt La conditionde continuité dVr - dV2s'écrit doncaprèssimplification : ql-.1!-.lL =o dx dy dz soit d i v V = Q ( 1 ) C'estla loideconservation envolume. Remarques : . C'estaussila loide conservation de la masse(hypothèse 2: la masse volumique de l'eauresteconstante). . La relation(1) peutêtre obtenuesansfaire d'hypothèse sur la formedu volume élémentaire - voirannexe 1. . Enhydraulique dessolsona leplussouvent affaire à desrégimes permanents, c'està diredesécoulements stabilisés pourlesquels la vitesse de I'eauen toutpointdu massifest indépendante dutemps.Lesparticules fluides suivent doncdestrajectoires, appelées lignes de courant, invariables au coursdu temps.Le présent chapitre traiteuniquement l'étudede tels écoulements. . Onappelle régime transitoire unrégime nonstabilisé, variable avecletemps. 1 - 1-2 - Vitesse del'eaudanslesol L'eauqui s'écouledansun solcircule danslesinterstices entrelesgrainsquiforment descanaux detailles variables. Lestrajectoires réelles desfiletsliquides sontasseztortueuses et il n'estpaspossible dedéfinir lesvitesses réelles del'eau(fig.3-a). Comme ons'intéres'se surtoutau mouvement globaldu fluideon définitdes trajectoires fictiveset des vitesses moyennes. . Soitq le débitde l'eaus'écou- lant dans un tube de sol au travers d'unesurface d'airetotaleS (grains + vides ). Par définition, la vitessede dé- chargede I'eaudansle sol,notéev, estégaleau rapport : - Figure 3 - Enpratique, c'estlavitesse dedécharge v (appelée aussi vitesse depercolation) quiest utilisée danslescalculs dedébits. C'estunevitesse fictive, apparente. En considérant que I'eaune circuleque dansles vides,on peutdéfinirla vitesse moyenne réelle, notée v',définie par: v'= + ' s v Soitn laporosité dumilieu n = 5 =) Vy = n.V V Pouruncylindre desection S etdehauteur H,ona : Vu= Sv.H= D.S.H = =+ Sv= h.S S : airetotale delasection, Sy: aireoccupée parlesvides. D€bit q traJ ecÈgire réellê et viÈesse loca Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 26. - c . i l - 3 - Lavitesseréellemoyennea doncpourvaleur: v' = correspondant à mètres. h vm2 u1 h M = Ë . # + z M l'énergie cinétique et (llIL* =r) à l'énergie potentielle. Elleestexprimée en Yw 2 En Mécanique des Sols,le term" ll esttoujours trèsfaiblepar rapport aux autres 2 g termes, carlavitesse d'écoulement deI'eauesttoujours faible. Pourunevitesse de 10cm/s, 2 quin'estjamaisatteinte en pratiqu", * = 0,5mmseulement. On peutdoncle négliger et z g écrire: hM= # *=" q _ q Sv n.S d ' o ù : - dh = hrrrr - hru 1 - 1 - 3 - Charge hydraulique - Perte decharge Dansl'étudede l'écoulement d'un fluidesousl'actionde la pesanteur, on appelle charge hydraulique enunpointM,enprenant O] vertical ascendant, laquantité : avec v":vitessedeI'eauaupoint M, uM: pression de l'eauen M (enprenant pourorigine despressions la pression atmo- sphérique), appelée pression interstitiellel, z" : altitude du pointM parrapport à un plande référence arbitraire maisqui,judicieu- sement choisi, peutsimplifier lescalculs (siô7 estverticat descendant : - zu), g : accélération dueà lapesanteur. Lacharge hydraulique représente l'énergie d'uneparticule fluidede masse unité,5É ' 2 9 Dansle casde l'écoulement d'unfluideparfait (incompressible et nonvisqueux) lethéo- rèmede Bernoulli indique quela charge le longd'unfiletfluideresteconstante. L'eaun'étant pasunfluideparfait, la présence desparticules solides génère descontraintes de cisaillement (liéesau gradientde vitesse).ll y a interaction de I'eauavec les grainsdu sol et, en conséquence, dissipation d'énergie. Lethéorème deBernoulli nes'applique pas.ll y a perte de charge lelongd'unfiletfluide. Lacharge hydraulique estunevaleurrelative fonction dela position duplanderéférence, elleestdoncdéfinieà uneconstante près.Celaneposepasde problème carc'estlavariation decharge entredeuxpoints quiestle paramètre fondamental. Lavariation decharge dhsubie parI'eaudanssonmouvement de M à N (dansle sensde l'écoulement) estégaleà hr'*r - hy. Cettevariation estnégative (fig.a). Onappelle pertedecharge laquantité- dh Lapression interstitielle u estmesurée parla hauteur d'eaudansuntubepiézométrique (appelé aussioiézomètre) pénétrant danslesoljusqu'au point considéré. SoitM le pointconsidéré etA leniveau supérieur deI'eau dansletube. Lacharge hydraulique estlamêmeenA etenM puisqu'il n'ya pasécoulement entreces deuxpoints. t remarqueret retenir I'orthographe du mot : interstiliel(le) Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 27. - c . i l - 4 - h M = - u M - + z M = h A = Z r + u u = z a - z M : + u M = T * @ o - z r , r r ) r'r Yw r'r F A Yw '. Lapression interstitielle estproportionnelle à lahauteur d'eau dansletubepiézométrique. On appelle surfaceoiézométrique le lieudespointscorrespondant au niveaude l'eau danslestubespiézométriques. Satracedanslepland'étude estlalignepiézométrique. Lapertedecharge entreMetN estégaleàzo-zs. *ot pié5o "-'t,.1J<s Srr Fccc àu sol + I r I po-be. àc' <-hârqe. #e.nEra- Ha.bN J Lioncs / Jq"i gitrnfiellcs Figure 4 - Lasurface librede l'écoulement estconstituée de lignes de iourantconfondues avecla ligne piézométrique qui leur est associée(ur,rr = 0, quel que soit le point M considéré appartenant à lasurface del'écoulement). 1 - 1- 4 - Gradient hydraulique l-acharge hydraulique h" estfonction descoordonnées x, y etz deM. - âh/ôx -âh/ôy = -grad h -àh lôz SoitP unpoint trèsvoisindupointM (fig.5),telque: â_ N t , t I {- E t I -t It a, c .9 , I , I , N, on appelle gradient hydraulique enM,levecteur i decomposantes : T lox ffilo, ld= O n a : donclaperte decharge entreMetP,égale à hr,rr - hp,s'exprime doncpar: - dhnrp - SoitQ unpoint trèsvoisindeMdansladirection de i , t v i ô t = d l , o n a : hy- hq = - dhMe = î. ffi= lî l.lN4t I =+ danslesensdel'écoulement : - dh = d'oùr I'expression dumodule de i : - Figure 5 i estunnombre sansdimension, positif danslesensducourant. Lorsque dansunécoulement legradient hydraulique estlemêmeentoutpoint, l'écoule- mentestdituniforme. i .MF =-# dx-# ou-# dz= -dhup i . M P ? M :9eei.,r.d+i1q. , --- I , , . d l Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 28. - c . i l - 5 - 1 - 1 - 5 - Exemple de calculde gradient hydraulique Considéronsun échantilloncylindriquede sol traversé par un écoulementvertical descendant (fig.5). . AupointB : us= AB .yyy (étathydrostatique) z s = B C d'où: ha- !E- + Ze= AB+ BC=AC Yw . AupointD : UD = CD.Y* zD=- CD d ' o ù : h o = P . z o = C D - C D = 0 T W . EntrelepointB et lepointD,ily a uneperte decharge : (-dh)sD = hB-ho= AC . Gradient hydraulique entreBD: - Figure6 - . - d h h e - h n A C l - = v v = dI BD BD l'échantillon desolle gradient hydraulique estle même:l'écoulement lla pour module : Entoutpointde estuniforme ll Remarque : On obserue quela pertedecharge à travers l'échantillon (perte de charge totale) t t - ll estégaleà ladifférence entreleniveau del'eauà l'entrée del'échantillon etleniveau deI'eau à ll lasortie. 1 .2 - LOI DE DARCY Lesexpériences de Darcy, quisontà la basede l'hydraulique souterraine, étaient relati- vesà l'écoulement de I'eaudansuneconduite verticale remplie de sableen régimeperma- nent.Dansuntelcas,leslignes decourant'sont rectilignes etparallèles. La loi,établieexpérimentalement, peutêtreétendue au casd'un écoulement monodi- mensionnel dedirection quelconque. La loide Darcyexprime quela vitesse de décharge estproportionnelle au gradient hy- draulique: La circulation de I'eaus'effectue en régimelaminaire. Le coefficient k ainsiintroduit est unecaractéristique du sol étudié.ll estappelécoefficient de perméabilité. Sa dimension est celled'unevitesse puisque i estsansdimension. Laperméabilité variebeaucoup avecla nature duterrain. Letableau ci-après donneles interualles devaleurs correspondant auxperméabilités dedifférents typesdesol: Type de sol Coefficient de perméabilité (m/s) Perméabilité Graves Sables Limons etsables argileux Arqiles 1 0 - 3 < k < 1 1 0 - 5 < k < 1 0 - 3 1 0 - s < k < 1 0 - 5 1 0 - 1 3 < k < 1 0 - e trèsélevée assezélevée faible pratiquement imperméable [ = k . i Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 29. - c . i l - 6 - Remarques : 1. Pouravoirunordredegrandeur facile à retenir : 10-8m/sreprésente unevitesse de30 cmparanenviron'. 2. Lesroches nonfissurées ontdesperméabilités variant de10-12 à 10-10 m/s. 3. Danslecasd'unsable à granulométrie serrée (c,. 2),onpeutobtenir uneestimation du coefficient deperméabilité à I'aide delarelation empirique deHazen : k = Dro2 oùk estexprimée enm/setD1sestexprimé encm. 4. Ledécretministériel du 11 Mars1987concernant lesCentres deStockage et deTraite- mentdesDéchets pourlesordures ménagères et assimilés précise quele soldusitedoitpré- senter uncoefficient deperméabilité inférieur à 10-6m/ssuruneépaisseur égaleousupérieure à 5 m et la présence enpartie supérieure d'unsolayantuncoefficient deperméabilité inférieur à 10-e m/ssurunmètre d'épaisseur. 1 .3. MESURE DE LA PERMÉNEIL|TÉ CN LABORATOIRE Leprincipe dela mesure consiste à relierle débitq traversant unéchantillon cylindrique desolsaturé (écoulement uniforme) à la charge h souslaquelle se produit l'écoulement. Sui- vantl'ordredegrandeur delaperméabilité dusolétudié onseraamené à travailler souscharge constante (perméabilités élevées<+,k > 10-5m/s)ousouscharge variable (faibles perméabi- litésc+ k < 10-5m/s). 1- 3 - 1 - Perméamètre à chargeconstante Le niveaude I'eaudansle réservoir étant maintenu constant, on a, en prenantle plande référence auniveau desortie deI'eau(fig.7): . e n A i h o = - u A + z A = H - L = h Yw '1 h B = # . z B = 0 q nrveou aonstont . e n B : . pertedecharge entreA et B : hn- he= h . gradient hydraulique : i - I . L . débittraversant l'échantillon : q = v . S = f . I . S L avecq = 9 et S sectionde l'échantillon. , t d ' o ù : rnesure duffiit Q :volume d'eaurecueilli pendant letemps t. L'écoulement dansl'échantillon estuniforme. 1- 3 - 2 - Perméamètre à charge variable Danslecasdesfaibles perméabilités, l'essaià charge constante serait troplong,lesdé- bitsétanttrèsfaibles. On procède alorsà charge variable : l'eauprovient d'untubete faible diamètre (section s) reliéà l'échantillon. Au fur et à mesure quel'écoulement se produit, le niveaude I'eaudansle tubebaisse(charge variable). On mesure le tempst nécessaire pour queI'eaudescende duniveau h1auniveau h2(fig.8). Danscetessai,le mouvement n'estpaspermanent, maisle phénomène estlenter on suppose quelaloideDarcy estapplicable à chaque intervalle detemps élémentaire. " 1 an= n.107 sec k = q . L S h Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 30. Avec les notationsde la figure(plande vient,pouruntempsintermédiaire : - c . i l - 7 - référence au niveau d'entrée de l'échantillon) il de sol Perméamètre à charge variable - Figure 8 - . e n A : . e n B : soit: k. h A = # . z A = H + 0 h B = # . z B = 0 + L opêrtê decharge : hn- hB= H - L= h . gradient hydraulique : i - F . L . débittraversantl'échantillon: 9 = v . S - r . . F . S L En écrivant quele volumed'eauquitra- versel'échantillon pendant I'intervalle detemps dtestégalà ladiminution devolume d'eaudans letube,ilvient: d V = q . d t = - s . d h . S . d t = - s . d h h t t l. d ' o ù : k . l d t J 0 Remarques : . La mesurede k en laboratoire estintéressante lorsque I'homogénéité du massifde sol est suffisante pourqu'unéchantillon soitreprésentatif. C'estrarement le cas,saufdansle casde couchesargileuses ou de matériaux mis en æuvredansles ouvrages tels que digueset barrages en terre (matériaux de qualitécontrôlée à la mise en æuvre).Dansle bas de problèmes courants tels que rabafiements de nappeen milieuperméable, I'hétérogénéité nécessite l'emploi d'autres méthodes (pompages, ...). ' Commeprécédemment on observe, pourlesdeuxperméamètres, que la pertede charge totaleà traversl'échantillon estégaleà la différence entrele niveaude I'eauà l'entrée etle niveau del'eauà lasortie del'échantillon 1.4. PERMÉABILITÉ DESTERRAINS STRATIFIÉS Denombreux solssédimentaires sontconstitués pardescouches superposées de gra- nulométries et doncde perméabilités variables. La perméabilité est parmiles propriétés ôes solslesplussensibles à I'anisotropie. Soitunterrain stratifié d'épaisseur H constitué den couches horizontales d'épaisseur H; etdeperméabilité ki . Onpeutdéfinir unterrain fictifhomogène qui,danslesmêmes conditions depertedecharge, laisse filtrer lemêmedébit. 1 - 4 - 1- Casd'unécoulement oarallèle auplandestratification (fig.9-a) Soitk5lecoefficient deperméabilité duterrain fictifhomogène. Enexprimant que: - lapertedecharge estlamêmepourtoutes lescouches (legradient hydraulique i estdoncaussilemême) - ledébittotalestlasomme desdébits dechaque couche ondémontre quel'ona: k h = * l = O Fl , ) Ki . l-1i L l r r i = 1 h2 s ' f of et,aprèsintégration : - s ' ' ' J h h1 f t = È . f . , ' # Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 31. - c . i l - 8 - - 4 - 2 - Casd'unécoulement perpendiculaire au plande stratification (fig.9-b) Soit ky le coefficient de perméabilité du terrainfictifhomogène. En exprimantque : - la pertede chargetotaleest la sommedes pertesde chargede chaquecouche - le débitest le mêmepourtouteslescouches (lavitessede déchargev estdoncaussila même) on démontre queI'on a : ouencore : , I I I t l l /.rI I I .:- {J +) , i o ' . ' . c i 1 t a - Ecoulement parallèle auplandestratification b - Ecoulement perpendiculaire auplandestratification - Figure 9 - Remarque : Laperméabilité duterrain fictifhomogène estbeaucoup plusélevéedansle sens descouches quedanslesensperpendiculaire auxcouches. Dansle casd'unterrain constitué de deuxcouches on peutfacilement démontrer que F r 1 =r danslesterrains stratifiés, ta KV perméabilité estplusgrande parallèlement à lastratification queperpendiculairement. 1.5.. CÉNÉNNLISATION DE LA LOt DE DARCY 1- 5 - 1- Milieu homogène etisotrope Lecoefficient deperméabilité k a lamêmevaleurentouspoints etdanstouteslesdirec- tions.La loi de Darcygénéralisée exprime quele vecteur vitesse de décharge et le gradient hydraulique sontproportionnels : EntoutpointM dumilieu perméable, levecteur gradient hydraulique esttangent à la ti- gnedecourant passant parcepointetilestorienté danslemêmesens. û et Tsontcolinéaires, k estunscalaire. Comme parailleurs î = - graeh,laloideDarcy peuts'écrire : v - - k . g r a È h = $ a e ( - k . h ) ce quirevient à postuler I'existence d'unefonction Q(x,y,z) = - k.h appelée potentiel desvi- tesses (c'està diredonnant lescomposantes delavitesse pardérivation) : 1 1 in, ç = " ? r n , H Kr r = iu 3 k , V = k . i v - g r a d a Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 32. - c . i l - 9 - Lavitessede déchargea doncpourcomposantes : u r = # - - k* aô ah V v = a t = - K ' Ù y z = 9 E = - r . â h dz àz A 0 = 0 A h = 0 ( k * o o ) ( k ) = 1 0 k Y 0 l |.0 0 t,z) Laloideconservation div( Û)= 0 s'écrit: div(ffi 0)= 0 + Lepotentiel desvitesses estunefonction harmonique. Delamêmefaçon, aprèssimplification par- k,onobtient Lacharge hydraulique estaussiunefonction harmonique. 1 - 5 - 2 - Milieu homogène etanisotrope Dansce caslesvecteurs gradient hydraulique et vitesse de décharge ne sontpluscoli- néaires. llsse déduisent I'unde I'autreparunopérateur linéaire:le tenseur de perméabilité (k) indépendant dex,y etz (homogénéiTé), symétrique etdiagonalisable. ( n* kru k",) (k) = | kv" ky kv. I [kr* kyy k, ) Si les axes de coordonnées utiliséssont les directions principales du tenseurde perméabilité (k),ilestramené à saforme diagonale ets'écrit: LaloideDarcy s'écrit: û = - ( k ) . g r a dh et lescomposantes delavitesse dedécharge ontpourexpression : v x = - k - * v y = - n u # v z = - k . # 'La condition decontinuité s'écrit : k r 4 * r u 4 * k r & = e . a,É ' "Y arz ô22 Cen'estpasuneéquation deLaplace; lacharge hydraulique n'estpasunefonction harmonique . En pratique, dufaitde la sédimentation et de la consolidation suivant laverticale, ky << k6.Onposealors: kx = ky = k6 et k2 = ky(milieu homogène orthotrope). 1 .6 . DOMAINE DE VALIDITÉ DE LA LOI DE DARCY La loide Darcyestbienvérifiée pourtouslessolsdansle domaine desvitesses de dé- charge usuelles. Onconstate toutefois desécarts parrapport à laloideDarcy danslecasde: . trèsfaibles vitesses de décharge + écartsdusà la présence descouches d'eauadsorbées quipeuvent ralentir ouannuler l'écoulement, . fortesvitesses de décharge + écartsdusprobablement à I'effet deforcesd'inertiedansun mouvement non uniforme qui provoque des turbulences. Toutefois, ces fortesvitessesde décharge ne sont pratiquement jamaisatteintes, sauféventuellement danscertaines zones restreintes dumilieu. L'utilisation delaloideDarcy estdoncenpratique pleinement justifiée, d'autant plusque d'autres sources d'erreur, telles quela nonhomogénéité dessolsréels, lamodification del'ar- rangement du squelette solide sousI'effetde l'écoulement, lesvariations de température qui modifient laviscosité de l'eau,fourniraient descorrections supérieures auxécarts mentionnés ci-dessus. Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 33. - c. il - 10- z - ÉcouLEMENTs TRIDIMENSToNNEI-s À svnnÉrrue DE nÉvot-uloN - HyDRAULI- QUEDESPUITS On rencontre de telsécoulements lorsde la réalisation de pompages dansla nappe phréatique. Lesapplications pratiques despompages sontlessuivantes : alimentation eneau, rabattement desnappes etessais deperméabilité insitu. Nousnedonnerons iciquequelques résultats concernant le pompage enrégime perma- nent. 2 - 1.HYPOTHÈSES DE CALCUL Soit un massifperméable, isotrope, de perméabilité k, baignépar une nappelibre d'épaisseur H,reposant surunsubstratum imperméable (fig.10).Supposons quel'onforeun puitscirculaire vertical, de rayonr, traversant complètement la coucheperméable jusqu'au substratum. Lepuitsestcrépiné demanière à ce quelesparois nes'éboulent pas.Onpompe alorsdanslepuitsà débitconstant q.Lahauteur deI'eau danslepuitsestnotéeh. Dans le cas où la nappephréatique a une grandeépaisseur au repos,un régime permanent s'établiten unejournéeenviron. La surface librede la nappeprésente alorsune dépression en formed'entonnoir, centrée sur le puitset se raccordant à unedistance R de l'axe du puitsà la surfaceinitialede la nappe.Le rabattement de la nappen'affectedonc qu'uneportion dumassif perméable située à I'intérieurdu cylindrevertical derayonR,appelé rayon d'alimentation ourayon d'action. Leproblème estderévolution autour del'axedupuits. Lafigureci-après représente une section du massifparunplandiamétral vertical. Lerabattement ô en unpointd'abscisse x est donnépar la différence de coteentrelespointsde la surface libresituésà la verticale de x avantetaprèspompage. rn a:ri{ pc"-Lbl- p.,it s | , . , a R 4 6ub rhral-urrr i m pcr rnd. bl e- ( rayoa dtechi cn ; 6ragrn4 Rabattement denapoe libre - Figure 10- 2.2. POMPAGE EN NÉCIITIT PERMANENT - FORMULE DE DUPUIT Puits dansunenappe libre(fig.10) SoitunpointMquelconque delasurface libredecoordonnées x etz. En désignant par s I'abscisse curviligne le long de la surfacelibre,le gradient hydraulique en M a pourvaleur-dzl-ds et lavitesse de décharge, tangente à la surfacs libre,a p o u r m o d u l e r V = k . i = k + os L'hypothèse de Dupuit consiste à supposer quelasurface librea unepente faibleetque leslignes de courant peuvent, en première approximation, êtreconsidérées commehorizonta- lesetparallèles. Onpeutalorsécrirei v =v; êt ds = dx dz = à V ; = K d * Enadmettant quelesfiletsliquides sontpratiquement horizontaux et parallèles, il résulte Quêvx estlavaleurmoyenne de la composante horizontale de la vitesse de décharge le long delaverticale d'abscisse x. t , Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 34. - c. il - 11- Par suite,le débitqui entre dans le cylindrede surfaceS (rayonx et hauteurz) a pour vafeur: q = $. Vx= Zn.x.z.k. + dx ( 1 ) Puisque l'eau est incompressible et quele régimeestpermanent, q est égalau débit pompé dansle puits. Enintégrant l'équation (1)entre lerayon dupuitsr etle rayon d'action R, ontrouve laformule deDupuit : , H2 -h2 Q =t[ lnl- r Puitsdansunenaope captive (fig.11) On ne considère plusla surfacede la nappemaisla sudacepiézométrique. Ledébit à considérer entredansle cylindre de surface S,derayonx etdehauteur constante e. L'intégration detarelation g = Zæ.x.e .k. + dx 2 . 3. REMARQUES 2 - 3 - 1- Rayond'action L'utilisation de laformule de Dupuit nécessite la connaissance du rayond'actionR.Ce dernier peutêtreévaluéde différentes manières, soitsimplement parrelevédu niveaude la nappeau coursdu pompage, soità l'aidede formules empiriques, soitencoreparun calcul théorique enrégime transitoire. 1.Enpremière approximation, onpeutadmettre que 100r < R< 300r Lesvaleurs extrêmes du logarithme sontIn 300= 5,70et In 100= 4,61;onvoitquela plaged'incertitude surq reste faible. PourR= 200r,onobtient InR/r= In200= 5,30. Sichardt : avec: R,H eth exprimés enm,k exprimé enm/s. 3. Etablissement durégime permanent. Onmontre que R= 1,5 avec: k : coefficient deperméabilité, exprimé enm/s, t : duréedurégime transitoire, exprimé ensecondes n : porosité. Nota: Leproduit kHestappelé transmissivité, elleestnotée T. 2 - 3- 2 - Equation delasurface libre Enintégrant l'équation (1)entre lerayon dupuits etlepoint courant onobtient l'équation delaméridienne : conduit à: q = 2 n .k .e .I ; 3 . R l n - f Puitsdansunenapoe captive - Figure 11- 2.Onpeutégalement utiliser laformule empirique de R = 3 0 0 0 ( H - h ) { I 2 2 = h 2 + I . t n I n . k r Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 35. - c . l t- 1 2 - L'expérience montreque l'hypo- thèsede Dupuit n'estpasvalable au voi- sinage dupuits(fig.12).: . la pentede la surface libreestloin d'êtrenégligeable, . il existeunezonede résurgence surlasurface intérieure dutube L'équation de la méridienne n'estqu'ap- prochée. La méridienne réelleet la méri- dienne deDupuit nepeuvent êtreconsidé- réesconfondues quepourx > 1,5H. Zonederésurgence - Figure 12- En revanche, le calculdu débitpeutêtremenérigoureusement sansfaired'hypothèse simplificatrice surla pentedesfiletsliquides (démonstration dueà Tcharny - cf. annexe 2). ll conduit à lamêmerelation queDupuit (hdésignant alorslahauteur del'eaudanslepuits). 2 - 4 - MESURE DE LA PERMÉABILITE IN- SITU Lespetitséchantillons testésen laboratoire ne rendent pascompte de l'hétérogénéité desformations naturelles. Eneffet,il peutexister danslanature despassages privilégiés fioints de stratification, fissures, ...) qui modifient localement l'écoulement. On procède alorsà des essais enplace.Lesperméabilités mesurées enlaboratoire sontinférieures à cellesmesurées in-situ(effetd'échelle). On distingue deuxtypesd'essais: l'essaide pompageet I'essai ponctuel. 2 - 4- 1 - ESSAIDE POMPAGE (norme NFP 94-130) L'essaiconsisterabattre,par pompage, la surface piézométrique d'une nappe. La perméabilité du 'sol est telleque le pompage provoque un rabattementde la surface piézométrique en quelques heures.Pourcela on fore un puits à travers la formation perméable jusqu'ausubstratum. Le puitsest crépiné surtoutelahauteur traversant lanappe (fig.13);des piézomètres sontmis en place. On pompealorsavecun débitconstant q jus- qu'à ce queI'on ait atteint un régime perma- nent.' On mesurele débitpompéainsiquele niveaude l'eau dans le puits et dans les piézomètres. Laformule deDupuit donne alors: tnl k = e f f i Sondede mesure Tube de mesuredu niveau d 'eau Eouchon êtanche Pompeinrnergée avec crépine d 'asoirati on Le rayond'actionest obtenupar ob- servation du niveau de la nappeà I'aided'au moinstroispiézomètres alignés. La duréede l'essai estdeI'ordre d'unejournée. Substratumimoermèabl e Essaide oomoaoe - Figure 13- L'essaide pompage donnela valeurglobalede k représentative du comportement hydraulique moyendu volumede sol intéressé par l'essai(cylindre ayant pour hauteur l'épaisseur dela nappe etayantpourrayon lerayon d'action dupompage). 2.4.2 - ESSAI PONCTUEL Unessaiponctuel estréalisé pendant untempssuffisamment courtpourquele niveau de la nappeau coursde l'essairesteinchangé. On suppose quele substratum imperméable estassezloindufonddusondaqe. 0 1 00 o i ù o :qlD:3 l 0 l 0q t A| 'rlr. ' S - - . fvrlau. L;b rc- + | ( nàr ;ai c,n nc.) leb. cri Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 36. - c. il- 13- ll intéresse un volume sphérique de solayantun rayonde quelques mètres autour du pointétudié. L'essailepluscourant estI'essaiLefranc (norme NFP 94-132), quel'onexécute engé- néralaucoursde l'avancement d'unsondage (= économies). Lesondage esttubéjusqu'au niveau oùdoitêtreeffectuée la mesure et onexécute, à ce niveau, unecavité deformedéter- minée(appelée lanterne), caractérisée paruncoefficient deformeC (déterminé leplussouvent paranalogie électrique). Lacavitéestisolée à sapartie supérieure parunbouchon étanche de bentonite (fig.13).Lafiltration s'effectue parlesparois delacavité etnonparcelles duforage. Selonlaperméabilité desterrains deuxméthodes sontutilisées. . Danslesterrains relativement perméables (k> 10-5m/s)onpompe danstacavité à dé- bitconstant q souscharge constante h (régime permanent). On montrealorsque le débit peut se mettre souslaforme: 9 = C . k . h k , = q ' c . h Dans la pratique,pour obtenir une meilleure précision,oî effectue plusieurs mesures (parpompage ou injection) avecdes charges et desdébitsdifférents. . Danslesterrains moinsperméables (k < 10-5m/s),on procède à chargevariable du faitdesfaibles débits misenjeu (régime transi- toire). Aprèsavoirpompél'eaudansla cavité, onarêtele pompage et onobserve la remontée deI'eaudansletubecentral. Soient h1eth2les deux mesuresde la charge etfectuéesaux temps t1ett2. Ondémontre quel'ona : d'où: d'où'l'on tire: k = EssaiLefranc - Figure 14- d : diamètre dutubeintérieur. 4 C , 2 L ln- D La précision de l'essai estau mieuxdel'ordre de50%.Cetessaipermet dedéterminer un coefficient de perméabilité locale;il ne doit pas être utiliséseut pour déterminer un rabattement important denappe. 3 - ÉCOULEMENTS BIDIMENSIONNELS - ÉTUDE DESnÉsenux D'ÉcoULEMENT s-1-cÉruÉnnlrrÉs Dans unmassif desolhomogène isotrope soumis à unécoulement permanent ettelqu'il n'y aitpasdevariation devolume dusol(doncpasdemodification del'arrangement dusque- lette solide) leséquations quirégissent l'écoulement sont: - lacondition decontinuité delaphase liquide: div V = 0 et - laloideDarcy généralisée : V = k. T = - k. graAh 'n#fr= #(ta-tr) n. d2 tn!1 . h z te-tr Pourunecavité cylindrique dediamètre D etdehauteur L (Lt 2D),éloignée deslimites del'aquifère (delasurface delanappe etdusubstratum imperméable) : 2 n L C a ladimension d'une longueur. Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 37. - c .l l- 1 4 - [ âu"lôx+ôv=/èz-O Cesdeuxéquations sontéquivalentes ausystème : .{v" - - k ôh/ôx Lu,= -kàhlôz Lacondition decontinuité s'écrit : a2h/ôx2 + a2h/à22 = Ah = 0 La chargeh1x,z) satisfait doncà uneéquation de Laplace. C'estunefonction harmoni- que. Danslecasd'unmilieu anisotrope, onaboutit à l'équation : t- a2h t- a2h .r rx. u*z * Kz. 6S = o quin'estplusuneéquation deLaplace. Lacharge n'estplusunefonction harmonique. 3.2. MILIEU ISOTROPE 3 - 2- 1 - Généralités - Définitions Lacondition decontinuité s'écrit : ô2h/èx2+ â2h/ô22 - O L'écoulement a lieuentredeslimites déterminées surlesquelles sontimposées descon- ditions sur l'écoulement (lavitesse de décharge) ou surla charge hydraulique. Le problème consiste à déterminer unefonction h1x,z) satisfaisant à l'équation de Laplace et auxconditions auxlimites. Lasolution estindépendante delaperméabilité k dusol. Enpratique, la résolution del'équation deLaplace consiste à rechercher : - leslignes équipotentielles pourlesquelles ona h - Cte, - leslignes decourant pourtoutpointM desquelles ona + = 0, l'a><e ffi etantportépar ' â n lanormale à laligne decourant. Dansle cas générall'équation de Laplacen'est pas intégrable et on a recoursaux méthodes numériques. Danslescasgéométriquement simples onutilise latransformation conforme. Onavu quel'onpouvait introduire lafonction potentielle:Q1x,z) = - [.h =+ V = $raôq. Onpeutaussi introduire lafonction decourantry(x,z; définie Oar, ' S =vx êt # =vz. Onmontre facilement que0 etr sontdesfonctions harmoniques (Â0 = A V = 0) et que leslig.nes 0 - cstesontleslignes équipotentielles (h= çste; et V - c9t"sontleslignes decourant. On peutalorsécrirequelafonction 0 + iV, appelée potentiel complexe estunefonction harmonique de la variablecomplexe x + iy. Les méthodes de transformations conformes permettent, à partir depotentiels simples, dedéfinir desécoulements deformes pluscomplexes s'adaptant auxconditions auxlimites imposées. Lescalculs sontassezlourds. Lignes équipotentielles et lignes decourant constituent unréseau orthogonal : le réseau d'écoulement. Eneffet, entoutpoint M,laligne decourant estperpendiculaire à laligne équipotentielle : SoitP unpoint trèsvoisin deMsurl'équipotentielle passant parM (fig.15). Perte decharge entre MetP: (- dh)"p= î. ÀÊ or (- dh)rr,rp = 0 (équipotentielle), donclesvecteurs î etVÈ sontperpendiculaires. Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 38. d,1"ip" te,ntielles - c. il - 15- f,,= L ; X n e s etL n cauranb { = Cri. I ^ t o {t4 t^ ,/ ,- -AI - 1 4 ' - r A L Lignes équipotentielles etlignes decourant - Figure 15- Deuxlignesde courant déterminent untubede courant danslequelI'eaucirculesans sortir;ledébity estdoncconstant. Lavitesse dedécharge estd'autant plusfaible queleslignes decourant s'écartent. Détermination desréseaux d'écoulement Ladétermination desréseaux d'écoulement peutsefairededifférentes façons : - par recherche d'unesolution analytique à partirdu potentiel complexe danstescas géométriquement sim ples, - parméthode numérique (calcul parélément finis), - parméthode analogique (analogie électrique), - manuellement, parapproximations successives. 3 - 2- 2 - Exemples deconditions auxlimites Soitun barrage en terrede section droiteABCDreposant surunsubstratum imperméa- ble(fig.16).Lahauteur de l'eaudansla retenue estH. Leplanderéférence pourlesaltitudes et lescharges hydrauliques est le niveaudu substratum. ll correspond au niveaude I'eauà l'aval. Lesconditions auxlimites del'écoulement sontlessuivantes : ' 'AF estunesurface imperméable : aucundébitnetatraverse, la composante de lavi- tessede décharge selonla normaleil à la surfaceimperméable est nulle: le gradient hydraulique transversal estnul. ah an = O t ladérivée normale estnulle(condition deNeumann). AFestunelignedecourant. 'AE estunesurface filtrante : c'estunesurface encontact avecunemassed'eaulibre. Danslamasse d'eaulibre, lespertes decharge sontnégligeables : h _ c s t e ( i c i = 6 1 . Lacondition à lalimite surAEestdonc' h - cste (condition deDirichlet). Lessurfaces filtrantes sontdessurfaces équipotentielles. AEestdoncnormale auxlignes decourant. ' EFestlasurface libre(surface delanappe) : ledébitquilatraverse estnul: legradient hydraulique transversal estnul' P = 0 (fr normal à EFaupointconsidéré). C,est ân une lignede courant. Ellen'estsoumise qu'à la pression atmosphérique. En négligeant l'action delacapillarité : h= z. '#=n*aàn=lsflï lBRi3î= ah ah tcoscr + *;sino =0 Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 39. - c . i l - 1 6 - On a doncla doublecondition = 0 e t h = 2 . . aupointF etdansledraindepied: h - 0. L'écoulement considéré, limitédanssa partie supérieure écoulement à surface libre. par unesurfacelibre,est dit H 5ub:l'ral-,rm iwrper.-éotfi. Barrage enterre - Figure 16- 3 - 2 - 3 - Méthode d'analogie électrique Leréseau d'écoulement peutêtredéterminé parlaméthode d'analogie électrique. Si uneplaqueconductrice de l'électricité, plane,d'épaisseur constante, homogène et isotrope estparcourue paruncourant électrique, le potentiel électrique V1x,z; vérifiel'équation deLaplace: a2v a2v æ * æ = Â V = 0 Ladensité decourant i etlepotentiel électrique sontreliés parlarelation : ? .1 . ----+ i = - ( ; ) g r a d V p (p: résistivité) ll y a doncuneanalogie entrel'écoulement d'un courant électrique dansuneplaque 1 r [T = - (*)graA V]et l'écoulement bidimensionnel del'eaudans unsol[V= - k.graeh]. ' p Lemodèle duproblème étudié estdécoupé dansunpapier conducteur graphité. Leslignesde courant sontreprésentées parlesbordslibresou desentailleà (pourune palplanche parexemple). Lessurfaces filtrantes (équipotentielles) sontportées à unpotentiel V proportionnel à h. Si l'écoulement est à surfacelibre il faut découperle modèlepar approximations successives defaçonà avoirh = z (condition à lalimite desurface libre). Misà partcetteincertitude, I'analogie électrique estfacileà mettre enæuvre,rapide, di- recteetquasiexacte. Ondétermine le réseau d'écoulement parseséquipotentielles: à l'aided'unesonde, on mesure entoutpointdelaplaque le potentiel V1x,z). Lesgrandeurs quisecorrespondent sontlessuivantes : Grandeur hydraulique Grandeur électrique charge: h vitessede décharge: V débit:q perméabilité : k potentiel : V densité decourant : T intensité: I conductivité: 1/p . a h ôn T f e l e n u e . Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 40. - c . i l - 1 7 - 3 - 2 - 4 - Exploitation desréseaux d'écoulement Les réseauxd'écoulement permettent de résoudredeux problèmes pratiques très courants enMécanique desSols: . lecalcul desdébits : barrages, assèchements d'une fouille, ... . le calculde la pression interstitielle utilisée pourl'étude de la stabilité destalus,des barrages enterre,desmursdesoutènement, desrideaux depalplanches, ... Considérons unréseau d'écoulement sousunrideau depalplanches (fig.17).Lerideau estsupposé delongueur infinie. ll estfichédansunecouche delimonsurmontant uneargile. Le rapport deperméabilité permet deconsidérer l'argile imperméable vis-à-vis dulimon. Substrotum impermdoble Rideau depalplanches - Figure 17- Leplanderéférence pourlesaltitudes et lescharges hydrauliques estle planDJ. Lesconditions auxlimites sontlessuivantes : DJ: surface filtrante, ligneéquipotentielle (h= 0) lC : surface filtrante, ligneéquipotentielle (h= H1+ He) ' CED: surface imperméable, lignedecourant KFL: surface imperméable, lignedecourant Tracéduréseau d'écoulement : Leslignes decourant et leslignes équipotentielles sonttracées detellesortequ'ily ait: - lemêmedébitAqentredeuxlignes decourant voisines, - lemêmeintervalle depertedecharge Âhentredeuxéquipotentielles voisines. Leslignes duréseau forment desquadrilatères curvilignes. Considérons l'und'euxdelargeur a etdelongueur b. LedébitdeI'eauAqà travers cequadrilatère etsuruneépaisseur unitéest : Aq = v. ÂS = V.â.1 avecv= k.i = k. 4t b a q = r < . 4 [ . a b Si nousconsidérons unautre quadrilatère delargeur c etdelongueur d, nousaurons de m ê m e : A q = r . $ . c o Donc: alb = c/d = etc... (même débit Âq) Pourtouslesquadrilatères le rapport de la largeur à la longueur est le même.Le pro- blèmerevient doncà déterminer deuxfamilles decourbes orthogonales, satisfaisant auxcondi- tionsauxlimites et tellesquelesquadrilatères curvilignes forméssoient semblables. Cettedé- Soit: Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 41. - c. il - 18- terminationpeutêtrefaiteà la main par approximations successives en prenantle plussouvent a l b = 1 . Calculdu débitsousle rideaude palplanches : Le calculestgénéralement menépour1 m de longueur d'ouvrage. Entreleséquipotentiellesextrêmes(h=Hr+H2eth=0),il yan6intervalles(ici nn=9) doncI'intervalle de chargehydraulique Ah entredeuxéquipotentielles voisines est : H r * H o H Ah= ' c = - (H:pertedechargetotale) h6 î6 O n e n d é d u i t : A o = k . 9 . H . D î 6 Si n1estle nombre d'intervalles entreleslignes decourant extrêmes (nombre detubes decourant, iciht = 5),ledébittotalest Ç= nt. Aq soit: Pourunréseau à mailles "carrées" I â = b q = r . A . H ' n h Calcul delacharge hydraulioue. dugradient hydraulique etdelapression interstitielle : Entoutpoint M dumilieu onpeutdéterminer lesvaleurs : - de la chargehydraulique, à partirde la chargeà l'entréedu massif(première équipotentielle) diminuée delapertedecharge entrelasurface filtrante et lepointconsidéré. Si M n'estpassuruneéquipotentielle h" estdéterminée parinterpolation linéaire entrelesdeux équ ipotentiel lesvoisines. '- dugradient hydraulique, à l'aidedesarelation dedéfinition : i = :q! dl - delapression interstitielle. Ladéfinition delacharge hydraulique : hM= P * =" I W donneI uru = y* (hu- zu) 3 - 3 - MTLTEU ANTSOTROPE (ORTHOTROPE) Dansla réalité, dufaitde lasédimentation et dela consolidation suivant laverticale, les perméabilités horizontale kxetverticale k2sontdifférentes : k2< k; . L'équation auxdérivées partiellesqui régitl'écoulement n'estplusuneéquation de La- place. d i v û = o + k - . 4 + k z . $ = o e t A h É o ôx' àzz Onseramène à uneéquation deLaplace parlechangement devariables suivant : I l- l x =1 9 . " i Ï k * l z - z Ona donc: q - k f ; + H Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 42. JZ kx - c . i l - 1 9 - ah ah ax ah - = - = ôx aX âx AX a2h a fah) - = - = àx2 ax[axj ,,#=# Echelletr- verticale ' 1[l f, E azh f - 3 - ï k* ax2 a (an [k;) *[* 1--J kz kx Lacondition decontinuité s'écrit donc,après simplification : 4 . 4 - O ' ax2 azz ll suffitdoncdetraiterle problème pourunmilieu fictifisotrope, déformé paruneaffinité d'axe det de rapport^79 (en général < 1 car k7 <k;) puisde construire le réseau ll Kx d'écoulement delamanière habituelle (fig.1S-a). horizontale a - Milieu fictifdéformé isotrope b - Milieu réelanisotrope (kx= 4 kz) Réseau d'écoulement dansunsolanisotrope - Figure 18- Après avoirtracéleréseau d'écoulement danslemilieu isotrope onrevient aumilieu réel par la transformation inverse (fig.18-b).Le réseau d'écoulement réelestalorsconstitué de familles decourbes quinesontplusorthogonales. Le calculdu débits'effectue à partirdu réseau fictifen utilisant la perméabilité fictive. L'expression du coefficient de perméabilité fictivek estobtenue en écrivant la conservation du débit: ledébit danslemilieu fictif estlemême quedanslemilieu réel. Supposons toutd'abord l'écoulement limitéparAB selonunplanvertical passant parM (fis. 1e-b). Z = z x x a - Milieufictifdéforméisotrope x x b - Milieuréelanisotrope - Figure19- f f ' . . . . . ] t iir .:.:"!:,'.'..: M(x, z) Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 43. - c .l r- 2 0 - Ledébitquitraverse ABest: Zg danslemilieu réel: q = f vx .dz danslemilieu fictif: q' ' J ^ zA zB' f , - = J vy. oZ avec z^, d z - d Z ZA = ZA, ZB= ZB, Pouravoir Q= g' ilfautque m i l i e u r é e l : v x = - k x . * = - k x . milieufictif : VX= -k.+ AX v x = ah AX Considérons maintenant unesection horizontale CDdu 3-|ieiu réelanisotrope, transfor- t v méeenC'D'dumilieufictif déformé isotrope (fig.20): C'D'= ./ - CD ' ï k " k - k " ' k = -â k- kx C D - b - Milieu réelanisotrope a - Milieufictifdéforméisotrope - Figure 20- D é b i t d a n s l e m i l i e u r é e l : Q = v . S - - k , . . 1 . t O ' à z Débit dans lemilieu flctif : Q'=- k. + . CD' = -re dz ,F cD- -kz ah A= c'D' S m ah A= O n a b i e n q - q ' 4 . EFFETS MÉCANIQUES DEL'EAUSURLESSOLS.INTERACTION FLUIDE€QUELETTE 4.1 ..FORCE D'ÉCOULEMENT ET POUSSÉE D' ARCHIMÈDE Dansunenappeen équilibre hydrostatique, I'action de l'eausurle squelette solidese réduit à la poussée d'Archimède (II) s'exerçant surlesgrains. Maislorsqu'il y a écoulement, apparaît unepertede chargequitraduitunedissipation d'énergie parfrottement visqueux du fluidesur lesgrainsdu sol.On voitainsiapparaître sur lesgrainsdu sol,qui s'opposent à l'écoulement del'eau,desforces dirigées danslesensdel'écoulement. Considérons unmassif desolsaturé soumis à unécoulement bidimensionnel. L'équation del'équilibre local s'écrit: avec Ê : forcede volume. Enprenant pourrepère deréférence {O,xz} avecl'axeO? vertical ascendant, onobtient sousformedéveloppée : X = 0 Y = -Ysat Transformons ceséquations de manière à faireapparaître lescontraintes effectivesa qui s'exercent surlesgrains dusol. a Lanotiondecontrainteeffective estpréciséedans lechapitrelll, au g 1-2 Géotechnique 1 - J. Lérau [ ôo" , àrr= _n I a- *Ë-u :) { ^--- ^-- avec F | + *p*ysat=o L ô x à z ' kz kx k r ' k = k" 'k,
  • 44. - c . i l - 2 1- Larelation deïerzaghi s'écrit: {:==i.' avec:u=Twh - z) d,où ôo" _ ôo'- ô(h-z âo'- ah ô x a " * Y * a * = Ë * t o a * . ôo, ôo', â(h- z) ôc,, ah e I Ë = E * T * Ë = E - { * E - ^ { * Leséquations del'équilibre local s'écrivent finalement: [ ôo'" *h.'*= * y,^, 4 = o .Ja"'E *ï* a* I h'=* , ào', ah L É * É * y * Ë + ( y s a t - y w ) = 0 ll enrésulte quelesquelette dusolestsoumis auxforces volumiques suivantes : a - uneforcedepesanteur, decomposantes I)t = 9 lZt=-(Ys"t-Y*) =-y' Onvoitapparaître icila poussée d'Archimède (n) (module y*, direction verticale ascen- dante).La forcede pesanteur s'exerçant sur le squelette est son poidsvolumique déjaugé (module y'= Tsat - yw,direction verticale descendante). b - uneforced'écoulement (ouforcedefiltration) decomposantes X2 = -y* (âh / âx) 22 = -y * (àh /ôz) Levecteur gradient hydraulique i ayantpourcomposantes : -Ahlâxet -Ah/àz,laforce d'écoulement quis'exerce surlesquelette solide d'unélément desoldevolume unité estdonc représentée parlevecteurj = y*. i Pourun élément devolumeAV de solon écrira donc(fig.21) : Â F = i . y * . À V . i étant le gradienthydraulique au centrede gravité del'élément desolconsidéré. Force depesanteur etforced'écoulement - Figure 21- ll Lesforces d'écoulement sontdesforces toutà faitanalogues auxforces depesanteur et llsouvent dumêmeordredegrandeur. ll convient denepaslesoublier lorsdescalculs destabi- ll titodesouvrages. . Casd'unécoulement vertical descendant (axed lescomposantes desforces devolume sont: . Casd'unécoulement vertical ascendant (axeO? lescomposantes desforces devolume sont: vertical ascendant) : l x = o lz=-(t'+iy*) verticalascendant): X = 0 z- -(t'-iy*) 4 .2 - GRADIENT HYDRAULIQUE CRITIQUE PHÉNOMÈI.IES DE BOULANCE ET DE RENARD 4-2 - 1 - Casd'unécoulementvertical ascendant - Boulance Lorsquel'écoulement est verticalascendant, le vecteurgradienthydraulique T est vertical et dirigéversle haut.Laforced'écoulement s'oppose doncdirectement à la forcede pesanteur. Si le gradient hydraulique estsuffisamment élevéla résultante de cesdeuxforces Géotechnique 1 -J. Lérau
  • 45. - c.ll-22- estdirigée versle hautet lesgrains du solsontentraînés parI'eau: il y a phénomène de boulance. Legradient hydraulique critique estle gradient hydraulique pourlequel la résultante decesforces estnulle. Savaleur estdonc: Le phénomène de boulance peutprovoquer desaccidents gravessi desconstructions sontfondées surlesoloùil seproduit, ousi leterrain lui-même faitpartie de I'ouvrage : digue oubarrage enterre, fonddefouille, ... ll Danstouslesproblèmes d'hydraulique dessols,il importe devérifier quelesgradients llhydrauliques ascendants réelssontsuffisamment inférieurs augradient critique iç. Remarque : Danslecasdesables etdegraves legradient hydraulique critique esttrèsvoisin de 1. E n e f f e t r y ' = ( y . - y * ) ( 1 - n ) d o n ci c = ( # - 1 ) ( 1 - n ) Enprenant uneporosité de40o/" (valeur moyenne pourlessables et lesgraves) ety. = 26,5kN/m3, ontrouveic= 1. 4 - 2- 2 - Phénomène derenard Le phénomène de boulance apparaît dansle casd'un écoulement vertical ascendant. Dansle casgénéral d'unécoulement enmilieu perméable, l'eaupeutatteindre localement des vitesses élevées susceptibles d'entraîner les particules finesdu sol.De ce fait,le sol étant rendulocalement plusperméable, lavitesse dedécharge augmente et le phénomène s'ampli- fie. Deséléments plusgrosvontêtreentraînés tandisquel'érosion progressera de manière régressive le longd'unelignedecourant. Un'conduit seformeparoùl'eaus'engouffre etdés- organise complètement lesol.C'estlephénomène derenard (tig.22). fA- P ; n , , . 4rnorce Ju phc'norrrènc : Borrlancc â l'ovaL Phénomène derenard - Figure22- 4 - 3 - PROTECTION DESOUVRAGES CONTREl-A BOULANCE : FILTRES Lephénomène deboulance dessables peutêtreévitéparla réalisation defiltresconsti- tuésdecouches de matériaux perméables degranulométrie choisie et,maintenant, de nappes textiles appropriées (géotextiles). lls sontchoisis de manière à permettre à l'eaude s'écouler sansentraÎnement de particules. Parleurpoidspropre, ilschargent le terrain sous-jacent et y provoquent uneaugmentation descontraintes effectives. Leurgranulométrie estétudiée demanière à: - retenir lesparticules desolsous-jacent entraînées parl'écoulement (critère derétention), - nepassensiblement diminuer laperméabilité dusol(critère deperméabilité). Parmilesdiverses règles empiriques relatives à l'exécution desfiltres, onretiendra larè- glesuivante : - leD15 dufiltreinférieur à 4,5foisle Ds5 duterrain à protéger (rétention), - leD15 dufiltre supérieur à 4,5foisleD15 duterrain à protéger (perméabilité). Enrésumé : i c = Y ' Yw Géotechnique 1 - J. Lérau
  • 46. - c . l l - 2 3 - 4,5 D15(terrain) S Drs(filtre) < 4,5 Das(terrain) ll fautveillerau délicat problème du colmatage. Si desparticules finessontentraînées puisretenues parle filtre,la perméabilité de ce dernier peutdiminuer et ralentir considérable- mentl'écoulement. 5 - EFFETSDE LA CAPILLARffÉDANSLES SOLS Dansles solsnonsaturés, l'eaus'accroche entrelesgrains, particulièrement dansles zones voisines despoints decontact, parsuitedesphénomènes decapillarité. 5 . 1 . NOTION DECAPILLARITÉ . Si l'on plongedansun récipient contenant de I'eaudes tubesde verrede faible diamètre (tubescapillaires, d < 3 mm),on observe que l'eaus'élèvedanscestubesd'une hauteur inversement proportionnelle à leurdiamètre. Cettehauteur d'ascension capillaire estla mêmequelle quesoitlaformedestubespourunesection donnée (fig.23). Lubes àe rnî^e-J;<,mètra,6, Èubc /c. d;amàl-re. *z'4" e a u Ascension capillaire - Figure 23- . Si l'onplaceentredeuxfineslamesdeverrequelques gouttes d'eau, on observe que lesdeuxlames adhèrent l'uneà I'autre. Sicesdeuxlames ainsi"collées" sontplongées dansun récipient d'eau,ellesse séparent immédiatement. Cettedernière expérience meien évidence queLephénomène de capillarité n'a lieu qu'enprésence des 3 phases: solide,liquideet gazeuse (tig.24). - Figure 24- . On peut considérer que tout se passecommesi la surfacedu liquideétait une membrane élastique soumise à unetension T appelée tension superficielle. Surunsegment de longueur dl tracésurla surface duliquide, cettetension setraduit paruneforced'intensité T.dl tangente à la surface du liquide et perpendiculaire ausegment considéré. L'existence decette tension a pourconséquence quela surface de séparation liquide-air n'estpasplane,ce qui expliquela formedes gouttesd'eauet les ménisques observés dansles tubesde faible diamètre (fig.25).Bienévidemment, en unpointéloigné desparois solides, cesphénomènes disparaissent etlasurface deséparation liquide-air estplane. lq m e.lles à e V e r r e . Géotechnique 1 -J. Lérau