2. 09 & 10 octobre 2012
à l'hotel du Département, hall Bérégovoy à Rouen
Programme, biographies
et résumés des intervenants
Dans le cadre de Grande Seine 2015, démarche concertée, collaborative et durable de projets le long de la vallée de la
Seine, de Giverny à la mer, autour de cinq enjeux :
• Préserver et restaurer les éléments naturels du territoire
• Agir pour le développement économique durable
• Protéger les personnes et les biens
• Valoriser les atouts environnementaux et paysagers dans les projets de territoire
• Maîtriser le foncier pour le développement des projets en bordure de Seine
Le Département de Seine-Maritime et ses partenaires organisent, les Assises des fleuves, les 9 et 10 octobre 2012, à l’Hôtel
du Département, à Rouen. Monsieur Erik Orsenna, Ecrivain et Membre de l’Académie Française en sera le Grand Témoin,
Pour prolonger le travail fructueux, cohérent et intégrateur mené par les partenaires au niveau de la Seine et pour intégrer
la dimension universelle de reconquête des fleuves, ces Assises constitueront un cadre de réflexion, de débat, d’échange de
bonnes pratiques en France et dans le monde. Elles permettront d’enrichir l’information des acteurs locaux dans la perspec-tive
de mise en place d’une gouvernance partagée, et de création d’une structure de gestion du grand cycle de l’eau sur l’axe
Seine (section aval).
Ces journées s’inscrivent par ailleurs dans la dynamique des Deuxièmes Rencontres Economiques Paris Seine Normandie ®
organisées par les Chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie le 25 septembre 2012, au Palais
des Congrès à Versailles et du troisième colloque Axe Seine, Acte III, organisé par la Ville de Paris, le 22 novembre 2012, à
l’Hôtel-de-Ville de Paris.
Contacts :
www.grandeseine2015.fr
grandeseine2015@cg76.fr
Partenaires scientifiques : Institut de la décentralisation ; Institut Supérieur du Management Public et Politique ; Université du littoral Côte
d’Opale ; Campus International de la mer et de l’environnement littoral ; Université du Québec à Rimouski ; Institut des Sciences de la Mer de
Rimouski ; Observatoire global du Saint-Laurent ; Maison du fleuve Rhône ; Fondation SEFACIL ; Groupement d’intérêt public Seine-Aval
3. 3
VIVRE ENSEMBLE Fleuve
NIGER Gouvernance
SAINT-LAURENT Schéma
GRANDE SEINE LOIRE
Programme d’actions RHONE
Cohérence territoriale Ecosystème
Normandie Impressionniste
GARONNE Zones humides
SEINE Projet urbain RHIN Logistique PARTENAIRES
Assises des fleuves
Paysage GRAND PARIS
SEINE GATEWAY®
Corridor Seine Economie plurielle
Grand cycle de l’eau LOIRE 2020
Inondations HAROPA Berges
Restauration écologique Polder
MAISON DU FLEUVE RHONE
Risque Musée de la Seine normande
USAGERS Tourisme fluvial
AXE SEINE Ports
PARIS SEINE NORMANDIE®
Reconquête des milieux naturels
4. 8h30 Accueil Café
9h – 9h30
Introduction générale :
Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime ;
Jean-Louis Destans, Président du Département de l’Eure ;
Alain Le Vern, Président de la Région Haute-Normandie
9h30 – 12h
1re table ronde :
Quelle gouvernance
aujourd’hui pour les fleuves ?
En 2012, « la bonne gouvernance ne s’exerce plus
dans une société verticale hiérarchisée mais dans une
société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve
à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le
fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme
de gouvernance peut-elle s’appliquer ?
Introduction : Laurence Lemouzy, Directrice de la revue
Pouvoirs Locaux, Directrice des études de l’Institut
Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP)
S’ajuster à de nouvelles formes d’organisation sociale,
économique et politique
Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs
Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du
Management Public et Politique (ISMaPP)
Le droit des grands fleuves,
un défi pour une approche intégrée
Bernard Drobenko, Professeur des Universités -
Droit Public, Campus International de la Mer et de
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France,
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre
International de Droit Comparé de l’Environnement
Limoges
Construire un mécanisme de participation des usagers
à la prise de décision dans le bassin du fleuve Niger
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau
Vive
Aménager et protéger un éco système caractérisé par
une grand diversité écologique, des conditions clima-tiques
extrêmes, des habitats fragiles, un large bassin
de population, de nombreuses activités socio-écono-miques
: le Saint-Laurent
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du
Québec
Développer la vallée de la Seine, de Paris à la mer, en
s’appuyant sur la richesse du territoire : Paris Seine
Normandie
Commissariat général pour le développement de la vallée
de la Seine
Faire vivre une stratégie et un programme d’actions
opérationnels pour la vallée de la Seine, entre Giverny
et la mer : Grande Seine 2015
David Lamiray, Conseiller général chargé de la valorisation
de l’Axe Seine, Département de Seine-Maritime
Mettre en place une démarche concertée sur le deve-nir
du territoire ligérien :
Loire 2020
Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission
aménagement du territoire et environnement de la Région
Pays de la Loire et Christophe Dougé, Conseiller régional,
chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de
la Loire
Échanges avec la salle
12h – 14h Déjeuner libre
Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du
Saint-Laurent
14h – 16h30
2e table ronde :
Comment se réapproprier
le fleuve, lieu de mémoire ?
Le fleuve moteur du renouveau des territoires,
pour réinventer et reconquérir des lieux à vivre.
Introduction : Stéphanie Beauchêne, Ethnologue,
Directrice de la maison du fleuve Rhône
Le projet urbain en bord de fleuve
Frédéric Sanchez, Président de la communauté
d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe
Le paysage, source d’attractivité du fleuve
Autour des rives de la Garonne à Bordeaux, Michel
Desvigne, Paysagiste ; Le Val de Loire, Isabelle Longuet,
Directrice de la Mission Val de Loire
Le fleuve, lieu de création et d’animations
La maison du fleuve Rhône, Stéphanie Beauchêne,
Ethnologue, Directrice de la maison du fleuve Rhône ; Le
futur musée de la Seine normande à Caudebec-en-Caux,
Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté de
communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie Landron,
Responsable des projets « Musées et patrimoine » de la
Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) ;
Le Festival Normandie Impressionniste, Jérôme Clément,
Commissaire général de Normandie Impressionniste ;
L’impressionnisme au fil de la Seine, Jean-François
Derquer, Directeur d’Eure Tourisme – Le potentiel
touristiue de la Vallée de la Seine, Vincent Peilleron,
Cabinet Bande à part.
Avec la participation de :
Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission
aménagement du territoire et environnement de la Région
Pays de la Loire, Christophe Dougé, Conseiller régional,
chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de
la Loire
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau
Vive
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du
Québec.
Échanges avec la salle
17h00 – 17h30
Remise des prix du concours
de photographie
19h00
Cocktail dînatoire
Mardi 09 octobre
5. Mercredi 10 octobre
8h30 Accueil Café
9h – 11h
3e table ronde :
Quels usages du fleuve
pour un développement
économique durable ?
Comment appréhender les évolutions possibles
de ses usages au bénéfice du développement
économique des territoires de la Vallée de la Seine,
de Paris à la mer ?
Introduction : Yann Alix, Délégué général de la Fondation
SEFACIL, logistique, portuaire, maritime.
Logistique, Seine Gateway ®, enjeux et perspectives
du corridor Seine.
Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL,
logistique, portuaire, maritime ; Juliette Duszynski, Chef
de projets à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre
et de l’Estuaire de la Seine (AURH) ; Confluence Seine
Oise ; Walter Schoch, Président de Logistique Seine
Normandie (LSN) et de l’entreprise Euroports ; Philippe
Deiss, Président du Directoire et Directeur général du
Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA
Benoît Melonio, Directeur du développement de Ports de
Paris ; Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports
terrestres et au passage de la marchandise du Grand Port
Maritime du Havre ; Marina Labeylie, Chef développement
voie d’eau de Voies Navigables de France Boucles de la
Seine (VNF) ; Christian Hérail, Président de la CCI de
Rouen, réseau des chambres de commerce et d’industrie
d’Ile-de-France et de Normandie
Échanges avec la salle
L’économie plurielle de la vallée fluviale
Le développement économique par le fleuve, la
réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe Deiss,
Président du Directoire et Directeur général du Grand Port
Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA, Réseau
des chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France
et de Normandie
Le maintien de l’agriculture en Vallée de la Seine,
François Fihue, Président de la Chambre d’agriculture de
la Seine-Maritime
La mise en tourisme de la Seine, Véronique Vergès,
Voies navigables de France (VNF) ; Didier Peralta, Vice-
Président en charge du tourisme de la Communauté de
communes Caux Vallée de Seine (CVS)
Avec la participation de :
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau
Vive.
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la
Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint-
Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec
Échanges avec la salle
11h – 12h
Le contexte mondial
du grand cycle de l’eau, Érik
Orsenna, Écrivain, Membre de
l’Académie Française
12h – 14h Déjeuner libre
Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du
Saint-Laurent
14h – 16h30
4e table ronde :
Le fleuve, un équilibre entre
risques et patrimoine naturel
Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre
préservation des écosystèmes aquatiques, satisfac-tion
des usages et protection contre les inondations,
la gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite
une concertation, une organisation de l’ensemble des
acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes
actions d’aménagement et de gestion.
Le grand cycle de l’eau appliqué à la Seine, Michèle
Rousseau, Directeur général de l’Agence de l’Eau Seine-
Normandie
L’aménagement des berges et la gestion du risque
inondation,
Jean-Pierre Gautier, Directeur général du Syndicat
Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et de la Mer
(SYMADREM)
À la reconquête des milieux naturels
La reconnexion de l’ancien polder d’Erstein sur le Rhin,
Marc Lebeau, Ingénieur des travaux publics de l’État,
Voies Navigables de France (VNF), Direction Interrégionale
de Strasbourg
La restauration écologique sur la Garonne, Sylvie
Rocq, Directrice générale des services du Syndicat Mixte
d’Etude et d’Aménagement de la Garonne (SMEAG)
La restauration écologique de l’Estuaire de la Seine,
Nicolas Mayer-Rossignol, Président du Groupement
d’intérêt public Seine-Aval (GIPSA)
L’amélioration des accès maritime du port de Rouen,
Régis Soenen, Directeur de l’aménagement territorial et
de l’environnement du Grand Port Maritime de Rouen
La charte du Parc Naturel Régional des Boucles
de la Seine Normande : un outil pour concilier
développement du territoire et restauration des zones
humides, Jean-Pierre Morvan, Directeur du Parc Naturel
Régional des Boucles de la Seine Normande (PNRBSN)
Les gouvernances spécifiques
liées au grand cycle de l’eau
Daniel Marcovitch, Président de l’Association française des
Établissements Publics Territoriaux de Bassin (AFEPTB) ;
Martine Blondel, Vice-présidente, Département de Seine-
Maritime
Avec la participation de :
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du
Québec
Échanges avec la salle
16H30
Conclusion générale :
Didier Marie,
Président du Département de Seine-Maritime
6. BIOGRAPHIES ET
RÉSUMÉS
Mardi 9 octobre 2012
9h30 – 12h00 Première table
ronde : Quelle gouvernance
aujourd’hui pour les fleuves ?
En 2012, « la « bonne gouvernance » ne s’exerce plus
dans une société verticale hiérarchisée mais dans une
société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve
à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le
fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme de
gouvernance peut-elle s’appliquer ?
S’ajuster à de nouvelles
formes d’organisation
sociale, économique et politique
Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs
Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du
Management Public et Politique (ISMaPP)
Co-fondatrice de l’Institut Supérieur du Management
Public et Politique (ISMaPP), Laurence Lemouzy y
préside le Conseil des programmes. Depuis 2010,
elle dirige les travaux de la Chaire de la Gouvernance
Publique (publications récentes : "Glossaire de
la Gouvernance publique", "Ethique et action
publique", "Les collaborateurs politiques en Europe").
Elle intervient régulièrement à l'Ecole Nationale
d'Administration (ENA) sur l'action publique territoriale
et la décentralisation.
Introduction : La gouvernance publique :
Une définition délicate et une dualité des usages de la
gouvernance
La gouvernance pour désigner les transformations de
l’action publique
1/ Le nécessaire passage d’une logique de production à
une logique de construction d'action publique
De la nécessité moins de « produire des services publics
» que de répondre à des problèmes complexes.
De la difficulté d’articuler des compétences entre elles
en fonction de la nature des problèmes à traiter qui
sont difficilement réductibles aux seules catégories
administratives.
La prise de conscience de l’interconnexion des
phénomènes sociaux et donc de la dimension collective
de leur solution qui mettent à mal les routines
institutionnelles.
Le coeur de l’action publique, désormais constitué par le
traitement de « problèmes publics ».
L’efficacité de l’action administrative réside pour
une large part dans la qualité de la coordination des
interventions publiques.
Quel pilotage possible des politiques publiques et quelle
coordination de l’action publique dans un contexte
d’interdépendance généralisée.
2/ L’impératif de la coordination de l’action publique face
au risque de l’impuissance publique
Le secteur public face à ce que les anglo-saxons
appellent des problèmes « indivisibles »
Dès lors, distinguer avec clarté ce qui doit relever du
niveau central de gouvernement ou au contraire du
niveau local constitue une défi irréalisable.
Sans doute que la nouvelle étape de la décentralisation
devra tenir compte du fait que l’action publique se
meut de plus en plus dans des univers sans hiérarchie
véritable qui poussent inexorablement vers des formes
d’ajustement souples. La question est bien celle de
la conciliation de la flexibilité dans l’action et de la
stabilité institutionnelle quand les débordements de
l’action publique amènent à penser les relations entre
autorités publiques selon des logiques souvent plus
fonctionnelles que hiérarchiques.
Le secteur public découvre que la capacité à gouverner
dépend étroitement de la capacité à s'organiser. C’est
bien l’enjeu de la gouvernance publique.
www.idecentralisation.asso.fr
www.ismapp.com
Le droit des grands fleuves,
un défi pour une approche intégrée
Bernard Drobenko, Professeur des Universités
- Droit Public, Campus International de la Mer et de
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France,
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre
International de Droit Comparé de l’Environnement
Limoges
Bernard Drobenko, Professeur des Universités -
Droit Public, Campus International de la Mer et de
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France,
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre
International de Droit Comparé de l’Environnement
Limoges, participe à de nombreux programmes
de recherche sur la clarification des compétences
institutionnelles dans le domaine de l’environnement,
sur le changement climatique, la lutte contre les
émissions de gaz à effet de serre, l’avenir des littoraux
et la gouvernance des risques littoraux. Auteur de
nombreux articles et ouvrages dans le domaine des
droits de l’eau, de l’urbanisme et de l’environnement,
il vient de publier, en juin 2012, la deuxième édition
de l’ouvrage : “ Le droit de l’eau : une urgence
humanitaire ”, aux Editions Johanet.
De nombreux grands fleuves relèvent du droit
international. Force est de constater que, nonobstant les
évolutions intervenues au cours des décennies écoulées,
ce droit est encore manifestement insuffisant. Un cadre
renouvelé, s’appuyant sur une démarche intégrée
s’impose. C’est au niveau régional que les avancées les
plus caractéristiques sont intervenues, bien que des
difficultés opérationnelles soient identifiables. L’Europe
peut-t-elle constituer le territoire de référence pour
une réponse adaptée ? Les avancées intervenues au
cours de la dernière décennie semblent le démontrer.
Il appartient à nos sociétés de les identifier et d’y
répondre de manière efficace. Au-delà de l’apparence
des objectifs, les principes et les règles posées doivent
être à la hauteur des défis. Dans le cadre d’une approche
écosystémique, le droit de l’eau permet de développer
une perspective intégrée, notamment dans le cadre de
l’aménagement des territoires.
www.univ-littoral.fr
www.campusdelamer.fr
Construire un mécanisme
de participation des usagers
à la prise de décision
dans le bassin du fleuve Niger
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de
l’ONG Eau Vive
Jean-Bosco Bazié, diplomé en ingénierie de la
recherche et de l’exploitation des eaux souterraines et
en sociologie du développement est Directeur général
7. adjoint de l’ONG Eau Vive en charge des politiques
et partenariats. Basé à Ouagadougou au Burkina
Faso, il dirige depuis janvier 2007 le Bureau Afrique
de la Direction Générale de l’organisation. Il s’occupe
particulièrement de la coordination stratégique des
programmes d’Eau Vive en Afrique et assure des
mandats sous régionaux pour le compte des Etats,
d’Organismes de bassins versants du fleuve Niger,
du fleuve Sénégal, du fleuve Congo ainsi que pour
des organisations régionales tel que la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Il est également Secrétaire général associé au
Secrétariat International de l’Eau et coordonne à ce titre
la publication du “Livre Bleu” instrument de monitoring
citoyen du secteur de l’eau et de l’assainissement.
La participation des citoyens (usagers des ressources
naturelles) est une composante essentielle de la gestion
intégrée des ressources en eau (GIRE). Sa mise en
oeuvre n’est cependant pas aisée, notamment dans les
bassins de fleuves transfrontaliers. Expérience dans
le Bassin du Niger. En 2002, les 9 pays partageant le
bassin du fleuve Niger (premier grand fleuve en Afrique
de l’Ouest et troisième à l’échelle continentale) ont
engagé un processus de Vision partagée qui a conduit
à l’élaboration d’un plan d’action de développement
durable à l’horizon 2025. Afin d’organiser et de faciliter
au mieux la participation des citoyens à la prise de
décision, l’Autorité du bassin du Niger a entrepris
avec l’appui de ses partenaires, la construction d’un
mécanisme de participation et d’implication des acteurs
de la base.
Expérience dans le Bassin du fleuve Sénégal. En 2010,
l’OMVS (l’organisation pour la mise en valeur du fleuve
Sénégal) a entrepris l’élaboration d’un SDAGE (schéma
directeur d’aménagement et de gestion des eaux). Afin
d’informer et impliquer les populations riveraines dans la
définition du SDAGE et son appropriation, une stratégie
et des activités de communication et de vulgarisation
des contenus ont été développées et menées auprès
des populations sur les quatre portions nationales du
bassin du fleuve en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au
Sénégal. Quelles leçons apprises de cet exercice et quels
défis restent à relever pour une participation efficace des
citoyens à la prise de décision ?
www.eau-vive.org
Aménager et protéger un écosystème
caractérisé par une grand diversité
écologique, des conditions
climatiques extrêmes, des habitats
fragiles, un large bassin de
population, de nombreuses
activités socio-économiques :
le Saint-Laurent
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences
de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global
du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime
du Québec
Océanographe biologiste spécialisé en écophysiologie
du phytoplancton, détenteur d’un doctorat en biologie
marine de l’Université Laval, Serge Demers a dirigé, au
cours des trente dernières années, plusieurs missions
océanographiques dans l'estuaire et le golfe du
Saint-Laurent, dans la baie d'Hudson, en antarctique,
dans l'arctique canadien et dans différents milieux
océaniques et côtiers dans le monde. Après plus de
dix ans comme chercheur au ministère des Pêches et
des Océans, il s’est joint à l’Université du Québec à
Rimouski où il a contribué activement à la création de
l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER)
qu’il dirige depuis 1999. Il a contribué à la mise en place
du Centre de recherche sur les biotechnologies marines
(CRBM), du Centre interdisciplinaire de développement
en cartographie des Océans (CIDCO), d’Innovation
Maritime, de la Technopole maritime du Québec (TMQ)
et de l’Observatoire Global du Saint-Laurent (OGSL),
qu’il préside.
Le Saint-Laurent, le « grand fleuve » canadien, irrigue
environ un million de kilomètres carrés. Il est encadré
par les hautes-terres Laurentiennes au nord et les
Appalaches au sud. Il commence sous forme de voie
navigable d’eau douce un peu à l’est de Kingston
(Ontario) et forme la frontière avec les États-Unis
à Cornwall (Ontario). Le Saint-Laurent, un système
physique hydrologiquement complexe à cause du
mélange des eaux océaniques avec les apports des
rivières, de ses courants, de la présence de glace en
hiver, des marées, est au coeur des principaux projets de
développement dès le début de l’histoire canadienne.
Ceux-ci incluent présentement la pêche commerciale,
l’exploration et exploitation pétrolières et gazières,
le transport et navigation maritimes, l’aquaculture
entre autres. En 1972, un Groupe de travail Canada-
Québec sur le fleuve Saint-Laurent reçoit le mandat
de faire un portrait de la situation du fleuve. Il est
constaté alors que les usages récréatifs autant que les
usages fauniques et commerciaux sont restreints par
la pollution des eaux. C’est le début du « Plan d’action
Saint-Laurent », une initiative Canada-Québec, qui a
réussi à rallier tous les intervenants et les utilisateurs
pour que le fleuve soit maintenant beaucoup plus sain
qu’au cours de la première moitié du 20e siècle. Les
concentrations de contaminants toxiques ont diminué et
certaines populations animales tel le fou de Bassan, sur
le point de disparaître au cours des années 60, se sont
rétablies. Dans certains secteurs, l’eau est suffisamment
sûre pour la baignade et les poissons d’eau douce sont
généralement propres à la consommation, malgré que
la biodiversité du fleuve demeure touchée par la perte
d’habitat et d’autres perturbations humaines, ainsi que
par l’invasion d’espèces étrangères et envahissantes.
Certaines espèces complètement disparues de ses eaux,
comme le Bar rayé, sont maintenant réintroduites et se
portent relativement bien. Ces problèmes sont au coeur
des études universitaires au Québec et de plusieurs
organismes gouvernementaux ou non, pour une gestion
durable de l’écosystème global du Saint-Laurent. La
mise en place d’un programme d’une telle envergure a
nécessité plusieurs actions :
1) établir un bilan de l’état de l’environnement du Saint-
Laurent ;
2) s’attaquer aux problèmes les plus urgents (pollution
industrielle), en ciblant principalement une réduction
marquée des rejets liquides toxiques des industries
les plus polluantes le long du Saint-Laurent et de ses
tributaires ;
3) élaborer et mettre en application des plans de
rétablissement pour les espèces menacées ;
4) amener les gouvernements à créer des parcs
hydrologiques-côtiers, dédiés à la protection, à la
recherche et à l’enseignement.
Sans l’aide des acteurs du milieu scientifique, il
aurait été impossible d’agir efficacement en faveur
de l'assainissement des eaux du Saint-Laurent. Ainsi,
les partenaires du plan d’action Saint-Laurent avaient
le mandat de catalyser les efforts scientifiques et
techniques et voir à :
1) servir de plaque tournante pour la recherche et la
gestion du volet scientifique du plan d’action;
2) catalyser l'expertise et les compétences des différents
partenaires (nationaux et internationaux) en établissant
un réseau avec les secteurs industriels, universitaires,
privés et gouvernementaux susceptibles de collaborer
au plan d'action ;
3) instaurer tout le volet consacré au développement
8. technologique et les projets liés aux apports de toxiques;
4) analyser les écosystèmes et à produire un rapport sur
l’état de l’environnement du Saint-Laurent;
5) assurer un suivi des paramètres environnementaux
par la mise en place d’un réseau d’observation ;
6) acquérir une expertise dans la gestion des grands
fleuves ;
7) établir des liens académiques entre les différentes
universités et les différents paliers de gouvernements
afin de développer un programme de recherche
permettant de comprendre les écosystèmes fluviaux.
Le plan d’action s’est réalisé à travers l’élaboration d’un
important programme de recherche qui incluait un volet
de formation de personnel hautement qualifié touchant
les différents aspects de l’éco toxicologie, de la chimie
environnementale et de l’écologie des écosystèmes
fluviaux. Le programme de recherche a tenu compte des
aspects physiques (géomorphologie et topographie,
hydrologie et hydrodynamique, sédimentologie),
des aspects biologiques (faune, flore, habitats,
biodiversité), des aspects socio-économiques (activités
humaines, activités récréatives, tourisme et villégiature,
agriculture, approvisionnement en eau, industries,
pêche commerciale, transport maritime, infrastructures
et équipements, population et occupation du
territoire), des liens entre les composantes du milieu
(contamination, mécanismes d'interaction, polluants
et sources) et finalement un aspect touchant les
actions et les interventions (programmes et mesures,
technologies environnementales, incluant les
biotechnologies, programmes de monitorage, incluant
les outils d’observation). Les données recueillis par ces
organisations sont maintenant accessibles de façon
transparente grâce à l’Observatoire global du Saint-
Laurent.
www.ismer.ca
www.uqar.ca
www.tmq.ca
Développer la vallée de la Seine,
de Paris à la mer, en s’appuyant
sur la richesse du territoire :
Paris Seine Normandie Commissariat
général pour le développement
de la vallée de la Seine
Pour poursuivre l’émergence du projet « Seine
Métropole » de l’équipe d’architectes d’Antoine
Grumbach, pour faire du Havre « le port du Grand Paris
» et pour désenclaver le bassin de la Seine grâce à une
nouvelle ligne ferroviaire, Antoine Rufenacht a
été nommé, le 21 mai 2011, Commissaire général pour le
développement de la vallée de la Seine.
La question du développement de la vallée de la Seine
porte l’ambition de relancer l’économie maritime et
portuaire en en faisant un des atouts du Grand Paris
de demain. Ce projet constitue le plus grand défi
d’aménagement du territoire que la France se soit
lancée depuis des décennies. Si ce dossier met en
lumière certaines contradictions lourdes auxquelles ce
territoire est confronté (désindustrialisation, défense
de l’environnement, protection contre le risque
technologique et impératifs d’une activité économique)
et s’il pose, dans le contexte de crise économique
profonde, la question de la disponibilité des importants
moyens qu’un tel projet requiert, il est indéniable que la
vallée de la Seine constitue un atout de premier ordre et
qu’il est essentiel qu’il soit exploité de façon partagée
par l’ensemble des acteurs concernés. C’est à la gestion
d’un intérêt commun que tous les acteurs doivent
s’atteler.
Faire vivre une stratégie et un
programme d’actions opérationnels
pour la vallée de la Seine, entre
Giverny et la mer : Grande Seine 2015
David Lamiray, Conseiller général chargé de la
valorisation de l’Axe Seine, Département de Seine-
Maritime
Conseiller général chargé de la valorisation de l’Axe
Seine au Département de Seine-Maritime, David
Lamiray est maire de Maromme et Vice-président
de la Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf
Austreberthe, en charge des transports.
Depuis 2007, le Département de Seine-Maritime pilote
Grande Seine 2015, démarche concertée et collaborative
de projets le long de la vallée de la Seine, autour
de cinq enjeux : préserver et restaurer les éléments
naturels du territoire ; agir pour le développement
économique durable ; protéger les personnes et les
biens ; valoriser les atouts environnementaux et
paysagers dans les projets de territoire ; maîtriser le
foncier pour le développement des projets en bordure
de Seine. La réflexion menée avec les partenaires a
permis la réalisation, en 2009, du Schéma Seine-Aval
(150 actions planifiées, estimées à 400 millions d’euros),
qui témoigne de la mobilisation des acteurs de la vallée
de la Seine (Région Haute-Normandie, départements
de l’Eure et la Seine-Maritime, agglomérations,
communautés de communes, communes, Grand Port
Maritime de Rouen, entreprises…). Depuis la signature
du Pacte Grande Seine 2015, le 2 avril 2010, le défi du
département et de ses partenaires consiste à poursuivre
la construction d’une stratégie et d’un programme
d’actions opérationnel et l’animation d’un réseau social
de la Seine (participation aux travaux d’étude et de
suivi des projets, partage des retours d’expérience et
des savoirs faire, groupes de travail, portail internet
de ressources et de veille, échanges et partenariats
extérieurs, organisation de colloques …). Pour
l’aménagement du fleuve et le « mieux vivre ensemble
» de ses usagers, les partenaires sollicitent aujourd’hui
unanimement la prolongation de ce travail fructueux,
cohérent et intégrateur au niveau de la Seine.
www.grandeseine2015.fr
Mettre en place une démarche
concertée sur le devenir du
territoire ligérien : Loire 2020
Jean-Pierre Le Scornet, Président de
la Commission aménagement du territoire et
environnement de la Région Pays de la Loire et
Christophe Dougé, Conseiller régional, chargé de
la délégation sur la Loire de la Région Pays de la Loire
Jean-Pierre Le Scornet, ancien journaliste au
Télégramme de Brest, est Vice-président de la Région
des Pays de la Loire et Adjoint au maire de Mayenne. Il
préside la Commission de l’aménagement du territoire
et de l’environnement de la Région.
Christophe Dougé, qui a fait de la protection de
l’environnement, de l’eau et des rivières sa priorité,
est Conseiller régional, membre de la Commission de
l’aménagement du territoire et de l’environnement de
la Région Pays de la Loire et élu délégué à la Loire de la
Région. Il préside le Conservatoire régional des rives de
la Loire et de ses affluents (CORELA).
Soucieuse de jouer son rôle de collectivité actrice
des choix d’aménagement et de développement
9. durable de la Loire, la Région des Pays de la Loire a
affirmé à diverses reprises sa volonté de contribuer
au déploiement d’une vision globale et partagée des
enjeux et des priorités pour le devenir du territoire
ligérien. Cette volonté s’est notamment exprimée dans
l’Agenda 21 régional voté en 2009 puis dans le projet
politique régional en 2010. Ce sujet transversal, traité
au sein de la Commission aménagement du territoire
et environnement présidée par Jean-Pierre Le Scornet
a donné lieu à la création d’une délégation sur la Loire
confiée à Christophe Dougé.
La Région des Pays de la Loire, au travers de ses
politiques publiques, mène diverses initiatives
impactant l’aménagement et le développement de l’axe
ligérien et accompagne comme partenaire certains
acteurs (collectivités locales, PNR Loire Anjou Touraine,
Grand Port Maritime, GIP Loire Estuaire, Mission Val de
Loire, CORELA, etc…). Aujourd’hui convaincue que la
Loire est au coeur de l’identité régionale, la Région initie
un processus de concertation des acteurs investis sur ce
territoire dans le but de définir un programme d’actions
pour la Loire.
Le Conseil régional souhaite ainsi poursuivre son
expérience de démarches de concertation plusieurs fois
mises en oeuvre. La démarche régionale des Assises
de la Loire et de l’estuaire porte également l’objectif de
définir une ambition commune aux acteurs ligériens à
un horizon de moyen terme.
En cela, elle est également à relier avec la démarche
prospective amorcée en 2011 par le Conseil régional.
Ces Assises régionales de la Loire et de l’estuaire
résultent d’une triple ambition :
1. Faire émerger une vision commune sur l’avenir
de la Loire, afin d’éclairer pour la décennie à venir la
voie sur laquelle l’ensemble des parties prenantes
souhaite s’engager. Les Assises régionales de la Loire
et de l’estuaire doivent ainsi permettre de croiser
les différents enjeux pour proposer des solutions
adaptées et ainsi forger un horizon commun, cohérent
et respectueux des différentes dimensions du
développement durable sur le périmètre ligérien.
2. Fédérer et mobiliser les acteurs, dans une quête de
meilleures connaissance et reconnaissance mutuelles,
de valorisation de leurs actions respectives sur le
périmètre ligérien et de mise en commun de l’expertise
de chacun au service d’une réflexion puis d’une action
collectives.
3. Nourrir l’action, tant celle de la Région que des
autres parties prenantes, dans de multiples domaines
par le croisement des propositions et des projets et la
définition du rôle et de la place de chacun dans l’action
publique autour de la Loire. Pour la Région, il s’agit ainsi
de se questionner sur son rôle actuel, sur la place qu’elle
pourrait occuper désormais et sur les actions qu’elle
pourrait impulser, piloter ou soutenir dans le cadre de
ce projet d’actions concerté en faveur de la Loire et de
l’estuaire.
www.paysdelaloire.fr
14h00 – 16h30 Deuxième
table ronde : Comment
se réapproprier le fleuve,
lieu de mémoire ?
Le fleuve moteur du renouveau
des territoires, pour réinventer
et reconquérir des lieux à vivre
La maison du fleuve Rhône, Stéphanie
Beauchêne, Ethnologue, Directrice de la maison du
fleuve Rhône.
Docteur en Sciences humaines et sociales (Université
Lumière Lyon 2), Stéphanie Beauchêne dirige la Maison
du fleuve Rhône depuis janvier 2011. Salariée de la
Maison du fleuve Rhône depuis 2001, elle a consacré
un certain nombre de recherche et d’étude sur le Rhône
soit dans le cadre de recherche universitaire ou d’études
menées par la Maison du fleuve Rhône. Ses travaux de
recherche et d’études ont principalement porté sur le
fleuve dans la structuration urbaine et territoriale.
Si la question de la réappropriation du fleuve se pose
aujourd’hui, cela veut bien dire qu’il y a eu un temps soit
d’oubli soit d’effacement du rôle des fleuves dans la vie
des territoires et des habitants.
Dans la longue histoire des relations qu’entretiennent
les hommes avec leur environnement, on assiste
aujourd’hui à une (ré) interprétation – « c’est-à-dire
effort pour rendre à nouveau vivant » 1. – des liens qui
unissent les sociétés avec leur environnement fluvial
2. En conséquence, les discours produits s’énoncent
sur le mode de l’appropriation et/ou (ré) appropriation
des fleuves, rivières et cours d’eau, ainsi que de leurs
espaces connexes (berges, rives, zones humides,
balmes). Ces discours sont prolongés d’actes probants
quant à la réactivation de la scène fluviale à diverses
échelles et selon différentes modalités :
- Actes législatifs en matière de gestion de la ressource
en eau 3.
- Programmes de suivi, protection et réhabilitation de
l’environnement
- Engagements des collectivités territoriales
- Opérations de types patrimoniales, culturelles ou
touristiques de valorisation des sites fluviaux
- Aménagements urbains des fronts de fleuves
Le fleuve Rhône a connu de profonds bouleversements
depuis la mise en chantier de son aménagement.
Aujourd’hui, le Rhône aménagé est aussi équipé par
des infrastructures d’aménités urbaines de loisirs, de
tourisme et de découverte patrimoniale et culturelle.
La réappropriation tant souhaitée est aujourd’hui en
marche.
Les nouvelles fonctions sociales assignées au fleuve
se donnent à voir au travers des programmes urbains
de réhabilitation des rives, des programmes de gestion
des sites naturels, des projets touristiques, de loisirs
ou de sports qui se développement à ses côtés ou
sur son domaine. Aujourd’hui, les fleuves engendrent
une dynamique territoriale qui prend la forme d’une
valorisation touristique, culturelle et économique.
Micoud A., « Les balbutiements du génie écologique »
in Nature en ville, Les Annales de la Recherche Urbaine,
n°74 – mars 1997.
L’utilisation du terme fleuve désignera le Rhône qui
est le support de la réflexion engagée même si le
phénomène que nous analysons ne le concerne pas
uniquement. Pour preuve, le colloque organisé il y a peu
à Paris, intitulé « La reconquête des berges de la Seine
en Ile de France », 22 octobre 2003.
Législation française : la loi du 16 décembre 1964,
pose le principe de pollueur-payeur et crée les Agences
de l’eau ; la loi du 3 janvier 1992, institue l’eau comme
un élément du patrimoine commun de la Nation et
fixe l’objectif d’une gestion équilibrée. La législation
européenne : la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) –
Directive 2000/60/CE, postule que « l’eau n’est pas un
bien marchand comme les autres, mais un patrimoine
qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel ».
www.maisondufleuverhone.org
10. Le paysage,
source d’attractivité du fleuve
Autour des rives de la Garonne à Bordeaux,
Michel Desvigne, Paysagiste, Grand Prix
de l’urbanisme 2011
Michel Desvigne est un architecte paysagiste
internationalement renommé pour son travail rigoureux
et contemporain. Ses projets s’échelonnent de
l’aménagement de jardins et places publics à celui de
territoires urbains ou régionaux. Actuellement, son
activité se partage entre différents pays européens,
mais aussi aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Il
collabore régulièrement avec des architectes de renom
tels que Sir Norman Foster, Herzog & de Meuron, Rem
Koolhaas, Renzo Piano, Jean Nouvel, Richard Rogers.
Parmi ses réalisations, on mentionnera notamment
le Dallas Center for the Performing Arts ; le parc Draî
Eechelen à Luxembourg, un plan de développement
urbain et paysager à Burgos ; la place centrale
d’Almere aux Pays-Bas ; le jardin de préfiguration de
l’Ile Seguin ; le plan d’aménagement de Bordeaux rive
droite ainsi que les réalisations concernant la Keio
University de Tokyo. Michel Desvigne a remporté en
tant que paysagiste mandataire, la consultation lancée
pour l’élaboration d’une stratégie de mise en oeuvre
et de développement du cluster Paris-Saclay (7700
ha), la maitrise d'oeuvre paysagère et urbaine pour
l'aménagement d'Euralens (1200 ha), ainsi que celle du
Vieux-Port à Marseille. Les recherches et réalisations
de Michel Desvigne ont fait l’objet de nombreuses
publications, expositions nationales et internationales.
Il a enseigné dans plusieurs universités d'architecture à
travers le monde. Il est intervenu en tant que professeur
invité à l’Université de Harvard. Depuis 2000, il enseigne
à l’Accademia Svizzeria de Mendrisio, au Tessin. Michel
Desvigne a été récompensé en 2011 du Grand Prix de
l’Urbanisme. Il est Chevalier des Arts et Lettres depuis
2003. En 2000, il a reçu la Médaille de l’Académie
d’Architecture.
La rive droite de la Garonne est en transformation.
Depuis longtemps, activités portuaires et industrielles
se sont déplacées, offrant l’opportunité de créer un
lien majeur pour Bordeaux : un très vaste parc en
centre-ville, faisant face à la façade historique de la
rive gauche et ses récentes promenades jardinées.
Le projet prévoit un processus très pragmatique de
substitutions progressives : suivant les opportunités,
chaque surface vacante est immédiatement plantée.
La matière paysagère proposée est ainsi constituée
d’une accumulation de boisements qui, nécessairement,
porteront la trace du temps. Comme toute mutation
urbaine, cette transformation durera plusieurs
dizaines d’années. Sur une telle durée, le paysage se
transforme par strates. Chaque couche est nouvelle
et transforme la précédente. Le parc est une sorte de
nature intermédiaire qui accompagne les mutations,
donnant progressivement de la qualité aux lieux afin
d’accueillir les nouveaux quartiers. L’enjeu, au-delà de la
requalification du territoire, est bien celui de la création
de nouveaux quartiers. Là encore, nous imaginons
qu’un paysage spécifique, singulier, peut puissamment
déterminer la forme et le caractère de quartiers. Bien
au-delà de la caution verte apportée à certains «
éco-quartiers » de complaisance, le paysage comme
amplification de la géographie, comme espace public,
enracine les bâtiments dans un site et son histoire, leur
donnant ainsi justesse et sens.
Le Val de Loire, Isabelle Longuet,
Directrice de la Mission Val de Loire
Depuis le mois de septembre 2010, Isabelle Longuet
remplace à la tête de la Mission Val de Loire, Dominique
Tremblay, qui en a assuré la direction depuis sa création,
et qui a cessé ses activités professionnelles en juin
dernier. Isabelle Longuet était auparavant chargée du
suivi de la Convention du patrimoine mondial (UNESCO)
au niveau national, au sein du ministère de la culture et
de la communication ; elle était également responsable
de la Convention France-UNESCO pour le patrimoine,
accord de partenariat destiné à mobiliser les savoir-faire
français au service d'actions de sauvegarde et
de valorisation du patrimoine architectural, urbain et
paysager, dans d'autre pays du monde.
La Mission Val de Loire est la structure interrégionale
portée par les régions Centre et Pays de la Loire, en
charge de la coordination de l'inscription sur la Liste du
patrimoine mondial de l'UNESCO pour le Val de Loire.
Depuis le mois de juin, elle est présidée par Jacques
Auxiette, président de la région Pays de la Loire.
C’est en 2000, avec son inscription sur la Liste du
patrimoine mondial, que le paysage du Val de Loire est
posé comme un objet majeur. Cette inscription, projetée
dans le cadre du premier Plan Loire grandeur nature et
appuyée sur le PNR qui venait d’être créé, confirmait
la volonté d’une approche globale de la vallée fluviale
comme paysage, comme patrimoine à préserver et
revalorisant le fleuve.
Le paysage ligérien a connu des mutations à travers
l’histoire, sous l’effet des évolutions économiques.
Aujourd’hui il est un support de développement comme
espace de loisirs et de délectation, objet touristique,
réserve de biodiversité et support de mémoire. Se
posent les questions de la conciliation de ces différentes
fonctions, et de la mise en valeur d’un patrimoine fondé
sur des bases géo-historiques scientifiques en même
temps que tenant compte des représentations des
habitants.
www.valdeloire.org
Le fleuve, lieu de création
et d’animations
Le Festival Normandie Impressionniste,
Jérôme Clément, Commissaire général
de Normandie Impressionniste
Personnalité du monde de la culture et des médias,
également écrivain, Jérôme Clément a dirigé le Centre
national de la cinématographie, puis la chaîne de
télévision franco-allemande ARTE depuis sa création.
Il est actuellement Président de la société de ventes
publiques volontaires PIASA S.A. et Administrateur
de plusieurs entreprises à caractère culturel comme le
Musée d’Orsay, l’Ecole nationale supérieure des métiers
de l’image et du son, la Femis, et préside le conseil
d’administration du Théâtre du Châtelet.
L’impressionnisme au fil de la Seine,
Jean-François Derquer, Directeur d’Eure
Tourisme
En début de carrière professionnelle, 15 ans, travailleur
social en France et en Afrique de l’Ouest. Au milieu,
action dans une Organisation Non Gouvernementale
d’Aide au Développement française. Depuis plus 15 ans
dans le tourisme après un Master en Développement
Territorial. Dans ce secteur :
Directeur de l’Office de Tourisme de Lisieux et du Pays
d’Auge (1995-2002), Directeur du Comité Départemental
du Tourisme de la Meuse (Lorraine de 2002 à 2011),
Directeur d’Eure Tourisme depuis octobre 2011. Auteur
du nouveau Plan d’actions pour le développement de
l’économie touristique du département de l’Eure qui
porte le nouveau positionnement touristique territorial
en particulier en mettant en valeur les ressources
autour de l’eau (Seine/Eure/eau). En coordination avec
11. la CCI de l’Eure, Eure Tourisme et Eure Expansion ont
reçu mission d’établir un projet de développement
touristique le long de la Seine. Outre les actions
visant à l’installation de prestations privées, projet de
déploiement de « L’Impressionnisme au fil de la Seine »
en coopération avec les départements concernés,
complémentaire à l’action des régions d’Ile de France et
de Normandie.
Eure Tourisme travaille à la valorisation de l’axe Seine
avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Eure et
en particulier sur « L’impressionnisme au fil de la Seine
» avec différents prestataires et institutionnels dont des
représentants de Seine-Maritime. Il s’agit de démontrer
comment l’axe a servi de fil conducteur aux artistes
qui se sont installés le long du fleuve avec une mise
en perspective des mutations des modes de vie, des
outils de transport, des moyens pour peindre,… Sur ce
parcours, des sites, des prestations ont été développés
jusqu’à l’estuaire (Auvers, Giverny, Rouen,…). Des
opérateurs assurent des visites (Croisières, visites
guidées Impressionnistes, Vélo Routes Voies Vertes
le long de la Seine, …) ou des services (les Escales,
les guinguettes, …). L’Eure en partenariat avec des
partenaires territoriaux et les autres départements
entend assurer des liens vers ces sites en émaillant une
offre démonstratrice le long de la Seine pour contribuer
à faire de la Seine une Destination touristique. La
réappropriation se fait non sur une série de prestations
mais sur une approche globale des espaces, alimentés
de prestations et services dans une continuité ouvrant à
une Destination pouvant être PERCUE et VECUE comme
touristique et permettant un développement d’activités
économiques et de cohérences d’actions.
L’impressionnisme au fil de la Seine. Expression
d’un siècle en bouleversement, l’Impressionnisme
prend racine au cours du Second Empire dans un
pays en mutation. On découvre la vapeur, l’électricité.
L’expansion du transport ferroviaire (voies et matériels),
permet de multiples déplacements. Les Parisiens rêvent
de partie de campagne accessible à partir des gares. Ils
s’adonnent aux déjeuners sur l’herbe.
En 1841, l’américain John Rand invente la peinture en
tube. Vers 1857 est créé le chevalet portatif. Autant de
création qui permettent une autre peinture, celle de «
l’école de la nature ». C’est essentiellement le parcours
de la Seine en région parisienne et en Normandie que
les Impressionnistes ont représenté. L’Impressionnisme
s’attache aux rivages et aux paysages de la Seine. Il suit
les méandres du fleuve. Après la Commune (1871) le
groupe d’artistes qui se revendiquent du mouvement
se disperse, s’éloigne de Paris. Les années passent,
rencontrant parfois des difficultés à couvrir leurs
frais ou privilégiant des lieux où se marient air, eau et
arbres, les Impressionnistes poursuivent leur chemin
au fil de la Seine. Certains quittent l’Ile-de-France,
quelques-uns rejoignent Vernon. Monet, à lui seul,
résume ce voyage. Après un passage à Vétheuil, il
quitte l’Ile-de-France et rejoint Giverny. Le chemin de
fer va accompagner le mouvement. Monet, comme
ses congénères, peint au long de la Seine jusqu’à son
estuaire. Les bords de Seine, les côtes de la Manche,
desservis à partir de la gare Saint Lazare ou du Nord
attirent les Impressionnistes. De cette épopée restent
de nombreuses oeuvres, des lieux d’interprétation, des
services qui peuvent constituer un tout « au fil de la
Seine ».
www.eure-tourisme.fr
Le futur musée de la Seine normande à
Caudebec-en-Caux,
Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté
de communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie
Landron, Responsable des projets « Musées et
patrimoine » de la Communauté de communes Caux
Vallée de Seine (CVS)
Daniel Delaune est élu depuis 1989, il a été en 2001
Vice-Président de la Communauté de communes de
Port Jérôme, en charge des enseignements artistiques
du territoire, et depuis 2008 Vice-Président de la
Communauté de communes Caux Vallée de Seine.
Professeur de sciences naturelles à la retraite, il est
très attaché à l’histoire de son territoire dont il a connu
les évolutions marquantes telles que la disparition du
mascaret ou la construction des ponts. Il est d’autant
plus sensible à la question de l’aménagement du
fleuve qu’il a, par sa formation initiale, une approche
pluridisciplinaire de la Basse-Seine dans ses aspects
tant culturels, que naturels et de développement.
Marie Landron est attachée de conservation
du patrimoine en charge du projet « MuséoSeine ».
Historienne de formation, elle s’est plus spécifiquement
penchée sur les problématiques liées au développement
culturel en milieu rural, levier de développement
global, et sur les passerelles à mettre en place entre
valorisation du patrimoine et projets artistiques et
culturels. De plus, la question du patrimoine immatériel
et de la mémoire orale a pour elle toute sa place dans les
musées de territoire.
Le musée de la marine de Seine passe le relais à un
nouvel équipement : Muséoseine dont l’ouverture
est prévue pour 2014. Ce projet, au-delà de présenter
une riche collection d’objets liés à la Basse-Seine,
a pour objectif de raconter des histoires des gens
du fleuve, hier, aujourd’hui et demain, de raconter
l’histoire des paysages et surtout d’ancrer le musée
dans son territoire : celui de la Seine normande. Afin de
rapprocher les habitants de ce territoire au musée, une
politique d’animations sera mise en place. Elle a pour
objectif de développer les animations et installations
« hors les murs », sur les sites emblématiques du
territoire afin de prolonger la visite du musée. Sur le
fleuve, d’autres évènements sont projetés tels que
l’organisation de régates.
www.cauxseine.fr
Le potentiel touristique de la Vallée de la
Seine,
Vincent Peilleron, Cabinet Bande à part
Vincent Peilleron est directeur associé de l’Agence
Bande à Part. Autodidacte, il a commencé par travailler
au sein de radios privées avant de se tourner vers la
publicité et d’intégrer l’agence Providence en tant que
concepteur rédacteur. Il devient ensuite directeur de
création de l’agence Amazonie puis décide d’exercer en
indépendant pour de nombreuses agences et clients en
direct. En 2004, afin d’accompagner le développement
de ses clients, il crée Bande à Part, agence conseil
spécialisée en marketing touristique et territorial.
L’agence compte déjà de nombreuses expériences
de travail aux côtés de l’Agence de développement
touristique du Puy-de-Dôme, Calvados Tourisme,
le Comité Régional de développement touristique
d’Auvergne, les Conseils Généraux des Hautes-Alpes,
du Lot, de la Nièvre, la Route des vins de Provence, ou
encore Vulcania.
L’équipe est spécialisée dans la définition d’identités
touristiques (positionnements et codes de marque), dans
la production de contenus (sites Internet, newsletters,
magazines, brochures, films, radios) et dans l’animation
de l’offre par des opérations marketings.
Vincent Peilleron est actuellement missionné pour
définir le positionnement touristique du Département
de Seine-Maritime et sa déclinaison par destination. À
ce titre, il a analysé le potentiel touristique de la Vallée
de la Seine. Ce territoire a tout pour être une destination
touristique en phase avec les nouvelles attentes des
clientèles : nature, patrimoine exceptionnel, activités de
pleine nature variées et accessibles, terroir savoureux...
12. Pourtant, malgré ces atouts et le travail de structuration
et d'animation engagés, il reste encore de nombreux
défis à relever pour que ce territoire exprime tout son
potentiel.
www.bandeapart.fr
Mercredi 10 octobre 2012
9h00 – 11h00 Troisième table
ronde : Quels usages du
fleuve pour un développement
économique durable ?
Comment appréhender les évolutions possibles de ses
usages au bénéfice du développement économique des
territoires de la Vallée de la Seine, de Paris à la mer ?
Logistique, Seine Gateway®, enjeux
et perspectives du corridor Seine
Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL,
logistique, portuaire, maritime
Depuis novembre 2010, le Dr. Yann Alix occupe le
poste de Délégué Général de la Fondation SEFACIL,
pôle mondial de recherche en prospective stratégique
maritime, portuaire et logistique. Au cours des 4
dernières années, Yann Alix fut le directeur de l’IPER
(Institut Portuaire d’Enseignement et de Recherche).
Il fut également professeur invité au Transportation
College de la Dalian Maritime University en Chine, à
la Caribbean Maritime Institute (Kingston – Jamaïque)
ainsi que chercheur associé pour le compte du groupe
Logistel au Portugal. Yann Alix a collaboré avec la
cellule de coopération internationale du Port autonome
du Havre sur plus de 40 projets de formation dans les
secteurs logistique et portuaire en Afrique de l’Ouest et
du Centre.
Titulaire d’un PhD de Concordia University et d’un
doctorat en géographie des transports de l’Université
de Caen en France, Yann Alix a commencé sa carrière
comme consultant pour Innovation maritime à Rimouski,
menant des activités de recherches appliquées pour les
autorités portuaires, les armements et les ministères
du Québec et du Canada. Le professeur Alix a présenté
plus de 80 conférences internationales. Sa dernière
production est un ouvrage collectif qu’il a initié et
supervisé sur les Corridors de transport.
Pourquoi se fédérer autour du Seine Gateway ? -
Globalisation des marchés et mondialisation des
circulations logistiques ; - Fixation des services et
des valeurs Vs volatilité stratégique des « faiseurs
de corridors de flux internationaux » ; - Nouvelles
concurrences et reconsidération du rôle de l’autorité
portuaire ; - La pérennisation d’une attractivité
territoriale ne passe pas seulement par la construction
d’infrastructures…
Le concept du Gateway ou la démonstration par
l’exemple
Un Gateway : une porte sur un corridor…
Le port comme pivot fort et structurant entre flux
maritimes et flux terrestres – La plupart des grands
ports revendiquent le statut très convoité de porte
d’entrée continentale… !
Un Gateway : un projet politique…
Une gouvernance articulée sur une ambition collective
partagée au plus haut niveau de l’État (ou même d’un
groupe d’État) – Exemple Namibien et du port de Walvis
Bay et celui de l’initiative nationale au Canada
Un Gateway : une construction infrastructurelle
planifiée…
Un programme cohérent sur le long terme pour
un déploiement structurant d’infrastructures et
superstructures – Exemple du Yang Tse et du port de
Shanghai jusqu’à Yuhan et Chongqing
Un Gateway : … impliquant les acteurs/opérateurs/
investisseurs privés…
Un pragmatisme où le flux attire le flux (des
opportunités de consolidation aux rentes de la
massification) - Exemple de l’Alameda Corridor et du
Twin Ports Gateway à LA-LB
Un Gateway : des innovations stratégiques…
Des chaînes logistiques intégrées constituant des
corridors de flux structurés par des services innovants
et compétitifs - Exemple Anversois avec le lien de
Chongqing
Un Gateway : une communication et des services…
Un marketing et des produits sur mesure pour
accompagner la co-construction de solutions de
services fixatrices d’investissements et de flux. L’enjeu
de la maîtrise de ses territoires et des informations
stratégiques. Exemple de l’HIDC Rotterdamois
Un Gateway : pas UNE mais bien DES gouvernances…
Une stratification complexe à l’échelle publique pour
une concrétisation opérationnelle pragmatique à
l’échelle privée ! Exemple du Ministre de la Gateway de
l’Ouest canadien comme grand ordonnateur stratégique
et des multiples sous-couches provinciales/locales
pour concrétiser le Grand Projet en réalisations (avec
l’investisseur privé comme pompe financière des
opérations).
En conclusion :
Ne jamais perdre de vue que ce sont les forces du
marché qui font et défont les Gateway et les corridors
avec un poids décisionnel considérable des opérateurs
privés (lignes régulières, opérateurs globaux de
terminaux, prestataires logistiques, transitaires, etc.)…
D’où la nécessité d’inscrire le Seine Gateway comme un
des éléments essentiels du « Redressement productif »
de la France qui doit reconstruire une compétitivité
nationale basée sur l’innovation des services… à la
marchandise et à la logistique !
Décloisonner la structuration des services de transport
en filières.
Innover en concertation avec les besoins exprimés par
les chargeurs et les organisateurs de transport
Légitimer Haropa comme chef d’orchestre d’une
innovation commerciale sur mesure à l’écoute et
l’attention des investisseurs industriels et leurs besoins
logistiques.
Mettre en place une gouvernance d’envergure
ministérielle avec l’implication très étroite des
représentations professionnelles dans une vision
stratégique à moyen/long termes.
www.sefacil.com
Juliette Duszynski, Chef de projets à l’Agence
d’urbanisme de la région du Havre et de l’Estuaire de la
Seine (AURH)
Juliette Duszynski est actuellement chef de projets
Economie à l’Agence d’urbanisme de la région du
Havre et de l’Estuaire de la Seine, en charge des sujets
économiques, logistiques et portuaires. Depuis 2010,
elle apporte sa vision économique et spatiale au
projet « Grand Paris - Vallée de Seine », notamment en
portant une approche de Gateway comme stratégie de
développement territorial et économique pour la vallée
de Seine (« Seine Gateway »). Titulaire d’une maitrise
de géographie (Université des Sciences et Technologies
de Lille 1) complétée par une formation d’urbaniste
(DESS « Ville et Projets » à l’Institut d’aménagement
et d’urbanisme de Lille), Juliette Duszynski a d’abord
travaillé au sein de l’équipe développement économique
de l’Agence de Développement et d’Urbanisme
de Lille Métropole (2000-2001) sur le processus de
métropolisation et les dossiers liés à l’économie dans
13. les documents de planification. Elle a ensuite rejoint
un bureau d’études lillois avant de poursuivre en 2002
son parcours professionnel au Havre, à l’AURH. Ses 10
ans d’expérience à l’AURH lui ont permis de conforter
sa connaissance des sujets économiques (ex : zones
d’activités, logistique, marché immobilier, emploi,…)
dans différentes échelles d’analyse territoriale (et dans
différentes échelles de temporalité). Juliette Duszynski
a développé une expertise sur les dimensions
portuaires, maritimes et logistiques, qu’elle met depuis
quelques mois en pratique dans un projet européen
INTERREG IV B - Europe du Nord-Ouest.
Seine Gateway®. Les Gateway : Les ensembles formés
par les ports, leurs hinterlands et leurs foreland
fonctionnent comme des circuits de flux massifiés,
interdépendants et mis en relation par des systèmes
d'intelligence partagés. C'est ce que l'on appelle un
Gateway. Les Gateways étendus : Dans une approche
plus complète, le rôle du Gateway dépasse largement
les composantes portuaires, les infrastructures
de transport et les activités logistiques. Au-delà
de sa fonction de passerelle, il permet de relier le
développement et l’ensemble des composantes
associées à l’aménagement du territoire. C’est donc un
outil partagé par nature. Dans ce grand mécano doté de
plusieurs dimensions et échelles à intégrer, le Gateway
joue un rôle de moteur fédérant, animant et stimulant la
dynamique économique, sociétale et environnementale
au service d’une ambition territoriale.
Application à la vallée de Seine : L’ensemble formé
par Paris ville-monde, la vallée intense de la Seine,
les territoires la bordant et le débouché maritime
offert par Le Havre et Rouen, (l’estuaire de la
Seine) le littoral normand, le tout magnifiquement
placé à l’Ouest de l’Europe, dispose des éléments
constitutifs d’un Gateway. Celui-ci reposera sur une
unité de territoire, conférée par la Ligne Nouvelle
Paris Normandie, qui en sera même l’acte fondateur,
mais également sur un cocktail exceptionnel, au
niveau mondial, d’espaces de production, de qualités
urbaines, agricoles, d’espaces naturels, de patrimoine,
d’établissements culturels, d’enseignement et de
recherche, de climat et d’attractivité, dont le tourisme
n’est pas la moindre. Comme pour le Gateway de
la Tamise, le Seine Gateway® inclut aussi une ville-monde,
qui doit envisager, sur un territoire étendu, des
rééquilibrages, en particulier sur le tertiaire les services,
l’enseignement supérieur et la recherche, la meilleure
répartition des emplois et des habitats, qui sont les
questions cruciales du développement de la région
parisienne.
Le lien avec le projet européen Weastflows (INTERREG
IV B – Europe du Nord-Ouest) : L’objectif général
du projet est de renforcer le développement de
la « Connectivité Durable sur un axe « vert » Est-
Ouest en Europe », donc : d’améliorer l’utilisation
des infrastructures en transport durable et des
infrastructures sous utilisées (infrastructures tous
modes, toutes marchandises). C’est une opportunité
pour la Normandie d’être inscrite dans le schéma
fret européen, de se mettre dans une position pivot
connectée aux grands corridors de transports
européens. Seine Gateway® apparait comme la pièce
centrale de ce réseau en cours de création.
www.aurh.asso.fr
www.weastflows.eu
Confluence Seine Oise, Francis Tocqué, membre
fondateur de l’Association de la Confluence Seine-Oise
et Pierre Cardo, Vice-président de l’Association
Confluence Seine-Oise
Francis Tocqué, Membre fondateur de l’Association
de la Confluence Seine-Oise, est adjoint au maire de
Conflans Sainte-Honorine, capitale de la batellerie,
où se rejoignent la Seine et l’Oise, et qui est l’une des
villes les plus directement concernées par la plateforme
multimodale Seine-Métropole, le futur grand port de
Paris.
Pierre Cardo, Vice-président de l’Association de la
Confluence Seine-Oise, ancien député, est président de
la Communauté d’agglomération des 2 Rives de Seine,
qui axe son développement économique sur la filière de
l’éco-construction dans le cadre de l’OIN Seine-Aval et
dont le port de Triel (2015) est spécialisé dans l’accueil
des éco-matériaux.
Quatrième pôle de l’Axe Seine avec 375 000 habitants
et 150 000 emplois, la Confluence Seine-Oise développe
un projet territorial ambitieux dont le futur port Seine-
Métropole est la clé de voûte. Territoire stratégique
à l’articulation du Grand Paris et de la vallée de la
Seine, la Confluence construit son identité sur la
valorisation du fleuve et son projet économique sur
le développement des usages éco-responsables de la
voie d’eau. Anticipant le triplement des échanges avec
le nord de l’Europe consécutif à l’ouverture du canal
Seine-Nord, la Confluence Seine-Oise porte une double
ambition : réussir d’une part l’amorçage d’activités
économique liées au port qui feront de la Confluence un
pôle de rayonnement et non une seule zone de transit,
engager d’autre part un rapprochement avec les pôles
normands afin de soutenir la compétitivité des filières
portuaires et logistiques françaises. A cet effet, la
Confluence Seine-Oise est associée aux réflexions de la
DATAR et du Commissariat général au développement
de la vallée de la Seine sur la croissance de la logistique
innovante et souhaite placer la question de l’emploi et
des métiers du fluvial au coeur de son développement.
Walter Schoch, Président de Logistique Seine
Normandie (LSN) et Directeur Général de l’entreprise
EUROPORTS France
Walter Schoch dirige depuis 2004 l'entreprise
EUROPORTS France, implantée sur la zone portuaire
de Rouen. Un des leader français de la manutention
portuaire et de la commission de transport, cette
société s'est spécialisée dans le traitement des
importations par voie maritime et fluvial de produits
forestiers. Doté d'une très forte expertise en gestion
et management d'entreprises dans le domaine de la
logistique, il a pu préalablement mettre à profit son
savoir-faire notamment au sein de l'entreprise SEA
INVEST en tant que Directeur des sites logistiques ou
encore de EUROPA DISCOUNT (groupe Carrefour) en
tant que Responsable des exploitations. Walter Schoch
aime relever les défis. C'est pourquoi il accepte en
2008 de présider aux destinées de Logistique Seine-
Normandie. Cette association professionnelle regroupe
aujourd'hui 150 adhérents et est l'une des principales
filières d'excellence régionale, véritable support de la
compétitivité des acteurs et du territoire.
Le transport de marchandises par voie fluviale
est un gage essentiel du développement de nos
territoires et de nos ports mais demeure dépendant de
l’augmentation des trafics portuaires maritimes.
Bien que grenellement compatible, pour être
performant le transport fluvial nécessite entre autres,
de la massification (et par conséquent des bateaux
plus grands et mieux chargés), des infrastructures
performantes (écluses, ponts mobiles...), des
terminaux adaptés et bien situés (ex : électrification,
aménagements frigo...) et bien entendu des chargeurs
localisés de manière privilégiée en bord à voie d'eau
(moins de rupture de charges). Mais pour permettre
au mode fluvial d’être plus compétitif et de se
développer dans un environnement propice, plusieurs
problématiques doivent être traitées : Le marketing
territorial et l’attractivité du territoire en sont les
premiers sujets.
Comment pouvons-nous collectivement mieux
promouvoir nos forces, nos services ? Comment
pouvons-nous agir ensemble pour que les contraintes
14. deviennent nos atouts et pour que nous puissions
sereinement envisager le développement des activités
économiques et le respect de l’environnement ? La
prise de conscience collective et la volonté collective
doivent permettre de rapidement proposer des
esquisses de solution ou bien d’encourager des
prises de décision sur des thématiques essentielles
telles que, les disponibilités foncières (adaptées aux
besoins et attentes des entreprises), les aménagements
fluviaux au sein des ports (et notamment le GPMH),
la réglementation (environnementale notamment), le
coût des charges sociales, le réseau navigable (tirants
d'eau/d'air, dimensions des écluses) ainsi que les
conditions d'accès au réseau fluvial (péages et droit de
port, temps de parcours, disponibilité). De notre capacité
à appréhender efficacement ces éléments dépendra
notre développement…
www.logistique-seine-normandie.com
Benoît Melonio, Directeur du développement de
Ports de Paris
Ancien membre de cabinet ministériel, Directeur du
développement de Ports de Paris, Benoît Melonio a
travaillé à la préfiguration du GIE HAROPA.
HAROPA, naissance d’un port majeur en Europe. La
concentration des armateurs maritimes au niveau
mondial (désormais réunis en quatre grandes alliances)
a des conséquences concrètes très importantes sur
l’organisation de la logistique : La taille moyenne des
navires a fortement augmenté ; Le coût des escales
a donc augmenté, et les armateurs en ont réduit
le nombre ; Les ports doivent dès lors s’organiser
autour de quelques hubs par continent, seuls capables
d’accueillir les géants des mers et leurs escales de
plusieurs milliers de conteneurs ; Les grands logisticiens
et chargeurs placent leurs centres de distribution
européens dans l’hinterland proche de ces grands hubs,
pour être approvisionnés par fer ou voie d’eau. Dans
ce contexte, les ports français n’ont su se situer parmi
les grands hubs, et leur retard s’accroît régulièrement
sur les leaders. Les ports sont pourtant de véritables
atouts de développement durables pour les territoires,
porteurs d’emploi et de logistique durable. HAROPA
représente la naissance d’un port majeur en France, 4e
au niveau européen, dont l’ambition est triple, il s’agit de
constituer à la fois : un hub logistique majeur en Europe;
un cluster industriel de premier plan ; un territoire
touristique attractif.
Les atouts d’HAROPA sont nombreux dans une
compétition européenne où les services logistiques
prennent le pas sur les infrastructures dans les critères
de choix des clients : l’excellence environnementale,
et la multimodalité naturelle sur l’axe, critère qui pèse
désormais sensiblement dans le choix des clients ; la
capacité de formuler des offres de bout en bout, du port
maritime au dernier kilomètre, en optimisant coût et
émissions de CO2, notamment grâce au développement
de la logistique urbaine fluviale au coeur de la
capitale ; la concentration des forces des trois ports
et places portuaires sur les systèmes d’information
et l’intelligence logistique, qui seront le facteur clef
de différenciation dans les années à venir ; la relative
absence de saturation des axes routiers et fluviaux,
contrairement aux ports du nord.
www.haropaports.com
www.paris-ports.fr
Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports
terrestres et au passage de la marchandise du Grand
Port Maritime du Havre
Christian Feuvre qui a travaillé dans le domaine du
transport ferroviaire de marchandises est aujourd’hui
Directeur délégué aux transports terrestres et au
passage de la marchandise du Grand Port Maritime du
Havre.
Le fleuve est un vecteur important pour le
développement d’un transport respectueux de
l’environnement.
Exemple rapide de la croissance forte du combiné fluvial
sur la Seine.
Les acteurs du développement économique doivent
intégrer davantage la nécessité de réfléchir, en amont
des projets, à la limitation de leurs impacts sur le fleuve
et notamment ses abords.
Intérêt d’une approche sur le périmètre d’Haropa.
Sans écarter évidemment les aménagements néces-saires
d’infrastructure, de plus en plus délicats à mettre
en oeuvre, une piste forte d’amélioration du service
fourni par le mode fluvial – et donc porteuse de son
développement – repose sur les échanges d’informations
entre les acteurs de la chaîne fluviale (chargeur, logisticien,
commissionnaire, transporteur) : anticipation de l’organisa-tion
du travail, traçabilité, dématérialisation.
www.havre-port.fr
Marina Labeylie, Chef développement voie d’eau
de Voies Navigables de France Boucles de la Seine (VNF)
Responsable de l’Agence Développement Boucles de la
Seine de VNF depuis mars 2006, Marina Labeylie assure
la promotion du transport fluvial et mène des actions de
lobbying auprès des ports maritimes et fluviaux, des
chambres de commerce et d’industrie, des collectivités
territoriales, des EPCI et des institutionnels portuaires.
Elle exerce par ailleurs des missions de prospection
commerciale et d’assistance auprès des chargeurs,
mène des études prospectives d'aménagement et de
développement de filières et gère le Plan d'aides à la
modernisation.
Les missions de VNF : Participe à la politique
d'environnement et d'aménagement du territoire;
Facilite, fédère et promeut les initiatives de
développement entre les partenaires de l'activité
fluviale; Participe à la modernisation du matériel de
transport et anticipe le renouvellement de la profession.
Près de la moitié du trafic fluvial français est effectué sur
la Seine soit plus de 23 millions de tonnes transportées
(+ 3% par rapport à 2010) ; Les infrastructures entre Paris
et Le Havre peuvent accueillir un quadruplement du
trafic en l'état actuel des infrastructures ; Un seul convoi
poussé de 5000 tonnes est l'équivalent de 220 camions
ou de 4 trains complets.
Les évolutions : Le transport fluvial n'est pas seulement
un transport pour des produits massifiés du fait de la
multiplication de lignes régulières de conteneurs, de ses
capacités d'adaptation (distribution de la marchandise
en ville, produits spécifiques (paraffine, ciment,
déchets...) ; Le transport fluvial comme maillon de la
supply chain : développement d'interface comme AP+ et
système AIS.
Le fluvial et de le développement durable : Mise en place
d'un écocalculateur libre d'accès sur www.vnf.fr.
VNF et le corridor Seine : Attention à ce jour VNF ne
fait pas partie du GIE HAROPA ! « Les voies d'eau,
"artères naturelles et vitales du Grand Paris", font partie
intégrante des projets : transport de marchandises,
espaces naturels, énergie hydraulique, nouveaux ports
urbains, Seine-Nord Europe... » Antoine Grumbach.
VNF a pour priorité la qualité du service rendu aux
usagers et le développement des activités liées à la
voie fluviale, dans le respect de l'environnement et
de la ressource en eau. Concrètement VNF s'attache
à fournir un réseau de transport fiable adapté aux
besoins : Un axe majeur (grand gabarit 11m40 X
185 m) et historique de développement ; Navigation
15. ouverte 24h/24, 365 jours par an. A ces missions de
gestionnaires d'infrastructure s'ajoute la promotion et le
développement de la voie d'eau : Conseil et assistance
auprès des chargeurs qui souhaitent étudier un report
modal de leurs flux vers la voie d'eau : de l'apport
de la connaissance à la conduite d'étude ; Conseil et
accompagnement des porteurs de projets publics ou
privés dans le cadre du développement d'activités
touristiques liées à la voie d'eau.- Information et
sensibilisation des acteurs de la chaîne logistique à
l'utilisation de la voie d'eau ;
Promotion auprès des acteurs institutionnels pour
leur faire connaître les atouts du transport fluvial.-
Partenariat avec les grands ports maritimes et fluviaux
(GPMH, GPMR, PDP) afin de favoriser le développement
de l'axe Seine au sein du Grand Paris. Divers : Création
de passes à poisson pour le respect de la biodiversité;
Aides financières pour la modernisation de la cale
(bateaux plus économes en énergie, développement de
cale innovante....) ; aides financières aussi pour le report
modal (aides à la création d'embranchements).
www.vnf.fr
Réseau des chambres de commerce
et d’industrie d’Ile-de-France
et de Normandie
Pierre Granier, Directeur du Pôle Études et
Aménagement Territorial Chambre de Commerce et
d’Industrie de Normandie et Jacques Charron,
Chef du Département Prospective et Attractivité
Territoriale de la Chambre de Commerce et d’Industrie
de Rouen
Paris Seine Normandie® en passant par la Haute et la
Basse-Normandie, ambitionne de doter l’agglomération
parisienne d’une façade maritime pour optimiser la
compétitivité des trois régions et valoriser l’économie
française au plan mondial. Ce projet d’envergure pour
le développement économique de l’Ile-de-France, de la
Normandie et, au-delà, du territoire national a été initié
en 2009 sous l’appellation Axe Seine.
Face aux enjeux d’un tel projet et au nom des 700 000
entreprises d’un territoire dont l’identité est marquée
par le fleuve, les Chambres de Commerce et d’Industrie
se sont engagées dans une démarche de recherche de
potentialités et de synergies.
Les CCI de la vallée de la Seine – les CCI de Paris, de
Versailles Val-d’Oise / Yvelines, du Havre, de Rouen,
de Caen et de l’Eure, les CCI régionales de Basse-
Normandie, Haute-Normandie et de Paris Ile-de-France
- veulent faire de Paris Seine Normandie® la marque
internationale d’un territoire d’excellence. Elles ont
principalement engagé des travaux depuis près de 2
ans pour définir et mettre en oeuvre des plans d’actions
dédiées pour 5 grandes filières à savoir l’énergie, la
valorisation des déchets, la mobilité, le tourisme,
l’aéronautique et l’aérospatiale.
S’y ajoutent naturellement le développement portuaire
et la logistique marqués dans notre région par la
concurrence des ports du Bénelux, d’une part, la
complémentarité des ports du Havre et de Rouen, ce
dernier étant étroitement lié au secteur agro-alimentaire.
Les fonctions support, en particulier la promotion à
l’international, la formation et l’innovation, doivent
également participer à l’objectif du réseau des CCI qui
consiste à impulser des actions concrètes à destination
des entreprises qui détiennent la clé de la réussite de ce
projet de territoire.
Au-delà des actions de mise en réseau des entreprises,
les CCI ont organisé en novembre 2011 et septembre
2012 les rencontres des acteurs économiques de
Paris Seine Normandie afin de mettre en valeur les
témoignages de chefs d’entreprises et d’acteurs des
filières déjà mobilisés sur ce territoire.
www.paris-seine-normandie.fr
L’économie plurielle
de la vallée fluviale
Le développement économique par le fleuve, la
réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe
Deiss, Président du Directoire et Directeur général
du Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE
HAROPA
" Quelle industrie pour quel espace et réciproquement
- l'utilité et les limites de l'affectation des espaces ».
La réindustrialisation de l'hexagone et en particulier
de l'axe Seine est un enjeu partagé. Par contre, les
obstacles pour relever ce défi restent nombreux.
L'accent est mis sur deux obstacles : Quel territoire est
prioritaire ? Quelle industrie est acceptable ou non ?
Au fil des décennies, les territoires : élus locaux,
services de l'Etat, acteurs socio - économiques, .... sont
attentifs et se préparent aux évolutions économiques.
Même si l'aménagement du territoire ne se décrète pas,
certaines orientations existent. Trois exemples concrets
seront abordés pour illustrer les propos :
- Honfleur : De part et d'autre du pont de Normandie,
la DTA a fixé depuis dix ans les limites de l'urbanisation
entre les espaces environnementaux et les espaces
portuaires. L'influence de la DTA sera rappelée à
cette occasion. Aujourd'hui, les prédictions de la
DTA se réalisent. Des projections des changements
intervenus sur ce secteur depuis l'aménagement du
pont de Normandie illustreront les propos. Le Grand
Frère Havrais de "l'autre côté de l'eau" - hier craint
- est aujourd'hui un allié pour ancrer Honfleur dans
la dynamique de l'axe Seine et de ses flux logistiques
conteneurisés. Des exemples d'initiatives en cours
seront donnés à cette occasion.
- Port - Jérôme : Son envol est attendu depuis des
décennies. Avec l'enjeu de la réindustrialisation de
l'axe seine, il est un des rares territoires à pouvoir
accueillir du "Seveso seuil haut" sans grandes
difficultés. Une zoom sur les PPRT sera fait à cette
occasion. Les industries liés à la chimie verte, les agro
- carburants de nouvelle génération, ... sont attendus.
La réindustrialisation passe par la prise en compte du
risque industriel.
- Seine Sud : territoire en devenir. C'est un potentiel
de plusieurs centaines d'hectares. Son aménagement
est dépendant de nombreuses contraintes : le risque
inondation notamment, le contournement est de Rouen
pourrait accélérer ou ralentir sa concrétisation .... L'enjeu
est d'aménager ce potentiel pour les deux décennies
à venir car si le Canal Seine Nord Europe voit le jour, il
faudra que les territoires soient prêts à s'inscrire dans sa
dynamique.
DTA, PPRT, PPRI, infrastructures de transports
existantes ou à venir, ... les outils qui permettent
d'affecter les espaces commencent à être maîtrisés et
anticipés par l'ensemble des acteurs du territoire, même
si le parcours administratif peut paraître fastidieux. Les
territoires de l'axe Seine semblent donc être prêts à
accueillir les filières industrielles de demain : il convient
de le faire savoir en dehors de l'hexagone maintenant ?.
www.rouen.port.fr
16. Le maintien de l’agriculture
en Vallée de la Seine, François Fihue,
Président de la Chambre d’agriculture
de la Seine-Maritime
François Fihue agriculteur à Osmoy St Valéry,
Président de la Chambre d'agriculture 76 depuis 1999 et
vice-président de la Chambre régionale d'agriculture de
Normandie, membre de la commission "agriculture" du
Conseil économique et social de Haute-Normandie.
La vallée de Seine présente une agriculture diversifiée
tant sur les types de production que sur les modes de
commercialisation (polyculture-élevage lait et viande,
arboriculture, transformation fermière ...) adaptée au
contexte pédoclimatique particulier de la vallée. Par
leur activité de production, les exploitants contribuent
à la valorisation économique et à la gestion de ce
territoire soumis à de multiples enjeux. Le maintien de
cette capacité productive est impérative et nécessite
que les ambitions en matière d'environnement
et d'aménagement tiennent compte du potentiel
économique agricole à préserver.
www.seine-maritime.chambagri.fr
La mise en tourisme de la Seine
Véronique Vergès, responsable du tourisme, des
territoires et des services aux usagers à la direction du
développement, Voies navigables de France (VNF)
Urbaniste, en poste au siège des Voies Navigables de
France (VNF) depuis 4 ans, en tant que responsable du
tourisme, des territoires et des services aux usagers
à la direction du développement, elle a déroulé sa
carrière entre entreprises privées du type SEM (société
d’économie mixte), association et au sein d’organismes
publics, de collectivités territoriales, principalement
en maîtrise d’ouvrage et plus rarement en maîtrise
d’oeuvre. Une spécialisation sur le développement des
territoires fluviaux et du rapport villes-ports, notamment
aux Pays-Bas et en France, à l’occasion d’une période
de 6 ans passé au laboratoire de recherches du LATTS
(laboratoire technique, territoires et société), lui a
permis d’acquérir une dimension de développement et
planification stratégique des territoires « mouillés ».
La charte de développement des escales de paquebots
fluviaux : vers un mode d’exploitation durable et
vertueux en lien avec les territoires. La diversité
du tourisme fluvial en 5 segments économiques
différents dont 2 principalement dont il faut favoriser le
développement : les paquebots fluviaux en croisière de
5 à 6 jours et les bateaux-promenades. Il s’agit de mettre
en place les partenariats et les dispositifs qui mobilisent
les collectivités territoriales afin de rendre cohérentes
les parties terrestre et fluviale du tourisme fluvial
d’itinérance, et de créer un tourisme « fluvestre » à forte
valeur ajoutée.
VNF se positionne comme le gestionnaire coordinateur
sur une destination fluviale à grande échelle de la
frontière belge au Havre, permettant l’équipement de la
voie d’eau, la rendant attractive pour que
les porteurs de projets publics et privés qui créeront
les produits touristiques. Pour ce faire une « charte des
embarcadères-débarcadères de paquebots fluviaux »
a été élaborée à base d’analyse et de croisement entre
l’offre et la demande.
www.vnf.fr
Didier Peralta, Vice-Président en charge du
tourisme de la Communauté de communes Caux Vallée
de Seine (CVS)
Maire de la commune de Gruchet-le-Valasse
depuis 2001, Didier Peralta est Vice-Président de la
Communauté de Communes Caux Vallée de Seine
depuis 2008, en charge du pôle Tourisme, qualité de
Vie & Loisirs. Siègeant aux conseils d’administration
de la Fédération des Pays d’Accueil Touristiques de
Normandie, du Comité Départemental du Tourisme
de Seine-Maritime et de l’Union Départementale des
Offices de Tourisme de Seine-Maritime, il contribue
parallèlement aux travaux et réflexions développés dans
le cadre de l’association Tourisme Seine Estuaire.
En portant un nouveau regard sur la Seine, la
communauté de Communes Caux Vallée de Seine a fait
le choix d’une diversification des activités économiques
avec pour enjeu une nouvelle image du territoire. Le
développement touristique, retenu par le Pays de
Caux Vallée de Seine comme axe de développement
privilégié dans sa Charte, doit venir appuyer le
positionnement que souhaite afficher le Pays : celui
d’un territoire attractif, offrant une qualité de vie et
de visite, respectant les valeurs du développement
durable. Aussi, pour développer son attractivité, le
Pays souhaite s’appuyer sur ses atouts et notamment
sur la vallée de la Seine, sur son patrimoine culturel et
naturel ; Pour porter un nouveau regard sur la Seine, il
convient d’ouvrir l’accès au fleuve et de favoriser la prise
de conscience de sa réalité touristique en considérant
que le tourisme est une activité économique à part
entière. Entre autres actions propres à favoriser le
développement des activités touristiques liées au fleuve,
la communauté de communes a récemment conduit 3
opérations essentielles :
- la rénovation d’un ponton et la réhabilitation du bac
n°10 à usage de ponton
- une étude marketing pour la mise en service d’un
bateau-promenade
- la réhabilitation du musée de la marine de Seine et la
création d’un nouvel espace muséal…
www.cauxseine.fr
11 h – 12 h Le contexte mondial
du grand cycle de l’eau, Erik
Orsenna, Ecrivain, Membre de
l’Académie Française
Économiste, écrivain et membre de l’Académie
française, Erik Orsenna est l’auteur d’une dizaine
de romans, parmi lesquels « L'Exposition coloniale »,
prix Goncourt 1988, et « L’Entreprise des Indes ». Ancien
conseiller culturel de François Mitterrand, le « grand
reporter » Erik Orsenna revient depuis plusieurs années
à la vulgarisation de l’économie. Avec « Voyage aux
pays du coton » et « L’Avenir de l’eau », il entame en
2006 une série de « Petits précis de mondialisation ».
« Sur la route du papier », le troisième opus publié en
2012, est une balade historique, géopolitique et humaine
de la filière du papier. Erik Orsenna a été membre de la
commission pour la libération de la croissance française,
présidée par Jacques Attali. Il anime depuis 2010 «
Le Cercle du développement durable » créé par BNP
Paribas. Son amour pour la mer, il le transmet dans «
Salut au Grand Sud », récit d’un voyage en Antarctique
avec la célèbre navigatrice Isabelle Autissier. Il préside
également le Centre International de la Mer.
17. 14h00 – 16h30 Quatrième table
ronde : Le fleuve, un équilibre
entre risques et patrimoine
naturel
Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre
préservation des écosystèmes aquatiques, satisfaction
des usages et protection contre les inondations, la
gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite une
concertation, une organisation de l’ensemble des
acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes
actions d’aménagement et de gestion.
Le grand cycle de l’eau
appliqué à la Seine
Michèle Rousseau, Directeur général de l’Agence
de l’Eau Seine-Normandie
L’Agence de l’eau Seine Normandie, établissement
public de l’Etat, au travers de son programme
d’intervention financière, contribue à la mise en oeuvre
de la politique de l’eau et de la gestion durable de
l’eau, des milieux aquatiques et de leurs biodiversités.
Sa mission est d'accorder des aides financières pour
des travaux ou des études visant à mettre en oeuvre
ces différents aspects. Etabli avec la participation des
acteurs, son programme d’intervention constitue un
outil technique et financier destiné à inciter les acteurs
du bassin à s’engager dans des stratégies locales
fondées sur des objectifs de développement durable. En
fonction des thématiques, l’accompagnement financier
peut aller de 30 à 80% de l’enveloppe des études ou
des travaux. L’Agence privilégie pour sa mise en oeuvre
une gestion cohérente de l'eau alliant gouvernance,
planification et connaissance.
Pour une gestion durable de l’eau,
des milieux, des paysages, des usages
et des activités associées sur l’axe Seine :
un opérateur territorial autour du grand
cycle de l’eau
Un projet d’aménagement et de développement durable
de l'axe Seine
Le projet autour de l’axe Seine, dans le cadre du «
Grand Paris », a vocation à donner une façade maritime
à la Région-capitale pour accroître son attractivité
et sa compétitivité. Les enjeux du développement
de la vallée de la Seine s’inscrivent dans un projet
ambitieux d’aménagement et de développement durable
associant les territoires normands à la Région capitale.
L’objectif est de rapprocher les points de vue et de
définir un projet commun. Dans ce contexte, préserver
l’attractivité et la compétitivité de l’axe Seine et du
territoire haut-normand, nécessite de prévenir et de
gérer les inondations, de préserver la qualité de l’eau,
des paysages et des milieux aquatiques. L’Agence de
l’eau Seine Normandie peut contribuer au financement
d’une grande partie de ces enjeux (l’inondation reste
cependant un thème très contraint financièrement).
Le bassin versant et la gestion du cycle de l’eau.
Les cours d’eau constituent des infrastructures
naturelles de notre territoire. De nombreux usages et
activités : navigation, hydroélectricité, eau potable,
irrigation, loisirs… s’y développent. L’idée de gérer ce
territoire particulier, où des enjeux de sécurité des biens
et des personnes ont émergé avec les activités, s’est
construite progressivement.
Aujourd’hui, l’atteinte du bon état des eaux, les
nouvelles orientations nationales motivées notamment
par des évènements d’inondation récurrents parfois
dramatiques, imposent désormais une logique de
résultats pour la gestion du cycle de l’eau, des milieux
aquatiques et pour la sécurité des populations.
La gestion actuelle de l’eau propose une dichotomie
du cycle de l’eau en « petit » et « grand » cycle.
Le « petit cycle » de l’eau concerne l’eau potable,
l’assainissement et le pluvial urbain. Il est du ressort de
l’intercommunalité et des communes et il possède une
fiscalité propre.
Les missions associées au « grand cycle » de l’eau
portent sur la gestion des eaux brutes, des milieux
naturels, des risques naturels, sur la gestion des
enjeux littoraux et maritimes, sur la coordination et la
planification à l’échelle du bassin fluvial de la Seine.
Contrairement au « petit cycle », il n’y a pas de maitres
d’ouvrages organisés pour assurer la mise en oeuvre
de l’ensemble de ces missions, qui dépassent, souvent,
les limites administratives habituelles ni le financement
adapté notamment des travaux. En effet, la plupart de
ces missions répondent à des compétences nouvelles de
l’aménagement du territoire et de la gestion de l’eau, qui
n’existaient pas il y a trente ans. Elles ne sont toujours
pas inscrites dans le code des collectivités territoriales.
Dans ce contexte, faute de maitres d'ouvrages adaptés
aux enjeux du « grand cycle », à la bonne échelle de
territoire, l'Agence de l’eau a du mal à développer et
aider efficacement les missions de gestions du grand
cycle de l’eau à cette échelle de territoire.
Un opérateur territorial à mettre en place pour gérer les
enjeux fluviaux et estuariens.
La mise en place à terme d’un opérateur spécialisé
à l’échelle de l’aval du fleuve et de son estuaire (il en
existe déjà un à l’amont) pourrait être l’une des solutions
pour assurer la disponibilité et le partage de ressources
en eau de qualité à un coût supportable. Il contribuerait
en préservant et en valorisant l’eau et les milieux
associés à l’attractivité de ce territoire.
Il permettrait d’assurer la maitrise d'oeuvre d’études
et de travaux de projets interdépartementaux et
interrégionaux sur l’aval du fleuve. Les actions et
travaux à l’échelle départementale et infra sur ce
territoire seraient toujours réalisés par les maîtres
d’ouvrages locaux.
Cette organisation permettrait de garantir à terme
la cohérence de l’action publique et la solidarité du
territoire de l’eau et des hommes, à la bonne échelle,
au regard des pressions multiples qui l’affectent et de
sa sensibilité aux phénomènes d’inondation et aux
altérations de la qualité des milieux. Son périmètre,
centré sur l’axe Seine, sera à préciser en fonction des
enjeux et des parties prenantes.
www.eau-seine-normandie.fr
L’aménagement des berges
et la gestion du risque inondation
Jean-Pierre Gautier, Directeur général du
Syndicat Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et
de la Mer (SYMADREM)
Jean-Pierre Gautier, Administrateur territorial hors
classe, maîtrise de Sciences économique, débute sa
carrière administrative en 1981 comme chargé d’études
au Syndicat Mixte des pays du Verdon sur les questions
d’aménagement du territoire dans le Haut Verdon. En
1984, il rejoint la Région Provence Alpes Côte d’Azur
comme Chef du service forêt jusqu’en 1993 puis du
service Risques Naturels Majeurs, chargé de développer
une politique de prévention jusqu’à sa nomination au
SYMADREM en 2008 comme DGS.
Suite aux inondations de la Camargue en 1993 et 1994,
au cours desquelles 14 brèches dans les digues du
Rhône furent recensées, une mission interministérielle
sur les inondations a été diligentée. Le rapport
DAMBRE du 5 avril 1994 préconisait « la dissolution