Les risques de troubles de l'audition chez les jeunes enfants
Auraia bilan en ligne 2013
1. Admission aux Urgences
de Rennes des Adolescents
en Ivresse Aiguë
Bilan de l’expérimentation et de l’étude clinique
Avril 2013
2. Contexte
De nombreuses admissions de jeunes alcoolisés aux urgences de Rennes chaque fin de semaine
Des difficultés (temps, personnels) pour proposer une prise en charge adaptée aux urgences
Proposition
Tester l’efficacité d’une « intervention motivationnelle » quelques jours après l’admission pour
diminuer les consommations des jeunes. Le principe de l’entretien motivationnel
a fait la preuve de son efficacité dans le domaine des consommations excessives.
Le projet concerne les urgences « Adultes » (protocole d’étude clinique AURAIA pour les 16-24
ans) mais également les urgences pédiatriques (convention Urgences – ANPAA pour les moins de
16 ans).
Un soutien dans le cadre d’une « expérimentation sociale » pouvant être généralisée en cas
d’évaluation positive
Financé à 58 % par la Mission d’Animation du Fonds d’Expérimentation de la Jeunesse
Et par la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, l’Agence régionale de Santé, la Ville de Rennes (42%)
L’expérimentation
Mai 2013
3. Objectifs
Tester l’efficacité d’une « intervention motivationnelle », chez des jeunes admis aux urgences
en ivresse aiguë, pour réduire leurs consommations d’alcool.
L’intervention motivationnelle : un entretien en face à face (ou à défaut par téléphone) de 45
minutes à 1h30, quelques jours après l’admission des jeunes aux urgences, suivi de deux
rappels téléphoniques mensuels pour refaire le point sur leurs consommations et leurs prises
de risque.
Méthodologie
Dans un cadre hospitalier et afin d’évaluer cette expérimentation, une étude clinique
«AURAIA» a été réalisée au CHU de Rennes pour les 16-24 ans (Pontchaillou). Les moins de 16
ans, admis aux urgences pédiatriques (hôpital sud) n’ont pas été inclus mais ils étaient orientés
vers l’ANPAA pour un entretien en face à face avec les parent).
Lorsque leurs capacités relationnelles sont redevenues correctes, les jeunes admis pour
ivresse aiguë aux urgences sont invités à participer à cette étude sur la base de critères
d’inclusion et de leur volontariat.
Les inclusions se sont déroulées d’octobre 2011 à juillet 2012 du jeudi soir au dimanche
matin.
L’étude clinique
Mai 2013
4. Evaluation
Les jeunes volontaires sont répartis dans deux groupes au hasard
un groupe bénéficie de l’intervention motivationnelle (entretien et rappels) et reçoit
deux livrets d’accompagnement (effets de l’alcool et ressources locales vers lesquelles
les jeunes peuvent être reçus s’ils le souhaitent)
un groupe reçoit uniquement les deux livrets d’accompagnement
Tous les jeunes sont interrogés sur leurs consommations et leurs prises de risque
lors de l’admission, par questionnaire auto-administré
trois mois après l’admission, par téléphone
Rappel de l’expérimentation
Mai 2013
5. 263 jeunes ont accepté de participer à cette étude, sur 541 jeunes admis en IEA (rappel : le CHU
admet environ 1 000 jeunes chaque année dont presque 40% en IPM ; les IPM sont exclus de
cette étude)
Les autres données seront présentées par l’OFDT
Bilan chiffré des jeunes inclus et non inclus
A noter : A l’hôpital Sud
(~ 50 admissions/an
jeunes alcoolisés),
33 jeunes et 32 parents
ont bénéficié d’une prise
en charge par l’ANPAA
entre 2010 et 2012
Pour information, situation des inclusions au
15/07/2012
Mai 2013
6. Les jeunes inclus et non inclus
INCLUS (N=263) NON INCLUS (N=278)
Moyenne d’âge 20,4 ans 20,5 ans
Moyenne taux d’alcoolémie 1,68 g/l 1,52 g/l
Pourcentage garçons 71% 75%
Pourcentage filles 29% 25%
Mai 2013
11. Bilan qualitatif de l’expérimentation
Sur le dispositif
La formation d’une centaine de personnels des urgences (médecins, infirmiers, aides soignants)
aux notions d’alcoologie, à la meilleure compréhension des conduites à risque des adolescents, à
l’information sur l’entretien motivationnel et au déroulement d’une étude clinique
Le repérage systématique des jeunes admis avec une consommation d’alcool par la mesure du
taux d’alcoolémie à l’admission (éthylomètre)
Le soutien aux équipes des urgences et d’alcoologie de liaison
Des partenariats entre l’hôpital CHU (Urgences, alcoologie, psychiatrie, recherche clinique),
CHGR Envol, des associations et la ville de Rennes
Le lien avec les équipes de pompiers qui amènent ces jeunes aux urgences
Une étude sur les modalités d’admission des autres services d’accueil des urgences en
Bretagne remise à l’ARS
Mai 2013
12. Bilan qualitatif de l’expérimentation
Pour les jeunes admis aux urgences
L’information systématique des jeunes repérés :
sur l’étude en cours et ses raisons,
sur les consommations d’alcool.
L’impression « subjective » positive d’offrir une opportunité à des jeunes qui se sont alcoolisés
au point d’être admis aux urgences :
d’un temps long d’échange avec un adulte
d’appliquer les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui demande de
réaliser un bilan médico-psychosocial pour tout jeune admis aux urgences en ivresse
aiguë.
Mai 2013
13. Bilan qualitatif de l’expérimentation
Pour les jeunes du groupe « Intervention » (à partir des entretiens et des rappels)
95% des jeunes rencontrés ont une consommation d’alcool « festive ». Ils considèrent leur
admission comme un accident.
Les trois quart de ces jeunes transforment l’admission en avertissement pour ne pas
recommencer.
L’autre quart banalise l’admission et déclare ne pas modifier leur comportement. Le
suivi à un et deux mois permet de revenir sur ce déni.
5% des jeunes ont une consommation auto thérapeutique. Ils ont d’autres problèmes sous-
jacents. Ils sont réorientés en fonction du problème identifié.
Lors du 1er
appel téléphonique 1 mois plus tard, 85% déclarent une modification de
comportement (gestion, réduction, arrêt)
Lors du 2nd
appel téléphonique 2 mois plus tard, 66% des jeunes déclarent une modification de
comportement (gestion, réduction, arrêt)
Mai 2013
14. Bilan qualitatif de l’expérimentation
3 profils se dégagent
Passage
aux urgences
Gravité perçue (72%) Neutre (28%)
Arrêt
ou
réduction des
consommations
Gestion ou réduction
des consommations
Pas de
changement
Mai 2013