1. UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK - FACULTÉ DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUÉS
HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I
05-LA GRÈCE
201220/05/GRÈCE
14/04/13
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oLe monde hellénique
Le monde grec: les Cyclades, les îles de l’Égée, la Crète et la côte d’Asie Mineure.
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oLa caldeira et les falaises de l’île de Santorin (autrefois Thira), dans les Cyclades
• Massif montagneux envahi par la mer (cimes rocailleuses et déchiquetées)
• La mer d’Égée, c’est encore la patrie; elle n’est pas l’abîme insondable, mais plutôt le passage
d’une île à une autre, la voie de communication du monde grec.
• La navigation était une nécessité chez les Grecs. Flotte maritime très développée. Les navires
ont tué la forêt.
• Base territoriale étroite → Agriculture insuffisante → développement de l’industrie et du
commerce.
• La Grèce: ensemble d’états rivaux ayant chacun leurs traditions, leurs dieux, leurs penseurs.
Pourtant sentiment de l’existence d’un panhellénisme.
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• La civilisation minoenne
Crète – IIIe et IIe millénaires av. J.-C.
• La civilisation mycénienne
Mycènes – entre le XVIIe et le XIIe siècle av. J.-C.
• La civilisation grecque
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• La Crète et des Cyclades ont accédé les premières à un niveau élevé de civilisation.
• La civilisation crétoise est apparue vers 2000 av. J.-C.
• Étroites relations commerciales avec l’Égypte, domination sur le monde égéen et Chypre, et
développement d’une civilisation d’une grande richesse.
• Une structure politique, sociale et économique se mit en place sur l’île; ce système était
centré sur un certain nombre de palais, comme Cnossos, Phaistos, Malia et Zakros, qui
contrôlaient les régions environnantes.
• Vers 1450 av. J.-C., tous les palais furent dévastés,
- catastrophes naturelles?
- troubles politiques internes?
- invasion mycénienne venue de Grèce continentale?
à l’exception de Cnossos qui ne fut entièrement détruit qu’aux alentours de 1400 av. J.-C.
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Les vestiges du palais de Cnossos ont
été mis au jour au début du XXe siècle
par sir Arthur Evans dont les travaux
ont servi de point de départ à l’étude
d’une société qui avait pris des allures
d’épopée. (le palais du roi Minos est
immortalisé dans la mythologie
grecque comme le Labyrinthe,
demeure du Minotaure, monstre
terrifiant mi-homme mi-taureau qui se
nourrissait d’hommes. Le héros grec
Thésée parvient à tuer le Minotaure
avec l’aide de la fille du roi Minos,
Ariane, et de Dédale, inventeur et
artiste qui avait été forcé de concevoir
le Labyrinthe pour le puissant roi.
oVue aérienne du site archéologique de Cnossos
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oRuines de Cnossos
La légende du Labyrinthe:
La complexité du plan de l’immense palais de Cnossos explique en grande partie l’origine de ce mythe
tenace. Le palais pourrait bien être ce Labyrinthe, qui inspira les récits des Grecs anciens. Quant au roi
Minos, qui avait orné sa base puissante de statues de taureaux, il était probablement le Minotaure. Grâce à
des ailes, Dédale, l’architecte légendaire du palais crétois, put s’enfuir pour la Sicile accompagné par son fils
Icare.
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• L’architecture minoenne se caractérise par l’absence de règle d’unification
géométrique ou de simple symétrie.
• Processus de construction par ajouts successifs en largeur, hauteur et profondeur.
Pas de plan d’ensemble pour les villages voisins des palais.
→ Problème résolu par des solutions conceptuelles et des techniques ingénieuses:
Logique d’un développement cellulaire de l’architecture: de la pièce à l’édifice, des
bâtiments à leur agrégation en blocs et en « quartiers ».
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Le palais assume toutes les fonctions primordiales. Son organisation est surprenante.
• Concentration du palais autour
d’une cour centrale rectangulaire
entourée d’édifices d’abord isolés
puis reliés par des parcours
découverts.
oLe palais de Cnossos, plan simplifié de l’état le plus développé (vers 1450 av. J.-C.)
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• Aire occidentale: fonctions publiques, administratives et cultuelles.
• Aile orientale: résidence royale – enchaînement de plusieurs unités spatiales autour
d’une grande salle rectangulaire divisée par des piliers suivant des séquences spatiales
qui menaient de l’ombre à la lumière des vérandas, ouverte sur la terrasse
panoramique. Ce quartier est relié à la cour centrale par une cour intérieure à plusieurs
étages avec escalier à double rampe.
• De nombreux couloirs mènent souvent à des culs-de-sac et se replient sur eux-mêmes
selon les lois maintenant classiques du labyrinthe. Au moment de son plus grand
développement, le palais aurait compté plus de 1300 chambres réparties sur 5 étages.
• Importance accordée dans ce palais aux connexions spatiales → une réalisation
architecturale d’une portée extraordinaire
• Valeur expressive conférée à l’espace qui est structuré pour résoudre des problèmes
différents de décorum et utilitaires → premier monument de l’architecture
occidentale.
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oVestiges d'un portique solennel, fortement restauré par Evans
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oExemple de puits de lumière au palais de Cnossos
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• Les colonnes comportent un chapiteau à échine dorique et double tailloir. Sous une
forme un peu modifiée, on retrouve cette colonne au-dessus de la porte des Lions à
Mycènes.
• Le pilier et la
colonne ont été
l’objet d’un culte en
Crète, symbolisant
peut-être le pouvoir
stabilisateur de la
divinité.
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• Les murs du palais sont recouverts de
peintures murales riches en couleurs
sonores et qui empruntent
principalement leurs thèmes au monde
végétal et animal.
• Art fondé sur une grâce de la courbe
plus que sur une géométrie de la
droite. Cet amour de la courbe est
renforcé par deux aspects de la vie
crétoise: la vie sur les mers d’une part,
le travail du métal d’autre part.
• Ces peintures traduisent un sentiment
assez intense de vie et de bonheur de
vivre.
oLa célèbre fresque des dauphins dans les appartements de
la reine au palais de Cnossos
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Evans a voulu restituer les grandes lignes du palais de Cnossos. Il a relevé les
murs, les a peint de couleurs violentes et a donné des noms aux différentes
salles. Cette reconstitution est aujourd’hui très controversée.
Praschniker, en 1930, dit qu’à Cnossos « on se promène au milieu d’hypothèses
qui, même en béton armé, sont extrêmement fragiles ».
En effet, si ces restaurations attirent un grand nombre de touristes, c’est du
point de vue archéologique, une véritable catastrophe car les « morceaux » du
complexe ont été choisis de manière arbitraire.
Par contre, on doit à Evans une chronologie de la civilisation minoenne. Dans
son œuvre maîtresse, The Palace of Minos at Cnossos, qu’il publie en 1930, il
propose une chronologie en trois périodes, fondée sur la céramique.
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• Entre le XVIIe et le XIIe siècle av. J.-C. : l’histoire de la péninsule se déroule sous l’égide de
Mycènes, ville fondée par les populations venues du Nord, les Achéens. Fondation de
plusieurs cités: Argolide, Mycènes, Tirynthe, Argos...
• Mycènes est le cadre de l’épopée homérique, le lieu monstrueux qui vit tant de crimes. La
civilisation se fonde dans le meurtre, le matricide et l’adultère.
• Des contacts avec la Crète puis avec le Proche-Orient adoucissent un peu les mœurs rudes et
combatives des premiers Mycéniens, en leur donnant le goût du luxe.
• Vers 1874, Schliemann mit au jour les restes de ce lieu mythique.
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L’architecture mycénienne
• Le premier souci des Mycéniens est de protéger leurs richesses (armes de bronze,
objets d’argent et d’or).
oMasque funéraire en or dit "d'Agamemnon". En réalité, ce masque est celui d'un des premiers princes de Mycènes
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• Les citadelles mycéniennes étaient dressées sur des hauteurs et comportaient des talus
et de puissantes fortifications sillonnées de passages et de galeries interrompues par
des portes.
• Des murailles cyclopéennes entourent les citadelles. Les Grecs classiques attribueront
la construction de ces murailles aux géants et aux cyclopes, tant l’entreprise semble
inhumaine. « Au temps de l’outillage de silex et de bronze, la taille des pierres offrait des
difficultés que nous avons peine à nous représenter aujourd’hui; au contraire la
manœuvre de gros blocs n’exigeait que des bras et du temps: de là cet aspect
mégalithique qui est celui des forteresses dites pélagiques ou cyclopéennes (murailles de
Tirynthe et de Mycènes) » A. Choisy
• Réduction des accès des forteresses au minimum, mise au point de l’art des châteaux
forts.
• Intérieur des citadelles témoigne au contraire d’un goût certain pour le luxe.
oL’enceinte cyclopéenne et la forteresse mycénienne de Tirynthe
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•Palais, siège de la résidence royale, est situé au point le plus élevé de
la citadelle qu’on a nommé acropole.
•Autour de lui, sur divers niveaux de terrasses, se développaient des
édifices publics (greniers, citernes et magasins; sanctuaires et lieux de
culte) et privés (maisons des seigneurs et des marchands).
•A proximité du palais se trouvaient le temple, les magasins, et les
dépendances.
oPlan de Tirynthe
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•Le palais est un bloc asymétrique qui se caractérisait par la distribution axiale de plusieurs
éléments centraux – propylées d’entrée, cour d’attente et de distribution, mégaron (lieu des
réunions officielles, des banquets et du culte) – associés à deux corps latéraux de locaux
destinés à l’administration, au service du roi et aux usages privatifs.
•Le palais abrite le foyer et il est l’ancêtre du temple grec. Cette disposition de l’acropole
préfigure celle que les Grecs de la période classique adoptent.
•Couvertures plates qui reposent sur des supports en bois – le même matériau que pour les
colonnes.
oPlan du palais de Tirynthe
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•Le mégaron est un élément clé dans la hiérarchie de
composition du palais mycénien.
•D’une cour précédent l’entrée monumentale de la
résidence princière, on accède au portique principal,
puis, par un vestibule qui dessert les ailes du palais, à la
vaste salle qui constitue le mégaron proprement dit,
avec au centre un foyer rond et quatre hautes
colonnes soutenant la couverture, probablement
percée d’un lucernaire ou d’une cheminée.
•Ce mégaron suggèrera aux Grecs le dispositif de la
cella, demeure de la divinité, dans leurs temples.
oPylos, palais dit de Nestor (XIVe siècle
av. J.-C.), plan du corps de bâtiment
principal
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Un type de colonne particulier – minoenne à échine – est représenté dans la stèle des
Lions de la célèbre porte de Mycènes
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L'enceinte cyclopéenne de la citadelle
de Mycènes est percée de deux accès,
tout comme à Tirynthe. La porte des
Lions constitue l'entrée principale : elle
est formée d'un trilithe au linteau
énorme surmonté d'un triangle de
décharge à encorbellement obturé par
une plaque sculptée représentant deux
lions dressés de part et d'autre d'une
colonne à chapiteau. L'ensemble est
datable de -1250av. J.-C..
oLa porte des Lions, vers 1885
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oLa porte des Lions, Mycènes
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Une seconde porte ou « poterne »
s'ouvre au nord de l'enceinte, elle aussi
constituée d'un trilithe, mais plus petite
et sans décor sculpté.
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•Le triangle de décharge de la porte des
Lions est à la technique du mur ce que la
voûte en encorbellement est à celle de la
couverture des galeries et des pseudo-
coupoles de la citadelle.
•Des passages, des boyaux, des dépôts
creusés dans les murs de défense en
appareil cyclopéen présentent des voûtes
en arc brisé obtenus par la pose de chaque
rangée de pierres en porte-à-faux sur la
précédente, qui lui sert d’assise.
oLes casemates ou galeries basses de
l’enceinte cyclopéenne de Tirynthe
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•Cette technique est reprise, dans des
appareils en blocs de pierre régulièrement
taillés, pour les neuf tombes royales à
tumulus de Mycènes (XVIe – XIIIe siècle),
dont les chambres (tholoi) et les couloirs
(dromoi) prouvent l’habileté des
constructeurs.
•Les tombes à chambres excavées dans le
roc, portent à un degré d’achèvement
extraordinaire la construction de la voûte
mégalithique à encorbellement.
•Le Trésor d’Atrée, ou tombeau
d’Agamemnon (vers 1300 av. J.-C.) est le
plus parfait.
oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée
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•Une galerie taillée dans le roc conduit à une
porte monumentale dont les piédroits se
resserrent pour diminuer l’espace à franchir;
celui-ci est couvert par deux linteaux dont le
plus grand pèse 120 tonnes; la porte mène à
une vaste salle de plan circulaire de 14.5m de
diamètre, haute de 13.2m, couverte en
coupole. La coupole est formée d’assises
annulaires en encorbellement, au parement
ravalé après achèvement selon une courbe
parabolique.
oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée,
intérieur de l’hypogée
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Le tombeau est creusé dans le roc, construit en
pierre, revêtu extérieurement d’une couche
d’argile pour l’étanchéité, puis recouvert
entièrement de terre.
oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée,
éclaté axonométrique
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Conclusion
Deux tendances dans l’architecture mycénienne:
1.Répertoire décoratif directement emprunté à la Crète.
2.Les monuments se rattachent à une autre tradition peut-être indigène: le
mégaron, les murs cyclopéens, l’acropole, les tombeaux à coupoles, éléments qui
n’ont pas d’antécédents en Crète.
Le sens de l’ordre, de la progression et de l’effet architectural est déjà bien ancré
chez ces préhellènes et préfigure l’esprit grec classique.
Les Mycéniens sont des Grecs et, s’ils ont été séduits par la grâce de l’art minoen, ils
ont apporté un ordre nouveau et une géométrisation plus grande des éléments.
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« Le peuple grec a recueilli le riche et vivace héritage de la Crète qui lui a fourni des
modèles et des traditions techniques. Mais il fait fructifier cet héritage et le
transforme en lui imposant sa marque: le sens de la grandeur et de la puissance, et
cette double qualité, apparemment contradictoire qui n’a cessé depuis les origines
de caractériser l’art grec, l’observation réaliste et la capacité d’abstraction »
François Chamoux, in La Civilisation grecque à l’époque archaïque et classique.