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ATELIER DE FORMATION DES BENEFICAIRES DU
PROGRAMME BIOGAZ DE LA SNV, DES SUPERVISEURS
ET AUTRES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
THEME: VALORISATION DU DIGESTAT EN AGRICULTURE
BAMENDA, du 26 au 28 September 2011
Auteurs:
TEUPA LACHIO BERTIN
Ingénieur Agronome / Environnementaliste
Expert TERRE ET DEVELOPPEMENT
Tel : (237) 6 75 13 88 08
E-mail : teupalb@yahoo.fr
TIENTCHEU KAMENI Maurice
Coordonnateur TERRE ET DEVELOPPEMENT
Tel : (237) 2 22 14 67 02/ 6 75 17 09 21
E-mail : terredeveloppement@yahoo.fr
2
Sommaire
I-CONTEXTE ............................................................................................................................................. 3
II-OBJECTIF GLOBAL................................................................................................................................. 4
III-OBJECTIFS SPECIFIQUES ...................................................................................................................... 5
III- METHODOLOGIE ................................................................................................................................ 5
IV-DEROULEMENT DE LA FORMATION................................................................................................ 5
IV.1PRECISIONS SUR LA COMPATIBILITE ENVIRONNEMENTALE DU DIGESTAT.................................. 7
IV.2-EFFETS DU DIGESTAT ET DE L’ENGRAIS CHIMIQUE SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-
CHIMIQUES DU SOL............................................................................................................................. 8
IV.2-EFFETS NOCIFS SUR LE SOL ET L’ENVIRONNEMENT ................................................................... 8
IV.3-CONCEPTS CLE ET ELEMENTS DE BASE SUR LES BESOINS DES PLANTES EN ELEMENTS
NUTRITIFS.......................................................................................................................................... 10
IV.4-techniques de production du compost...................................................................................... 10
IV.5-TECHNIQUES DE PRODUCTION DU COMPOST DE DIGESTAT .................................................... 11
IV.6-UTILISATION DES DIFFERENTES PARTIES DU DIGESTAT ............................................................ 12
IV.7-DOSES D’APPLICATION DU COMPOST MATURE POUR QUELQUES CULTURES ........................ 13
V. PERSPECTIVES D’AVENIR................................................................................................................... 15
VI-CONCLUSION..................................................................................................................................... 16
VII ANNEXES .......................................................................................................................................... 17
3
I-CONTEXTE
En Afrique, l’urbanisation a connu une croissance spectaculaire durant les dernières
décennies. Cette croissance est favorisée par un important taux de croissance naturelle et un
exode rural massif des populations. Cette urbanisation ne va malheureusement pas sans poser
d’importants problèmes aux responsables en charge des cités africaines et des zones rurales.
L’accès à l’énergie en fait partie.
En raison de la pauvreté, de la faiblesse des capacités des entreprises en charge de la
production et la distribution de l’énergie électrique, des problèmes d’accessibilité au gaz
domestique, du coût élevé du prix du gaz domestique, une frange importante des ménages
dans les pays en voies de développement dont le Cameroun cuisinent encore à partir du bois
de chauffage. Ainsi l’explosion démographique que connaissent les villes Camerounaises
s’accompagne par une augmentation significative de la pression sur la ressource ligneuse en
vu de satisfaire les besoins en bois de chauffage des ménages. Cette pression est l’une des
causes non négligeable de la déforestation et donc de la destruction de l’environnement. Dans
la région sahélienne et les zones montagneuses du pays, dans un contexte de raréfaction de la
ressource, la cuisson à partir du bois de chauffage apparaît plus problématique sur le plan
environnemental, on peut citer entre autre l’important temps consacré à la recherche du
précieux bois de chauffage, par des familles entières, et notamment les femmes et les enfants
qui ne peuvent de ce fait, consacrer plus de temps aux études ou aux loisirs, l’abattage des
zones mises en défens (aires protégées, parcs zoologiques, parcs naturels etc). La destruction
des arbres d’ombrage, etc.
Conscient des conséquences sur le plan socio économique, sanitaire et environnemental
inhérent à l’utilisation du bois comme source d’énergie pour la cuisson dans les ménages, le
gouvernement camerounais à travers le ministère de l’eau et de l’énergie (MINEE) et en
partenariat avec les ONG internationales, SNV et Heifer international, s’est tourné depuis
2010 vers la promotion et le développement du biogaz domestique, à travers la mise en œuvre
du programme intitulé « Programme national de développement et de promotion du biogaz
domestique », qui a démarré en avril 2010. A cet effet, un certain nombre de bio digesteur
(modèle GGC 2047) ont déjà été construits auprès de quelques ménages bénéficiaires,
réparties dans cinq régions du Cameroun (Extrême-nord, Nord, Adamaoua, Ouest, Nord-
ouest).
4
Après la phase pilote du programme, la SNV et les pouvoirs publics nationaux ont constaté
que les bénéficiaires n’appréhendaient pas suffisamment l’intérêt de même que les
opportunités offertes par les sous-produits issus du processus de production du biogaz
domestique. Pourtant, l’utilisation du bio-digesteur présente plusieurs avantages parmi
lesquels l’engrais organique appelé digestat. La grande majorité des bénéficiaires actuels ne
profitent pas encore pleinement de ces avantages notamment du principal sous-produit qu’est
le digestat, résidu ou « déchet » qui ressort du bio-digesteur après l’obtention du biogaz, et qui
constitue un engrais organique très riche. Sa meilleure utilisation comme fertilisant devrait
contribuer à l’accroissement de la production agricole.
La valorisation du digestat devrait permettre aux ménages bénéficiaires non seulement
d’assurer un retour sur investissement, mais aussi d’assurer le remboursement du crédit pour
certains. Cependant, l’utilisation du digestat n'est pas très connue par les ménages et nécessite
une sensibilisation et une formation. La valorisation du digestat est un facteur supplémentaire
pour élargir le marché de construction des bio-digesteurs et intéresser aussi d’autres acteurs
au secteur des énergies renouvelables
C’est la raison pour laquelle la SNV a recruté « Terre et Développement », une structure
d’appui ayant des compétences à la gestion agricole afin de renforcer les capacités de diverses
parties prenantes au programme, à l’utilisation des sous-produits issus des biodigesteurs et
notamment le digestat. A cette fin, un atelier de formation s’est tenu les 5 et 6 octobre 2011 à
Bamenda aux fins de renforcer les capacités de diverses parties prenantes et notamment les
services déconcentrés de l’Etat, les Collectivités Territoriales Déconcentrées, les
établissements publics tels le FEICOM, les institutions de microfinances, les médias, les ONG
et associations, les institutions de recherche, les instituts de formation, les bénéficiaires de
biodigesteurs, les agriculteurs, les éleveurs, les institutions de microfinances, les Collectivités
Territoriales Décentralisées, les agriculteurs, les éleveurs etc.
II-OBJECTIF GLOBAL
Au terme de la formation les participants ont appréhendé toutes les potentialités et les usages
du biodigestat dans l’agriculture familiale.
5
III-OBJECTIFS SPECIFIQUES
 Faire comprendre aux parties prenantes, l’importance du digestat comme engrais
organique pour la production agricole ;
 Renforcer les capacités des participants sur le processus de compostage à partir du
digestat, l’utilisation optimale des sous-produits issus des biodigesteurs dans
l’amélioration de la production agricole.
III- METHODOLOGIE
La formation s’est basée sur des approches participatives. Il s’est agi pour les facilitateurs, de
manier la dynamique de groupe, les techniques andragogiques, de même que les échanges
d’expériences. Les apports théoriques des experts ont été à chaque fois confrontés à la réalité
des faits imposés par la pratique quotidienne sur le terrain. Il en a découlé des confrontations
qui ont éclairci davantage les questionnements des participants sur les aspects en débat.
IV-DEROULEMENT DE LA FORMATION
La formation a commencé par un discours de bienvenue à l’attention des participants,
discours prononcé par le coordonnateur de SNV Bamenda, Mr Moussa Charlot. A souhaité la
bienvenue aux participants de même qu’il les a exhorté à prendre part aux différents travaux,
et ce de manière assidue et engagé.
Un round-up des attentes et des craintes des participants sur le thème du jour à savoir la
valorisation du digestat en agriculture, a été effectué afin d’ajuster les contenus, de même que
le mode opératoire, aux désidératas des personnes à former. Un résumé des attentes et des
craintes des participants est condensé dans le tableau ci-dessous :
Attentes Craintes
De claires explications sur le processus de
valorisation du digestat.
Que les documents de formation ne soient
pas disponibles pour les participants
Acquérir suffisamment de connaissances sur
la composition du digestat et ses méthodes
d’application
Que le digestat ne soit pas disponible au
niveau des principaux utilisateurs que sont
les paysans
Ce qu’il faut pour mettre en place un
biodigesteur et comment tout le système
fonctionne.
Absence d’un mécanisme de suivi après le
séminaire
6
Les différences entre le digestat et l’engrais
chimique
Contamination de l’environnement du fait
des produits chimiques contenus dans le
digestat.
La différence qu’il y a à faire entre le
digestat frais et le digestat sec
Que le temps imparti à la formation ne soit
pas suffisant pour bien maîtriser les concepts
Comment utiliser le digestat en saison
sèche ?
Une contamination de l’environnement par
les biodigesteurs
Le marketing du digestat Que le digestat ne soit incompatible avec la
préservation d’un environnement sain
Mieux connaître les participants afin
d’interagir ensemble dans les échanges
d’expériences.
Le digestat pourrait constituer une source de
contamination nocive pour la santé du fait du
contact régulier avec les déchets d’animaux.
Comment financer la construction des
biodigesteurs ?
Le digestat pourrait contaminer le sol
Bonne utilisation du biogas, et ses différents
sous-produits.
Peur de la prolifération des moustiques dans
les abords des fosses de digestat
Réduire les conflits entre les éleveurs et les
agriculteurs
Absence de visite terrain au cours de la
formation.
Bonne utilisation du digestat L’apport du digestat pourrait créer un conflit
entre les vendeurs d’engrais chimiques et les
promoteurs du digestat de même que ses
utilisateurs.
Risque d’explosion des biodigesteurs suite au
gaz libéré.
Nous donner des arguments pertinents pour
convaincre les paysans dans l’adoption du
digestat.
Risque d’inhalation du gaz s’échappant de la
cuisinière d’un biodigesteur.
Qu’il y ait des descentes terrain afin de
toucher du doigt les réalités du biodigesteur,
de même que celles du digestat
Cette étape a permis de se rendre compte que quelques-uns des participants étaient tout à fait
nouveaux dans le processus et ne maîtrisaient pas encore la technologie. Aussi, a-t-il été
7
opportun de donner la parole aux cadres de la SNV présents afin que ces derniers fassent
quelques mises au point préalables, notamment s’agissant de la compatibilité
environnementale du digestat, de même que sa compatibilité avec la santé des utilisateurs. On
a ainsi appris que le digestat, au lieu d’être nocif pour l’environnement, en est plutôt son
fervent protecteur. C’est la raison pour laquelle, comme on le verra par la suite, le digestat
constitue un excellent fertilisant, un protecteur du sol.
IV.1PRECISIONS SUR LA COMPATIBILITE ENVIRONNEMENTALE DU
DIGESTAT
Pour ce qui est des craintes pour la santé, le staff de la SNV, corroboré par les témoignages de
nombreux utilisateurs, a démontré que le digestat est issu d’un processus de libération du gaz
à une température oscillant entre 40 et 45°C. Une telle température a tendance à tuer les
bactéries contenues dans le croton des animaux. Le risque de contamination des humains à
partir du digestat est donc très limité.
Pour ce qui est des inquiétudes concernant le risque d’explosion, on a relevé que la
technologie promu par la SNV provient des expériences de cet organisme au Népal qui a pu
valoriser le biogaz dans ce pays, au point d’en faire une technologie partagée par la quasi-
totalité de la population. Quoiqu’il en soit, les biodigesteurs promus par la SNV, sont
façonnés par des constructeurs formés aux normes de sécurité les plus stricts. A ce jour, a
affirmé le staff de la SNV, sur les 90 biodigesteurs produits de part le pays, aucun incident
n’a eu à être déploré.
Toujours pour corroborer le risque d’explosion quasi nul, des participants ont témoigné sur le
fait qu’en cas de négligence due à l’ouverture prolongée des vannes de la cuisinière, y
compris par les enfants, l’odeur du méthane, certes se répand dans la maison, mais est
insusceptible de mettre celle-ci en danger, y compris en présence d’étincelles.
Pour mettre tout le monde au même niveau d’informations, un bref rappel du Programme
biogaz soutenu par la SNV et le MINEE a été effectué.
La formation proprement dite a commencé par la présentation des avantages et des
inconvénients de l’engrais organique et de l’engrais chimique. Le tableau ci-dessous a révélé
la quintessence de ces avantages et inconvénients.
8
IV.2-EFFETS DU DIGESTAT ET DE L’ENGRAIS CHIMIQUE SUR LES
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DU SOL
Caractéristiques physiques
et chimiques du sol
Effet dû à l’apport de
l’Engrais organique
Effet dû à l’apport de
l’Engrais chimique
Structure Améliore la structure N’a aucun effet, et pourrait
au contraire altérer la
structure du sol,
Perméabilité Améliore la perméabilité N’a aucun effet
Capacité du sol à retenir
l’eau
Améliore la capacité du sol à
retenir l’eau
N’a aucun effet
Capacité du sol à retenir les
éléments nutritifs
Améliore la capacité du sol à
retenir des éléments nutritifs
N’a aucun effet
Teneur du sol en micro-
organismes utiles
Améliore la teneur du sol en
micro-organismes utiles
N’a aucun effet, et pourrait
au contraire tuer les micro-
organismes utiles du sol,
IV.2-EFFETS NOCIFS SUR LE SOL ET L’ENVIRONNEMENT
Effet nocif susceptible de se
produire
En cas d’utilisation de
l’engrais organique
En cas d’utilisation de
l’engrais chimique
Altération du sol par
acidification
Risque faible Risque élevé en cas
d’utilisation d’engrais
acidifiants
Altération du sol par
Alcalinisation
Risque faible Risque élevé en cas
d’utilisation d’engrais
alcalinisant
Risque de toxicité pour la
plante
Risque faible en cas
d’utilisation d’un engrais
organique de bonne qualité
Risque élevé
Risque de brulure de la plante Risque faible en cas de bon
usage
Risque élevé même en cas de
bon usage
Pollution de la nappe
phréatique en nitrate
Risque faible Risque élevé en cas
d’utilisation des engrais
azotés
9
Contamination du sol en
métaux lourd
Risque faible en cas
d’utilisation d’un engrais
organique de bonne qualité
Risque existant
Contamination du sol en
germes parasites
Risques faible en cas
d’utilisation d’un engrais
organique de bonne qualité
Aucun risque
Contamination du sol en
semences de mauvaises
herbes
Risques faible en cas
d’utilisation d’un engrais
organique de bonne qualité
Aucun risque
Le formateur a conclu sur cette partie par les divers effets sur le rendement des plantes à
savoir qu’un sol fertilisé uniquement avec de l’engrais chimique risque de voir son rendement
baisser considérablement avec le temps, cependant qu’un un sol fertilisé avec de l’engrais
organique montre une stabilité dans la production et une progression du rendement avec le
temps.
 POINTS D’ATTENTION
La discussion sur ce point, a porté sur les risques de contamination que pourraient susciter
l’engrais organique à base de digestat sur les plantes, de même que sur les hommes. De fait,
quelques participants ont émis des craintes sur le fait que des produits vétérinaires dangereux
voire avariés qui sont souvent inoculés aux animaux ne puisent avoir des effets négatifs sur
les plantes, voire sur les hommes qui les manipulent. D’autres ont pensé que le digestat
pourrait libérer des métaux lourds dans le sol, ce qui aurait plutôt un effet contraire à celui
souhaité. Le formateur a évacué le risque de contagion des êtres humains et des plantes à
partir du digestat, et a expliqué que les produits vétérinaires fussent-ils dangereux, notamment
pour ce qui est des composés organiques polluants sont détruits pour la plupart durant le
séjour des crotes animales dans le biodigesteur. Pour ce qui concerne les craintes concernant
les métaux lourds, il a rassuré les participants sur le fait que la composition chimique du
digestat, comme on le verra d’ailleurs par la suite, ne comporte pas de risques de
contamination du sol en métaux lourds. En effet, et d’après SOLAGRO (2004), il est observé
que la digestion anaérobie qui a lieu dans le biodigesteur transforme des métaux lourds
sous une forme insoluble.
10
IV.3-CONCEPTS CLE ET ELEMENTS DE BASE SUR LES BESOINS DES PLANTES
EN ELEMENTS NUTRITIFS
L’entame de la formation a également consisté en une mise en train, grâce à la définition des
concepts. Les participants se sont ainsi familiarisés avec les notions de base qui vont être
utilisées lors de l’atelier. Il s’est ainsi agi de notions telles : sol, texture du sol, granulométrie,
structure, agrégats du sol, porosité, capacité de rétention d’eau, humidité, salinité, déchet
biodégradable, déchet non biodégradable, engrais de fond, engrais d’entretien ou de
couverture etc.
Le formateur a définit les besoins de plantes en éléments nutritifs. On a ainsi appris que
l’analyse des plantes montre qu’elles contiennent, dans des proportions différentes, un certain
nombre d’éléments dont a besoin la plante tels l’onze, le carbone, l’oxygène, l’hydrogène,
l’azote, le calcium, le magnésium, le phosphore , Le potassium, le sodium, le souffre, etc. Ces
éléments sont dits majeurs, ils forment plus de 99% du poids de la plante.
A côté des éléments majeurs, on en trouve environ dix-huit autres en quantité très réduite dans
les plantes. Bien qu’en quantité faibles 07 parmi les éléments mineurs ont un rôle déterminant
dans la croissance des végétaux et agissent à l’état de trace, il s’agit de : le bore, le chlore, le
cuivre, le fer, le manganèse, le molybdène, le zinc. Il se trouve que tous ces éléments
nécessaires à une bonne croissance de la plante, sont en majorité contenus dans le digestat.
IV.4-techniques de production du compost
En dehors des déjections animales, le formateur a relevé que le biodigesteur pouvait
également recevoir des déchets de toute autre nature, notamment des déchets ménagers. Il a
dès lors, déroulé les mécanismes menant à la production du compost. Les différentes étapes
ont été abordées : tri primaire des déchets, broyage fermentation (aérobie), maturation,
affinage par criblage du produit issu de la maturation. Le cas spécifique du digestat qui est
une méthode anaérobie de production du compost a également été abordé. Le formateur a
déroulé l’évolution de la matière organique au cours de la digestion anaérobie telle que cela
se produit dans le biodigesteur. On ya a appris qu’au cours de la décomposition anaérobie
 2/3 de la matière organique facilement biodégradable (lipides, protéines, amidon,
cellulose, acide gras, ) sont dégradés et transformés en biogaz ;
 La lignine reste conservée ;
11
 L’azote, issu de la dégradation des composés azotés organiques et dégradés au même
taux que la matière organique globale, se retrouve sous forme N-NH4+ et
majoritairement dans la fraction liquide du digestat (plus de 85% d’après SOLAGRO,
2004) ;
 Les 2/3 du phosphore contenu dans la matière organique originale se minéralisent,
toutefois, contrairement à l’azote, le phosphore minéral se trouve majoritairement dans
la fraction solide du digestat, à plus de 70% (SOLAGRO, 2004).
 Le Potassium issu de la dégradation de la matière organique serait lui aussi
majoritairement sous forme minéralisé dans la fraction liquide à plus de 60 % comme
l’azote (SOLAGRO, 2004), toute fois les avis sont partagés.
IV.5-TECHNIQUES DE PRODUCTION DU COMPOST DE DIGESTAT
Pourquoi un post traitement du digestat ?
A cette question, le formateur a répondu en expliquant que le digestat qui sort d’un bio
digesteur est un substrat organique, constitué d’un mélange de phase solide et liquide. Il est
difficile dans cet état, de stocker ce substrat, voire de le commercialiser.
De plus, la phase solide du digestat est constitué d’une partie de la matière organique
facilement biodégradable mais qui n’a pas encore été digéré, et de la presque totalité de
molécules précurseurs de l’humus, dont l’évolution en composés humiques requière des
conditions d’aération et de température inférieures à 40 °C.
Le post traitement du digestat a donc pour but de déshydrater le digestat obtenu par pressage,
ou par séchage du substrat issu du bio digesteur, et de compléter la digestion de la phase
solide du digestat : Cela est obtenu par la maturation de cette phase solide. Pour effectuer
cette maturation, le formateur a conseillé aux agriculteurs, de façonner des cages de bambous
de 1m3 et d’y laisser le digestat maturé à l’ombre pendant au moins deux semaines, cependant
que la fraction liquide, très riche en nitrate, doit être recueillie aux fins d’utilisation comme
urée dans les champs. La fraction solide qui deviendra le compost de digestat est plus utile
pour la plante que la fraction séchée habituellement utilisée par les ménages dans l’agriculture
familiale.
Afin de mieux appréhender la manière d’utiliser au mieux les différentes fractions du
digestat,, Un sondage avait été précédemment réalisé par Terre et Développement et la SNV.
12
Il a révélé que les utilisateurs de ces sous-produits ne maîtrisaient pas les doses appropriées à
différentes cultures encore moins les modes opératoires, tant du point de vue de
l’administration du produit que des préalables à réaliser aux fins d’un usage efficace.
Les résultats de ce sondage ont été présentés au cours de la formation et les correctifs apportés
par rapport aux divers usages naguère usités des sous-produits du digestat par les utilisateurs.
 POINTS D’ATTENTION
Au cours des discussions qui ont suivi, les participants ont souhaité connaître la différence
qu’il y aurait du point de vue de la nutrition des plantes, de même que de l’enrichissement du
sol entre le digestat obtenu à base des détritus de cuisine et le digestat obtenu sur la base des
déjections d’animaux. Le formateur a explique en réponse à cette interrogation que tout
dépend du type d’animal en présence d’une part, et de la nature des détritus de cuisine utilisés.
Par exemple il est admis que le digestat de fientes de poule est l’un des digestats les plus
riches qui soit.
IV.6-UTILISATION DES DIFFERENTES PARTIES DU DIGESTAT
Le formateur a entretenu l’assistance sur les caractéristiques des différentes formes de
digestat. Aussi, a-t-il donné des précisions sur les utilisations possibles du digestat frais, du
digestat liquide et du compost de digestat.
 Digestat frais
Le digestat frais qui sort du digesteur, est constitué des deux phases du digestat : la phase
liquide très enrichie en azote assimilable, et en potassium, et la phase solide riche en matière
organique et en phosphore. Son pouvoir fertilisant est de loin supérieur au digestat séché. Le
digestat frais dans un système de production agricole qui dépend peu de l’engrais minéral doit
être utilisé de façon préférentielle parce qu’il offre le double avantage d’être en même temps
un engrais minéral et un amendement organique ;
 Digestat liquide
Cette fraction contient plus que le compost mur et le digestat frais de l’azote sous la forme
directement assimilable par les plantes. Il s’agit de la fumure azotée à apporter en couverture,
c’est-à-dire après semis et pendant la phase de croissance des plants (environ 2 s après levée) ;
 Compost de digestat
13
Il s’agit du digestat débarrassé d’une partie de sa substance liquide et maintenu à maturation à
l’ombre. Ce substrat a un pouvoir fertilisant inferieur au digestat frais, mais bien supérieur au
digestat séché au soleil. Le facilitateur a recommandé que son utilisation soit associée à
l’apport de fumure minérale ou de l’apport de la fraction liquide du digestat pour avoir une
réponse optimale des plantes.
 POINTS D’ATTENTION
A l’issue de cette présentation,
Les participants ont voulu savoir si un excès de dose de digestat sur les plantes ne constituait
pas un danger pour la survie de la plante elle-même ou pour l’environnement. Non a répondu
le formateur qui a affirmé qu’en présence du digestat, la plante n’absorbe que la quantité
d’éléments nutritif qui lui est nécessaire à sa croissance. Quant au sol qui a vu son pouvoir
adsorbant amélioré de façon significative, il va retenir les quantités non utilisés par la plante
pour les libérer lors des prochaines semailles. D’autres préoccupations avaient trait aux effets
des différentes substances constituant le digestat sur les plantes, notamment le carbone, les
nitrates, l’urée etc. Le formateur a donné des éclaircissements sur ces différentes questions.
Une autre préoccupation a été celle de savoir si les déjections issues des différents animaux à
savoir porc, bœufs, et volaille pouvaient être utilisé à la fois dans le même biodigesteur. Oui a
répondu le facilitateur qui a d’ailleurs conseillé cette méthode qui pourrait au final améliorer
la qualité agronomique du digestat obtenu.
IV.7-DOSES D’APPLICATION DU COMPOST MATURE POUR QUELQUES
CULTURES
Un tableau d’utilisation approprié du digestat a été commenté par le formateur et ce de
manière participative avec les diverses parties prenantes au séminaire de formation. Le
tableau a été conçu par le formateur et prend appui sur les doses prescrites par le MINADER,
et notamment le Programme de Revalorisation du Sous Secteur Engrais (PRESSE). Par des
équivalences et des calculs d’approximation il a ainsi pu déterminer la dose de la fraction
liquide du digestat à apporter en fonction de certaines cultures au cas où on utiliserait cette
fraction liquide en remplacement de l’urée. Toutefois, il a invité des recherches plus
approfondies à confirmer ou à infirmer ces doses. Cette recherche sera du reste menée dans le
cadre de ce projet, grâce à la mise en place de 8 parcelles de démonstration à travers 3 sites.
14
 POINTS DE D’ATTENTION
Un participant a fait remarquer que d’après son expérience, en mélangeant le digestat à la
bouse de vache avant de l’introduire dans le biodigesteur, il obtenait plus de gaz. Il souhaitait
connaître les raisons de cette situation. Le formateur, tout en le félicitant pour son sens de la
curiosité et de la recherche, a expliqué que le digestat frais comporte des nitrates qui
favorisent plus rapidement la multiplication des microorganismes nécessaires à la dégradation
de la bouse de vache. Il faut rappeler que c’est au cours de ce processus de dégradation
qu’intervient la production du méthane alors utilisé pour la cuisson.
Des préoccupations ont également été notées à propos des plants de tomate qui subiraient un
effet de brûlure du fait, a affirmé un participant de l’utilisation du digestat liquide. Le
facilitateur a demandé de faire très attention au cours de l’épandage du digestat liquide sur les
plantes. De fait, a-t-il conseillé, il faut éviter de mettre le digestat sous toutes ses formes
directement en contact avec les plantes.
Quoiqu’il en soit, les participants ont été unanimes sur un fait : le digestat concoure à la
production d’une agriculture bio qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la
labellisation des produits estampillés « bio » dans les Régions de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Une telle labellisation devrait créer de la valeur ajoutée aux agriculteurs, renforcer la lutte
contre la pauvreté, accroître le niveau de vie dans les zones rurales et participer de la sécurité
alimentaire.
V. EVALUATION DE LA FORMATION
V.1 Evaluation individuelle
Au terme de la formation, les participants ont été évalués individuellement afin de connaître le
degré d’assimilation des enseignements dispensés. Le dépouillement des fiches individuelles
produites à cet effet, a permis de se rendre compte que dans l’ensemble les participants ont
bien assimilé les orientations de même que les expériences échangées au cours de la
formation. Ainsi sur un total de 30 participants s’étant volontairement soumis à l’évaluation,
15
on remarque qu’une grande majorité (29 participants) a obtenu une note supérieure ou égale à
12/20. Une seule note insuffisante été enregistrée. Du reste, le tableau ci-dessous donne une
vue globale de l’ensemble des performances des participants.
N° Mention obtenue Nombre de
participants
Pourcentage
01 Assez-Bien (12-14) 09 30%
02 Bien (14-16) 08 26,66%
03 Très Bien (16-18) 10 33,33%
04 Honorable (18-20) 02 6,66%
05 Insuffisant 01 3,33%
V.2 EVALUATION GLOBALE (Voir photo)
VI. PERSPECTIVES D’AVENIR
A l’issue de l’atelier, plusieurs participants ont émis le vœu de voir se mettre en place un plan
d’action en vue de maintenir éveillé dans les régions concernées, la flamme de cet engrais
organique qu’est le digestat. Plusieurs propositions ont été faites. Les participants ont émis le
vœu de se regrouper en GIC de producteurs de digestat afin de bénéficier des financements
dans le cadre du FNE et même du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de
l’Artisanat. Le représentant de ce ministère qui participait d’ailleurs à la formation a révélé
que des mesures de facilitation en vue de la création des entreprises étaient à l’ordre du jour
dans leurs services. Il a à ce propos, donné plus de précisions sur les bénéfices que les
participants pourraient obtenir du centre de facilitation de la création des entreprises déjà
opérationnel au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, et de l’Artisannat. Pour sa
part, le MINADER, par la bouche de son représentant a également affirmé que son Ministère,
à travers le département du Génie Rural, collabore déjà étroitement avec le MINEE, dans le
cadre de l’électrification et de l’hydraulique rurale. Une telle collaboration, a-t-il affirmé,
devra s’étendre dans le cadre du projet biogaz avec le MINEE. Pour ce qui est des
financements, il a affirmé que le MINADER a toujours eu le souci de la promotion du monde
rural grâce notamment aux financements directs octroyés aux GIC. De tels financements, a-t-
16
il précisé, pourraient désormais être octroyé dans la cadre du financement de la construction
des biodigesteurs.
Toutes ces propositions ont déterminé la SNV à partager avec les participants, quelques
grandes lignes de ce qui pourraient apparaître comme l’embryon d’un plan marketing en vue
de la commercialisation du digestat dans les régions concernées. Les reflexions sont en cours
et les participants ont souhaité être associés à l’avenir de plus prêt à ce qui pourrait devenir à
l’avenir, la saga de la réussite du digestat dans l’essor de l’agriculture familiale dans notre
pays.
VI-CONCLUSION
L’atelier sur le digestat a été hautement participatif tant du point de vue de la qualité des
participants que de la profondeur des échanges. Le digestat est apparu comme un point de
jonction et une base de collaboration entre les éleveurs et les agriculteurs dans la Région du
Nord-Ouest qui, très souvent, se regardent en chiens de faïence du fait des accusations
mutuelles de destruction de cultures et de tueries de bêtes. L’importance de ce digestat est tel
que d’aucuns considèrent désormais le digestat comme un produit phare du projet biogaz, le
gaz domestique ne constituant dès lors qu’un sous-produit. Plusieurs expériences montées par
les agriculteurs et les bénéficiaires de biodigesteurs notent qu’une agriculture utilisant
directement les déjections animales a une rentabilité amoindrie que si ces déchets étaient
passés par un biodigesteur.
C’est dire que le digestat pourrait constituer s’il est bien promu, une plate-forme d’ascension
sociale, du fait qu’il permettra d’augmenter les rendements, des paysans. Une fois leurs
revenus accrus, ces derniers pourraient également accéder au biogaz dont les impacts sur la
qualité de vie et l’environnement ne sont plus à démontrer.
17
VII ANNEXES
- Questionnaires adressés aux ménages bénéficiaires de bio-digesteurs
- programme de formation
- Discours d’ouverture du Coordonnateur de SNV Bamenda.
- Modules de formation
-Version power-point des modules de formation dispensés.
-Version power point d’une ébauche de plans d’action, du marketing et de la
commercialisation du digestat.
- Fiche d’évaluation individuelle de la formation
- Protocole de mise en place des parcelles
-Quelques Images des formes et utilisations possibles des sous-produits du digestat
- Liste de présence des participants
18
ANNEXE 1
QUESTIONNAIRES ADDRESSES AUX MENAGES BENEFICIAIRES DE
BIODIGESTEURS
19
QUESTIONNAIRE ADDRESSED TO THE HOUSEHOLDS THAT
BENEFITED FROM BIO-DIGESTER AND ALREADY USING THE BIO
SLURRY IN AGRICULTURE
Objectives
 To identify possible gaps and innovations as regard current use of the digestat
(slurry) by households benefited a bio-digesters;
 To bring corrective measures necessary to fill the gaps identified for better integrating
them in the training modules of the participants
I- STATE UNDER WHICH THE DIGESTAT (SLURRY) IS APPLIED
1) In which state do you bring the slurry on the soil?
a) Fresh state Yes □ No □
b) Dry state Yes □ No □
2) Which are the difficulties or problems that you encountered by using the slurry in a
fresh state?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
3) Which are the difficulties or problems that you encountered by using the slurry in a dry
state?
………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………..
20
4) The fresh slurry is it more advantageous according to you for the cultures, compared with
the dry one? Yes □ No □
Why ?…………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
5) The dry slurry is it more advantageous according to you for the cultures, compared with the
fresh one? Yes □ No □
Why ?…………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
II- MODE Of SPREADING
How do you spread the slurry on the ground for the cultures?
a) By hiding in the soil Yes □ No □
b) By spreading on the soil surface Yes □ No □
c) By spreading it on the soil surface around the seedling without hiding Yes □ No □
d) By spreading it on the soil surface around the seedling while hiding Yes □ No □
e) Others ………………………………………………………………………………………
III- PERIOD OF SPREADING THE FRESH DIGESTAT ON
THE SOIL
If you used the fresh digestat
1) Do you hide the slurry on the soil and carry out immediately sowing or transplantation?
Yes □ No □
2) Do you hide the fresh slurry on the soil then wait approximately 1 week or more before
sowing or transplanting? Yes □ No □
3) Is it worth according to you, to hide the fresh slurry in the soil, then to wait approximately
1 week or more before sowing?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
21
4) Have you observed some problems on the cultures when you hide the fresh slurry on the
soil and you sow directly without awaiting approximately 1 week?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
3-5) At what time of the day do you apply the fresh slurry on the soil?
a) At any time of the day Yes □ No □
b) In the morning before 10 a.m Yes □ No □
c) At mid day Yes □ No □
d) Between 1 to 4 p .m Yes □ No □
e) Between 5 to 6 p.m Yes □ No □
IV - PROPORTION TO BE USED
a) Your amount is a handle of slurry by plant and you apply it for all the crops
Yes □ No □
b) Your amount is a handle of slurry by plant, but according to certain crops you increase
this amount Yes □ No □
b) You do not have any amount and you bring an arbitrary quantity of slurry per plant
Yes □ No □
V - USE OF THE DIGESTAT ON FRUIT TREES
1) Do you use the slurry on fruit trees? Yes □ No □
2) If yes how is it brought?
At the fresh state Yes □ No □
Why? ……………………………………………………………………………………..... …
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
At the dry state Yes □ No □
Why? …………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………….
22
…………………………………………………………………………………………………
3) What is the amount or quantity brought per tree?
a) One handle Yes □ No □
b) Two handles Yes □ No □
c) Three handles Yes □ No □
More than three handles Yes □ No
23
ANNEXE 2
PROGRAMME DE FORMATION
24
Jour 1
8-10 h : Arrivée et inscription des participants
10h-10h30 : Ouverture du séminaire par le délégué régional MINADER/MINEE
- Mot de bienvenue du coordonnateur régional de SNV Bamenda
- Discours du délégué régional MINADER/MINEE
10h 45 Photo de famille
10h45-11h : Pause café
11h-11h 30: Présentation et recueils des attentes et craintes des participants
11h30-11h40 : Mise en place de l’équipe de reporting de la journée 1
11h 40-12h30 : Présentation du Programme de biogaz et clarification des concepts
12 h30-14h30 : Pause déjeuner
14h30-15h30 : Comment obtenir du compost de bonne qualité à partir du digestat ?
15 h30-16h15 : Effets d’un compost de digestat sur le sol
16h15-16h30 : Pause café
16h30-17h : Evaluation de la journée et mise en place d’une équipe de reporting pour la
journée 2
Jour 2
8h-8h30 : Présentation du rapport du jour 1
8h-9h30 : Comment utiliser de façon optimale le digestat frais
9h30-10h30 : Comment utiliser de façon optimale la fraction liquide du digestat
10h30-11h : Pause café
11h 12h30 : Comment utiliser de façon optimale le compost de digestat
12h30-14h30 : Pause déjeuner
25
14h30-16h15 : Fiche technique de l’utilisation de diverses formes de digestats
16h15-16h30 : Pause café
16h30-17h : Evaluation de la journée
Fin de la phase théorique
26
ANNEXE 3
DISCOURS D’OUVERTURE DU COORDONNATEUR DE SNV BAMENDA
27
The Regional Delegates of different Ministries
Dear Partners
Ladies and Gentlemen
In partnership with the Ministry of Energy and Water Resources, SNV has been
implementing the Biogas programme, aimed at increasing access of households
to low cost energy.
This workshop is therefore a move towards building the capacities of
stakeholders in the exploitation of bio slurry, a by-product from biogas plant.
Terre etDéveloppement, a LCB has been commissioned by SNV to facilitate this
workshop.
You are therefore welcome to this two days workshop during which you will be
expected participate actively, by sharing your rich experiences and exchanging
with each other.
Ladies and gentlemen, wish you all a good working session.
Thanks
28
ANNEXE 4
MODULES DE FORMATION
29
WORKSHOP OF TRAINING OF SNV BIOGAS
BENEFICIARIES, SUPERVISORS AND PARTNERS OF
DEVELOPMENT
TOPIC: VALORIZATION OF SLURRY IN AGRICULTURE
BAMENDA, from 26th to 28th September, 2011
Authors:
TEUPA LACHIO BERTIN
Agricultural engineer / Environmentalist
Tel : (237) 75 13 88 08
E-mail : teupalb@yahoo.fr
TIENTCHEU KAMENI Maurice
Coordinator TERRE ET DEVELOPPEMENT
Tel : (237) 22 14 67 02/ 75 17 09 21
E-mail : terredeveloppement@yahoo.fr
ENGLISH VERSION
30
Table of content
Table of content..................................................................................................................................... 30
I-INTRODUCTION .............................................................................................................................. 30
II.ADVANTAGES AND DISADVANTAGES OF ORGANIC MANURE AND THE CHEMICAL
FERTILIZER......................................................................................................................................... 31
II.1 - Effects on the physicochemical characteristics of the soil ....................................................... 31
II.2 - Concentration in nutritive elements.......................................................................................... 32
II.3 - Harmful effects on the soil and the environment ..................................................................... 32
II.4 - Effect on the output of the plants ............................................................................................. 32
III MODULE I: TECHNIQUES OF PRODUCTION OF THE COMPOST........................................ 34
III.I- Techniques of production of the compost starting from the slurry........................................... 34
III.1.1 What is slurry ?................................................................................................................... 34
III.1-2 How to obtain a compost of good quality starting from the slurry?................................... 34
III.-2 Effects of a compost of slurry on the soil ................................................................................ 35
IV.MODULE II: OPTIMAL AGRONOMIC USE OF THE BY-PRODUCTS RESULTING FROM
THE COMPOSTING OF THE SLURRY............................................................................................. 36
IV.2 Liquid fraction of the slurry .................................................................................................... 37
IV.3- The compost of slurry or mature compost ............................................................................... 38
IV.-4 Data sheet for the use of the compost of slurry, the fresh slurry, as well as liquid part on some
crops .................................................................................................................................................. 39
IV-4-1 Case of the creation of a seedbed ...................................................................................... 39
IV.4-2 Case of corn ....................................................................................................................... 40
IV.4-3 Case of irish potato ........................................................................................................... 40
IV..4.4 case of cabbages................................................................................................................ 41
IV.-4-5 Maintenance of the fruit trees........................................................................................... 42
BIBLIOGRAPHICAL IREFERENCES ............................................................................................... 43
I-INTRODUCTION
Conscious of the socio economic , medical and environmental effects inherent in the use of
wood like energy source for cooking in the households, the Cameroonian government through
31
the Ministry of Water and Energy Resources(MINEE) and in partnership with international
NGO SNV and Heifer international, engaged since 2010 in the promotion and the
development of domestic biogas, through the implementation of the program entitled
“National plan of development and promotion of the domestic biogas”, which started in April
2010. For this purpose, a certain number of bio digesters (model GGC 2047) were built for
some beneficiary households in five Regions of Cameroon (Extreme-north, North, Adamaoua,
West, the North West).
The majority of the households using the bio-digesters to date are unaware of the value of the
slurry, bi product resulting from the degradation of the organic matter in an environment
without oxygen. Indeed, the slurry can be transformed into compost and constitute a source
of income for the households if it is marketed, or improve the productivity of the soil. It is
what justifies the implementation of the project entitled “Valorization of slurry as fertilizer for
increased agricultural production and/or for marketing” whose specific objectives are the
following:
 to make the households to understand the importance of the slurry as organic manure
for soil fertilisation;
 to train beneficiary households and the Supervisors and partners of development on
the process of composting, handling, production of the quality organic manure of and
its application in agricultural soils.
To achieve these objectives, the following mandate was entrusted to the consultant:
 to Develop training modules on the techniques of composting, the handling and the
production of organic manure;
 to train beneficiary households, the Supervisors and partners of development on the
techniques of composting, the handling of organic manure;
 to follow-up the beneficiary households in the practical implementation of the training
by setting up demonstration plot.
II.ADVANTAGES AND DISADVANTAGES OF ORGANIC MANURE AND THE
CHEMICAL FERTILIZER
II.1 - Effects on the physicochemical characteristics of the soil
Physical and chemical
characteristics of the sol
Effect due to the
contribution of Manure
organic
Effect due to the
contribution of the
Artificial fertilizer
32
Structure Improve the structure Has no effect, and could in
contrary deteriorate the
structure of the soil
Permeability Improve the permeability Has no effect
Capacity of the soil to retain
water
Improve the capacity of the
soil to retain water
Has no effect
Capacity of the soil to retain
nutritive elements
Improve the capacity of the
soil to retain nutritive
elements
Has no effect
Concentration of the soil of
useful micro-organisms
Improve the concentration of
the soil of useful micro-
organisms
Has no effect, and could in
contrary kill the useful
micro-organisms of the soil,
II.2 - Concentration in nutritive elements
Organic manure is less concentrated in elements such as nitrogen, phosphorus and potassium
compared to mineral manure. This disadvantage obliges to use significant amounts of this
manure to obtain the same level of fertilization. However, in the event of availability of
organic manure, this constraint is not any more an inconvenient.
II.3 - Harmful effects on the soil and the environment
Harmful effect likely to
occur
In the case of the use of
manure
In the case of use of
chemical fertilizer
Deterioration of the soil by
acidification
Low risk High risk in the case of the
use of acidifying manures
Deterioration of the soil by
Alcalinisation
Low risk High risk in the case of the
use of alkalizing manure
toxicity risk for the plant Low risk in the case of the
use of an organic manure of
good quality
High risk
Burning risk of the plant Low risk in the case of good
usage
High risk even in the case
of good use
Pollution of deepen water
in nitrate
Low risk High risk in the case of the
use of nitrate fertilizers
Contamination of the soil
by heavy metal
Low risk in the case of the
use of an organic manure of
good quality
Existing risk
Contamination of the soil in
parasitic germs
Low risk in the case of the
use of an organic manure of
good quality
No risk
Contamination of the soil in
seeds of bad grasses
Low risk in the case of the
use of an organic manure of
good quality
No risk
II.4 - Effect on the output of the plants
 A soil only fertilized with chemical fertilizer is likely to see its output dropping
considerably with time
33
 On the other hand, a soil fertilized with organic manure shows a stability in the
production and even an increase of the output with time

34
III MODULE I: TECHNIQUES OF PRODUCTION OF THE COMPOST
Aims :
 To make known to participants, the stages which lead to the production of a compost
of good quality starting from the slurry;
 To present to participants advantages offered by compost obtained from slurry ;
To present to participants the benefits of a compost of slurry of good quality on the
soil.
III.I- Techniques of production of the compost starting from the slurry
Composting is a mode of stabilization and processing of biodegradable organic waste, using
the natural process of decomposition of the organic matter, which can be held free of air, or in
a confined environment.
III.1.1 What is slurry ?
 It is a by-product resulting from the digestion of the animal manure once one
introduces them into the bio-digester: This digestion takes place in the absence of
oxygen.
 The model of bio-digester used by the Cameroonian households make it possible to
ensure a digestion at a temperature ranging between 40-45°C. These temperatures
enable the destruction of germs responsible of diseases, and also the seeds of bad
grasses contained in the animal manure.
III.1-2 How to obtain a compost of good quality starting from the slurry?
The slurry which comes from the bio digester is an organic substrate, which still contains a
lot of water. It is thus difficult in this state to store this substrate, or to even market it.
Moreover, the solid phase of the slurry is considered as immature compost.
Therefore, to produce a mature compost, the slurry should undergo the following stages:
Stage 1: Separation of the liquid fraction from the slurry
How?
35
 Introduce the fresh slurry into boxes of bamboo
Dimension of boxes of bamboo: 1m X 1m X 1m.
Do not tight bamboos between-them to allow a good ventilation. Moreover, the base of the
boxes of bamboo should not touch the soil, and must be at least 30 cm above the ground
 Put below the lower part of the boxes a container to collect the liquid which runs
 Store the liquid fraction collected in a hermetically closed container
Stage 2: Facilitate the maturation of the solid fraction
How?
 Leave the solid slurry in boxes during at least 2 weeks under shelter and away from
sun and rain,
 Turn over every week. Then we obtain after at least two weeks, a mature compost easy
to store, and marketable.
III.-2 Effects of a compost of slurry on the soil
The contribution of the compost in the soil permit:
to improve the adsorbing capacity of the soil : then the soil retains more nutritive
elements;
to preserve and improve the content of humus in the soil;
to stimulate the useful micro-organisms of the soil;
to improve the water holding capacity of the soil; therefore, the soil now retains more
water
to improve the structure of the soil; therefore, the soil resists from erosion better;
to improve the soil porosity; water infiltrates better in the ground;
to loosen the soil; the roots of the plants develop better
to bring fertilizing elements especially phosphorus , but also nitrogen and potassium;
to reduce infestation and the contamination of the soil by the germs of organisms
responsible for the diseases of plants, the seeds of bad grasses, heavy metals.
36
IV.MODULE II: OPTIMAL AGRONOMIC USE OF THE BY-PRODUCTS
RESULTING FROM THE COMPOSTING OF THE SLURRY
Objectives
 To improve knowledge of the participants on the agronomic values of the following
by-products: fresh slurry, liquid fraction of the slurry, the compost of the slurry;
 To render comprehensible to the participants the advantages and the disadvantages of
the use of above-mentioned by-products;
 To present to the participants the techniques of optimal use of the compost of slurry,
the fresh slurry, the liquid fraction.
IV.1 The fresh slurry
Agronomic values
The fresh slurry which comes out from the digester is a mixture of two fractions: the liquid
fraction very rich in nitrogen, and potassium that can be directly used by plants; the solid
fraction rich in organic matter and assimilable phosphorus. Its fertilizing capacity is far higher
than the dried slurry.
In the North-West region, the households which have tried out the fresh slurry noted the
absence of negative effects on culture after using it while sowing or transplantation. These
households rather noted a more favorable response of the plant for the fresh slurry compared
to the dry slurry.
These considerations lead us to make the following recommendations for an optimal use
of the fresh slurry in agriculture:
 The Considerations to use in an optimal way the fresh slurry
 fresh slurry in an agricultural system of production which depends little on mineral
manure must be used in a preferential way because it offers the double advantage of
being at the same time a mineral manure and an organic soil conditioner
When to apply?
 It could be used as well as a basic manure and a cover manure; therefore, it could be
spread on the soil at the time of sowing or transplantation (basic manure), or in the
course of cultivation (manure of cover).
37
 Burying in the soil could be immediately followed by sowing or planting, without a
depressive effect on the plant being observed.
How to apply?
 To optimize the use by the plant of mineral nitrogen brought by the fresh slurry, it is
necessary to bury it in the soil, and to avoid spreading on the soil surface ;
 As previously, the hour of burying of the fresh slurry in the soil will influence the
optimal use of the plant of nitrogen mineral brought. Thus, we recommend to bury this
substrate in the ground very early in the morning, or late in the evening, by avoiding
sunny times;
 Depth : 10-15 cm. Indeed, it is the layer of the ground richest in micro-organisms and
the best ventilated one, which will have to support the good mineralization of the
organic matter.
Where to apply the fresh slurry?
 Their strong water content limits their storage, their transport and marketing. They
will thus be used in a preferential way in the pieces located near the household.
Which quantity is necessary to use? : see table 1
IV.2 Liquid fraction of the slurry
This fraction contains more nitrogen than the compost or the fresh slurry .
When to apply?
The liquid fraction of the slurry is regarded as nitrogenized manure, and for this raison, it
must be brought. after sowing and during the phase of growth of the seedlings (approximately
2 or 4 weeks after lifting);
How?
 Make a line approximately at 10 cm from the line of sowing. This line must be 3 to 5
cm deep;
 incorporate the liquid fraction of the slurry in the line then cover with ground;
 One can also apply it by making a circle around the seedling, then incorporate liquid
manure in the circle and cover with soil.
38
 Favorable moment of spreading
The liquid fraction of the slurry is a primarily nitrogenized manure. To optimize the use by
the plant of assimilable nitrogen that it contains, it will be necessary to avoid incorporating it
in the soil during the sunny period of the day.
Thus we recommend to incorporate this manure either early in the morning, or late in the
evening.
 Indicative amount of contribution on some cultures: see technical requirements
below(data sheets)
insert a draw
IV.3- The compost of slurry or mature compost
General considerations: this substrate has a fertilizing capacity lower than the fresh slurry.
We recommend that its use must be associated with mineral manure or the liquid fraction of
the slurry. This will permit to have a plant response comparable with the enrichment of the
soil with fresh slurry.
 Quantity and period of contribution
The compost must be hidden in the ground at the time of sowing or transplantation. The table
below gives indications on the amounts of application for some cultures
Tableau 1: Proportion of the mature compost advised for some crops
crop Plant density
(plants/ha)
proportion of the
compost usable
proportion of the
compost
usable/ha
Number of
bags of 50 kg
39
1 Corn 50 000 0,4-1,2kg/plant 20 – 60 t 400-1200
2 Yams 10 000 1,3kg/hole 13 t 260
3 Irish
Potatoes
50 000 0,25 - 1 kg/plant 20 -50 t 400-1000
4 Palm tree 146 2,5-3kg/plant 365 kg -438 kg 8-9
5 Banana
plantain
1111 2-3kg/hole
6 Tomatos 22 000 1kg/plant 22 t 440
7 nursery - 3kg/m2
8 Fruit trees Variable 2,5-3kg/plant
Source: PRSSE (Programme de Réforme du Sous-Secteur Engrais)
How to apply?
See data sheets below
IV.-4 Data sheet for the use of the compost of slurry, the fresh slurry, as well as liquid part
on some crops
IV-4-1 Case of the creation of a seedbed
 Arrange boards of sowing with a dimension of 5 m length, 1 m width. Thus, it gives
a surface of 5m2.
 Apply the compost to the boards of sowing to the amount of 3 kg of compost/ m2.
Thus for 5 m2 it will be necessary to bring 15 kg of compost.
 Sightly incorporate (on approximately 5.-10 cm) the compost in each board of sowing
using a small rake.
 Using a stick, to draw parallel lines with a depth of approximately and separate each
other of 20 cm. and 1 cm depth .
 Spread in these lines a nématicide-insecticide, like MOCAP 10G or the COUNTER
10 G at a rate of ½ tea spoon per line
40
NB: one can also disinfect the soil by applying boiling water, at a proportion of 10l/m2.
That must be done before tracing the lines
 Sow the seeds on the treated lines, then to cover the board of sowing with the straw
or raffia branches
 Remove the raffia branches when shooting begins and arrange a shelter
 Treat the seedlings with the suitable pesticides
Duration in seedbed: Variable according to the seedlings (3-4 weeks)
Insert a Drawing
IV.4-2 Case of corn
 Plow the ground (20-30 cm deep), by taking care to split up the lumps of earth;
 Spread on the plowed ground the compost at the following proportion: 20 t/ha-
60t/ha, i. e. 2-6 kg of compost/m2
 Incorporate the compost in the ground, on approximately 10.-15 cm of depth
 Then sow the seeds
IV.4-3 Case of irish potato
 Plow the ground and to make ridges of 50-60 cm width, 20-25 cm height. The ridges
are separated from each other from 60-80 cm
 Open the middle of each ridge on a 15 cm depth
 apply the compost in the open line in the middle of each ridge, and cover it slightly
with ground.
 Lay out the tubers of potato every 25-40 cm in the open line of ridge
 The first weeding/mulching takes place between 30-40 days after sowing. Then apply
a cover manure , in particular the urea, with the amount of 1 tin of tomato for 20
seedlings. The urea is applied around each seedling.
NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry
resulting from a bio-digester as presented in section III-2;
INDICATIVE AMOUNT: 1 tin of sardine (or 02 tins of tomato) of liquid fraction of
slurry/Plant.
However, research should lean to confirm this optimal amount.
41
Insert a drawing
IV..4.4 case of cabbages
 Plow the ground around 30 cm depth
 apply 4 kg of compost/ m2, then bury it on 10-15 cm depth
 Materialize the lines of planting : spacing between lines: 75 cm; spacing between
seedlings on the line: 40 cm
 Plant the cabbage seedlings
 3 to 4 weeks after planting, apply urea to the amount of 1 tin of sardine for 7
seedlings.
NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry
resulting from a bio-digester as presented in section III-2;
INDICATIVE PROPORTION: 3, 5 tins of sardines of the liquid fraction of slurry per
seedling.
However, research should lean to confirm this optimal amount
In the case of sowing on seed hole:
 Open the seed holes, and apply in these seed holes approximately 0,5kg of compost
, then mix with soil
 Plant the cabbage seedlings in the seed holes having received the compost and cover
with the ground.
 3 to 4 weeks after planting, apply urea to the amount of 1tins of sardine for 7
seedlings.
NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry
resulting from a bio-digester as presented in section III-2;
INDICATIVE PROPORTION: 3, 5 tins of sardines of the liquid fraction of slurry per
seedling.
Insert a drawing
42
IV.-4-5 Maintenance of the fruit trees
Each year, on the surface covered with the sheets of the fruit trees, distribute a layer from
approximately 1 cm thickness of compost, with the amount of 2,5 - 3 kg /plant
Insert a drawing
43
BIBLIOGRAPHICAL IREFERENCES
CEFREPADE
Composting of waste in the developing countries: methods of installation and follow-up of
perennial decentralized installations, October 2008 –
ICRAF
Good practices of culture in forest seedbed: Practical Directives for the Community seedbeds.
Technical handbook N° 2, 2006 –
Maider ETCHART
Management and valorization of the slurry of collective methanisation in the basin of the
Arterris co-operative, September 2009 –
PRSSE
Data sheet on the fertilization of the potato (Solanum tuberosum L.) in Cameroun
PRSSE
Data sheet on composting in country medium
SOLAGRO
The agronomic quality of the digestats: synthesis, December 2004
44
ANNEXES 5
VERSION POWER –POINT DES MODULES DE FORMATION SUR LA
VALORISATION DU DIGESTAT EN AGRICULTURE
45
ANNEXES 6
VERSION POWER-POINT D’UNE EBAUCHE DE PLAN D’ACTION, DU
MARKETING ET DE LA COMMERCIALISATION DU DIGESTAT
46
ANNEXE 7
FICHE D’EVALUATION INDIVIDUELLE DE LA FORMATION
47
I-Compréhension du module 1
Rappels : le thème de ce module était intitulé « techniques de production du compost ».
Il visait à faire connaitre aux participants, les étapes qui mènent à la production d’un compost
de bonne qualité à partir du digestat ; à leur présenter les avantages qu’offre un compost de
digestat sur le plan de la qualité agronomique, de même que les effets bénéfiques d’un
compost de bonne qualité sur le sol.
Evaluation du participant
Cocher la ou les bonnes réponses devant les cases ci-dessous
1-1 En quoi consistent les traitements que doit subir le digestat frais pour devenir un
compost commercialisable ?
 Il doit être séché au soleil 
 On doit introduire le digestat frais dans des caisses de bambou 
 Il s’agit de la séparation de la partie liquide de la partie solide suivi de la maturation de
la partie solide 
1-2-Comment doit se passer la maturation du digestat dans les caissons de bambou
 Les caissons de bambou contenant du digestat doivent être mis sur la cour 
 Les caissons de bambous contenant du digestat doivent être mis à l’abri des
intempéries, puis on doit retourner le digestat qu’il contient chaque semaine 
 Les caissons de bambou contenant du digestat doivent être remplis d’eau 
1-3 Pourquoi selon vous faut-il déshydrater le digestat frais ?
 Pour éliminer l’excès d’eau et faciliter le stockage du digestat 
 Pour éliminer les odeurs 
 Pour éliminer les parasites 
48
1-4 Pourquoi selon vous doit-on prendre des dispositions pour recueillir et conserver le
digestat liquide ?
 Parce qu’ on peut l’utiliser comme de l’eau pour arroser le champ 
 Parce qu’on peut l’utiliser comme un engrais azoté pour fertiliser le champ 
 Parce que c’est une substance toxique pour les plantes 
1-5 L’utilisation du digestat frais ou séché apporte les effets suivants au sol
 Il réduit la capacité de rétention en eau 
 Il améliore la teneur du sol en humus 
 Il contamine le sol en mauvaises herbes 
 Il réduit l’infiltration de l’eau 
 Il contamine le sol en métaux lourd 
 Il appauvrit le sol en éléments nutritifs
II-Compréhension du module II
Rappels : le thème de ce module était intitulé « Utilisation agronomique optimale des sous-
produits issus du compostage du digestat ».
Il visait à faire connaitre aux participants, les valeurs agronomiques des sous-produits
suivants : le digestat frais, la fraction liquide du digestat, le compost de digestat ; les
avantages et les inconvénients de l’utilisation ces sous produits ; et enfin à présenter les
techniques de leurs apports optimales dans le sol.
49
Cocher la ou les bonnes réponses devant les cases ci-dessous
2-1 Comment doit-on apporter selon vous le digestat frais dans le sol ?
 Par épandage à la surface du sol 
 Par enfouissement dans le sol à la profondeur de 10-15 cm 
 Par apport au pied de la plante 
2-2 A quel moment de la journée doit –on enfouir le digestat frais dans le sol ?
 A midi 
 En temps chaud 
 Tôt le matin ou tard le soir en évitant les temps ensoleillés 
2-3 Comment doit –on utiliser convenablement la fraction liquide du digestat dans le
champ ?
 Par épandage de cette fraction liquide à la surface du sol 
 Par enfouissement à environ 3 cm de profondeur à une distance de 5-10 cm de la
ligne de semi, en prenant le soin de recouvrir de terre 
 Par épandage au pied de la plante 
2-4 Quel est le moment favorable d’épandage de la fraction liquide du digestat au sol ?
 A midi 
 En temps chaud 
 Tôt le matin ou tard le soir en évitant les temps ensoleillés 
2-5 Le compost de digestat est d’après vous
 Un engrais de couverture 
 Un engrais de fond 
 Un engrais minéral 
50
ANNEXE 8
PROTOCOLE DE MISE EN PLACE DES PARCELLES
(Concepteur : TEUPA LACHIO Bertin)
51
Protocole de mise en œuvre des Parcelles de démonstration
Objectif global : Rechercher et mettre en place un itinéraire technique dans l’utilisation
du digestat sur quelques cultures dans les Régions de l’Ouest et du Nord –Ouest.
Objectifs spécifiques :
Renforcer les connaissances pratiques des participants pour une bonne utilisation du
digestat dans l’agriculture familiale.
I - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX AVEC LA POMME DE TERRE COMME
PLANTE TEST
Dispositif expérimental 1 : Parcelle 1 : semis sur les billons 1 et 2 de la parcelle 1 de
superficie 14 m2 des pomme de terre sans apport de digestat
Dispositif expérimental 2 : Parcelle 1 : semis sur les billons 3 et 4 de la parcelle 1 de
superficie 14 m2 des pommes de terre avec apport de digestat à la dose communément
utilisée par l’exploitant
Caractéristiques de la parcelle 1 recevant les dispositifs 1 et 2 :
 Largeur : 3, 5 m
 Longueur : 4m
 Superficie : 14 m2
Quantité de semences, dose du digestat, modalité de mise en œuvre
 Bien labourer le sol et confectionner des billons de 50 cm de largeur, 20-25 cm de
hauteur. Les billons sont séparés de 80 cm
 Nombre de billon pour 14 m2 : 04
 Densité de Semis : écartement sur la ligne : 30 cm
 Quantité de semences : prévoir pour 14 m2 environ 70 semences de pomme de terre,
soit environ 16 tubercules par billon de 4m de longueur
Dispositif expérimental 3 : Parcelle 2 : semis sur les billons 1 et 2 de la parcelle 2 de
superficie 14 m2 des pomme de terre avec apport de digestat séché au soleil à la dose
de 8 kg de digestat sec pour un billon de 4 m
Dispositif expérimental 4 : Parcelle 2 : semis sur les billons 3 et 4 de la parcelle 2 de
superficie 14 m2 des pommes de terre avec apport de digestat frais à la dose de 8 kg de
digestat frais pour un billon de 4 m
 Caractéristiques de la parcelle 2 recevant les dispositifs 3 et 4 :
52
 Largeur : 3, 5 m
 Longueur : 4m
 Superficie : 14 m2
Quantité de semences, dose du digestat, modalité de mise en œuvre
 Bien labourer le sol et confectionner des billons de 50 cm de largeur, 20-25 cm de
hauteur. Les billons sont séparés de 80 cm
 Nombre de billon pour 14 m2 : 04
 Densité de Semis : écartement sur la ligne : 30 cm
 Quantité de semences : prévoir pour 14 m2 environ 70 semences de pomme de terre,
soit environ 16 tubercules par billon de 4m de longueur
II - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX AVEC LES CHOUX COMME PLANTES
TEST
Dispositif expérimental 5 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat et
ayant reçu le digestat frais à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat frais.
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose du digestat frais : 40t/ha
Apporter du digestat frais à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat frais et
enfouir superficiellement grâce à la binette
 Semer les plantules sur les lignes de semis
Dispositif expérimental 6 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat et
ayant reçu le digestat séché au soleil à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat
sec.
53
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose du digestat frais : 40t/ha
Apporter du digestat séché à l’ombre à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de
digestat sec et enfouir superficiellement grâce à la binette.
 Semer les plantules sur les lignes de semis
Dispositif expérimental 7 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat.
10 jours après semis, chaque plant reçoit 07 g d’urée
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose d’urée à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose d’urée à apporter autour de chaque plant 10 j après semis : 07 g
54
Dispositif expérimental 8 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat.
10 jours après semis, chaque plant reçoit 07 g de 20 -10 -10
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose de 20-10-10 à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose de 20 -10 -10 à apporter autour de chaque plant 10 j après semis : 07 g
Dispositif expérimental 9 : Labour à plat d’une parcelle de 12 m2, et semi des choux sur
des poquets. Chaque poquet reçoit au moment du semis 48/36 soit 1,33 kg de digestat
frais.
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose du digestat frais à : 40t/ha
 Dose de digestat frais/poquet : 1,33 kg
Apporter du digestat frais dans les poquets et mélanger avec la terre, puis semer le
plantule de choux
55
Dispositif expérimental 10 : Labour à plat d’une parcelle de 12 m2, et semi des choux
sur des poquets. Chaque poquet reçoit au moment du semis 48/36 soit 1,33 kg de digestat
séché au soleil.
Caractéristiques de la parcelle
 Largeur : 3m
 Longueur : 4m
 Superficie : 12 m2
 Ecartement entre lignes : 75 cm
 Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm
 Quantité de semence, dose de digestat sec à prévoir, modalité de mise en œuvre
 Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de
repiquage longues de 4m
 Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes
 Nombre prévisible de plantules/ligne : 9
 Nombre de plantules à repiquer : 36
 Dose du digestat frais à : 40t/ha
 Dose de digestat sec /poquet : 1,33 kg
Apporter du digestat sec dans les poquets et mélanger avec la terre, puis semer le
plantule de choux
III – SUIVI PHYTOSANITAIRE
Pour la lutte contre le mildiou et les autres maladies cryptogamiques sur les dispositifs
expérimentaux à base de pomme de terre, les plants seront traité chaque semaine à base du
Plantineb (fongicide de contact), et du callomil Plus 72 WP, en alternance.
IV – SUIVI EVALUATION
 Paramètres de suivi au niveau des dispositifs expérimentaux
 Nombre de plants ayant levés après 1-2 semaine après repiquage ou semis
 Evolution Couleur des feuilles : 2 semaines après levée, 1 mois après levée
 Sensibilité aux maladies : nombre de plants attaqués
56
 Signes éventuels de carences en éléments nutritifs : nombre de plant présentant
une ou des feuilles jaunes au cours des 02 premiers mois
 Suivi de la production de chaque parcelle et chaque traitement : pesage des
tubercules de pomme de terre obtenu et pesage des têtes de choux obtenus
 Modalités de suivi
 Visites dans les parcelles expérimentales : 02 visites de suivi sur le terrain par
les experts de Terre et Développement.
 Relevé régulier des paramètres de suivi dans les dispositifs expérimentaux par
les superviseurs, sur le conseil des experts de terre et développement et des
chefs de postes agricoles des zones concernées.
57
ANNEXE 9
QUELQUES IMAGES DES FORMES ET UTILISATION POSSIBLES DES SOUS-
PRODUITS DU DIGESTAT
58
Photo 1 : introduction du digestat frais dans
un caisson en bambou. En dessous du
caisson en bambou, la fraction liquide du
digestat est recueillie dans un récipient
Photo 2 : Utilisation de la fraction liquide
du digestat comme engrais de couverture
Source : TEUPA Bertin
59
ANNEXE 10
LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS

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  • 1. 1 ATELIER DE FORMATION DES BENEFICAIRES DU PROGRAMME BIOGAZ DE LA SNV, DES SUPERVISEURS ET AUTRES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT THEME: VALORISATION DU DIGESTAT EN AGRICULTURE BAMENDA, du 26 au 28 September 2011 Auteurs: TEUPA LACHIO BERTIN Ingénieur Agronome / Environnementaliste Expert TERRE ET DEVELOPPEMENT Tel : (237) 6 75 13 88 08 E-mail : teupalb@yahoo.fr TIENTCHEU KAMENI Maurice Coordonnateur TERRE ET DEVELOPPEMENT Tel : (237) 2 22 14 67 02/ 6 75 17 09 21 E-mail : terredeveloppement@yahoo.fr
  • 2. 2 Sommaire I-CONTEXTE ............................................................................................................................................. 3 II-OBJECTIF GLOBAL................................................................................................................................. 4 III-OBJECTIFS SPECIFIQUES ...................................................................................................................... 5 III- METHODOLOGIE ................................................................................................................................ 5 IV-DEROULEMENT DE LA FORMATION................................................................................................ 5 IV.1PRECISIONS SUR LA COMPATIBILITE ENVIRONNEMENTALE DU DIGESTAT.................................. 7 IV.2-EFFETS DU DIGESTAT ET DE L’ENGRAIS CHIMIQUE SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSICO- CHIMIQUES DU SOL............................................................................................................................. 8 IV.2-EFFETS NOCIFS SUR LE SOL ET L’ENVIRONNEMENT ................................................................... 8 IV.3-CONCEPTS CLE ET ELEMENTS DE BASE SUR LES BESOINS DES PLANTES EN ELEMENTS NUTRITIFS.......................................................................................................................................... 10 IV.4-techniques de production du compost...................................................................................... 10 IV.5-TECHNIQUES DE PRODUCTION DU COMPOST DE DIGESTAT .................................................... 11 IV.6-UTILISATION DES DIFFERENTES PARTIES DU DIGESTAT ............................................................ 12 IV.7-DOSES D’APPLICATION DU COMPOST MATURE POUR QUELQUES CULTURES ........................ 13 V. PERSPECTIVES D’AVENIR................................................................................................................... 15 VI-CONCLUSION..................................................................................................................................... 16 VII ANNEXES .......................................................................................................................................... 17
  • 3. 3 I-CONTEXTE En Afrique, l’urbanisation a connu une croissance spectaculaire durant les dernières décennies. Cette croissance est favorisée par un important taux de croissance naturelle et un exode rural massif des populations. Cette urbanisation ne va malheureusement pas sans poser d’importants problèmes aux responsables en charge des cités africaines et des zones rurales. L’accès à l’énergie en fait partie. En raison de la pauvreté, de la faiblesse des capacités des entreprises en charge de la production et la distribution de l’énergie électrique, des problèmes d’accessibilité au gaz domestique, du coût élevé du prix du gaz domestique, une frange importante des ménages dans les pays en voies de développement dont le Cameroun cuisinent encore à partir du bois de chauffage. Ainsi l’explosion démographique que connaissent les villes Camerounaises s’accompagne par une augmentation significative de la pression sur la ressource ligneuse en vu de satisfaire les besoins en bois de chauffage des ménages. Cette pression est l’une des causes non négligeable de la déforestation et donc de la destruction de l’environnement. Dans la région sahélienne et les zones montagneuses du pays, dans un contexte de raréfaction de la ressource, la cuisson à partir du bois de chauffage apparaît plus problématique sur le plan environnemental, on peut citer entre autre l’important temps consacré à la recherche du précieux bois de chauffage, par des familles entières, et notamment les femmes et les enfants qui ne peuvent de ce fait, consacrer plus de temps aux études ou aux loisirs, l’abattage des zones mises en défens (aires protégées, parcs zoologiques, parcs naturels etc). La destruction des arbres d’ombrage, etc. Conscient des conséquences sur le plan socio économique, sanitaire et environnemental inhérent à l’utilisation du bois comme source d’énergie pour la cuisson dans les ménages, le gouvernement camerounais à travers le ministère de l’eau et de l’énergie (MINEE) et en partenariat avec les ONG internationales, SNV et Heifer international, s’est tourné depuis 2010 vers la promotion et le développement du biogaz domestique, à travers la mise en œuvre du programme intitulé « Programme national de développement et de promotion du biogaz domestique », qui a démarré en avril 2010. A cet effet, un certain nombre de bio digesteur (modèle GGC 2047) ont déjà été construits auprès de quelques ménages bénéficiaires, réparties dans cinq régions du Cameroun (Extrême-nord, Nord, Adamaoua, Ouest, Nord- ouest).
  • 4. 4 Après la phase pilote du programme, la SNV et les pouvoirs publics nationaux ont constaté que les bénéficiaires n’appréhendaient pas suffisamment l’intérêt de même que les opportunités offertes par les sous-produits issus du processus de production du biogaz domestique. Pourtant, l’utilisation du bio-digesteur présente plusieurs avantages parmi lesquels l’engrais organique appelé digestat. La grande majorité des bénéficiaires actuels ne profitent pas encore pleinement de ces avantages notamment du principal sous-produit qu’est le digestat, résidu ou « déchet » qui ressort du bio-digesteur après l’obtention du biogaz, et qui constitue un engrais organique très riche. Sa meilleure utilisation comme fertilisant devrait contribuer à l’accroissement de la production agricole. La valorisation du digestat devrait permettre aux ménages bénéficiaires non seulement d’assurer un retour sur investissement, mais aussi d’assurer le remboursement du crédit pour certains. Cependant, l’utilisation du digestat n'est pas très connue par les ménages et nécessite une sensibilisation et une formation. La valorisation du digestat est un facteur supplémentaire pour élargir le marché de construction des bio-digesteurs et intéresser aussi d’autres acteurs au secteur des énergies renouvelables C’est la raison pour laquelle la SNV a recruté « Terre et Développement », une structure d’appui ayant des compétences à la gestion agricole afin de renforcer les capacités de diverses parties prenantes au programme, à l’utilisation des sous-produits issus des biodigesteurs et notamment le digestat. A cette fin, un atelier de formation s’est tenu les 5 et 6 octobre 2011 à Bamenda aux fins de renforcer les capacités de diverses parties prenantes et notamment les services déconcentrés de l’Etat, les Collectivités Territoriales Déconcentrées, les établissements publics tels le FEICOM, les institutions de microfinances, les médias, les ONG et associations, les institutions de recherche, les instituts de formation, les bénéficiaires de biodigesteurs, les agriculteurs, les éleveurs, les institutions de microfinances, les Collectivités Territoriales Décentralisées, les agriculteurs, les éleveurs etc. II-OBJECTIF GLOBAL Au terme de la formation les participants ont appréhendé toutes les potentialités et les usages du biodigestat dans l’agriculture familiale.
  • 5. 5 III-OBJECTIFS SPECIFIQUES  Faire comprendre aux parties prenantes, l’importance du digestat comme engrais organique pour la production agricole ;  Renforcer les capacités des participants sur le processus de compostage à partir du digestat, l’utilisation optimale des sous-produits issus des biodigesteurs dans l’amélioration de la production agricole. III- METHODOLOGIE La formation s’est basée sur des approches participatives. Il s’est agi pour les facilitateurs, de manier la dynamique de groupe, les techniques andragogiques, de même que les échanges d’expériences. Les apports théoriques des experts ont été à chaque fois confrontés à la réalité des faits imposés par la pratique quotidienne sur le terrain. Il en a découlé des confrontations qui ont éclairci davantage les questionnements des participants sur les aspects en débat. IV-DEROULEMENT DE LA FORMATION La formation a commencé par un discours de bienvenue à l’attention des participants, discours prononcé par le coordonnateur de SNV Bamenda, Mr Moussa Charlot. A souhaité la bienvenue aux participants de même qu’il les a exhorté à prendre part aux différents travaux, et ce de manière assidue et engagé. Un round-up des attentes et des craintes des participants sur le thème du jour à savoir la valorisation du digestat en agriculture, a été effectué afin d’ajuster les contenus, de même que le mode opératoire, aux désidératas des personnes à former. Un résumé des attentes et des craintes des participants est condensé dans le tableau ci-dessous : Attentes Craintes De claires explications sur le processus de valorisation du digestat. Que les documents de formation ne soient pas disponibles pour les participants Acquérir suffisamment de connaissances sur la composition du digestat et ses méthodes d’application Que le digestat ne soit pas disponible au niveau des principaux utilisateurs que sont les paysans Ce qu’il faut pour mettre en place un biodigesteur et comment tout le système fonctionne. Absence d’un mécanisme de suivi après le séminaire
  • 6. 6 Les différences entre le digestat et l’engrais chimique Contamination de l’environnement du fait des produits chimiques contenus dans le digestat. La différence qu’il y a à faire entre le digestat frais et le digestat sec Que le temps imparti à la formation ne soit pas suffisant pour bien maîtriser les concepts Comment utiliser le digestat en saison sèche ? Une contamination de l’environnement par les biodigesteurs Le marketing du digestat Que le digestat ne soit incompatible avec la préservation d’un environnement sain Mieux connaître les participants afin d’interagir ensemble dans les échanges d’expériences. Le digestat pourrait constituer une source de contamination nocive pour la santé du fait du contact régulier avec les déchets d’animaux. Comment financer la construction des biodigesteurs ? Le digestat pourrait contaminer le sol Bonne utilisation du biogas, et ses différents sous-produits. Peur de la prolifération des moustiques dans les abords des fosses de digestat Réduire les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs Absence de visite terrain au cours de la formation. Bonne utilisation du digestat L’apport du digestat pourrait créer un conflit entre les vendeurs d’engrais chimiques et les promoteurs du digestat de même que ses utilisateurs. Risque d’explosion des biodigesteurs suite au gaz libéré. Nous donner des arguments pertinents pour convaincre les paysans dans l’adoption du digestat. Risque d’inhalation du gaz s’échappant de la cuisinière d’un biodigesteur. Qu’il y ait des descentes terrain afin de toucher du doigt les réalités du biodigesteur, de même que celles du digestat Cette étape a permis de se rendre compte que quelques-uns des participants étaient tout à fait nouveaux dans le processus et ne maîtrisaient pas encore la technologie. Aussi, a-t-il été
  • 7. 7 opportun de donner la parole aux cadres de la SNV présents afin que ces derniers fassent quelques mises au point préalables, notamment s’agissant de la compatibilité environnementale du digestat, de même que sa compatibilité avec la santé des utilisateurs. On a ainsi appris que le digestat, au lieu d’être nocif pour l’environnement, en est plutôt son fervent protecteur. C’est la raison pour laquelle, comme on le verra par la suite, le digestat constitue un excellent fertilisant, un protecteur du sol. IV.1PRECISIONS SUR LA COMPATIBILITE ENVIRONNEMENTALE DU DIGESTAT Pour ce qui est des craintes pour la santé, le staff de la SNV, corroboré par les témoignages de nombreux utilisateurs, a démontré que le digestat est issu d’un processus de libération du gaz à une température oscillant entre 40 et 45°C. Une telle température a tendance à tuer les bactéries contenues dans le croton des animaux. Le risque de contamination des humains à partir du digestat est donc très limité. Pour ce qui est des inquiétudes concernant le risque d’explosion, on a relevé que la technologie promu par la SNV provient des expériences de cet organisme au Népal qui a pu valoriser le biogaz dans ce pays, au point d’en faire une technologie partagée par la quasi- totalité de la population. Quoiqu’il en soit, les biodigesteurs promus par la SNV, sont façonnés par des constructeurs formés aux normes de sécurité les plus stricts. A ce jour, a affirmé le staff de la SNV, sur les 90 biodigesteurs produits de part le pays, aucun incident n’a eu à être déploré. Toujours pour corroborer le risque d’explosion quasi nul, des participants ont témoigné sur le fait qu’en cas de négligence due à l’ouverture prolongée des vannes de la cuisinière, y compris par les enfants, l’odeur du méthane, certes se répand dans la maison, mais est insusceptible de mettre celle-ci en danger, y compris en présence d’étincelles. Pour mettre tout le monde au même niveau d’informations, un bref rappel du Programme biogaz soutenu par la SNV et le MINEE a été effectué. La formation proprement dite a commencé par la présentation des avantages et des inconvénients de l’engrais organique et de l’engrais chimique. Le tableau ci-dessous a révélé la quintessence de ces avantages et inconvénients.
  • 8. 8 IV.2-EFFETS DU DIGESTAT ET DE L’ENGRAIS CHIMIQUE SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DU SOL Caractéristiques physiques et chimiques du sol Effet dû à l’apport de l’Engrais organique Effet dû à l’apport de l’Engrais chimique Structure Améliore la structure N’a aucun effet, et pourrait au contraire altérer la structure du sol, Perméabilité Améliore la perméabilité N’a aucun effet Capacité du sol à retenir l’eau Améliore la capacité du sol à retenir l’eau N’a aucun effet Capacité du sol à retenir les éléments nutritifs Améliore la capacité du sol à retenir des éléments nutritifs N’a aucun effet Teneur du sol en micro- organismes utiles Améliore la teneur du sol en micro-organismes utiles N’a aucun effet, et pourrait au contraire tuer les micro- organismes utiles du sol, IV.2-EFFETS NOCIFS SUR LE SOL ET L’ENVIRONNEMENT Effet nocif susceptible de se produire En cas d’utilisation de l’engrais organique En cas d’utilisation de l’engrais chimique Altération du sol par acidification Risque faible Risque élevé en cas d’utilisation d’engrais acidifiants Altération du sol par Alcalinisation Risque faible Risque élevé en cas d’utilisation d’engrais alcalinisant Risque de toxicité pour la plante Risque faible en cas d’utilisation d’un engrais organique de bonne qualité Risque élevé Risque de brulure de la plante Risque faible en cas de bon usage Risque élevé même en cas de bon usage Pollution de la nappe phréatique en nitrate Risque faible Risque élevé en cas d’utilisation des engrais azotés
  • 9. 9 Contamination du sol en métaux lourd Risque faible en cas d’utilisation d’un engrais organique de bonne qualité Risque existant Contamination du sol en germes parasites Risques faible en cas d’utilisation d’un engrais organique de bonne qualité Aucun risque Contamination du sol en semences de mauvaises herbes Risques faible en cas d’utilisation d’un engrais organique de bonne qualité Aucun risque Le formateur a conclu sur cette partie par les divers effets sur le rendement des plantes à savoir qu’un sol fertilisé uniquement avec de l’engrais chimique risque de voir son rendement baisser considérablement avec le temps, cependant qu’un un sol fertilisé avec de l’engrais organique montre une stabilité dans la production et une progression du rendement avec le temps.  POINTS D’ATTENTION La discussion sur ce point, a porté sur les risques de contamination que pourraient susciter l’engrais organique à base de digestat sur les plantes, de même que sur les hommes. De fait, quelques participants ont émis des craintes sur le fait que des produits vétérinaires dangereux voire avariés qui sont souvent inoculés aux animaux ne puisent avoir des effets négatifs sur les plantes, voire sur les hommes qui les manipulent. D’autres ont pensé que le digestat pourrait libérer des métaux lourds dans le sol, ce qui aurait plutôt un effet contraire à celui souhaité. Le formateur a évacué le risque de contagion des êtres humains et des plantes à partir du digestat, et a expliqué que les produits vétérinaires fussent-ils dangereux, notamment pour ce qui est des composés organiques polluants sont détruits pour la plupart durant le séjour des crotes animales dans le biodigesteur. Pour ce qui concerne les craintes concernant les métaux lourds, il a rassuré les participants sur le fait que la composition chimique du digestat, comme on le verra d’ailleurs par la suite, ne comporte pas de risques de contamination du sol en métaux lourds. En effet, et d’après SOLAGRO (2004), il est observé que la digestion anaérobie qui a lieu dans le biodigesteur transforme des métaux lourds sous une forme insoluble.
  • 10. 10 IV.3-CONCEPTS CLE ET ELEMENTS DE BASE SUR LES BESOINS DES PLANTES EN ELEMENTS NUTRITIFS L’entame de la formation a également consisté en une mise en train, grâce à la définition des concepts. Les participants se sont ainsi familiarisés avec les notions de base qui vont être utilisées lors de l’atelier. Il s’est ainsi agi de notions telles : sol, texture du sol, granulométrie, structure, agrégats du sol, porosité, capacité de rétention d’eau, humidité, salinité, déchet biodégradable, déchet non biodégradable, engrais de fond, engrais d’entretien ou de couverture etc. Le formateur a définit les besoins de plantes en éléments nutritifs. On a ainsi appris que l’analyse des plantes montre qu’elles contiennent, dans des proportions différentes, un certain nombre d’éléments dont a besoin la plante tels l’onze, le carbone, l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, le calcium, le magnésium, le phosphore , Le potassium, le sodium, le souffre, etc. Ces éléments sont dits majeurs, ils forment plus de 99% du poids de la plante. A côté des éléments majeurs, on en trouve environ dix-huit autres en quantité très réduite dans les plantes. Bien qu’en quantité faibles 07 parmi les éléments mineurs ont un rôle déterminant dans la croissance des végétaux et agissent à l’état de trace, il s’agit de : le bore, le chlore, le cuivre, le fer, le manganèse, le molybdène, le zinc. Il se trouve que tous ces éléments nécessaires à une bonne croissance de la plante, sont en majorité contenus dans le digestat. IV.4-techniques de production du compost En dehors des déjections animales, le formateur a relevé que le biodigesteur pouvait également recevoir des déchets de toute autre nature, notamment des déchets ménagers. Il a dès lors, déroulé les mécanismes menant à la production du compost. Les différentes étapes ont été abordées : tri primaire des déchets, broyage fermentation (aérobie), maturation, affinage par criblage du produit issu de la maturation. Le cas spécifique du digestat qui est une méthode anaérobie de production du compost a également été abordé. Le formateur a déroulé l’évolution de la matière organique au cours de la digestion anaérobie telle que cela se produit dans le biodigesteur. On ya a appris qu’au cours de la décomposition anaérobie  2/3 de la matière organique facilement biodégradable (lipides, protéines, amidon, cellulose, acide gras, ) sont dégradés et transformés en biogaz ;  La lignine reste conservée ;
  • 11. 11  L’azote, issu de la dégradation des composés azotés organiques et dégradés au même taux que la matière organique globale, se retrouve sous forme N-NH4+ et majoritairement dans la fraction liquide du digestat (plus de 85% d’après SOLAGRO, 2004) ;  Les 2/3 du phosphore contenu dans la matière organique originale se minéralisent, toutefois, contrairement à l’azote, le phosphore minéral se trouve majoritairement dans la fraction solide du digestat, à plus de 70% (SOLAGRO, 2004).  Le Potassium issu de la dégradation de la matière organique serait lui aussi majoritairement sous forme minéralisé dans la fraction liquide à plus de 60 % comme l’azote (SOLAGRO, 2004), toute fois les avis sont partagés. IV.5-TECHNIQUES DE PRODUCTION DU COMPOST DE DIGESTAT Pourquoi un post traitement du digestat ? A cette question, le formateur a répondu en expliquant que le digestat qui sort d’un bio digesteur est un substrat organique, constitué d’un mélange de phase solide et liquide. Il est difficile dans cet état, de stocker ce substrat, voire de le commercialiser. De plus, la phase solide du digestat est constitué d’une partie de la matière organique facilement biodégradable mais qui n’a pas encore été digéré, et de la presque totalité de molécules précurseurs de l’humus, dont l’évolution en composés humiques requière des conditions d’aération et de température inférieures à 40 °C. Le post traitement du digestat a donc pour but de déshydrater le digestat obtenu par pressage, ou par séchage du substrat issu du bio digesteur, et de compléter la digestion de la phase solide du digestat : Cela est obtenu par la maturation de cette phase solide. Pour effectuer cette maturation, le formateur a conseillé aux agriculteurs, de façonner des cages de bambous de 1m3 et d’y laisser le digestat maturé à l’ombre pendant au moins deux semaines, cependant que la fraction liquide, très riche en nitrate, doit être recueillie aux fins d’utilisation comme urée dans les champs. La fraction solide qui deviendra le compost de digestat est plus utile pour la plante que la fraction séchée habituellement utilisée par les ménages dans l’agriculture familiale. Afin de mieux appréhender la manière d’utiliser au mieux les différentes fractions du digestat,, Un sondage avait été précédemment réalisé par Terre et Développement et la SNV.
  • 12. 12 Il a révélé que les utilisateurs de ces sous-produits ne maîtrisaient pas les doses appropriées à différentes cultures encore moins les modes opératoires, tant du point de vue de l’administration du produit que des préalables à réaliser aux fins d’un usage efficace. Les résultats de ce sondage ont été présentés au cours de la formation et les correctifs apportés par rapport aux divers usages naguère usités des sous-produits du digestat par les utilisateurs.  POINTS D’ATTENTION Au cours des discussions qui ont suivi, les participants ont souhaité connaître la différence qu’il y aurait du point de vue de la nutrition des plantes, de même que de l’enrichissement du sol entre le digestat obtenu à base des détritus de cuisine et le digestat obtenu sur la base des déjections d’animaux. Le formateur a explique en réponse à cette interrogation que tout dépend du type d’animal en présence d’une part, et de la nature des détritus de cuisine utilisés. Par exemple il est admis que le digestat de fientes de poule est l’un des digestats les plus riches qui soit. IV.6-UTILISATION DES DIFFERENTES PARTIES DU DIGESTAT Le formateur a entretenu l’assistance sur les caractéristiques des différentes formes de digestat. Aussi, a-t-il donné des précisions sur les utilisations possibles du digestat frais, du digestat liquide et du compost de digestat.  Digestat frais Le digestat frais qui sort du digesteur, est constitué des deux phases du digestat : la phase liquide très enrichie en azote assimilable, et en potassium, et la phase solide riche en matière organique et en phosphore. Son pouvoir fertilisant est de loin supérieur au digestat séché. Le digestat frais dans un système de production agricole qui dépend peu de l’engrais minéral doit être utilisé de façon préférentielle parce qu’il offre le double avantage d’être en même temps un engrais minéral et un amendement organique ;  Digestat liquide Cette fraction contient plus que le compost mur et le digestat frais de l’azote sous la forme directement assimilable par les plantes. Il s’agit de la fumure azotée à apporter en couverture, c’est-à-dire après semis et pendant la phase de croissance des plants (environ 2 s après levée) ;  Compost de digestat
  • 13. 13 Il s’agit du digestat débarrassé d’une partie de sa substance liquide et maintenu à maturation à l’ombre. Ce substrat a un pouvoir fertilisant inferieur au digestat frais, mais bien supérieur au digestat séché au soleil. Le facilitateur a recommandé que son utilisation soit associée à l’apport de fumure minérale ou de l’apport de la fraction liquide du digestat pour avoir une réponse optimale des plantes.  POINTS D’ATTENTION A l’issue de cette présentation, Les participants ont voulu savoir si un excès de dose de digestat sur les plantes ne constituait pas un danger pour la survie de la plante elle-même ou pour l’environnement. Non a répondu le formateur qui a affirmé qu’en présence du digestat, la plante n’absorbe que la quantité d’éléments nutritif qui lui est nécessaire à sa croissance. Quant au sol qui a vu son pouvoir adsorbant amélioré de façon significative, il va retenir les quantités non utilisés par la plante pour les libérer lors des prochaines semailles. D’autres préoccupations avaient trait aux effets des différentes substances constituant le digestat sur les plantes, notamment le carbone, les nitrates, l’urée etc. Le formateur a donné des éclaircissements sur ces différentes questions. Une autre préoccupation a été celle de savoir si les déjections issues des différents animaux à savoir porc, bœufs, et volaille pouvaient être utilisé à la fois dans le même biodigesteur. Oui a répondu le facilitateur qui a d’ailleurs conseillé cette méthode qui pourrait au final améliorer la qualité agronomique du digestat obtenu. IV.7-DOSES D’APPLICATION DU COMPOST MATURE POUR QUELQUES CULTURES Un tableau d’utilisation approprié du digestat a été commenté par le formateur et ce de manière participative avec les diverses parties prenantes au séminaire de formation. Le tableau a été conçu par le formateur et prend appui sur les doses prescrites par le MINADER, et notamment le Programme de Revalorisation du Sous Secteur Engrais (PRESSE). Par des équivalences et des calculs d’approximation il a ainsi pu déterminer la dose de la fraction liquide du digestat à apporter en fonction de certaines cultures au cas où on utiliserait cette fraction liquide en remplacement de l’urée. Toutefois, il a invité des recherches plus approfondies à confirmer ou à infirmer ces doses. Cette recherche sera du reste menée dans le cadre de ce projet, grâce à la mise en place de 8 parcelles de démonstration à travers 3 sites.
  • 14. 14  POINTS DE D’ATTENTION Un participant a fait remarquer que d’après son expérience, en mélangeant le digestat à la bouse de vache avant de l’introduire dans le biodigesteur, il obtenait plus de gaz. Il souhaitait connaître les raisons de cette situation. Le formateur, tout en le félicitant pour son sens de la curiosité et de la recherche, a expliqué que le digestat frais comporte des nitrates qui favorisent plus rapidement la multiplication des microorganismes nécessaires à la dégradation de la bouse de vache. Il faut rappeler que c’est au cours de ce processus de dégradation qu’intervient la production du méthane alors utilisé pour la cuisson. Des préoccupations ont également été notées à propos des plants de tomate qui subiraient un effet de brûlure du fait, a affirmé un participant de l’utilisation du digestat liquide. Le facilitateur a demandé de faire très attention au cours de l’épandage du digestat liquide sur les plantes. De fait, a-t-il conseillé, il faut éviter de mettre le digestat sous toutes ses formes directement en contact avec les plantes. Quoiqu’il en soit, les participants ont été unanimes sur un fait : le digestat concoure à la production d’une agriculture bio qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la labellisation des produits estampillés « bio » dans les Régions de l’Ouest et du Nord-Ouest. Une telle labellisation devrait créer de la valeur ajoutée aux agriculteurs, renforcer la lutte contre la pauvreté, accroître le niveau de vie dans les zones rurales et participer de la sécurité alimentaire. V. EVALUATION DE LA FORMATION V.1 Evaluation individuelle Au terme de la formation, les participants ont été évalués individuellement afin de connaître le degré d’assimilation des enseignements dispensés. Le dépouillement des fiches individuelles produites à cet effet, a permis de se rendre compte que dans l’ensemble les participants ont bien assimilé les orientations de même que les expériences échangées au cours de la formation. Ainsi sur un total de 30 participants s’étant volontairement soumis à l’évaluation,
  • 15. 15 on remarque qu’une grande majorité (29 participants) a obtenu une note supérieure ou égale à 12/20. Une seule note insuffisante été enregistrée. Du reste, le tableau ci-dessous donne une vue globale de l’ensemble des performances des participants. N° Mention obtenue Nombre de participants Pourcentage 01 Assez-Bien (12-14) 09 30% 02 Bien (14-16) 08 26,66% 03 Très Bien (16-18) 10 33,33% 04 Honorable (18-20) 02 6,66% 05 Insuffisant 01 3,33% V.2 EVALUATION GLOBALE (Voir photo) VI. PERSPECTIVES D’AVENIR A l’issue de l’atelier, plusieurs participants ont émis le vœu de voir se mettre en place un plan d’action en vue de maintenir éveillé dans les régions concernées, la flamme de cet engrais organique qu’est le digestat. Plusieurs propositions ont été faites. Les participants ont émis le vœu de se regrouper en GIC de producteurs de digestat afin de bénéficier des financements dans le cadre du FNE et même du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat. Le représentant de ce ministère qui participait d’ailleurs à la formation a révélé que des mesures de facilitation en vue de la création des entreprises étaient à l’ordre du jour dans leurs services. Il a à ce propos, donné plus de précisions sur les bénéfices que les participants pourraient obtenir du centre de facilitation de la création des entreprises déjà opérationnel au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, et de l’Artisannat. Pour sa part, le MINADER, par la bouche de son représentant a également affirmé que son Ministère, à travers le département du Génie Rural, collabore déjà étroitement avec le MINEE, dans le cadre de l’électrification et de l’hydraulique rurale. Une telle collaboration, a-t-il affirmé, devra s’étendre dans le cadre du projet biogaz avec le MINEE. Pour ce qui est des financements, il a affirmé que le MINADER a toujours eu le souci de la promotion du monde rural grâce notamment aux financements directs octroyés aux GIC. De tels financements, a-t-
  • 16. 16 il précisé, pourraient désormais être octroyé dans la cadre du financement de la construction des biodigesteurs. Toutes ces propositions ont déterminé la SNV à partager avec les participants, quelques grandes lignes de ce qui pourraient apparaître comme l’embryon d’un plan marketing en vue de la commercialisation du digestat dans les régions concernées. Les reflexions sont en cours et les participants ont souhaité être associés à l’avenir de plus prêt à ce qui pourrait devenir à l’avenir, la saga de la réussite du digestat dans l’essor de l’agriculture familiale dans notre pays. VI-CONCLUSION L’atelier sur le digestat a été hautement participatif tant du point de vue de la qualité des participants que de la profondeur des échanges. Le digestat est apparu comme un point de jonction et une base de collaboration entre les éleveurs et les agriculteurs dans la Région du Nord-Ouest qui, très souvent, se regardent en chiens de faïence du fait des accusations mutuelles de destruction de cultures et de tueries de bêtes. L’importance de ce digestat est tel que d’aucuns considèrent désormais le digestat comme un produit phare du projet biogaz, le gaz domestique ne constituant dès lors qu’un sous-produit. Plusieurs expériences montées par les agriculteurs et les bénéficiaires de biodigesteurs notent qu’une agriculture utilisant directement les déjections animales a une rentabilité amoindrie que si ces déchets étaient passés par un biodigesteur. C’est dire que le digestat pourrait constituer s’il est bien promu, une plate-forme d’ascension sociale, du fait qu’il permettra d’augmenter les rendements, des paysans. Une fois leurs revenus accrus, ces derniers pourraient également accéder au biogaz dont les impacts sur la qualité de vie et l’environnement ne sont plus à démontrer.
  • 17. 17 VII ANNEXES - Questionnaires adressés aux ménages bénéficiaires de bio-digesteurs - programme de formation - Discours d’ouverture du Coordonnateur de SNV Bamenda. - Modules de formation -Version power-point des modules de formation dispensés. -Version power point d’une ébauche de plans d’action, du marketing et de la commercialisation du digestat. - Fiche d’évaluation individuelle de la formation - Protocole de mise en place des parcelles -Quelques Images des formes et utilisations possibles des sous-produits du digestat - Liste de présence des participants
  • 18. 18 ANNEXE 1 QUESTIONNAIRES ADDRESSES AUX MENAGES BENEFICIAIRES DE BIODIGESTEURS
  • 19. 19 QUESTIONNAIRE ADDRESSED TO THE HOUSEHOLDS THAT BENEFITED FROM BIO-DIGESTER AND ALREADY USING THE BIO SLURRY IN AGRICULTURE Objectives  To identify possible gaps and innovations as regard current use of the digestat (slurry) by households benefited a bio-digesters;  To bring corrective measures necessary to fill the gaps identified for better integrating them in the training modules of the participants I- STATE UNDER WHICH THE DIGESTAT (SLURRY) IS APPLIED 1) In which state do you bring the slurry on the soil? a) Fresh state Yes □ No □ b) Dry state Yes □ No □ 2) Which are the difficulties or problems that you encountered by using the slurry in a fresh state? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. 3) Which are the difficulties or problems that you encountered by using the slurry in a dry state? ……………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………..
  • 20. 20 4) The fresh slurry is it more advantageous according to you for the cultures, compared with the dry one? Yes □ No □ Why ?………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 5) The dry slurry is it more advantageous according to you for the cultures, compared with the fresh one? Yes □ No □ Why ?………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………. II- MODE Of SPREADING How do you spread the slurry on the ground for the cultures? a) By hiding in the soil Yes □ No □ b) By spreading on the soil surface Yes □ No □ c) By spreading it on the soil surface around the seedling without hiding Yes □ No □ d) By spreading it on the soil surface around the seedling while hiding Yes □ No □ e) Others ……………………………………………………………………………………… III- PERIOD OF SPREADING THE FRESH DIGESTAT ON THE SOIL If you used the fresh digestat 1) Do you hide the slurry on the soil and carry out immediately sowing or transplantation? Yes □ No □ 2) Do you hide the fresh slurry on the soil then wait approximately 1 week or more before sowing or transplanting? Yes □ No □ 3) Is it worth according to you, to hide the fresh slurry in the soil, then to wait approximately 1 week or more before sowing? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………
  • 21. 21 4) Have you observed some problems on the cultures when you hide the fresh slurry on the soil and you sow directly without awaiting approximately 1 week? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 3-5) At what time of the day do you apply the fresh slurry on the soil? a) At any time of the day Yes □ No □ b) In the morning before 10 a.m Yes □ No □ c) At mid day Yes □ No □ d) Between 1 to 4 p .m Yes □ No □ e) Between 5 to 6 p.m Yes □ No □ IV - PROPORTION TO BE USED a) Your amount is a handle of slurry by plant and you apply it for all the crops Yes □ No □ b) Your amount is a handle of slurry by plant, but according to certain crops you increase this amount Yes □ No □ b) You do not have any amount and you bring an arbitrary quantity of slurry per plant Yes □ No □ V - USE OF THE DIGESTAT ON FRUIT TREES 1) Do you use the slurry on fruit trees? Yes □ No □ 2) If yes how is it brought? At the fresh state Yes □ No □ Why? ……………………………………………………………………………………..... … ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… At the dry state Yes □ No □ Why? ………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….
  • 22. 22 ………………………………………………………………………………………………… 3) What is the amount or quantity brought per tree? a) One handle Yes □ No □ b) Two handles Yes □ No □ c) Three handles Yes □ No □ More than three handles Yes □ No
  • 24. 24 Jour 1 8-10 h : Arrivée et inscription des participants 10h-10h30 : Ouverture du séminaire par le délégué régional MINADER/MINEE - Mot de bienvenue du coordonnateur régional de SNV Bamenda - Discours du délégué régional MINADER/MINEE 10h 45 Photo de famille 10h45-11h : Pause café 11h-11h 30: Présentation et recueils des attentes et craintes des participants 11h30-11h40 : Mise en place de l’équipe de reporting de la journée 1 11h 40-12h30 : Présentation du Programme de biogaz et clarification des concepts 12 h30-14h30 : Pause déjeuner 14h30-15h30 : Comment obtenir du compost de bonne qualité à partir du digestat ? 15 h30-16h15 : Effets d’un compost de digestat sur le sol 16h15-16h30 : Pause café 16h30-17h : Evaluation de la journée et mise en place d’une équipe de reporting pour la journée 2 Jour 2 8h-8h30 : Présentation du rapport du jour 1 8h-9h30 : Comment utiliser de façon optimale le digestat frais 9h30-10h30 : Comment utiliser de façon optimale la fraction liquide du digestat 10h30-11h : Pause café 11h 12h30 : Comment utiliser de façon optimale le compost de digestat 12h30-14h30 : Pause déjeuner
  • 25. 25 14h30-16h15 : Fiche technique de l’utilisation de diverses formes de digestats 16h15-16h30 : Pause café 16h30-17h : Evaluation de la journée Fin de la phase théorique
  • 26. 26 ANNEXE 3 DISCOURS D’OUVERTURE DU COORDONNATEUR DE SNV BAMENDA
  • 27. 27 The Regional Delegates of different Ministries Dear Partners Ladies and Gentlemen In partnership with the Ministry of Energy and Water Resources, SNV has been implementing the Biogas programme, aimed at increasing access of households to low cost energy. This workshop is therefore a move towards building the capacities of stakeholders in the exploitation of bio slurry, a by-product from biogas plant. Terre etDéveloppement, a LCB has been commissioned by SNV to facilitate this workshop. You are therefore welcome to this two days workshop during which you will be expected participate actively, by sharing your rich experiences and exchanging with each other. Ladies and gentlemen, wish you all a good working session. Thanks
  • 29. 29 WORKSHOP OF TRAINING OF SNV BIOGAS BENEFICIARIES, SUPERVISORS AND PARTNERS OF DEVELOPMENT TOPIC: VALORIZATION OF SLURRY IN AGRICULTURE BAMENDA, from 26th to 28th September, 2011 Authors: TEUPA LACHIO BERTIN Agricultural engineer / Environmentalist Tel : (237) 75 13 88 08 E-mail : teupalb@yahoo.fr TIENTCHEU KAMENI Maurice Coordinator TERRE ET DEVELOPPEMENT Tel : (237) 22 14 67 02/ 75 17 09 21 E-mail : terredeveloppement@yahoo.fr ENGLISH VERSION
  • 30. 30 Table of content Table of content..................................................................................................................................... 30 I-INTRODUCTION .............................................................................................................................. 30 II.ADVANTAGES AND DISADVANTAGES OF ORGANIC MANURE AND THE CHEMICAL FERTILIZER......................................................................................................................................... 31 II.1 - Effects on the physicochemical characteristics of the soil ....................................................... 31 II.2 - Concentration in nutritive elements.......................................................................................... 32 II.3 - Harmful effects on the soil and the environment ..................................................................... 32 II.4 - Effect on the output of the plants ............................................................................................. 32 III MODULE I: TECHNIQUES OF PRODUCTION OF THE COMPOST........................................ 34 III.I- Techniques of production of the compost starting from the slurry........................................... 34 III.1.1 What is slurry ?................................................................................................................... 34 III.1-2 How to obtain a compost of good quality starting from the slurry?................................... 34 III.-2 Effects of a compost of slurry on the soil ................................................................................ 35 IV.MODULE II: OPTIMAL AGRONOMIC USE OF THE BY-PRODUCTS RESULTING FROM THE COMPOSTING OF THE SLURRY............................................................................................. 36 IV.2 Liquid fraction of the slurry .................................................................................................... 37 IV.3- The compost of slurry or mature compost ............................................................................... 38 IV.-4 Data sheet for the use of the compost of slurry, the fresh slurry, as well as liquid part on some crops .................................................................................................................................................. 39 IV-4-1 Case of the creation of a seedbed ...................................................................................... 39 IV.4-2 Case of corn ....................................................................................................................... 40 IV.4-3 Case of irish potato ........................................................................................................... 40 IV..4.4 case of cabbages................................................................................................................ 41 IV.-4-5 Maintenance of the fruit trees........................................................................................... 42 BIBLIOGRAPHICAL IREFERENCES ............................................................................................... 43 I-INTRODUCTION Conscious of the socio economic , medical and environmental effects inherent in the use of wood like energy source for cooking in the households, the Cameroonian government through
  • 31. 31 the Ministry of Water and Energy Resources(MINEE) and in partnership with international NGO SNV and Heifer international, engaged since 2010 in the promotion and the development of domestic biogas, through the implementation of the program entitled “National plan of development and promotion of the domestic biogas”, which started in April 2010. For this purpose, a certain number of bio digesters (model GGC 2047) were built for some beneficiary households in five Regions of Cameroon (Extreme-north, North, Adamaoua, West, the North West). The majority of the households using the bio-digesters to date are unaware of the value of the slurry, bi product resulting from the degradation of the organic matter in an environment without oxygen. Indeed, the slurry can be transformed into compost and constitute a source of income for the households if it is marketed, or improve the productivity of the soil. It is what justifies the implementation of the project entitled “Valorization of slurry as fertilizer for increased agricultural production and/or for marketing” whose specific objectives are the following:  to make the households to understand the importance of the slurry as organic manure for soil fertilisation;  to train beneficiary households and the Supervisors and partners of development on the process of composting, handling, production of the quality organic manure of and its application in agricultural soils. To achieve these objectives, the following mandate was entrusted to the consultant:  to Develop training modules on the techniques of composting, the handling and the production of organic manure;  to train beneficiary households, the Supervisors and partners of development on the techniques of composting, the handling of organic manure;  to follow-up the beneficiary households in the practical implementation of the training by setting up demonstration plot. II.ADVANTAGES AND DISADVANTAGES OF ORGANIC MANURE AND THE CHEMICAL FERTILIZER II.1 - Effects on the physicochemical characteristics of the soil Physical and chemical characteristics of the sol Effect due to the contribution of Manure organic Effect due to the contribution of the Artificial fertilizer
  • 32. 32 Structure Improve the structure Has no effect, and could in contrary deteriorate the structure of the soil Permeability Improve the permeability Has no effect Capacity of the soil to retain water Improve the capacity of the soil to retain water Has no effect Capacity of the soil to retain nutritive elements Improve the capacity of the soil to retain nutritive elements Has no effect Concentration of the soil of useful micro-organisms Improve the concentration of the soil of useful micro- organisms Has no effect, and could in contrary kill the useful micro-organisms of the soil, II.2 - Concentration in nutritive elements Organic manure is less concentrated in elements such as nitrogen, phosphorus and potassium compared to mineral manure. This disadvantage obliges to use significant amounts of this manure to obtain the same level of fertilization. However, in the event of availability of organic manure, this constraint is not any more an inconvenient. II.3 - Harmful effects on the soil and the environment Harmful effect likely to occur In the case of the use of manure In the case of use of chemical fertilizer Deterioration of the soil by acidification Low risk High risk in the case of the use of acidifying manures Deterioration of the soil by Alcalinisation Low risk High risk in the case of the use of alkalizing manure toxicity risk for the plant Low risk in the case of the use of an organic manure of good quality High risk Burning risk of the plant Low risk in the case of good usage High risk even in the case of good use Pollution of deepen water in nitrate Low risk High risk in the case of the use of nitrate fertilizers Contamination of the soil by heavy metal Low risk in the case of the use of an organic manure of good quality Existing risk Contamination of the soil in parasitic germs Low risk in the case of the use of an organic manure of good quality No risk Contamination of the soil in seeds of bad grasses Low risk in the case of the use of an organic manure of good quality No risk II.4 - Effect on the output of the plants  A soil only fertilized with chemical fertilizer is likely to see its output dropping considerably with time
  • 33. 33  On the other hand, a soil fertilized with organic manure shows a stability in the production and even an increase of the output with time 
  • 34. 34 III MODULE I: TECHNIQUES OF PRODUCTION OF THE COMPOST Aims :  To make known to participants, the stages which lead to the production of a compost of good quality starting from the slurry;  To present to participants advantages offered by compost obtained from slurry ; To present to participants the benefits of a compost of slurry of good quality on the soil. III.I- Techniques of production of the compost starting from the slurry Composting is a mode of stabilization and processing of biodegradable organic waste, using the natural process of decomposition of the organic matter, which can be held free of air, or in a confined environment. III.1.1 What is slurry ?  It is a by-product resulting from the digestion of the animal manure once one introduces them into the bio-digester: This digestion takes place in the absence of oxygen.  The model of bio-digester used by the Cameroonian households make it possible to ensure a digestion at a temperature ranging between 40-45°C. These temperatures enable the destruction of germs responsible of diseases, and also the seeds of bad grasses contained in the animal manure. III.1-2 How to obtain a compost of good quality starting from the slurry? The slurry which comes from the bio digester is an organic substrate, which still contains a lot of water. It is thus difficult in this state to store this substrate, or to even market it. Moreover, the solid phase of the slurry is considered as immature compost. Therefore, to produce a mature compost, the slurry should undergo the following stages: Stage 1: Separation of the liquid fraction from the slurry How?
  • 35. 35  Introduce the fresh slurry into boxes of bamboo Dimension of boxes of bamboo: 1m X 1m X 1m. Do not tight bamboos between-them to allow a good ventilation. Moreover, the base of the boxes of bamboo should not touch the soil, and must be at least 30 cm above the ground  Put below the lower part of the boxes a container to collect the liquid which runs  Store the liquid fraction collected in a hermetically closed container Stage 2: Facilitate the maturation of the solid fraction How?  Leave the solid slurry in boxes during at least 2 weeks under shelter and away from sun and rain,  Turn over every week. Then we obtain after at least two weeks, a mature compost easy to store, and marketable. III.-2 Effects of a compost of slurry on the soil The contribution of the compost in the soil permit: to improve the adsorbing capacity of the soil : then the soil retains more nutritive elements; to preserve and improve the content of humus in the soil; to stimulate the useful micro-organisms of the soil; to improve the water holding capacity of the soil; therefore, the soil now retains more water to improve the structure of the soil; therefore, the soil resists from erosion better; to improve the soil porosity; water infiltrates better in the ground; to loosen the soil; the roots of the plants develop better to bring fertilizing elements especially phosphorus , but also nitrogen and potassium; to reduce infestation and the contamination of the soil by the germs of organisms responsible for the diseases of plants, the seeds of bad grasses, heavy metals.
  • 36. 36 IV.MODULE II: OPTIMAL AGRONOMIC USE OF THE BY-PRODUCTS RESULTING FROM THE COMPOSTING OF THE SLURRY Objectives  To improve knowledge of the participants on the agronomic values of the following by-products: fresh slurry, liquid fraction of the slurry, the compost of the slurry;  To render comprehensible to the participants the advantages and the disadvantages of the use of above-mentioned by-products;  To present to the participants the techniques of optimal use of the compost of slurry, the fresh slurry, the liquid fraction. IV.1 The fresh slurry Agronomic values The fresh slurry which comes out from the digester is a mixture of two fractions: the liquid fraction very rich in nitrogen, and potassium that can be directly used by plants; the solid fraction rich in organic matter and assimilable phosphorus. Its fertilizing capacity is far higher than the dried slurry. In the North-West region, the households which have tried out the fresh slurry noted the absence of negative effects on culture after using it while sowing or transplantation. These households rather noted a more favorable response of the plant for the fresh slurry compared to the dry slurry. These considerations lead us to make the following recommendations for an optimal use of the fresh slurry in agriculture:  The Considerations to use in an optimal way the fresh slurry  fresh slurry in an agricultural system of production which depends little on mineral manure must be used in a preferential way because it offers the double advantage of being at the same time a mineral manure and an organic soil conditioner When to apply?  It could be used as well as a basic manure and a cover manure; therefore, it could be spread on the soil at the time of sowing or transplantation (basic manure), or in the course of cultivation (manure of cover).
  • 37. 37  Burying in the soil could be immediately followed by sowing or planting, without a depressive effect on the plant being observed. How to apply?  To optimize the use by the plant of mineral nitrogen brought by the fresh slurry, it is necessary to bury it in the soil, and to avoid spreading on the soil surface ;  As previously, the hour of burying of the fresh slurry in the soil will influence the optimal use of the plant of nitrogen mineral brought. Thus, we recommend to bury this substrate in the ground very early in the morning, or late in the evening, by avoiding sunny times;  Depth : 10-15 cm. Indeed, it is the layer of the ground richest in micro-organisms and the best ventilated one, which will have to support the good mineralization of the organic matter. Where to apply the fresh slurry?  Their strong water content limits their storage, their transport and marketing. They will thus be used in a preferential way in the pieces located near the household. Which quantity is necessary to use? : see table 1 IV.2 Liquid fraction of the slurry This fraction contains more nitrogen than the compost or the fresh slurry . When to apply? The liquid fraction of the slurry is regarded as nitrogenized manure, and for this raison, it must be brought. after sowing and during the phase of growth of the seedlings (approximately 2 or 4 weeks after lifting); How?  Make a line approximately at 10 cm from the line of sowing. This line must be 3 to 5 cm deep;  incorporate the liquid fraction of the slurry in the line then cover with ground;  One can also apply it by making a circle around the seedling, then incorporate liquid manure in the circle and cover with soil.
  • 38. 38  Favorable moment of spreading The liquid fraction of the slurry is a primarily nitrogenized manure. To optimize the use by the plant of assimilable nitrogen that it contains, it will be necessary to avoid incorporating it in the soil during the sunny period of the day. Thus we recommend to incorporate this manure either early in the morning, or late in the evening.  Indicative amount of contribution on some cultures: see technical requirements below(data sheets) insert a draw IV.3- The compost of slurry or mature compost General considerations: this substrate has a fertilizing capacity lower than the fresh slurry. We recommend that its use must be associated with mineral manure or the liquid fraction of the slurry. This will permit to have a plant response comparable with the enrichment of the soil with fresh slurry.  Quantity and period of contribution The compost must be hidden in the ground at the time of sowing or transplantation. The table below gives indications on the amounts of application for some cultures Tableau 1: Proportion of the mature compost advised for some crops crop Plant density (plants/ha) proportion of the compost usable proportion of the compost usable/ha Number of bags of 50 kg
  • 39. 39 1 Corn 50 000 0,4-1,2kg/plant 20 – 60 t 400-1200 2 Yams 10 000 1,3kg/hole 13 t 260 3 Irish Potatoes 50 000 0,25 - 1 kg/plant 20 -50 t 400-1000 4 Palm tree 146 2,5-3kg/plant 365 kg -438 kg 8-9 5 Banana plantain 1111 2-3kg/hole 6 Tomatos 22 000 1kg/plant 22 t 440 7 nursery - 3kg/m2 8 Fruit trees Variable 2,5-3kg/plant Source: PRSSE (Programme de Réforme du Sous-Secteur Engrais) How to apply? See data sheets below IV.-4 Data sheet for the use of the compost of slurry, the fresh slurry, as well as liquid part on some crops IV-4-1 Case of the creation of a seedbed  Arrange boards of sowing with a dimension of 5 m length, 1 m width. Thus, it gives a surface of 5m2.  Apply the compost to the boards of sowing to the amount of 3 kg of compost/ m2. Thus for 5 m2 it will be necessary to bring 15 kg of compost.  Sightly incorporate (on approximately 5.-10 cm) the compost in each board of sowing using a small rake.  Using a stick, to draw parallel lines with a depth of approximately and separate each other of 20 cm. and 1 cm depth .  Spread in these lines a nématicide-insecticide, like MOCAP 10G or the COUNTER 10 G at a rate of ½ tea spoon per line
  • 40. 40 NB: one can also disinfect the soil by applying boiling water, at a proportion of 10l/m2. That must be done before tracing the lines  Sow the seeds on the treated lines, then to cover the board of sowing with the straw or raffia branches  Remove the raffia branches when shooting begins and arrange a shelter  Treat the seedlings with the suitable pesticides Duration in seedbed: Variable according to the seedlings (3-4 weeks) Insert a Drawing IV.4-2 Case of corn  Plow the ground (20-30 cm deep), by taking care to split up the lumps of earth;  Spread on the plowed ground the compost at the following proportion: 20 t/ha- 60t/ha, i. e. 2-6 kg of compost/m2  Incorporate the compost in the ground, on approximately 10.-15 cm of depth  Then sow the seeds IV.4-3 Case of irish potato  Plow the ground and to make ridges of 50-60 cm width, 20-25 cm height. The ridges are separated from each other from 60-80 cm  Open the middle of each ridge on a 15 cm depth  apply the compost in the open line in the middle of each ridge, and cover it slightly with ground.  Lay out the tubers of potato every 25-40 cm in the open line of ridge  The first weeding/mulching takes place between 30-40 days after sowing. Then apply a cover manure , in particular the urea, with the amount of 1 tin of tomato for 20 seedlings. The urea is applied around each seedling. NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry resulting from a bio-digester as presented in section III-2; INDICATIVE AMOUNT: 1 tin of sardine (or 02 tins of tomato) of liquid fraction of slurry/Plant. However, research should lean to confirm this optimal amount.
  • 41. 41 Insert a drawing IV..4.4 case of cabbages  Plow the ground around 30 cm depth  apply 4 kg of compost/ m2, then bury it on 10-15 cm depth  Materialize the lines of planting : spacing between lines: 75 cm; spacing between seedlings on the line: 40 cm  Plant the cabbage seedlings  3 to 4 weeks after planting, apply urea to the amount of 1 tin of sardine for 7 seedlings. NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry resulting from a bio-digester as presented in section III-2; INDICATIVE PROPORTION: 3, 5 tins of sardines of the liquid fraction of slurry per seedling. However, research should lean to confirm this optimal amount In the case of sowing on seed hole:  Open the seed holes, and apply in these seed holes approximately 0,5kg of compost , then mix with soil  Plant the cabbage seedlings in the seed holes having received the compost and cover with the ground.  3 to 4 weeks after planting, apply urea to the amount of 1tins of sardine for 7 seedlings. NB: In the place of urea, one will be able to also use the liquid fraction of the slurry resulting from a bio-digester as presented in section III-2; INDICATIVE PROPORTION: 3, 5 tins of sardines of the liquid fraction of slurry per seedling. Insert a drawing
  • 42. 42 IV.-4-5 Maintenance of the fruit trees Each year, on the surface covered with the sheets of the fruit trees, distribute a layer from approximately 1 cm thickness of compost, with the amount of 2,5 - 3 kg /plant Insert a drawing
  • 43. 43 BIBLIOGRAPHICAL IREFERENCES CEFREPADE Composting of waste in the developing countries: methods of installation and follow-up of perennial decentralized installations, October 2008 – ICRAF Good practices of culture in forest seedbed: Practical Directives for the Community seedbeds. Technical handbook N° 2, 2006 – Maider ETCHART Management and valorization of the slurry of collective methanisation in the basin of the Arterris co-operative, September 2009 – PRSSE Data sheet on the fertilization of the potato (Solanum tuberosum L.) in Cameroun PRSSE Data sheet on composting in country medium SOLAGRO The agronomic quality of the digestats: synthesis, December 2004
  • 44. 44 ANNEXES 5 VERSION POWER –POINT DES MODULES DE FORMATION SUR LA VALORISATION DU DIGESTAT EN AGRICULTURE
  • 45. 45 ANNEXES 6 VERSION POWER-POINT D’UNE EBAUCHE DE PLAN D’ACTION, DU MARKETING ET DE LA COMMERCIALISATION DU DIGESTAT
  • 46. 46 ANNEXE 7 FICHE D’EVALUATION INDIVIDUELLE DE LA FORMATION
  • 47. 47 I-Compréhension du module 1 Rappels : le thème de ce module était intitulé « techniques de production du compost ». Il visait à faire connaitre aux participants, les étapes qui mènent à la production d’un compost de bonne qualité à partir du digestat ; à leur présenter les avantages qu’offre un compost de digestat sur le plan de la qualité agronomique, de même que les effets bénéfiques d’un compost de bonne qualité sur le sol. Evaluation du participant Cocher la ou les bonnes réponses devant les cases ci-dessous 1-1 En quoi consistent les traitements que doit subir le digestat frais pour devenir un compost commercialisable ?  Il doit être séché au soleil   On doit introduire le digestat frais dans des caisses de bambou   Il s’agit de la séparation de la partie liquide de la partie solide suivi de la maturation de la partie solide  1-2-Comment doit se passer la maturation du digestat dans les caissons de bambou  Les caissons de bambou contenant du digestat doivent être mis sur la cour   Les caissons de bambous contenant du digestat doivent être mis à l’abri des intempéries, puis on doit retourner le digestat qu’il contient chaque semaine   Les caissons de bambou contenant du digestat doivent être remplis d’eau  1-3 Pourquoi selon vous faut-il déshydrater le digestat frais ?  Pour éliminer l’excès d’eau et faciliter le stockage du digestat   Pour éliminer les odeurs   Pour éliminer les parasites 
  • 48. 48 1-4 Pourquoi selon vous doit-on prendre des dispositions pour recueillir et conserver le digestat liquide ?  Parce qu’ on peut l’utiliser comme de l’eau pour arroser le champ   Parce qu’on peut l’utiliser comme un engrais azoté pour fertiliser le champ   Parce que c’est une substance toxique pour les plantes  1-5 L’utilisation du digestat frais ou séché apporte les effets suivants au sol  Il réduit la capacité de rétention en eau   Il améliore la teneur du sol en humus   Il contamine le sol en mauvaises herbes   Il réduit l’infiltration de l’eau   Il contamine le sol en métaux lourd   Il appauvrit le sol en éléments nutritifs II-Compréhension du module II Rappels : le thème de ce module était intitulé « Utilisation agronomique optimale des sous- produits issus du compostage du digestat ». Il visait à faire connaitre aux participants, les valeurs agronomiques des sous-produits suivants : le digestat frais, la fraction liquide du digestat, le compost de digestat ; les avantages et les inconvénients de l’utilisation ces sous produits ; et enfin à présenter les techniques de leurs apports optimales dans le sol.
  • 49. 49 Cocher la ou les bonnes réponses devant les cases ci-dessous 2-1 Comment doit-on apporter selon vous le digestat frais dans le sol ?  Par épandage à la surface du sol   Par enfouissement dans le sol à la profondeur de 10-15 cm   Par apport au pied de la plante  2-2 A quel moment de la journée doit –on enfouir le digestat frais dans le sol ?  A midi   En temps chaud   Tôt le matin ou tard le soir en évitant les temps ensoleillés  2-3 Comment doit –on utiliser convenablement la fraction liquide du digestat dans le champ ?  Par épandage de cette fraction liquide à la surface du sol   Par enfouissement à environ 3 cm de profondeur à une distance de 5-10 cm de la ligne de semi, en prenant le soin de recouvrir de terre   Par épandage au pied de la plante  2-4 Quel est le moment favorable d’épandage de la fraction liquide du digestat au sol ?  A midi   En temps chaud   Tôt le matin ou tard le soir en évitant les temps ensoleillés  2-5 Le compost de digestat est d’après vous  Un engrais de couverture   Un engrais de fond   Un engrais minéral 
  • 50. 50 ANNEXE 8 PROTOCOLE DE MISE EN PLACE DES PARCELLES (Concepteur : TEUPA LACHIO Bertin)
  • 51. 51 Protocole de mise en œuvre des Parcelles de démonstration Objectif global : Rechercher et mettre en place un itinéraire technique dans l’utilisation du digestat sur quelques cultures dans les Régions de l’Ouest et du Nord –Ouest. Objectifs spécifiques : Renforcer les connaissances pratiques des participants pour une bonne utilisation du digestat dans l’agriculture familiale. I - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX AVEC LA POMME DE TERRE COMME PLANTE TEST Dispositif expérimental 1 : Parcelle 1 : semis sur les billons 1 et 2 de la parcelle 1 de superficie 14 m2 des pomme de terre sans apport de digestat Dispositif expérimental 2 : Parcelle 1 : semis sur les billons 3 et 4 de la parcelle 1 de superficie 14 m2 des pommes de terre avec apport de digestat à la dose communément utilisée par l’exploitant Caractéristiques de la parcelle 1 recevant les dispositifs 1 et 2 :  Largeur : 3, 5 m  Longueur : 4m  Superficie : 14 m2 Quantité de semences, dose du digestat, modalité de mise en œuvre  Bien labourer le sol et confectionner des billons de 50 cm de largeur, 20-25 cm de hauteur. Les billons sont séparés de 80 cm  Nombre de billon pour 14 m2 : 04  Densité de Semis : écartement sur la ligne : 30 cm  Quantité de semences : prévoir pour 14 m2 environ 70 semences de pomme de terre, soit environ 16 tubercules par billon de 4m de longueur Dispositif expérimental 3 : Parcelle 2 : semis sur les billons 1 et 2 de la parcelle 2 de superficie 14 m2 des pomme de terre avec apport de digestat séché au soleil à la dose de 8 kg de digestat sec pour un billon de 4 m Dispositif expérimental 4 : Parcelle 2 : semis sur les billons 3 et 4 de la parcelle 2 de superficie 14 m2 des pommes de terre avec apport de digestat frais à la dose de 8 kg de digestat frais pour un billon de 4 m  Caractéristiques de la parcelle 2 recevant les dispositifs 3 et 4 :
  • 52. 52  Largeur : 3, 5 m  Longueur : 4m  Superficie : 14 m2 Quantité de semences, dose du digestat, modalité de mise en œuvre  Bien labourer le sol et confectionner des billons de 50 cm de largeur, 20-25 cm de hauteur. Les billons sont séparés de 80 cm  Nombre de billon pour 14 m2 : 04  Densité de Semis : écartement sur la ligne : 30 cm  Quantité de semences : prévoir pour 14 m2 environ 70 semences de pomme de terre, soit environ 16 tubercules par billon de 4m de longueur II - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX AVEC LES CHOUX COMME PLANTES TEST Dispositif expérimental 5 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat et ayant reçu le digestat frais à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat frais. Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose du digestat frais : 40t/ha Apporter du digestat frais à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat frais et enfouir superficiellement grâce à la binette  Semer les plantules sur les lignes de semis Dispositif expérimental 6 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat et ayant reçu le digestat séché au soleil à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat sec.
  • 53. 53 Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose du digestat frais : 40t/ha Apporter du digestat séché à l’ombre à la dose de 4 kg/m2, soit au total 48 kg de digestat sec et enfouir superficiellement grâce à la binette.  Semer les plantules sur les lignes de semis Dispositif expérimental 7 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat. 10 jours après semis, chaque plant reçoit 07 g d’urée Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose d’urée à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose d’urée à apporter autour de chaque plant 10 j après semis : 07 g
  • 54. 54 Dispositif expérimental 8 : Semi des choux sur une parcelle de 12 m2, labouré à plat. 10 jours après semis, chaque plant reçoit 07 g de 20 -10 -10 Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose de 20-10-10 à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose de 20 -10 -10 à apporter autour de chaque plant 10 j après semis : 07 g Dispositif expérimental 9 : Labour à plat d’une parcelle de 12 m2, et semi des choux sur des poquets. Chaque poquet reçoit au moment du semis 48/36 soit 1,33 kg de digestat frais. Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose de digestat frais à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose du digestat frais à : 40t/ha  Dose de digestat frais/poquet : 1,33 kg Apporter du digestat frais dans les poquets et mélanger avec la terre, puis semer le plantule de choux
  • 55. 55 Dispositif expérimental 10 : Labour à plat d’une parcelle de 12 m2, et semi des choux sur des poquets. Chaque poquet reçoit au moment du semis 48/36 soit 1,33 kg de digestat séché au soleil. Caractéristiques de la parcelle  Largeur : 3m  Longueur : 4m  Superficie : 12 m2  Ecartement entre lignes : 75 cm  Ecartements entre plantules sur la ligne : 40 cm  Quantité de semence, dose de digestat sec à prévoir, modalité de mise en œuvre  Labourer le sol à plat sur environ 30cm de profondeur et matérialiser des lignes de repiquage longues de 4m  Nombre prévisible de lignes de repiquage : 4 lignes  Nombre prévisible de plantules/ligne : 9  Nombre de plantules à repiquer : 36  Dose du digestat frais à : 40t/ha  Dose de digestat sec /poquet : 1,33 kg Apporter du digestat sec dans les poquets et mélanger avec la terre, puis semer le plantule de choux III – SUIVI PHYTOSANITAIRE Pour la lutte contre le mildiou et les autres maladies cryptogamiques sur les dispositifs expérimentaux à base de pomme de terre, les plants seront traité chaque semaine à base du Plantineb (fongicide de contact), et du callomil Plus 72 WP, en alternance. IV – SUIVI EVALUATION  Paramètres de suivi au niveau des dispositifs expérimentaux  Nombre de plants ayant levés après 1-2 semaine après repiquage ou semis  Evolution Couleur des feuilles : 2 semaines après levée, 1 mois après levée  Sensibilité aux maladies : nombre de plants attaqués
  • 56. 56  Signes éventuels de carences en éléments nutritifs : nombre de plant présentant une ou des feuilles jaunes au cours des 02 premiers mois  Suivi de la production de chaque parcelle et chaque traitement : pesage des tubercules de pomme de terre obtenu et pesage des têtes de choux obtenus  Modalités de suivi  Visites dans les parcelles expérimentales : 02 visites de suivi sur le terrain par les experts de Terre et Développement.  Relevé régulier des paramètres de suivi dans les dispositifs expérimentaux par les superviseurs, sur le conseil des experts de terre et développement et des chefs de postes agricoles des zones concernées.
  • 57. 57 ANNEXE 9 QUELQUES IMAGES DES FORMES ET UTILISATION POSSIBLES DES SOUS- PRODUITS DU DIGESTAT
  • 58. 58 Photo 1 : introduction du digestat frais dans un caisson en bambou. En dessous du caisson en bambou, la fraction liquide du digestat est recueillie dans un récipient Photo 2 : Utilisation de la fraction liquide du digestat comme engrais de couverture Source : TEUPA Bertin
  • 59. 59 ANNEXE 10 LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS