2. Les homophones grammaticaux
« quand/quant/qu’en »
Quand, quant à, qu'en (conjonction ou adverbe interrogatif, locution prépositive, que élidé +
en)
Quand il arrivera, prévenez-moi. Quant à toi, qu'en penses-tu ?
Combien de fois voit-on écrit « quand à votre commande, nous n'en avons aucune trace » au lieu
de « quant à votre commande, nous n'en avons aucune trace » ?
Si le mot sur lequel on s'interroge peut être remplacé par « lorsque » (ou par « à quel moment »,
« le moment où », etc.), il s'agit de « quand ». Sinon, il s'agit de « quant », qui signifie « en ce qui
concerne ».
Ainsi, différenciez « quand il fait beau, je mets un short » de « quant aux shorts, je n'en porte
qu'en été » :
Quand il fait beau, je mets un short. = Lorsqu'il fait beau, je mets un short.
Mais : Quant aux shorts, je n'en porte qu'en été. = Lorsque aux shorts, je n'en porte qu'en été.
Bien entendu, on écrit « quand » dans « Quand portes-tu des shorts ? » (= A quel moment
portes-tu des shorts ?).
ATTENTION
On évitera de confondre ces deux mots avec « qu'en », contraction de « que en ».
3. Qu’en : que (e élidé devant une voyelle) suivie de en, pronom qui signifie de cela, ou
préposition qui veut dire dans ou pendant. Que peut être subordonnant, pronom relatif ou
pronom interrogatif.
Que, subordonnant, introduit :
• une subordonnée complétive :
Je pense qu’en juillet il fera meilleur
• une complétive interrogative indirecte :
Tu ne sais qu’en penser »
• ou une subordonnée corrélative :
Je suis allé plus vite à pied qu’en prenant l’autobus.
« En » peut d’ailleurs s’accoler à tout subordonnant se terminant en « que » (parce qu’en, vu
qu’en, étant donné qu’en, etc.) et introduisant des subordonnées circonstancielles :
Ne viens pas maintenant parce qu’en été il fait trop chaud.
Je déménage, étant donné qu’en été il fait trop chaud.
Que, pronom relatif, introduit une subordonnée relative :
Je répète ce qu’en disent les autres.
Que, pronom interrogatif, introduit une phrase de type interrogatif :
Qu’en pensera ta mère ?
Dans ce type de phrase, qu’en est placé en début de phrase et le groupe sujet est placé après
le verbe.
4. Qu’en peut faire partie du deuxième terme de la négation ne… que :
Ne venez qu’en hiver. (en est ici une préposition et il introduit un complément
indirect du verbe).
Qu’en peut être suivi d’un verbe au participe présent :
Il pense qu’en jouant du piano, il endormira sa fille. (en fait partie du gérondif en
jouant).
On peut remplacer « qu’en » par « que en » (en deux mots), mais en tenant compte que cette
substitution n’est qu’un moyen de distinguer « qu’en » de ses homophones et en aucun cas
une manière correcte d’écrire.
Je ne sais pas ce qu’en pense ma fille. Je ne sais pas ce que en pense ma fille.
Venez en mars plutôt qu’en avril. Venez en mars plutôt que en avril.
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Hinweis der Redaktion
Deux mots sont homophones lorsqu'ils se prononcent de la même façon, mais s'écrivent différemment. Bien sûr, leurs sens diffèrent, puisqu'il s'agit de mots distincts. Ce sont le plus souvent les mots d'une ou de deux syllabes qui ont des homophones (extraordinaire n'a pas d'homophone). Il faut donc toujours se demander lorsqu'on écrit un mot court s'il n'y a pas risque de confusion avec un autre mot. On peut parfois s'aider de mots de la même famille. Être particulièrement vigilant avec les mots faisant partie d'une expression et dont le sens n'est plus toujours perceptible.