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Cyrille ARDAUD 1ere ES
Linnea BERGER
Internet : Une révolution pour la radio et les
journaux ?
Lycée Edouard Branly – 69005 Lyon
Novembre 2012 – Février 2013
2
Table des Matières
Table des Matières............................................................................................. 2
Introduction : .....................................................................................................3
1. Une évolution des technologies de l’information et de la communication ..4
1.1 Evolution des techniques de diffusion radiophonique ........................ 4
1.2 Evolution des techniques de presse écrite..........................................7
2. Une technologie qui concurrence les médias traditionnels ? ..................... 10
2.1 La radio face à Internet ........................................................................ 10
2.2 Les journaux face à Internet................................................................ 14
3. Sociographie de la consommation ............................................................. 16
3.1 La sociographie de la consommation des différentes formes de radio 16
3.2 La sociographie de la consommation des différentes formes de presse
écrite.......................................................................................................... 17
Conclusion........................................................................................................ 18
Bibliographie.................................................................................................... 19
Définitions........................................................................................................ 20
Annexe............................................................................................................. 20
3
Introduction :
Depuis la publication du premier journal au XVe siècle, les techniques d’informations n’ont
cessé d’évoluer. Ainsi, les journaux ont été de plus en plus complets, divers et populaires,
jusqu’à s’ancrer profondément dans la société au 19e
siècle. L’apparition et le développement
de la radio au début des années 1920 marque le déclin de la presse papier comme moyen
d’information privilégié.
Mais ce modèle est désormais remis en cause depuis l’arrivée massive d’internet dans les
foyers.
En effet, depuis quelques années, les nouveaux médias (médias découlant de technologies
récentes : internet, informatique,…) ont pris une place prépondérante au sein de notre
société.
Sur la fin du XXe siècle, l'internet Français est encore à ses prémisses avec seulement 95 000
internautes en 1995 contre 40 millions en janvier 2012.
Pourtant, malgré le nombre relativement peu important d’utilisateurs, certains journaux très
présents dans le paysage Français (Libération, Le Monde), anticipent la démocratisation
d'internet et s'installent sur ce nouveau mode de communication et d'information.
Libération lancera son site internet en 1995, et fût le premier journal à posséder son portail
en ligne.
On peut distinguer deux catégories distinctes au sein des médias, « les Médias de Masses »
et les « Médias de proximité » (ou « Médias Individuels »).
Alors que les premiers ont pour cible un public très large (c’est le cas de la télévision, de la
radio ou des journaux), le second type touche un nombre de personnes plus restreint
(téléphone, Facebook…)
Nous nous intéresserons aux Médias de Masses et plus spécialement à leurs évolutions
respectives.
En effet, les mutations des techniques engendrent des modifications sur les façons de
consommer l’information. Alors que la radio s’écoutait en direct jusqu’aux années 2000,
Internet permet désormais de réécouter les émissions manquées.
Cependant, ce mode de diffusion rencontre de nombreuses limites : problèmes de
rentabilité, peu d’auditeurs touchés pour la plupart des webradios, facilité de création des
4
webradios et de ce fait, mauvaise qualité de certains programmes et radios.
Autant de questions qui nous amènent à nous demander si internet est une réelle révolution
pour les médias traditionnels.
1. Une évolution des technologies de l’information et de la
communication
1.1 Evolution des techniques de diffusion radiophonique
1.1.1 Apparition et développement des webradios
Brève histoire de la radio :
En 1895, l'italien Guglielmo Marconi invente le système de transmission par ondes radios (ou TSF :
Transmission sans fil) en s'inspirant des découvertes de Hertz, Branly et Popov.
Dans les années qui ont suivi il a réussi à augmenter les distances de transmission, ce qui lui a valu le
prix Nobel de Physique en 1909 ainsi que la médaille Franklin en 1918.
En France, Eugène Ducretet a réalisé la première démonstration publique de « télégraphie sans fil »
en 1898 entre la Tour Eiffel et le Panthéon.
La première station de radio Française fut Radio Tour Eiffel qui fût diffusée du 24 décembre 1921
jusqu'au 6 juin 1940.
L’année 1923 voit le développement des premiers programmes, avec le premier journal parlé, diffusé
le 6 janvier et le premier reportage en direct (un match de boxe), le 6 octobre.
Au même moment, de petites stations régionales verront le jour.
Durant l'occupation de la seconde guerre mondiale, les Allemands censurent les radios françaises
(notamment Radio Paris). La BBC va alors être la seule radio libre, pouvant être écoutée dans tout le
nord de la France, avec le fameux appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Cet évènement fera
rentrer la radiodiffusion dans l'histoire.
Dans les années soixante, la radio est encore sous monopole de l'état, c'est pourquoi, des stations
pirates apparaissent. Ces radios, diffusent depuis les eaux internationales sur des bateaux et
proposent une alternative aux programmes nationaux.
A partir de 1986 les radios privées et commerciales sont autorisées, cela est marqué par l'apparition
de stations encore existantes aujourd'hui telles que NRJ.
L'année 1995 voit la naissance de « Radio HK » la première webradio au monde.
Désormais les techniques de radio continuent à évoluer avec la mise en place progressive de la RNT
(Radio Numérique Terrestre), depuis le début du 21e
siècle.
En février 1995, Radio HK apparaît en Californie (États-Unis), elle est considérée comme la
toute première webradio au monde. Elle était diffusée via un logiciel d'audio-conférence
(Cusee-Me). Cette radio était destinée à une clientèle restreinte de par sa technique de
diffusion (qui ne supportait que quelques connexions au maximum) et du nombre limité de
foyers ayant accès à internet.
En France, ce type de média peine à se développer du fait du nombre réduit d'internautes à
cette époque (200.000 à 300.000 en 1995).
A partir des années 2000, avec la démocratisation de la « toile » (14,4% des Français ont
accès au web grâce à l'ADSL) les radios FM expriment un réel intérêt pour le support de la
5
radiodiffusion en ligne, et lancent à leur tour, leurs flux, permettant de retrouver le
programme diffusé en FM sur internet.
En parallèle, de nombreuses webradios amateures voient le jour, souvent tenues par des
passionnés et régies par des associations (avec l’exemple d’Enjoy Station).
Enfin, certaines entreprises de presse ou de l'audiovisuel proposent elles-aussi une webradio
(Libération, Télérama, Arte).
Souvent ces webradios ont de très faibles revenus (en particulier les webradios associatives),
et des frais de diffusion élevés (serveurs de diffusions, coût des droits d'auteurs).
La plupart du temps, les webradios n'ont pas un modèle économique fiable.
Cela explique la présence d'acteurs illégaux qui ne prennent pas en charge les droits de
SACEM.
Pour ces raisons, et fort du constat du développement des radios internet, la société
Radionomy est créé en 2007.
Ce service permet à tous les internautes de posséder leur propre webradio gratuitement,
financée par la publicité. Le service revendique aujourd'hui plus de 6.500 radios dans le
monde et 18 millions d'heures streammées cumulées.
Une étude de 2008 indique que sur les 30 derniers jours, 43% des Français ont écouté une
webradio et que cette activité est la cinquième préférée des internautes Européens (devant
le téléchargement musical).
1.1.2. La webradio, un nouveau mode de consommation de la radio FM ?
Il existe de nombreuses raisons au développement massif des webradios appartenant aux
radios FM.
Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), l’institut qui régule les radios et les télévisions
impose des règles très strictes. Par exemple, un groupe de radio ne peut pas atteindre plus
de 100 millions d’auditeurs cumulés (un auditeur peut écouter plusieurs radios).
Des limitations techniques, puisque la bande FM (entre 87.5 Mhz et 108 Mhz) est saturée
dans de nombreuses villes en France (Paris, Lyon…).
Les groupes de stations (comme le groupe NRJ, RTL ou encore Lagardère) désirant diffuser de
nouveaux flux n’ont pas la possibilité d’obtenir de nouvelles fréquences (ces mêmes
fréquences sont réservées généralement pour le groupe Radio France, les radios d’Etat). La
seule possibilité pour ces stations d’offrir du nouveau contenu à leurs auditeurs est de
diffuser sur internet.
Avec l’apparition massive des webradios et notamment celles exploitées par les Radios FM,
on peut se demander si elles sont un nouveau mode de consommation de la radio
traditionnelle.
En effet, bien que la radio ait toujours été un média populaire et facile d’accès (les postes de
radios occupent depuis longtemps les maisons et les véhicules), le développement d’internet
a permis de faciliter encore plus l’écoute. Les internautes peuvent, grâce aux sites dédiés se
connecter à une multitude de stations, très rapidement et facilement.
Le développement de la webradio s’est aussi fait sur le front de la téléphonie mobile. Avec
l’apparition de l’internet mobile (3G) et des vitesses de connexions s’approchant de celle de
l’ADSL, de nombreuses applications sont apparues ; soit développées par les stations de
6
radios elles-mêmes (à l’image de l’application NRJ) ou par des éditeurs tiers (la plus connue,
TuneIn).
Les applications NRJ et TuneIn :
Deux systèmes permettant l’écoute des radios numériques sur smartphone.
Enfin, ce type de radio permet de palier à la principale difficulté technique des radios
hertziennes : la zone de diffusion.
Lorsqu’elles sont diffusées par voie « traditionnelle », les radios ont une zone de couverture
restreinte (environ 80 km maximum dans un périmètre dégagé d’obstacles tel que des
montagnes), et il est par conséquent impossible de capter une radio américaine en France.
Grâce à internet, les radios sont retransmises partout dans le monde, et il est par conséquent
tout à fait possible d’accéder au contenu d’un pays étranger.
Cependant, la radio hertzienne reste un moyen d’écoute privilégié, avec un taux
d’équipement avoisinant les 100% dans les foyers Français. De plus, dans certaines régions
rurales françaises, les connexions internet sont extrêmement basses, et rend impossible
l’écoute d’une radio en ligne.
La carte ci-dessous montre en bleu les zones où les connexions ADSL ne dépassent pas les 2
mbit/s, ce qui rend l’écoute des netradios théoriquement très difficiles.
7
1.2 Evolution des techniques de presse écrite
1.2.1. Apparition de la presse en ligne
Petite histoire des journaux :
Dès le XVe siècle, de nombreuses « plaquettes » servant à annoncer les grands événements ou
les faits divers font leur apparition.
En 1631, les premiers périodiques d'information français apparaissent sous la forme de
dépêches dans un ordre chronologique, par exemple, La Gazette de Theophraste Renaudot.
Dès 1777 apparaît le premier quotidien d'information, Le Journal de Paris.
En 1791, la liberté de la presse est promulguée, protégeant les journaux républicains et
modérés. La censure s'intensifie cependant pendant la Révolution.
Vers le XIXe siècle, l'information se répand dans les rues et dans les brasseries.
Grâce à l'essor industriel, les journaux se font plus nombreux, deviennent un produit rentable
et prennent une place prépondérante entre 1881 et 1914.
A cette époque, le métier de journaliste et les agences de presse font leur apparition. A partir
des années 1950, le monopole occupé par les journaux est bouleversé avec la démocratisation
de la radio et de la télévision.
On connaît la presse électronique grâce au Minitel mais avec peu d'écho de la part du public.
Certains journaux comme Le Parisien, Echos, ou L'Equipe parviennent à offrir des services tels
que le visionnage de la Bourse (Echos), l'actualité sportive ou des informations concernant le
logement et les élections.
Mais quelques problèmes comme la lenteur du système, la taille de l'écran et la faiblesse du
clavier limitent le développement de l'offre éditoriale sur le Minitel.
La transition vers Internet s'impose comme une nécessité.
L’arrivée de nouveaux médias tels qu'Internet dans les années 1990, s’inscrit dans le
processus d’individualisation des « mass-médias ». Parmi ces « nouveaux » médias, il existe
trois catégories d’acteurs différents.
8
Premièrement, le journalisme institutionnel en ligne caractérise le développement de la
transposition de la presse écrite traditionnelle en ligne.
Il existe aussi le journalisme de réseau ou de communauté caractérisée par la montée en
puissance des blogs communautaires ou militants.
Enfin, le journalisme « citoyen » organisé en forum donne directement la parole aux
internautes.
On trouve dès 1995 la mise en ligne de journaux, avec l'exemple de Libération, le premier
journal éditant un site web.
En septembre 1996, L'Humanité a été le premier quotidien français à proposer la version
intégrale du journal sur le Web.
De nombreux journaux régionaux voient leur représentation en ligne, tels que Le Républicain
lorrain, Le Dauphiné libéré, ou Ouest-France.
1.2.2 Un impact réel sur la vente de la presse écrite ?
De nos jours, et malgré l'apparition de nouvelles formes de journaux comme la presse
gratuite ou les magazines au public très ciblé, on assiste à un recul de la presse écrite.
La diffusion des quotidiens et des magazines écrits aurait diminué globalement de 8% en 10
ans.
Les quotidiens parisiens sont les plus touchés par ce phénomène avec une diminution de
leur audience de 12% entre 1997 et 2003.
Pays Quotidiens Quotidiens en ligne
France 81 19
(En nombre de titre en 1999)
D'après ce tableau, on constate que 4 ans après le premier journal en ligne (Libération), la
presse écrite reste dominante sur la presse en ligne, avec 81 titres de quotidiens contre 19
en ligne en France.
Sur ce graphique comparant la diffusion
de l'information, via la presse écrite ou
les sites d'internet d'actualités, selon les
types de presse, datant de 2011, on
constate une baisse de la presse écrite
en matière de média payant, de presse
quotidienne nationale et régionale.
Concernant la presse féminine, la presse
papier reste majoritaire sur les sites
d'actualité (avec environ 400 tirages de
presse écrite en 2011).
9
Sur ce graphique représentant le chiffre
d'affaires et le tirage de la presse papier,
on peut voir une augmentation des
ventes de 63,8 % entre 1985 et 2000.
Cependant le tirage total annuel de
journaux est en baisse, avec 7,6 milliards
d'exemplaires en 2010, contre 8,3
milliards d'exemplaires en 1998.
D'après ce tableau montrant la
répartition sur le CA total de la presse
Éditeur de 1990 à 2008, on constate que
le chiffre d'affaires total de 2008 de la
presse écrite s'est établi en 2008 à
10,614 milliards d'euros, contre
10,861 milliards d'euros en 2007, ce qui
signifie une perte de 2,3 %.
Ce graphique illustre l'évolution des recettes totales des ventes de journaux entre 1990 et 2008 met en
évidence une chute des ventes de journaux de 2 % entre 1999 et 2008.
Finalement, d'après différents rapports (vues ci-dessus), on constate la baisse régulière de la
diffusion et de l'audience de la presse. Cela met en avant le fait qu'Internet devient plus
populaire que la presse écrite mais surtout que les journaux sont de plus en plus
concurrencés. Ce phénomène est expliqué par le fait que le journalisme tel qu’il était connu
jusqu’alors ne favorisait pas la liberté d'expression.
10
2. Une technologie qui concurrence les médias traditionnels ?
2.1 La radio face à Internet
Dans certaines situations, les webradios complètent les grandes stations FM.
Depuis 2006, NRJ possède un bouquet de webradios, composés aujourd’hui de 146 stations
uniques et indépendantes.
Elles ont chacune un genre musical précis (Chanson Française, Rock, Soul …) ou une
thématique particulière (une radio d’un artiste ou les rediffusions d’émissions).
D’après le site NRJ Global, (la régie publicitaire du groupe), les webradios auraient environ
26 millions de connexions mensuelles, soit une moyenne d’environ 6.000 connexions par
radios et par jour.
Un audimat relativement restreint lorsque l’on compare aux audiences de la station
hertzienne (6.2 millions d’auditeurs quotidiens selon Médiamétrie – l’organisme chargée de
calculer l’audience des stations en France), et l’on peut s’interroger sur la fiabilité
économique de ce service.
Cependant, avec des frais techniques de quelques centaines d’euros seulement par mois
(les droits d’auteurs et les serveurs) et un chiffre d’affaire approchant les 1 milliards d’euros
annuels, les interrogations ne demeurent pas.
Mais l’intérêt de ce bouquet n’est que partiellement économique. En effet, la plupart des
bénéfices du groupe NRJ sont réalisés grâce à la publicité sur les quatre stations FM (NRJ,
Chérie FM, Nostalgie, Rire & Chansons). Ces 146 stations permettent surtout au groupe de
fidéliser un nouvel audimat.
Les nouveaux auditeurs atteins par les stations internet sont très jeunes (moins de 15 ans),
et habitués aux nouveaux moyens de communication (internet, les smartphones). Ils sont en
revanche moins habitués à l’écoute des radios.
Quelques-unes des 146 stations NRJ.
11
En leur faisant découvrir les programmes de la station sur leur média favoris (Internet est le
média préféré des moins de 24 ans depuis 2004, selon une étude Ipsos), ils auront par la
suite tendance à écouter les programmes de la FM.
NRJ n’est pas un cas isolé. Une publication datant de 2000 sur le site du ministère de la
culture présente ce tableau :
Nombre de
Radios
Radios ayant un site
Nbre %
Podcast
(nbre)
Direct
(nbre)
Radios Publiques
Nationales (ex : France
Inter)
9 9 100 8 7
Radios nationales
privées (ex : Europe 1)
15 13 87 11 11
Radio locales 534 298 56 44 72
Des chiffres obsolètes puisqu’aujourd’hui, toutes les radios publiques et nationales
proposent des podcasts et du direct. Les radios locales sont également plus présentes sur
internet, une grande majorité possède désormais un site internet, du direct et des podcasts.
En parallèle des flux directs, il s’est développé depuis quelques années, un autre mode de
consommation de la radio : le podcast (ou baladodiffusion). Il consiste à proposer aux
auditeurs une émission à la demande (la plupart du temps une rediffusion), qu’il peut
généralement télécharger et écouter lorsqu’il le désire.
Ce support s’est développé grâce à l’existence du logiciel Itunes (édité par Apple) et des
lecteurs MP3 (notamment l’Ipod, de la même firme). Ainsi, 30 millions de personnes
téléchargeraient régulièrement des podcats sur la plateforme Itunes.
Les podcasts, bien qu’ils puissent être musicaux, sont majoritairement des émissions parlées
(couramment appelés Talk-Show), des débats, ou des émissions culturelles…
Cependant, malgré l’existence de nombreuses webradios appartenant aux FM, il existe des
stations gérées par des amateurs et diffusées exclusivement sur internet. Le nombre de
station a très fortement augmenté depuis 2007, avec l’apparition d’un nouvel acteur sur le
marché : Radionomy.
Il est important de distinguer des webradios légales et les illégales. En effet, les coûts
importants liés aux droits d’auteurs musicaux expliquent l’existence d’acteurs illégaux, des
stations internet ne payant pas les sociétés de protections des auteurs (SACEM par
exemple). Radionomy propose à ses membres la diffusion de stations légales.
12
Le service Radionomy a considérablement changé le monde de la radio en ligne. Traduit en
cinq langues (Français, Anglais, Allemand, Espagnol et Néerlandais), la plateforme permet à
tous les internautes de créer leurs programmes et de diffuser leurs goûts musicaux. Avec ce
moyen de diffusion les webradios ne sont plus un média parlé d’information ou de contenu
comme elles l’étaient à leur début mais un moyen utilisé par les individus pour partager
leurs goûts musicaux. Ces radios se rapprochent plus des blogs musicaux ou des playlists (à
la manière des services Deezer ou Spotify) que des radios FM.
Mais ce mode de diffusion à un très grand impact : Radionomy compte au total 6.500 radios
se partageant 18 millions d’auditeurs Français et 7 millions d’heures streamées.
Un service rendu rentable avec l’insertion de publicités sur les antennes.
Les spots publicitaires sont généralement moins présents et beaucoup moins coûteux sur les
radios du net mais aussi beaucoup plus ciblés grâce aux technologies destinées à la
collection d’informations sur les habitudes de navigations des internautes (catégories de
sites visités, tendance à préférer un site à son concurrent mais aussi son âge approximatif,
son genre, sa ville…). Cela permet de diffuser à l’auditeur une publicité avec un probabilité
plus importante de l’intéresser.
Mais ce modèle économique n’est pour le moment pas fiable, comme déclare Thierry
Ascarez, directeur de communication de Radionomy dans une interview donnée au blog
« Business Garden ».
« Le business model de Radionomy est basé sur la publicité et il est trop tôt pour
communiquer sur nos résultats, nous sommes toujours dans une phase d’investissement. »
Mais l’intérêt majeur de Radionomy réside principalement dans la facilité avec laquelle il est
possible de créer une webradio, permettant l’existence de nombreuses stations avec un
genre musical très précis : 170 genres musicaux différents sont représentés sur la plateforme.
(Dont 18% de radios « HIT » et 17% « Pop-Rock »  graphique ci-dessous).
13
Il existe donc des radios offrant des genres musicaux nullement représentés par les stations
hertziennes, généralement des genres très précis, destinés à une partie infime de la
population, (Zouk, Swing ou encore Musette).
Cette solution connaît cependant d’imposantes limites.
Les webradios ont tendance à avoir très peu d’auditeurs du fait du nombre massif de
« concurrents ». De nombreuses stations n’excèdent pas une dizaine d’auditeurs simultanés,
Radionomy avait par ailleurs publié un communiqué de presse informant que près de 70% de
l’audience cumulée étaient réalisée par moins de 10 % des stations ; et de ce fait un nombre
extrêmement réduit de web stations génère des bénéfices.
Ces audiences basses sont liées à deux principaux phénomènes.
Pour la plupart des individus, la radio s’écoute par voie hertzienne, et nombreuses sont les
personnes à ne pas connaitre l’existence des stations internet. De plus il n’est toujours pas
facile de se connecter à une station en ligne. Bien que le nombre d’écoute effectuées depuis
un smartphone soit en constante augmentation, il n’est pas encore dans les habitudes
courantes d’écouter une radio en ligne en dehors de chez soi (dans une voiture par exemple).
La radio telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas encore prête à changer. Les
webradios ne sont pas encore assez développées pour avoir un réel impact, et bien qu’elles
commencent à se développer, les limitations techniques les empêchent encore de générer
un profit et d’être parfaitement fiables.
14
2.2 Les journaux face à Internet
2.2.1 Quels avantages pour le journal en ligne ?
Le journal en ligne présente de nombreux avantages.
Tout d'abord, un avantage de coût. Les deux étapes, à savoir l'écriture de l'article et sa
diffusion réduisent le circuit au minimum. Ainsi, cela apporte moins de frais d'impression, de
papier, et surtout moins de masse salariale.
Par ailleurs, le fait que les utilisateurs reçoivent l'information de manière instantanée
constitue un point fort, puisque cela permet de réagir immédiatement et de diffuser
instantanément l'information.
Il est possible de lier plusieurs pages d'un site avec les liens hypertextes et ainsi de faire des
parallèles entre différents articles.
De plus, ne plus avoir à distribuer et mettre en place des points de vente de journaux
diminue les coûts et permet une diffusion accélérée de l'information à toute heure et en tout
lieu et notamment la lecture du journal étendue à l'étranger.
L'énorme avantage d'Internet est de pouvoir offrir une possible interactivité entre l'auteur et
le lecteur. Désormais il est possible d'interroger un journaliste ou de faire part de ses
réactions sur le site Web de l'Express ou du New York Times, par exemple.
Internet a permis la publication -en plus de l'image déjà présente dans les journaux papiers-
de vidéos et de son dans les articles.
Bien que la publicité dans les journaux ait toujours existé, Internet, de manière générale,
marque une évolution dans la façon de diffuser et de percevoir les annonces. En effet, grâce
à différentes technologies de ciblage et de traçage des utilisateurs et du contenu qu'ils
consultent, cela permet aux annonceurs de proposer une publicité ciblée.
2.2.2 Quelles sont les limites de la publication de journaux en ligne ?
Cependant, publier sur Internet n'est pas sans limite.
Les questions qui concernent les droits d'auteurs et le respect de la propriété intellectuelle
se posent car Internet démultiplie les risques de copie, de diffusion illicite des œuvres et
limite les possibilités de contrôle.
Dans certains pays le peu d'accès à Internet (en Afrique notamment), limite le
développement de la presse en ligne.
Le travail du journaliste, qui est de choisir, de hiérarchiser l'information et de la mettre en
perspective, disparaît. Cette sélectivité peut engendrer un appauvrissement de l'esprit et une
grande indifférence aux problèmes de société.
La presse électronique utilise l'écran comme support de lecture mais cela cause de
nombreux inconvénients. En effet, cela peut venir de la taille de l'écran satisfaisante mais le
support est fixe, ou le support est mobile mais la taille devient trop limitée. Les industriels et
chercheurs s'activent pour trouver des supports plus adaptés. Par exemple, au Japon, depuis
1996, le Mainichi Schimbun, quotidien important, peut se lire sur un micro-ordinateur de
poche avec modem intégré, le Zaurus de Sharp. Une connexion de 3 minutes suffit pour
télécharger une vingtaine d'articles.
15
La cyberpresse (presse portable) se développe, mais on peut s'interroger sur la qualité de
l'offre éditoriale du fait de la taille réduite de l'écran : pas d'illustrations, peu ou pas de
développements. Ces supports sont encore chers et restent des objets de luxe, d'un rapport
qualité-prix discutable.
Par ailleurs, la question du contenu de l'information et de sa recherche se pose. Il faut
trouver un style qui se traduise bien à l'écran et qui associe les différents médias. Depuis
peu, il semblerait que le passage à l'écran nécessite une écriture moins littéraire, plus proche
de l'oralité et les mots doivent pouvoir se prêter facilement à la traduction.
D'autres éléments sont à prendre en compte : le temps de chargement des pages qui peut
détourner le lecteur, avec un cheminement différent, moins facile que pour le journal papier
mais avec de nouvelles possibilités liant d'anciens articles par exemple.
Même si les limites d'utilisation ne sont donc pas négligeables, les possibilités de ce nouveau
média ont incité de nombreux groupes de presse à se lancer dans ce projet.
L’histoire de la presse contemporaine révèle des disparités profondes entre la presse
magazine qui progresse et continue d'exister et d’autres formes d’information écrite
concurrencées par le web, comme les « web-journaux », présentant de nombreux avantages.
De nos jours et ce, pour les générations futures, les supports de communication pourraient
changer, faisant résider ainsi une télévision, un ordinateur et un téléphone dans un même
objet mais cela reste dans le domaine du projet car, même si cela représente un enjeu
commercial, se pose le problème des investissements lourds.
16
3. Sociographie de la consommation
3.1 La sociographie de la consommation des différentes formes de radio
Les différents types de radio (podcasts, webradios, et radios hertziennes), ne sont pas
toujours écoutés par les mêmes personnes.
Il existe de fortes disparités selon le genre, l’âge mais également la catégorie sociale et le
niveau d’étude de l’individu.
La radio FM, est écoutée majoritairement par des individus âgés de 55 à 59 ans (34,9% sont
de forts auditeurs), suivis par les 60-64 ans (32.1% sont de forts auditeurs). Au contraire, les
individus « plus jeunes » sont de très faibles auditeurs : seulement 3.3% des 11-14 ans
écoutent régulièrement la FM, et 8.4% des 15-19 ans.
Le sexe est également un facteur important. Les hommes écoutent globalement plus la radio
(tout âge confondus), avec 24,6% de forts auditeurs contre 21,1% pour les femmes.
La catégorie professionnelle est un facteur très important puisqu’il existe de très fortes
différences selon les professions.
Les artisans/commerçants sont 46% à écouter la radio contre 17,2% pour les professions
libérales ou encore 10,3% pour les étudiants.
Enfin, les individus avec un fort niveau d’étude ont tendance à moins écouter la radio,
comme en témoigne le tableau ci-dessous
On peut constater que les personnes ayant fait peu d’étude ont tendance à plus écouter la
radio. Les personnes s’étant arrêtées à un niveau primaire sont de forts auditeurs à 27.7%,
alors que les personnes qui ont fait des études supérieures sont de forts auditeurs à
seulement 19.6%.
Tous les chiffres sont disponibles en annexe de ce dossier.
Pour les nouveaux modes d’écoute (les webradios), les chiffres sont différents. En effet, les
jeunes étant globalement plus habitués aux nouvelles technologies et aux smartphones, il
est normal de constater que les moins de 50 ans sont surreprésentés dans l’audience de ces
médias.
En effet, d’après une enquête Médiamétrie, 62% des auditeurs hommes de ces stations ont
moins de 50 ans, et 73% pour les femmes.
Ecoute de la radio selon le niveau d’instruction.
Les chiffrent de gauche présentent les faibles auditeurs alors que
ceux de droites les forts auditeurs (en pourcentage).
17
L’audience est mixte, les hommes ont tendance à écouter légèrement plus ces radios (51%
contre 49%).
Il n’y a, à ce jour aucune étude s’intéressant aux catégories socio-professionnelles et au
niveau d’étude des auditeurs des webradios.
3.2 La sociographie de la consommation des différentes formes de presse écrite
Tout d'abord, sur Internet, on compte 1,3 millions d'internautes en France en Mai 1998,
d'après l'étude Mediangles.
Selon l'étude de Computer Industry Almanac, il y aurait 54 millions d'américains connectés, 8
millions de japonais, 6 millions d'anglais, 4 millions de canadiens et d'allemands.
Cela reflète les inégalités économiques : les internautes sont d'abord américains, européens
puis asiatiques. Les pays du Sud, tels que l'Afrique sont laissés pour compte.
Même dans les pays développés les inégalités sont importantes.
Aux États-Unis, tout comme en France, les "connectés" sont plus aisés, plus instruits et plus
jeunes que la moyenne des américains mais le coût de l'équipement informatique reste
élevé malgré une baisse sensible des prix depuis deux ans.
Sur ce graphique
représentant le taux de
lecture en fonction de l'âge
pour les 9 types de presse,
on peut voir que le taux de
lecture de la presse écrite
chez les jeunes de 25 ans est
inférieur à celui des adultes
de 65 ans. Les magazines
d'actualité sont les plus
plébiscités par les 65 ans,
avec 76 % de lecture de cette
presse.
D'après ce diagramme circulaire, on
constate que la majorité des individus est
abonnée à des journaux ou périodiques,
soit 65,4 %.
18
Conclusion
Après nous être interrogés sur les évolutions respectives des deux médias traditionnels que sont la
radio et les journaux, nous avons pu mettre en évidence plusieurs éléments.
La webradio s’est naturellement présentée comme l’évolution de la FM. En effet, suite à de
nombreux facteurs décisifs (les règles du CSA, l’absence de fréquences disponibles sur la bande FM,
le coût important de l’exploitation d’une station…), les radios internet se sont développés à travers le
monde jusqu’à devenir aujourd’hui un media à fort potentiel pouvant générer des bénéfices
importants.
On constate également des webradios extrêmement différentes les unes des autres, que ce soit au
niveau de leur ligne éditoriale ou de leur gestion (amateurs, associations, entreprises).
La presse écrite a subi une évolution semblable. En 1995 (la même année que l’invention de la
webradio), apparait en France les premières formes de journalisme en ligne, avec notamment le
quotidien Libération, qui publie son site web, c’est le premier journal à faire cela en France.
Ici encore, de grandes différences existent entre les services proposés. Certaines rédactions
proposent les articles en entier, d’autres proposent du contenu exclusif (des articles non-publiés en
papier, ou la bourse en continue par exemple).
Mais le journalisme en ligne recouvre également la presse communautaire, à l’image des blogs ou
des forums par exemple, des articles rédigés par des individus dont le journalisme n’est pas
forcément le métier.
On constate alors de grandes similitudes entre les deux médias étudiés.
Les radios comme les journaux proposent ces services dans le but de fidéliser de nouveaux auditeurs
et lecteurs, mais également de renforcer l’attachement des « habitués » (avec les smartphones par
exemple).
Sur la question du coût les deux médias se rejoignent également, les coûts de diffusion sur les
anciens supports étant beaucoup plus élevés que sur internet.
Mais ils partagent également certaines faiblesses, notamment celle de l’audimat.
Les grandes structures conservent un taux de visite important sur internet (Libération, Le Monde,
NRJ), mais les structures n’existant que sur internet ont relativement peu de visiteurs pour la plupart
(les blogs et les webradios amateures).
Il y a donc parfois des services non-rentables, ou les coûts d’exploitations sont plus importants que
les revenus générés par la publicité (principalement pour les webradios, les blogs étant pour la
plupart publiés avec des services gratuits).
Enfin, il n’est pas encore dans les habitudes courantes d’écouter ou de lire le journal sur un
ordinateur.
Sachant cela, on peut se questionner sur l’avenir réservé à ces évolutions, et on peut se demander si
ils sont voués à se développer ou au contraire à disparaitre.
19
Bibliographie
Documents Imprimés
Lhérété, Héloïse. Internet tuera-t-il la presse ? Courrier International, 2009,
« Grands dossiers numéro 17 »
Lecomte, Julien. Médias: influence, pouvoir et fiabilité. L’Harmattant, 2012.
256 pages, Questions Contemporaines.
Internet
Dossier de Presse Radionomy (2012)
http://marketing.radionomy.com/Mediakit2012/FR_Mediakit_2012.pdf
Business Model de la plateforme Radionomy de création de web radio (2012)
http://www.business-garden.com/index.php/2012/01/23/p1891
Histoire de la presse, Gralon (2008)
http://www.gralon.net/articles/news-et-media/magazines/article-histoire-de-la-presse--des-
premiers-journaux-a-nos-jours-1339.htm
De l’imprimé à Internet (1999)
http://www.etudes-francaises.net/entretiens/printfr05.htm
Les tendances de l’écoute des radios de 2003 à 2008 (2008)
http://goo.gl/NTn1O
Les webradios à l’heure actuelle (2009)
http://fr.scribd.com/doc/13754616/Les-Webradios
Pages Wikipedia
http://wikipedia.org/wiki/Média; http://wikipedia.org/wiki/presse;
http://wikipedia.org/wiki/radio
20
Définitions
ADSL : (littéralement Assymetric Digital Subscriber Line) technique de communication numérique
permettant d'utiliser une ligne téléphonique, une ligne spécialisée pour transmettre et recevoir des
données numériques.
Blog : Solution en ligne permettant à chacun la création d'un site, et offrant la possibilité de publier
des articles, des textes, des photos...
Internautes : utilisateurs âgés de plus de 11 ans s'étant connecté au web sur le dernier mois)
Internet : système d'interconnexion de machines et constitue un réseau informatique mondial,
utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est donc un réseau de
réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés,
universitaires, commerciaux et gouvernementaux.
Cela permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la
messagerie instantanée et le World Wide Web.
Podcast (ou balladodifusion) : Partage d'un programme radio sur internet après sa diffusion
(généralement sur le site web de la station), souvent gratuitement dans le but de proposer aux
auditeurs la possibilité de réécouter l'émission.
SACEM : Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique.
C'est l'organisme Français qui gère les droits d'auteurs en France.
Serveur Radio : Machine informatique ayant pour but la gestion d’une webradio
Radio FM : (Frequency Modulation), technique permettant la diffusion d’audio par voie hertzienne
Webradio ou radio web ou net radio ou radio internet : Système technologique permettant la
diffusion de flux radio via internet. Le flux peut être exclusif (la radio n'est diffusée que sur le web) ou
peut être une retransmission d'une diffusion initialement hertzienne.
Annexe
Evolutions des différents secteurs (2011-2012)
21
Article de Corentin Di Prima, journaliste pour Lesoir.be
Internet existe depuis environ quinze ans mais les sites de presse en ligne sont encore rares avant les
années 2000. Et même quand ils existaient les articles publiés sur le web n’étaient souvent que des
copies de dépêches ou d’articles déjà existants. C’est plus ou moins en 2005 que les journaux ont
développés de véritables sites d’information qui offraient une plus value par rapport aux journaux
papiers. Deux tendances se sont alors développées : d’une part, les médias classiques (Le Soir,
RTBF,…) ont créé leur propre site internet, et d’autre part des médias se sont développés
uniquement sur internet comme www.rue89.com ou encore www.bakchich.info que nous appelons
généralement des « pure players ». Ces derniers essaient de donner des informations avec une
nouvelle façon d’écrire, un ton nouveau et utilisent souvent des hyperliens ou des vidéos pour
compléter leurs articles.
Depuis les débuts d’internet et de la presse en ligne il y a environ une quinzaine d’années, les médias
ont dû s’adapter. Alors que les sites de presse en ligne n’étaient qu’à leur début en l’an 2000, ils sont
aujourd’hui devenus de véritables enjeux économiques pour les différents médias. En effet, en dix
ans, l’audience du Soir.be a par exemple triplé. Il y a actuellement environ 135 000 visites par jour
sur le site du Soir.be alors que la version écrite ne se vend plus qu’à 70000 exemplaires par jour. Le
marché de la presse en ligne est donc en plein essor et toutes les rédactions essaient de s’adapter
avec plus ou moins de réussite.
Tous les médias sont donc conscients de la nécessité d’investir dans la presse en ligne car c’est une
opportunité de survie mais ils ne savent pas toujours comment utiliser ces nouvelles technologies et
profiter des nombreuses innovations qui sont possibles. De nombreux journalistes sont d’ailleurs
contre toutes ces nouveautés et ont une image négative du web mais ils doivent se rendre compte
que la réalité est entrain de changer et qu’ils doivent s’adapter. Nous vivons actuellement dans un
monde où l’information doit être la plus rapidement donnée et l’outil le plus rapide pour délivrer
une information est actuellement le web. C’est le cas par exemple lorsqu’une nouvelle arrive à midi.
Elle ne sera diffusée que le lendemain dans les journaux écrits alors qu’internet permettra sa
diffusion immédiatement.
Tous les médias et les journaux écrits en particulier sont donc à une charnière de leur existence.
Avant, l’information était moins rapide et les journalistes avaient donc plus de temps pour préparer
leurs articles mais cela est entrain de changer. L’information ressemble de plus en plus à des flashs
permanents comme à la radio et il y a bien sûr une pression supplémentaire sur les journalistes. Et
ce n’est sans doute pas prêt de changer. Pour donner un exemple, Le Soir.be est en équilibre
budgétaire cette année pour la première fois depuis quinze ans.
Cependant, il ne faut pas s’inquiéter pour autant ! La presse écrite continuera d’exister car elle
propose plus d’analyse et offre un meilleur confort de lecture mais elle devra sans aucun doute
s’adapter…
La diffusion d’une webradio.

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Internet : Une révolution pour la radio et les journaux ?

  • 1. Cyrille ARDAUD 1ere ES Linnea BERGER Internet : Une révolution pour la radio et les journaux ? Lycée Edouard Branly – 69005 Lyon Novembre 2012 – Février 2013
  • 2. 2 Table des Matières Table des Matières............................................................................................. 2 Introduction : .....................................................................................................3 1. Une évolution des technologies de l’information et de la communication ..4 1.1 Evolution des techniques de diffusion radiophonique ........................ 4 1.2 Evolution des techniques de presse écrite..........................................7 2. Une technologie qui concurrence les médias traditionnels ? ..................... 10 2.1 La radio face à Internet ........................................................................ 10 2.2 Les journaux face à Internet................................................................ 14 3. Sociographie de la consommation ............................................................. 16 3.1 La sociographie de la consommation des différentes formes de radio 16 3.2 La sociographie de la consommation des différentes formes de presse écrite.......................................................................................................... 17 Conclusion........................................................................................................ 18 Bibliographie.................................................................................................... 19 Définitions........................................................................................................ 20 Annexe............................................................................................................. 20
  • 3. 3 Introduction : Depuis la publication du premier journal au XVe siècle, les techniques d’informations n’ont cessé d’évoluer. Ainsi, les journaux ont été de plus en plus complets, divers et populaires, jusqu’à s’ancrer profondément dans la société au 19e siècle. L’apparition et le développement de la radio au début des années 1920 marque le déclin de la presse papier comme moyen d’information privilégié. Mais ce modèle est désormais remis en cause depuis l’arrivée massive d’internet dans les foyers. En effet, depuis quelques années, les nouveaux médias (médias découlant de technologies récentes : internet, informatique,…) ont pris une place prépondérante au sein de notre société. Sur la fin du XXe siècle, l'internet Français est encore à ses prémisses avec seulement 95 000 internautes en 1995 contre 40 millions en janvier 2012. Pourtant, malgré le nombre relativement peu important d’utilisateurs, certains journaux très présents dans le paysage Français (Libération, Le Monde), anticipent la démocratisation d'internet et s'installent sur ce nouveau mode de communication et d'information. Libération lancera son site internet en 1995, et fût le premier journal à posséder son portail en ligne. On peut distinguer deux catégories distinctes au sein des médias, « les Médias de Masses » et les « Médias de proximité » (ou « Médias Individuels »). Alors que les premiers ont pour cible un public très large (c’est le cas de la télévision, de la radio ou des journaux), le second type touche un nombre de personnes plus restreint (téléphone, Facebook…) Nous nous intéresserons aux Médias de Masses et plus spécialement à leurs évolutions respectives. En effet, les mutations des techniques engendrent des modifications sur les façons de consommer l’information. Alors que la radio s’écoutait en direct jusqu’aux années 2000, Internet permet désormais de réécouter les émissions manquées. Cependant, ce mode de diffusion rencontre de nombreuses limites : problèmes de rentabilité, peu d’auditeurs touchés pour la plupart des webradios, facilité de création des
  • 4. 4 webradios et de ce fait, mauvaise qualité de certains programmes et radios. Autant de questions qui nous amènent à nous demander si internet est une réelle révolution pour les médias traditionnels. 1. Une évolution des technologies de l’information et de la communication 1.1 Evolution des techniques de diffusion radiophonique 1.1.1 Apparition et développement des webradios Brève histoire de la radio : En 1895, l'italien Guglielmo Marconi invente le système de transmission par ondes radios (ou TSF : Transmission sans fil) en s'inspirant des découvertes de Hertz, Branly et Popov. Dans les années qui ont suivi il a réussi à augmenter les distances de transmission, ce qui lui a valu le prix Nobel de Physique en 1909 ainsi que la médaille Franklin en 1918. En France, Eugène Ducretet a réalisé la première démonstration publique de « télégraphie sans fil » en 1898 entre la Tour Eiffel et le Panthéon. La première station de radio Française fut Radio Tour Eiffel qui fût diffusée du 24 décembre 1921 jusqu'au 6 juin 1940. L’année 1923 voit le développement des premiers programmes, avec le premier journal parlé, diffusé le 6 janvier et le premier reportage en direct (un match de boxe), le 6 octobre. Au même moment, de petites stations régionales verront le jour. Durant l'occupation de la seconde guerre mondiale, les Allemands censurent les radios françaises (notamment Radio Paris). La BBC va alors être la seule radio libre, pouvant être écoutée dans tout le nord de la France, avec le fameux appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Cet évènement fera rentrer la radiodiffusion dans l'histoire. Dans les années soixante, la radio est encore sous monopole de l'état, c'est pourquoi, des stations pirates apparaissent. Ces radios, diffusent depuis les eaux internationales sur des bateaux et proposent une alternative aux programmes nationaux. A partir de 1986 les radios privées et commerciales sont autorisées, cela est marqué par l'apparition de stations encore existantes aujourd'hui telles que NRJ. L'année 1995 voit la naissance de « Radio HK » la première webradio au monde. Désormais les techniques de radio continuent à évoluer avec la mise en place progressive de la RNT (Radio Numérique Terrestre), depuis le début du 21e siècle. En février 1995, Radio HK apparaît en Californie (États-Unis), elle est considérée comme la toute première webradio au monde. Elle était diffusée via un logiciel d'audio-conférence (Cusee-Me). Cette radio était destinée à une clientèle restreinte de par sa technique de diffusion (qui ne supportait que quelques connexions au maximum) et du nombre limité de foyers ayant accès à internet. En France, ce type de média peine à se développer du fait du nombre réduit d'internautes à cette époque (200.000 à 300.000 en 1995). A partir des années 2000, avec la démocratisation de la « toile » (14,4% des Français ont accès au web grâce à l'ADSL) les radios FM expriment un réel intérêt pour le support de la
  • 5. 5 radiodiffusion en ligne, et lancent à leur tour, leurs flux, permettant de retrouver le programme diffusé en FM sur internet. En parallèle, de nombreuses webradios amateures voient le jour, souvent tenues par des passionnés et régies par des associations (avec l’exemple d’Enjoy Station). Enfin, certaines entreprises de presse ou de l'audiovisuel proposent elles-aussi une webradio (Libération, Télérama, Arte). Souvent ces webradios ont de très faibles revenus (en particulier les webradios associatives), et des frais de diffusion élevés (serveurs de diffusions, coût des droits d'auteurs). La plupart du temps, les webradios n'ont pas un modèle économique fiable. Cela explique la présence d'acteurs illégaux qui ne prennent pas en charge les droits de SACEM. Pour ces raisons, et fort du constat du développement des radios internet, la société Radionomy est créé en 2007. Ce service permet à tous les internautes de posséder leur propre webradio gratuitement, financée par la publicité. Le service revendique aujourd'hui plus de 6.500 radios dans le monde et 18 millions d'heures streammées cumulées. Une étude de 2008 indique que sur les 30 derniers jours, 43% des Français ont écouté une webradio et que cette activité est la cinquième préférée des internautes Européens (devant le téléchargement musical). 1.1.2. La webradio, un nouveau mode de consommation de la radio FM ? Il existe de nombreuses raisons au développement massif des webradios appartenant aux radios FM. Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), l’institut qui régule les radios et les télévisions impose des règles très strictes. Par exemple, un groupe de radio ne peut pas atteindre plus de 100 millions d’auditeurs cumulés (un auditeur peut écouter plusieurs radios). Des limitations techniques, puisque la bande FM (entre 87.5 Mhz et 108 Mhz) est saturée dans de nombreuses villes en France (Paris, Lyon…). Les groupes de stations (comme le groupe NRJ, RTL ou encore Lagardère) désirant diffuser de nouveaux flux n’ont pas la possibilité d’obtenir de nouvelles fréquences (ces mêmes fréquences sont réservées généralement pour le groupe Radio France, les radios d’Etat). La seule possibilité pour ces stations d’offrir du nouveau contenu à leurs auditeurs est de diffuser sur internet. Avec l’apparition massive des webradios et notamment celles exploitées par les Radios FM, on peut se demander si elles sont un nouveau mode de consommation de la radio traditionnelle. En effet, bien que la radio ait toujours été un média populaire et facile d’accès (les postes de radios occupent depuis longtemps les maisons et les véhicules), le développement d’internet a permis de faciliter encore plus l’écoute. Les internautes peuvent, grâce aux sites dédiés se connecter à une multitude de stations, très rapidement et facilement. Le développement de la webradio s’est aussi fait sur le front de la téléphonie mobile. Avec l’apparition de l’internet mobile (3G) et des vitesses de connexions s’approchant de celle de l’ADSL, de nombreuses applications sont apparues ; soit développées par les stations de
  • 6. 6 radios elles-mêmes (à l’image de l’application NRJ) ou par des éditeurs tiers (la plus connue, TuneIn). Les applications NRJ et TuneIn : Deux systèmes permettant l’écoute des radios numériques sur smartphone. Enfin, ce type de radio permet de palier à la principale difficulté technique des radios hertziennes : la zone de diffusion. Lorsqu’elles sont diffusées par voie « traditionnelle », les radios ont une zone de couverture restreinte (environ 80 km maximum dans un périmètre dégagé d’obstacles tel que des montagnes), et il est par conséquent impossible de capter une radio américaine en France. Grâce à internet, les radios sont retransmises partout dans le monde, et il est par conséquent tout à fait possible d’accéder au contenu d’un pays étranger. Cependant, la radio hertzienne reste un moyen d’écoute privilégié, avec un taux d’équipement avoisinant les 100% dans les foyers Français. De plus, dans certaines régions rurales françaises, les connexions internet sont extrêmement basses, et rend impossible l’écoute d’une radio en ligne. La carte ci-dessous montre en bleu les zones où les connexions ADSL ne dépassent pas les 2 mbit/s, ce qui rend l’écoute des netradios théoriquement très difficiles.
  • 7. 7 1.2 Evolution des techniques de presse écrite 1.2.1. Apparition de la presse en ligne Petite histoire des journaux : Dès le XVe siècle, de nombreuses « plaquettes » servant à annoncer les grands événements ou les faits divers font leur apparition. En 1631, les premiers périodiques d'information français apparaissent sous la forme de dépêches dans un ordre chronologique, par exemple, La Gazette de Theophraste Renaudot. Dès 1777 apparaît le premier quotidien d'information, Le Journal de Paris. En 1791, la liberté de la presse est promulguée, protégeant les journaux républicains et modérés. La censure s'intensifie cependant pendant la Révolution. Vers le XIXe siècle, l'information se répand dans les rues et dans les brasseries. Grâce à l'essor industriel, les journaux se font plus nombreux, deviennent un produit rentable et prennent une place prépondérante entre 1881 et 1914. A cette époque, le métier de journaliste et les agences de presse font leur apparition. A partir des années 1950, le monopole occupé par les journaux est bouleversé avec la démocratisation de la radio et de la télévision. On connaît la presse électronique grâce au Minitel mais avec peu d'écho de la part du public. Certains journaux comme Le Parisien, Echos, ou L'Equipe parviennent à offrir des services tels que le visionnage de la Bourse (Echos), l'actualité sportive ou des informations concernant le logement et les élections. Mais quelques problèmes comme la lenteur du système, la taille de l'écran et la faiblesse du clavier limitent le développement de l'offre éditoriale sur le Minitel. La transition vers Internet s'impose comme une nécessité. L’arrivée de nouveaux médias tels qu'Internet dans les années 1990, s’inscrit dans le processus d’individualisation des « mass-médias ». Parmi ces « nouveaux » médias, il existe trois catégories d’acteurs différents.
  • 8. 8 Premièrement, le journalisme institutionnel en ligne caractérise le développement de la transposition de la presse écrite traditionnelle en ligne. Il existe aussi le journalisme de réseau ou de communauté caractérisée par la montée en puissance des blogs communautaires ou militants. Enfin, le journalisme « citoyen » organisé en forum donne directement la parole aux internautes. On trouve dès 1995 la mise en ligne de journaux, avec l'exemple de Libération, le premier journal éditant un site web. En septembre 1996, L'Humanité a été le premier quotidien français à proposer la version intégrale du journal sur le Web. De nombreux journaux régionaux voient leur représentation en ligne, tels que Le Républicain lorrain, Le Dauphiné libéré, ou Ouest-France. 1.2.2 Un impact réel sur la vente de la presse écrite ? De nos jours, et malgré l'apparition de nouvelles formes de journaux comme la presse gratuite ou les magazines au public très ciblé, on assiste à un recul de la presse écrite. La diffusion des quotidiens et des magazines écrits aurait diminué globalement de 8% en 10 ans. Les quotidiens parisiens sont les plus touchés par ce phénomène avec une diminution de leur audience de 12% entre 1997 et 2003. Pays Quotidiens Quotidiens en ligne France 81 19 (En nombre de titre en 1999) D'après ce tableau, on constate que 4 ans après le premier journal en ligne (Libération), la presse écrite reste dominante sur la presse en ligne, avec 81 titres de quotidiens contre 19 en ligne en France. Sur ce graphique comparant la diffusion de l'information, via la presse écrite ou les sites d'internet d'actualités, selon les types de presse, datant de 2011, on constate une baisse de la presse écrite en matière de média payant, de presse quotidienne nationale et régionale. Concernant la presse féminine, la presse papier reste majoritaire sur les sites d'actualité (avec environ 400 tirages de presse écrite en 2011).
  • 9. 9 Sur ce graphique représentant le chiffre d'affaires et le tirage de la presse papier, on peut voir une augmentation des ventes de 63,8 % entre 1985 et 2000. Cependant le tirage total annuel de journaux est en baisse, avec 7,6 milliards d'exemplaires en 2010, contre 8,3 milliards d'exemplaires en 1998. D'après ce tableau montrant la répartition sur le CA total de la presse Éditeur de 1990 à 2008, on constate que le chiffre d'affaires total de 2008 de la presse écrite s'est établi en 2008 à 10,614 milliards d'euros, contre 10,861 milliards d'euros en 2007, ce qui signifie une perte de 2,3 %. Ce graphique illustre l'évolution des recettes totales des ventes de journaux entre 1990 et 2008 met en évidence une chute des ventes de journaux de 2 % entre 1999 et 2008. Finalement, d'après différents rapports (vues ci-dessus), on constate la baisse régulière de la diffusion et de l'audience de la presse. Cela met en avant le fait qu'Internet devient plus populaire que la presse écrite mais surtout que les journaux sont de plus en plus concurrencés. Ce phénomène est expliqué par le fait que le journalisme tel qu’il était connu jusqu’alors ne favorisait pas la liberté d'expression.
  • 10. 10 2. Une technologie qui concurrence les médias traditionnels ? 2.1 La radio face à Internet Dans certaines situations, les webradios complètent les grandes stations FM. Depuis 2006, NRJ possède un bouquet de webradios, composés aujourd’hui de 146 stations uniques et indépendantes. Elles ont chacune un genre musical précis (Chanson Française, Rock, Soul …) ou une thématique particulière (une radio d’un artiste ou les rediffusions d’émissions). D’après le site NRJ Global, (la régie publicitaire du groupe), les webradios auraient environ 26 millions de connexions mensuelles, soit une moyenne d’environ 6.000 connexions par radios et par jour. Un audimat relativement restreint lorsque l’on compare aux audiences de la station hertzienne (6.2 millions d’auditeurs quotidiens selon Médiamétrie – l’organisme chargée de calculer l’audience des stations en France), et l’on peut s’interroger sur la fiabilité économique de ce service. Cependant, avec des frais techniques de quelques centaines d’euros seulement par mois (les droits d’auteurs et les serveurs) et un chiffre d’affaire approchant les 1 milliards d’euros annuels, les interrogations ne demeurent pas. Mais l’intérêt de ce bouquet n’est que partiellement économique. En effet, la plupart des bénéfices du groupe NRJ sont réalisés grâce à la publicité sur les quatre stations FM (NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rire & Chansons). Ces 146 stations permettent surtout au groupe de fidéliser un nouvel audimat. Les nouveaux auditeurs atteins par les stations internet sont très jeunes (moins de 15 ans), et habitués aux nouveaux moyens de communication (internet, les smartphones). Ils sont en revanche moins habitués à l’écoute des radios. Quelques-unes des 146 stations NRJ.
  • 11. 11 En leur faisant découvrir les programmes de la station sur leur média favoris (Internet est le média préféré des moins de 24 ans depuis 2004, selon une étude Ipsos), ils auront par la suite tendance à écouter les programmes de la FM. NRJ n’est pas un cas isolé. Une publication datant de 2000 sur le site du ministère de la culture présente ce tableau : Nombre de Radios Radios ayant un site Nbre % Podcast (nbre) Direct (nbre) Radios Publiques Nationales (ex : France Inter) 9 9 100 8 7 Radios nationales privées (ex : Europe 1) 15 13 87 11 11 Radio locales 534 298 56 44 72 Des chiffres obsolètes puisqu’aujourd’hui, toutes les radios publiques et nationales proposent des podcasts et du direct. Les radios locales sont également plus présentes sur internet, une grande majorité possède désormais un site internet, du direct et des podcasts. En parallèle des flux directs, il s’est développé depuis quelques années, un autre mode de consommation de la radio : le podcast (ou baladodiffusion). Il consiste à proposer aux auditeurs une émission à la demande (la plupart du temps une rediffusion), qu’il peut généralement télécharger et écouter lorsqu’il le désire. Ce support s’est développé grâce à l’existence du logiciel Itunes (édité par Apple) et des lecteurs MP3 (notamment l’Ipod, de la même firme). Ainsi, 30 millions de personnes téléchargeraient régulièrement des podcats sur la plateforme Itunes. Les podcasts, bien qu’ils puissent être musicaux, sont majoritairement des émissions parlées (couramment appelés Talk-Show), des débats, ou des émissions culturelles… Cependant, malgré l’existence de nombreuses webradios appartenant aux FM, il existe des stations gérées par des amateurs et diffusées exclusivement sur internet. Le nombre de station a très fortement augmenté depuis 2007, avec l’apparition d’un nouvel acteur sur le marché : Radionomy. Il est important de distinguer des webradios légales et les illégales. En effet, les coûts importants liés aux droits d’auteurs musicaux expliquent l’existence d’acteurs illégaux, des stations internet ne payant pas les sociétés de protections des auteurs (SACEM par exemple). Radionomy propose à ses membres la diffusion de stations légales.
  • 12. 12 Le service Radionomy a considérablement changé le monde de la radio en ligne. Traduit en cinq langues (Français, Anglais, Allemand, Espagnol et Néerlandais), la plateforme permet à tous les internautes de créer leurs programmes et de diffuser leurs goûts musicaux. Avec ce moyen de diffusion les webradios ne sont plus un média parlé d’information ou de contenu comme elles l’étaient à leur début mais un moyen utilisé par les individus pour partager leurs goûts musicaux. Ces radios se rapprochent plus des blogs musicaux ou des playlists (à la manière des services Deezer ou Spotify) que des radios FM. Mais ce mode de diffusion à un très grand impact : Radionomy compte au total 6.500 radios se partageant 18 millions d’auditeurs Français et 7 millions d’heures streamées. Un service rendu rentable avec l’insertion de publicités sur les antennes. Les spots publicitaires sont généralement moins présents et beaucoup moins coûteux sur les radios du net mais aussi beaucoup plus ciblés grâce aux technologies destinées à la collection d’informations sur les habitudes de navigations des internautes (catégories de sites visités, tendance à préférer un site à son concurrent mais aussi son âge approximatif, son genre, sa ville…). Cela permet de diffuser à l’auditeur une publicité avec un probabilité plus importante de l’intéresser. Mais ce modèle économique n’est pour le moment pas fiable, comme déclare Thierry Ascarez, directeur de communication de Radionomy dans une interview donnée au blog « Business Garden ». « Le business model de Radionomy est basé sur la publicité et il est trop tôt pour communiquer sur nos résultats, nous sommes toujours dans une phase d’investissement. » Mais l’intérêt majeur de Radionomy réside principalement dans la facilité avec laquelle il est possible de créer une webradio, permettant l’existence de nombreuses stations avec un genre musical très précis : 170 genres musicaux différents sont représentés sur la plateforme. (Dont 18% de radios « HIT » et 17% « Pop-Rock »  graphique ci-dessous).
  • 13. 13 Il existe donc des radios offrant des genres musicaux nullement représentés par les stations hertziennes, généralement des genres très précis, destinés à une partie infime de la population, (Zouk, Swing ou encore Musette). Cette solution connaît cependant d’imposantes limites. Les webradios ont tendance à avoir très peu d’auditeurs du fait du nombre massif de « concurrents ». De nombreuses stations n’excèdent pas une dizaine d’auditeurs simultanés, Radionomy avait par ailleurs publié un communiqué de presse informant que près de 70% de l’audience cumulée étaient réalisée par moins de 10 % des stations ; et de ce fait un nombre extrêmement réduit de web stations génère des bénéfices. Ces audiences basses sont liées à deux principaux phénomènes. Pour la plupart des individus, la radio s’écoute par voie hertzienne, et nombreuses sont les personnes à ne pas connaitre l’existence des stations internet. De plus il n’est toujours pas facile de se connecter à une station en ligne. Bien que le nombre d’écoute effectuées depuis un smartphone soit en constante augmentation, il n’est pas encore dans les habitudes courantes d’écouter une radio en ligne en dehors de chez soi (dans une voiture par exemple). La radio telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas encore prête à changer. Les webradios ne sont pas encore assez développées pour avoir un réel impact, et bien qu’elles commencent à se développer, les limitations techniques les empêchent encore de générer un profit et d’être parfaitement fiables.
  • 14. 14 2.2 Les journaux face à Internet 2.2.1 Quels avantages pour le journal en ligne ? Le journal en ligne présente de nombreux avantages. Tout d'abord, un avantage de coût. Les deux étapes, à savoir l'écriture de l'article et sa diffusion réduisent le circuit au minimum. Ainsi, cela apporte moins de frais d'impression, de papier, et surtout moins de masse salariale. Par ailleurs, le fait que les utilisateurs reçoivent l'information de manière instantanée constitue un point fort, puisque cela permet de réagir immédiatement et de diffuser instantanément l'information. Il est possible de lier plusieurs pages d'un site avec les liens hypertextes et ainsi de faire des parallèles entre différents articles. De plus, ne plus avoir à distribuer et mettre en place des points de vente de journaux diminue les coûts et permet une diffusion accélérée de l'information à toute heure et en tout lieu et notamment la lecture du journal étendue à l'étranger. L'énorme avantage d'Internet est de pouvoir offrir une possible interactivité entre l'auteur et le lecteur. Désormais il est possible d'interroger un journaliste ou de faire part de ses réactions sur le site Web de l'Express ou du New York Times, par exemple. Internet a permis la publication -en plus de l'image déjà présente dans les journaux papiers- de vidéos et de son dans les articles. Bien que la publicité dans les journaux ait toujours existé, Internet, de manière générale, marque une évolution dans la façon de diffuser et de percevoir les annonces. En effet, grâce à différentes technologies de ciblage et de traçage des utilisateurs et du contenu qu'ils consultent, cela permet aux annonceurs de proposer une publicité ciblée. 2.2.2 Quelles sont les limites de la publication de journaux en ligne ? Cependant, publier sur Internet n'est pas sans limite. Les questions qui concernent les droits d'auteurs et le respect de la propriété intellectuelle se posent car Internet démultiplie les risques de copie, de diffusion illicite des œuvres et limite les possibilités de contrôle. Dans certains pays le peu d'accès à Internet (en Afrique notamment), limite le développement de la presse en ligne. Le travail du journaliste, qui est de choisir, de hiérarchiser l'information et de la mettre en perspective, disparaît. Cette sélectivité peut engendrer un appauvrissement de l'esprit et une grande indifférence aux problèmes de société. La presse électronique utilise l'écran comme support de lecture mais cela cause de nombreux inconvénients. En effet, cela peut venir de la taille de l'écran satisfaisante mais le support est fixe, ou le support est mobile mais la taille devient trop limitée. Les industriels et chercheurs s'activent pour trouver des supports plus adaptés. Par exemple, au Japon, depuis 1996, le Mainichi Schimbun, quotidien important, peut se lire sur un micro-ordinateur de poche avec modem intégré, le Zaurus de Sharp. Une connexion de 3 minutes suffit pour télécharger une vingtaine d'articles.
  • 15. 15 La cyberpresse (presse portable) se développe, mais on peut s'interroger sur la qualité de l'offre éditoriale du fait de la taille réduite de l'écran : pas d'illustrations, peu ou pas de développements. Ces supports sont encore chers et restent des objets de luxe, d'un rapport qualité-prix discutable. Par ailleurs, la question du contenu de l'information et de sa recherche se pose. Il faut trouver un style qui se traduise bien à l'écran et qui associe les différents médias. Depuis peu, il semblerait que le passage à l'écran nécessite une écriture moins littéraire, plus proche de l'oralité et les mots doivent pouvoir se prêter facilement à la traduction. D'autres éléments sont à prendre en compte : le temps de chargement des pages qui peut détourner le lecteur, avec un cheminement différent, moins facile que pour le journal papier mais avec de nouvelles possibilités liant d'anciens articles par exemple. Même si les limites d'utilisation ne sont donc pas négligeables, les possibilités de ce nouveau média ont incité de nombreux groupes de presse à se lancer dans ce projet. L’histoire de la presse contemporaine révèle des disparités profondes entre la presse magazine qui progresse et continue d'exister et d’autres formes d’information écrite concurrencées par le web, comme les « web-journaux », présentant de nombreux avantages. De nos jours et ce, pour les générations futures, les supports de communication pourraient changer, faisant résider ainsi une télévision, un ordinateur et un téléphone dans un même objet mais cela reste dans le domaine du projet car, même si cela représente un enjeu commercial, se pose le problème des investissements lourds.
  • 16. 16 3. Sociographie de la consommation 3.1 La sociographie de la consommation des différentes formes de radio Les différents types de radio (podcasts, webradios, et radios hertziennes), ne sont pas toujours écoutés par les mêmes personnes. Il existe de fortes disparités selon le genre, l’âge mais également la catégorie sociale et le niveau d’étude de l’individu. La radio FM, est écoutée majoritairement par des individus âgés de 55 à 59 ans (34,9% sont de forts auditeurs), suivis par les 60-64 ans (32.1% sont de forts auditeurs). Au contraire, les individus « plus jeunes » sont de très faibles auditeurs : seulement 3.3% des 11-14 ans écoutent régulièrement la FM, et 8.4% des 15-19 ans. Le sexe est également un facteur important. Les hommes écoutent globalement plus la radio (tout âge confondus), avec 24,6% de forts auditeurs contre 21,1% pour les femmes. La catégorie professionnelle est un facteur très important puisqu’il existe de très fortes différences selon les professions. Les artisans/commerçants sont 46% à écouter la radio contre 17,2% pour les professions libérales ou encore 10,3% pour les étudiants. Enfin, les individus avec un fort niveau d’étude ont tendance à moins écouter la radio, comme en témoigne le tableau ci-dessous On peut constater que les personnes ayant fait peu d’étude ont tendance à plus écouter la radio. Les personnes s’étant arrêtées à un niveau primaire sont de forts auditeurs à 27.7%, alors que les personnes qui ont fait des études supérieures sont de forts auditeurs à seulement 19.6%. Tous les chiffres sont disponibles en annexe de ce dossier. Pour les nouveaux modes d’écoute (les webradios), les chiffres sont différents. En effet, les jeunes étant globalement plus habitués aux nouvelles technologies et aux smartphones, il est normal de constater que les moins de 50 ans sont surreprésentés dans l’audience de ces médias. En effet, d’après une enquête Médiamétrie, 62% des auditeurs hommes de ces stations ont moins de 50 ans, et 73% pour les femmes. Ecoute de la radio selon le niveau d’instruction. Les chiffrent de gauche présentent les faibles auditeurs alors que ceux de droites les forts auditeurs (en pourcentage).
  • 17. 17 L’audience est mixte, les hommes ont tendance à écouter légèrement plus ces radios (51% contre 49%). Il n’y a, à ce jour aucune étude s’intéressant aux catégories socio-professionnelles et au niveau d’étude des auditeurs des webradios. 3.2 La sociographie de la consommation des différentes formes de presse écrite Tout d'abord, sur Internet, on compte 1,3 millions d'internautes en France en Mai 1998, d'après l'étude Mediangles. Selon l'étude de Computer Industry Almanac, il y aurait 54 millions d'américains connectés, 8 millions de japonais, 6 millions d'anglais, 4 millions de canadiens et d'allemands. Cela reflète les inégalités économiques : les internautes sont d'abord américains, européens puis asiatiques. Les pays du Sud, tels que l'Afrique sont laissés pour compte. Même dans les pays développés les inégalités sont importantes. Aux États-Unis, tout comme en France, les "connectés" sont plus aisés, plus instruits et plus jeunes que la moyenne des américains mais le coût de l'équipement informatique reste élevé malgré une baisse sensible des prix depuis deux ans. Sur ce graphique représentant le taux de lecture en fonction de l'âge pour les 9 types de presse, on peut voir que le taux de lecture de la presse écrite chez les jeunes de 25 ans est inférieur à celui des adultes de 65 ans. Les magazines d'actualité sont les plus plébiscités par les 65 ans, avec 76 % de lecture de cette presse. D'après ce diagramme circulaire, on constate que la majorité des individus est abonnée à des journaux ou périodiques, soit 65,4 %.
  • 18. 18 Conclusion Après nous être interrogés sur les évolutions respectives des deux médias traditionnels que sont la radio et les journaux, nous avons pu mettre en évidence plusieurs éléments. La webradio s’est naturellement présentée comme l’évolution de la FM. En effet, suite à de nombreux facteurs décisifs (les règles du CSA, l’absence de fréquences disponibles sur la bande FM, le coût important de l’exploitation d’une station…), les radios internet se sont développés à travers le monde jusqu’à devenir aujourd’hui un media à fort potentiel pouvant générer des bénéfices importants. On constate également des webradios extrêmement différentes les unes des autres, que ce soit au niveau de leur ligne éditoriale ou de leur gestion (amateurs, associations, entreprises). La presse écrite a subi une évolution semblable. En 1995 (la même année que l’invention de la webradio), apparait en France les premières formes de journalisme en ligne, avec notamment le quotidien Libération, qui publie son site web, c’est le premier journal à faire cela en France. Ici encore, de grandes différences existent entre les services proposés. Certaines rédactions proposent les articles en entier, d’autres proposent du contenu exclusif (des articles non-publiés en papier, ou la bourse en continue par exemple). Mais le journalisme en ligne recouvre également la presse communautaire, à l’image des blogs ou des forums par exemple, des articles rédigés par des individus dont le journalisme n’est pas forcément le métier. On constate alors de grandes similitudes entre les deux médias étudiés. Les radios comme les journaux proposent ces services dans le but de fidéliser de nouveaux auditeurs et lecteurs, mais également de renforcer l’attachement des « habitués » (avec les smartphones par exemple). Sur la question du coût les deux médias se rejoignent également, les coûts de diffusion sur les anciens supports étant beaucoup plus élevés que sur internet. Mais ils partagent également certaines faiblesses, notamment celle de l’audimat. Les grandes structures conservent un taux de visite important sur internet (Libération, Le Monde, NRJ), mais les structures n’existant que sur internet ont relativement peu de visiteurs pour la plupart (les blogs et les webradios amateures). Il y a donc parfois des services non-rentables, ou les coûts d’exploitations sont plus importants que les revenus générés par la publicité (principalement pour les webradios, les blogs étant pour la plupart publiés avec des services gratuits). Enfin, il n’est pas encore dans les habitudes courantes d’écouter ou de lire le journal sur un ordinateur. Sachant cela, on peut se questionner sur l’avenir réservé à ces évolutions, et on peut se demander si ils sont voués à se développer ou au contraire à disparaitre.
  • 19. 19 Bibliographie Documents Imprimés Lhérété, Héloïse. Internet tuera-t-il la presse ? Courrier International, 2009, « Grands dossiers numéro 17 » Lecomte, Julien. Médias: influence, pouvoir et fiabilité. L’Harmattant, 2012. 256 pages, Questions Contemporaines. Internet Dossier de Presse Radionomy (2012) http://marketing.radionomy.com/Mediakit2012/FR_Mediakit_2012.pdf Business Model de la plateforme Radionomy de création de web radio (2012) http://www.business-garden.com/index.php/2012/01/23/p1891 Histoire de la presse, Gralon (2008) http://www.gralon.net/articles/news-et-media/magazines/article-histoire-de-la-presse--des- premiers-journaux-a-nos-jours-1339.htm De l’imprimé à Internet (1999) http://www.etudes-francaises.net/entretiens/printfr05.htm Les tendances de l’écoute des radios de 2003 à 2008 (2008) http://goo.gl/NTn1O Les webradios à l’heure actuelle (2009) http://fr.scribd.com/doc/13754616/Les-Webradios Pages Wikipedia http://wikipedia.org/wiki/Média; http://wikipedia.org/wiki/presse; http://wikipedia.org/wiki/radio
  • 20. 20 Définitions ADSL : (littéralement Assymetric Digital Subscriber Line) technique de communication numérique permettant d'utiliser une ligne téléphonique, une ligne spécialisée pour transmettre et recevoir des données numériques. Blog : Solution en ligne permettant à chacun la création d'un site, et offrant la possibilité de publier des articles, des textes, des photos... Internautes : utilisateurs âgés de plus de 11 ans s'étant connecté au web sur le dernier mois) Internet : système d'interconnexion de machines et constitue un réseau informatique mondial, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est donc un réseau de réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Cela permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web. Podcast (ou balladodifusion) : Partage d'un programme radio sur internet après sa diffusion (généralement sur le site web de la station), souvent gratuitement dans le but de proposer aux auditeurs la possibilité de réécouter l'émission. SACEM : Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique. C'est l'organisme Français qui gère les droits d'auteurs en France. Serveur Radio : Machine informatique ayant pour but la gestion d’une webradio Radio FM : (Frequency Modulation), technique permettant la diffusion d’audio par voie hertzienne Webradio ou radio web ou net radio ou radio internet : Système technologique permettant la diffusion de flux radio via internet. Le flux peut être exclusif (la radio n'est diffusée que sur le web) ou peut être une retransmission d'une diffusion initialement hertzienne. Annexe Evolutions des différents secteurs (2011-2012)
  • 21. 21 Article de Corentin Di Prima, journaliste pour Lesoir.be Internet existe depuis environ quinze ans mais les sites de presse en ligne sont encore rares avant les années 2000. Et même quand ils existaient les articles publiés sur le web n’étaient souvent que des copies de dépêches ou d’articles déjà existants. C’est plus ou moins en 2005 que les journaux ont développés de véritables sites d’information qui offraient une plus value par rapport aux journaux papiers. Deux tendances se sont alors développées : d’une part, les médias classiques (Le Soir, RTBF,…) ont créé leur propre site internet, et d’autre part des médias se sont développés uniquement sur internet comme www.rue89.com ou encore www.bakchich.info que nous appelons généralement des « pure players ». Ces derniers essaient de donner des informations avec une nouvelle façon d’écrire, un ton nouveau et utilisent souvent des hyperliens ou des vidéos pour compléter leurs articles. Depuis les débuts d’internet et de la presse en ligne il y a environ une quinzaine d’années, les médias ont dû s’adapter. Alors que les sites de presse en ligne n’étaient qu’à leur début en l’an 2000, ils sont aujourd’hui devenus de véritables enjeux économiques pour les différents médias. En effet, en dix ans, l’audience du Soir.be a par exemple triplé. Il y a actuellement environ 135 000 visites par jour sur le site du Soir.be alors que la version écrite ne se vend plus qu’à 70000 exemplaires par jour. Le marché de la presse en ligne est donc en plein essor et toutes les rédactions essaient de s’adapter avec plus ou moins de réussite. Tous les médias sont donc conscients de la nécessité d’investir dans la presse en ligne car c’est une opportunité de survie mais ils ne savent pas toujours comment utiliser ces nouvelles technologies et profiter des nombreuses innovations qui sont possibles. De nombreux journalistes sont d’ailleurs contre toutes ces nouveautés et ont une image négative du web mais ils doivent se rendre compte que la réalité est entrain de changer et qu’ils doivent s’adapter. Nous vivons actuellement dans un monde où l’information doit être la plus rapidement donnée et l’outil le plus rapide pour délivrer une information est actuellement le web. C’est le cas par exemple lorsqu’une nouvelle arrive à midi. Elle ne sera diffusée que le lendemain dans les journaux écrits alors qu’internet permettra sa diffusion immédiatement. Tous les médias et les journaux écrits en particulier sont donc à une charnière de leur existence. Avant, l’information était moins rapide et les journalistes avaient donc plus de temps pour préparer leurs articles mais cela est entrain de changer. L’information ressemble de plus en plus à des flashs permanents comme à la radio et il y a bien sûr une pression supplémentaire sur les journalistes. Et ce n’est sans doute pas prêt de changer. Pour donner un exemple, Le Soir.be est en équilibre budgétaire cette année pour la première fois depuis quinze ans. Cependant, il ne faut pas s’inquiéter pour autant ! La presse écrite continuera d’exister car elle propose plus d’analyse et offre un meilleur confort de lecture mais elle devra sans aucun doute s’adapter… La diffusion d’une webradio.