4. +
Qu’est-ce qu’archiver ?
lssu du grec arkhè : le pouvoir
les arkheïa sont les actes du pouvoir
il décrit le processus par lequel on identifie un document
comme étant suffisamment important pour être classé et
conservé soigneusement dans le but de pouvoir le retrouver
pendant la durée nécessaire
Archiver est un geste de sélection du document dès le
moment de sa validation
4
5. +
Pourquoi c’est important ?
5
+ de
risques
Inflation
documentaire
Abandon
des bons
usages
Société
contentieuse
Support
numérique
fragile
6. +
Maîtrise vs négligence de
l’archivage
Gagner du temps
Justifier ses droits
Constitution d’un capital
informationnel
Sécurité
Efficacité
Vision long terme
Perdre du temps
Ne pas prouver sa bonne foi
Perdre la mémoire
Coûts cachés
Risques sur l’avenir
Mauvaise image
6
8. +
Le code du patrimoine
Art. L211-2 : La conservation des archives est organisée dans
l'intérêt public tant pour les besoins de la gestion et de la
justification des droits des personnes physiques ou morales,
publiques ou privées, que pour la documentation historique
de la recherche.
Art. L214-3 : la destruction d’archives publiques même par
fait de négligence est passible de 15000 à 45000 euros
d’amende et d’1 à 3 ans de prison
8
9. +
Le code pénal
Art. 433-4 : Le fait de détruire, détourner ou soustraire un acte
ou un titre, ou des fonds publics ou privés, ou des effets, pièces
ou titres en tenant lieu ou tout autre objet, qui ont été remis, en
raison de ses fonctions, à une personne dépositaire de
l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public,
à un comptable public, à un dépositaire public ou à l'un de ses
subordonnés, est puni de sept ans d'emprisonnement et de
100000 euros d'amende. La tentative du délit prévu à l'alinéa
précédent est punie des mêmes peines.
9
10. +
Le code civil : la preuve
numérique
Art. 1316-1 : l’écrit sous forme électronique est admis en
preuve au même titre que l’écrit sur support papier, sous
réserve que :
puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et
Qu’il soit établit et conservé dans des conditions à nature à en
garantir l’intégrité
10
11. +
Le code civil : la copie
numérique
Art. 1348 du code civil : « Les règles ci-dessus [production d’une
preuve écrite] reçoivent aussi exception lorsqu'une partie ou le
dépositaire n'a pas conservé le titre original et présente une copie
qui en est la reproduction non seulement fidèle mais aussi durable.
»
La fidélité ne réside pas dans une reproduction à l’identique mais
dans la trace irréversible du lien entre les deux parties. La fidélité
passe par la traçabilité entre un document et son double ou sa
copie.
« L’original est mort, vive la trace numérique »
(Me Isabelle Renard)
11
12. +
Loi n°78-17 : données
personnelles
Art. 6 :
1) les données sont collectées et traitées de manière loyal et
licite […].
2) Elles sont collectées pour des finalités déterminées,
explicites et légitimes […] et ne sont pas traitées ultérieurement
de manière incompatible avec ces finalités
5) elles sont conservées sous une forme permettant
l’identification des personnes concernées pendant une
durée qui n’excède par la durée nécessaire aux finalités
pour lesquelles elles sont collectées et traitées
12
13. +
Code pénal : données
personnelles
Art. 226-20 - Le fait de conserver des données à caractère
personnel au-delà de la durée prévue par la loi ou le
règlement, par la demande d'autorisation ou d'avis, ou par la
déclaration préalable adressée à la Commission nationale de
l'informatique et des libertés, est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 300 000 Euros d'amende, sauf si cette
conservation est effectuée à des fins historiques, statistiques
ou scientifiques dans les conditions prévues par la loi.
13
15. + Document numérique et
dématérialisation
La dématérialisation donne lieu à :
Un document numérique natif : les étapes d’élaboration du
document ont été transposées dans des outils informatiques sans
passer par la formalisation classique
La copie numérique d’un original papier suite à une opération de
numérisation
15
16. +
Sauvegarde : copie de données pouvant servir à la restauration
de données originales au cas où celles-ci sont perdues
(suppressions accidentelles, corruptions de fichiers, problème
technique)
Archivage : conservation dans le but de retrouver pour des
raisons identifiées sur des durées définies. L’archivage
numérique maintient la valeur juridique des documents. Les
contenus électroniques sont figés.
16
Sauvegarde vs archivage
17. +
Le document numérique (1)
N’est pas visible à l’œil nu
Données constituées d’une suite de 0 et de 1 (bits)
indépendantes des objets permettant son interprétation
Le document numérique est vulnérable et demande un
dispositif de lecture complexe :
support de stockage
ordinateur
système d’exploitation
1 ou plusieurs logiciels
17
18. +
Avantages Inconvénients
Possibilités de partage infinies
(duplication remplacée par partage
de l’accès)
Tributaire d’un équipement complexe
Gain de place Problème de garantie de l’originalité
de l’information (dissociation
contenu/support)
Facilité d’accès et de recherche Le coût ?
Le document numérique (2)
18
19. +
Le document numérique (3)
2 catégories (Moreq2) :
Les documents structurés contiennent des données saisies dans
une base de données, organisées avant tout pour une utilisation par
des applications informatiques
Applications métiers de comptabilité, de ressources humaines, de
clients, de patients
Les documents non structurés contiennent des informations dans
une forme destinée avant tout à des utilisateurs humains
Mails, notes, fichiers textes, images, images scannées, fichiers
audio ou vidéo
19
20. +
Le document numérique
engageant (1)
Traduction du terme anglais « record »
Expression qui permet de différencier le document qui doit être
archivé :
des documents de travail
de la documentation extérieure
L’adjectif engageant rassemble 3 idées :
L’engagement juridique envers les tiers
L’engagement moral (RSE, service public)
L’engagement interne « envers le métier »
20
21. + Le document numérique
engageant (2)
Doit avoir les qualités suivantes (ISO 15489) :
Tracer une action ou justifier un droit
Être authentique
le document peut prouver qu’il est bien ce qu’il prétend être,
qu’il a bien été créée ou envoyé par la personne qui l’a crée ou
envoyé et qu’il a bien été créée ou envoyé à la date indiquée
Être intègre
le document est complet, non altéré et protégé contre tout
modification non autorisée. On par aussi d’inviolabilité.
Etre fiable
le document archivé est bien la représentation complète et fidèle
de l’opération dont il atteste et on peut s’y fier dans le cadre
d’opérations futures
Être exploitable :
le document peut être localisé, repéré, conservé et interprété
21
22. +
Le document numérique
engageant (3)
Se traduit par les caractéristiques formelles suivantes :
Original ou double
Achevé (voir à ce propos la n°78-753 du 17 juillet 1978)
Validé ; plusieurs formes possibles :
signature électronique
visa
diffusion ou publication
enregistrement dans un système par une personne habilitée
selon une procédure établie
Figé
Autonome ou avec ses pièces justificatives
22
23. +
Le cycle de vie du document
engageant
23
Simple
document Documen
t
engagean
t
Sous contrôle de l’utilisateur Sous contrôle de l’organisme
Original
achevé, validé,
daté; figé qui a
valeur de
preuve ou de
traçabilité
validation
Archivage
Simple
document
Simple
document
Simple
document
Simple
document
Simple
document
Simple
document
Document
engageant
24. 24
création validation/capture migration date de fin de conservation
Le
document
est créé
Le document est conservé
Le cycle de vie du document numérique
Le document
est validé
Il est figé,
capturé et
archivé
Il devient
engageant
Le document devient
archive historique
Le document est
détruit
SAE
25. +
L’interopérabilité
Compatibilité des systèmes informatiques (et de ce qu’ils
produisent) entre eux.
Est créée par la normalisation qui fixe a priori les
caractéristiques techniques : rôle du RGI (référentiel général
d’interopérabilité)
N’est utile que pour des données qualifiées, dont la
conservation est pertinente
25
A B C
Celui qui a produit Celui qui stocke Celui qui utilise
26. +
La durabilité du support
Dépend :
Du support lui-même :
La technologie utilisée (magnétique, optique, magnéto-optique)
Qualité de la fabrication,
Qualité de l’enregistrement,
Qualité de l’équipement utilisé pour l’enregistrement
De sa fréquence d’utilisation et de manipulation
De ses conditions d’entreposage : température, humidité, propreté
26
28. + Conditions pour assurer la durabilité du
support
Supports candidats :
Stabilité intrinsèque du support (inertie chimique et physique) et
robustesse (résistance aux agressions)
Large diffusion de la technologie reposant sur des normes
publiques
Existence d’outils de contrôle du support
Simplicité des opérations de recopie
Protection contre l’effacement accidentel
Chemin d’accès aux données protégées
Conditions environnementales
Contrôle périodique
28
29. +
Les formats
Volet technique du RGI recommande certains choix
Quelques formats ouverts à privilégier :
Texte : PDF (ISO 32000-1:2008), PDF-A (ISO 19005-1), ODF
(ISO 26300)
Image : TIFF, JPEG (ISO/IEC 10918-1) et JPEG 2000 devenu
(ISO/IEC-15444), PNG (standard W3C, ISO/IEC 15948:2003
Vidéo : MPEG (ISO), plusieurs versions
Sonore : plusieurs formats ouverts (MP3, OGG, Wave)
29
30. +
Pérennisation = migration
Pérenniser des données avec des techniques et des supports
qui évoluent très rapidement :
Durée de vie d’un support : 10 ans
Durée de vie d’un format : 3 à 5 ans
Les techniques de migrations sont définis dans OAIS (Moreq
renvoie aussi à OAIS) :
Changement de support : d’un CD vers un autre, d’une baie de
disque à une autre
Changement de format : du PDF vers le PDF(A)
30
32. +
Les moyens d’authenticité
numérique
32
Objectif à atteindre Doute posé avec le
numérique
Solutions pour y faire
face
Le document peut prouver
qu’il est bien ce qu’il
prétend être par des
éléments de date et
d’auteur
Il contient des éléments de
forme suffisants pour que
pleine foi lui soit reconnue
L’information
numérique est plus
malléable et inspire
la méfiance
- solution
organisationnelle : retour
aux « bonnes pratiques
administratives »
- solution technique :
signature électronique
33. +
La solution organisationnelle
implique la (re)mise en place de formalisme dans la rédaction,
l’enregistrement et le circuit des documents
Impose à l’utilisateur d’avoir une posture « d’entreprise » plus
responsable
consiste à attribuer aux documents numériques les marques
d’authenticité qu’ils méritent lors de leur production et leur
validation :
Noms des personnes participants à la production des documents : auteur,
producteur, destinataire
Nom de l’affaire
Heure et date de création, réception, enregistrement, archivage, transfert,
migration…)
identifiant d’enregistrement et d’archivage
indication des pièces jointes
33
34. +
La signature électronique (1)
procédé fiable d’identification garantissant son lien
avec l’acte auquel il s’attache :
horodatage : scellement cryptographique (=cachet de cire)
signature avec certificat électronique :
Clé privée : secrète, seulement connue du signataire
Clé publique : aussi appelé certificat électronique ; contient les
renseignements qui permettent de vérifier les liens entre le
signataire et sa clé publique = passeport électronique
Contient : le nom, l’adresse mail, la clé publique, la date d’expiration du
certificat, le numéro de série du certificat, le nom de l’autorité de certification,
la signature de l’autorité de certification
34
35. +
La signature électronique (2)
Horodatage :
pour des documents à faible risque de contentieux ou de
contestation (ex : mails)
vous apportez la preuve de la fiabilité du système
Avec certificat électronique :
pour les contrats dont les risques de contestations sont élevés ou
portant sur de forts enjeux
la partie adverse doit apporter la preuve que votre système n’est
pas fiable
Prestataires adhérents à la Fédération nationale des tiers de
confiance
35
37. +
L’intégrité numérique
Caractère complet et non altéré d’un document
Un document est intègre quand il est possible de prouver que :
Il n’a subit aucun ajout, ni retrait
Il n’a été l’objet d’aucune modification accidentelle ou
intentionnelle depuis sa validation
L’intégrité permet de garantir l’authenticité du document tout
au long de son cycle de vie
37
38. +
Les moyens d’intégrité numérique
« Conserver la représentation figée d’une action donnée »
Le contenu à conserver de manière intègre comprend :
Le contenu
Les informations sur la structure et le contexte du document :
métadonnées
Ce n’est pas l’original qui est conservé mais la copie
numérique du document de référence dont on peut prouver
l’authenticité et l’intégrité par des éléments de traçabilité (voir
les études d’Isabelle Renard)
38
39. +
Les moyens d’intégrité numérique
39
Objectif à atteindre Doute posé avec le
numérique
Solutions pour y faire
face
Les données envoyées,
reçues ou stockées sont
complètes et n’ont pas été
modifiées
L’information
numérique est plus
malléable et inspire
la méfiance
- enregistrement des
données dans des
formats non modifiables
- stockage dans un
espace numérique
sécurisé
42. +
Un projet : un processus de
livrables
Charte
d’archivage
Politique
d’archivage
Référentiel de
conservation
Modes
opératoires
42
43. +
La politique d’archivage
Ensemble de principes généraux :
indique la ligne de conduite adoptée par l’organisme
dans son secteur
Qui guident l’action ou la réflexion dans la gestion de ses
activités et concourent à la réalisation des objectifs fixés
Son contenu fixe :
Les objectifs : respect des obligations légales, responsabilité
financière ou morale, constitution d’un capital
informationnel,…
Les documents concernés et leurs supports
Les exigences de conservation, de destruction et d’accès
Les acteurs concernés et leurs obligations respectives :
l’utilisateur, le responsable de l’archivage, les responsables
du contenu, le responsable de la conservation, les
prestataires
43
44. +
Le référentiel de conservation (1)
Document prescriptif qui FIXE les documents engageants et
leurs durées de conservation en fonction :
de risques de perte d’information
des besoins d’utiliser l’information
Leur liste est structurée selon un plan de classement par
activités
les acteurs de l’archivage, les supports et les accès sont
désignés
Le référentiel concerne TOUS les supports
44
45. +
Le référentiel de conservation (2)
Exigences de Moreq2
5.1.10 – Le SAE doit s’assurer que toute série, tout dossier,
sous-dossier et volume a au moins une règle de conservation
5.1.19 – Chaque règles de conservation/destruction doit
inclure :
Une durée de conservation et un événement déclencheur ou une
date de sort final
5.1.20 – Chaque règle de conservation doit inclure : un sort
final et une motivation
5.1.21 – Chaque règle de conservation devrait inclure : une
description et une référence
45
48. +
Plan de classement par activités
(1)
Organisation structurée et hiérarchique d’un ensemble de
concepts ou d’objets.
Outil intellectuel qui permet aux documents et dossiers de
trouver logiquement leur place les uns par rapport aux autres :
On regroupe dans une même classe des documents ayants des
caractéristiques communes comme un contexte de production ou
une thématique similaire
On fait hériter aux niveaux secondaires les caractéristiques du
premier niveau de titre
48
49. +
Plan de classement par activités
(2)
Classement par activité : arborescence de verbe
d’actions/processus d’activité
Activité = secteur d’activité, métiers
Sous-activité : nature de l’engagement, droit applicable
Tâches = étapes de la procédure
Ne suit pas l’organigramme car l’activité demeure par
l’organigramme
Commun à l’ensemble des supports
Commun à l’ensemble de l’entité : démarche portée par
l’entreprise ou l’institution
Permet de créer un code de classement = identifiant
49
50. +Plan de classement par activités (3)
Attribuer une codification (identifiant) à l’arborescence
A. Ressources humaines
A1. Recruter
A1.01 : dossier de recrutement par nom de personne
A2. Payer
A2-01 : bulletins de salaires
A2-02 : journaux de paie
A3. Verser des droits sociaux
A3-01: relevés DAS
50
51. + Le classement des dossiers
numériques
Concevoir des modèles
Veiller à insérer des logos de petite taille
Tous document engageant numérique doit être conservé sous
format pdf
Rédiger une charte de nommage des fichiers : style
télégraphique, normalisation des dates, liste prédéfinie des
formes abrégées
Réserver un espace numérique sécurisé pour la conservation
des documents engageants
53. +
Les durées de conservation (1)
Nécessitent l’analyse par le risque ou le besoin métier de la
valeur des documents
Elles traduisent :
Le délai de prescription des actions tracées
La durée de vie d’un objet ou d’un bâtiment
Le besoin spécifique des métiers
L’addition de plusieurs durées
Une durée applicable
53
54. +
Les durées de conservation (2)
Elles on toujours
Un motif
Un point de départ
Un sort final : destruction ou archivage historique
54
55. + Principaux délais légaux
Les durées obligatoires :
la conservation permanente pour les documents publics considérés comme archives
historiques – livre II du code du patrimoine
20 ans pour les dossiers médicaux – article R1112-7 du code de la santé publique
10 ans pour les documents de la comptabilité - article L123-22 du code du commerce
+ art.131-2 du code des juridictions financières
5 ans pour les bulletins de paie - Article L3243-4 du code du travail
Durées nécessaires aux finalités pour les données personnelles numériques : loi
Informatique et libertés
Les délais de prescription :
30 ans pour les dommages environnementaux, article L152-1 du code de
l’environnement et la prescription immobilière – article 2272 du code civil
10 ans pour les crimes : article 7 du code de procédure pénale, les événements ayant
entraînés des dommages corporels – article 2226 du code civil et les défauts sur la
construction d’ouvrage – article 1792 du code civil
6 ans pour la prescription fiscale (pouvant aller jusqu’à 6 ans) – article L169 du livre
des procédures fiscales
5 ans pour les actions commerciales - article L110-4 du code du commerce, les
actions personnelles et mobilières - article 2224 du code civil
3 ans pour les délits - article 8 du code de procédure pénale
55
59. +
ISO 15489
Mère des normes managériales
Objectifs :
définir les documents à créer et archiver ainsi que les informations
sur ces documents et leur cycle de vie
définir les règles et les modes opératoires pour leur organisation et
leur conservation
contrôler et auditer les règles et les procédures
Démarche d’archivage par l’analyse des risques
Permet de se poser les bonnes questions en terme de
management de l’archivage
Définit des outils méthodologiques et des procédures
59
61. +
Moreq 2 (1)
Exigence type pour la maîtrise de l’archivage électronique
Recommandationspour les organismes qui veulent se doter d’un
SAE
Synthèse entre les concepts archivistiques au sens du RM et les
concepts techniques de la conservation physique
L’archivage est compris dans le sens du records management :
Quels documents et pourquoi (valeur) ?
Qualité des documents archivés
Règles d’archivage : plan de classement, règles de
conservation/destruction, métadonnées
Ne traite pas des archives historiques
61
62. +
Moreq 2 (2)
Plan des spécifications de
Moreq :
1. Introduction
2. Concepts-clés
3. Plan de classement
4. Contrôle et sécurité
5. Conservation/destruction
6. Capture/déclaration
7. Identification
8. Recherche/restitution
9. Administration
10. Options
11. Exigences non
fonctionnelles
12. Métadonnées + annexe 9 :
modèle de métadonnées
13. Modèle de référence
62
63. +
Moreq 2 (3)
Spécifications d’un SAE pour les données non structurées :
Accepte des formats variés : fichiers texte, mail, image
N’accepte pas ce qu’il ne peut gérer ou conserver dans le temps
Produits par des auteurs différents, internes ou externes
Pas de restriction de volume
Durées de conservation de 1 à 100 ans
63
64. +
Moreq 2 (4)
Suit les principes de ISO 15489 :
Les documents à archiver doivent être définis en amont
Les documents doivent être authentiques, intègres, fiables et
exploitables
dans un plan de classement hiérarchique par activités
Les durées de conservation doivent être motivées et avoir un point
de départ
Tout document archivé dans le SAE doit avoir une règles de
conservation
64
65. +
Moreq 2 (5)
La capture est l’action de :
1. enregistrer
2. classer
3. ajouter des métadonnées
4. fixer le contenu
tous les documents à archiver
La capture est automatisée ou manuelle (déclaration)
65
66. +
ICA-Req
3 modules :
1 : Contexte et déclaration de principes
2 : recommandations et exigences fonctionnelles pour les systèmes
d’archivage électronique = petit Moreq
3 : recommandations et exigences fonctionnelles pour les
applications métiers
66
67. +
ICA-Req : module 1
Contexte et déclaration de principes
Importance de disposer d’un bon logiciel d’archivage
Les nouvelles technologies prennent rarement en compte les
exigence d’archivage
Les utilisateurs sont trop souvent « laisser libres » de créer,
conserver, diffuser ou détruire des données qui possèdent une
valeur engageante pour l’organisme
12 principes de base, facteurs de succès, risques, bénéfices
67
69. +
ICA-Req : module 3
Identifie un minimum de fonctionnalités d’archivage à introduire
dans les systèmes métier.
les applications métiers sont dotées de toutes les fonctionnalités
d’archivage
les documents sont archivés et conservés dans les applications
métiers mais le système d’archivage contrôle la gestion par le biais
des métadonnées ;
les documents à archiver sont exportés, avec leurs métadonnées,
dans le système d’archivage qui les gèrent
69
70. +
ICA-Req : module 3
Exigences regroupées en 4 chapitres
1. exigences de validation : métadonnées, gestion des dossiers
électroniques (agrégats), classement des documents
2. exigence du cycle de vie et de la conservation des documents
archivés
3. exigences d’import, d’export et d’interopérabilité
4. règles de conservation et de destruction : contraintes
réglementaires, révision, destruction, métadonnées
correspondantes
70
72. +
OAIS : pérennisation (1)
Open Archive Information System
Cadre conceptuel de la préservation numérique à long terme
(origine : aérospatial)
Modèle abstrait qui ne fournit pas de solution de mise en œuvre
Permet d’offrir:
une terminologie commune
Une liste de question à se poser
Une liste d’activité à se poser
Un guide pour orienter la réflexion sur ce qu’il faut faire mais pas
comment le faire
Un préalable : bien identifier ce que l’on veut conserver
OAIS prend le relais de Moreq sur la pérennisation à long terme
72
73. +
OAIS : pérennisation (2)
il ne donne pas de formats, schémas, règles ou techniques
pour préserver les documents numériques
il ne décrit pas les applications informatiques et techniques à
mettre en œuvre, ni logicielles, ni matérielles
il ne donne pas de méthodologie concrète de réalisation d’un
tel système
73
74. +
OAIS : pérennisation (3)
L’information constitue des paquets selon qu’on le verse, qu’on
le conserve ou qu’on le communique :
Paquet d’informations à verser (SIP) livré par le producteur à
« l’archive » pour la constitution des paquets d’information archivés
Paquet d’informations archivé (AIP) : contenu de l’information +
l’information pour la pérennisation conservé par « l’archive »
Paquet d’informations diffusé (DIP) : paquet transformé par
« l’archive » pour faciliter la consultation
74
75. +
OAIS : pérennisation (4)
Le fonctionnement de l’archive en entités (rôles et fonctions)
qui fonctionnent par flux :
l’administration : pilote le système
les entrées : reçoivent les paquets d'information à verser et les
transmettent au stockage
le stockage : stocke et sauvegarde les paquets d'information
archivés
la gestion des données : met à disposition toutes les informations
utiles au fonctionnement de l'archive
la planification de la pérennisation : assure une veille technologique
et propose les évolutions et les stratégies pour prévenir
l'obsolescence ;
l’accès : communique les paquets d'information diffusés aux
utilisateurs.
75
77. +
OAIS : pérennisation (6)
La norme PAIMAS (Producer-Archive Interface methodologie
Abstract Standard) : méthodologie de versement
Préparer et conduire dans les meilleurs conditions les transferts
d’objets numériques entre le producteur et « l’archive »
4 phases :
Phase préliminaire : préparation du versement
Phase de définition formelle : définition du protocole de
versement
Phase de transfert :
Phase de validation
77
78. +
Z42-013 : conservation sécurisée
Spécification relatives à la conception et à l’exploitation de
systèmes informatiques en vue d’assurer la conservation et
l’intégrité des documents stockés
Objectif principal : l’intégrité
Norme d’organisation de la technique
Ne permet pas de définir des règles (pas de management)
78
79. +
Z42-013 : conservation sécurisée
4 niveaux d’exigences (PIST) :
Pérennité : utilisation de formats ouverts, normalisés et
standardisés, facilitant les nécessaires migrations
Intégrité : sécurisation des processus de stockage et de destruction
Sécurité : duplication des données, processus d’authentification,
chiffrement
Traçabilité : horodatage, tenue d’un dossier technique, journal du
cycle de vie des archives (relations entre un déposant et le SA,
journal des événements (traçabilité des opérations réalisées par le
système
79
80. +
Z42-013 : conservation sécurisée
Sécurisation : 3 niveaux (standard, renforcé et avancé)
Description de procédures relatives à la conservation des
supports non réinscriptibles et réinscriptibles
Possibilité d’horodatage soit interne, soit avec un tiers
horodateur
Dernier chapitre consacré aux tiers archiveurs et à leurs
obligations
80
82. +
Les métadonnées
Données auxilliaires des données qui permettent de
comprendre ou de gérer les documents
Les métadonnées sont soumises au même défi de
pérennisation que les données
Il existe plusieurs modèles de métadonnées :
Modèle de référence : Dublin Core (1995)
Contenu : titre, description, sujet, source, couverture, type,
relation
Propriété intellectuelle : créateur, contributeur, éditeur, droits
Version : date, format, identifiant, langue
82
83. +
Les métadonnées d’archivage
ISO 15489 : données décrivant le contexte, le contenu et la
structure des documents ainsi que leur gestion dans le temps
Circulaire 2 nov. 2001 : ensemble des informations renseignant
la structure d’un groupe de données ; elles exercent la fonction
de médiateur entre l’utilisateur et l’information qu’il
recherche ; elles permettent également de définir les
caractéristiques d’évolution dans le temps
La saisie des métadonnée peut se faire par automatisation
mais il est nécessaire d’y réfléchir avant
83
85. +
Les modèles de métadonnées
d’archivage (1)
Plusieurs approches pour organiser les métadonnées :
ISO 23083 : recommande de structurer les
métadonnées en 5 classes :
Le document archivé proprement dit (forme et contenu
Les contexte de création et les contraintes associées
Les acteurs
Le processus métiers qui encadre la création (accès et
classement)
Les processus d’archivage (records management)
Chaque classe comporte des métadonnées d’identification,
de description, de relation et de gestion du cycle de vie)
85
86. +
Les modèles de métadonnées
d’archivage (2)
Moreq2 :
liste spécifique de métadonnées selon granularité de l’information =
notion d’héritage
Plan de classement
Séries du plan de classement
Dossier au sein d’une série
Document au sein d’un dossier
Extraits de documents
Moreq2 gère aussi l’unité physique pour les dossiers mixtes
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Les modèles de métadonnées
d’archivage (3)
Standard d’échange DGME-DAF
S’inspire d’OAIS et de la DTD-EAD
Vise à faciliter l’interopérabilité entre les système d’information
Fournit un modèle pour les transactions pouvant intervenir :
transfert, communication, destruction…
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Bibliographie
CHABIN, Marie-Anne. Le nouveau glossaire de l’archivage. 2010.
Disponible en ligne
CHABIN, Marie-Anne. Sérendipité et autres curiosités. ELP, 2013.
Disponible en ligne
BANAT-BERGER, Françoise, DUPLOUY, Laurent, HUC, Claude.
L’archivage numérique à long terme : les débuts de la maturité. Paris : La
Documentation française, 2009
HUC, Claude. Préserver son patrimoine numérique. Paris : Eyrolles, 2011
CAPRIOLI Éric, CHABIN Marie-Anne, RIETSCH, Jean-Marc.
Dématérialisation et archivage électronique. Paris : Dunod, 2007.
IALTA FRANCE. Apprivoiser Moreq pour archiver et conserver
l’information. 2007. Disponible en ligne
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Bibliographie
RENARD, Isabelle. La valeur probante de l’écrit numérique. 2008.
Disponible en ligne :
http://www.journaldunet.com/solutions/expert/36338/la-valeur-
probante-de-l-ecrit-numerique.shtml
RENARD, Isabelle. L’original est mort, vive la trace numérique.
2003. Disponible en ligne :
http://www.journaldunet.com/solutions/0302/030227_juridique.shtml
Les documents et les annotations du dossier patient hospitalier dans
Information-Interaction-Intelligence, vol. 4,CNRS, 2004
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Vidéos sur des SAE d’initiative
publique
Le CDG 60 :
http://www.dailymotion.com/video/xz7a7z_emmanuel-vive-
interroge-sur-le-systeme-d-archivage-electronique-du-
cdg60_news
M@rine : https://www.youtube.com/watch?v=iaIpIUvs7ts
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Hinweis der Redaktion
Donner des exemples de documents numériques natifs
InterPares réhabilite la force des procédures administratives d’enregistrement et de traçabilité C’est la procédure qui confère de la présomption de bonne foi
Comment transposeriez-vous cette problématique dans le monde papier ?
Complète ISO 15489 pour l’environnement éléctronique
Le lasso du cow boy
La signature est tracée par ses métadonnées
Les métadonnées sont définies en amont afin de configurer le SAE
Faire rappeler aux stagiaires qu’elles sont ces exigences
L’information électronique engageante doit être organisée et
1. gérée de manière à constituer une trace fiable et probante de l’activité.
2. L’information électronique engageante doit être reliée à son contexte au travers de métadonnées.
3. L’information électronique engageante doit être conservée et rester accessible aux utilisateurs autorisés aussi longtemps que nécessaire.
4. L’information électronique engageante doit pouvoir être détruite d’une manière organisée, systématique et auditable.
5. Tout système devrait intégrer la bonne gestion de l’information électronique engageante comme une brique du processus métier.
Les systèmes de capture et de gestion de l’information métier doivent s’appuyer sur des métadonnées normalisées comme partie intégrante, active et dynamique du processus d’archivage.
7. Les systèmes doivent assurer une l’interopérabilité pérenne entre plateformes et domaines d’activités.
8. Les systèmes doivent reposer autant que possible sur des standards ouverts et une neutralité technologique.
9. Les systèmes devraient permettre des imports et des exports de masse en utilisant des formats ouvert
10. Les systèmes doivent maintenir l’information électronique engageante dans un environnement sécurisé
11. Les métadonnées devrait être principalement générées par le système
12. La validation et la capture des documents traçant les activités devraient être aussi simples que possible pour les
utilisateurs.
1 création= capture du document dans le système d’archivage, avec identification (identifiant unique) et classement ; les
documents sont le plus souvent capturés en groupes (aggrégations) c’est-à-dire en dossier dont les pièces/documents partagent les mêmes attributs ; le plan de
classement est basé sur les activités et hiérarchique (3 niveaux : activité/fonction – sous/activité/action – opération)
2 conservation: maintien de l’authenticité et de la fiabilité des
documents archivés ; contrôle et sécurité ; gestion de l’archivage mixte (papier/électronique), application des règles de conservation/destruction.
3 diffusion: le SAE doit permettre la recherche, le repérage et la restitution des documents archivés.
Existe pour que la communauté internationale des professionnels des archives se mette d’accord sur un ensemble unique d’exigences pour promouvoir une harmonisation entre les différents domaines pour aider à assurer l’envoi de messages cohérents au marché mondial des logiciels. »
Réponds au recours croissant des entreprises pour les applications métiers
Faire le schéma au tableau des métadonnées attachées au document ou des métadonnées présentes dans l’historique des événements