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ors de l’examen du projet de
loi de suppression des
avouĂ©s prĂšs les cours d’ap-
pel par le SĂ©nat, le rapporteur
rappelait que le rapport Darrois
recommandait de « s’orienter
vers la suppression du mono-
pole territorial de la postulation
des avocats à horizon du 31 dé-
cembre 2014 ».
Au mois de juillet 2014, dans le
cadre de la prĂ©paration d’un pro-
jet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat,
Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Écono-
mie, du redressement productif et du numérique,
s’appuyant sur un rapport de l’Inspection gĂ©nĂ©-
rale des finances, indiquait qu’il souhaitait
réfléchir à la suppression de la territorialité de la
postulation devant le tribunal de grande instance,
pour faire de la profession d’avocat une profes-
sion d’avenir, libĂ©rale et lar-
gement ouverte Ă  la concur-
rence. Cette idée a été
reprise par son successeur,
Emmanuel Macron, dans le
cadre du futur projet de loi
sur l’activitĂ©.
L’obligation d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par un profes-
sionnel du droit ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e
comme une contrainte imposée au justiciable
mais comme une garantie d’égalitĂ© devant le
juge.
Pour la France, la suppression de la territorialité
de la postulation, qui reviendrait Ă  donner Ă  la
postulation une dimension nationale et Ă  la
rĂ©server aux avocats français, risquerait d’ĂȘtre
considérée comme une restriction contraire à la
directive du parlement européen et du conseil du
7 septembre 2005 relative Ă  la reconnaissance
des qualifications professionnelles qui permet
au bĂ©nĂ©ficiaire d’accĂ©der dans un État membre
de l’Union europĂ©enne Ă  la mĂȘme profession
que celle pour laquelle il est
qualifiĂ© dans l’État membre
d’origine et de l’y exercer dans
les mĂȘmes conditions que les
nationaux.
Pour la justice, une telle ré-
forme, qui ouvrirait l’activitĂ© de
représentation devant les tribu-
naux de grande instance Ă  tous
les avocats de l’Union euro-
péenne et conduirait à leur don-
ner accĂšs Ă  la communication
électronique, risquerait de désorganiser sensi-
blement les juridictions.
Pour le Barreau français, cette suppression
entraĂźnerait Ă  moyen terme la disparition des
petits barreaux submergés par les commissions
d’office et les missions d’aide juridictionnelle.
Enfin, pour le justiciable,
l’accùs au droit, fondamen-
tal dans un État dĂ©mocra-
tique, deviendrait plus diffi-
cile et, contrairement aux
idées reçues, plus coûteux en raison des dépla-
cements induits par l’élargissement du champ de
la postulation, en dépit de la généralisation de la
communication Ă©lectronique.
En rĂ©alitĂ©, l’activitĂ© judiciaire n’est pas un
marché comme les autres. Le coût du procÚs
est un Ă©lĂ©ment important. Mais il n’est pas le seul.
L’organisation judiciaire doit prendre en compte
des réalités incontournables, telles que la va-
riété des systÚmes de droit et la multiplicité des
langues en Europe. Outre les facilités liées à la
proximité, seule la territorialité de la postulation
peut garantir au justiciable qu’il sera reprĂ©sentĂ©
par un avocat connaissant le droit, les rĂšgles de
procédure applicables, les usages locaux et ca-
pable de s’exprimer parfaitement dans la langue
du juge.
Cette semaine
M&A : GĂ©raud de Fran-g
clieu rejoint Sekri Valentin
Zerrouk (p2)
Quatre conseilsg
sur la mise en place du
financement de la centrale
de Safi au Maroc (p3)
Chanel se délesteg
de Bourjois au profit
de Coty : quatre cabinets
sur l’opĂ©ration (p4)
Incubateur : du thinkg
tank au do tank (p5)
La suppression de la postulation : une fausse bonne
idée
Point de vue
« L’ignorance coĂ»te plus cher que l’information »
John F. Kennedy
“Le coĂ»t du procĂšs
est un élément important.
Mais il n’est pas le seul.
”
46
c’est le nombre de pays
qui devraient signer
l’accord sur l’échange
autmatique d’informations
fiscales, lors du Forum
mondial sur la transpa-
rence fiscale, les 28 et
29 octobre prochains.
La Lettredes juristes d’affaires
20 octobre 2014 - N°1180 - chaque lundi depuis 1990 - ISSN 1143-2594
Par Bertrand Lissarague, associé, Lexavouég
Immobilier : LMBE recrute Gaëlle Dadez
AprĂšs avoir accueilli Joseph Benillouche et
Benoit Arnaud (LJA 1175), LMBE poursuit le
développement de son pÎle Immobilier en recru-
tant GaĂ«lle Dadez en qualitĂ© d’associĂ©e. Elle
dirigera le nouveau pîle Droit de l’urbanisme et
droit public des affaires. Elle est accompagnée
d’une collaboratrice, Alix Chabrerie.
Inscrite au barreau de Paris depuis 1987, Gaëlle Dadez exerçait
depuis 10 ans chez LIGL SociĂ©tĂ© d’Avocats. Elle intervient en
droit immobilier privé, notamment dans le domaine de la construc-
tion, des baux et de la copropriĂ©tĂ©, en droit de l’urbanisme et de
l’environnement ainsi qu’en droit public des affaires. Elle accom-
pagne en conseil et en contentieux ses clients français et interna-
tionaux (aménageurs, promoteurs, collectivités publiques) dans
tous les stades de leurs projets.
Trois cooptations chez White & Case
White & Case
comptera 39 as-
sociés à Paris
au 1er
janvier
2015 grĂące aux
cooptations de
Samir Berlat, Nicolas Bouchardie et Jean-Pierre Picca.
ÂgĂ© de 36 ans, Samir Berlat devient associĂ© en Banque Finance.
Il a rejoint White & Case en 2006 aprĂšs son admission au barreau
de Paris. Il conseille des banques et autres institutions financiĂšres
dans le cadre de financements d’acquisitions, que ce soit des
financements syndiqués, à effet de levier ou mezzanine. Il repré-
sente Ă©galement des groupes internationaux et des fonds d’in-
vestissement en tant qu’emprunteurs sur une grande variĂ©tĂ© de
financements et intervient en restructurations de crédits.
Nicolas Bouchardie, 38 ans, est, quant à lui, nommé associé en
Arbitrage international. Il a débuté sa carriÚre chez Cleary Gott-
lieb Ă  New York en 2003, avant d’intĂ©grer White & Case Ă  Paris
en 2006. Spécialisé en arbitrage international, il intervient notam-
ment dans les différends internationaux liés aux secteurs de la
construction et de l’énergie.
Enfin, Jean-Pierre Picca, 52 ans, devient associé en droit pénal
bancaire et financier et contentieux réglementaire. Il a rejoint
White & Case en 2013 en qualité de counsel (LJA 1104). Ancien
magistrat, il avait notamment été conseiller pour la Justice du pré-
sident de la RĂ©publique de 2010 Ă  2012. Il accompagne des Ă©ta-
blissements bancaires et financiers dans le cadre de procédures
criminelles et contentieuses ouvertes par des autorités de régula-
tion Ă©trangĂšres.
Lewis & Co promeut deux associés
Le cabinet franco-anglais Lewis & Co, spécialisé en droit
maritime, vient de coopter deux nouveaux associés : Leïla
Esnard et Guillaume de Bascher. Tous deux ont précédemment
exercé chez Richards Butler (devenu Reed Smith), avant de
rejoindre Thomas Cooper en 2007, puis de participer à la création
de Lewis & Co en 2010. Spécialistes du droit maritime et des
transports, ils interviennent notamment dans les contentieux
judiciaires et arbitrages internationaux, pour tous les acteurs de
la mer et de la chaüne transport, ainsi qu’en droit
commercial. g
Sekri Valentin Zerrouk recrute un qua-
triÚme associé en corporate en la per-
sonne de GĂ©raud de Franclieu qui rejoint
le département Fusion & Acquisition, Pri-
vate Equity. Il est accompagné par Jean-
Matthieu Constant.
ÂgĂ© de 39 ans, GĂ©raud de Franclieu a
exercé successivement chez Allen & Overy
Ă  Paris et Ă  Londres, DLA Piper et STC
Partners oĂč il Ă©tait of counsel, avant de
rejoindre Courtois
Lebel en qualitĂ© d’as-
socié en 2012 (LJA
1084). Spécialisé en
opérations de haut de
bilan, il conseille les
fonds de private equity
dans le cadre de leurs
projets d’acquisition, les managers de
sociétés sous LBO lors de la mise en place
de management package, les entreprises
en croissance lors de leurs levées de fonds
ainsi que les entreprises industrielles dans
toutes leurs opĂ©rations d’acquisition, de
cession et de restructuration. Il assiste Ă©ga-
lement des groupes industriels français et
Ă©trangers dans le cadre d’acquisitions et de
cessions de sociétés cotées et non cotées,
ainsi que dans le cadre de restructurations
internationales. g
M&A : GĂ©raud de Franclieu rejoint Sekri Valentin Zerrouk
En mouvement
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 2
GIde et CuAtreCAsAs,
MAIn dAns lA MAIn Au MAroC
Quelque peu affaibli par le dĂ©part d’Hicham Naciri en
2011, le bureau marocain de Gide retrouve une taille cri-
tique de 17 avocats et juristes, grĂące Ă  l’intĂ©gration de
l’équipe locale de l’espagnol Cuatrecasas. Ce rapproche-
ment permet au bureau de Casablanca, dirigé par les
associĂ©s Julien David et Jean-François Levraud – qui y a
notamment dĂ©veloppĂ© une forte activitĂ© en immobilier –,
de compléter son offre dans tous les domaines du droit
des affaires, et d’accĂ©der Ă  la clientĂšle espagnole qui
investit en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne.
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 3
En affaires
Carmila rachĂšte six centres commerciaux :
De Pardieu et Allen sur le dossier
Encore une belle prise pour Carmila. Quelques mois aprĂšs
avoir mis la main sur un portefeuille pan européen de 126 cen-
tres commerciaux auprÚs de Klépierre (LJA 1160), la fonciÚre
immobiliĂšre crĂ©Ă©e par Carrefour annonce ĂȘtre sur le point de
s’emparer d’un portefeuille de six centres commerciaux appar-
tenant au spĂ©cialiste de l’immobilier commercial Unibail-
Rodamco. Montant total de la transaction : 931 millions d’euros.
Ces centres commerciaux sont situés à Anglet-Bayonne,
LabÚge, Orléans, Torcy, Collégien et Coquelles. La réalisation
dĂ©finitive de la cession devrait intervenir d’ici la fin de l’annĂ©e.
De Pardieu Brocas Maffei conseille Carmila avec Emmanuel
FatÎme, associé, MarlÚne Benoist-Jaeger, counsel, et Aman-
dine Joulié en immobilier, Nicolas Favre, associé, et Paul
Delpech en corporate, Emmanuel Chauve, associé, et
François Perthuison en fiscal, et avec Arnaud Pince, counsel,
pour les aspects regulatory.
Allen & Overy accompagne, pour sa part, Unibail-Rodamco
avec Marcus Billam et Frédéric Jungels, associés, et Anne
Caroline Payelle pour les aspects transactionnels, Jean-Yves
Charriau, associé, et David Sorel en fiscal, Jean-Dominique
Casalta, associé, et Antoine Chatry en immobilier, et avec
VĂ©ra Lukic, Alexandre Rudoni et Olivia Klimis pour les
aspects de données personnelles et de propriété intellectuelle.
Mahindra met les gaz avec l’activitĂ© scooters
de PSA : Baker et Linklaters sur la cession
Le contructeur automobile français PSA Peugeot Citroën
annonce avoir engagé des discussions exclusives avec le
groupe indien Mahindra & Mahindra, qui détient notamment la
marque automobile Ssangyong, en vue d’un partenariat stratĂ©-
gique Ă  long terme. Dans ce cadre, Mahindra & Mahindra a
annoncĂ© le rachat de 51 % de l’activitĂ© scooters de PSA Peu-
geot Citroën, qui en restera pour sa part propriétaire à hauteur
de 49 % du capital. Le groupe indien, s’il envisage d’internatio-
naliser la marque, a assurĂ© qu’il ne dĂ©localiserait pas les
emplois du site de Mandeure et qu’il prĂ©serverait l’équipe de
management.
Baker & McKenzie accompagne Mahindra & Mahindra et sa
filiale Mahindra Two Wheelers Ltd. avec Laurent Barbara,
associé, Antoine Caillard, counsel, et Gwendoline Hong
Tuan Ha en M&A, Nathalie Marchand en IP, et avec Thomas
Oster, counsel, en concurrence.
De son cÎté, Linklaters assiste PSA Peugeot Citroën avec
Pierre Tourres, associé, Christophe CarriÚre et Stan
Andreassen en corporate, Lionel Vuidard, associé, et Géric
Clomes en droit social, Anne Wachsmann, associée, Nicolas
Zacharie, counsel, et Clara Robert-Heidmann en concur-
rence, Édouard Chapellier, associĂ©, et Jonathan Abensour
en fiscal, et avec Pauline Debré, counsel, et Ninon Retoré en
propriété intellectuelle.
Trois cabinets sur la vente des activitĂ©s d’assis-
tance aérienne au sol de Swissport à GH Team
Dans le cadre de sa réorganisation stratégique, le groupe
Swissport, leader mondial dans la prestation de services aéro-
portuaires, annonce la cession des ses activitĂ©s d’assistance
aérienne au sol en France au profit du groupe GH Team.
Landwell & Associés conseillait GH Team avec Bruno Tho-
mas, associé, en corporate, Bernard Borrely, associé, en droit
social, et avec Michel Combe, associé, et Manuela Frachon
en fiscal.
De son cÎté, Willkie représentait PAI partners et Swissport
avec Christophe Garaud et Annette Péron, associés, Brice
Pommies, special european counsel, et Karim Chahine, assis-
tés de Philippe Grudé, special european counsel, en fiscal.
CWA assistait Ă©galement Swissport en droit social avec
Jérome Watrelot et Elisabeth Graujeman, associés. g
Le consortium industriel SAFIEC,
composé des sponsors GDF Suez, du
marocain Nareva et du japonais Mitsui &
Co, annonce avoir bouclé un financement
sur 18 ans en vue de permettre la
construction de la méga centrale ther-
mique au charbon située prÚs du port de
Safi, au Maroc. Montant global de l’inves-
tissement : 2,6 milliards de dollars. Cette
centrale de 1 386 MW, qui sera la pre-
miĂšre en Afrique Ă  utiliser la technologie
ultra supercritique, fournira environ 20 %
de la capacitĂ© de production du Maroc. À
noter que l’Office National de l’ElectricitĂ©
et de l’Eau Potable (ONEE), une organi-
sation de l’État marocain, sera le seul
acheteur de l’électricitĂ© produite par la
centrale en vertu d’un contrat d’achat
d’électricitĂ© de trente ans. Le projet,
financĂ© par un groupe de prĂȘteurs com-
posé notamment des agences de crédit à
l’exportation japonaises JBIC et NEXI et
de la Banque Islamique de DĂ©veloppe-
ment, représente en outre le premier
financement multi-tranches islamique
transfrontalier au Maroc.
Le consortium était représenté par Clifford
Chance avec, Ă  Paris, Anthony Giustini,
associé, assisté de Jonathan Lewis, asso-
cié, pour la mise en place des contrats de
couverture, ainsi que par le cabinet maro-
cain Kettani Law Firm.
Les prĂȘteurs Ă©taient assistĂ©s par Linklaters
avec, à Paris, Bertrand Andriani, associé,
Mark Barges, counsel, Ghalia Mokhtari,
Samuel Bordeleau et Aurélie Chavinier,
assistés de Paul LigniÚres, associé, et
Pierre Guillot en droit public, ainsi que par
le cabinet marocain Figes Law. g
Quatre conseils sur la mise en place du financement de la centrale
de Safi au Maroc
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 4
Bredin, Wilhelm et Jones Day sur la guerre
des droits de diïŹ€usion du rugby
Suite de la guerre Canal+/beIN Sports (LJA 1170). Par un arrĂȘt
en date du 9 octobre dernier, la Cour d’appel de Paris a confirmĂ©
la dĂ©cision de l’AutoritĂ© de la concurrence enjoignant Ă  la Ligue
nationale de rugby (LNR) de lancer un nouvel appel Ă  la
concurrence pour l’attribution des droits de diffusion du
Top 14 Ă  compter de la saison 2015/2016. Le 14 janvier dernier,
la LNR avait en effet attribuĂ© Ă  Canal+ l’intĂ©gralitĂ© des droits tĂ©lĂ©-
visuels du Top 14 en exclusivité pour cinq saisons (2014 à 2019),
Ă  l’issue d’une nĂ©gociation secrĂšte de grĂ© Ă  grĂ©. En mars 2014,
beIN Sports avait alors saisi l’AutoritĂ© de la concurrence pour
contester les conditions dans lesquelles ces droits avaient été
attribuĂ©s, sans lui laisser la possibilitĂ© de dĂ©poser une offre. L’Au-
toritĂ© de la concurrence a considĂ©rĂ© que l’accord signĂ© par la LNR
et le groupe Canal+ Ă©tait susceptible de constituer une entente
anticoncurrentielle et un abus de position dominante, et a donc
enjoint aux deux entitĂ©s de suspendre leur accord Ă  l’issue de la
diffusion de la saison 2014/2015. La LNR devra procéder à une
nouvelle attribution des droits au plus tard le 31 mars 2015.
En parallùle, l’European Professional Club Rugby (EPCR),
nouvel organisateur des Coupes d’Europe de rugby, a cĂ©dĂ© les
droits de retransmission télévisuelle en France des rencontres de
la Champions Cup et de la Challenge Cup Ă  beIN Sports et
France Télévisions pour les quatre prochaines saisons.
Bredin Prat représente beIN Sports avec Marie-Cécile Rameau,
associée, Yelena Trifounovitch, Yohann Chevalier et Camille
Smadja.
De son cÎté, Canal+ est conseillé Wilhelm Associes avec
Pascal Wilhelm, associé, Vincent Lorieul et Juliette Geneau de
LamarliĂšre.
Jones Day assiste, pour sa part, la LNR avec Éric Barbier de la
Serre et Jean-Louis Martin, associés, Eileen Lagathu et Sara
Gil Garcia, ainsi que l’EPCR avec Jean-Louis Martin, associĂ©, et
Anne-Laure Vincent, counsel.
Skadden et Allen sur l’émission de capital
réglementaire de SCOR
Le groupe français de réassurance Scor annonce avoir pro-
cédé à une émission de titres subordonnés à durée indéterminée
pour un montant total de 250 millions d’‘euros. Le taux d’intĂ©rĂȘt a
Ă©tĂ© fixĂ© Ă  3,875 % jusqu’au 1er
octobre 2025.
Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom conseillait Scor avec
Pascal Bine, associé, et Benjamin Godard.
Allen & Overy assistait le syndicat bancaire (BNP Paribas,
Commerzbank, J.P. Morgan, Natixis, BZ Bank Aktiengesellschaft
et Crédit Agricole CIB) avec Hervé Ekué, associé, Laurent
Vincent, Soline Louvigny et Alexia Buisson, assistés de
Mathieu Vignon, associé, et Viviane Carpentier en fiscal.
Quatre conseils sur le changement
d’actionnariat de la Foir’Fouille
Changement de main. Qualium Investissement, filiale de la
CDC, annonce la cession de sa participation majoritaire dans le
groupe Foir’Fouille, spĂ©cialiste français de la distribution de pro-
duits Ă  prix discount, Ă  des investisseurs financiers minoritaires
ainsi qu’à son Ă©quipe dirigeante.
Qualium Investissement était conseillé par AyacheSalama avec
Bernard Ayache, David Ayache et Sandrine Benaroya, asso-
ciés, et Marie-Christine Combes.
Jones Day représentait Crédit Agricole Nord de France et Banque
CIC Nord Ouest, co-arrangeurs mandatés, Société Générale CIB,
arrangeur, et les prĂȘteurs senior avec Isabelle Maury, of counsel,
et Romain Blanc en financement, et avec Saliha Bardasi en
corporate.
Les prĂȘteurs mezzanine (CIC Mezzanine, Tikehau et Arkea)
étaient accompagnés par Simmons & Simmons avec Colin
Millar, associé, et HélÚne Le Garsmeur.
Opleo Avocats assistait les managers avec Pierre-Olivier
Bernard, associé.
Altana et Gramond sur l’absorbtion d’Ailleurs
Exactement par Gyro
Le groupe d’agences de publicitĂ© amĂ©ricain Gyro annonce
l’acquisition de l’agence parisienne Ailleurs Exactement (Canson,
Giphar, MACSF, Oxford,...)
Altana représentait Gyro avec Jean-Nicolas Soret, associé, Julie
Cornely et Heloise Fontaine-Descambres.
Gramond & Associés assistait, pour sa part, Ailleurs exactement
avec Macha Pascale Sokolow, associée. g
La fin d’une ùre. Aprùs plus d’un siùcle,
la marque de cosmétiques Bourjois quitte
le giron du groupe de luxe français Cha-
nel pour passer sous pavillon américain.
C’est en effet le groupe Coty (Calvin
Klein, Chloé, Marc Jacobs, Rimmel,...) qui
a soumis une offre ferme Ă  Chanel en vue
de reprendre la marque Bourjois, en
Ă©change d’une entrĂ©e de Chanel au capi-
tal de l’amĂ©ricain Ă  hauteur de 4,2 %.
Coty a ainsi proposé au fleuron français
15 millions de ses propres actions, ce qui
valorise Bourjois Ă  environ 240 millions de
dollars. La raison de cette cession ? Une
volonté de Chanel de se recentrer exclu-
sivement sur la vente de produits de
luxe.
Coty est accompagné par Gibson Dunn &
Crutcher avec Bernard Grinspan, asso-
cié, Judith Raoul-Bardy et Marie-Laure
Maertens en M&A, et avec JĂ©rĂŽme
DelauriÚre, associé, en fiscal, ainsi que
par Bredin Prat en droit social avec
Pascale Lagesse, associée, et Laetitia
Tombarello, counsel.
Chanel est conseillé par Willkie Farr &
Gallagher avec Eduardo Fernandez,
associé, et Grégory de Saxcé, special
european counsel, en M&A, Jacques-
Philippe Gunther, associé, en antitrust, et
avec Pierre Ullmann, associé, en fiscal,
ainsi que par Flichy Grangé Avocats en
droit social avec Hubert Flichy, associé. g
Chanel se déleste de Bourjois au profit de Coty :
quatre cabinets sur l’opĂ©ration
En affaires
U
n gap culturel. De l’ordre de
l’abüme. Telle est l’impression
laissée par les débats conduits
jeudi 9 octobre 2014 à l’initiative de l’In-
cubateur du barreau de Paris (LJA
1162), six jours Ă  peine aprĂšs le rejet
sans appel de l’ouverture du capital des
cabinets d’avocats par le Conseil natio-
nal des barreaux (CNB). Pour sa pre-
miÚre conférence, le think tank du bar-
reau – rebaptisĂ© « do tank » par ses fon-
dateurs, affirmant leurs ambitions volon-
taristes – avait en effet choisi d’aborder
des thĂšmes sensibles pour la profes-
sion, parmi lesquels l’intelligence artifi-
cielle appliquée aux prestations de ser-
vice juridique, et les modes de finance-
ment externes des cabinets d’avocats.
Des tables rondes axĂ©es sur l’innovation
et la prospective, loin – trùs loin – des
crispations institutionnelles.
Dispositifs ad hoc
Sans surprise, l’ouverture du capital
social des sociĂ©tĂ©s d’exercice libĂ©ral
(SEL) d’avocats n’a guĂšre trouvĂ© de
détracteurs dans une assemblée majori-
tairement composée de représentants
du barreau d’affaires. Concurrence
internationale accrue, chocs technolo-
giques, insatisfaction d’une partie de la
demande de service juridique
 « La
rĂ©alitĂ© Ă©conomique suppose d’accepter
sereinement l’ouverture aux capitaux
extérieurs », a résumé Bruno Deffains,
Ă©conomiste et observateur de la profes-
sion depuis deux décennies. Quitte,
pour rassurer les plus sceptiques, Ă 
construire des dispositifs ad hoc, comme
la structuration d’un fonds d’investisse-
ment chapeauté par le barreau de
Paris : « Intercalé entre les investisseurs
et les avocats, ce fonds sécuriserait les
financements, contrĂŽlerait les investis-
sements et offrirait des garanties en
matiÚre de secret professionnel », a
suggéré Christophe Thévenet, ancien
membre du conseil de l’Ordre. Car les
mutations technologiques induisent l’ap-
parition de nouveaux acteurs, trĂšs offen-
sifs, et bien décidés à occuper les
espaces laissés
vacants par les
avocats. Parmi
eux, les legal
start-ups, dont les
Français de Legal
Start. Directement
inspirée des pion-
niers américains
de LegalZoom et
RocketLawyer –
partenaire de
l’American Bar As-
sociation depuis le
mois d’aoĂ»t –, la plateforme permet Ă  ses
utilisateurs de « créer des documents
juridiques de qualité, sur la base de
questionnaires intuitifs », a expliqué
Pierre AĂŻdan, avocat, co-fondateur et
directeur du développement juridique de
Legal Start. Une offre B to C pensée pour
les « 50 % de TPE-PME qui n’ont jamais
recours aux services d’un avocat, alors
que quatre sur dix d’entre elles ont
connu un problĂšme juridique majeur au
cours des douze derniers mois ». Fondé
par l’avocat Philippe GinestiĂ©, Ginerativ
se présente de son cÎté comme le
spécialiste des systÚmes de génération,
d’archivage et de gestion des contrats.
« L’automatisation de telles tĂąches, Ă 
faible valeur ajoutée, libÚre du temps
pour permettre aux juristes de se
concentrer sur les clauses spécifiques,
par exemple le choix du lieu d’arbi-
trage », a souligné le directeur général
de l’éditeur, Cyril de Villeneuve. Des
menaces à prendre au sérieux, selon
l’ancien prĂ©sident du CNB Thierry Wic-
kers : « Un jour, l’intelligence artificielle
pourra réaliser des prestations qui,
jusqu’à prĂ©sent, Ă©taient l’apanage des
avocats, a-t-il prophétisé. Et si elles sont
suffisamment personnalisées, cela suffira
à déstabiliser le marché du droit. »
Service juridique externalisé
Ce marchĂ© est d’ailleurs dĂ©jĂ  bousculĂ©
par l’irruption de nouveaux modùles de
prestations juridiques, comme celui
d’Axiom Law. Ni cabinet d’avocats, ni
alternative business structure, la firme,
implantée sur trois continents, fournit à
ses clients du service juridique externa-
lisé, selon un mode de fonctionnement
proche du détachement. Document
review, due diligence, adaptation de
contrats à une nouvelle réglementa-
tion
 « Il s’agit d’intervenir sur des dos-
siers qui ne nécessitent pas la haute
technicité des avocats, en appui ou à la
place des départements juridiques », a
expliqué Benjamin Frydman, solicitor et
salarié du bureau londonien.
Carrefour
Confrontée à ces évolutions, la profes-
sion se trouve désormais à un carrefour,
a estimé Thierry Wickers. Pour lui, les
avocats doivent choisir entre un atten-
tisme qui les « marginalisera » et un
volontarisme qui les contraindra à « tout
changer ». Et voilĂ  peut-ĂȘtre l’un des
freins culturels les plus difficiles Ă  lever.
« Ouvrir le capital, c’est aussi changer
les modùles d’affaires, a averti
Alexandre DĂ©sy, avocat au barreau du
QuĂ©bec, oĂč l’ouverture minoritaire du
capital des cabinets est autorisée
depuis dix ans, Aller chercher d’autres
marchés, investir dans le business
development, le marketing, la recherche
et développement, innover dans ses
pratiques managĂ©riales
 » Autant de
domaines dans lesquels la profession a
intĂ©rĂȘt Ă  progresser, si elle souhaite
un jour parvenir Ă  attirer des investis-
seurs. g
Incubateur : du think tank au do tank
L’Ɠil sur
Pour sa premiĂšre confĂ©rence, l’Incubateur du barreau de Paris a rassemblĂ© plus de 200 avocats. Lesquels se
sont accordĂ©s sur la nĂ©cessitĂ© pour la profession d’innover pour rĂ©sister aux mutations du marchĂ©.
Par CLĂ©menCe DeLLangnoL
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 5
L’équipe du
Nayla Valente est titulaire d’un troisiùme cycle en droit des
affaires et fiscalitĂ© Ă  Paris I. « J’ai intĂ©grĂ© le Groupe Saint-Gobain
en 1990 en tant que juriste, avec un domaine d’intervention
essentiellement français, puis j’ai Ă©voluĂ© au sein des diffĂ©rentes
activités du Groupe à des postes de responsable juridique, puis
directeur juridique de la division Mortiers (Saint-Gobain Weber)
et enfin directeur juridique du PĂŽle Produits pour la Construction,
membre du Comité Exécutif, avec une pratique significative à
l’international sur ces derniers postes », dĂ©taille-t-elle. Et de com-
menter : « Les directions juridiques deviennent aujourd’hui de
plus en plus intégrées au business et cela est clairement le cas
au sein du groupe Saint-Gobain. J’apprĂ©cie la proximitĂ© et les
échanges avec les opérationnels, la reconnaissance du juriste
comme entier contributeur aux projets de l’entreprise et la parti-
cipation effective aux décisions prises. »
Son expérience professionnelle la plus enrichissante ? « Celle qui
m’a conduit Ă  crĂ©er, Ă  partir d’une page blanche, une direction
juridique structurĂ©e pour apporter le support et l’accompagne-
ment nécessaire au business. »
Ses conseils
La direction juridique travaille en collaboration avec un grand
nombre de cabinets de conseils en France et Ă  l’étranger.
« Nous privilégions les cabinets avec qui nous établissons des
relations de longue durée et qui parviennent à bien connaßtre nos
métiers et marchés, note Nayla Valente. Le but étant de bénéfi-
cier d’une prestation sur mesure, d’excellente qualitĂ©, Ă  un coĂ»t
raisonnable. »
FOCUS
NAYLA VALENTE,
Directrice juridique
sAInt-GoBAIn
Saint-Gobain est une entreprise française qui fabrique et
distribue des matériaux à destination essentiellement des
marchĂ©s de l’habitat. Saint-Gobain est organisĂ© autour de
quatre pĂŽles d’activitĂ©s : Produits pour la construction,
Distribution Bùtiment, Matériaux Innovants et Condition-
nement. C’est un groupe prĂ©sent dans 64 pays et qui
emploie prĂšs de 200 000 personnes.
La direction juridique du pĂŽle Produits pour la
construction
La direction juridique du pĂŽle Produits pour la construction
apporte son support aux sociétés affiliées à ce pÎle en
France et Ă  l’étranger, avec le soutien d’équipes juridiques
locales du Groupe Saint-Gobain dans certains pays. Elle
intervient dans trois types de domaines. En premier, le
support Ă  l’activitĂ© quotidienne des sociĂ©tĂ©s (achats,
investissements, coopération commerciale, recherche et
développement, informatique..), ainsi que les contentieux
et la propriété intellectuelle. Ensuite, la contribution juri-
dique aux projets exceptionnels : acquisitions, désinves-
tissements, fusions, construction d’usines, pour lesquels
les juristes de l’équipe font partie intĂ©grante de l’équipe
projet. Enfin, la direction juridique intervient en matiĂšre de
contrÎle et conformité aux rÚglementations applicables
dans les différents domaines qui touchent les activités des
sociétés du pÎle : droit des sociétés, rÚglementations en
matiÚre de concurrence, conformité et éthique de maniÚre
générale dans le cadre des principes de la responsabilité
sociale des sociĂ©tĂ©s du Groupe. L’équipe est organisĂ©e
autour de trois managers qui supervisent ces thĂšmes
pour l’ensemble du Pîle.
PĂŽle Produits pour la construction de Saint-Gobain
Marie Pascale Hugodot
Droit des sociétés
Réglementation française
Valérie de la Fontaine
Contrats de partenariats internationaux
produits
Propriété intellectuelle
Conformité
François Masson
Contrats de recherche
et développement
Nayla Valente
Directeur juridique
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LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 7
Représentation nationale
Par Laurence Garnerie, RĂ©dactrice en chef
Est-ce l’habitude de la discipline de parti ? Toujours est-il que les membres de la mis-
sion d’information sur les professions rĂ©glementĂ©es de l’AssemblĂ©e nationale n’ont pas
été tendres avec Nicolas Corato et Louis Degos, qui assurent la direction des Affaires
publiques du barreau de Paris, lors de leur audition du 15 octobre dernier. Le député
UMP Philippe Houillon leur a ainsi reprochĂ© de ne pas s’aligner sur les positions du
Conseil national des barreaux qui, d’aprĂšs les textes « donne le la » de la profession,
et s’est passablement agacĂ© des remarques parisiennes sur les dĂ©rives de la postula-
tion dans certains barreaux de province. Au point d’obliger les deux reprĂ©sentants Ă 
justifier la lĂ©gitimitĂ© du barreau de Paris Ă  ĂȘtre entendu, de par son nombre, sa diver-
sitĂ© et sa spĂ©cificitĂ© au regard des diffĂ©rentes missions de conseil qu’il assure. Des
arguments qui ont été accueillis par un silence poli de la part des membres de la
mission. De quoi faire rĂ©flĂ©chir sur la nĂ©cessitĂ© d’une unitĂ©, au moins affichĂ©e, de la
profession vis-Ă -vis des pouvoirs publics.
Et aussi
Billet
FrIssons FACtICes
Vaisselle qui se brise seule, fer Ă 
repasser qui vole Ă  travers la piĂšce...
autant de phénomÚnes étranges
auxquels une habitante d’AmnĂ©ville,
en Moselle, a dit ĂȘtre tĂ©moin au sein
de sa maison. Chasseurs de fan-
tÎmes et passionés de maisons han-
tĂ©es s’étaient alors empressĂ©s de
venir voir par eux-mĂȘmes... avant de
dĂ©chanter : l’histoire avait Ă©tĂ© inven-
tée de toutes piÚces par la femme de
57 ans, qui a été jugée devant le tri-
bunal correctionnel de Metz pour
dénonciations mensongÚre. Son
médecin ayant invoqué une fragilité
mentale, la justice devra sous peu
déterminer si les esprits frappeurs
ont bien Ă©tĂ© le fruit d’un esprit frappĂ©.
CETTE SEMAINE ...
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 8
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presse action sociale / rH / Juridique : HĂ©lĂšne morel ‱ rĂ©dactrice en chef : Laurence garnerie (lgarnerie@wolters-kluwer.fr ; 01 76 73 31 82) ‱ Journalistes :
ClĂ©mence Dellangnol, ChloĂ© enkaoua et alain grangeret ‱ responsable graphique : raphaĂ«l Perrot ‱ Chef de publicitĂ© : alexandra Dessailly (01 76 73 37 27)‱
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tous les 2 mois, un site internet
et des archives en ligne
Marc Sénéchal, mandataire judiciaire,
associé-gérant ScP BTSG.
Date : Date : Lundi 24 novembre 2014 -
9h00 Ă  11h30
Lieu : Maison de l’AmĂ©rique latine
217, bd Saint-Germain, 75007 Paris 7e
Contact : Abonnés à la Lettre des Juristes
d’Affaires, RLDC ou RLDA : 530 € HT
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Contact : www.lamy-conference.fr
À lire
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Emmanuelle Vignes
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pour sécuriser vos procédures ?
L’ordonnance du 12 mars 2014 et le dĂ©cret
d’application du 30 juin 2014 ont apportĂ©
une actualité rÚglementaire riche en droit
des sociétés. Renforcement des procé-
dures amiables, redistribution des rĂšgles en
matiÚre de procédures collectives, autant
de dispositions nouvelles, applicables au
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juillet 2014, qui constituent un tournant
dans la vie des affaires.
Intervenants : Reinhard Dammann, avocat,
associé chez clifford chance ;
Yves Lelievre, président du tribunal de
commerce de Nanterre ;
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  • 1. L ors de l’examen du projet de loi de suppression des avouĂ©s prĂšs les cours d’ap- pel par le SĂ©nat, le rapporteur rappelait que le rapport Darrois recommandait de « s’orienter vers la suppression du mono- pole territorial de la postulation des avocats Ă  horizon du 31 dĂ©- cembre 2014 ». Au mois de juillet 2014, dans le cadre de la prĂ©paration d’un pro- jet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Écono- mie, du redressement productif et du numĂ©rique, s’appuyant sur un rapport de l’Inspection gĂ©nĂ©- rale des finances, indiquait qu’il souhaitait rĂ©flĂ©chir Ă  la suppression de la territorialitĂ© de la postulation devant le tribunal de grande instance, pour faire de la profession d’avocat une profes- sion d’avenir, libĂ©rale et lar- gement ouverte Ă  la concur- rence. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© reprise par son successeur, Emmanuel Macron, dans le cadre du futur projet de loi sur l’activitĂ©. L’obligation d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par un profes- sionnel du droit ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une contrainte imposĂ©e au justiciable mais comme une garantie d’égalitĂ© devant le juge. Pour la France, la suppression de la territorialitĂ© de la postulation, qui reviendrait Ă  donner Ă  la postulation une dimension nationale et Ă  la rĂ©server aux avocats français, risquerait d’ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une restriction contraire Ă  la directive du parlement europĂ©en et du conseil du 7 septembre 2005 relative Ă  la reconnaissance des qualifications professionnelles qui permet au bĂ©nĂ©ficiaire d’accĂ©der dans un État membre de l’Union europĂ©enne Ă  la mĂȘme profession que celle pour laquelle il est qualifiĂ© dans l’État membre d’origine et de l’y exercer dans les mĂȘmes conditions que les nationaux. Pour la justice, une telle rĂ©- forme, qui ouvrirait l’activitĂ© de reprĂ©sentation devant les tribu- naux de grande instance Ă  tous les avocats de l’Union euro- pĂ©enne et conduirait Ă  leur don- ner accĂšs Ă  la communication Ă©lectronique, risquerait de dĂ©sorganiser sensi- blement les juridictions. Pour le Barreau français, cette suppression entraĂźnerait Ă  moyen terme la disparition des petits barreaux submergĂ©s par les commissions d’office et les missions d’aide juridictionnelle. Enfin, pour le justiciable, l’accĂšs au droit, fondamen- tal dans un État dĂ©mocra- tique, deviendrait plus diffi- cile et, contrairement aux idĂ©es reçues, plus coĂ»teux en raison des dĂ©pla- cements induits par l’élargissement du champ de la postulation, en dĂ©pit de la gĂ©nĂ©ralisation de la communication Ă©lectronique. En rĂ©alitĂ©, l’activitĂ© judiciaire n’est pas un marchĂ© comme les autres. Le coĂ»t du procĂšs est un Ă©lĂ©ment important. Mais il n’est pas le seul. L’organisation judiciaire doit prendre en compte des rĂ©alitĂ©s incontournables, telles que la va- riĂ©tĂ© des systĂšmes de droit et la multiplicitĂ© des langues en Europe. Outre les facilitĂ©s liĂ©es Ă  la proximitĂ©, seule la territorialitĂ© de la postulation peut garantir au justiciable qu’il sera reprĂ©sentĂ© par un avocat connaissant le droit, les rĂšgles de procĂ©dure applicables, les usages locaux et ca- pable de s’exprimer parfaitement dans la langue du juge. Cette semaine M&A : GĂ©raud de Fran-g clieu rejoint Sekri Valentin Zerrouk (p2) Quatre conseilsg sur la mise en place du financement de la centrale de Safi au Maroc (p3) Chanel se dĂ©lesteg de Bourjois au profit de Coty : quatre cabinets sur l’opĂ©ration (p4) Incubateur : du thinkg tank au do tank (p5) La suppression de la postulation : une fausse bonne idĂ©e Point de vue « L’ignorance coĂ»te plus cher que l’information » John F. Kennedy “Le coĂ»t du procĂšs est un Ă©lĂ©ment important. Mais il n’est pas le seul. ” 46 c’est le nombre de pays qui devraient signer l’accord sur l’échange autmatique d’informations fiscales, lors du Forum mondial sur la transpa- rence fiscale, les 28 et 29 octobre prochains. La Lettredes juristes d’affaires 20 octobre 2014 - N°1180 - chaque lundi depuis 1990 - ISSN 1143-2594 Par Bertrand Lissarague, associĂ©, LexavouĂ©g
  • 2. Immobilier : LMBE recrute GaĂ«lle Dadez AprĂšs avoir accueilli Joseph Benillouche et Benoit Arnaud (LJA 1175), LMBE poursuit le dĂ©veloppement de son pĂŽle Immobilier en recru- tant GaĂ«lle Dadez en qualitĂ© d’associĂ©e. Elle dirigera le nouveau pĂŽle Droit de l’urbanisme et droit public des affaires. Elle est accompagnĂ©e d’une collaboratrice, Alix Chabrerie. Inscrite au barreau de Paris depuis 1987, GaĂ«lle Dadez exerçait depuis 10 ans chez LIGL SociĂ©tĂ© d’Avocats. Elle intervient en droit immobilier privĂ©, notamment dans le domaine de la construc- tion, des baux et de la copropriĂ©tĂ©, en droit de l’urbanisme et de l’environnement ainsi qu’en droit public des affaires. Elle accom- pagne en conseil et en contentieux ses clients français et interna- tionaux (amĂ©nageurs, promoteurs, collectivitĂ©s publiques) dans tous les stades de leurs projets. Trois cooptations chez White & Case White & Case comptera 39 as- sociĂ©s Ă  Paris au 1er janvier 2015 grĂące aux cooptations de Samir Berlat, Nicolas Bouchardie et Jean-Pierre Picca. ÂgĂ© de 36 ans, Samir Berlat devient associĂ© en Banque Finance. Il a rejoint White & Case en 2006 aprĂšs son admission au barreau de Paris. Il conseille des banques et autres institutions financiĂšres dans le cadre de financements d’acquisitions, que ce soit des financements syndiquĂ©s, Ă  effet de levier ou mezzanine. Il reprĂ©- sente Ă©galement des groupes internationaux et des fonds d’in- vestissement en tant qu’emprunteurs sur une grande variĂ©tĂ© de financements et intervient en restructurations de crĂ©dits. Nicolas Bouchardie, 38 ans, est, quant Ă  lui, nommĂ© associĂ© en Arbitrage international. Il a dĂ©butĂ© sa carriĂšre chez Cleary Gott- lieb Ă  New York en 2003, avant d’intĂ©grer White & Case Ă  Paris en 2006. SpĂ©cialisĂ© en arbitrage international, il intervient notam- ment dans les diffĂ©rends internationaux liĂ©s aux secteurs de la construction et de l’énergie. Enfin, Jean-Pierre Picca, 52 ans, devient associĂ© en droit pĂ©nal bancaire et financier et contentieux rĂ©glementaire. Il a rejoint White & Case en 2013 en qualitĂ© de counsel (LJA 1104). Ancien magistrat, il avait notamment Ă©tĂ© conseiller pour la Justice du prĂ©- sident de la RĂ©publique de 2010 Ă  2012. Il accompagne des Ă©ta- blissements bancaires et financiers dans le cadre de procĂ©dures criminelles et contentieuses ouvertes par des autoritĂ©s de rĂ©gula- tion Ă©trangĂšres. Lewis & Co promeut deux associĂ©s Le cabinet franco-anglais Lewis & Co, spĂ©cialisĂ© en droit maritime, vient de coopter deux nouveaux associĂ©s : LeĂŻla Esnard et Guillaume de Bascher. Tous deux ont prĂ©cĂ©demment exercĂ© chez Richards Butler (devenu Reed Smith), avant de rejoindre Thomas Cooper en 2007, puis de participer Ă  la crĂ©ation de Lewis & Co en 2010. SpĂ©cialistes du droit maritime et des transports, ils interviennent notamment dans les contentieux judiciaires et arbitrages internationaux, pour tous les acteurs de la mer et de la chaĂźne transport, ainsi qu’en droit commercial. g Sekri Valentin Zerrouk recrute un qua- triĂšme associĂ© en corporate en la per- sonne de GĂ©raud de Franclieu qui rejoint le dĂ©partement Fusion & Acquisition, Pri- vate Equity. Il est accompagnĂ© par Jean- Matthieu Constant. ÂgĂ© de 39 ans, GĂ©raud de Franclieu a exercĂ© successivement chez Allen & Overy Ă  Paris et Ă  Londres, DLA Piper et STC Partners oĂč il Ă©tait of counsel, avant de rejoindre Courtois Lebel en qualitĂ© d’as- sociĂ© en 2012 (LJA 1084). SpĂ©cialisĂ© en opĂ©rations de haut de bilan, il conseille les fonds de private equity dans le cadre de leurs projets d’acquisition, les managers de sociĂ©tĂ©s sous LBO lors de la mise en place de management package, les entreprises en croissance lors de leurs levĂ©es de fonds ainsi que les entreprises industrielles dans toutes leurs opĂ©rations d’acquisition, de cession et de restructuration. Il assiste Ă©ga- lement des groupes industriels français et Ă©trangers dans le cadre d’acquisitions et de cessions de sociĂ©tĂ©s cotĂ©es et non cotĂ©es, ainsi que dans le cadre de restructurations internationales. g M&A : GĂ©raud de Franclieu rejoint Sekri Valentin Zerrouk En mouvement LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 2 GIde et CuAtreCAsAs, MAIn dAns lA MAIn Au MAroC Quelque peu affaibli par le dĂ©part d’Hicham Naciri en 2011, le bureau marocain de Gide retrouve une taille cri- tique de 17 avocats et juristes, grĂące Ă  l’intĂ©gration de l’équipe locale de l’espagnol Cuatrecasas. Ce rapproche- ment permet au bureau de Casablanca, dirigĂ© par les associĂ©s Julien David et Jean-François Levraud – qui y a notamment dĂ©veloppĂ© une forte activitĂ© en immobilier –, de complĂ©ter son offre dans tous les domaines du droit des affaires, et d’accĂ©der Ă  la clientĂšle espagnole qui investit en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne.
  • 3. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 3 En affaires Carmila rachĂšte six centres commerciaux : De Pardieu et Allen sur le dossier Encore une belle prise pour Carmila. Quelques mois aprĂšs avoir mis la main sur un portefeuille pan europĂ©en de 126 cen- tres commerciaux auprĂšs de KlĂ©pierre (LJA 1160), la fonciĂšre immobiliĂšre crĂ©Ă©e par Carrefour annonce ĂȘtre sur le point de s’emparer d’un portefeuille de six centres commerciaux appar- tenant au spĂ©cialiste de l’immobilier commercial Unibail- Rodamco. Montant total de la transaction : 931 millions d’euros. Ces centres commerciaux sont situĂ©s Ă  Anglet-Bayonne, LabĂšge, OrlĂ©ans, Torcy, CollĂ©gien et Coquelles. La rĂ©alisation dĂ©finitive de la cession devrait intervenir d’ici la fin de l’annĂ©e. De Pardieu Brocas Maffei conseille Carmila avec Emmanuel FatĂŽme, associĂ©, MarlĂšne Benoist-Jaeger, counsel, et Aman- dine JouliĂ© en immobilier, Nicolas Favre, associĂ©, et Paul Delpech en corporate, Emmanuel Chauve, associĂ©, et François Perthuison en fiscal, et avec Arnaud Pince, counsel, pour les aspects regulatory. Allen & Overy accompagne, pour sa part, Unibail-Rodamco avec Marcus Billam et FrĂ©dĂ©ric Jungels, associĂ©s, et Anne Caroline Payelle pour les aspects transactionnels, Jean-Yves Charriau, associĂ©, et David Sorel en fiscal, Jean-Dominique Casalta, associĂ©, et Antoine Chatry en immobilier, et avec VĂ©ra Lukic, Alexandre Rudoni et Olivia Klimis pour les aspects de donnĂ©es personnelles et de propriĂ©tĂ© intellectuelle. Mahindra met les gaz avec l’activitĂ© scooters de PSA : Baker et Linklaters sur la cession Le contructeur automobile français PSA Peugeot CitroĂ«n annonce avoir engagĂ© des discussions exclusives avec le groupe indien Mahindra & Mahindra, qui dĂ©tient notamment la marque automobile Ssangyong, en vue d’un partenariat stratĂ©- gique Ă  long terme. Dans ce cadre, Mahindra & Mahindra a annoncĂ© le rachat de 51 % de l’activitĂ© scooters de PSA Peu- geot CitroĂ«n, qui en restera pour sa part propriĂ©taire Ă  hauteur de 49 % du capital. Le groupe indien, s’il envisage d’internatio- naliser la marque, a assurĂ© qu’il ne dĂ©localiserait pas les emplois du site de Mandeure et qu’il prĂ©serverait l’équipe de management. Baker & McKenzie accompagne Mahindra & Mahindra et sa filiale Mahindra Two Wheelers Ltd. avec Laurent Barbara, associĂ©, Antoine Caillard, counsel, et Gwendoline Hong Tuan Ha en M&A, Nathalie Marchand en IP, et avec Thomas Oster, counsel, en concurrence. De son cĂŽtĂ©, Linklaters assiste PSA Peugeot CitroĂ«n avec Pierre Tourres, associĂ©, Christophe CarriĂšre et Stan Andreassen en corporate, Lionel Vuidard, associĂ©, et GĂ©ric Clomes en droit social, Anne Wachsmann, associĂ©e, Nicolas Zacharie, counsel, et Clara Robert-Heidmann en concur- rence, Édouard Chapellier, associĂ©, et Jonathan Abensour en fiscal, et avec Pauline DebrĂ©, counsel, et Ninon RetorĂ© en propriĂ©tĂ© intellectuelle. Trois cabinets sur la vente des activitĂ©s d’assis- tance aĂ©rienne au sol de Swissport Ă  GH Team Dans le cadre de sa rĂ©organisation stratĂ©gique, le groupe Swissport, leader mondial dans la prestation de services aĂ©ro- portuaires, annonce la cession des ses activitĂ©s d’assistance aĂ©rienne au sol en France au profit du groupe GH Team. Landwell & AssociĂ©s conseillait GH Team avec Bruno Tho- mas, associĂ©, en corporate, Bernard Borrely, associĂ©, en droit social, et avec Michel Combe, associĂ©, et Manuela Frachon en fiscal. De son cĂŽtĂ©, Willkie reprĂ©sentait PAI partners et Swissport avec Christophe Garaud et Annette PĂ©ron, associĂ©s, Brice Pommies, special european counsel, et Karim Chahine, assis- tĂ©s de Philippe GrudĂ©, special european counsel, en fiscal. CWA assistait Ă©galement Swissport en droit social avec JĂ©rome Watrelot et Elisabeth Graujeman, associĂ©s. g Le consortium industriel SAFIEC, composĂ© des sponsors GDF Suez, du marocain Nareva et du japonais Mitsui & Co, annonce avoir bouclĂ© un financement sur 18 ans en vue de permettre la construction de la mĂ©ga centrale ther- mique au charbon situĂ©e prĂšs du port de Safi, au Maroc. Montant global de l’inves- tissement : 2,6 milliards de dollars. Cette centrale de 1 386 MW, qui sera la pre- miĂšre en Afrique Ă  utiliser la technologie ultra supercritique, fournira environ 20 % de la capacitĂ© de production du Maroc. À noter que l’Office National de l’ElectricitĂ© et de l’Eau Potable (ONEE), une organi- sation de l’État marocain, sera le seul acheteur de l’électricitĂ© produite par la centrale en vertu d’un contrat d’achat d’électricitĂ© de trente ans. Le projet, financĂ© par un groupe de prĂȘteurs com- posĂ© notamment des agences de crĂ©dit Ă  l’exportation japonaises JBIC et NEXI et de la Banque Islamique de DĂ©veloppe- ment, reprĂ©sente en outre le premier financement multi-tranches islamique transfrontalier au Maroc. Le consortium Ă©tait reprĂ©sentĂ© par Clifford Chance avec, Ă  Paris, Anthony Giustini, associĂ©, assistĂ© de Jonathan Lewis, asso- ciĂ©, pour la mise en place des contrats de couverture, ainsi que par le cabinet maro- cain Kettani Law Firm. Les prĂȘteurs Ă©taient assistĂ©s par Linklaters avec, Ă  Paris, Bertrand Andriani, associĂ©, Mark Barges, counsel, Ghalia Mokhtari, Samuel Bordeleau et AurĂ©lie Chavinier, assistĂ©s de Paul LigniĂšres, associĂ©, et Pierre Guillot en droit public, ainsi que par le cabinet marocain Figes Law. g Quatre conseils sur la mise en place du financement de la centrale de Safi au Maroc
  • 4. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 4 Bredin, Wilhelm et Jones Day sur la guerre des droits de diïŹ€usion du rugby Suite de la guerre Canal+/beIN Sports (LJA 1170). Par un arrĂȘt en date du 9 octobre dernier, la Cour d’appel de Paris a confirmĂ© la dĂ©cision de l’AutoritĂ© de la concurrence enjoignant Ă  la Ligue nationale de rugby (LNR) de lancer un nouvel appel Ă  la concurrence pour l’attribution des droits de diffusion du Top 14 Ă  compter de la saison 2015/2016. Le 14 janvier dernier, la LNR avait en effet attribuĂ© Ă  Canal+ l’intĂ©gralitĂ© des droits tĂ©lĂ©- visuels du Top 14 en exclusivitĂ© pour cinq saisons (2014 Ă  2019), Ă  l’issue d’une nĂ©gociation secrĂšte de grĂ© Ă  grĂ©. En mars 2014, beIN Sports avait alors saisi l’AutoritĂ© de la concurrence pour contester les conditions dans lesquelles ces droits avaient Ă©tĂ© attribuĂ©s, sans lui laisser la possibilitĂ© de dĂ©poser une offre. L’Au- toritĂ© de la concurrence a considĂ©rĂ© que l’accord signĂ© par la LNR et le groupe Canal+ Ă©tait susceptible de constituer une entente anticoncurrentielle et un abus de position dominante, et a donc enjoint aux deux entitĂ©s de suspendre leur accord Ă  l’issue de la diffusion de la saison 2014/2015. La LNR devra procĂ©der Ă  une nouvelle attribution des droits au plus tard le 31 mars 2015. En parallĂšle, l’European Professional Club Rugby (EPCR), nouvel organisateur des Coupes d’Europe de rugby, a cĂ©dĂ© les droits de retransmission tĂ©lĂ©visuelle en France des rencontres de la Champions Cup et de la Challenge Cup Ă  beIN Sports et France TĂ©lĂ©visions pour les quatre prochaines saisons. Bredin Prat reprĂ©sente beIN Sports avec Marie-CĂ©cile Rameau, associĂ©e, Yelena Trifounovitch, Yohann Chevalier et Camille Smadja. De son cĂŽtĂ©, Canal+ est conseillĂ© Wilhelm Associes avec Pascal Wilhelm, associĂ©, Vincent Lorieul et Juliette Geneau de LamarliĂšre. Jones Day assiste, pour sa part, la LNR avec Éric Barbier de la Serre et Jean-Louis Martin, associĂ©s, Eileen Lagathu et Sara Gil Garcia, ainsi que l’EPCR avec Jean-Louis Martin, associĂ©, et Anne-Laure Vincent, counsel. Skadden et Allen sur l’émission de capital rĂ©glementaire de SCOR Le groupe français de rĂ©assurance Scor annonce avoir pro- cĂ©dĂ© Ă  une Ă©mission de titres subordonnĂ©s Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e pour un montant total de 250 millions d’‘euros. Le taux d’intĂ©rĂȘt a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  3,875 % jusqu’au 1er octobre 2025. Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom conseillait Scor avec Pascal Bine, associĂ©, et Benjamin Godard. Allen & Overy assistait le syndicat bancaire (BNP Paribas, Commerzbank, J.P. Morgan, Natixis, BZ Bank Aktiengesellschaft et CrĂ©dit Agricole CIB) avec HervĂ© EkuĂ©, associĂ©, Laurent Vincent, Soline Louvigny et Alexia Buisson, assistĂ©s de Mathieu Vignon, associĂ©, et Viviane Carpentier en fiscal. Quatre conseils sur le changement d’actionnariat de la Foir’Fouille Changement de main. Qualium Investissement, filiale de la CDC, annonce la cession de sa participation majoritaire dans le groupe Foir’Fouille, spĂ©cialiste français de la distribution de pro- duits Ă  prix discount, Ă  des investisseurs financiers minoritaires ainsi qu’à son Ă©quipe dirigeante. Qualium Investissement Ă©tait conseillĂ© par AyacheSalama avec Bernard Ayache, David Ayache et Sandrine Benaroya, asso- ciĂ©s, et Marie-Christine Combes. Jones Day reprĂ©sentait CrĂ©dit Agricole Nord de France et Banque CIC Nord Ouest, co-arrangeurs mandatĂ©s, SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale CIB, arrangeur, et les prĂȘteurs senior avec Isabelle Maury, of counsel, et Romain Blanc en financement, et avec Saliha Bardasi en corporate. Les prĂȘteurs mezzanine (CIC Mezzanine, Tikehau et Arkea) Ă©taient accompagnĂ©s par Simmons & Simmons avec Colin Millar, associĂ©, et HĂ©lĂšne Le Garsmeur. Opleo Avocats assistait les managers avec Pierre-Olivier Bernard, associĂ©. Altana et Gramond sur l’absorbtion d’Ailleurs Exactement par Gyro Le groupe d’agences de publicitĂ© amĂ©ricain Gyro annonce l’acquisition de l’agence parisienne Ailleurs Exactement (Canson, Giphar, MACSF, Oxford,...) Altana reprĂ©sentait Gyro avec Jean-Nicolas Soret, associĂ©, Julie Cornely et Heloise Fontaine-Descambres. Gramond & AssociĂ©s assistait, pour sa part, Ailleurs exactement avec Macha Pascale Sokolow, associĂ©e. g La fin d’une Ăšre. AprĂšs plus d’un siĂšcle, la marque de cosmĂ©tiques Bourjois quitte le giron du groupe de luxe français Cha- nel pour passer sous pavillon amĂ©ricain. C’est en effet le groupe Coty (Calvin Klein, ChloĂ©, Marc Jacobs, Rimmel,...) qui a soumis une offre ferme Ă  Chanel en vue de reprendre la marque Bourjois, en Ă©change d’une entrĂ©e de Chanel au capi- tal de l’amĂ©ricain Ă  hauteur de 4,2 %. Coty a ainsi proposĂ© au fleuron français 15 millions de ses propres actions, ce qui valorise Bourjois Ă  environ 240 millions de dollars. La raison de cette cession ? Une volontĂ© de Chanel de se recentrer exclu- sivement sur la vente de produits de luxe. Coty est accompagnĂ© par Gibson Dunn & Crutcher avec Bernard Grinspan, asso- ciĂ©, Judith Raoul-Bardy et Marie-Laure Maertens en M&A, et avec JĂ©rĂŽme DelauriĂšre, associĂ©, en fiscal, ainsi que par Bredin Prat en droit social avec Pascale Lagesse, associĂ©e, et Laetitia Tombarello, counsel. Chanel est conseillĂ© par Willkie Farr & Gallagher avec Eduardo Fernandez, associĂ©, et GrĂ©gory de SaxcĂ©, special european counsel, en M&A, Jacques- Philippe Gunther, associĂ©, en antitrust, et avec Pierre Ullmann, associĂ©, en fiscal, ainsi que par Flichy GrangĂ© Avocats en droit social avec Hubert Flichy, associĂ©. g Chanel se dĂ©leste de Bourjois au profit de Coty : quatre cabinets sur l’opĂ©ration En affaires
  • 5. U n gap culturel. De l’ordre de l’abĂźme. Telle est l’impression laissĂ©e par les dĂ©bats conduits jeudi 9 octobre 2014 Ă  l’initiative de l’In- cubateur du barreau de Paris (LJA 1162), six jours Ă  peine aprĂšs le rejet sans appel de l’ouverture du capital des cabinets d’avocats par le Conseil natio- nal des barreaux (CNB). Pour sa pre- miĂšre confĂ©rence, le think tank du bar- reau – rebaptisĂ© « do tank » par ses fon- dateurs, affirmant leurs ambitions volon- taristes – avait en effet choisi d’aborder des thĂšmes sensibles pour la profes- sion, parmi lesquels l’intelligence artifi- cielle appliquĂ©e aux prestations de ser- vice juridique, et les modes de finance- ment externes des cabinets d’avocats. Des tables rondes axĂ©es sur l’innovation et la prospective, loin – trĂšs loin – des crispations institutionnelles. Dispositifs ad hoc Sans surprise, l’ouverture du capital social des sociĂ©tĂ©s d’exercice libĂ©ral (SEL) d’avocats n’a guĂšre trouvĂ© de dĂ©tracteurs dans une assemblĂ©e majori- tairement composĂ©e de reprĂ©sentants du barreau d’affaires. Concurrence internationale accrue, chocs technolo- giques, insatisfaction d’une partie de la demande de service juridique
 « La rĂ©alitĂ© Ă©conomique suppose d’accepter sereinement l’ouverture aux capitaux extĂ©rieurs », a rĂ©sumĂ© Bruno Deffains, Ă©conomiste et observateur de la profes- sion depuis deux dĂ©cennies. Quitte, pour rassurer les plus sceptiques, Ă  construire des dispositifs ad hoc, comme la structuration d’un fonds d’investisse- ment chapeautĂ© par le barreau de Paris : « IntercalĂ© entre les investisseurs et les avocats, ce fonds sĂ©curiserait les financements, contrĂŽlerait les investis- sements et offrirait des garanties en matiĂšre de secret professionnel », a suggĂ©rĂ© Christophe ThĂ©venet, ancien membre du conseil de l’Ordre. Car les mutations technologiques induisent l’ap- parition de nouveaux acteurs, trĂšs offen- sifs, et bien dĂ©cidĂ©s Ă  occuper les espaces laissĂ©s vacants par les avocats. Parmi eux, les legal start-ups, dont les Français de Legal Start. Directement inspirĂ©e des pion- niers amĂ©ricains de LegalZoom et RocketLawyer – partenaire de l’American Bar As- sociation depuis le mois d’aoĂ»t –, la plateforme permet Ă  ses utilisateurs de « crĂ©er des documents juridiques de qualitĂ©, sur la base de questionnaires intuitifs », a expliquĂ© Pierre AĂŻdan, avocat, co-fondateur et directeur du dĂ©veloppement juridique de Legal Start. Une offre B to C pensĂ©e pour les « 50 % de TPE-PME qui n’ont jamais recours aux services d’un avocat, alors que quatre sur dix d’entre elles ont connu un problĂšme juridique majeur au cours des douze derniers mois ». FondĂ© par l’avocat Philippe GinestiĂ©, Ginerativ se prĂ©sente de son cĂŽtĂ© comme le spĂ©cialiste des systĂšmes de gĂ©nĂ©ration, d’archivage et de gestion des contrats. « L’automatisation de telles tĂąches, Ă  faible valeur ajoutĂ©e, libĂšre du temps pour permettre aux juristes de se concentrer sur les clauses spĂ©cifiques, par exemple le choix du lieu d’arbi- trage », a soulignĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’éditeur, Cyril de Villeneuve. Des menaces Ă  prendre au sĂ©rieux, selon l’ancien prĂ©sident du CNB Thierry Wic- kers : « Un jour, l’intelligence artificielle pourra rĂ©aliser des prestations qui, jusqu’à prĂ©sent, Ă©taient l’apanage des avocats, a-t-il prophĂ©tisĂ©. Et si elles sont suffisamment personnalisĂ©es, cela suffira Ă  dĂ©stabiliser le marchĂ© du droit. » Service juridique externalisĂ© Ce marchĂ© est d’ailleurs dĂ©jĂ  bousculĂ© par l’irruption de nouveaux modĂšles de prestations juridiques, comme celui d’Axiom Law. Ni cabinet d’avocats, ni alternative business structure, la firme, implantĂ©e sur trois continents, fournit Ă  ses clients du service juridique externa- lisĂ©, selon un mode de fonctionnement proche du dĂ©tachement. Document review, due diligence, adaptation de contrats Ă  une nouvelle rĂ©glementa- tion
 « Il s’agit d’intervenir sur des dos- siers qui ne nĂ©cessitent pas la haute technicitĂ© des avocats, en appui ou Ă  la place des dĂ©partements juridiques », a expliquĂ© Benjamin Frydman, solicitor et salariĂ© du bureau londonien. Carrefour ConfrontĂ©e Ă  ces Ă©volutions, la profes- sion se trouve dĂ©sormais Ă  un carrefour, a estimĂ© Thierry Wickers. Pour lui, les avocats doivent choisir entre un atten- tisme qui les « marginalisera » et un volontarisme qui les contraindra Ă  « tout changer ». Et voilĂ  peut-ĂȘtre l’un des freins culturels les plus difficiles Ă  lever. « Ouvrir le capital, c’est aussi changer les modĂšles d’affaires, a averti Alexandre DĂ©sy, avocat au barreau du QuĂ©bec, oĂč l’ouverture minoritaire du capital des cabinets est autorisĂ©e depuis dix ans, Aller chercher d’autres marchĂ©s, investir dans le business development, le marketing, la recherche et dĂ©veloppement, innover dans ses pratiques managĂ©riales
 » Autant de domaines dans lesquels la profession a intĂ©rĂȘt Ă  progresser, si elle souhaite un jour parvenir Ă  attirer des investis- seurs. g Incubateur : du think tank au do tank L’Ɠil sur Pour sa premiĂšre confĂ©rence, l’Incubateur du barreau de Paris a rassemblĂ© plus de 200 avocats. Lesquels se sont accordĂ©s sur la nĂ©cessitĂ© pour la profession d’innover pour rĂ©sister aux mutations du marchĂ©. Par CLĂ©menCe DeLLangnoL LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 5
  • 6. L’équipe du Nayla Valente est titulaire d’un troisiĂšme cycle en droit des affaires et fiscalitĂ© Ă  Paris I. « J’ai intĂ©grĂ© le Groupe Saint-Gobain en 1990 en tant que juriste, avec un domaine d’intervention essentiellement français, puis j’ai Ă©voluĂ© au sein des diffĂ©rentes activitĂ©s du Groupe Ă  des postes de responsable juridique, puis directeur juridique de la division Mortiers (Saint-Gobain Weber) et enfin directeur juridique du PĂŽle Produits pour la Construction, membre du ComitĂ© ExĂ©cutif, avec une pratique significative Ă  l’international sur ces derniers postes », dĂ©taille-t-elle. Et de com- menter : « Les directions juridiques deviennent aujourd’hui de plus en plus intĂ©grĂ©es au business et cela est clairement le cas au sein du groupe Saint-Gobain. J’apprĂ©cie la proximitĂ© et les Ă©changes avec les opĂ©rationnels, la reconnaissance du juriste comme entier contributeur aux projets de l’entreprise et la parti- cipation effective aux dĂ©cisions prises. » Son expĂ©rience professionnelle la plus enrichissante ? « Celle qui m’a conduit Ă  crĂ©er, Ă  partir d’une page blanche, une direction juridique structurĂ©e pour apporter le support et l’accompagne- ment nĂ©cessaire au business. » Ses conseils La direction juridique travaille en collaboration avec un grand nombre de cabinets de conseils en France et Ă  l’étranger. « Nous privilĂ©gions les cabinets avec qui nous Ă©tablissons des relations de longue durĂ©e et qui parviennent Ă  bien connaĂźtre nos mĂ©tiers et marchĂ©s, note Nayla Valente. Le but Ă©tant de bĂ©nĂ©fi- cier d’une prestation sur mesure, d’excellente qualitĂ©, Ă  un coĂ»t raisonnable. » FOCUS NAYLA VALENTE, Directrice juridique sAInt-GoBAIn Saint-Gobain est une entreprise française qui fabrique et distribue des matĂ©riaux Ă  destination essentiellement des marchĂ©s de l’habitat. Saint-Gobain est organisĂ© autour de quatre pĂŽles d’activitĂ©s : Produits pour la construction, Distribution BĂątiment, MatĂ©riaux Innovants et Condition- nement. C’est un groupe prĂ©sent dans 64 pays et qui emploie prĂšs de 200 000 personnes. La direction juridique du pĂŽle Produits pour la construction La direction juridique du pĂŽle Produits pour la construction apporte son support aux sociĂ©tĂ©s affiliĂ©es Ă  ce pĂŽle en France et Ă  l’étranger, avec le soutien d’équipes juridiques locales du Groupe Saint-Gobain dans certains pays. Elle intervient dans trois types de domaines. En premier, le support Ă  l’activitĂ© quotidienne des sociĂ©tĂ©s (achats, investissements, coopĂ©ration commerciale, recherche et dĂ©veloppement, informatique..), ainsi que les contentieux et la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Ensuite, la contribution juri- dique aux projets exceptionnels : acquisitions, dĂ©sinves- tissements, fusions, construction d’usines, pour lesquels les juristes de l’équipe font partie intĂ©grante de l’équipe projet. Enfin, la direction juridique intervient en matiĂšre de contrĂŽle et conformitĂ© aux rĂšglementations applicables dans les diffĂ©rents domaines qui touchent les activitĂ©s des sociĂ©tĂ©s du pĂŽle : droit des sociĂ©tĂ©s, rĂšglementations en matiĂšre de concurrence, conformitĂ© et Ă©thique de maniĂšre gĂ©nĂ©rale dans le cadre des principes de la responsabilitĂ© sociale des sociĂ©tĂ©s du Groupe. L’équipe est organisĂ©e autour de trois managers qui supervisent ces thĂšmes pour l’ensemble du PĂŽle. PĂŽle Produits pour la construction de Saint-Gobain Marie Pascale Hugodot Droit des sociĂ©tĂ©s RĂ©glementation française ValĂ©rie de la Fontaine Contrats de partenariats internationaux produits PropriĂ©tĂ© intellectuelle ConformitĂ© François Masson Contrats de recherche et dĂ©veloppement Nayla Valente Directeur juridique LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 6 Par aLain grangeret DĂ©couvrez le nouveau site de la LJA www.lja.fr
  • 7. TRADUCTIONS JURIDIQUES ET FINANCIERES Une Ă©quipe disponible 24h/24 et 7j/7 HL TRAD TĂ©l . : +33 (0) 1 30 09 41 90 mail@hltrad.com ‱ TRADUCTIONS LIBRES ‱ ‱ TRADUCTIONS ASSERMENTÉES ‱ ‱ INTERPRÈTES ‱ RĂ©ponse Ă  vos demandes en moins de 2 heures Plus de 50 langues disponibles 10% de remise sur votre premiĂšre commande en mentionnant le code LJA Paris-Bruxelles-Londres-GenĂšve Être prĂ©sent dans L'Annuaire des Juristes d’Affaires (AJA), c’est : uneversion papier qui comprend la prĂ©sentation de votre cabinet et de vos Ă©quipes diffusĂ©e Ă  plus de 5 200 exemplaires uneversion sur internet www.annuairedesjuristesdaffaires.com avec prĂšs de 50 000 visiteurs chaque annĂ©e Valorisez votre cabinet et votre expertise ! Donnez-vous une plus grande visibilitĂ© auprĂšs des professionnels du droit grĂące Ă  l'Annuaire des Juristes d'Affaires Pour plus d’information : 01 76 73 37 27 01 76 73 37 98 L’ANNUAIRE DESJURISTES D’AFFAIRES Pourquoi pasvous? WK-CrĂ©ationA_AJA_Q_175x115[SL] Annonces TĂ©l. : 01 76 73 37 27 LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 7
  • 8. ReprĂ©sentation nationale Par Laurence Garnerie, RĂ©dactrice en chef Est-ce l’habitude de la discipline de parti ? Toujours est-il que les membres de la mis- sion d’information sur les professions rĂ©glementĂ©es de l’AssemblĂ©e nationale n’ont pas Ă©tĂ© tendres avec Nicolas Corato et Louis Degos, qui assurent la direction des Affaires publiques du barreau de Paris, lors de leur audition du 15 octobre dernier. Le dĂ©putĂ© UMP Philippe Houillon leur a ainsi reprochĂ© de ne pas s’aligner sur les positions du Conseil national des barreaux qui, d’aprĂšs les textes « donne le la » de la profession, et s’est passablement agacĂ© des remarques parisiennes sur les dĂ©rives de la postula- tion dans certains barreaux de province. Au point d’obliger les deux reprĂ©sentants Ă  justifier la lĂ©gitimitĂ© du barreau de Paris Ă  ĂȘtre entendu, de par son nombre, sa diver- sitĂ© et sa spĂ©cificitĂ© au regard des diffĂ©rentes missions de conseil qu’il assure. Des arguments qui ont Ă©tĂ© accueillis par un silence poli de la part des membres de la mission. De quoi faire rĂ©flĂ©chir sur la nĂ©cessitĂ© d’une unitĂ©, au moins affichĂ©e, de la profession vis-Ă -vis des pouvoirs publics. Et aussi Billet FrIssons FACtICes Vaisselle qui se brise seule, fer Ă  repasser qui vole Ă  travers la piĂšce... autant de phĂ©nomĂšnes Ă©tranges auxquels une habitante d’AmnĂ©ville, en Moselle, a dit ĂȘtre tĂ©moin au sein de sa maison. Chasseurs de fan- tĂŽmes et passionĂ©s de maisons han- tĂ©es s’étaient alors empressĂ©s de venir voir par eux-mĂȘmes... avant de dĂ©chanter : l’histoire avait Ă©tĂ© inven- tĂ©e de toutes piĂšces par la femme de 57 ans, qui a Ă©tĂ© jugĂ©e devant le tri- bunal correctionnel de Metz pour dĂ©nonciations mensongĂšre. Son mĂ©decin ayant invoquĂ© une fragilitĂ© mentale, la justice devra sous peu dĂ©terminer si les esprits frappeurs ont bien Ă©tĂ© le fruit d’un esprit frappĂ©. CETTE SEMAINE ... LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1180 - 20 OCTOBRE 2014 - PAGE 8 Abonnement annuel : Cabinet d'avocats < 10 et entreprise : 1310,00 € HT Cabinet d'avocats entre 10 Ă  49 : 1479,00 € HT Cabinet d'avocats 50 et plus : 1785,00 € HT (TVA : 2,1) LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES ‱ Service client : 0 825 08 08 00 ‱ PubliĂ©e par Wolters Kluwer France SaS au capital de 300 000 000 euros ‱ SiĂšge social : 1, rue eugĂšne et armand Peugeot - 92856 rueil-malmaison cedex ‱ rCS nanterre : 480 081 306 ‱ associĂ© unique : Holding Wolters Kluwer France ‱ Directeur de la publication, PrĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral de Wolters Kluwer France : Hubert Chemla ‱ Directrice gĂ©nĂ©rale du PĂŽle Presse: Yasmine Jourdan ‱ Directrice de la presse action sociale / rH / Juridique : HĂ©lĂšne morel ‱ rĂ©dactrice en chef : Laurence garnerie (lgarnerie@wolters-kluwer.fr ; 01 76 73 31 82) ‱ Journalistes : ClĂ©mence Dellangnol, ChloĂ© enkaoua et alain grangeret ‱ responsable graphique : raphaĂ«l Perrot ‱ Chef de publicitĂ© : alexandra Dessailly (01 76 73 37 27)‱ Commission paritaire : 0915 | 87011 ‱ DĂ©pĂŽt lĂ©gal : Ă  parution ‱ imprimĂ© par Bri - 61/79 rue Saint-andrĂ© - Zi des Vignes - 93000 Bobigny ‱ toute reproduction, mĂȘme partielle, est interdite. ‱ Ce numĂ©ro est accompagnĂ© d’un encart publicitaire.‱ La LJA, c’est aussi le LJA Mag tous les 2 mois, un site internet et des archives en ligne Marc SĂ©nĂ©chal, mandataire judiciaire, associĂ©-gĂ©rant ScP BTSG. Date : Date : Lundi 24 novembre 2014 - 9h00 Ă  11h30 Lieu : Maison de l’AmĂ©rique latine 217, bd Saint-Germain, 75007 Paris 7e Contact : AbonnĂ©s Ă  la Lettre des Juristes d’Affaires, RLDC ou RLDA : 530 € HT Non abonnĂ©s : 590 € HT Contact : www.lamy-conference.fr À lire Suis-je toujours co-responsable ? Une fiche pratique proposĂ©e par Emmanuelle Vignes À retrouver sur notre site : http://www.lja.fr ÉVÉNEMENT MATINÉE-DÉBATS DE LA LJA RÉFORME DU DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ - Quelles sont les mesures significatives Ă  mettre en Ɠuvre pour sĂ©curiser vos procĂ©dures ? L’ordonnance du 12 mars 2014 et le dĂ©cret d’application du 30 juin 2014 ont apportĂ© une actualitĂ© rĂšglementaire riche en droit des sociĂ©tĂ©s. Renforcement des procĂ©- dures amiables, redistribution des rĂšgles en matiĂšre de procĂ©dures collectives, autant de dispositions nouvelles, applicables au 1er juillet 2014, qui constituent un tournant dans la vie des affaires. Intervenants : Reinhard Dammann, avocat, associĂ© chez clifford chance ; Yves Lelievre, prĂ©sident du tribunal de commerce de Nanterre ; Prix de la Meilleure Une