2. Textes
Direction
de la communication
et du marketing
Avenue de Champel 25
CH-1211 Genève 14
T +41 (0)22 372 25 25
Photos
Julien Gregorio / Phovea
Conception
et réalisation
csm sa
Impression
Atar Roto Presse
SA Genève
Tirage
8000 exemplaires
Parution
Mai 2013
3. 3
Libre choix du lieu d’hospitalisation pour les patients ; liberté – provisoire – pour les
médecins, tant spécialistes que généralistes, d’ouvrir leur propre cabinet au terme
d’un moratoire de dix ans, mise en œuvre de nouvelles normes fédérales : 2012 aura
été une année de grands bouleversements dans l’univers de la santé en Suisse.
Pour une institution publique de l’importance des Hôpitaux universitaires de
Genève, un tel contexte crée de nombreux défis. Garantir aux patients qu’ils trou-
veront aux HUG les compétences les plus pointues, les traitements et les savoir-
faire les plus modernes implique un effort permanent d’investissement dans les
équipements, dans l’excellence des soignants et la relève médicale. Cela comporte
aussi la nécessité d’une information aussi accessible et complète que possible.
Le rapport annuel des HUG s’inscrit dans cette volonté de proposer une publica-
tion utile à un large public, qui revient sur les temps forts de l’année 2012 en les
reliant aux engagements, aux valeurs fondatrices et aux grandes ambitions de
l’institution qui sont des constantes, mais aussi en les inscrivant dans un contexte
social en mutation.
Innovants en termes de technologie, de recherche, d’enseignement et d’activité
clinique, les HUG ont aussi choisi de tirer parti de tous les moyens multimédia
actuels pour transmettre des contenus aussi divers que textes, vidéos, statistiques,
visites virtuelles. Ainsi, non seulement le rapport d’activité existe sous format élec-
tronique lisible sur tablette, mais sa version papier plus traditionnelle contient des
renvois à de nombreuses informations présentes sur le tout nouveau site Internet
des HUG mis en ligne en octobre 2012.
Aux HUG se rencontrent quotidiennement des milliers de patients et de soignants
autour de problèmes parfois bénins, parfois dramatiques. La qualité des soins est,
elle aussi, une constante dans un monde en mouvement. Elle ne saurait se conce-
voir sans la richesse de la relation, respectueuse et empathique avec les patients
qui nous accordent leur confiance.
Quant aux collaborateurs des HUG, ils pratiquent leur vocation en s’engageant à
chaque instant pour le bien-être, la santé et la guérison des patients. A ce titre, ils
méritent toute notre reconnaissance.
Michel Halpérin Bernard Gruson
Président Directeur général
du conseil d’administration Président du comité de direction
Constance et bouleversements
4.
5. 5
Sommaire*
Les HUG en bref
Les missions, la vision 6
Enjeux et stratégie 7
Faits marquants 10
Nos valeurs
Qualité 12
Innovation 14
Service 16
Responsabilité 18
La multidisciplinarité pour mieux comprendre et mieux soigner
Suivi exemplaire pour les futures mères 22
Prise en charge optimale du diabète dans tous ses aspects 25
Travail en réseau et sens des responsabilités
Santé pour tous : une mission des HUG 26
Soins palliatifs à domicile : respecter la volonté du patient 29
L’innovation au service du patient
Une technologie révolutionnaire pour soigner la cornée 30
Moins d’infections nosocomiales aux soins intensifs 33
Nos collaborateurs : notre richesse
Des médecins pour demain : un immense défi à relever 34
Les HUG à la Cité des Métiers 37
Le partenariat public-privé : une stratégie gagnante
Travail de prévention essentiel auprès des jeunes 38
Un vaccin contre le gliome testé cliniquement 41
Faits et chiffres
Activité médicale 44
Transplantations 46
Recherche et enseignement 47
Finances 48
Instances 50
Ressources humaines 53
Exploitation 54
* Rapport de l’exercice 2012
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur
le site Internet
6. Pour tout savoir
sur le plan stratégique
Les HUG en bref
Fruits d’une longue tradition d’excellence en médecine et en
sciences, les HUG sont nés en 1995 et constituent le premier hôpi-
tal universitaire de Suisse. Regroupant huit hôpitaux publics et
40 lieux de soins ambulatoires, ils sont aussi, avec plus de 10 000
collaborateurs, l’un des premiers employeurs du canton de Genève.
Missions : la raison d’être
La loi genevoise confie aux HUG trois
missions principales :
• soigner : les HUG répondent aux
besoins d’une communauté de
500 000 personnes et assurent
plus de 85 000 urgences par an
• enseigner : en collaboration avec
la Faculté de médecine, les HUG
ont formé 688 médecins internes
et 132 chefs de clinique en 2012
• chercher : en lien étroit avec la
Faculté de médecine, les HUG
mènent une recherche de premier
plan, contribuant activement aux
progrès de la médecine.
Vision : des objectifs communs
Service public, les HUG veulent être
l’hôpital des Genevois et garantir à cha-
cun l’accès aux meilleurs soins, en par-
tenariat étroit avec le réseau de soins.
Centre universitaire de référence, ils en-
tendent développer leur excellence au
plan national et international selon sept
axes prioritaires (p. 8).
Info +
Au 7e
rang
des hôpitaux
européens
Selon le laboratoire
Cybermetrics qui réper-
torie plus de 16 000
hôpitaux dans le monde
en fonction de leur
présence sur le web,
les HUG se placent en
2012 à la 7e
place au
niveau européen et à
la 49e
place au niveau
mondial. Ils occupent
la 3e
place parmi
les établissements
francophones, derrière
Assistance Publique-
Hôpitaux de Paris
(APHP) et Rouen.
En 2012, le taux de
satisfaction des
patients soignés aux
HUG se montait à 95%.
6
7. Le saviez-vous ?
Plateau technique
ultra-moderne
D’une valeur totale de
317 millions de francs,
le plateau technique des
HUG est l’un des plus
modernes d’Europe.
Il comprend notamment :
39 salles d’opération ;
2 robots chirurgicaux et
5 systèmes de navigation
chirurgicale ; 51 lits de
soins intensifs et 1 caisson
hyperbare ; 13 salles
d’angiographie, d’endo
scopie et de cathétérisme ;
43 appareils d’imagerie
médicale et 5 équipements
de radiothérapie.
En 2012, 28 millions
de francs ont été
investis pour :
• des équipements
de haute technologie
aux blocs opératoires
de la Maternité (p. 22)
• un dispositif de radio
thérapie intra-opératoire
pour traiter certains
cancers du sein
• deux lasers de très
haute précision en
ophtalmologie (p. 30)
• de nouvelles technolo-
gies de biologie molécu-
laire en laboratoire
• des installations
modernes semi-auto-
matisées avec capteurs
directs à rayons X
en radiologie conven-
tionnelle
• le renouvellement d’une
salle d’angiographie
numérisée pour la radio-
logie interventionnelle
• une caméra de nouvelle
génération SPECT-CT.
Etablissement dynamique et innovant,
les HUG ont à cœur d’exercer leur res-
ponsabilité économique et sociale en
garantissant l’économicité des presta-
tions, et en favorisant le développement
durable, l’emploi et la formation de la re-
lève médicale.
Valeurs : la philosophie
Qualité, innovation, service et responsa-
bilité sont les valeurs qui orientent l’ac-
tivité des HUG. Derrière ces mots, des
initiatives transversales souvent pion-
nières (pp. 12-19).
Enjeux et stratégie
Initiée dès les années 2000 et traduite
en plans quadriennaux, la réflexion straté-
gique des HUG s’inscrit dans une société
et un monde hospitalier en profonde mu-
tation. L’entrée en vigueur – début 2012
– de la nouvelle LAMal représente un
défi majeur, avec le libre choix de l’éta-
blissement hospitalier par le patient.
Dans ce contexte de concurrence ac-
crue entre les hôpitaux publics et avec
les cliniques privées, les HUG mettent
tout en œuvre pour la qualité des soins
et un financement pérenne.
Le plan stratégique 2010-2015 identifie
quatre défis majeurs :
• l’adaptation de la capacité
d’accueil, en lien avec l’évolution
de la démographie genevoise
(accroissement et vieillissement
de la population)
• le maintien de l’attractivité dans
un contexte de concurrence
accrue et de libéralisation
du paysage hospitalier suisse
(avec l’entrée en vigueur en 2012
de la révision de la LAMal)
• le développement de la
coopération avec le réseau
de soins genevois et avec le centre
hospitalier vaudois, afin de garantir
l’accès à toutes les prestations de
médecine hautement spécialisée
en Suisse romande
• le financement dans le contexte
de nouvelle donne tarifaire et
de répartition des activités de
médecine de pointe.
En complément du plan stratégique –
structuré en 7 objectifs correspondant à
7 programmes d’actions – et de la gou-
vernance opérationnelle, les HUG ont
adopté en 2012 les projets de service 4.
Ce troisième document clé du contrat
de prestations établit les priorités des
services et intègre un volet important
consacré à la qualité (p. 12).
L’Hôpital des Genevois…
Partenaires des Genevois tout au long
de leur existence, les HUG garantissent
à tous l’accès aux meilleurs soins. De
la néonatologie à la gériatrie en passant
par la santé mentale et la médecine pal-
liative (p. 29), ils misent sur la pluridisci-
plinarité pour offrir à chaque patient une
prise en charge à la pointe des connais-
sances (p. 22). L’organisation est adap-
tée en permanence pour faire face aux
7
8. défis de santé publique, en particulier le
vieillissement de la population, l’explo-
sion des maladies chroniques dont le
diabète (p. 25), la précarité (p. 26) et la
hausse des demandes en psychiatrie. La
création de centres multidisciplinaires et
la mise en place de programmes trans-
versaux spécifiques (démence, ostéo-
porose, douleur, etc.) garantissent la
coordination des soins et des spécia-
listes autour du patient.
… et un grand centre universitaire
Les HUG intègrent toute la palette des
spécialités médicales dans le cadre
de leurs 66 services, tous dirigés par
des professeurs/chercheurs de la
Faculté de médecine de l’Université de
Genève. Spécifique à la médecine uni-
versitaire, cette combinaison d’exper-
tises garantit aux patients un accès
privilégié aux dernières technologies
et progrès médicaux (p. 30). Le volume
d’activité propre à un grand centre hos-
pitalier constitue quant à lui un gage de
qualité et de sécurité.
Axes prioritaires et domaines
de compétences
Les HUG ont atteint un niveau d’ex-
cellence reconnu au plan national et
international dans sept disciplines de
pointe :
• les affections cardiovasculaires
• les affections complexes de
l’enfant et l’adolescent
• les affections hépatopancréatiques
et le diabète
• la médecine de l’appareil
locomoteur et du sport
• la médecine génétique
• les neurosciences
• l’oncologie.
Leaders en imagerie médicale, les HUG
ont aussi fortement développé la chirur-
gie robotisée et minimalement invasive.
Ils ont inauguré en 2012 les nouveaux
locaux de la Fondation pour les nou-
velles technologies chirurgicales (FNTC)
qui occupera à terme tout un étage du
futur bâtiment des laboratoires actuel-
lement en construction.
Ils sont par ailleurs centre national de
référence pour les maladies du foie de
l’enfant et la transplantation hépatique
pédiatrique, ainsi que pour l’influenza
et les infections virales émergentes.
Enfin, ils disposent du seul laboratoire
diagnostique de haute sécurité (niveau
4) en Suisse.
Parmi leurs principaux domaines de
compétences figurent :
• l’audition artificielle
• la chirurgie cardiaque
• le dépistage de prédispositions
génétiques du cancer
• l’ophtalmologie (p. 30), en
particulier les implants rétiniens
• la prévention des infections
et la sécurité des patients (p. 33)
• la prise en charge des accidents
vasculaires cérébraux
• la stimulation cérébrale profonde
• le traitement chirurgical
de l’épilepsie
• le traitement de certains diabètes
par greffe d’îlots
• la transplantation (p. 46)
• la trisomie 21 (p. 24)
• la vaccinologie.
Ouverture sur le monde
Prédisposés à l’ouverture sur le monde
par leur situation géographique, les
HUG contribuent activement au rayon-
nement international de Genève. Outre
une collaboration avec l’Organisation
mondiale de la santé (voir ci-contre) et
la coordination de plus de 50 projets
dans le monde (dont une dizaine ont fait
l’objet d’une décision de financement
en 2012), ils promeuvent globalement
l’accès aux soins et la sécurité des pa-
tients à travers deux congrès organisés
en alternance :
• le Geneva Health Forum depuis
2006. En avril 2012, la 4e
édition
de ce forum a rassemblé un millier
de participants venus de 65 pays
autour de la problématique des
maladies chroniques, qui sont la
cause de deux décès sur trois et
qui gagnent du terrain tant dans
les pays développés que dans
Info +
Collaborations
HUG-OMS
Au cœur d’un réseau
international, les HUG
sont actuellement
Centre collaborateur
de l’OMS dans les
quatre domaines
suivants :
• éducation
thérapeutique des
patients souffrant de
maladies chroniques
• recherche historique
en santé publique
• sécurité des patients
• cybersanté et
télémédecine.
Retrouvez la carte
interactive des projets
humanitaires
8
9. 9
Info +
Chiffres 2012
• 1804 lits
• 4019 naissances
• 25 258 interventions
chirurgicales
• 85 328 urgences
• 80 organes transplantés,
dont 38 foies (34 chez des
adultes, 4 chez des enfants),
30 reins, 2 pancréas,
1 intestin et 9 îlots
de Langerhans.
les régions du globe en voie de
développement
(www.genevahealthforum.org/).
• l’International Conference on
Prevention and Infection Control
depuis 2011. La 2e
édition a lieu
en juin 2013 à Genève
(www.icpic.com/).
Leurs efforts en matière de coopéra-
tion internationale s’incarnent dans 70
conventions avec plus de 30 pays. Les
HUG collaborent aussi avec des orga-
nismes tels que le Comité internatio-
nal de la Croix-Rouge, le Corps suisse
d’aide humanitaire, la Chaîne suisse de
sauvetage, Médecins sans Frontières,
Terre des Hommes, Children Action
(p. 38) et Sentinelles.
Grands travaux
D’ici à 2016, 600 millions de francs au-
ront été investis pour bâtir, agrandir et
rénover, dont :
• 253 millions de francs pour un
nouveau bâtiment d’hospitalisation
(BDL2)
• 274 millions de francs pour
l’agrandissement de la Maternité,
qui a inauguré en 2012 ses
nouvelles urgences en commun
avec la gynécologie (p. 22)
• 55 millions de francs (partenariat
public-privé) pour l’édification
d’un bâtiment de recherche et
laboratoires – BATLab – dont
la première pierre a été posée
en janvier 2012 (fin des travaux
en 2014)
• 22 millions de francs pour la
rénovation de l’Hôpital des enfants
(fin des travaux en 2014).
Parallèlement à ces grands chantiers,
des travaux de rénovation ont été me-
nés en 2012 :
• en neurologie (1,2 million
de francs)
• en hémodialyse (1,4 million
de francs)
• à l’Hôpital des Trois-Chêne
(2,3 millions de francs).
10. 10
Faits marquants
BATLab sort de terre
En janvier : pose de la première pierre de
BATLab, le nouveau bâtiment des labo-
ratoires comprenant huit étages. Il réu-
nira tous les laboratoires des HUG, les
trois derniers étages étant dévolus à la
recherche avec d’importants partena-
riats public-privé en neurosciences, en
nouvelles technologies chirurgicales et
en neurochirurgie. Ouverture au premier
semestre 2014.
40 mesures d’économie
En février : lancement du projet Per4mance
(prononcez Per«for»mance) visant une
économie de 75 millions de francs d’ici
2015 par l’optimisation des processus. Il
comprend 40 mesures mises en œuvre
depuis janvier 2013 (p. 18).
Un Conseil d’administration
renouvelé
En septembre : renouvellement du Conseil
d’administration des HUG, qui prend ef-
fet à partir du 1er
octobre 2012 et pour
une période s’étendant jusqu’au 31 mai
2014. Il est présidé par M. Michel Halpé-
rin, avocat au Barreau de Genève, dési-
gné à cette fonction en septembre 2012
par le Conseil d’Etat genevois (p. 52).
Un nouveau directeur pour les HUG
En novembre : nomination de M. Bertrand
Levrat à la direction générale des HUG.
Succédant à M. Bernard Gruson, il entre
en fonction en juin 2013, après avoir di-
rigé l’Hospice général (p. 50).
Réorganisation des urgences
à la Maternité
Inauguration des nouvelles Urgences
gynéco-obstétricales le 27 novembre.
Une étape importante dans l’immense
chantier de reconstruction de la Materni-
té, avant l’ouverture au printemps 2013
des nouveaux blocs opératoires et des
nouvelles salles d’accouchement (p. 22).
11. Valeurs : les actes
derrière les mots
Qualité, innovation,
service, responsabilité.
Ces quatre valeurs
orientent l’ensemble
des activités des HUG.
Derrière les mots,
des actions concrètes,
transversales et
souvent pionnières.
12. Qualité :
quelques dates
1997 : Début du pro-
gramme de recueil et
d’analyse d’incidents et
déclaration obligatoire
des EIG*
1999 : Première
Journée Qualité
2001 : Première
enquête de satisfaction
des patients**
2002 : Création
du service qualité
des soins
2004 : Fin du déploie-
ment du programme
de recueil et d’analyse
d’incidents à l’ensemble
des HUG
2007 : Début du projet
« Itinéraires cliniques »
2008 : Lancement
des tableaux de bords
institutionnels – TBI –
(outil de reporting
et pilotage basé sur
des indicateurs mis
à jour mensuellement)
2010 : Nouvelle
gouvernance qualité
(soins et administration)
2012 : Charte qualité
institutionnelle ;
entrée en fonction
des Quality officers ;
premières visites
QuaP (Qualité orientée
patients)
*EIG : événements indési-
rables graves
**Enquête menée 1 fois/an
auprès des patients adultes
résidant en Suisse
Qualité: mesurer en continu,
s’améliorer en continu
Des soins sûrs et efficaces, une recherche de pointe, des pro-
cessus logistico-administratifs performants: c’est tout cela, la
qualité. Outre les individus, elle dépend de la capacité du système
à identifier et corriger ses dysfonctionnements et à mesurer ses
résultats. Nos outils qualité permettent aujourd'hui un pilotage
continu de nos performances.
La qualité, concrètement
Qualité des soins
Les projets qualité des soins visent l’amé-
lioration mesurable de problématiques
transversales. Quelques exemples :
• Prévention des infections nosoco-
miales : basé sur la désinfection hy-
dro-alcoolique des mains, le modèle
développé aux HUG (Geneva model)
permet de réduire le taux d’infec-
tion de 50%. Choisi par l’Organisa-
tion Mondiale de la Santé (OMS) en
2005 comme référence mondiale, il
est aujourd’hui implémenté dans 169
pays et plus de 15 000 hôpitaux.
• Prévention des escarres : en 10 ans,
le projet permet une réduction de 1/3
des plaies de pression aux HUG.
• Prévention des chutes : créé en
2000, le programme conjugue sensi-
bilisation et formation des soignants.
• Prise en charge de la douleur : pion-
nier en Suisse, notre Réseau dou-
leur fête ses 10 ans. Il est composé
d’experts/référents intervenant au
lit du patient pour une antalgie per-
sonnalisée ou auprès des équipes
pour optimiser la prise en charge
de la douleur, par exemple dans le
cas de patients incapables de s’ex-
primer (nouveau-nés, patients dé-
ments, etc.). En 2012, il a été étendu
aux soins à domicile (IMAD).
Qualité des processus
Simplifier les démarches administra-
tives, dans un esprit client, gagner en
efficience, c’est le but de ces projets.
Quelques exemples :
• Opti-process : entre 2009 et 2010,
une cinquantaine de processus ad-
ministratifs sont modélisés, analysés
et simplifiés pour gagner en agilité.
• E-process : lancé en 2011, le projet
vise à informatiser les processus
«papier» encore existants. Outre une
meilleure efficience, il facilite les dé-
marches administratives en mettant
en réseau les différentes applications
informatiques, dans un esprit client.
Vers des indicateurs qualité
nationaux
En 2012, les HUG ont participé active-
ment aux travaux de l’ANQ (Association
Nationale pour la Qualité). En 2013, des
indicateurs qualité nationaux pour les
soins aigus, la psychiatrie et la réadap-
tation seront finalisés. Cinq indicateurs
en soins aigus sont déjà utilisés.
12
13. Temps forts 2012
• Avril : lancement des visites d’uni-
tés QuaP (Qualité orientée patients).
Impliquant tout le personnel dans
l’amélioration continue des soins,
conduites par des cadres médicaux,
infirmiers et administratifs, elles sont
l’occasion d’échanger et de mettre
en évidence points forts et domaines
d’amélioration. En 2012, 90 cadres
ont été formés et 30 unités par mois
ont été visitées.
• Mai : mobilisés pour la sécurité des
patients, les HUG pilotent la 4e
jour-
née mondiale de promotion de l’hy-
giène des mains.
• Juin : les 17 Quality officers (l’équi-
valent d’un emploi temps plein par
département) sont en fonction. D’ori-
gines diverses (médecin, soignant,
biologiste, etc.), spécialement formés,
ils évaluent la qualité des prestations,
veillent à l’amélioration continue et
à l’application des procédures et as-
surent un soutien méthodologique.
• Octobre : co-organisé par les HUG, le
congrès international ISQUA (Interna-
tional society for quality in healthcare)
réunit près de 1000 experts au CICG.
• Novembre : 20% d’infections noso-
comiales en moins aux soins inten-
sifs, grâce à une nutrition adaptée ;
ces résultats d’une étude clinique
HUG sont publiés dans The Lancet
(p. 33).
• Décembre : 14e
Journée Qualité. Elle
est marquée par un record : 63 pro-
jets présentés. C’est l’initiative de
formation du personnel du service
accueil qui est plébiscitée.
Info +
Itinéraires cliniques
Ils visent à optimiser
la qualité et l’efficience
des soins en diminuant
la variabilité des pratiques
pour les patients d’une
même catégorie diagnos-
tique. Une vingtaine sont
en cours d’implémentation
aux HUG.
13
indicateurs
Satisfaction patients 95%
Taux de réadmissions potentiellement évitables 4,97%
Taux de chutes (en journées patient) 5,7‰
Taux d'escarres 9%
Taux de ré-opérations potentiellement évitables 3,9%
Durée moyenne d'une prise en charge aux urgences adultes 5h23
Taux d’infections nosocomiales (base) 10,6%
Taux d’infections nosocomiales pondéré* 5%
Délai moyen d'attente pour une prothèse totale de hanche 4 semaines
Délai moyen d'attente pour une opération du cancer du sein 3,5 semaines
* Taux ajusté en fonction de la typologie de patients pour permettre le benchmark international
14. Innovation :
quelques dates
2002 : convention avec
l’Université de Genève
pour le transfert de
technologies. Baptisée
UNITEC, la structure
accompagne les
chercheurs dans les
différentes étapes
du processus de valori-
sation de l’innovation,
de l’évaluation du
potentiel commercial
à la recherche de parte-
naires industriels
2003 : lancement des
Projets de recherche
et développement (PRD)
financés par un prélève-
ment sur les honoraires
privés des médecins
hospitaliers
2006 : création du
bureau et de la Journée
de l’Innovation
2007 : création du
Centre et de la Journée
de la recherche clinique
2012 : création de la
Commission d’évalua-
tion des nouvelles tech-
nologies et techniques
médicales (CENT) ;
1re
pierre de BATLab ;
outre les laboratoires
des HUG, réunis
à des fins d’efficience,
le bâtiment abritera
trois étages dédiés
à la recherche, en
partenariat avec des
entreprises privées
L’innovation, concrètement
Centre et Journée de la recherche
clinique
Le Centre de recherche clinique (CRC)
promeut la recherche appliquée aux pa-
tients et soutient les jeunes chercheurs
cliniciens. Depuis sa création, il a sou-
tenu 23 projets de recherche pour un
montant total de 5 millions de francs.
Outre la prise en charge des études cli-
niques sélectionnées, il assure la for-
mation du personnel impliqué et les
moyens logistiques nécessaires (accès
au plateau technique des HUG, 6 lits
dédiés, laboratoire de prélèvements,
stockage sécurisé des échantillons biolo-
giques). Il est doté d’un budget annuel de
1 million de francs.
En 2012, le CRC a aussi distribué 3
bourses « Fondation Louis-Jeantet » de
200 000 francs et soutenu 2 projets en
médecine interne et de premier recours
grâce à la Fondation Edmond Safra.
CENT : un accélérateur d’excellence
Créée en 2012, présidée par le Pr Lau-
rent Kaiser, la Commission d’évaluation
des nouvelles technologies et tech-
niques médicales (CENT) examine le
potentiel des traitements d’avant-garde
sous l’angle du bénéfice-patient, de la
maturité (tests/études laboratoire et
clinique), de l’éthique, du coût et du
potentiel d’acceptation tarifaire. Afin
que ces nouveautés bénéficient rapide-
ment aux patients, un fonds spécial de
3 millions de francs permet de couvrir
leur coût en attendant qu’elles soient
remboursées. En 2012, 12 dossiers
ont été examinés, et 4 approuvés. Les
3 techniques ci-dessous sont déjà im-
plémentées :
• Traitement vasculaire des AVC :
un stent est utilisé pour « aspirer »
les caillots de sang bouchant l’artère
cérébrale.
• Régulation de l’hypertension ar-
térielle par dénervation rénale :
destinée aux patients ne réagissant
pas aux traitements médicamenteux,
cette technique ouvre l’artère rénale
au moyen d’ultrasons, ce qui permet
une baisse de la tension artérielle.
• Stent flow diverter : au lieu d’une
chirurgie lourde à crâne ouvert, un
stent est introduit dans l’artère cé-
rébrale pour pallier la dysfonction du
vaisseau (anévrisme).
Innovation: de la découverte
scientifique au progrès médical
L’innovation traverse toute l’activité d’un hôpital universitaire.
Clinique ou appliquée, la recherche qui s’y pratique transforme
les découvertes scientifiques en progrès médicaux. Reconnue au
plan national et international, l’expertise des HUG se manifeste
notamment dans sept domaines de pointe prioritaires.
14
15. Journée de l’Innovation :
un incubateur d’idées
Présidée par le Pr Didier Pittet, la Jour-
née de l’Innovation des HUG vise à re-
pérer les projets innovants et donner à
leurs auteurs les moyens pratiques de
leur développement. Une fois par an,
elle rassemble tous les acteurs institu-
tionnels et industriels de l’innovation ge-
nevoise (Eclosion, FONGIT, BIOALPS,
UNITEC, promotion économique, fédé-
ration d’aide aux entreprises, etc.).
Depuis sa création en 2008, plus d’une
centaine de projets ont été sélectionnés
(25 en 2012). Ceux-ci ont débouché sur
11 dépôts de brevets (8 en 2012) et la
création de 5 startups. Autre nouveauté,
les Cafés de l’innovation qui réunissent
une fois par mois experts et porteurs
de projets. La prochaine Journée de
l’Innovation aura lieu le 17 octobre 2013.
Temps forts 2012
• Mars : le Fonds National Suisse (FNS)
renouvelle son soutien financier de
3,6 millions de francs au projet suisse
de recherche contre l’infarctus du
myocarde, auquel participe active-
ment le service de cardiologie des
HUG (p. 25).
• Mai : la 5e
Journée de la recherche
clinique rassemble 65 projets et
distingue une étude du service de
neurologie portant sur 152 patients
épileptiques.
• Juin : la Fondation pour les Nou-
velles Technologies Chirurgicales
prend son essor dans de nouveaux
locaux. Le point culminant d’un par-
tenariat unissant les HUG à l’entre-
prise Storz, leader international du
secteur des instruments chirurgi-
caux.
• Octobre : 6e
Journée de l’Innovation.
Le projet C-Eye-Tip (traitement révo-
lutionnaire pour les infections de la
cornée) remporte le Prix de l’Inno-
vation 2012 (p. 30).
15
chiffres
Groupes de recherche 262
Publications dans les revues à politique éditoriale 1325
Nouveaux brevets déposés 8
Nouvelles technologies / techniques approuvées 4
16. Service :
quelques dates
1994 : 1re
maison Ronald
McDonald ; la 2e
ouvre
ses portes en 2011
1996 : lancement du
programme culturel
l’Art à l’hôpital
1998 : début du pro-
gramme d’interprétariat
2005 : partenariat
avec le DIP pour
« L’école à l’hôpital »
2006 : ouverture d’une
halte-garderie accueil-
lant les enfants pendant
les soins/visites des
parents
2007 : ouverture de
l’Espace médiation et
de l’antenne HUG de
l’OSP (Organisation
suisse des Patients) ;
création de la fonda-
tion Artères pour la
recherche et le confort
des patients
2009 : ouverture de
2 chambres hôtelières
à la Maternité et d’un
studio pour les proches
à l’Hôpital de Bellerive
(ex-CESCO) ; mise en
place du système
de visioconférence
maternité-néonatologie
2010 : création d’une
chambre hôtelière pour
les parents aux soins
intensifs de pédiatrie
2011 : 1re
pierre
du nouvel hôpital
2012 : fin du déploie-
ment du projet « menus
à choix »
Le service, pour nous, c’est d’abord l’accueil, l’écoute et l’infor-
mation. C’est aussi favoriser la présence des proches auprès des
patients. C’est encore accueillir chacun en tenant compte de sa
culture et de sa langue. C’est enfin tout faire pour rendre l’hospi-
talisation la plus confortable possible.
Service: accueillir, informer,
faciliter
L’esprit de service,
concrètement
Accueillir et écouter
Depuis 2007, l’Espace médiation accueille
patients et proches pour tout problème
lié à une prise en charge. Une initiative
pionnière, reprise depuis par plusieurs
hôpitaux suisses, dont le CHUV et le
Réseau Santé Valais en 2012.
Garder le lien
En partenariat avec le Département de
l’instruction publique (DIP), des ensei-
gnants assurent le suivi scolaire des
enfants hospitalisés. Le programme in-
clut des visioconférences hôpital/école.
Les jeunes patients peuvent également
« chatter » et se divertir en présence
d’un animateur à l’espace multimédias
Cybermenthalo.
A l’Hôpital de Loëx, l’outil informatique
Magui, adapté aux seniors, permet aux
patients de converser avec leurs proches
et de recevoir photos et mails.
Un système de visioconférence relie
aussi les blocs de la Maternité et la néo-
natologie, permettant aux mamans de
voir leur bébé prématuré.
Favoriser la présence des proches
Partout où cela est possible, seuls ou en
partenariat, nous développons des solu-
tions d’accueil et d’hébergement pour
les proches comme en pédiatrie, à l’Hô-
pital de Bellerive et à la Maternité. Cette
dernière comprend également une halte-
garderie. En 2014, un bâtiment abritant
19 studios ouvrira ses portes Boulevard
de la Cluse, près du bâtiment principal
et du futur bâtiment des lits. Il dispose-
ra aussi d’un espace d’attente et d’in-
formation pour les familles.
Personnaliser la prise en charge
Au service d’une population cosmopolite,
nous proposons, en partenariat avec la
Croix-Rouge, un service d’interprétariat
gratuit, ainsi que des soignants spéciale-
ment formés aux spécificités culturelles
(p. 26). Des initiatives qui ont valu aux
HUG en 2012 le renouvellement du label
Migrant Friendly Hospital. Des traduc-
tions en langue des signes sont égale-
ment disponibles.
16
17. Informer de manière claire
et complète
Un consentement éclairé suppose une
bonne information. Formé de méde-
cins, soignants et journalistes, le GIPP
(Groupe Information Patients et Proches)
développe une information médicale
conforme aux guidelines internationaux,
sous forme de brochures, films et sup-
ports multimédias.
En 2012, les Web TV des HUG sur You
Tube et Dailymotion ont été consultées
en moyenne 3200 fois par jour, par des
internautes de plus de 100 pays.
Optimiser le confort
Grâce aux menus à choix, les patients
composent leurs repas selon leur état de
santé et leurs goûts, avec les conseils
d’une diététicienne. Le programme l’Art
à l’hôpital propose aussi concerts, expo-
sitions et conférences, financés grâce
au produit des distributeurs à boissons.
Cette offre est complétée par des pro-
grammes d’animations adaptés sur les
sites de long séjour. Un réseau wifi-pa-
tients gratuit est disponible dans l’en-
semble des HUG. En 2012, 39 lits ont
été équipés à titre pilote de terminaux
multimédias tactiles permettant l’accès
à des contenus d’information santé ou
de divertissement (TV, information mé-
dicale, internet, jeux, etc.).
Info +
Un nouvel hôpital
en 2016
Avec son socle de verre,
ses onze étages, ses
immenses loggias et
surtout ses chambres
au confort de niveau privé
ou semi-privé accessibles
à tous et pourvues
d’installations sanitaires
spacieuses, le nouveau
bâtiment d’hospitalisation
des HUG accueillera les
patients dès 2016.
Sécurité adaptée aux
risques épidémiologiques,
équipements technolo-
giques et médicaux
de pointe, concept éner
gétique écologique,
le futur hôpital, budgété
à 253 millions de francs,
répond aux normes les
plus exigeantes. En 2012,
les travaux de terras-
sement et de fondation
ont été achevés, rez-de-
chaussée et premier étage
sont sortis de terre
(voir image de synthèse
page 9).
17
chiffres
Heures d'interprétariat 22 100
Consultations transculturelles 250
Enfants accueillis à la halte-garderie 2300
Patients reçus à l'Espace Médiation 400
Nuits au studio pour proches de l'Hôpital de Bellerive 94
Nuits aux deux chambres hôtelières à la maternité 355
Familles hébergées dans les maisons Ronald McDonald 211
Manifestations (expositions, concerts, etc.) organisées
par l'Art à l'hôpital
56
18. La responsabilité,
concrètement
L’accès aux soins, ici et ailleurs
Garantir à tous l’accès à des soins de
qualité, c’est le cœur de notre mission
de service public. Financées par l’Etat
à hauteur de 128 millions de francs par
an, les missions d’intérêt général (MIG)
ont permis, en 2012, aux HUG de réaliser
pas moins de 33 148 consultations de
personnes sans assurance, précaires,
sans papiers et sans statut légal les-
quelles, sans cela, n’auraient pas accès
à la médecine.
Prédisposés à l’ouverture sur le monde
de par le statut international de Genève,
les HUG ont organisé en 2012 la 4e
édi-
tion du Geneva Health Forum (p. 8). Ils
comptent à ce jour plus de 57 projets
de coopération humanitaire dans plus
de 31 pays.
L’efficience et l’économicité
Lancé en février 2012, le projet Per4mance
(prononcez Per« for »mance) vise une
économie de 75 millions de francs d’ici
2015 par l’optimisation des processus.
Objectifs ? Maintenir la qualité des pres-
tations, garantir un équilibre financier pé-
renne et dégager des moyens à réinvestir
dans les secteurs médicaux stratégiques.
Lié au plan d’économie de l’Etat de Ge-
nève (la subvention HUG diminuera de
75 millions de francs d’ici 2015), ce pro-
jet est un acte de responsabilité face au
resserrement du financement hospita-
lier, à la hausse des coûts de la santé
et à la pression sur les tarifs exercée
par l’ouverture du marché de la santé le
1er
janvier 2012. Il comprend 40 mesures
mises en œuvre depuis janvier 2013.
La formation de la relève
Selon l’OFSP, les besoins en personnel
de santé hospitalier augmenteront de
13% en Suisse d’ici à 2020. Avec leurs
partenaires (université, hautes écoles,
etc.), les HUG travaillent activement à
la formation des soignants de demain,
notamment dans les domaines en pé-
nurie (p. 34).
La promotion du don de sang
et d’organes
Rattaché aux HUG, le Centre de trans-
fusion sanguine (CTS) effectue quelque
100 prélèvements par jour. Il en faudrait
1/3 de plus pour couvrir les besoins à
Genève. Les HUG organisent donc de
nombreuses collectes chaque année,
par exemple auprès des entreprises et
des communes.
Centre de référence pour la transplanta-
tion du foie notamment, les HUG déve-
loppent des solutions innovantes pour
pallier le manque chronique d’organes
en Suisse (dons croisés, split organs).
Ils promeuvent cette cause au travers
d’événements tels que le MaraDon.
Le développement durable
L’impact environnemental des HUG cor-
respond à celui d’une ville de 10 000
habitants. Inscrit dans le plan straté-
gique 2010-15, le management envi-
ronnemental intègre les principes du
développement durable dans tous les
aspects de notre activité. Lancé en 2009
à la suite du premier écobilan hospita-
lier jamais réalisé en Europe, le projet
se donne 4 objectifs :
Responsabilité :
quelques dates
2001 : création
de la Fondation
Pro-transplant,
pour la promotion
du don d’organes
2006 : création du
Geneva Health Forum,
pour un accès global
à la santé
2007 : création
du Trophée de la géné-
rosité récompensant
l’entreprise genevoise
dont les collaborateurs
ont effectué le plus
de dons de sang
2006-9 : projet Victoria
> économie annuelle
de 100 millions de
francs
2009-10 : 1er
écobilan
hospitalier d’Europe
2010 : plan stratégique
2010-15 > qualité
globale ; économicité ;
développement durable
2011 : les HUG nommés
meilleure entreprise
formatrice du canton
2012 : projet Per4mance
> optimisation des
processus visant
une économie de
75 millions de francs
d’ici 2015
La responsabilité, c’est intégrer les préoccupations sociétales,
économiques et environnementales de la communauté que nous
servons à notre réflexion stratégique et nos actions. Autant
d’enjeux locaux et globaux qui imprègnent notre activité.
Responsabilité: intégrer les enjeux
de société à nos activités
18
19. chiffres
accès aux soins
Consultations pour des patients sans moyens de payer leurs soins 33 148
Projets de coopération (dans 31 pays) 57
Dons d'organes
Donneurs en Suisse (dont 14 à Genève) 96
Management environnemental
KWh / an économisés 500 000
KWh / an produits (panneaux solaires) 64 000
Piles consommées en moins 4000
Abonnements Unireso 2764
Utilisateurs des navettes HUG 39 428
Formation de la relève médicale
Médecins internes 688
Chefs de clinique en formation FMH 129
• diminuer la consommation
énergétique et promouvoir
des énergies renouvelables
• limiter la pollution et augmenter
le recyclage
• promouvoir les déplacements
éco-mobiles
• favoriser les achats responsables.
Temps forts 2012
• Avril : 4e
édition du Geneva Health
Forum au CICG.
• Juin : les HUG mobilisés pour
le don du sang lors de la Journée
mondiale du 14 juin ; 900 m2
de panneaux photovoltaïques
posés sur les toits des hôpitaux
de Bellerive et des Trois-Chêne ;
le 21 juin, le 1er
MaraDon réunit
500 coureurs, dont 200 transplan-
tés, pour la promotion du don
d’organes.
• Septembre : campagne d’informa-
tion sur le don d’organes sur
la Rotonde des HUG.
• Novembre : promotion des profes-
sions de la santé dans le cadre
de la Cité des Métiers.
19
20.
21. De la naissance à la fin
de la vie, de l'accès aux soins
au bien-être psychologique
des jeunes, de la lutte
contre les infections aux
révolutions technologiques
en ophtalmologie :
une année aux Hôpitaux
universitaires de Genève.
22. Un suivi exemplaire
pour les futures mères
En passant à nouveau en 2012 le cap
des 4000 naissances, les HUG confir-
ment leur position de plus grande
maternité de Suisse. Avant l’arrivée
au monde d’un nouveau-né, la prise
en charge d’une naissance implique
un suivi et des soins déjà bien en
amont. Avec un personnel haute-
ment qualifié et des infrastructures
en constant développement, la Ma-
ternité des HUG offre à chaque future
mère un accompagnement optimal à
chaque étape.
Accueillir le patient dans sa globalité, avec compétence et huma-
nité : c’est le défi de la médecine moderne. Une telle approche
passe par la multidisciplinarité. En 2012, celle-ci s’est en particu-
lier illustrée en obstétrique, liée à la gynécologie et à la génétique,
ainsi que dans le domaine des maladies chroniques.
La multidisciplinarité pour mieux
comprendre et mieux soigner
« L’inauguration des
nouvelles urgences
gynéco-obstétricales
marque une étape
importante dans l’immense
chantier de reconstruction
de la Maternité. »
Pr Olivier Irion,
médecin-chef du service
d’obstétrique
Retrouvez le dossier
Médecine de la femme
dans Pulsations Magazine
22
23. En 2012, le service d’obstétrique des
HUG a connu des avancées importantes
dans la qualité des soins :
• inauguration des nouvelles
urgences communes à l’obstétrique
et à la gynécologie
• mise en place d’un suivi personna-
lisé pour les futures mères
• lancement d’un nouveau test
de dépistage de la trisomie 21
qui permet d’éviter les risques
liés à une amniocentèse.
Nouvelles urgences : moins
d’attente, davantage de confort
Les nouvelles urgences gynéco-obstétri-
cales comptent huit salles – soit quatre de
plus que précédemment – parfaitement
équipées, confortables et spacieuses.
Leur inauguration le 27 novembre 2012
marque une étape importante dans l’im-
mense chantier de reconstruction de la
Maternité entrepris voici près de vingt
ans. La réunification en un lieu commun
facilement accessible des deux ser-
vices d’urgence – qui accueillent plus
de 9000 patientes par an, dont 3000
urgences obstétriques – permet une
prise en charge optimale, rapide et po-
lyvalente grâce à un personnel spécia-
lement formé. Tant les infirmières que
les sages-femmes ont acquis des com-
pétences interdisciplinaires, ce qui ga-
rantit aux patientes une prise en charge
plus cohérente et plus performante. De
plus, le nombre d’internes affectés aux
urgences a augmenté avec, selon l’ho-
raire, trois à six médecins en service.
L’ouverture au printemps 2013 des nou-
veaux blocs opératoires, puis la mise en
service de huit nouvelles salles d’accou-
chement – plus vastes que les locaux
actuels et toutes équipées d’une salle
de bains – amélioreront encore de façon
sensible la prise en charge des patientes.
Un suivi personnalisé tout au long
de la grossesse… et au-delà
Pour de nombreuses femmes, la gros-
sesse s’annonce comme une période
sans risque médical particulier. Ce constat
a conduit le Pr Olivier Irion, médecin-
chef du service d’obstétrique, à facili-
ter la concrétisation d’un projet de suivi
personnalisé assuré par un groupe de
huit sages-femmes. Ainsi, les femmes
qui le souhaitent peuvent être accom-
pagnées tout au long de leur « projet de
naissance » par une sage-femme de ré-
férence autour de laquelle gravite une
équipe responsable tant des consulta-
tions de contrôle que des séances de
préparation à la naissance. Une telle
prise en charge représente un réel atout
en matière de continuité des soins et
de confiance.
Déployée en 2012, cette offre de suivi
personnalisé a déjà permis à quelque
300 femmes d’être accompagnées de
manière individualisée dans tous les as-
pects de leur grossesse. Un tel service
illustre parfaitement le souci des HUG
d’offrir un environnement sécurisé tout
en favorisant une humanisation des soins
considérée comme très importante, au
même titre que l’expertise médicale.
Info +
Plus de 4600
consultations
au Centre du sein
Inauguré en 2011, le
Centre du sein a effectué
en 2012 plus de 4600
consultations d’oncologie,
auxquelles s’ajoutent
celles de sénologie chirur-
gicale et de radiologie.
Des soins coordonnés ont
été mis en place. Dans un
canton où une femme sur
huit est touchée par un
cancer du sein au cours de
son existence, une prise en
charge regroupant dans un
lieu unique le meilleur en
termes d’accueil, de sou-
tien, de qualité des soins
et de rapidité d’interven-
tion était une nécessité.
Parmi les traitements
proposés, la radiothérapie
intra-opératoire repré-
sente dans certains cas
bien précis une nouvelle
solution très appréciable,
la patiente bénéficiant
d’une thérapie directe-
ment lors de l’intervention
consacrée à l’ablation de
la tumeur. Cette pratique
novatrice permet une
thérapie moins invasive
et plus confortable, dont
plus de 50 patientes ont
déjà fait l’expérience.
Les HUG proposent
aussi la reconstruction
simultanée du sein opéré.
Durant l’année 2012,
des recommandations
communes aux HUG et
au CHUV ont été édictées
pour la prise en charge
des femmes touchées par
un cancer du sein.
23
24. Dépistage de la trisomie 21 :
un nouveau test sans risque
L’aventure de mettre au monde un en-
fant implique aussi de plus en plus l’inter-
vention d’experts en génétique. Comme
l’explique la Dre Ariane Giacobino, mé-
decin généticienne, un nombre croissant
de couples s’adresse spontanément à
une consultation spécialisée pour s’in-
former sur un éventuel risque lié à l’his-
toire familiale, à l’hérédité, ou pour un
problème d’infertilité.
Après la conception, c’est au stade des
tests de dépistage que la génétique joue
un rôle fondamental. Depuis 2012, les
HUG utilisent un nouveau test de dépis-
tage de la trisomie 21 chez les femmes
enceintes qui présentent un risque éle-
vé. Mis sur le marché par une société
commerciale allemande qui en détient
l’exclusivité pour la Suisse, ce test per-
met le séquençage de l’ADN du fœtus
à partir du sang de la mère. Non inva-
sif, il peut remplacer l’amniocentèse,
responsable d’une fausse couche pour
200 à 300 examens.
Selon le Pr Stylianos Antonarakis, méde-
cin-chef du service de médecine géné-
tique, ce diagnostic prénatal par le sang
maternel sera dans un proche avenir de
plus en plus utilisé, le temps d’en opti-
miser la validité pour les autres formes
de trisomie, voire pour des maladies
génétiques ; le temps également d’en
développer des variantes « maison », le
brevet actuel étant protégé.
Plus que jamais, tant pour les couples
se préparant à accueillir un enfant que
pour le monde médical, la naissance –
ou non – s’accompagne de nouveaux
questionnements et de nouveaux choix,
incontournables lorsque la médecine
connaît de telles évolutions.
24
25. Une prise en charge
optimale du diabète
dans tous ses aspects
A Genève, plus de 6% de la popula-
tion adulte est atteinte d’un diabète. Ce
problème majeur de santé publique né-
cessite une prise en charge globale et
coordonnée des patients. Au sein des
HUG, les patients diabétiques sont au
cœur d’un projet multidisciplinaire impli-
quant de nombreux spécialistes.
Des consultations mixtes
En 2012, un projet pilote de trajectoire du
patient diabétique a été testé avec suc-
cès, permettant actuellement sa mise
en place systématique. « Dans le cadre
du service de médecine de premier re-
cours, cet itinéraire clinique standardisé
fait intervenir notre service ainsi que le
service pour l’éducation thérapeutique
du patient », décrit le Pr Jacques Phi-
lippe, médecin-chef du service d’endo-
crinologie, diabétologie, hypertension
et nutrition.
Dans une deuxième étape, la trajectoire
du patient diabétique va s’étendre à l’en-
semble de l’hôpital, sous une forme plus
individualisée. Des spécialités médicales
aussi variées que l’orthopédie, l’ophtal-
mologie, les maladies infectieuses, la
chirurgie et la transplantation (pancréas
et îlots de Langerhans), la néphrologie,
la radiologie ou encore l’angiologie sont
directement concernées et des consul-
tations mixtes sont progressivement
mises en place.
Il s’agit aussi d’améliorer la communi-
cation et la collaboration entre les HUG
et les médecins de ville et autres par-
tenaires, dont les soins à domicile. Ce
développement en réseau fait l’objet
du projet PRISM dont la concrétisation
en 2013 doit garantir un meilleur suivi
des patients à la sortie de l’hôpital et
en ambulatoire.
Un programme unique en Suisse
Le suivi des patients diabétiques a aus-
si pour mot-clé, au sein des HUG, l’au-
tonomie des personnes. Le service
d’enseignement thérapeutique pour ma-
ladies chroniques, mené par le Pr Alain
Golay, représente un maillon essentiel
de l’accompagnement des patients. Ce
programme unique en Suisse a pour ré-
sultat non seulement un mieux-être des
patients mais une diminution spectacu-
laire des complications liées au diabète.
Le saviez-vous ?
Infarctus du myocarde :
les HUG impliqués dans
un projet d’envergure
internationale
Depuis 2009, le service
de cardiologie des HUG
est partenaire du projet
suisse de recherche contre
l’infarctus du myocarde.
Cette collaboration fruc-
tueuse avec les services
spécialisés de Zurich,
Berne et Lausanne a été
récompensée par le Fonds
National Suisse qui a
décidé en février 2012 de
soutenir financièrement ce
projet durant trois années
supplémentaires à hauteur
de 3,6 millions de francs.
Plus de 4000 patients ont
déjà été inclus dans la
première phase du projet.
Grâce à ce programme,
la Suisse se maintient en
position très concurren-
tielle au plan international
dans le domaine de
la recherche cardio
vasculaire.
L’infarctus demeure
la cause principale de
mortalité chez les adultes
dans les pays occidentaux.
Le projet du FNS comprend
cinq points principaux,
dont le dépistage précoce
des patients à risque
élevé et la prévention des
récidives.
25
26. 26
Santé pour tous :
une mission des HUG
Avec un taux de population d’origine
étrangère de 40%, soit le double du
reste de la Suisse, Genève a dû se pré-
occuper, avant les autres, de l’accès
aux soins pour tous. Créé il y a vingt
ans, rattaché aux HUG depuis 1999, le
Programme Santé Migrants (PSM) il-
lustre parfaitement la mission d’intérêt
général qui incombe à l’institution. Ac-
cueillir chaque patient, sans distinction
de nationalité, de langue, de culture ou
de moyens s’inscrit au nombre des res-
ponsabilités essentielles du seul hôpital
Le droit à des soins de qualité n’exclut personne. Dans le respect
de cette mission d’intérêt général essentielle envers la popula-
tion de toutes origines, le Réseau Santé pour tous s’est largement
développé en 2012. Dans un esprit similaire d’engagement auprès
de la communauté, l’offre des HUG en soins palliatifs s’est étendue
hors de l’institution.
Travail en réseau et sens
des responsabilités
« Un hôpital Migrant
Friendly est aussi,
et même avant tout,
un hôpital Patient
Friendly. »
Dre Sophie Durieux,
responsable du Programme
Santé Migrants
27. 27
public du canton. Aux HUG, un patient
sur deux, mais aussi un collaborateur
sur deux est d’origine étrangère et un
quart des patients ne parle pas français.
D’autres consultations œuvrant dans
le même esprit complètent l’activité
du Programme Santé Migrants placé
sous la responsabilité de la Dre Sophie
Durieux : la consultation ambulatoire mo-
bile de soins communautaires (CAMSCO)
qui reçoit les sans-papiers et les per-
sonnes en grande précarité ; le service
d’interprétariat ; la consultation transcul-
turelle ; les consultations santé migrants
et d’ethnopsychanalyse du Département
de l’enfant et de l’adolescent. Au CAMS-
CO en particulier, le nombre de prises
en charge a explosé en 2012, avec l’arri-
vée à Genève, dans un contexte de crise
économique européenne, de nouvelles
populations migrantes.
Afin que ces ressources déploient tout
leur effet, il restait à les faire fonction-
ner davantage en réseau, en relation
avec des partenaires extérieurs, mais
en premier lieu au sein même des HUG.
« Nous avons constaté que la moitié
des médecins et soignants connaissent
mal ou pas du tout notre activité alors
qu’ils rencontrent souvent des difficul-
tés dans leurs contacts avec des patients
d’origine et de langue étrangères, sou-
vent aussi de culture différente », relève
la Dre Sophie Durieux.
Partenaire privilégié
d’un programme fédéral
En devenant partenaires de la straté-
gie fédérale « Migration et santé 2008
à 2013 », à l’instar de quatre autres
centres hospitaliers dont le CHUV pour
la Suisse romande, les HUG ont béné-
ficié d’un soutien financier de 300 000
francs, qu’ils ont consacré au dévelop-
pement, depuis juillet 2011 et tout au
long de l’année 2012, du Réseau San-
té pour tous.
Reliant toutes les structures dédiées à la
population migrante et précaire au sein
des HUG, ce réseau a donc pour objectif
une interaction plus systématique avec
l’ensemble des départements médicaux
et des services de soins. Il s’agit d’iden-
tifier le plus précocement possible les
patients migrants et précaires, afin que
l’égalité des soins puisse s’appliquer.
Premier enjeu : pouvoir comprendre les
besoins du patient et communiquer avec
lui, en déterminant d’emblée la langue
parlée. Il faut aussi connaître la situa-
tion du patient, son statut de séjour.
« Un sans-papier peut aussi être sans
domicile fixe. Dans ce cas, le « retour
à domicile » après l’hospitalisation si-
gnifie un retour à la rue et le bénéfice
des soins peut être rapidement réduit
à néant s’il n’y a pas coordination avec
le réseau extérieur », constate la Dre
Sophie Durieux. Renforcer l’interven-
tion du service d’interprétariat, au mini-
mum dans les phases les plus cruciales
d’une prise en charge, constitue une
autre priorité du Réseau Santé pour tous.
Info +
Renoncement aux
soins : une étude
unique en Suisse
Ce sont les seules don-
nées en Suisse sur
le délicat sujet du renon-
cement aux soins pour
raisons économiques.
Elles émanent de l’étude
« Bus Santé », menée par
l’Unité d’épidémiologie
populationnelle (UEP)
des HUG, qui a posé
à plus de 1500 habitants
âgés de 35 à 74 ans
la question suivante :
« Dans les douze derniers
mois, avez-vous renoncé
à une dépense de santé
pour des raisons écono-
miques ? » Les résultats
diffusés en 2012 révèlent
que 15% des Genevois ont
répondu positivement.
« La proportion des
personnes touchées
varie selon le revenu du
ménage, constate le
Dr Idris Guessous, méde-
cin adjoint responsable
de l’UEP. Au-dessous de
3000 francs par mois,
elles sont près d’un tiers
à renoncer à des soins. »
Les soins les moins bien
remboursés – traitements
dentaires en particulier
– sont les plus négligés.
Médicaments, consulta-
tions médicales, lunettes
et appareils auditifs sont
aussi concernés.
L’impact du renoncement
aux soins sur la santé
va faire l’objet d’une
seconde étude dont le
financement a été obtenu
début 2013.
28. Pour qu’un réseau fonctionne au mieux
de ses ressources, il a besoin également
d’une personne faisant en quelque sorte
office de « GPS ». C’est le rôle de l’infir-
mière spécialiste clinique, rattachée à la
direction des soins et qui peut intervenir
dans tous les services, à leur demande
mais également de façon proactive.
Comprendre l’autre, quel qu’il soit
Enfin, la mise en place de formations
doit renforcer les compétences trans-
culturelles des soignants, et plus lar-
gement de tous les collaborateurs des
HUG en contact avec les patients. Dans
le même esprit, les soignants sont invi-
tés à faire plus systématiquement appel
à la consultation transculturelle, dont la
mission est de les aider à comprendre
les enjeux et l’importance de la culture,
au sens large du terme, dans la rela-
tion soignant-soigné. « Avec leurs expé-
riences de vie et des échelles de valeurs
différentes des nôtres, les patients mi-
grants et précaires bousculent nos ha-
bitudes et nos certitudes », témoigne la
Dre Sophie Durieux qui relève aussi
qu’« un soignant qui maîtrise les parti-
cularités de la prise en charge d’un mi-
grant ou d’une personne précaire saura
être adéquat avec tout autre patient ».
En d’autres termes, un hôpital « Migrant
Friendly » – label renouvelé en 2012
par l’Office fédéral de la santé publique
– est aussi, et même avant tout, dans
la vision des HUG, un hôpital « Patient
Friendly ».
Visionnez l’émission
Pulsations TV
sur le Réseau Santé
pour tous
28
29. Soins palliatifs à domicile :
respecter la volonté du patient
Déjà bien établis en milieu hospitalier,
les soins palliatifs sont désormais éga-
lement à la disposition des patients qui
souhaitent rester à la maison aussi long-
temps que possible plutôt qu’être hospi-
talisés. Inaugurée début 2012, l’unité de
soins palliatifs communautaire (USPC)
intervient essentiellement à domicile,
mais aussi en EMS et dans d’autres ins-
titutions de soins.
Cette unité mixte réunit les HUG et
l’IMAD (Institution genevoise de main-
tien à domicile – ex-FSASD). Elle com-
prend deux médecins des HUG et une
infirmière de l’IMAD. « Nous fonction-
nons comme une équipe consultante
qui répond, après accord du médecin
traitant, aux demandes des soignants
et parfois directement à celles des pa-
tients et de leurs proches », explique la
Dre Sophie Pautex, médecin respon-
sable de l’unité.
Prise en charge de la douleur
Durant sa première année d’activité,
l’USPC a pris en charge 162 nouvelles
demandes. Près d’un tiers émanaient
des médecins traitants, une vingtaine de
médecins des HUG, 34 des infirmières
de première ligne, 25 du service de mé-
decine palliative et du réseau spécialisé,
une quinzaine d’EMS et 17 directement
de patients et de leurs proches.
Ces interventions représentent au to-
tal 363 consultations (deux visites en
moyenne par patient). Des douleurs
difficiles à contrôler constituent la ma-
jorité des motifs de consultation, parmi
d’autres symptômes ; les équipes, pour
la plupart, médico-infirmières, ont aussi
pour mission d’informer quant à la suite
des soins, de soutenir et d’accompa-
gner les familles.
Cette nouvelle unité a été lancée dans
le cadre d’un programme cantonal de
développement des soins palliatifs. Au
sein de ce programme, les HUG sont
également impliqués dans la forma-
tion du personnel soignant, l’objectif
de l’USPC n’étant pas de se substituer
aux équipes en place, mais de les for-
mer et de les soutenir en leur transmet-
tant son expertise.
Le saviez-vous ?
Soins palliatifs
labellisés
Après moins d’une année
d’activité, l’unité de soins
palliatifs communautaire
a été récompensée
en novembre 2012 par
l’obtention du label
« Qualité dans les Soins
Palliatifs ».
Certifiant que l’unité
répond aux critères de
qualité de la Société
suisse de médecine et
de soins palliatifs (pallia-
tive ch), ce label met en
lumière tout l’engagement
des HUG dans ce domaine
particulièrement sensible
des soins et de l’accompa-
gnement. Il est également
attribué à l’équipe mobile
douleur et soins palliatifs
(EMSP) et au département
de réadaptation et de
médecine palliative de
l’Hôpital de Bellerive.
29
30. Une technologie
révolutionnaire pour
soigner la cornée
Impliqué dans tous les aspects de la
santé de l’œil et de la vision, le service
d’ophtalmologie des HUG se distingue
dans plusieurs secteurs de pointe. Il
est en Suisse le principal centre de
traitement du kératocône. Même rare,
cette maladie est particulièrement re-
doutable, puisqu’elle touche en priorité
les personnes jeunes. Elle représente
dans cette population le risque majeur
de perte totale de la vue. « Elle atteint
la cornée, qui commence par se défor-
mer vers l’avant, s’amincissant parfois
L’innovation est une mission phare d’une institution universitaire.
En ophtalmologie, le passage d’une technologie révolutionnaire à
son utilisation pour soigner des infections de la cornée en consti-
tue une illustration exemplaire. Autre domaine d’application de
techniques novatrices : la lutte contre les infections nosocomiales.
« Partir d’une idée
et parvenir à concrétiser
un nouveau dispositif
d’intervention,
c’est un processus
qui me fascine. »
Pr Farhad Hafezi,
médecin-chef du service
d’ophtalmologie
L’innovation au service du patient
Visionnez l’émission
Pulsations TV
sur l’ophtalmologie
30
31. jusqu’à se rompre», décrit le Pr Farhad
Hafezi, médecin-chef du service d’oph-
talmologie des HUG.
Jusqu’au début des années 2000, le
seul traitement possible était la trans-
plantation de cornée, dont la durée est
estimée à une trentaine d’années. Prati-
quée chez une personne jeune, elle im-
pliquait donc une deuxième greffe vers
la quarantaine, de survie plus limitée…
une troisième par la suite étant impos-
sible, ce qui condamnait à terme le pa-
tient à la cécité.
Une des plus grandes avancées
en ophtalmologie
Depuis une dizaine d’années, une tech-
nique novatrice a donné un nouvel es-
poir à ces patients. Par la technique du
cross-linking (CXL) – consistant à ren-
forcer le tissu conjonctif de la cornée au
moyen de rayons ultra-violets et de vita-
mine B2 – il est possible de traiter une
cornée avec une grande efficacité. Au-
jourd’hui, cette technique est pratiquée
dans plus de cent pays et son dévelop-
pement est une excellente illustration de
ce que l’on appelle la médecine trans-
lationnelle, permettant la concrétisation
d’une innovation de son idée à la réalisa-
tion du dispositif qui permettra sa mise
en pratique. Il s’agit de la plus importante
évolution de ces vingt dernières années
en ophtalmologie pour ce que les spé-
cialistes nomment le segment antérieur
de l’œil. Pionnier dans cette technolo-
gie, le Pr Hafezi a fait partie de l’équipe
des inventeurs du CXL. Il a ensuite déve-
loppé cette technique au sein des HUG
dès son arrivée en 2010, apportant avec
lui toute l’expérience acquise dans son
précédent poste à Zurich.
Aux HUG, la technique du cross-linking a
pris un nouvel essor, révélant une remar-
quable efficacité dans le traitement des
infections de la cornée, qui sont la troi-
sième cause de cécité au niveau mon-
dial. Les HUG reçoivent chaque année
environ 150 patients atteints d’une infec-
tion cornéenne, dont une vingtaine de
cas particulièrement sévères. Les théra-
pies actuellement à disposition ont leurs
limites. Pour qu’elles soient efficaces,
il est essentiel de connaître l’origine
précise – virus, bactérie, champignon,
parasite – mais souvent difficile à déter-
miner de l’infection. Le cross-linking re-
présente un progrès très considérable
puisqu’il est possible d’y recourir avec
succès pour traiter une cornée dans les
meilleurs délais, quelle que soit la nature
du germe responsable de l’infection.
Une innovation au développement
exemplaire
Représentant un enjeu immense pour
de nombreux patients dont la vision est
menacée, cette nouvelle application du
cross-linking fait l’objet de tous les ef-
forts pour son développement rapide,
l’objectif étant de mettre à disposition
de tous les ophtalmologues un dispositif
d’intervention garantissant une parfaite
efficacité et sécurité. Il s’agit du projet
Info +
La banque de cornées la
plus moderne de Suisse
En matière d’innovation,
l’ophtalmologie vit des
avancées remarquables.
En 2012, le service spécia-
lisé des HUG s’est doté
de deux équipements laser
très performants (de type
Femto et Excimer). Ces
lasers ont la particula-
rité d’être applicables à
diverses formes d’inter-
ventions, de la chirurgie
réfractive – visant à cor-
riger des défauts visuels
tels que la myopie – à la
transplantation de cornée.
La greffe de cornée est
plus que jamais parmi les
priorités du service. Non
seulement ces nouveaux
lasers rendent l’inter-
vention réalisable aux
HUG dans les meilleures
conditions, mais la mise
en place d’une banque
de cornées – la plus
moderne de Suisse –
dès le printemps 2013
va permettre de prendre
en charge de nombreux
patients en attente
d’une telle transplanta-
tion. Une centaine
de patients sont en liste
d’attente dans le canton
de Genève.
31
33. De nouvelles pratiques
efficaces pour diminuer
les infections nosocomiales
aux soins intensifs
La lutte contre les infections nosoco-
miales – que les patients contractent
durant leur séjour à l’hôpital – constitue
une priorité. Dans un secteur aussi sen-
sible que les soins intensifs, les efforts
ont été redoublés pour en diminuer la
fréquence, avec des résultats très en-
courageants dans deux domaines : la
nutrition des patients et les risques liés
à la pose de cathéters.
Plus de 2500 patients sont hospitalisés
chaque année au service des soins in-
tensifs des HUG. Tous sont atteints de
pathologies médicales ou chirurgicales
sévères qui affaiblissent leur système
immunitaire et les rendent particuliè-
rement vulnérables aux infections no-
socomiales.
Garantir une meilleure nutrition
Réalisée par plusieurs équipes des HUG
et publiée fin 2012 dans la prestigieuse
revue médicale The Lancet, une re-
cherche clinique prometteuse a per-
mis une diminution de 20% du risque
d’infections nosocomiales aux soins
intensifs, en améliorant la nutrition des
patients les plus vulnérables. La plupart
de ces patients étant dans l’incapacité
de s’alimenter, les soignants recourent
à la nutrition artificielle au moyen d’une
sonde dans l’estomac, qui se révèle in-
suffisante à elle seule pour couvrir des
besoins énergétiques élevés, ce qui en-
traîne une sous-nutrition pouvant ag-
graver l’état des patients et le risque
d’infection. En revanche, la combinai-
son de cette technique avec une nu-
trition artificielle par voie intraveineuse
permettant une alimentation individua-
lisée optimale a montré son efficacité
et va modifier les pratiques médicales
aux soins intensifs.
Limiter les risques liés
aux cathéters
Les pratiques de soins ont été optimisées
dans un autre domaine particulièrement
sensible aux attaques nosocomiales. Un
tiers de ces affections bactériologiques
étant dû aux cathéters veineux centraux,
les HUG ont mis en place en 2008 le
programme REDCO-CVC (Réduction
des complications liées aux cathéters
veineux centraux) impliquant tous les
services de soins et ciblé sur une for-
mation pointue des soignants et une
vigilance augmentée lors de ces mani-
pulations particulièrement à risque. Un
bilan des trois premières années d’ap-
plication du dispositif montre de bons
résultats avec une réduction du taux de
ces infections de 3‰ en 2008 à 0,8‰
en 2012. Le projet REDCO intéresse de
nombreux autres établissements : il est
en cours d’implémentation dans une
quinzaine d’hôpitaux de toute l’Europe
et les HUG ont formé des médecins
de 37 hôpitaux suisses à ce dispositif.
Le saviez-vous ?
Les HUG s’engagent
contre la grippe
La grippe nosocomiale –
c’est-à-dire contractée au
cours d’une hospitalisation
– représente une préoccu-
pation majeure, avec une
centaine de cas aux HUG
durant l’hiver 2012-2013.
Les HUG s’engagent avec
détermination pour que
les patients hospitalisés
ne souffrent pas des
complications souvent
graves dont elle peut être
la cause.
Cet objectif de qualité des
soins nécessite auprès des
collaborateurs des mesures
pas toujours populaires,
mais indispensables à la
protection des patients.
Dans un pays où il n’existe
aucune obligation légale en
matière de vaccination, il
en va de la responsabilité
des établissements de
soins d’obtenir de leurs
collaborateurs la meilleure
adhésion possible à ces
mesures de protection.
Cet hiver, 43,7% du person-
nel soignant des HUG s’est
fait vacciner. C’est mieux
qu’en 2011 (33,8%), mais
c’est encore insuffisant.
Le personnel non vacciné
est contraint au port du
masque pour toute la durée
de l’épidémie, et tous les
collaborateurs à celui de
porter un badge indiquant
s'ils sont vaccinés ou non.
A titre de comparaison,
la vaccination obligatoire
dans certains hôpitaux
aux Etats-Unis permet une
couverture de plus de 98%.
33
34. Des médecins pour demain :
un immense défi à relever
Les chiffres sont inquiétants. Plusieurs
dizaines de médecins ont quitté les
HUG en 2012. Une hémorragie due
en grande partie à la levée du mora-
toire sur l’ouverture de nouveaux ca-
binets, qui a permis aux généralistes
de s’installer à nouveau librement de-
puis 2010, les spécialistes ayant dû
patienter jusqu’en janvier 2012. Les
secteurs les plus touchés sont la psy-
chiatrie et l’anesthésie qui ont perdu
respectivement 39 et 25 chefs de ser-
vice en 2012.
Assurer la relève médicale constitue un défi permanent, alors que
la pénurie de médecins devient toujours plus inquiétante. Rendre
les conditions cadres attractives, attirer les meilleurs talents, faire
connaître aux jeunes les filières santé et l’ensemble des métiers
exercés aux HUG : quelques pistes pour le futur.
Nos collaborateurs : notre richesse
« La commission de
la relève se préoccupe
des cadres médicaux
qui feront fonctionner
les HUG dans le futur. »
Pr Pierre Dayer, directeur
médical des HUG
et président de la
commission de la relève
et des stages à l’étranger.
34
35. Le saviez-vous ?
Un employeur soucieux
de la santé au travail
Labellisés Hôpital Promo-
teur de Santé (HPS), les
HUG appliquent comme
toutes les entreprises
suisses la directive
fédérale relative à l’appel
à des médecins du travail
et autres spécialistes de la
sécurité au travail (MSST).
Objectif : que chaque
collaborateur se sente bien
dans son environnement
de travail.
Depuis 2012, une équipe
pluridisciplinaire compre-
nant médecins, infirmières,
psychologue, ergonome,
hygiéniste du travail
et ingénieur en sécurité
se porte garante de
la bonne application de
ces mesures, en réper-
toriant les risques aux
postes de travail et en
prévenant toute atteinte
à la santé des collabora-
teurs.
Le bien-être des employés
des HUG a aussi fait l’objet
d’une enquête de satisfac-
tion – comprise dans
le plan stratégique 2010-
2015 – et des solutions
innovantes doivent aboutir
courant 2013, notamment
en matière de flexibilité
du temps de travail.
Une commission analyse l’état
de la relève
Directeur médical des HUG, le Pr Pierre
Dayer ne le cache pas : « La relève médi-
cale est au cœur de nos préoccupations.
Dans un hôpital universitaire comme le
nôtre, attirer et retenir les meilleurs ta-
lents fait partie de notre mission. » La
pénurie de blouses blanches inquiète les
établissements de soins et l’ensemble
de la société depuis plusieurs années
déjà et elle ne fait que s’amplifier. Les
HUG l’ont inscrite dans leur plan straté-
gique 2010-15.
Les HUG ont aussi mis sur pied une
commission chargée d’évaluer la si-
tuation et de proposer des solutions. Il
s’agit de la commission qui s’occupait
habituellement des stages à l’étranger.
« Depuis quatre ans, elle est devenue la
commission de la relève et des stages
à l’étranger », explique le Pr Dayer qui
la préside en tandem avec le Pr Henri
Bounameaux, doyen de la Faculté de
médecine. Elle est composée de tous
les chefs de département et du direc-
teur des ressources humaines.
Chaque département se présente de-
vant cette commission avec ses chefs
de service. « Nous analysons service par
service la relève actuellement en forma-
tion aux HUG ou à l’étranger. Nous nous
centrons essentiellement sur la politique
qui vise à garder les médecins cadres,
c’est-à-dire nos médecins adjoints. Si
besoin, nous évaluons s’il y a des can-
didats pour ce poste, quelle est leur
formation, leur spécialisation. Nous dé-
pistons aussi les domaines dans lesquels
il s’agit de créer une relève. » A ces ini-
tiatives internes aux HUG vient s’ajou-
ter un groupe de travail de haut niveau
mis en place par le Conseil d’Etat gene-
vois, chargé de lutter contre la pénurie
du personnel de santé et pour la relève
tant au niveau hospitalier que privé. Ce
groupe se penche en particulier sur le
parcours de formation des médecins.
Répondant à des besoins plus ou moins
spécifiques, ces différentes instances
ont un but commun. « Nous nous ef-
forçons d’orienter les jeunes médecins
vers les domaines prioritaires pour la
société de demain. Il s’agit avant tout de
la médecine de premier recours. Nous
avons besoin de médecins généralistes,
de pédiatres, de psychiatres. Pour cela,
il faut rendre ces domaines plus attrac-
tifs face aux spécialités médicales les
plus courues. »
Il faut trouver 200 médecins
En décidant de lever ou reconduire
la clause du besoin pour l’ouverture
de nouveaux cabinets, la politique
fédérale impacte les HUG au même
titre que d’autres hôpitaux en Suisse.
Après un premier moratoire de dix ans,
un autre blocage de même nature est
sur le point d’être voté ce printemps.
Quelle que soit l’issue des débats,
cette perspective a déjà poussé hors
du milieu hospitalier des médecins qui,
35
36. sans cette nouvelle menace, auraient
attendu encore quelques années pour
s’installer.
Au niveau d’un établissement de la taille
des HUG, des solutions sont en cours
d’élaboration et d’application, mais
leurs effets ne peuvent se déployer
en l’espace de quelques mois ou un
an. Les meilleures cartes à jouer sont
les suivantes : des conditions de tra-
vail attractives ; une approche de soins
multidisciplinaire ; les outils les plus mo-
dernes et les plus performants, en ima-
gerie et en chirurgie notamment ; des
techniques à la pointe de l’innovation.
Ces atouts sont déterminants pour at-
tirer les quelque 200 médecins que
les HUG recherchent aujourd’hui. On
sait d’ores et déjà qu’un sur deux vien-
dra de l’étranger ou d’autres universi-
tés suisses, la Faculté de médecine de
Genève ne formant que la moitié des
médecins des HUG. « Nous engageons
des professionnels venant de plus ou
moins loin. En 2012, un nombre record
de médecins grecs, fuyant la crise dans
leur pays, sont arrivés chez nous. Je
m’en réjouis, mais j’attends aussi de
notre Faculté de médecine qu’elle se
donne les moyens de mieux répondre
à nos besoins. »
Welcome Center au service
des nouveaux cadres
Pour faciliter l’arrivée et l’intégration à
Genève de ces nouveaux cadres ve-
nus de l’étranger, les HUG ont mis en
place le Welcome Center, en partenariat
avec l’Université de Genève. « En 2012,
ce nouveau service a facilité certaines
nominations. Auparavant, nous avions
perdu des collaborateurs peu après leur
arrivée, découragés par l’ampleur des
difficultés pour s’établir à Genève », re-
late le Pr Pierre Dayer, directeur médi-
cal des HUG.
Au Welcome Center, un professionnel at-
tiré par une opportunité de carrière dans
l’une des deux institutions peut s’infor-
mer sur les procédures de candidature,
sur la vie à Genève, sur les différentes
démarches et formalités. Un collabo-
rateur nouvellement engagé y trouve
un soutien pour la recherche d’un loge-
ment, pour son déménagement, pour
les questions de vie quotidienne (as-
surances, soins médicaux, transports,
écoles, loisirs, etc.).
36
37. Les HUG rencontrent les
professionnels de demain
à la Cité des Métiers
Avec plus de 10 000 collaborateurs exer-
çant 180 métiers différents, les HUG sont
l’un des plus gros employeurs du can-
ton de Genève. Ils ont donc un rôle pri-
mordial à jouer auprès des jeunes dans
cette étape décisive que constitue le
choix d’une profession ou d’un appren-
tissage. En 2012, les HUG ont participé
pour la troisième fois à la Cité des Mé-
tiers, qui se tient tous les quatre ans à
Palexpo et permet aux étudiants et aux
jeunes adultes de se familiariser avec
une multitude de formations, de mé-
tiers et de spécialisations.
Les visiteurs ont pu découvrir l’univers
des soins par la porte des urgences,
dont les différents espaces avaient été
reconstitués sur un stand aussi interactif
qu’informatif. Les spécialistes des soins
présents sur le stand avaient imaginé di-
vers scénarios plus vrais que nature pour
permettre aux visiteurs de se mettre dans
la peau d’un soignant. Le programme
SimulHUG, destiné à la formation des
professionnels, avait dépêché plusieurs
de ses mannequins remplis d’informa-
tique et d’électronique pour simuler de
vraies « fausses » interventions et ac-
complir les gestes qui sauvent.
Dans le cadre de cette manifestation,
les HUG ont aussi mis sur pied, par le
biais des réseaux sociaux un concours
intitulé « HUG Video Awards », invitant
de jeunes cinéastes en herbe à réali-
ser de petits films pour illustrer de fa-
çon créative un métier de la santé. Les
23 films mis en ligne ont été évalués par
un jury de professionnels et par le public.
Un Prix pour la qualité
de la formation
En mettant l’accent sur les urgences, les
HUG ont choisi de valoriser des profes-
sions aussi essentielles qu’ambulancier,
médecin urgentiste, radiologue ou anes-
thésiste, voire transporteur ou technicien
en analyses biomédicales. Ce ne sont là
que quelques-uns des 180 métiers, ex-
trêmement variés, exercés au sein des
HUG qui proposent aussi des apprentis-
sages dans une dizaine d’orientations.
Rappelons qu’en 2011, les HUG ont été
reconnus pour la qualité de leur encadre-
ment et de leur engagement en obtenant
le prix de la meilleure entreprise forma-
trice du secteur grandes entreprises.
Découvrez les métiers
des HUG
37
38. Un travail de prévention
essentiel auprès des jeunes
L’importance des soins spécialisés
La transition de l’enfance vers l’âge
adulte constitue une étape particulière-
ment délicate. Adolescence et puberté
réveillent chez beaucoup de jeunes gar-
çons et filles un profond mal-être, ac-
compagné souvent d’un sentiment de
solitude et d’incompréhension. « Lorsque
la souffrance devient insupportable, le
suicide apparaît comme la seule issue »,
relève la Dre Anne Edan – nommée en
2012 médecin adjointe de l’unité de crise
du service de psychiatrie de l’enfant et
Les activités de soins et la recherche bénéficient de partenariats
privé-public nécessaires à leur développement. Le fidèle soutien
financier de la Fondation Children Action dans le cadre de la
prévention contre le suicide des jeunes en est un bel exemple,
ainsi que le partenariat qui a rendu possible la mise au point d’un
vaccin contre le gliome.
Le partenariat privé-public :
une stratégie gagnante
« L’immense travail
d’évaluation et de
prévention du suicide que
nous menons auprès des
jeunes serait impossible
sans le soutien financier
de la Fondation Children
Action. »
Dre Anne Edan, médecin
adjointe responsable de
l’unité de crise du service
de psychiatrie de l’enfant
et de l’adolescent
Visionnez l’émission
Pulsations TV
sur le mal-être
à l’adolescence
38
39. de l’adolescent – tout en précisant que
« si aucune tentative ne doit être banali-
sée, il ne s’agit pas non plus de stigmati-
ser le risque suicidaire lié à l’adolescence,
celui-ci n’étant pas un prédicteur de dif-
ficultés psychiques sur le long terme ».
En 2012, ce sont 278 situations de crise
tournant autour du suicide – dont un cin-
quième concernait un passage à l’acte –
qui ont fait l’objet d’une prise en charge
par les services spécialisés des HUG :
86 jeunes ont été hospitalisés en lits de
crise pour une durée de séjour moyenne
de 18 jours ; 192 jeunes ont été accueil-
lis par le Centre de traitement ambula-
toire intensif (CTAI). En termes de soins,
cela représente plus de 2000 interven-
tions au contact direct de l’adolescent
et/ou de sa famille.
De l’écoute à la prise en charge
Cependant, soigner ne saurait suffire.
Il faut en amont développer la prévention.
Les HUG s’y sont fortement impliqués
avec la création du Centre d’étude et de
prévention du suicide (CEPS). Grâce à
sa HelpAdoLine, une ligne téléphonique
permanente qui a reçu plus de 400 ap-
pels en 2012, et deux sites Internet (pre-
ventionsuicide.ch et ciao.ch), le CEPS
– dont est responsable depuis 2012
Nathalie Schmid Nichols, psychologue –
est un interlocuteur privilégié pour tout
jeune en difficulté, ou plus simplement
en questionnement. Cette activité de
prévention et d’écoute devient même
prédominante, avec notamment une
centaine d’appels de plus qu’en 2011
pour la ligne ouverte 24 heures sur 24
et sept jours sur sept. « L’objectif prin-
cipal du CEPS est d’évaluer la situation
et de conduire le jeune à risque suici-
daire vers la rencontre d’un profession-
nel, afin de lui permettre d’élaborer la
crise existentielle qu’il traverse », décrit
Nathalie Schmid Nichols.
Dans la majorité des cas, les jeunes
en détresse ne se confient pas direc-
tement à un soignant pour trouver de
l’aide. C’est la raison pour laquelle le
travail en réseau est essentiel. Educa-
teurs, psychologues scolaires, assistants
sociaux, famille et pairs : c’est souvent
l’entourage proche des jeunes en dif-
ficulté qui est en mesure de dépister
un malaise persistant et d’encourager
à consulter. Ce réseau agit comme un
filet de sécurité en étant à l’écoute des
jeunes dans leur milieu social, scolaire
ou familial. « L’une de nos priorités est
de travailler de plus en plus étroite-
ment avec ce réseau non seulement
pour identifier une situation grave mais
aussi pour assurer le suivi et l’enca-
drement social adéquat d’un jeune en
post-crise », précise la Dre Anne Edan.
Dans le même esprit, l’unité de crise pré-
pare la mise en place courant 2013 d’un
processus permettant de prendre plus
systématiquement des nouvelles après
six mois, une année voire davantage,
des jeunes qu’elle a pris en soins. « Des
études montrent en effet que le maintien
d’un contact a des résultats favorables
39
40. sur l’évolution de ces jeunes, en termes
de bien-être et d’insertion», se réjouit
la Dre Anne Edan.
Le rôle essentiel de Children Action
Au sein des HUG, une telle prise en
charge – à la fois préventive et théra-
peutique – n’aurait pas été envisageable
sans le soutien précieux et fidèlement
renouvelé chaque année de la Fonda-
tion Children Action. « Ce programme
de prévention initié en 1996 était le tout
premier partenariat privé-public pour
les HUG » rappelle Stéphanie Kolly, di-
rectrice de Children Action. « Pour notre
fondation établie à Genève, il était na-
turel de nous engager dans un projet
local, surtout dans le cadre d’une pro-
blématique si importante. Au total, nous
avons investi 11,7 millions de francs, en
prenant notamment en charge la totalité
du volet prévention. Depuis deux ans,
nous délivrons annuellement une enve-
loppe globale de 1,28 million de francs
que l’unité de crise peut destiner libre-
ment à ses différentes actions. »
En accordant à la prévention autant
d’attention qu’aux soins, les HUG font
œuvre de pionniers. Avant eux, seul un
centre spécialisé au CHU de Bordeaux
avait accompli une telle démarche dans
le champ du suicide. Grâce au réseau,
à la prévention et à la qualité des soins,
le taux de suicide chez les jeunes à
Genève baisse régulièrement depuis dix
ans : en 2010, il était inférieur à deux cas
pour 100 000 jeunes.
Unité JADE : du dépistage
à la réinsertion
En psychiatrie de façon plus générale,
les jeunes font l’objet de tous les soins,
tant il est déterminant de pouvoir préve-
nir et dépister au plus tôt des troubles
dont les conséquences sur la quali-
té de vie peuvent être considérables.
Ainsi, le programme JADE, créé en 2011,
est aujourd’hui une unité de soins des-
tinée aux jeunes adultes avec troubles
psychiques débutants, comprenant un
programme ambulatoire et deux pro-
grammes hospitaliers. Le Dr Logo Curtis
en est le médecin responsable depuis
septembre 2012. Une équipe pluridisci-
plinaire y propose un accueil, des consul-
tations et des activités thérapeutiques.
En 2012, 209 jeunes adultes ont été
reçus en ambulatoire. Une augmentation
de 65% par rapport à 2011, de 130% par
rapport à 2010.
Par ailleurs, des études ont démontré
l‘efficacité thérapeutique d’actions de
réinsertion, tant sociale que profession-
nelle. Le partenariat privé-public avec
l’Association Aripsy a été très utile pour
financer deux postes de coach et des
bourses. Plus de la moitié des jeunes
suivis au programme JADE qui ont fait
appel à l’emploi soutenu ont pu retrou-
ver une activité.
Info +
KidsETransplant,
pour aborder
la maladie de
façon ludique
Un projet rattaché au
Centre de référence
suisse des maladies
du foie de l’enfant a pu
être développé en 2012
grâce au financement
de la Fondation Lynx for
Hope et de la Fondation
Artères.
KidsETransplant met
à disposition des
enfants et adolescents
transplantés du foie une
plate-forme informa-
tique et interactive
dont l’objectif global
est de les aider à
mieux comprendre leur
situation de santé et
leur traitement. Elle est
prévue pour accueillir
des informations sur le
dossier médical, mais
aussi pour faciliter les
échanges et l’autono-
mie dans la prise en
charge de leur santé.
Depuis plus de vingt
ans, les HUG sont
l’unique centre en
Suisse pour les trans-
plantations de foie chez
les enfants, dont ils ont
fait un de leurs axes
d’excellence. Plus d’une
centaine d’enfants ont
été transplantés depuis
1989, et leur taux de
survie, de plus de 90%,
est l’un des plus élevés
d’Europe.
40
41. Cancer : un vaccin contre
le gliome en test
Aux HUG, la recherche dédiée au cancer
porte en particulier sur les nouveaux mé-
dicaments et sur les thérapies de demain.
Médecin-chef du service et du centre
d’oncologie, le Pr Pierre-Yves Dietrich
s’est investi depuis une vingtaine d’an-
nées dans un secteur bien spécifique :
l’immunothérapie dans le traitement des
gliomes, ces tumeurs cérébrales aussi
redoutables qu’incurables.
Le groupe de chercheurs engagés dans
ce domaine très innovant comprend des
experts des HUG et de la Faculté de
médecine de l’Université de Genève.
Ils sont parvenus à identifier des cibles
sur des cellules cancéreuses, cibles
contre lesquelles il est possible de diri-
ger le système immunitaire des patients.
Publiée en ligne par la revue scientifique
« Brain » au printemps 2012, cette dé-
couverte représente l’espoir d’un vaccin
qui permettrait de détruire les cellules
cancéreuses tout en épargnant les cel-
lules saines du cerveau.
Les premiers essais de cette nouvelle
forme de thérapie sur des patients sont
prévus courant 2013. « Nous avons main-
tenant acquis les connaissances biolo-
giques de ce processus et nous pouvons
passer à l’application clinique de ce vac-
cin, se réjouit le Pr P.-Y. Dietrich tout
en insistant sur la prudence requise : il
reste difficile à ce stade de garantir l’ef-
ficacité du traitement sur un patient. Il
faudra sans doute encore plusieurs an-
nées pour parvenir à un résultat théra-
peutique satisfaisant. »
Vers un traitement personnalisé
Malgré ces réserves, il s’agit là d’une
avancée très considérable, au vu des
ravages que provoque un gliome. Cette
tumeur très spécifique, qui s’attaque aux
tissus entourant les neurones, se déve-
loppe dans des zones du cerveau fonda-
mentales dans le contrôle des émotions,
des sens mais aussi dans notre capacité
à marcher, parler ou écrire. L’espoir est
qu’à terme, non seulement le gliome
pourra être combattu par une théra-
pie basée sur les capacités naturelles
de protection de l’organisme, mais ce
traitement pourra être personnalisé à
chaque patient.
L’étape cruciale qui consiste à expérimen-
ter maintenant ce vaccin sur des patients
n’aurait évidemment pas été possible si
des moyens financiers n’avaient pas été
mis à disposition des chercheurs. C’est
grâce au partenariat public-privé que ce
projet a pu aller de l’avant. Il a reçu le
soutien de la Ligue genevoise contre le
cancer, de la Fondation Artères et de la
Gateway Foundation.
Tout savoir sur
le centre d’oncologie
41
42.
43. Avec un budget de 1,7 milliard
de francs, la Maternité la
plus grande de Suisse, 85 000
urgences, 80 transplantations
d’organes, etc. : les HUG
restent en 2012 le premier
hôpital universitaire de Suisse
en volume d’activité.
44. 44
La durée médiane de séjour varie selon le type de soins entre 3,6 jours pour les
soins aigus et 44,6 jours pour la réadaptation.
• 25 258 interventions chirurgicales
• 1424 interventions chirurgicales en pédiatrie
• 80 greffes, dont 38 greffes de foies, 30 greffes de reins et 9 îlots de Langerhans
• 4019 naissances (1re
Maternité de Suisse)
• 6,4 jours (durée moyenne de séjour en soins aigus)
Hospitalisation
En 2012, 44% des 672 728 journées hospitalières ont concerné des soins aigus.
Répartition des journées hospitalières
nombre de cas hospitalisés
Activité médicale
43,6%
Soins aigus
16,3%
Soins de psychiatrie
24%
Soins subaigus
1,4%
Soins palliatifs
14,6%
Soins de réadaptation
672 728
Journées
hospitalières
Info +
Le taux d’occupation
des lits sur l’année 2012
est de 87,9%.
Taux de patients privés :
10,3%, en baisse par
rapport à 2011.
Le saviez-vous ?
• Entre 2011 et 2012,
le délai d’attente
pour une prothèse
totale de hanche
(PTH) entre la pre-
mière consultation
et l’intervention
chirurgicale est passé
de 13 à 4 semaines.
• Au Centre du sein,
le délai d’attente
entre la première
consultation et
l’intervention chirur-
gicale est de
3,5 semaines.
En 2011, il était
de 4,4 semaines.
TYPE DE SOINS NOMBRE DE CAS
Soins aigus 46 348
Soins de psychiatrie 5 620
Soins subaigus 6 200
Soins palliatifs 422
Soins de réadaptation 1 349
45. 45
Le saviez-vous ?
En 2012, les HUG
ont réalisé :
• 30 645 examens CT
• 12 819 examens IRM
• 1426 examens PET-CT
• 6 635 193 analyses de
laboratoire (+ 3% par
rapport à 2011).
Ambulatoire
Les HUG favorisent le développement d’alternatives à l’hospitalisation, par exemple,
la chirurgie en un seul jour. En 2012, l’activité ambulatoire a augmenté de 5%, soit
la même progression qu’entre 2010 et 2011.
Le total des prises en charge ambulatoires est de 906 493, dont 839 850 consulta-
tions et 66 643 prises en charge semi-hospitalières (y compris en hôpital de jour).
Parmi ces dernières, on compte 6579 interventions chirurgicales réalisées en am-
bulatoire (one day surgery).
88%
Adultes
12%
Enfants
Urgences
85 328 urgences prises en charge, soit une urgence toutes les 6 minutes, dont
60 897 adultes et 24 431 enfants.
906 493
prises en charge
ambulatoires Info +
Urgences : les délais
de prise en charge
varient selon la gravité
Pour les urgences vitales
classées en degré 1,
la prise en charge est
toujours immédiate. En
revanche, le délai peut
être important dans des
situations peu ou non
urgentes classées en
degrés 3 ou 4, relevant
plus d’une consultation
en ville.
Depuis 2011, le service
des urgences des HUG a
adopté plusieurs mesures
phares et travaille à la
mise en place de projets
pour permettre aux
patients d’attendre moins,
de trouver plus vite un lit
d’hospitalisation ou de
rentrer chez eux.
En 2012 :
• 71% des urgences 2 ont
été prises en charge en
moins de 20 minutes
• 67% des urgences
3 sont soignées dans
les 2 heures.
71%
Adultes
29%
Enfants
85 328
prises en charge
urgences
46. 46
Info +
Centre national
de coordination
pour les greffes
croisées de reins
Depuis 2012 et à
l’initiative des HUG, une
plate-forme a été mise
en place pour coordon-
ner les dons croisés au
plan national.
Le don croisé se
pratique entre deux
« couples donneur-
receveur ». Il permet à
chaque donneur de venir
en aide, indirectement,
à la personne qui lui est
proche et qui se trouve
en attente d’une greffe,
en faisant don de l’un
de ses reins au receveur
de l’autre « binôme
donneur-receveur ».
Le développement
des greffes croisées
de rein doit permettre
d’augmenter de 30%
le nombre de donneurs
de rein vivants. Cette
pratique autorisée
par la Loi suisse sur
la transplantation repré-
sente donc un véritable
espoir pour les malades
en attente d’une greffe.
Transplantation
En 2012, à Genève, 80 organes ont été transplantés chez 73 patients :
• 38 foies entiers
• 1 intestin
• 30 reins
• 2 pancréas
• 9 îlots de Langerhans
îLOTS DE LANGERHANS, PANCRéAS et INTESTIN GRÊLE
• 6 îlots de Langerhans
• 2 combiné rein-îlots
• 1 pancréas
• 1 combiné rein-pancréas
• 1 combiné estomac-intestin grêle-pancréas
Pour les greffes de pancréas, d’îlots de Langerhans et d’intestin grêle, le taux
de survie est de 100%, tant pour les patients que pour les greffons.
FOIES
• 34 adultes : 32 foies entiers, 1 foie de donneur vivant et 1 transplantation
combinée foie /rein/îlots de Langerhans
• 4 enfants : 3 foies entiers et 1 foie gauche
Le taux de survie des greffons pour la transplantation de foie s’élève à 94,7%,
identique au taux de survie des patients.
REINS
• 25 greffes rénales isolées et une greffe combinée foie/rein/îlots
de Langerhans
• 11 greffes en provenance de donneurs décédés
• 15 greffes en provenance de donneurs vivants
Le taux de survie pour la transplantation rénale est de 100%, tant pour les
patients que pour les greffons.
47. 47
Recherche
En 2012, le budget global de la Faculté de médecine de l’Université de Genève s’éle-
vait à 175 millions de francs dont 26 millions de francs provenaient du Fonds Natio-
nal de la Recherche Scientifique (FNRS) et 50 millions de francs de fonds privés.
• 262 groupes de recherche
• 1325 articles publiés dans des revues à politique éditoriale
Innovation
• 8 nouveaux brevets déposés
• 1 famille de brevets commercialisée
• 1 commercialisation d’un développement non breveté
Enseignement
En 2012 :
• 1045 étudiants suivaient des études de médecine, parmi lesquels 399
se trouvaient en Master, c’est-à-dire en 4e
et 5e
année.
• 129 étudiants ont obtenu leur diplôme de médecin en 2012.
• 61 174 heures d’enseignement ont été données en Faculté de médecine
dont 47 633 en pré-grade et 13 541 en post-grade.
19 nominations professorales
• 11 nominations de professeur ordinaire
• 8 nominations de professeur associé
Formation de la relève
• 688 médecins internes
• 129 chefs de cliniques en formation FMH
• 1550 stagiaires professionnels de la santé
• 120 apprentis
• 677 stagiaires médicaux
• 300 autres stages
48. 48
Info +
Indemnités versées
par l’Etat
Liant les HUG à l’Etat
de Genève, le contrat
de prestations fixe les
indemnités monétaire
et non monétaire de
fonctionnement.
En 2012, l’indemnité
monétaire s’est répartie
de la manière suivante :
• 505 millions
de francs pour le
fonctionnement
• 189 millions de francs
pour la recherche
et l’enseignement
• 128 millions de francs
pour les missions
d’intérêt général
Sur une période de
5 ans (2008-2012),
l’indemnité monétaire
versée par l’Etat de
Genève a progressé
de 7,6%.
* Comptes retraités selon nou-
veau plan comptable REKOLE
en vigueur dès le 1.1.2012
** Selon nouveau plan comp-
table REKOLE en vigueur
dès le 1.1.2012
*** Résultat 2011 acquis aux
HUG vu l’échéance du
contrat de prestations
2008-2011
ACTIF 2011 2012
Actifs circulants 255 008 870 267 217 120
Actifs immobilisés 605 806 789 644 015 904
Total des actifs 860 815 659 911 233 024
PASSIF 2011 2012
Capital étranger 480 368 022 533 601 237
Capital propre 380 447 637 377 631 787
Total des passifs 860 815 659 911 233 024
Produits 2011*
2012**
Prestations médicales, infirmières et thérapeutiques
aux patients 455 777 888 452 947 934
Prestations unitaires médicales 78 558 658 79 781 500
Autres prestations unitaires hospitalières 178 594 828 188 665 320
Autres produits 44 971 135 53 208 484
Indemnité monétaire de fonctionnement 824 000 279 821 649 600
Indemnité non monétaire de fonctionnement 91 065 231 88 251 444
Produits différés de subventions d’investissement 28 697 471 28 111 116
Contribution sur réserve en cours 0 12 101 128
Total des produits 1 701 665 490 1 724 716 526
CHARGES 2011 2012
Frais de personnel 1 240 823 461 1 265 821 551
Matériel médical d’exploitation 165 765 476 164 059 697
Alimentation et charges ménagères 32 794 718 36 422 292
Charges d’investissement et d'énergie 45 901 694 46 186 259
Frais d’administration et autres charges 78 916 423 95 864 167
Charges non monétaires de fonctionnement 91 065 231 88 251 444
Charges liées aux projets de lois activés 28 697 471 28 111 116
Total des charges 1 683 964 474 1 724 716 526
Bilan au 31 décembre
Compte de fonctionnement
Finances
Les HUG terminent leur exercice 2012 avec un résultat net à l’équilibre.
Résultat de fonctionnement ***
17 701 016 0