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ADRESSE A LA JEUNESSE
IVOIRIENNE DU PRESIDENT
LAURENT GBAGBO LORS DU
GIGA-MEETING AU COMPLEXE
SPORTIF DE YOPOUGON




             1/6
ADRESSE A LA JEUNESSE IVOIRIENNE DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO
LORS DU GIGA-MEETING AU COMPLEXE SPORTIF DE YOPOUGON


Monsieur l’Inspecteur Général d’Etat, cher frère, cher ami, cher camarade Aboudrahamane Sangaré ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Maire de la Commune de Yopougon ;
Mesdames et Messieurs les Elus ;
Monsieur le Directeur National de Campagne (DNC), cher ami ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Haut Conseil ;
Monsieur le Directeur National de Campagne Adjoint, Chargé de la Jeunesse, cher petit frère Charles Blé
Goudé ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Départementaux de Campagne ;
Honorables Chefs Coutumiers ;
Distingués Chefs Religieux ;
Chers amis jeunes ;
Mesdames et Messieurs,
J’ai souhaité ardemment cette rencontre ; j’ai souhaité qu’avant l’investiture qui va marquer le début officiel
de la campagne - avant les joutes oratoires qui vont marquer la campagne - rencontrer la Jeunesse de Côte
d’Ivoire.
Pourquoi cette rencontre ? Il y a trois raisons.
Premièrement, je voudrais saluer, honorer la promesse de saluer les luttes des jeunes dans la Résistance,
avant d’entrer en campagne. En 2002, la Côte d’Ivoire a été attaquée. La Jeunesse s’est levée
spontanément et a dit ’’Non‘’à la guerre. La Jeunesse a envahi la Place de la République deux, trois, quatre,
cinq fois ; puis le Stade Houphouët–Boigny, pour dire sa désapprobation pour la guerre. Cette Jeunesse, je
dois lui dire merci. Et c’est pourquoi, j’ai souhaité que cette rencontre ait lieu avant même le début de la
campagne proprement dite.
Aujourd’hui, dans ce pays, il y a deux groupes de Candidats : il y a ceux qui savent qu’ii y a eu la guerre en
Côte d’Ivoire et qui travaillent à ce que nous sortions de la guerre ; et il y a ceux qui font comme s’il n’y a
jamais eu de guerre, ici ! Ceux-là, ils parlent de la Côte d’Ivoire en disant : «On n’a pas fait ceci ; on n’a pas
cela» ; alors qu’eux-mêmes, en des circonstances pareilles, nous prenions deux directions diamétralement
opposées ! Pendant que moi, je revenais d’Europe pour la Côte d’Ivoire, la plupart d’entre eux, partaient de la
Côte d’Ivoire vers l’Europe !
Allez leur dire, qu’ici, nous avons connu la guerre ! Qu’ici, la guerre a détruit l’économie cotonnière du Nord !
La guerre a détruit l’économie cacaoyère de l’Ouest ! La guerre a détruit les usines du Centre ! La guerre a
fait que les capitaux sont partis de la Côte d’Ivoire pour aller s’investir ailleurs ! La guerre a fait que des
usines ont fermé ! Mais eux, ils ne savent pas qu’on a eu la guerre parce qu’ils étaient ailleurs ! Je voudrais
donc saluer la lutte des jeunes dans la Résistance. Vous avez résisté ! Nous avons résisté ensemble ! Merci
à vous les jeunes ! Vous avez aidé la Côte d’Ivoire et la Côte d’Ivoire doit vous aider !
La deuxième raison pour laquelle j’ai souhaité cette rencontre, c’est parce que je veux entendre les attentes
des jeunes ; je veux savoir ce que les jeunes veulent. C’est pourquoi, je vais signer tout à l’heure avec vous,
un engagement; un engagement électoral vérifiable dont vous allez garder les copies et que vous allez suivre
et pour lequel les jeunes pourront me demander des comptes, si ces engagements ne sont pas tenus. Parce
que c’est trop facile de parler, puis de disparaître après ! Il nous faut signer - tout à l’heure à la fin de ce
discours - un engagement avec les jeunes, contenant des points précis de sorte que si demain ces points ne
sont pas tenus, les jeunes puissent me demander des comptes.
Troisièmement, il faut dire aux jeunes que nous avons été ensemble depuis longtemps, depuis toujours. On
dit que c’est moi qui aie lutté pour la Démocratie ; mais je n’aurais pas pris les clés sans les jeunes ! Toutes
les manifestations, toutes les marches, tous les meetings ici et ailleurs, ce sont les jeunes qui les ont menés !
Tous les combats, en 1990, en 1992, ce sont les jeunes ! En 2000, ce sont les jeunes, en 2002, 2003, 2004,
ce sont encore les jeunes. Merci à vous ! La Côte d’Ivoire vous dit «Merci» ; Laurent Gbagbo vous dit
«Merci». Continuez de rester debout, car l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est vous.



                                                       2/6
Bientôt, chers amis, la Côte d’Ivoire Indépendante aura 50 ans. Le 7 Août 2010, nous fêterons le
cinquantenaire de l’Indépendance de la Côte d’ Ivoire. Nous allons faire le bilan pour voir ce que nous avons
fait et ce que nous n’avons pas fait pour le pays. Les jeunes ont tout fait pour que la Côte d’Ivoire soit
Indépendante. Aujourd’hui, Bernard Dadié (NDLR : Père des Lettres Ivoiriennes), a 94 ans ; mais c’étaient
les jeunes de 1949 ; ce sont eux qui luttaient ; ce sont eux qui allaient en prison. Ils se sont battus ; la Côte
d’Ivoire a eu l’Indépendance. Nous, quand nous étions jeunes, nous nous sommes battus pour que la Côte
d’Ivoire ait le Multipartisme et la Démocratie ! Vous les jeunes d’aujourd’hui, vous vous êtes battus pour que
la Côte d’Ivoire ne connaisse pas la guerre. Vous vous êtes battus pour que l’Etat de Côte d’Ivoire fonctionne
!
Je voudrais dire à tous les Ivoiriens que notre priorité, a été d’abord de faire en sorte que l’Etat de Côte
d’Ivoire existe ! Regardez aujourd’hui les pays africains ; regardez la Somalie. On ne peut faire aucune
politique dans ce pays ; on ne peut faire aucune politique pour aucun jeune en Somalie, parce qu’il n’y pas
d’Etat !
Notre lutte a été d’abord de faire en sorte que les Institutions de la République existent. C’est pour quoi, les
ennemis de la Côte d’Ivoire se sont battus contre la Présidence de la République, pour arracher les pouvoirs
au Président de la République et les donner à quelqu’un de non élu. Vous nous avez aidés. Nous n’avons
pas accepté ce complot ni à Marcoussis, ni à l’ONU ; et aucun ne peut changer notre Constitution, sans notre
avis ! Aucun !
Il fallait préserver l’Etat. Nous avons préservé l’Etat. Et c’est, parce que nous avons préservé l’Etat que nous
avons signé les Accords de Ouagadougou.
Aujourd’hui, il y a des gens qui se lèvent et qui s’attaquent à Soro Guillaume (NDLR : Premier Ministre). On
l’accuse d’être traître. Ah bon ! Qui a-t-il trahi ? Moi, après l’Accord de Ouagadougou que j’ai signé avec Soro
Guillaume, je lui ai proposé le poste de Premier Ministre, il a accepté. On avait un programme, c’est de
ramener la paix et de faire les élections. Certains qui n’étaient même pas présents en ce moment, se lèvent
et disent : «Soro Guillaume est un traître !». Mais qui a t-il trahi ? Par quel contrat était-il lié à eux ? Il faut
qu’ils le disent.
Soro Guillaume est un citoyen, c’est un jeune. C’est lui qui m’a présenté Blé Goudé (NDLR : Leader des
Jeunes Patriotes), Damana Pickass (NDLR : Ancien Président de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien,
FPI, Parti du Président Laurent Gbagbo, aujourd’hui Conseiller Spécial du Président du Front Populaire
Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan). Il a emprunté une voie à un moment ; et à un autre moment, il a vu que
cette voie n’était pas bonne, il fallait ramener la paix ; il fallait ramener les élections ! Si quelqu’un dit qu’il a
trahi, il faut qu’il vienne pour nous dire qui il a trahi et sur quel sujet il a trahi. Ainsi, nous saurons. En tout
cas, moi, il ne m’a pas trahi ! Nous attendons que ces gars-là viennent nous expliquer si Soro a trahi et
pourquoi il les a trahis.
Aujourd’hui, parler des jeunes en Côte d’Ivoire, c’est parler de la Côte d’Ivoire, parce que 70% de la
population ivoirienne est jeune ; 70% de la population ivoirienne a moins de 30 ans. Et si on ne réfléchit pas
à la politique à mener pour ces jeunes-là, on est perdu.
Chers amis, j’ai écouté vos discours. Et je vais y répondre point par point.
D’abord au niveau des jeunes qui sont à l’école - parce qu’il y a des jeunes qui sont à l’école et d’autres pas.
Pour les deux catégories de jeunes, il faut trouver des solutions.
Pour les jeunes qui sont à l’école, le problème aujourd’hui avec la guerre, c’est que les Enseignants ont fui la
plupart des écoles. Et si nous voulons seulement nous contenter des écoles qui existent au primaire, il nous
faut recruter 8000 Enseignants. Nous allons le faire dès début Janvier. Nous allons vider tous les CAFOP et
mettre les Instituteurs dans les classes, pour atteindre ce nombre afin que toutes les écoles qui sont ouvertes
aujourd’hui aient des Maîtres.
Mais ce n’est pas suffisant ! Pour toutes les écoles, il nous faut créer des cantines scolaires. Les élèves qui
ne mangent pas quittent l’école. Quand dans un village il y a une école et qu’il n’y a pas de cantine scolaire,
à la fin de l’année, il ya 50 % des élèves qui quittent l’école ! Il nous faut fixer les élèves en multipliant les
cantines scolaires ; en les créant partout !
Dans mon village à Mama, quand il n’y avait pas de cantine scolaire, il y avait 44 élèves au CP1 ; quand
nous avons mis la cantine scolaire, il y a eu 74 élèves ! On était obligé de construire une deuxième école.
Elle attend sa cantine. Il faut que l’enfant qui est entre le CP1 et le CM2 ait au moins un repas par jour ! C’est
ce que nous allons faire.



                                                         3/6
Concernant les écoles secondaires, c’est difficile ! C’est difficile, parce qu’on construit des écoles, on y
envoie des Professeurs, des élèves. Mais ces derniers n’étudient pas bien parce qu’ils n’ont même pas de
tuteurs ! Vous prenez une fille à Ouragahio qui a eu l‘entrée en 6ème et qui est orientée à San- Pedro. Elle
va y chercher quoi ? Elle va chercher l’Ecole ou un mari ? Parce que si elle arrive à San- Pedro et qu’elle ne
connaît personne, elle est obligée d’aller de cour en cour pour chercher un logis. Et tous les hommes n’ont
pas la moralité face à l’attrait d’une jeune fille qui vient habiter chez eux.
Oui, c’est pourquoi, je prête une attention particulière au jeune homme qui a demandé, en votre nom, qu’on
refasse les internats. Je ne sais pas comment et sous quelle forme on va le faire. Mais, nous allons discuter
avec les Conseils Généraux et avec les Communes pour voir si les Conseils Généraux ne vont pas prendre
en charge la construction et le fonctionnement des Internats. En ce moment-là, l’Etat prendra en charge la
construction des Ecoles, des Etablissements Scolaires et les Conseils Généraux prendront en charge le
fonctionnement des internats. Nous allons y réfléchir.
Il y a aussi les jeunes qui n’ont pas été à l’Ecole. Et ils sont nombreux, les jeunes qui n’ont pas été à l’Ecole
ou les jeunes qui ont été à l’Ecole, mais qui ne sont pas allés loin dans les études. Pour eux, nous allons
créer le Service Civique pour qu’ils apprennent un métier : Mécanicien, Menuiser, Agriculteur etc…
Chers jeunes, regardez bien la Côte d’Ivoire. Il y en a qui vont à l’Ecole qui ont la Licence, le Doctorat,
l’Agrégation, mais il n’y a pas que cela sur la terre ! Regardez la Côte d’Ivoire ! Sansan Kouao (NDLR : riche
Planteur) n’a pas le CEPE, mais il a plein d’argent ! Regardez Bléhoué Aka d’Aboisso (NDLR : riche
Planteur). Il a 1000 hectares d’hévéa ; 600 hectares de Cacao ; 400 hectares de Café.
Lui, il ne demande rien à personne. Il n’emprunte rien à aucune Banque. J’ai dit Sansan Kouao, Bléhoué Aka
; je dis aussi Yao Fils Pascal; Brou Adou. Regardez Singo Maniga (NDLR : Tous riches Planteurs) ! Il y a
partout des gens qui s’enrichissent sans avoir été à l’Ecole. Nous allons construire des Ecoles pour que les
jeunes sachent lire, écrire, signer, parler avec les Banques. Mais il n’y a pas que les diplômes qui donnent de
l’argent. Regardez Ouattara Zanga, Président du Conseil Général de Ferkéssédougou ! Il a un château à
Pogo. Ouattara Zanga, je l’ai connu dans l’Armée. Il n’est pas Docteur, il n’est pas Agrégé, mais il a l’argent.
Il faut qu’on travaille de telle sorte que les jeunes eux-mêmes puissent créer leurs emplois ; puissent
travailler.
Pendant qu’on préparait ce meeting, vous avez découvert une photo que j’ai prise quand j’étais au CM2,
sans chaussures. C’est pour vous montrer que j’étais d’une famille pauvre. Et je suis fier que ‘’Magic Systèm’’
ait chanté tout à l’heure. Aujourd’hui, nous ne sommes plus à l’époque où on dit : «qui est ton père ? Ton
père, c’est qui ? Qui sont tes parents ?» Nous, quand nous étions jeunes et que nous allions voir certains
amis, on nous demandait à la porte : «Toi, tu es de quelle famille ?». On répondait : «Je n’ai pas de famille.
C’est moi-même ma famille».
Mais, aujourd’hui, et d’après le chant de ‘’Magic Systèm’’, on ne dit plus : «qui est ton père ?». On dit qui est
ton fils. On dit : «Voilà le père de Gbagbo, de Traoré, de Drogba, d’un tel ou d’un tel autre». Cela veut dire
que vous les jeunes, vous devez vous battre. Il faut vous battre, et nous devons mettre à votre disposition les
moyens pour vous battre. Nous allons créer le Service Civique, il faudra y rentrer. Nous avons créé le Fonds
National de Solidarité (FNS) ; ce fonds n’est pas très connu. Mais il faut que les jeunes sachent que c’est
pour eux que nous faisons tout cela.
On peut être pauvre ; on peut être misérable, mais demain, on peut arriver au Sommet. On peut arriver au
Sommet, si on a le courage ! Mais beaucoup d’entre vous, vous vous découragez et vous dites : «Je suis là
et je n’ai rien». Mais si tu pleures, tu pleureras toujours ! Il faut se battre.
Pour l’Ecole - cher ami, qui avez parlé de l’Ecole - nous allons faire une réforme en profondeur de l’Education
Nationale. Aujourd’hui, à quoi sert le CEPE ? Si tu as le CEPE, cela signifie que tu n’as pas encore
commencé l’Ecole ! Avant, avec le CEPE tu pouvais devenir Chauffeur. Mais, plus maintenant. Avec le
CEPE, tu n’as rien !
Je me propose de supprimer le CEPE, parce qu’il ne sert plus à rien ! Je me propose de supprimer l’entrée
en 6ème, parce que c’est un goulot d’étranglement ! Nous allons donner une formation aux jeunes jusqu’à 16
ans, c’est–à–dire jusqu’après le BEPC. A partir de ce moment-là, les jeunes qui sont à l’Ecole pourront
choisir entre les filières professionnelles et les filières d’Enseignement Général. Un jeune qui a le niveau de
BEPC, s’il veut devenir Mécanicien, il est libre.
Après la 3ème qui marquera la fin de l’Enseignement de Base, les jeunes peuvent choisir d’aller faire une
formation professionnelle ou d’aller dans l’Enseignement Général. C’est ce que je propose comme réforme.



                                                      4/6
Cependant, nous allons créer 10 Régions. Dans chacune des Régions, il faudra une Université. Ce n’est une
Université qu’il faut. C’est 10 Universités. Parce que les jeunes sont nombreux. Nous ne sommes plus 3
millions d’habitants, nous sommes aujourd’hui 20 millions d’habitants ! Et je vous promets que nous aurons
10 Universités, une par Région. Sinon, les enfants qui ont leur BAC dans la Région des ‘’Savanes’’, où vont-il
à l’Ecole? Ils viennent remplir Yopougon, Abobo Gare, et Koumassi, sans savoir où aller à l’Ecole ? Non, ils
vont avoir leur Université à Korhogo ? On aura une autre Université à Odienné ? On aura ainsi une
Université par Région !
Ce dont les jeunes ont besoin, c’est de l’emploi. Nous allons faire un Programme d’Emploi Assisté ;
c’est–à–dire que nous allons faire des contrats-plans avec des Entrepreneurs. Celui qui embauchera plus de
jeunes, on lui retirera un peu d’impôts, de tel sorte que nous comptons créer 830.000 emplois directs sur 5
ans ; soit 158. 000 emplois par an. Nous allons le mettre en œuvre. Chers jeunes, c’est ce que je veux faire
pour vous ; c’est que nous allons faire ensemble.
Chers amis, nous sommes venus discuter entre nous, mais comme la campagne approche, je voudrais dire
deux mots sur des phrases que j’entends ici et là.
Il y a des candidats qui disent : «Il ne faudra pas vous laisser éliminer des listes électorales». Je voudrais
répondre que ce n’est pas moi qui ai été chercher la SAGEM. Ce sont ceux qui n’ont pas confiance en leur
pays qui sont allés chercher une structure privée étrangère. J’ai dit : «Il n’y a pas de problèmes», puisque je
ne crains rien, ni personne. J’ai dit : «Il ya pas de problèmes». Ils sont venus, ils ont amené la SAGEM. Elle a
travaillé et elle dit : «Il ya 2,7 millions qu’on ne retrouve pas. On ne sait pas d’où ils sortent» .J’ ai appelé les
gens de la SAGEM et de la CEI, je leur dit : «Allez encore fouiller ; prenez d’autres méthodes, cherchez un
peu». Ils ont trouvé 800.000, maintenant, il y a 1.911. 000 qu’on ne retrouve pas.
C’était la droite ligne. Maintenant, qu’on doit afficher la liste électorale de ceux qui vont voter, ils disent à
leurs partisans: «ne vous laissez pas éliminer !». Mais, ne peut-on pas éliminer ? Celui qui n’est pas sur la
liste, c’est qu’il y a quelque chose ! Même à Mama, dans mon village, il y a 150 personnes qui ne sont pas
sur la liste. Ai-je une fois crié ? Ai-je une fois dit aux gens de Mama de faire des bagarres ? A
Zouan-Hounien, il y a 60% des gens qui ne sont pas sur la liste. Leur a-t-on dit d’aller faire des bagarres ?
Il ya en qui font comme si ce sont eux seuls qui savent faire des bagarres ! Allez – leur dire que le temps des
bagarres est fini et que maintenant, c’est le temps des élections, pour que l’on sache enfin en Côte d’Ivoire
qui est qui en Côte d’Ivoire et qui pèse quoi.
Quand l’affiche va être affichée, on aura un mois pour le contentieux. Allez tranquillement là où vous vous
êtes fait enregistrer et consultez la liste. Si votre nom est inscrit, rentrez à la maison ! Si votre nom n’est pas
inscrit, plaignez-vous à la CEI. Et si vous avez votre récépissé, on vous ajoute sur la liste.
La guerre est finie, aujourd’hui, nous voulons aller aux élections pour voir qui va gouverner la Côte d’Ivoire.
Ce n’est pas la peine de faire comme si il y en a qui sont promptes à faire la guerre et d’autres pas. Nous,
nous voulons la paix chez nous, dans notre pays. On veut la paix. Dans notre pays qui nous a vu naître, qui
nous a nourris, qui nous a vus grandir, on veut la paix.
Il y a des gens dans toutes les Régions qui ne se retrouveront pas sur les listes. Mais, ils ont un mois pour
vider le contentieux et les Magistrats, au plus 8 jours. On peut faire doucement. «Sinon, peut-on encore
effrayer quelqu’un en Côte d’Ivoire ? Donc dites à tous vos amis, qu’on ne peut plus effrayer quelqu’un.
On va donc afficher les listes ; chacun va aller la consulter et voir si son nom y est inscrit. Au cas contraire, tu
vas te plaindre à la CEI avec ton récépissé. Tu leur diras : «voici mon récépissé, je suis Ivoirien et ne on m’a
pas inscrit, et puis c’est fini». C’est la première remarque que je voulais faire.
La seconde, c’est que cette guerre a laissé des stigmates. Je suis heureux aujourd’hui de travailler avec Soro
Guillaume la main dans la main. Et les élections vont avoir lieu. Il ne faut pas que les gens croient le contraire
: on va aller aux élections pour voir qui est qui ! Etes-vous êtes prêts pour cela ?
Il ya en qui disent qu’on n’a pas fait grande chose pour vous. Allez leur dire qu’on n’a pas fait grande chose
parce qu’il y avait la guerre.
Je ne connais pas un pays où on fait quelque chose pendant la guerre ! Pendant la guerre, on fait la guerre
pour sortir de la guerre. Pendant la guerre, on se bat pour sortir de la guerre.
Dieu merci, nous avons eu l’Accord Politique de Ouagadougou ; nous sommes sortis de là. Jeunes gens de
Côte d’Ivoire, jeunes filles de Côte d’Ivoire ; je compte sur vous. Etes vous êtes prêts pour les élections ?
Maintenant je vais signer avec vos représentants l’engagement qui va me lier à la Jeunesse. Après les
élections, si vous m’élisez, il y a des choses que je dois faire obligatoirement. Cela va être dans



                                                        5/6
l’engagement que nous allons signer. Et si quelqu’un passe chez vous pour vous voir, dites lui : «Moi, j’ai un
engagement, veux-tu signer aussi un autre ?» ; parce que venir parler et partir, c’est trop facile ! Nous allons
signer notre engagement.
Que Dieu vous bénisse ;
Que Dieu bénisse toute la jeunesse de Côte d’Ivoire ;
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire ;
Nous allons signer l’engagement.
Je vous remercie.
LIRE LES 5 ENGAGEMENTS DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO EN FAVEUR DES JEUNES DE COTE
D’IVOIRE.

Jeunes de Côte d’Ivoire, je m’engage à vos côtés pour faire de la Côte d’Ivoire un pays où demain est
toujours meilleur qu’aujourd’hui.

Je m’engage :

Premièrement, à garantir l’égalité des chances à tous les enfants de Côte d’Ivoire, garçon comme fille,
quelque soit la condition sociale de leurs parents.

Deuxièmement, à réformer en profondeur notre Système Educatif ; supprimer le Concours d’Entrée en
Sixième et le CEPE (Ndlr : Certificat d’Etudes Primaire Elémentaire) ; donner une formation de base à tous
les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans, où, ils pourront choisir entre l’Enseignement Général ou entrer dans la
Formation Professionnelle ; améliorer la qualité et le taux d’encadrement ; assainir l’environnement des
Examens et Concours Scolaires aussi bien dans l’Enseignement Général que dans l’Enseignement
Professionnel.

Troisièmement, à créer un ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, pour ne
plus associer le mot ‘jeunesse’ uniquement aux Loisirs et au Sport, pour indiquer clairement le combat pour
l’emploi des jeunes comme une priorité nationale.

Quatrièmement, à mettre en œuvre un Programme d’Emploi, à créer 830 000 emplois directs sur 5 ans, à
raison de 166 000 emplois par an qui peuvent générer 332 000 emplois indirects chaque année ; réformer le
Fonds National de Solidarité en vue de faciliter la création d’emploi pour les jeunes.

Cinquièmement, à créer le Service Civique National pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, en
particulier, pour ceux qui n’ont pas fait d’études.
Je partage avec vous, la détermination de bâtir un pays prospère et fraternel où les jeunes seront les acteurs
d’un monde nouveau.

Fait à Abidjan, le 31 0ctobre 2009 ; en 4 exemplaires.

Ont signé ;
Laurent Gbagbo, d’un côté.
De l’autre côté, Assi Brou Joël ; Assemien Alaba Reine ; Adji Christ Tekpo et Bouazo Laeticia.




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DISCOURS DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO AU COMPLEXE SPORTIF

  • 1. ADRESSE A LA JEUNESSE IVOIRIENNE DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO LORS DU GIGA-MEETING AU COMPLEXE SPORTIF DE YOPOUGON 1/6
  • 2. ADRESSE A LA JEUNESSE IVOIRIENNE DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO LORS DU GIGA-MEETING AU COMPLEXE SPORTIF DE YOPOUGON Monsieur l’Inspecteur Général d’Etat, cher frère, cher ami, cher camarade Aboudrahamane Sangaré ; Mesdames et Messieurs les Ministres ; Monsieur le Maire de la Commune de Yopougon ; Mesdames et Messieurs les Elus ; Monsieur le Directeur National de Campagne (DNC), cher ami ; Mesdames et Messieurs les Membres du Haut Conseil ; Monsieur le Directeur National de Campagne Adjoint, Chargé de la Jeunesse, cher petit frère Charles Blé Goudé ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Départementaux de Campagne ; Honorables Chefs Coutumiers ; Distingués Chefs Religieux ; Chers amis jeunes ; Mesdames et Messieurs, J’ai souhaité ardemment cette rencontre ; j’ai souhaité qu’avant l’investiture qui va marquer le début officiel de la campagne - avant les joutes oratoires qui vont marquer la campagne - rencontrer la Jeunesse de Côte d’Ivoire. Pourquoi cette rencontre ? Il y a trois raisons. Premièrement, je voudrais saluer, honorer la promesse de saluer les luttes des jeunes dans la Résistance, avant d’entrer en campagne. En 2002, la Côte d’Ivoire a été attaquée. La Jeunesse s’est levée spontanément et a dit ’’Non‘’à la guerre. La Jeunesse a envahi la Place de la République deux, trois, quatre, cinq fois ; puis le Stade Houphouët–Boigny, pour dire sa désapprobation pour la guerre. Cette Jeunesse, je dois lui dire merci. Et c’est pourquoi, j’ai souhaité que cette rencontre ait lieu avant même le début de la campagne proprement dite. Aujourd’hui, dans ce pays, il y a deux groupes de Candidats : il y a ceux qui savent qu’ii y a eu la guerre en Côte d’Ivoire et qui travaillent à ce que nous sortions de la guerre ; et il y a ceux qui font comme s’il n’y a jamais eu de guerre, ici ! Ceux-là, ils parlent de la Côte d’Ivoire en disant : «On n’a pas fait ceci ; on n’a pas cela» ; alors qu’eux-mêmes, en des circonstances pareilles, nous prenions deux directions diamétralement opposées ! Pendant que moi, je revenais d’Europe pour la Côte d’Ivoire, la plupart d’entre eux, partaient de la Côte d’Ivoire vers l’Europe ! Allez leur dire, qu’ici, nous avons connu la guerre ! Qu’ici, la guerre a détruit l’économie cotonnière du Nord ! La guerre a détruit l’économie cacaoyère de l’Ouest ! La guerre a détruit les usines du Centre ! La guerre a fait que les capitaux sont partis de la Côte d’Ivoire pour aller s’investir ailleurs ! La guerre a fait que des usines ont fermé ! Mais eux, ils ne savent pas qu’on a eu la guerre parce qu’ils étaient ailleurs ! Je voudrais donc saluer la lutte des jeunes dans la Résistance. Vous avez résisté ! Nous avons résisté ensemble ! Merci à vous les jeunes ! Vous avez aidé la Côte d’Ivoire et la Côte d’Ivoire doit vous aider ! La deuxième raison pour laquelle j’ai souhaité cette rencontre, c’est parce que je veux entendre les attentes des jeunes ; je veux savoir ce que les jeunes veulent. C’est pourquoi, je vais signer tout à l’heure avec vous, un engagement; un engagement électoral vérifiable dont vous allez garder les copies et que vous allez suivre et pour lequel les jeunes pourront me demander des comptes, si ces engagements ne sont pas tenus. Parce que c’est trop facile de parler, puis de disparaître après ! Il nous faut signer - tout à l’heure à la fin de ce discours - un engagement avec les jeunes, contenant des points précis de sorte que si demain ces points ne sont pas tenus, les jeunes puissent me demander des comptes. Troisièmement, il faut dire aux jeunes que nous avons été ensemble depuis longtemps, depuis toujours. On dit que c’est moi qui aie lutté pour la Démocratie ; mais je n’aurais pas pris les clés sans les jeunes ! Toutes les manifestations, toutes les marches, tous les meetings ici et ailleurs, ce sont les jeunes qui les ont menés ! Tous les combats, en 1990, en 1992, ce sont les jeunes ! En 2000, ce sont les jeunes, en 2002, 2003, 2004, ce sont encore les jeunes. Merci à vous ! La Côte d’Ivoire vous dit «Merci» ; Laurent Gbagbo vous dit «Merci». Continuez de rester debout, car l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est vous. 2/6
  • 3. Bientôt, chers amis, la Côte d’Ivoire Indépendante aura 50 ans. Le 7 Août 2010, nous fêterons le cinquantenaire de l’Indépendance de la Côte d’ Ivoire. Nous allons faire le bilan pour voir ce que nous avons fait et ce que nous n’avons pas fait pour le pays. Les jeunes ont tout fait pour que la Côte d’Ivoire soit Indépendante. Aujourd’hui, Bernard Dadié (NDLR : Père des Lettres Ivoiriennes), a 94 ans ; mais c’étaient les jeunes de 1949 ; ce sont eux qui luttaient ; ce sont eux qui allaient en prison. Ils se sont battus ; la Côte d’Ivoire a eu l’Indépendance. Nous, quand nous étions jeunes, nous nous sommes battus pour que la Côte d’Ivoire ait le Multipartisme et la Démocratie ! Vous les jeunes d’aujourd’hui, vous vous êtes battus pour que la Côte d’Ivoire ne connaisse pas la guerre. Vous vous êtes battus pour que l’Etat de Côte d’Ivoire fonctionne ! Je voudrais dire à tous les Ivoiriens que notre priorité, a été d’abord de faire en sorte que l’Etat de Côte d’Ivoire existe ! Regardez aujourd’hui les pays africains ; regardez la Somalie. On ne peut faire aucune politique dans ce pays ; on ne peut faire aucune politique pour aucun jeune en Somalie, parce qu’il n’y pas d’Etat ! Notre lutte a été d’abord de faire en sorte que les Institutions de la République existent. C’est pour quoi, les ennemis de la Côte d’Ivoire se sont battus contre la Présidence de la République, pour arracher les pouvoirs au Président de la République et les donner à quelqu’un de non élu. Vous nous avez aidés. Nous n’avons pas accepté ce complot ni à Marcoussis, ni à l’ONU ; et aucun ne peut changer notre Constitution, sans notre avis ! Aucun ! Il fallait préserver l’Etat. Nous avons préservé l’Etat. Et c’est, parce que nous avons préservé l’Etat que nous avons signé les Accords de Ouagadougou. Aujourd’hui, il y a des gens qui se lèvent et qui s’attaquent à Soro Guillaume (NDLR : Premier Ministre). On l’accuse d’être traître. Ah bon ! Qui a-t-il trahi ? Moi, après l’Accord de Ouagadougou que j’ai signé avec Soro Guillaume, je lui ai proposé le poste de Premier Ministre, il a accepté. On avait un programme, c’est de ramener la paix et de faire les élections. Certains qui n’étaient même pas présents en ce moment, se lèvent et disent : «Soro Guillaume est un traître !». Mais qui a t-il trahi ? Par quel contrat était-il lié à eux ? Il faut qu’ils le disent. Soro Guillaume est un citoyen, c’est un jeune. C’est lui qui m’a présenté Blé Goudé (NDLR : Leader des Jeunes Patriotes), Damana Pickass (NDLR : Ancien Président de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien, FPI, Parti du Président Laurent Gbagbo, aujourd’hui Conseiller Spécial du Président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan). Il a emprunté une voie à un moment ; et à un autre moment, il a vu que cette voie n’était pas bonne, il fallait ramener la paix ; il fallait ramener les élections ! Si quelqu’un dit qu’il a trahi, il faut qu’il vienne pour nous dire qui il a trahi et sur quel sujet il a trahi. Ainsi, nous saurons. En tout cas, moi, il ne m’a pas trahi ! Nous attendons que ces gars-là viennent nous expliquer si Soro a trahi et pourquoi il les a trahis. Aujourd’hui, parler des jeunes en Côte d’Ivoire, c’est parler de la Côte d’Ivoire, parce que 70% de la population ivoirienne est jeune ; 70% de la population ivoirienne a moins de 30 ans. Et si on ne réfléchit pas à la politique à mener pour ces jeunes-là, on est perdu. Chers amis, j’ai écouté vos discours. Et je vais y répondre point par point. D’abord au niveau des jeunes qui sont à l’école - parce qu’il y a des jeunes qui sont à l’école et d’autres pas. Pour les deux catégories de jeunes, il faut trouver des solutions. Pour les jeunes qui sont à l’école, le problème aujourd’hui avec la guerre, c’est que les Enseignants ont fui la plupart des écoles. Et si nous voulons seulement nous contenter des écoles qui existent au primaire, il nous faut recruter 8000 Enseignants. Nous allons le faire dès début Janvier. Nous allons vider tous les CAFOP et mettre les Instituteurs dans les classes, pour atteindre ce nombre afin que toutes les écoles qui sont ouvertes aujourd’hui aient des Maîtres. Mais ce n’est pas suffisant ! Pour toutes les écoles, il nous faut créer des cantines scolaires. Les élèves qui ne mangent pas quittent l’école. Quand dans un village il y a une école et qu’il n’y a pas de cantine scolaire, à la fin de l’année, il ya 50 % des élèves qui quittent l’école ! Il nous faut fixer les élèves en multipliant les cantines scolaires ; en les créant partout ! Dans mon village à Mama, quand il n’y avait pas de cantine scolaire, il y avait 44 élèves au CP1 ; quand nous avons mis la cantine scolaire, il y a eu 74 élèves ! On était obligé de construire une deuxième école. Elle attend sa cantine. Il faut que l’enfant qui est entre le CP1 et le CM2 ait au moins un repas par jour ! C’est ce que nous allons faire. 3/6
  • 4. Concernant les écoles secondaires, c’est difficile ! C’est difficile, parce qu’on construit des écoles, on y envoie des Professeurs, des élèves. Mais ces derniers n’étudient pas bien parce qu’ils n’ont même pas de tuteurs ! Vous prenez une fille à Ouragahio qui a eu l‘entrée en 6ème et qui est orientée à San- Pedro. Elle va y chercher quoi ? Elle va chercher l’Ecole ou un mari ? Parce que si elle arrive à San- Pedro et qu’elle ne connaît personne, elle est obligée d’aller de cour en cour pour chercher un logis. Et tous les hommes n’ont pas la moralité face à l’attrait d’une jeune fille qui vient habiter chez eux. Oui, c’est pourquoi, je prête une attention particulière au jeune homme qui a demandé, en votre nom, qu’on refasse les internats. Je ne sais pas comment et sous quelle forme on va le faire. Mais, nous allons discuter avec les Conseils Généraux et avec les Communes pour voir si les Conseils Généraux ne vont pas prendre en charge la construction et le fonctionnement des Internats. En ce moment-là, l’Etat prendra en charge la construction des Ecoles, des Etablissements Scolaires et les Conseils Généraux prendront en charge le fonctionnement des internats. Nous allons y réfléchir. Il y a aussi les jeunes qui n’ont pas été à l’Ecole. Et ils sont nombreux, les jeunes qui n’ont pas été à l’Ecole ou les jeunes qui ont été à l’Ecole, mais qui ne sont pas allés loin dans les études. Pour eux, nous allons créer le Service Civique pour qu’ils apprennent un métier : Mécanicien, Menuiser, Agriculteur etc… Chers jeunes, regardez bien la Côte d’Ivoire. Il y en a qui vont à l’Ecole qui ont la Licence, le Doctorat, l’Agrégation, mais il n’y a pas que cela sur la terre ! Regardez la Côte d’Ivoire ! Sansan Kouao (NDLR : riche Planteur) n’a pas le CEPE, mais il a plein d’argent ! Regardez Bléhoué Aka d’Aboisso (NDLR : riche Planteur). Il a 1000 hectares d’hévéa ; 600 hectares de Cacao ; 400 hectares de Café. Lui, il ne demande rien à personne. Il n’emprunte rien à aucune Banque. J’ai dit Sansan Kouao, Bléhoué Aka ; je dis aussi Yao Fils Pascal; Brou Adou. Regardez Singo Maniga (NDLR : Tous riches Planteurs) ! Il y a partout des gens qui s’enrichissent sans avoir été à l’Ecole. Nous allons construire des Ecoles pour que les jeunes sachent lire, écrire, signer, parler avec les Banques. Mais il n’y a pas que les diplômes qui donnent de l’argent. Regardez Ouattara Zanga, Président du Conseil Général de Ferkéssédougou ! Il a un château à Pogo. Ouattara Zanga, je l’ai connu dans l’Armée. Il n’est pas Docteur, il n’est pas Agrégé, mais il a l’argent. Il faut qu’on travaille de telle sorte que les jeunes eux-mêmes puissent créer leurs emplois ; puissent travailler. Pendant qu’on préparait ce meeting, vous avez découvert une photo que j’ai prise quand j’étais au CM2, sans chaussures. C’est pour vous montrer que j’étais d’une famille pauvre. Et je suis fier que ‘’Magic Systèm’’ ait chanté tout à l’heure. Aujourd’hui, nous ne sommes plus à l’époque où on dit : «qui est ton père ? Ton père, c’est qui ? Qui sont tes parents ?» Nous, quand nous étions jeunes et que nous allions voir certains amis, on nous demandait à la porte : «Toi, tu es de quelle famille ?». On répondait : «Je n’ai pas de famille. C’est moi-même ma famille». Mais, aujourd’hui, et d’après le chant de ‘’Magic Systèm’’, on ne dit plus : «qui est ton père ?». On dit qui est ton fils. On dit : «Voilà le père de Gbagbo, de Traoré, de Drogba, d’un tel ou d’un tel autre». Cela veut dire que vous les jeunes, vous devez vous battre. Il faut vous battre, et nous devons mettre à votre disposition les moyens pour vous battre. Nous allons créer le Service Civique, il faudra y rentrer. Nous avons créé le Fonds National de Solidarité (FNS) ; ce fonds n’est pas très connu. Mais il faut que les jeunes sachent que c’est pour eux que nous faisons tout cela. On peut être pauvre ; on peut être misérable, mais demain, on peut arriver au Sommet. On peut arriver au Sommet, si on a le courage ! Mais beaucoup d’entre vous, vous vous découragez et vous dites : «Je suis là et je n’ai rien». Mais si tu pleures, tu pleureras toujours ! Il faut se battre. Pour l’Ecole - cher ami, qui avez parlé de l’Ecole - nous allons faire une réforme en profondeur de l’Education Nationale. Aujourd’hui, à quoi sert le CEPE ? Si tu as le CEPE, cela signifie que tu n’as pas encore commencé l’Ecole ! Avant, avec le CEPE tu pouvais devenir Chauffeur. Mais, plus maintenant. Avec le CEPE, tu n’as rien ! Je me propose de supprimer le CEPE, parce qu’il ne sert plus à rien ! Je me propose de supprimer l’entrée en 6ème, parce que c’est un goulot d’étranglement ! Nous allons donner une formation aux jeunes jusqu’à 16 ans, c’est–à–dire jusqu’après le BEPC. A partir de ce moment-là, les jeunes qui sont à l’Ecole pourront choisir entre les filières professionnelles et les filières d’Enseignement Général. Un jeune qui a le niveau de BEPC, s’il veut devenir Mécanicien, il est libre. Après la 3ème qui marquera la fin de l’Enseignement de Base, les jeunes peuvent choisir d’aller faire une formation professionnelle ou d’aller dans l’Enseignement Général. C’est ce que je propose comme réforme. 4/6
  • 5. Cependant, nous allons créer 10 Régions. Dans chacune des Régions, il faudra une Université. Ce n’est une Université qu’il faut. C’est 10 Universités. Parce que les jeunes sont nombreux. Nous ne sommes plus 3 millions d’habitants, nous sommes aujourd’hui 20 millions d’habitants ! Et je vous promets que nous aurons 10 Universités, une par Région. Sinon, les enfants qui ont leur BAC dans la Région des ‘’Savanes’’, où vont-il à l’Ecole? Ils viennent remplir Yopougon, Abobo Gare, et Koumassi, sans savoir où aller à l’Ecole ? Non, ils vont avoir leur Université à Korhogo ? On aura une autre Université à Odienné ? On aura ainsi une Université par Région ! Ce dont les jeunes ont besoin, c’est de l’emploi. Nous allons faire un Programme d’Emploi Assisté ; c’est–à–dire que nous allons faire des contrats-plans avec des Entrepreneurs. Celui qui embauchera plus de jeunes, on lui retirera un peu d’impôts, de tel sorte que nous comptons créer 830.000 emplois directs sur 5 ans ; soit 158. 000 emplois par an. Nous allons le mettre en œuvre. Chers jeunes, c’est ce que je veux faire pour vous ; c’est que nous allons faire ensemble. Chers amis, nous sommes venus discuter entre nous, mais comme la campagne approche, je voudrais dire deux mots sur des phrases que j’entends ici et là. Il y a des candidats qui disent : «Il ne faudra pas vous laisser éliminer des listes électorales». Je voudrais répondre que ce n’est pas moi qui ai été chercher la SAGEM. Ce sont ceux qui n’ont pas confiance en leur pays qui sont allés chercher une structure privée étrangère. J’ai dit : «Il n’y a pas de problèmes», puisque je ne crains rien, ni personne. J’ai dit : «Il ya pas de problèmes». Ils sont venus, ils ont amené la SAGEM. Elle a travaillé et elle dit : «Il ya 2,7 millions qu’on ne retrouve pas. On ne sait pas d’où ils sortent» .J’ ai appelé les gens de la SAGEM et de la CEI, je leur dit : «Allez encore fouiller ; prenez d’autres méthodes, cherchez un peu». Ils ont trouvé 800.000, maintenant, il y a 1.911. 000 qu’on ne retrouve pas. C’était la droite ligne. Maintenant, qu’on doit afficher la liste électorale de ceux qui vont voter, ils disent à leurs partisans: «ne vous laissez pas éliminer !». Mais, ne peut-on pas éliminer ? Celui qui n’est pas sur la liste, c’est qu’il y a quelque chose ! Même à Mama, dans mon village, il y a 150 personnes qui ne sont pas sur la liste. Ai-je une fois crié ? Ai-je une fois dit aux gens de Mama de faire des bagarres ? A Zouan-Hounien, il y a 60% des gens qui ne sont pas sur la liste. Leur a-t-on dit d’aller faire des bagarres ? Il ya en qui font comme si ce sont eux seuls qui savent faire des bagarres ! Allez – leur dire que le temps des bagarres est fini et que maintenant, c’est le temps des élections, pour que l’on sache enfin en Côte d’Ivoire qui est qui en Côte d’Ivoire et qui pèse quoi. Quand l’affiche va être affichée, on aura un mois pour le contentieux. Allez tranquillement là où vous vous êtes fait enregistrer et consultez la liste. Si votre nom est inscrit, rentrez à la maison ! Si votre nom n’est pas inscrit, plaignez-vous à la CEI. Et si vous avez votre récépissé, on vous ajoute sur la liste. La guerre est finie, aujourd’hui, nous voulons aller aux élections pour voir qui va gouverner la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas la peine de faire comme si il y en a qui sont promptes à faire la guerre et d’autres pas. Nous, nous voulons la paix chez nous, dans notre pays. On veut la paix. Dans notre pays qui nous a vu naître, qui nous a nourris, qui nous a vus grandir, on veut la paix. Il y a des gens dans toutes les Régions qui ne se retrouveront pas sur les listes. Mais, ils ont un mois pour vider le contentieux et les Magistrats, au plus 8 jours. On peut faire doucement. «Sinon, peut-on encore effrayer quelqu’un en Côte d’Ivoire ? Donc dites à tous vos amis, qu’on ne peut plus effrayer quelqu’un. On va donc afficher les listes ; chacun va aller la consulter et voir si son nom y est inscrit. Au cas contraire, tu vas te plaindre à la CEI avec ton récépissé. Tu leur diras : «voici mon récépissé, je suis Ivoirien et ne on m’a pas inscrit, et puis c’est fini». C’est la première remarque que je voulais faire. La seconde, c’est que cette guerre a laissé des stigmates. Je suis heureux aujourd’hui de travailler avec Soro Guillaume la main dans la main. Et les élections vont avoir lieu. Il ne faut pas que les gens croient le contraire : on va aller aux élections pour voir qui est qui ! Etes-vous êtes prêts pour cela ? Il ya en qui disent qu’on n’a pas fait grande chose pour vous. Allez leur dire qu’on n’a pas fait grande chose parce qu’il y avait la guerre. Je ne connais pas un pays où on fait quelque chose pendant la guerre ! Pendant la guerre, on fait la guerre pour sortir de la guerre. Pendant la guerre, on se bat pour sortir de la guerre. Dieu merci, nous avons eu l’Accord Politique de Ouagadougou ; nous sommes sortis de là. Jeunes gens de Côte d’Ivoire, jeunes filles de Côte d’Ivoire ; je compte sur vous. Etes vous êtes prêts pour les élections ? Maintenant je vais signer avec vos représentants l’engagement qui va me lier à la Jeunesse. Après les élections, si vous m’élisez, il y a des choses que je dois faire obligatoirement. Cela va être dans 5/6
  • 6. l’engagement que nous allons signer. Et si quelqu’un passe chez vous pour vous voir, dites lui : «Moi, j’ai un engagement, veux-tu signer aussi un autre ?» ; parce que venir parler et partir, c’est trop facile ! Nous allons signer notre engagement. Que Dieu vous bénisse ; Que Dieu bénisse toute la jeunesse de Côte d’Ivoire ; Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire ; Nous allons signer l’engagement. Je vous remercie. LIRE LES 5 ENGAGEMENTS DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO EN FAVEUR DES JEUNES DE COTE D’IVOIRE. Jeunes de Côte d’Ivoire, je m’engage à vos côtés pour faire de la Côte d’Ivoire un pays où demain est toujours meilleur qu’aujourd’hui. Je m’engage : Premièrement, à garantir l’égalité des chances à tous les enfants de Côte d’Ivoire, garçon comme fille, quelque soit la condition sociale de leurs parents. Deuxièmement, à réformer en profondeur notre Système Educatif ; supprimer le Concours d’Entrée en Sixième et le CEPE (Ndlr : Certificat d’Etudes Primaire Elémentaire) ; donner une formation de base à tous les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans, où, ils pourront choisir entre l’Enseignement Général ou entrer dans la Formation Professionnelle ; améliorer la qualité et le taux d’encadrement ; assainir l’environnement des Examens et Concours Scolaires aussi bien dans l’Enseignement Général que dans l’Enseignement Professionnel. Troisièmement, à créer un ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, pour ne plus associer le mot ‘jeunesse’ uniquement aux Loisirs et au Sport, pour indiquer clairement le combat pour l’emploi des jeunes comme une priorité nationale. Quatrièmement, à mettre en œuvre un Programme d’Emploi, à créer 830 000 emplois directs sur 5 ans, à raison de 166 000 emplois par an qui peuvent générer 332 000 emplois indirects chaque année ; réformer le Fonds National de Solidarité en vue de faciliter la création d’emploi pour les jeunes. Cinquièmement, à créer le Service Civique National pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, en particulier, pour ceux qui n’ont pas fait d’études. Je partage avec vous, la détermination de bâtir un pays prospère et fraternel où les jeunes seront les acteurs d’un monde nouveau. Fait à Abidjan, le 31 0ctobre 2009 ; en 4 exemplaires. Ont signé ; Laurent Gbagbo, d’un côté. De l’autre côté, Assi Brou Joël ; Assemien Alaba Reine ; Adji Christ Tekpo et Bouazo Laeticia. 6/6