1. SECTEUR Lucratif
Compte-rendu
Nom du fichier :
Info_prime_090309A.doc
Total page(s) : 4
Paris,
le 9 mars 2009.
Réf. :
DD/SL.
Objet :
Info sur la prime de 1500€
Aux :
Syndicats,
UPR,
Conseil Fédéral,
Bureau Fédéral,
Secrétariat National.
Bonjour,
Veuillez trouver, ci-joint :
Une information sur la prime de 1500€ prévue du 3 décembre 08 sur les revenus du
travail. applicable en 2009 dans le cadre de la négociation des primes d'intéressement. La
négociation doit se conclure au plus tard le 30 juin et cette prime doit être versée avant
le 30 septembre.
Vous en souhaitant bonne réception,
Bien Cordialement,
Dominique DROUET
Secrétaire Nationale
Fédération CFDT des services de santé et services sociaux
47/49 avenue Simon Bolivar 75950 Paris cedex 19 - tél. 01 56 41 52 00 - fax 01 42 02 48 08
Mèl : federation@sante-sociaux.cfdt.fr – Site Internet : www.sante-sociaux.cfdt.fr
Extranet : www.cfdt-sante-sociaux.net
2. Information sur la prime exceptionnelle de maxi
1500€ prévue par la loi sur les revenus du travail du
3 décembre 08.
Afin d’inciter les entreprises à conclure au plus vite des accords d’intéressement, la loi ci-
dessus à instituée un dispositif de prime exceptionnelle jusqu’au 30 septembre 2009.
ENTREPRISES ET SALARIÉS CONCERNÉS :
1.
La prime exceptionnelle est clairement associée à la mise en place
d’un système d’intéressement.
Pour être autorisées à verser cette prime exonérée de cotisation, les entreprises doivent
avoir conclu un accord d’intéressement (ou un avenant à un contrat en cour) entre le 4
décembre 2008 et le 30 juin 2009. Cet accord ou avenant doit être applicable dès l’année
2009.
Dans la mesure ou un accord (ou un avenant à l’accord en cours) doit être au préalable conclu, la
question du versement de cette prime doit pour la CFDT être forcément envisagée dans le cadre de
cette négociation sur l’intéressement.
Le texte de loi n’implique pas nécessairement que les modalités de mise en place de la prime
exceptionnelle soient fixées par l’accord. Et rien n’interdit à l’employeur de mettre en œuvre ce
dispositif exceptionnel par simple décision unilatérale.
S’agissant des bénéficiaires, la prime doit être versée à l’ensemble de ses salariés et ne peut
pas être réservée à une catégorie d’entre eux seulement.
Contrairement à la prime d’intéressement, les mandataires sociaux sont exclus du dispositif, sauf
s’ils sortent titulaire d’un contrat de travail au titre de fonctions distinctes du mandat.
2. CONDITIONS D’ATTRIBUTION DE LA PRIME :
La prime exceptionnelle peut-être repartie :
Uniformément (c'est-à-dire pour un montant identiques entre les salariés)
Ou selon les modalités de répartition que celles prévues par l’accord
d’entreprise (ou l’avenant à l’accord en cours).
Si la prime est fixée par une décision unilatérale de l’employeur, l’employeur peut s’affranchir des
conditions d’attributions des primes d’intéressement prévues par l’accord collectif. D’ailleurs même
s’il choisi de calquer les conditions d’attribution de la prime sur celle du dispositif d’intéressement,
l’employeur peut décider d’attribuer la prime de manière plus large.
Ainsi selon la circulaire ministérielle, lorsque l’accord d’intéressement (ou l’avenant) exclut de son
champ d’application certains établissements où les salariés ne remplissent pas une condition
d’ancienneté, ces salariés peuvent être réintégrés par l’employeur dans le champ du bénéfice de la
prime.
Fédération CFDT des services de santé et services sociaux
47/49 avenue Simon Bolivar 75950 Paris cedex 19 - tél. 01 56 41 52 00 - fax 01 42 02 48 08
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3. 3. MONTANT ET VERSEMENT DE LA PRIME :
Contrairement à la prime d’intéressement, le montant de la prime exceptionnelle peut être
déterminé indépendamment des résultats de l’entreprise.
En l’absence de précisions légales ou administratives, l’entreprise peut donc déterminer
librement ce montant, mais dans la limite d’un plafond fixé à 1500€ par salarié (montant
brut, c'est-à-dire avant la CSG et la CRDS).
Attention à ne pas dépasser cette limite si non cela entraine la réintégration de la prime
exceptionnelle, dans son entier, dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale.
Toutefois rien ne s’oppose à ce que les entreprises versent à une même date la prime
exceptionnelle et une ou plusieurs autres primes sans remise en cause du bénéfice de l’exonération,
dès lors que la prime exceptionnelle est précisément identifiée en tant que telle.
Le versement de la prime exceptionnelle doit intervenir le 30 septembre 2009
au plus tard (il peut y avoir des versements fractionnés à conditions qu’aucune fraction ne
soit versée après cette date).
Selon la circulaire ministérielle, le versement de la prime doit apparaître soit sur une ligne spécifique
du bulletin de paie du mois de versement, soit sur une doc annexe ou annexé au bulletin de paie.
4. NATURE DE LA PRIME ET RÉGIME SOCIAL :
La prime exceptionnelle ne peut se substituer à des augmentations de
rémunération et à des primes conventionnelles prévues par l’accord salarial ou
par le contrat de travail. Elle ne peut se substituer à aucun des éléments de
rémunération au sens de l’article L 242-1 du code de la sécurité sociale (c'est-à-dire entrant
dans l’assiette du calcul des cotisations de sécurité sociale) versés par l’employeur ou qui
deviennent obligatoires en vertu des réglés légales ou contractuelle.
A noter que si l’entreprise a versé à ses salariés une prime exceptionnelle en 2008 en application
des anciens dispositifs temporairement applicables, le versement de la nouvelle prime n’est pas
considéré comme s’étant substitué à celle versée en 2008.
C’est surtout au regard du régime social que la prime excepte est rendu « attractive » pour
les entreprises. En effet lorsque l’ensemble des conditions versées ci-avant sont réunies, la
prime est exonérée de toutes les cotisations patronales et salariales de sécurité sociale et de
cotisations alignées*.
En revanche, comme l’intéressement, la prime exceptionnelle est assujettie à la CSG, à la
CRDS, ainsi qu’au forfait social de 2%.
*cotisation alignées (cotisations d’assurance chômage, AGS, de retraite complémentaire AGIRC – ARRCO,
contribution solidarité autonomie, cotisation FNAL et versement transport, participation de l’employeur à la
formation professionnelle continue, participation de l’employeur à l’effort de construction et taxe
d’apprentissage.
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4. 5. RÉGIME FISCAL :
Pour l’entreprise, la prime ouvre droit, le cas échéant, au crédit d’impôt nouvellement
accordé aux entreprises qui versent des primes d’intéressement en vertu d’un nouvel accord
ou d’un avenant à un accord conclu entre le 4 décembre 2008 et le 31 décembre 2014.
Mais contrairement à la prime d’intéressement, la prime exceptionnelle ne peut être déduite
de l’assiette de calcul de l’impôt sur les sociétés.
S’agissant du régime fiscal applicable au bénéficiaire, la circulaire confirme que la prime
exceptionnelle est imposable, sauf les sommes que le salarié place sur un plan d’épargne salariale
(PEE, PEI, PERCO). L’exonération s’applique alors dans les conditions prévues par l’article L.3332-7
du code du travail.
APPLICATION DES PLAFONDS LIMITANT LES PRIMES ISSUE DE
6.
L’INTÉRESSEMENT :
La prime exceptionnelle doit être considérée au même titre qu’une prime d’intéressement,
puisqu’elle est prise en compte pour apprécier le respect des plafonds fixés par l’art L.3314-8 du
code du travail.
Plafonnement collectif : le montant global des sommes versées au titre de
l’intéressement et de la prime exceptionnelle ne doit pas excéder 20% du
total des salaires bruts et, le cas échéant, de la rémunération annuelle ou du
revenu professionnelle des bénéficiaires visés à l’article L.3312-3 du code du
travail.
Plafonnement individuel : le montant versé à un même bénéficiaire au titre de
l’intéressement et de la prime exceptionnelle ne peut, au titre d’un même
exercice, excéder la moitié du plafond annuel de la sécurité sociale.
7. FORMALITÉS DÉCLARATIVES :
On peut à tout le moins penser que les entreprises devront mentionner sur la Déclaration
Automatisée des Données Sociales (DADS) les sommes distribuées au titre de ce dispositif
exceptionnel, puisque ni la loi, ni la circulaire ne précisent selon quelles modalités cette prime doit
être déclarée aux organismes sociaux et fiscaux.
Lettre circulaire. ACOSS n°2009.025 du 16 janvier 2009
CRCDSS/5B/2009/29, 29 janvier 2009
Sophie PERDRIAU
Fédération CFDT des services de santé et services sociaux
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