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FRUTTI ET VEGGI ONT ÉTÉ CRÉÉS, À L’ORIGINE,
DANS LE CADRE D’UN PROGRAMME COFINANCÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE
Faire aimer
aux enfants
FRUITS
LÉGUMES
frais
Les
et
Les fruits préférés aux légumes
Un univers familier
Des fruits et des légumes
La fraise et la tomate sur
la première marche du podium
Dès l’âge de 4 à 6 mois et l’avènement de la diversification
alimentaire, et jusqu’à 2 ou 3 ans, c’est la curiosité qui anime
l’enfant. Plus un enfant aura été exposé à la consommation
de fruits et légumes frais avant 3 ans, plus les chances
de le voir conserver une alimentation variée sont grandes.
L’adolescent prend peu à peu les rênes de son alimentation en associant le plaisir
des papilles, la convivialité et l’envie de manger sainement. Toutefois, si la moitié
des 13-18 ans choisissent de consommer des fruits et légumes par goût, un sur
trois le fait par obligation. Pour accompagner cet apprentissage de l’autonomie
alimentaire, les parents peuvent veiller, par exemple, à ce que fruits et légumes
frais soient facilement accessibles dans la maison (corbeille de fruits, légumes
prêts à croquer dans le réfrigérateur…).
La tranche d’âge cruciale ! Un enfant de 6 à 12 ans sur trois ne mange pas
tous les jours de fruit ou de légume. C’est la période où la néophobie (le rejet
des aliments nouveaux), apparue vers l’âge de 3 ans, tend à diminuer. Elle reste
néanmoins présente, avec plus ou moins d’intensité. Il est donc essentiel
de continuer à encourager la consommation de fruits et légumes frais,
notamment en valorisant la notion de plaisir.
Toutes les données ci-dessus sont issues de l’enquête Junior City réalisée en 2011 pour Interfel, auprès
de 300 enfants de 5 à 11 ans (échantillon représentatif de la population française), en approfondissant
avec 300 questionnaires de parents d’enfants de la même tranche d’âge.
Toutes les données ci-dessus sont issues de l’enquête Junior City réalisée en 2011 pour Interfel, auprès
de 300 enfants de 5 à 11 ans (échantillon représentatif de la population française), en approfondissant
avec 300 questionnaires de parents d’enfants de la même tranche d’âge.
Si des notions comme la saisonnalité peuvent échapper aux enfants, ces derniers affirment
connaître comment poussent les fruits et légumes (72 %) et les modes de culture (60 %).
Lorsqu’on leur présente 45 fruits différents, 20 sont immédiatement reconnus par 90 % d’entre eux,
orange, pomme et abricot en tête. Du côté des légumes, sur 39 testés,
plus de 90 % sont reconnus. Au final, c’est un sans-faute pour la tomate, le citron
et la carotte, qui atteignent 100 % de notoriété !
Les fruits et légumes frais présentent une quantité intéressante d’anti-oxydants, de fibres
et de minéraux et ils sont aussi les seuls aliments à contenir naturellement de la vitamine C.
Il est recommandé d’en consommer au moins 5 portions par jour (astuce : une portion correspond
à la quantité que l’enfant peut tenir dans sa main). Les fruits et légumes « de saison » sont
à privilégier pour leurs qualités gustatives et nutritionnelles optimales.
Côté fruits, c’est la fraise (56 %) qui remporte
tous les suffrages, suivie par la banane (38 %),
la framboise (23 %), la pomme (22 %) et la cerise
(21 %). Mais carton jaune pour le pomelo et le kiwi,
jugés trop acides.
Pour les légumes, c’est la tomate (45 %) qui se
hisse en tête du classement, talonnée par la carotte
(38 %), les haricots verts (29 %), les petits pois
(24 %) et les radis et le concombre (19 %).
C’est en revanche le désamour pour les épinards,
les choux de Bruxelles et le chou-fleur.
90 % des enfants aiment les fruits. Ils évoquent le goût, l’odeur, la couleur ou encore
la consistance, admettant qu’ils sont « bons pour la santé ». Les légumes ? 70 % aiment
en consommer. La notion de plaisir s’efface alors un peu au profit du critère santé.
Reste que 57 % des enfants mangent moins de deux fruits par jour
et 49 % moins de deux légumes.
Le déjeuner (pris par 55 % des enfants à la cantine) reste l’instant privilégié pour manger
des fruits et légumes. Au goûter, 23 % d’entre eux préfèrent consommer un fruit plutôt
qu’un gâteau, une compote ou autres viennoiseries.
Les fruits et légumes frais
bien percus par les enfants
A chaque âge
son apprentissage du goût
De
De
À
À
ANS
ANS
0
6
5
12
Plaisir des papilles, diversification alimentaire et découverte de nouvelles saveurs…
Tels sont les enjeux qui attendent l’enfant, de sa naissance à sa majorité.
De
À
ANS
13
18
2 3
En s’inspirant des plats préférés de l’enfant Au marché ou au supermarché,
En stimulant tous les sens
Dressez à l’avance la liste des courses
Proposez à l’enfant d’apporter sa patte
En (re)donnant une histoire à l’assiette !
Si l’enfant fait la moue, encouragez-le à commenter ce qu’il ressent, à expliquer ce qu’il n’aime pas
ou ce qu’il préférerait dans le plat qu’il déguste. « C’est piquant ? C’est croquant ? C’est salé ? »
… En mettant des mots sur ses sensations et en les partageant avec ses voisins de table, il forgera
sa mémoire gustative. Toucher avec les doigts, respirer les parfums qui se dégagent de l’assiette…
Pourquoi pas ? La curiosité n’est pas forcément un défaut !
L’idée ? Anticiper l’achat de fruits et légumes que vous souhaitez cuisiner pour la famille,
en réservant à l’enfant une partie de la liste. Quel fruit ou quel légume aimerait-il cuisiner
lui-même ? Quelle recette lui fait envie? N’hésitez pas à encourager sa créativité.
à l’élaboration de tout ou partie du repas. Sous la surveillance d’un adulte, et le cas
échéant avec l’aide de celui-ci, il peut découper les bâtonnets de concombre servis
à l’apéritif, décorer la salade ou les pâtes avec des herbes aromatiques fraîches, voire
inventer sa propre recette de cake aux légumes ! Une fierté qui lui donnera à coup sûr
l’envie de revenir sur le devant de la scène culinaire familiale.
« Ce légume poussait dans la serre du Roi Soleil, il y a plusieurs siècles », « Cette salade
de crudités, c’est un grand classique en Italie ! », « Cette recette de gratin était ma préférée
quand ma mère la préparait le dimanche »… Une petite mise en scène peut rassasier
la curiosité des enfants et éveiller leur appétit.
La répétition d’allégations santé ou culpabilisantes (« Cela va te faire grandir », « Pense
à ceux qui ne mangent pas à leur faim »…) sont en général peu suivies d’effets. Encouragez
plutôt l’enfant à se servir par lui-même et à goûter – même une seule bouchée – de tout.
Présenter, sans baisser les bras, le même aliment plusieurs fois favorise au fil du temps
son acceptation par l’enfant. Autre méthode : proposer un aliment peu apprécié en
le mélangeant à un autre dont l’enfant raffole (purée de pommes de terre, pâtes, riz…).
le week-end reste le créneau idéal pour prendre le temps de voir, de sentir et de goûter les fruits
et légumes de saison. Les commerçants sont généralement enclins à faire goûter leurs produits.
Autant d’occasions de déclencher une envie ou de donner une idée de recette… Autorisez à l’enfant
un ou deux « écarts » hors de la liste établie, si la vue d’un ingrédient titille son imagination.
Privilégier la notion de plaisir
Lorsque l’enfant s’enthousiasme pour le contenu de son assiette, sous l’oeil bienveillant
des adultes, il fait un grand pas vers la consommation autonome de fruits et légumes frais.
Il faut diversifier les préparations.
Les enfants se lassent et ce n’est
pas parce qu’ils ont dévoré une fois
la tarte aux épinards qu’il ne faut
les cuisiner que sous cette forme.
C’est très clair dans les ateliers : les enfants
goûtent beaucoup plus facilement ce qu’ils ont
préparé. C’est d’ailleurs pour cette raison
qu’il faut faire simple ; non seulement
cela leur permet de participer, mais en plus ils
reconnaissent le légume qui devient familier.
Les impliquer dans le choix
et la préparation
En multipliant les contacts avec les fruits et légumes, de l’achat au dressage
des assiettes, les enfants goûteront plus volontiers les plats auxquels ils ont participé.
4 5
Optez pour le libre-service
Variez les modes de cuisson
La simplicité à l’honneur
Une option dessert 100 % saine
Jouez avec les formes et les couleurs !
À la vapeur, en gratin, sautés au wok… Les légumes
s’expriment différemment selon leur mode de cuisson
– donnant ainsi l’opportunité aux enfants de les préférer
cuisinés de telle ou telle manière.
Pas de temps de cuisson, moins de vaisselle, et la plupart du temps
pas d’épluchage : c’est l’option pratique par excellence !
Pas besoin en effet d’ajouter du sucre à une salade de saison
composée de dés ou de quartiers de fruits. Exceptionnellement,
autorisez-les à tremper des morceaux de fruit dans du chocolat
fondu. Succès garanti !
Une assiette mise en valeur sous forme de paysage, de visage ou d’objet
encouragera l’enfant à déguster les aliments de manière plus enjouée.
Pensez ludique, jouez avec l’aspect visuel : courgettes et carottes peuvent
également se cuisiner sous forme de tagliatelles, à l’aide d’un économe !
Pensez aux toasts de légumes (tranches de concombre ou de courgette nappées de pesto,
de tapenade, de rillettes de poisson…), aux carpaccios de légumes ou de fruits, sans oublier
les soupes froides. Quant aux petits bols de crudités, à l’apéritif ou en entrée, ils font l’unanimité.
Sans cuisson, les couleurs et les textures restent intactes. Un bon moyen d’établir avec l’enfant
le classement du légume le plus croquant du mois, le fruit le plus sucré ou le plus fondant, etc.
Des coupelles de bâtonnets de légumes (carotte, concombre,
courgette…) et de tomates cerises accompagnés d’une sauce
au fromage blanc aux herbes fraîches, un bol composé de quartiers
de pommes, de dés d’ananas ou de prunes (selon la saison)…
Multipliez les occasions de piocher librement.
En cuisine : les astuces pour
éveiller curiosité et appétit
Il suffit souvent d’opter pour la « bonne » cuisson et une présentation attractive
pour mettre les sens en éveil.
Vive le cru !
Proposer les fruits et légumes frais dans leur plus simple appareil s’avère un excellent
levier pour les faire connaître et apprécier auprès des enfants.
Il n’est pas nécessaire de se lancer tous les jours
dans des recettes sophistiquées. Il faut privilégier
les légumes qui se préparent rapidement. Par exemple,
on peut proposer des bâtonnets de carottes
avec une sauce au fromage blanc et au curry :
les enfants adorent faire trempette !
A la découverte des textures et des couleurs
6 7
GULFSTREAMCOMMUNICATION-RCNantesB389788993-Créditsphotos:Shutterstock-GSINTE013
Favoriser le partage
et la convivialité
Si de bons produits et une belle présentation comptent beaucoup,
le décor et l’atmosphère du repas sont également essentiels. Nos conseils.
L’imitation précède l’appréciation
La convivialité à la place d’honneur
Un assaisonnement à la carte
Nous avons de plus en plus tendance à opter pour des repas à la carte : les enfants avant,
les parents ensuite, quand nous ne sommes pas tentés de cuisiner un repas différent pour
chacun selon l’humeur du moment… Il est pourtant prouvé qu’un repas pris en commun
(avec les parents mais aussi entre enfants, camarades ou frères et soeurs) ouvre l’appétit
et augmente l’envie de découvrir et de partager les mets. Cela porte même un nom :
la commensalité !
Si les herbes aromatiques et les épices relèvent un plat,
ils peuvent aussi permettre de redécouvrir la saveur
d’un légume. Encouragez les enfants à goûter persil,
basilic, ciboulette… Et à créer eux-mêmes leur
« recette » de fromage blanc aromatisé.
Si vous vous régalez et que vous le montrez, il y a de fortes chances
pour que vous donniez envie aux autres d’en faire autant.
Pour plus d’informations autour
des fruits et légumes frais :
www.lesfruitsetlegumesfrais.com

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Faire aimer les fruits et légumes frais aux enfants

  • 1. www.frutti-veggi.fr www.lesfruitsetlegumesfrais.com FRUTTI ET VEGGI ONT ÉTÉ CRÉÉS, À L’ORIGINE, DANS LE CADRE D’UN PROGRAMME COFINANCÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE Faire aimer aux enfants FRUITS LÉGUMES frais Les et
  • 2. Les fruits préférés aux légumes Un univers familier Des fruits et des légumes La fraise et la tomate sur la première marche du podium Dès l’âge de 4 à 6 mois et l’avènement de la diversification alimentaire, et jusqu’à 2 ou 3 ans, c’est la curiosité qui anime l’enfant. Plus un enfant aura été exposé à la consommation de fruits et légumes frais avant 3 ans, plus les chances de le voir conserver une alimentation variée sont grandes. L’adolescent prend peu à peu les rênes de son alimentation en associant le plaisir des papilles, la convivialité et l’envie de manger sainement. Toutefois, si la moitié des 13-18 ans choisissent de consommer des fruits et légumes par goût, un sur trois le fait par obligation. Pour accompagner cet apprentissage de l’autonomie alimentaire, les parents peuvent veiller, par exemple, à ce que fruits et légumes frais soient facilement accessibles dans la maison (corbeille de fruits, légumes prêts à croquer dans le réfrigérateur…). La tranche d’âge cruciale ! Un enfant de 6 à 12 ans sur trois ne mange pas tous les jours de fruit ou de légume. C’est la période où la néophobie (le rejet des aliments nouveaux), apparue vers l’âge de 3 ans, tend à diminuer. Elle reste néanmoins présente, avec plus ou moins d’intensité. Il est donc essentiel de continuer à encourager la consommation de fruits et légumes frais, notamment en valorisant la notion de plaisir. Toutes les données ci-dessus sont issues de l’enquête Junior City réalisée en 2011 pour Interfel, auprès de 300 enfants de 5 à 11 ans (échantillon représentatif de la population française), en approfondissant avec 300 questionnaires de parents d’enfants de la même tranche d’âge. Toutes les données ci-dessus sont issues de l’enquête Junior City réalisée en 2011 pour Interfel, auprès de 300 enfants de 5 à 11 ans (échantillon représentatif de la population française), en approfondissant avec 300 questionnaires de parents d’enfants de la même tranche d’âge. Si des notions comme la saisonnalité peuvent échapper aux enfants, ces derniers affirment connaître comment poussent les fruits et légumes (72 %) et les modes de culture (60 %). Lorsqu’on leur présente 45 fruits différents, 20 sont immédiatement reconnus par 90 % d’entre eux, orange, pomme et abricot en tête. Du côté des légumes, sur 39 testés, plus de 90 % sont reconnus. Au final, c’est un sans-faute pour la tomate, le citron et la carotte, qui atteignent 100 % de notoriété ! Les fruits et légumes frais présentent une quantité intéressante d’anti-oxydants, de fibres et de minéraux et ils sont aussi les seuls aliments à contenir naturellement de la vitamine C. Il est recommandé d’en consommer au moins 5 portions par jour (astuce : une portion correspond à la quantité que l’enfant peut tenir dans sa main). Les fruits et légumes « de saison » sont à privilégier pour leurs qualités gustatives et nutritionnelles optimales. Côté fruits, c’est la fraise (56 %) qui remporte tous les suffrages, suivie par la banane (38 %), la framboise (23 %), la pomme (22 %) et la cerise (21 %). Mais carton jaune pour le pomelo et le kiwi, jugés trop acides. Pour les légumes, c’est la tomate (45 %) qui se hisse en tête du classement, talonnée par la carotte (38 %), les haricots verts (29 %), les petits pois (24 %) et les radis et le concombre (19 %). C’est en revanche le désamour pour les épinards, les choux de Bruxelles et le chou-fleur. 90 % des enfants aiment les fruits. Ils évoquent le goût, l’odeur, la couleur ou encore la consistance, admettant qu’ils sont « bons pour la santé ». Les légumes ? 70 % aiment en consommer. La notion de plaisir s’efface alors un peu au profit du critère santé. Reste que 57 % des enfants mangent moins de deux fruits par jour et 49 % moins de deux légumes. Le déjeuner (pris par 55 % des enfants à la cantine) reste l’instant privilégié pour manger des fruits et légumes. Au goûter, 23 % d’entre eux préfèrent consommer un fruit plutôt qu’un gâteau, une compote ou autres viennoiseries. Les fruits et légumes frais bien percus par les enfants A chaque âge son apprentissage du goût De De À À ANS ANS 0 6 5 12 Plaisir des papilles, diversification alimentaire et découverte de nouvelles saveurs… Tels sont les enjeux qui attendent l’enfant, de sa naissance à sa majorité. De À ANS 13 18 2 3
  • 3. En s’inspirant des plats préférés de l’enfant Au marché ou au supermarché, En stimulant tous les sens Dressez à l’avance la liste des courses Proposez à l’enfant d’apporter sa patte En (re)donnant une histoire à l’assiette ! Si l’enfant fait la moue, encouragez-le à commenter ce qu’il ressent, à expliquer ce qu’il n’aime pas ou ce qu’il préférerait dans le plat qu’il déguste. « C’est piquant ? C’est croquant ? C’est salé ? » … En mettant des mots sur ses sensations et en les partageant avec ses voisins de table, il forgera sa mémoire gustative. Toucher avec les doigts, respirer les parfums qui se dégagent de l’assiette… Pourquoi pas ? La curiosité n’est pas forcément un défaut ! L’idée ? Anticiper l’achat de fruits et légumes que vous souhaitez cuisiner pour la famille, en réservant à l’enfant une partie de la liste. Quel fruit ou quel légume aimerait-il cuisiner lui-même ? Quelle recette lui fait envie? N’hésitez pas à encourager sa créativité. à l’élaboration de tout ou partie du repas. Sous la surveillance d’un adulte, et le cas échéant avec l’aide de celui-ci, il peut découper les bâtonnets de concombre servis à l’apéritif, décorer la salade ou les pâtes avec des herbes aromatiques fraîches, voire inventer sa propre recette de cake aux légumes ! Une fierté qui lui donnera à coup sûr l’envie de revenir sur le devant de la scène culinaire familiale. « Ce légume poussait dans la serre du Roi Soleil, il y a plusieurs siècles », « Cette salade de crudités, c’est un grand classique en Italie ! », « Cette recette de gratin était ma préférée quand ma mère la préparait le dimanche »… Une petite mise en scène peut rassasier la curiosité des enfants et éveiller leur appétit. La répétition d’allégations santé ou culpabilisantes (« Cela va te faire grandir », « Pense à ceux qui ne mangent pas à leur faim »…) sont en général peu suivies d’effets. Encouragez plutôt l’enfant à se servir par lui-même et à goûter – même une seule bouchée – de tout. Présenter, sans baisser les bras, le même aliment plusieurs fois favorise au fil du temps son acceptation par l’enfant. Autre méthode : proposer un aliment peu apprécié en le mélangeant à un autre dont l’enfant raffole (purée de pommes de terre, pâtes, riz…). le week-end reste le créneau idéal pour prendre le temps de voir, de sentir et de goûter les fruits et légumes de saison. Les commerçants sont généralement enclins à faire goûter leurs produits. Autant d’occasions de déclencher une envie ou de donner une idée de recette… Autorisez à l’enfant un ou deux « écarts » hors de la liste établie, si la vue d’un ingrédient titille son imagination. Privilégier la notion de plaisir Lorsque l’enfant s’enthousiasme pour le contenu de son assiette, sous l’oeil bienveillant des adultes, il fait un grand pas vers la consommation autonome de fruits et légumes frais. Il faut diversifier les préparations. Les enfants se lassent et ce n’est pas parce qu’ils ont dévoré une fois la tarte aux épinards qu’il ne faut les cuisiner que sous cette forme. C’est très clair dans les ateliers : les enfants goûtent beaucoup plus facilement ce qu’ils ont préparé. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il faut faire simple ; non seulement cela leur permet de participer, mais en plus ils reconnaissent le légume qui devient familier. Les impliquer dans le choix et la préparation En multipliant les contacts avec les fruits et légumes, de l’achat au dressage des assiettes, les enfants goûteront plus volontiers les plats auxquels ils ont participé. 4 5
  • 4. Optez pour le libre-service Variez les modes de cuisson La simplicité à l’honneur Une option dessert 100 % saine Jouez avec les formes et les couleurs ! À la vapeur, en gratin, sautés au wok… Les légumes s’expriment différemment selon leur mode de cuisson – donnant ainsi l’opportunité aux enfants de les préférer cuisinés de telle ou telle manière. Pas de temps de cuisson, moins de vaisselle, et la plupart du temps pas d’épluchage : c’est l’option pratique par excellence ! Pas besoin en effet d’ajouter du sucre à une salade de saison composée de dés ou de quartiers de fruits. Exceptionnellement, autorisez-les à tremper des morceaux de fruit dans du chocolat fondu. Succès garanti ! Une assiette mise en valeur sous forme de paysage, de visage ou d’objet encouragera l’enfant à déguster les aliments de manière plus enjouée. Pensez ludique, jouez avec l’aspect visuel : courgettes et carottes peuvent également se cuisiner sous forme de tagliatelles, à l’aide d’un économe ! Pensez aux toasts de légumes (tranches de concombre ou de courgette nappées de pesto, de tapenade, de rillettes de poisson…), aux carpaccios de légumes ou de fruits, sans oublier les soupes froides. Quant aux petits bols de crudités, à l’apéritif ou en entrée, ils font l’unanimité. Sans cuisson, les couleurs et les textures restent intactes. Un bon moyen d’établir avec l’enfant le classement du légume le plus croquant du mois, le fruit le plus sucré ou le plus fondant, etc. Des coupelles de bâtonnets de légumes (carotte, concombre, courgette…) et de tomates cerises accompagnés d’une sauce au fromage blanc aux herbes fraîches, un bol composé de quartiers de pommes, de dés d’ananas ou de prunes (selon la saison)… Multipliez les occasions de piocher librement. En cuisine : les astuces pour éveiller curiosité et appétit Il suffit souvent d’opter pour la « bonne » cuisson et une présentation attractive pour mettre les sens en éveil. Vive le cru ! Proposer les fruits et légumes frais dans leur plus simple appareil s’avère un excellent levier pour les faire connaître et apprécier auprès des enfants. Il n’est pas nécessaire de se lancer tous les jours dans des recettes sophistiquées. Il faut privilégier les légumes qui se préparent rapidement. Par exemple, on peut proposer des bâtonnets de carottes avec une sauce au fromage blanc et au curry : les enfants adorent faire trempette ! A la découverte des textures et des couleurs 6 7
  • 5. GULFSTREAMCOMMUNICATION-RCNantesB389788993-Créditsphotos:Shutterstock-GSINTE013 Favoriser le partage et la convivialité Si de bons produits et une belle présentation comptent beaucoup, le décor et l’atmosphère du repas sont également essentiels. Nos conseils. L’imitation précède l’appréciation La convivialité à la place d’honneur Un assaisonnement à la carte Nous avons de plus en plus tendance à opter pour des repas à la carte : les enfants avant, les parents ensuite, quand nous ne sommes pas tentés de cuisiner un repas différent pour chacun selon l’humeur du moment… Il est pourtant prouvé qu’un repas pris en commun (avec les parents mais aussi entre enfants, camarades ou frères et soeurs) ouvre l’appétit et augmente l’envie de découvrir et de partager les mets. Cela porte même un nom : la commensalité ! Si les herbes aromatiques et les épices relèvent un plat, ils peuvent aussi permettre de redécouvrir la saveur d’un légume. Encouragez les enfants à goûter persil, basilic, ciboulette… Et à créer eux-mêmes leur « recette » de fromage blanc aromatisé. Si vous vous régalez et que vous le montrez, il y a de fortes chances pour que vous donniez envie aux autres d’en faire autant. Pour plus d’informations autour des fruits et légumes frais : www.lesfruitsetlegumesfrais.com