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Justice – Travail – Equité
Jeunesse et femme comme fers de lance
Coalition Madické 2019
1
PROJET DE SOCIETE
DE LA COALITION MADICKE 2019
Coalition Madické 2019
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES
II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE
IV. L’EMPLOI
V. LA SANTE
VI. L’ECONOMIE REELLE
VII. LA FINANCE ET LA MONNAIE
VIII. L’ENERGIE
IX. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE
X. LA SITUATION SOCIALE
XI. LA JEUNESSE ET LES SPORTS
XII. LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT
XIII. LA SECURITE
XIV. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE)
XV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE
CONCLUSIONS
Coalition Madické 2019
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INTRODUCTION
En dépit du progrès scientifique, technique et technologique, l’humanité a engendré une
civilisation qui menace son existence. Le multilatéralisme qui était un socle de sa stabilité
est remis en cause. La tolérance religieuse, un des fondements d’une société de liberté et
d’égalité s’est effondrée.
On assiste à une résurgence des démons du passé qui ont conduit aux deux guerres mondiales
qui ont failli emporter notre civilisation.
Le communautarisme, la xénophobie, le racisme, l’intégrisme sous toutes ses formes, le repli
sur soi sont érigés en valeurs de société.
Dans ce contexte, certaines grandes puissances sont dotées d’armes capables de détruire le
monde en quelques secondes. Il s’y ajoute que les sociétés multinationales ont accentué
leurs stratégies de domination de l’économie mondiale.
Dès lors le Sénégal, immergé dans ce contexte mondial et africain, est obligé de créer les
conditions de sa montée en puissance.
En effet, après avoir rencontré toutes les franges de la société, écouté l’ensemble des partis
politiques et mouvements de la Coalition Madické 2019 et enfin étudié profondément les
perspectives qui s’offrent à la nation sénégalaise, nous sommes à même de rassurer les
Sénégalais en leur présentant la meilleure offre politique.
Le 24 février 2019, lorsque les Sénégalais m’auront fait confiance, en m’accordant la
majorité de leurs suffrages, je m’évertuerai à créer une société prospère où le bien être ne
sera plus l’apanage d’un groupe de privilégiés.
Les paysans, les éleveurs, les pécheurs, les artisans, les chauffeurs, les agents de l’Etat et
du secteur privé, les acteurs du secteur informel, les personnes souffrant d’un handicap, les
foyers religieux, les personnes démunies, particulièrement les jeunes et les femmes, auront
tous le droit et la possibilité de jouir de tous les bienfaits qui seront produits par l’Etat
moderne qu’ensemble nous bâtirons.
Ainsi, les petites coteries, le larbinisme, le trafic d’influence, la proximité avec le pouvoir,
la flatterie ne constitueront plus des passe-droits.
Seul le culte du travail bien fait sera mon credo. Je ferai en sorte qu’il en soit ainsi pour
tous les Sénégalais.
Moins de palabre plus d’action, tel est notre devise.
L’offre politique que nous vous proposons dénommée Jamm ak Xéewël est ainsi articulée
autour de quinze points déterminants pour l’avenir et le devenir de notre nation.
Coalition Madické 2019
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I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES
I.1. CONSTATS SAILLANTS
I.1.1. Un Etat de non droit
La démocratie sénégalaise, qui a permis de réussir deux belles alternances politiques, est en
train de vivre ses moments les plus incertains. Jamais depuis 2000, une élection ne s’est
déroulée dans des conditions de suspicion aussi forte de fraudes électorales.
Dans cette atmosphère délétère, le vote de la loi sur le parrainage est ainsi apparu comme
une volonté d’éliminer des adversaires potentiels. De ce fait, il s’agit d’un grave recul à
travers la restriction des libertés démocratiques qu’elle implique.
Auparavant, des candidats déclarés ont été emprisonnés, soit par des tribunaux d’exception
comme la CREI (Cours de Répression de l’Enrichissement illicite), soit sur la base de procès
dont le caractère inique a été souligné par des instances sous régionales et internationales
de protection des droits de l’homme. La justice instrumentalisée a conduit ainsi au
harcèlement et à l’incarcération de leaders de l’opposition.
I.1.2. Les libertés individuelles et collectives bafouées
L’interdiction des manifestations politiques constitue un net recul démocratique. Les
pouvoirs publics déploient, pour les réprimer, des forces suffisantes qui auraient pu
permettre de les encadrer.
Devant ces violations flagrantes des libertés individuelles et collectives, la Justice n’arrive
plus à assurer correctement sa mission. Elle est décrédibilisée par l’ingérence intempestive
du pouvoir exécutif dans son fonctionnement.
Le déficit de personnel et l’insuffisance des tribunaux rallongent de façon insoutenable les
délais de traitement des dossiers.
L’insuffisance des lieux de détention, leur surpeuplement et une gestion pénitentiaire
inadaptée ne favorisent pas une bonne réinsertion sociale des personnes en délicatesse avec
la loi. La justice ne joue plus suffisamment son rôle de protection des citoyens et de
régulateur social.
I.2. MESURES CLEFS
I.2.1. Rétablir un Etat respectueux des principes de la Démocratie
Notre pays doit demeurer un Etat de droit. C’est la condition sine qua non pour la
consolidation de notre démocratie et l’amorce d’un cycle de développement économique et
social.
Coalition Madické 2019
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Ainsi, dans la Constitution, les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire seront-ils
rééquilibrés afin que chaque institution jouisse de la plénitude de ses capacités et joue son
rôle efficacement.
L’Exécutif
Le Législatif La Justice
En tout état de cause, la fonction de Président de la République ne sera plus compatible
avec celle de chef de parti politique. Les dispositions constitutionnelles ou législatives,
comme le parrainage sous sa forme actuelle, visant uniquement à empêcher la libre
expression des suffrages des Sénégalais, seront définitivement extirpées du droit positif
sénégalais.
Pour renforcer la transparence, pour la première fois, les budgets des pouvoirs publics
(Présidence de la République, Assemblée Nationale, Pouvoir Judiciaire, autres Institutions
et Forces Armées), feront l’objet de débats publics à l’Assemblée Nationale.
I.2.2. Garantir le respect des libertés individuelles et collectives
A travers les institutions républicaines revalorisées, nous protègerons et renforcerons le
pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de manifestation
pacifique, la liberté d’association et d’entreprise mais aussi celle d’aller et venir. Dans cette
Coalition Madické 2019
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perspective, le statut de l’opposition sera effectivement respecté. Le dialogue entre le
pouvoir et l’opposition sera institutionnalisé.
De même, l’Etat soutiendra le développement de la presse à travers une subvention
substantielle et équitable. Par cette politique, l’Etat ambitionne de faire de la presse de
notre pays un outil de développement économique, social et culturel. Dans ce cadre, une
convention de partenariat avec une dimension sociale sera proposée à tous les organes de
presse en sauvegardant leur liberté et leur indépendance.
Concernant la société civile, des mesures d’encouragement et de soutien seront maintenues
et renforcées pour lui permettre d’assurer, de façon adéquate, le contrôle citoyen sur les
institutions républicaines.
I.2.3. Instaurer une véritable indépendance de la justice
Le Pouvoir Judiciaire
Des innovations majeures seront mises en œuvre :
(i) Des discussions seront engagées avec l’ensemble des acteurs judiciaires pour une réforme
vigoureuse, profonde et démocratique de la justice afin de lui conférer toute son
indépendance en sa qualité de pouvoir Judiciaire.
(ii) Le Conseil supérieur de la Magistrature ne sera plus présidé par le Président de la
République, chef de l’Exécutif.
(iii) La fonction de Ministre de la Justice ne sera plus compatible avec l’appartenance à un
parti politique.
Coalition Madické 2019
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II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
II.1. CONSTATS SAILLANTS
II.1.1.Une Administration en déphasage avec la société
Les institutions de l’État ont atteint leurs limites pour une administration efficace et
efficiente de notre société. Elles ne sont plus en phase avec la société. Leur capacité pour
créer le progrès et le bien être dans les délais et conditions souhaités n’est plus certaine.
Leur mode de fonctionnement a consolidé l’attentisme, le fatalisme et la dépendance. Elles
ont emprunté une trajectoire qui exclut des segments importants de la société comme les
arabophones.
II.1.2.Une décentralisation inefficace
Concernant la décentralisation territoriale, l’Acte 3 n’a pas permis de doter les collectivités
locales du niveau de ressources minimum leur permettant de faire face à leurs obligations
nées des compétences qui leurs sont transférées. Les Fonds de dotation qui sont allouées
sont non seulement faibles mais leur répartition n’obéit à aucun critère de développement
économique et social.
II.1.3.Des corps de contrôle instrumentalisés à des fins politiques
Les corps de contrôle d’Etat ont été victimes de leur instrumentalisation à des fins politiques
par les pouvoirs publics. Or, leur rôle premier est de garantir un fonctionnement régulier des
institutions administratives pour leur efficacité dans l’atteinte des objectifs de
développement. S’y ajoute une absence de coordination de leurs interventions conduisant
volontairement ou non à des missions doubles suivies parfois de conclusions contradictoires.
Jamais la crédibilité de ces corps éminents n’a atteint un tel niveau de discrédit.
II.1.4.La corruption exacerbée et encouragée par le Gouvernement
La fraude et la corruption ont gangréné l’économie. Le système de lutte y relatif est
inefficace du fait de :
(i) l’inadéquation du positionnement
institutionnel ;
(ii) du manque de coordination entre les
différents organes ;
(iii) l’absence d’indépendance politique et
financière ;
Coalition Madické 2019
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(iv) des entraves sociologiques et les obstacles politiques qui se dressent devant ces organes
comme des barrières infranchissables.
Il s’y ajoute que certaines dispositions du Code des Marchés, comme la possibilité de passer
des marchés de gré à gré, sont en elles-mêmes favorables au développement de la
corruption. De plus, la politisation à outrance de l’Administration a conduit à des pratiques
délictuelles généralisées, encouragées par les autorités en place.
II.2. MESURES CLEFS
II.2.1.Assurer aux citoyens un égal accès à un service public de qualité
La modernisation de l’Administration est un passage obligé pour la transformation
économique, sociale et culturelle, en profondeur, de notre société.
Elle passe inéluctablement par une
limitation du pouvoir discrétionnaire qui
sera remplacé par une compétence liée
dans tous les domaines d’action
administrative où la performance est
clairement mesurable et suffisante pour
une obligation de résultat. Celle-ci sera
transformée en droit pour l’usager du
service public, sans possibilité d’appréciation subjective par les agents publics.
Le principe d’égalité des citoyens devant le service public aura ainsi un sens réel par le fait
que toutes les personnes qui sont dans les mêmes conditions auront droit, de la part de
l’Administration, au même traitement.
La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences sera généralisée dans toutes les
administrations publiques et à tous les segments de la hiérarchie administrative pour inciter
les agents publics à la performance.
II.2.2.Réformer en profondeur la décentralisation pour le décollage des collectivités
locales
Les réformes qui seront engagées constitueront l’Acte 5 de la décentralisation. En effet, le
véritable Acte 3 de la décentralisation a été la revalorisation du statut de l’élu local réalisé
entre 2000 et 2011. Par suite, la communalisation intégrale faite à partir 2012 doit être
comptée comme l’Acte 4 de la décentralisation et donc les réformes à venir constitueront
l’Acte 5 qui parachèvera le développement local.
Coalition Madické 2019
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Pour libérer les collectivités locales de la pesanteur financière qui pèse sur leur décollage,
il sera procédé à une évaluation exhaustive des réformes qui ont été entreprises.
Sur la base des résultats de cette évaluation, la régionalisation sera rétablie en tenant
compte d’un critère de viabilité économique et sociale.
Ensuite, un nouveau système financier permettra à chaque collectivité locale d’avoir droit à
une part des impôts directs perçus par l’Etat sur son territoire. Les Fonds de dotation seront
portés à un niveau jamais égalé et serviront d’instrument de péréquation pour soutenir les
collectivités locales dont l’activité économique n’aura pas encore décollé.
Une évaluation sera faite de « l’Acte 3 » de la décentralisation pour étudier les voies
appropriées devant permettre de supprimer les postes de gouverneurs et de président de
conseil départemental et nommer des Ministres délégués auprès du Premier Ministre chargés
du développement des régions.
L’initiative légale sera prise pour que les maires soient dorénavant élus au suffrage universel.
II.2.3.Renforcer l’indépendance des corps de contrôle de l’Administration publique
Le contrôle de l’action administrative, qu’il soit technique ou financier, sera renforcé,
modernisé et déconcentré. Au sein des ministères, les inspections administratives et
financières, installées dans lesdits ministères, seront directement rattachées à l’Inspection
générale d’Etat et des inspections régionales d’Etat seront mises en place.
Le Conseil supérieur de la Cour des Comptes verra son indépendance accentuée dans les
mêmes conditions que le Conseil supérieur de la Magistrature.
Coalition Madické 2019
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II.2.4.Lutter efficacement et vigoureusement contre la corruption et les infractions
connexes
La lutte contre la corruption et les infractions connexes devra d’abord commencer par
l’amélioration du statut des organes qui ont la charge de la conduire.
A cette fin, il conviendra de les doter de statuts spéciaux d’autorités administratives
autonomes. Dès lors, elles seront rattachées à la Primature avec obligation de rendre compte
directement aux Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE
III.1. CONSTATS SAILLANTS
III.1.1.Une éducation sénégalaise en mal d’orientation
L’école sénégalaise est malade, si bien qu’elle ne semble plus viser les objectifs fixés. Les
vrais problèmes sont relégués au second plan par le Gouvernement.
La baisse continue et inquiétante du niveau des élèves avec les grèves cycliques et le non-
respect du quantum horaire entrainant l’impossibilité d’achever les programmes, le manque
de moyens et d’outils pédagogiques dans les établissements, le favoritisme dans le mode de
recrutement des nouveaux enseignants ont fini de mettre à genoux le système éducatif.
Il s’y ajoute une insuffisance criarde d’infrastructures scolaires et universitaires et de
personnels enseignants.
Coalition Madické 2019
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Cette situation a engendré des effectifs pléthoriques obligeant les autorités académiques à
passer des classes à double flux ou multigrades, déjà catastrophiques, à un système de triple
flux. On en vient donc à penser que le régime actuel a tout entrepris, systématiquement,
pour dévaloriser un secteur dont le rôle est au cœur du progrès social et humain.
III.1.2. La formation professionnelle marginalisée
Beaucoup de jeunes sont exclus de l’école avant l’obtention d’un diplôme. Sans formation
adaptée au marché du travail, ils vivent dans l’oisiveté. Le Gouvernement est dans
l’incapacité de réaliser des infrastructures universitaires suffisantes pour accueillir les
40.000 bacheliers qui réussissent chaque année.
Les politiques d’ajustement structurel des années 1980 ont engendré une déstructuration de
l’économie sénégalaise et particulièrement du tissu industriel. De ce fait, le Gouvernement
a mis en œuvre une politique de promotion des importations au détriment de la formation
de la jeunesse aux métiers de l’entreprise.
La négligence coupable de nos Gouvernants a
conduit la jeunesse à un manque total de
considération et d’intérêt pour les filières de
formation professionnelle alors laissées entre
les mains des artisans informels et de quelques
acteurs du secteur formel.
La faiblesse des budgets alloués à la formation
professionnelle illustre à souhait le peu d’intérêt des pouvoirs publics pour un secteur
aussi vital pour la transformation structurelle de notre économie.
Coalition Madické 2019
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III.1.3. La Culture laissée à elle même
Le Sénégal est un grand pays de culture enraciné dans des valeurs africaines et ouvert aux
valeurs fécondantes du reste du monde.
La production culturelle sénégalaise mise en évidence au début des indépendances lui a valu
un rayonnement international largement au-delà de son poids économique et
démographique. Sous le joug de l’ajustement structurel, la réduction des investissements
dans le secteur a conduit à une régression de la promotion culturelle. Cette situation a
facilité l’introduction et la consommation excessive de biens culturels extérieurs qui ont
porté atteinte à la créativité nationale et à certaines valeurs traditionnelles.
A partir des années 2000, de nouveaux investissements ont été réalisés en vue de la
redynamisation du secteur culturel. Malheureusement, depuis 2012, l’absence de politique
culturelle digne de ce nom a entrainé une agression de toutes parts de notre culture par des
influences extérieures négatives.
Coalition Madické 2019
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Dans la société sénégalaise, la religion et les valeurs cultuelles ont servi de rempart contre
les aspects les plus pervers de ces influences négatives. Malheureusement sous le prétexte
de la laïcité, la religion a été marginalisée et les acteurs religieux relégués à de simples
soutiens politiques au lieu d’être considérés comme des acteurs de développement.
III.2. MESURES CLEFS
III.2.1. La formation scientifique et technique et l’innovation au cœur de la
généralisation de l’éducation
Adopter une nouvelle loi d’orientation qui prend en charge, entre autres, l’enseignement
des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques ainsi que
l’enseignement des langues nationales le plus tôt possible.
L’option prioritaire portera sur la formation scientifique, technique et l’innovation pour
permettre aux jeunes des lycées et collèges de se familiariser avec le monde professionnel,
et aux jeunes universitaires d'explorer le monde de la recherche et de l'innovation.
L’Etat apportera plus de soutien à l’éducation des plus démunis par l’octroi de fournitures
et bourses aux élèves de familles nécessiteuses et aux personnes vivant avec un handicap,
sans préjudice du renforcement des bourses d’excellence assorti d’un système de contrôle
et d’évaluation de leur impact.
En concertation avec les différents acteurs, un statut de l’étudiant sera proposé pour lui
permettre de mieux assumer sa responsabilité dans la société.
Une célérité particulière sera accordée au traitement des dossiers d’avancement et de
reclassement du personnel enseignant.
Il conviendra de promouvoir et de rendre réelles l'égalité des chances et la diversité en
fondant le développement et la gestion de nos ressources humaines (école, université,
Coalition Madické 2019
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recrutement, promotion, formation, rémunération, etc.) sur des critères objectifs liés aux
aptitudes.
Ainsi, le principe « l’éducation pour tous » ne
se résumera pas en un slogan mais sera
concrétisé par la généralisation de l’école de
la seconde chance avec comme vocation : le
savoir, le savoir-faire et le savoir-vivre des
jeunes qui ont décroché du système
classique.
III.2.2. A chaque Sénégalais un métier
Des économies budgétaires issues de la rationalisation des dépenses de l’Etat en sus d’une
dotation spéciale des ressources attendues du pétrole et du gaz seront réservées à
l’enseignement technique et à la formation professionnelle afin de permettre d’instaurer
une société à faible échec.
Ce dispositif prévoit des filières d’enseignement technique et professionnel comme bretelles
de sortie des écoles et universités d’enseignement général et des daara pour procurer à
chaque sénégalais un métier.
III.2.3. La culture comme facteur de développement
Les dispositions qui seront prises viseront à accentuer la promotion de l’expression de la
diversité culturelle pour une meilleure visibilité des valeurs positives traditionnelles qui ont
fait la vigueur et la résilience de la société sénégalaise face aux multiples agressions
culturelles.
Il faudra cependant veiller à ce que l’importance économique et sociale de l’activité
culturelle dans le développement du pays ne soit jamais perdue de vue et que, par cette
politique, l’industrie culturelle finance la promotion et le développement de la créativité
sénégalaise. Dans cette perspective, les principaux acteurs culturels auront un rôle essentiel
à jouer et pourront compter sur l’appui de l’Etat.
III.2.4.Placer les valeurs et principes cultuels au cœur de l’action publique pour le
développement
La foi manque de sens, si elle ne conduit pas à faire respecter la vie et la dignité des êtres
humains. Aussi, une aspiration religieuse bien comprise est-elle source d’un engagement
positif pour le développement.
Coalition Madické 2019
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Ainsi, nous avons prévu de créer un ministère de souveraineté chargé des affaires religieuses
pour prendre en charge les préoccupations de tous les cultes et replacer les valeurs positives
répandues par toutes les religions, au cœur de l’action publique de développement. Il s’agit
de rompre avec l’approche politicienne dans les rapports entre le pouvoir politique et les
foyers religieux.
IV. L’EMPLOI
IV.1.CONSTATS SAILLANTS
IV.1.1. Le tissu industriel incapable de produire des emplois suffisants
En l’absence de politique d’emploi adaptée, une population active d’environ 9 millions se
partage une offre d’emploi de moins de cinq cent mille (500.000) créant, sur le plan social,
une bombe à retardement dont l’explosion n’est retenue que par le système de solidarité
sociale qui fait que chaque Sénégalais qui travaille entretient huit autres Sénégalais réduits
au chômage.
La déstructuration du tissu industriel a conduit à un affaiblissement total des sources
d’emploi privé faisant de l’Etat le seul grand recruteur. Malheureusement, ce dernier, par
une politisation excessive du recrutement, obstrue l’avenir d’une bonne partie de la
jeunesse.
Coalition Madické 2019
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IV.1.2. L’avenir de plusieurs générations complètement bloqué.
Les jeunes, garçons et filles se trouvent
dans une situation socio-économique
précaire et forment un groupe
vulnérable, frappé par le chômage et
l’absence d’emplois. Selon les services de
l’Etat, ils risquent trois fois plus que les
adultes de se retrouver sans emploi.
En 2016, plus de 400 000 diplômés étaient chômeurs.
Depuis 2016, plus de 100 000 nouveaux demandeurs d’emplois se présentent sur le marché
du travail chaque année. Résultat : 51 % de la population active est actuellement au
chômage.
IV.2. MESURES CLEFS
IV.2.1.L’employabilité au centre du dispositif de lutte contre le sous-emploi
Parmi les premières mesures qui seront prises, figure la mise en place d’un dispositif national
de promotion de l’employabilité des jeunes qui leur assurera une formation adéquate,
moderne et innovante pour leur permettre d’affronter les défis d'aujourd'hui et de demain.
Ainsi seront créées les meilleures conditions d’insertion des jeunes dans la vie active.
En affectant prioritairement à la lutte contre le chômage les moyens conséquents qui seront
dégagés pour la formation professionnelle et en renforçant son efficacité par la
généralisation d’une obligation de résultats, notre pays fera un pas décisif.
IV.2.2. L’insertion des jeunes par l’Administration, l’industrie et le financement
L’Etat ne peut se suffire à lui-même pour donner des emplois aux Sénégalais ; mais les
opportunités d’emplois publics connaitront un regain significatif du fait de notre engagement
résolu à instaurer une administration performante au service du développement de la société
sénégalaise. Toutefois, plus jamais le recrutement dans la fonction publique ne se fera sur
la base du népotisme et du clientélisme politique.
Coalition Madické 2019
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Pour insérer les Sénégalais dans le tissu
social, force est de nous engager dans la
redynamisation du secteur industriel sur la
base d’un développement agricole orienté
vers la transformation de nos produits
locaux et avec la promotion de l’artisanat
comme premier pallier de
l’industrialisation accélérée du Sénégal.
En outre, les fonds tirés de l’exploitation du pétrole permettront à l’Etat de financer, à des
taux bonifiés, le développement de l’entreprenariat jeune.
V. LA SANTE
V.1. CONSTATS SAILLANTS
Durant ces dernières années, le système
public de santé sénégalais traverse une crise
profonde et multiforme et est en proie à
plusieurs dysfonctionnements qui
compromettent son efficacité avec cette
importante instabilité institutionnelle.
Il est donc urgent de prendre les mesures
idoines pour permettre à ce secteur de jouer le rôle que la population attend de lui.
V.1.1.Le système de santé au bord de la faillite
Le secteur de la santé est gangrené par une mal gouvernance chronique dont les aspects
saillants sont :
(i) le manque de transparence dans la gestion des programmes et structures de santé ;
(ii) une insuffisance dans l’approvisionnement et le contrôle des médicaments au niveau
national et régional ;
(iii) les problèmes d’administration et de fonctionnement des mutuelles de santé qui
entravent leur efficacité ;
Coalition Madické 2019
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(iv) l’insuffisance d’infrastructures
dans les régions qui entrainent une
inaccessibilité des structures sanitaires
pour la population ;
(v) des équipements sophistiqués qui
souffrent d’un manque chronique
d’entretien ;
(vi) un déficit chronique en personnel
qualifié avec un surplus de personnel non qualifié recruté dans des conditions
douteuses ;
(vii) un système de rémunération obsolète et démotivant pour le personnel ;
(ix) la déstructuration du système de financement de la santé par la Couverture Maladie
Universelle et les Bourses de Sécurité familiale avec leur lourd endettement vis-à-vis
des hôpitaux et des mutuelles de santé.
V.1.2.Des indicateurs de santé loin des objectifs de développement durables
Les carences du secteur de la Santé sont aussi révélées par les contreperformances qui sont
constatées au niveau des indicateurs clefs dans l’atteinte des objectifs de Développement
durable fixés par les Nations Unies notamment au niveau de la mortalité maternelle et
infantile, de la prévalence de la malnutrition et de l’obésité, des naissances assistées par du
personnel de santé qualifié et du taux de mortalité néonatale.
Cette situation est également aggravée par un manque notoire de concertation entre les
différents acteurs impliqués.
V.2. MESURES CLEFS
V.2.1.La santé par tous
Rapidement des négociations avec les partenaires sociaux seront entreprises afin de
satisfaire au mieux leurs revendications en respectant les engagements pris au nom de l’Etat
afin de les insérer, d’un commun accord, dans un chronogramme de mise en œuvre
supportable et réaliste.
Des états généraux de la santé seront organisés sans délais de manière participative et
inclusive pour disposer d’un programme national de santé consensuel visant une meilleure
organisation du système de santé et le renforcement de son efficacité.
Coalition Madické 2019
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V.2.2.La santé pour tous
Par ailleurs, les dotations budgétaires allouées au secteur seront augmentées dans le but de
renforcer le plateau technique des structures de santé et combler aussi le déficit
d’infrastructures.
Par ailleurs, il sera procédé au
recrutement massif de médecins et
d’infirmiers qui seront affectés, en
priorité, dans les zones souffrant de
déficit en personnel médical qualifié,
avec des mesures de motivation
convenables.
En outre, les soins de santé de base seront rendus accessibles à tous, et gratuitement ; des
dispositions particulières seront pris pour éradiquer toutes les grandes endémies.
VI. L’ECONOMIE REELLE
VI.1. CONSTATS SAILLANTS
VI.1.1. Une économie en phase de déliquescence
Malgré la hausse du taux de croissance du PIB ces dernières années, le revenu par tête se
situe toujours à un niveau très faible, comparé à la moyenne mondiale.
 De 1960 à 2017 (soit 56 ans), il n’a
augmenté que de 1%, alors que le PIB
par tête n’a pas fait mieux.
 De 1960 à 2017, il a progressé de
seulement 5%, passant de 1080 US$ par
tête à 1134US$. Le chômage est encore élevé parce que l’économie est incapable de
créer des emplois suffisants.
L’économie réelle est caractérisée par :
(i) des mécanismes de croissance économique qui font que l’augmentation du produit
intérieur brut s’accompagne paradoxalement d’une inégalité criarde dans la répartition des
revenus et d’une paupérisation croissante : l’indice de pauvreté a atteint au moins 46,7%.
A noter que cette croissance, qui semble-t-il serait de 6 à 7%, n’est pas tirée par les secteurs
Coalition Madické 2019
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de l’économie réelle productrice d’emploi. Il en résulte une économie non compétitive, non
créative d’emploi et faiblement résiliente aux chocs exogènes ;
(ii) une politique d’industrialisation inefficace qui ne favorise pas la mise en place et le
développement de PME/PMI qui continuent d’être le maillon faible du processus de
croissance et de développement économique car la priorité de la relance de l’économie
sénégalaise a toujours été le soutien aux grandes entreprises génératrices de recettes
fiscales.
(iii) des infrastructures obsolètes et insuffisantes
dans les secteurs des transports terrestre,
ferroviaire et maritime, de l’électricité et de
l’assainissement. Sous ce chapitre, le Sénégal
connait, en matière d’infrastructures routières
et ferroviaires, une insuffisance du maillage du
territoire et une congestion de la circulation
(iv) routière, sources de pertes économiques inestimables.
(v) un accès difficile des entreprises au financement, en dépit de l’implantation de
nouvelles structures de financement du développement et de garantie des investissements.
Tout cela, du fait de l’orientation politicienne des financements octroyés.
(vi) le cadre institutionnel d’appui au secteur privé est inadapté. Il est caractérisé par une
multitude de documents de politiques publiques et une absence de référentiel stratégique
regroupant l’ensemble des problématiques relatives à l’appui au secteur privé, déclinant
des axes clairs et pertinents d’intervention autour desquels, se retrouve l’ensemble des
acteurs impliqués.
VI.1.2. Le secteur privé national marginalisé
Le développement du secteur privé national n’est pas une priorité pour le Gouvernement.
Dans presque tous les secteurs vitaux de l’économie, les marchés sont attribués à des
entreprises privées étrangères au détriment du secteur privé sénégalais. A travers le contrôle
qu’elles exercent sur les secteurs-clés de l’économie, ces entreprises étrangères transfèrent
plus de 50% du taux de croissance vers l’extérieur, le reste revenant à une minorité
d’entreprises sénégalaises proches du pouvoir.
Les entreprises nationales en difficulté ou en cessation d’activités font légion. Leur taux de
‘’mortalité' est inquiétant. Parmi elles, celles qui se portent le mieux enregistrent une perte
constante de chiffres d’affaires.
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VI.1.3. L’agriculture en déphasage avec l’industrie
La stagnation dans le monde rural et la crise de la paysannerie sont la conséquence d’un
développement industriel qui a ignoré l’agriculture. Le système de prix relatifs a baissé le
revenu paysan et engendré l’exode rural massif de la campagne vers la ville. Or cette
migration des paysans, due, entre autres à l'absence de progrès significatif de la
productivité, a entraîné une stagnation globale de la production agricole et une dépendance
alimentaire importante vis-à-vis de l'extérieur.
Pour l'ensemble de la période 1960-2017, la valeur ajoutée de l’agriculture sénégalaise est
passée de 22.11 à 15,42, soit une diminution de 30% en 57 ans. Cette faible productivité
agricole s’explique, dans une large mesure, par le manque d’articulation
agriculture/industrie. Etant entendu que le progrès de l’agriculture est le moteur du
développement industriel d’un pays.
L’industrie s’est heurtée à un marché urbain relativement étroit et largement dominé par
des filiales de sociétés et d’entreprises étrangères.
La nature du développement industriel, qui ne concernait que l’industrie légère, a eu très
peu d’effets d’entraînement sur le reste de l’économie. Elle n’a pas permis l’emploi de
l’offre additionnelle de main-d’œuvre, due à l’exode rural et à la croissance démographique.
Le tissu industriel, fortement désarticulé, ne s’est pas élargi. La valeur ajoutée de l’industrie
stagne depuis plus de 20 ans. Elle est passée de 22,54 en 2000 à 20, 52 en 2017.
Les effets d’entraînement bénéficient surtout à l’extérieur et se traduisent par une hausse
des importations. Le recours massif à l’étranger pour l’importation des actifs technologiques
et des équipements nécessaires au développement industriel, s’est traduit par une forte
dépendance technologique vis-à-vis des entreprises multinationales.
Il s’y ajoute que la dépendance vis-à-vis de la pluviométrie qui plombe la production agricole
en la rendant irrégulière sans oublier les difficultés de financement qui ne permettent pas
d’avoir des intrants de qualité et au bon moment.
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VI.1.4.Le sous-secteur de la pêche à l’abandon
Pour le sous-secteur de pêche, force est de constater que les objectifs de la Lettre de Politique
sectorielle pour le développement de la pêche et de l’aquaculture n’ont pas été atteints.
En matière de sécurité alimentaire, la
contribution de la pêche est en déclin
puisque la consommation de poisson per
capita au Sénégal a fortement baissé du
fait de la demande accrue de la
consommation interne et par la
concurrence exercée par le marché
extérieur qui cible des espèces
traditionnellement destinées à la consommation intérieure.
L’échec des politiques de pêche a encouragé les mauvaises pratiques avec le déficit de
contrôle et de régulation bioéconomique des pêcheries ; ce qui a accru leur pauvreté.
L’absence de régulation de l’accès à la ressource a entraîné l’extension de l’effondrement
des stocks pélagiques côtiers, vitaux pour la consommation nationale, en raison des
exportations massives, de l’absence de contrôle et de régulation des prélèvements sur ces
stocks et sur les activités de l’aval de cette filière.
Concernant la pêche continentale, la réglementation est inadaptée. Il s’y ajoute : la baisse
progressive de la production halieutique, la présence incontrôlée et non régulée de pêcheurs
étrangers.
L’aquaculture, quant à elle, connaît des résultats décevants, après plusieurs années de mise
en œuvre de la politique dans ce domaine.
Enfin, le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) ne remplit
plus correctement sa mission, faute de moyens.
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VI.2. MESURES CLEFS
VI.2.1.Prendre des mesures idoines de domestication de la croissance
Il n’est pas acceptable, 60 ans après l’indépendance, que notre secteur productif soit
constitué, à 90%par des entreprises filiales de sociétés étrangères.
Pour permettre aux sénégalais de jouir des fruits de la croissance, il s’agira de promouvoir
les entreprises locales pour développer une production endogène de qualité capable
d’approvisionner le marché national, afin de réduire nos importations.
Il est impératif de faire de l’économie sociale et solidaire le moteur de l’inclusion sociale au
Sénégal. Ainsi une politique vigoureuse de développement de l’économie sociale et solidaire
sera adoptée et mise en œuvre.
VI.2.2. Faire de nos PME/PMI le véritable moteur d’une croissance inclusive durable
Un grand programme spécial de soutien aux PME/PMI sera lancé, en encourageant
l’instauration d’un contrat de confiance entre employeurs et salariés.
Aussi, pour apaiser le milieu du travail, dans un esprit de management participatif,
employeurs et employés deviendront-ils des partenaires durables.
VI.2.3. Faire de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le moteur d’une
industrialisation endogène
Le soutien à la transformation structurelle de notre économie nationale passera par une
révolution agraire courageuse consensuelle.
Cette révolution sera la base de la modernisation de l’agriculture par des financements
sécurisés grâce à la valorisation et à la formalisation de la gestion des terres agricoles. Ladite
révolution agraire devra permettre aux Sénégal de sécuriser son approvisionnement en biens
de consommation à travers la transformation des produits locaux. Ainsi l’instauration de
chaines de valeur agricoles, industrielles et commerciales pour les produits agricoles, de
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l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture sécurisera définitivement le système de
production.
Les métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture seront ainsi
particulièrement valorisés à travers, entre autres, des pôles polytechniques régionaux de
développement endogène qui vont rassembler des chercheurs, des formateurs et des
producteurs pour le développement de la recherche agricole et rurale et son application
directe. A cet effet, le Sénégal entamera l’ère de la nouvelle agriculture.
VI.2.4. Réaliser une agriculture moderne indépendante de la pluviométrie
Il s’agira d’accélérer la modernisation de l’agriculture sénégalaise et de se donner les
moyens d’atteindre à court terme la souveraineté alimentaire avec au moins 10% du budget
national affecté essentiellement l’investissement à ce secteur conformément au Programme
détaillé de développement de l’Agriculture africaine (PPDA).
De plus, la politique d’approvisionnement en eau des zones rurales jusque-là cantonnée dans
la satisfaction des besoins de consommation, sera étendue à la satisfaction des besoins en
eau de la production agricole.
VI.2.5. Faire de la pêche un facteur de sécurité alimentaire
Il s’agit de redynamiser la recherche halieutique en renforçant le dispositif en place en
termes de ressources humaines de qualité, de moyens techniques et opérationnels, de
collecte, de traitement et d’exploitation des données statistiques.
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En ce qui concerne la pêche artisanale,
l’accent sera mis sur une pratique plus
efficiente qui respecte le Code de
Conduite de la FAO pour une pêche
responsable.
Un accent particulier sera mis sur la
surveillance et la protection de nos
ressources biologiques, sur la coopération
régionale et sous régionale. Il en sera de même des accords de pêche qui feront l’objet
d’une évaluation fondée sur l’approche de précaution et la concertation avec les pays
voisins.
Concernant la pêche industrielle, le Sénégal devra conserver et renforcer ses parts de
marché. A cet égard, il faudra prendre des mesures drastiques pour assurer à ses produits la
meilleure qualité possible, dans le respect des normes internationales en vigueur.
VII. LA FINANCE ET LA MONNAIE
VII.1. CONSTATS SAILLANTS
VII.1.1. Un secteur bancaire local sans impact sur le financement du développement
Le secteur bancaire local, installé dans une logique de profit, ne joue pas pleinement le rôle
de financement du développement. Il intervient surtout dans des opérations commerciales
à court terme.
La création de nouvelles institutions de
financement telles que la Banque
nationale de Développement économique
(BNDE), le Fonds stratégique
d’Investissement souverain et le Fonds
national de Garantie et de
l’Investissement prioritaire, n’ont pas
résolu la problématique du financement du développement.
VII.1.2.La gestion des finances publiques hypothèque l’avenir de la nation
Les finances publiques sénégalaises sont dans un piteux état, malmenées par les déficits
budgétaires incontrôlés. Ainsi, par un endettement difficilement soutenable « suulbukii,
sullibukii », le Gouvernement a fini de plonger le pays dans une crise de trésorerie sans
précédent.
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En effet, en présentant pendant plusieurs années des budgets qui manquent totalement de
sincérité, le régime en place est obligé de recourir fréquemment au marché monétaire et au
marché financier, pour couvrir son déficit.
Cette situation entraine un effet d’éviction des acteurs économiques privés qui rencontrent
ainsi des difficultés de financement de leurs activités productives génératrices de valeur
ajoutée. De plus, les entreprises privées qui sont engagées dans des marchés publics sont
asphyxiées par la dette intérieure qui a atteint des niveaux record.
VII.1.3.Les agences et organismes publics en grande difficulté
S’agissant des agences et autres organismes autonomes, les difficultés qu’ils rencontrent
pour la mobilisation de leurs fonds domiciliés dans leur compte de dépôt au trésor bloquent
complètement leur fonctionnement normal.
VII.1.4.Le franc CFA en question
Le Sénégal est engagé dans une union monétaire qui a permis depuis l’indépendance de
l’insérer harmonieusement dans le système monétaire international. Toutefois, l’arrimage
du franc CFA à l’euro, avec un taux fixe, est à l’origine d’un décalage entre la monnaie
nationale de notre pays et son économie réelle.
Or la monnaie doit être exactement une
émanation du niveau de développement
économique du pays, pour lier
harmonieusement ses ambitions
économiques et ses capacités de
financement.
En tout état de cause, aucune solution unilatérale ne saurait être envisagée dès lors que le
Sénégal est partie prenante de l’accord de 1983, pour la création d’une monnaie unique de
la CEDEAO.
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VII.2. MESURES CLEFS
VII.2.1. Encourager et promouvoir la création de banques nationales
Les initiatives de création de banques par le secteur privé national seront encouragées avec
un cahier de charge incitatif pour le financement du développement et des mesures fiscales
et sociales propices à leur développement.
VII.2.2.Assainir nos finances publiques est une question de survie
En premier lieu, une meilleure gestion de nos finances publiques en vue d’une République
mobilisée pour la création de richesse et d’emplois sera entreprise. Une politique budgétaire
responsable sera mise en œuvre, en veillant à ne pas engager de nouvelles dépenses sans
compensation. La charge fiscale des contribuables ne sera pas alourdie et l’endettement
public sera réduit.
Il faut aussi impérativement stopper la dégradation de nos finances publiques. Un Etat
moderne doit se donner les moyens de sa politique à travers la mobilisation de ses ressources
intérieures. Le premier levier de cet effort est de combattre cette forme d’endettement qui
nous pousse à rembourser des intérêts sans être capable de payer le principal de la dette.
VII.2.3.Assurer une gestion efficace des entreprises publiques, des agences autonomes
et des délégations de service public
En ce qui concerne l’endettement des entreprises publiques et parapubliques telle que la
Poste, des mesures vigoureuses seront prises pour assainir leur gestion. Une étude sera
commanditée sur les modalités de leur retour à une gestion saine.
Concernant les agences autonomes, il y a lieu de rationnaliser ces agences et de revoir
complètement les procédures d’ouverture et de gestion des comptes de dépôt du Trésor
public.
En ce qui concerne les entreprises publiques et parapubliques, un audit sera fait et les
enseignements tirés devraient conduire à des remédiations nécessaires.
Par ailleurs, certains contrats de délégation de mission de service public seront renégociés
dans le cadre d’un réel partenariat gagnant-gagnant.
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VII.2.4. Promouvoir la mise en place d’une monnaie commune aux Etats membres de la CEDEAO
Le Sénégal a pris un engagement
communautaire pour l’instauration d’une
monnaie commune. Nous nous engageons à
promouvoir de toutes nos forces,
l’accélération du processus de mise en place
de cette monnaie, en relation avec
nos pairs et dans le respect de nos engagements internationaux.
VIII. L’ENERGIE
VIII.1. CONSTATS SAILLANTS
VIII.1.1. Une faiblesse énergétique chronique
Seulement 3% de l’énergie commerciale distribuée va dans le secteur productif, 75% dans les
ménages et les administrations alors que dans les pays émergents les 75% de l’énergie
commerciale distribuée vont dans le secteur productif.
Dans le même temps, la quantité d’énergie absorbée par un bien produit au Sénégal est 1,5
fois supérieure à la quantité absorbée par le même produit fabriqué dans un pays émergent.
Les problèmes énergétiques dans le secteur productif ont conduit le Gouvernement à revoir
en baisse ses prévisions de croissance du secteur industriel qui passent de 17 à 14%.
VIII.1.2. La découverte de pétrole et de gaz : entre immenses espoirs et grandes inquiétudes et
polémiques
L’implication de certaines personnes proches du pouvoir, à titre personnel et la signature de
contrats pétroliers dans des circonstances nébuleuses avec des sociétés douteuses, ne
rassurent pas les esprits quant à la
transparence dans l’exploitation et la
gestion des ressources minières.
Certains prédisent déjà « la
malédiction des ressources naturelles »
qui guetterait le Sénégal.
Pour nous, il n’y a aucun doute que la gouvernance économique et politique constitue une
des faiblesses majeures du bilan du régime actuel.
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VIII.2. MESURES CLEFS
VIII.2.1. Garantir aux Sénégalais une énergie propre disponible et accessible
L’une des conditions de la performance
économique est dans la disponibilité et
la qualité de l’énergie. Pour le secteur
de l’électricité, les ressources
attendues du pétrole et du gaz
permettront de sécuriser le pays à
travers un investissement intense sur les
énergies propres et renouvelables.
Ainsi, les générations futures seront-elles définitivement débarrassées de la dépendance vis-
à-vis des énergies fossiles polluantes. Il s’y ajoutera que le coût de l’énergie deviendra
négligeable aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.
Dans les zones qui ne sont pas encore couvertes par le réseau électrique, l’Etat assurera un
accès universel par le solaire pour que chaque foyer du Sénégal soit énergétiquement
autonome.
VIII.2.2. Assurer le décollage et l’envol du Sénégal par les hydrocarbures
S’agissant du secteur des hydrocarbures, le sous-secteur extraction, dont le développement
exponentiel sera le socle du décollage et de l’envol de notre pays, fera l’objet d’une
attention particulière. Les contrats de partage de production seront renégociés de façon
juste et équitable.
Pour le sous-secteur production-distribution, les dispositions idoines seront prises pour
installer au Sénégal une capacité de raffinage suffisante, ce qui permettra de couvrir aussi
bien les besoins nationaux que l’exportation dans la sous-région. Les bénéfices tirés de
l’exportation permettront de subventionner le coût interne du prix à la pompe.
IX. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE
IX.1. CONSTATS SAILLANTS
IX.1.1. Non-respect des engagements internationaux
Les engagements internationaux du Sénégal et les déclarations de politique nationale ont
toujours porté sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, dans une perspective de
développement durable.
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Mais le constat de la dure réalité laisse voir que la situation reste caractérisée par une
dégradation avancée des ressources naturelles alors que des moyens importants ont été
affectés aux activités de reconstitution, de reforestation, de conservation et de protection
des ressources forestières, de la faune et de son habitat en vue de la
régénération naturelle assistée de
l’environnement et des écosystèmes.
Il s’y ajoute que l’avancée de la mer due à
l’irresponsabilité universelle dans la gestion
de l’environnement n’a pas encore la réponse
idoine à même de sécuriser les villes
riveraines de l’océan atlantique.
IX.1.2. Une exploitation irrationnelle des ressources naturelles
Face à l’inertie coupable des autorités étatiques, l’utilisation abusive des ressources
naturelles, pour des besoins énergétiques, constitue la principale justification de l’état de
dégradation de l’environnement.
Les agressions contre l’environnement sont devenues monnaie courante et se manifestent
de façon palpable par la baisse de la pluviométrie, une biomasse en constante baisse, des
sols de moins en moins productifs. L’inefficacité de la politique actuelle de gestion
environnementale ne pourra jamais inverser la tendance ; et à ce rythme, il faut s’attendre
à une régression continue de la production agricole du Sénégal.
IX.2. MESURES CLEFS
IX.2.1. Contribuer positivement à la conservation de notre planète
Bien que l’Afrique n’ait pas de responsabilités fortes dans le réchauffement de la planète,
les engagements de l’Etat vis-à-vis de la communauté internationale, en vue de la sauver
d’une dérive environnementale, seront effectivement respectés.
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Aussi, les effets néfastes du changement climatique seront atténués par une politique
prudente de prélèvements sur les ressources naturelles ligneuses, doublée d’un programme
national participatif de reboisement qui atteindra au moins les niveaux de prélèvement
effectués.
A ce propos, le projet de la grande muraille verte sera redynamisé. De même, des
infrastructures nationales comme internationales seront réalisées pour freiner l’érosion
côtière, en rapport avec les organisations sous-régionales, régionales et continentales.
IX.2.2. Faire de la gestion du cadre de vie une affaire de chaque Sénégalais
Les populations sénégalaises mieux sensibilisées seront incitées, par des mesures
d’encouragement à la production, à participer à
la préservation de l’environnement.
Les collectivités locales seront encouragées à
promouvoir le développement des espaces verts
urbains en associant étroitement les populations
riveraines. Ainsi, une nouvelle ère de gestion
populaire participative de l’environnement et du
cadre de vie sera-t-elle instaurée.
X. LA SITUATION SOCIALE
X.1. CONSTATS SAILLANTS
X.1.1.Une pauvreté persistante de la population
Le nombre de pauvres au Sénégal est passé de 6,3 millions en 2011 à 6,8 millions en 2016,
soit un taux de pauvreté de 46,7%. Pendant ce temps, des dépenses faramineuses sont
exposées à l’extérieur, sur des deniers publics, par des proches du régime en place, par une
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minorité très prospère comme pour faire un pied de nez à une majorité pauvre et inquiète
de son avenir.
X.1.2.Une insécurité alimentaire chronique masquée par la solidarité
Déjà en 2010, l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la
Nutrition (AGVSAN 2010), réalisée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), avait montré
que 15,1% des Sénégalais sont en situation d’insécurité alimentaire, en milieu rural et 8,5%,
en milieu urbain.
La stratégie de réponse élaborée à l’époque et basée sur le développement concomitant
de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de
l’aquaculture et de l’industrie agroalimentaire
a été abandonnée par les actuelles autorités
sans être remplacée par une réponse
adéquate.
Il en a résulté que la population sénégalaise,
dans une large part, fait toujours face à des
problèmes d’accès aux produits alimentaires
de qualité, en quantité suffisante, mais
également à une instabilité dans la satisfaction des besoins alimentaires.
X.1.3.L’approvisionnement en eau toujours problématique
Les besoins fondamentaux
comme l’approvisionnement en
eau potable restent un calvaire
quotidien pour bon nombre de
Sénégalais, notamment les
femmes, vivant dans les zones
rurales mais aussi, et pour des
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raisons de calcul politicienne, pour une bonne partie des habitants de la capitale Dakar qui
a été privée d’eau pendant plus de six longs mois.
X.1.4.L’habitat social complètement abandonné
L’insouciance des autorités en place pour la souffrance des populations n’épargne pas le
secteur de l’habitat social complètement oublié des politiques publiques et remplacée par
des investissements sans aucune cohérence dans des activités de création d’espaces verts
urbains à durée déterminée et en violation flagrante des compétences dévolues aux
collectivités locales.
X.2. MESURES CLEFS
X.2.1.Eradiquer la pauvreté et supprimer l’assistanat
Un plan d’éradication de la pauvreté financé par les ressources pétrolières sera élaboré et
mis en œuvre. Il va prévoir une réforme du système de l’aide aux personnes vulnérables pour
ne plus la fonder sur l’assistanat, pour un Sénégalais honnête et travailleur.
Nous lutterons contre toute forme de basculement dans la vulnérabilité.
Pour préserver leur dignité, les personnes vivant dans la précarité seront insérées dans les
circuits de production à travers des travaux d’intérêt général qui seront de nature à
permettre des économies budgétaires supérieures aux rémunérations qui leurs seront
allouées à la place de la pitance qui est actuellement versée aux bénéficiaires des «bourses
de sécurité familiales» discriminatoires et bassement politicienne.
Enfin, le dispositif d’accompagnement des personnes du troisième âge sera réformé dans le
sens de renforcer les niveaux de prise en charge et leur qualité.
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X.2.2.Assurer aux personnes vivant avec un handicap les meilleures conditions d’étude
et d’insertion sociale
Nous assurerons une meilleure prise en
charge des handicapés dans les
transports publics, dans l’administration
et dans tous les secteurs d’activités.
Nous rendrons effective l’application de
la loi d’orientation sociale.
X.2.3.Garantir à tous les Sénégalais un accès correct à l’eau potable
Un programme national de généralisation de
l’accès à l’eau potable sera financé parmi les
priorités de l’Etat.
Ce Programme devra permettre de couvrir
l’ensemble du territoire national.
Une fois les infrastructures installées ou
réhabilitées, des contrats de partenariat
public-privé permettront une gestion
rationnelle des ressources en eau qui seront destinées à couvrir les besoins de
consommation et de production agro-sylvo-pastorale.
Dans le cadre de contrats d’affermage, des partenaires privés, sénégalais de préférence,
seront invités à investir dans l’entretien et la gestion des infrastructures
d’approvisionnement en eau potable avec un cahier des charges négocié entre eux, l’Etat,
les collectivités locales et les populations directement impactées.
X.2.4.Offrir à chaque famille sénégalaise la possibilité d’accéder à un logement décent
Un logement décent est indispensable à la qualité de vie. Ainsi nous ferons en sorte que
chaque famille sénégalaise puisse disposer d’un logement à moindre coût grâce à
l’exploitation des ressources pétrolières et gazières.
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Il conviendra aussi, en s’appuyant sur
les mêmes ressources, de mettre
l’accent sur la recherche et
l’innovation pour construire des
logements sociaux adaptés utilisant au
maximum les matériaux locaux
afin de les rendre accessibles aux personnes à revenus faibles.
XI. LA JEUNESSE ET LES SPORTS
XI.1. CONSTATS SAILLANTS
XI.1.1. Le dividende démographique inexploité
La population sénégalaise est caractérisée par sa jeunesse : un Sénégalais, sur deux, a moins
de 20 ans ; et près de deux Sénégalais, sur trois, ont moins de 25 ans. Cette situation
comporte des conséquences sociales importantes dont la plus inquiétante est la tension
élevée et permanente sur le marché du travail.
Le ratio de soutien économique qui mesure la capacité de la population à contribuer à la
production courante est en hausse depuis 1998, mais ne se maintiendra que jusqu’en 2025,
avant d’entamer une baisse.
Cela signifie que si rien n’est fait, le Sénégal va perdre tout le bénéfice qu’il peut tirer de
la structure par âge de sa population. En effet, à partir de 2025, cette opportunité
démographique commencera à péricliter.
XI.1.2. L’absence de politique sportive
La jeunesse a besoin d’exercer des activités sportives pour des raisons sociales, économiques
et de santé. Elle représente un potentiel énorme et engagé pour le développement du sport
au Sénégal.
Cependant, l’absence d’une politique sportive à moyen et long termes conduit à un manque
total de perspective et à se contenter de colmater des brèches afin de figurer dans les
compétitions d’équipes nationales. Dans le même temps, à la base, les clubs sportifs sont
très peu performants dans les compétitions africaines, à cause, d’une part, de la faiblesse
des infrastructures sportives et d’autre part, du démantèlement progressif de tous les cadres
de promotion du sport scolaire, universitaire et populaire.
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XI.2. MESURES CLEFS
XI.2.1. Exploiter harmonieusement l’opportunité que constitue la jeunesse
Le service civique national sera redynamisé pour offrir à la jeunesse les opportunités
d’apporter à leur nation leur contribution. Dans chaque région il sera installé pour se charger
de promouvoir les activités de développement qui doivent faire appel à la générosité et au
désintéressement.
XI.2.2. Doter le Sénégal d’infrastructures sportives aux normes internationales
Nous nous emploierons à doter chaque chef-lieu de département d’infrastructures
omnisports afin de permettre à chaque jeune de pouvoir se déployer dans la discipline ou il
excelle. De même, il conviendra d’aménager, dans chaque commune du Sénégal, un espace
sportif multifonctionnel, en vue de promouvoir le sport de masse, réservoir et vecteur à la
fois d’éclosions de talents.
Pour augmenter les chances d’accueillir le maximum de compétitions internationales, nous
doterons le pays de bonnes infrastructures pour pouvoir abriter à chaque occasion les grandes
compétitions.
XI.2.3.Ressusciter les cadres de promotion des pratiques sportives de masse
Nous allons redynamiser et mieux encadrer le sport de masse (UASSU, semaine de la jeunesse
et Navétanes), en vue d’améliorer la santé publique, le culte du goût de l’effort et du respect
de l’autre.
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XII. LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT
XII.1. CONSTATS SAILLANTS
XII.1.1. L’apport des femmes en déphasage avec leur participation aux affaires
publiques
Au Sénégal, les femmes sont majoritaires (52% de la population totale) et représentent 65%
de la population active. On constate donc que les femmes sont plus actives que les hommes.
Cette situation est due au fait qu’elles acceptent volontiers de s’investir dans beaucoup de
secteurs productifs. Cependant dans les statistiques officielles, le taux de chômage est de
9,6% chez les hommes et de 22,1% chez les femmes et leurs contributions aux affaires
publiques restent faibles.
XII.1.2.Le financement des femmes gangrénées par la corruption politique
En fait, l’inclusion financière des femmes est réalisée par le régime actuel à travers la
« micro finance politique » sans aucune perspective de développement économique alors
qu’il s’agissait de reconsidérer la position économique des femmes pour faire d’elles de
véritables entrepreneurs économiques à travers des financements structurants et
conséquents.
XII.2. MESURES CLEFS
XII.2.1.Renforcer le leadership des femmes dans la société sénégalaise
La loi sur la parité a été déterminante dans l’avancée significative que le Sénégal a faite
dans l’indicateur ODD (objectifs de développement durable) relatif à la place des femmes
dans la société.
Coalition Madické 2019
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Cette dynamique sera renforcée par la mise en place, dans la mesure du possible, du premier
Gouvernement au Sénégal qui sera paritaire.
XII.2.2.Donner à la femme la place qui lui revient dans l’économie sénégalaise
Les multiples fonds de financement destinés aux femmes, anarchiquement et nébuleusement
gérés, seront d’abord rationalisés puis regroupés dans un pool unique de financement de
l’entreprenariat féminin.
L’importance des ressources qui seront ainsi dégagées, augmentée de celles issues de
l’exploitation des hydrocarbures, va permettre de créer un Fonds de refinancement destiné
à faciliter l’accès des femmes entrepreneurs au financement. Ce financement se fera à des
conditions souples et moins onéreuses que le financement classique.
En outre, l’accès des femmes à l’entreprenariat de dimension nationale voire internationale
en les aidant à promouvoir des projets bancables de grande envergure, sera favorisé.
XIII. LA SECURITE
XIII.1. CONSTATS SAILLANTS
XIII.1.1. La question casamançaise gérée dans le flou
Il ne fait aucun doute que l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes, des
infrastructures, des biens et des services dans la paix sont la base d’un climat favorable aux
activités économiques et sociales.
La sauvegarde de la cohésion sociale et le respect de l’ordre public sont des obligations qui
pèsent sur tous et sur chacun des Sénégalais.
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Malheureusement, le manque de considération pour l’avenir du Sénégal par le régime en
place a conduit à un statu quo sur les questions touchant l’unité nationale, notamment la
crise casamançaise qui dure depuis près de 40 ans.
Par ailleurs, cette unité nationale est agressée par des pratiques de gestion clanique jusque-
là inconnues des Sénégalais durant tous les régimes qui se sont succédés.
XIII.1.2. Une exagération des risques d’insécurité
La volonté de donner des gages de fidélité aux puissances étrangères a conduit les
pouvoirs publics à exagérer l’existence des
menaces terroristes islamiques avec le risque
d’attirer l’attention sur le Sénégal et de le
plonger dans des cercles de conflits qui sont
totalement étrangers à la culture islamique du
Sénégal. Celle-ci a été construite dans la paix
par les confréries religieuses à travers une tradition séculaire de coexistence pacifique
et de dialogue islamo-chrétien fécond.
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XIII.2. MESURES CLEFS
XIII.2.1. Asseoir les bases d’une solution définitive de la crise casamançaise
Il est grand temps de s’engager résolument et méthodiquement dans la voie qui mène à une
paix définitive dans cette région aux immenses potentialités et qui doit jouer un rôle central
dans la transformation économique du Sénégal.
L’heure est venue de prendre le taureau
par les cornes et d’instituer un organe
régulier de l’Etat qui sera publiquement
chargé de trouver une solution
consensuelle, sur la base de négociations
franches et sincères, sans préalable, avec
comme seul objectif de trouver un
consensus générateur de paix et de stabilité pour le Sénégal.
Dans cette perspective, il ne faut exclure aucun acteur ni refuser aucune mesure de
réinsertion devant permettre aux personnes directement impactées de retrouver une
sécurité collective et individuelle indispensable à l’amélioration de leur niveau de vie qui
passe forcément par une exploitation rationnelle et endogène des immenses ressources
naturelles de cette région.
XIII.2.2. Maintenir le cap du Sénégal comme un pays de paix et de dialogue
Le Sénégal continuera à coopérer avec les leaders des différentes religions pour qu’ils
continuent de conscientiser les populations sur l’importance de la paix pour le
développement.
La création d’un Ministère de Souveraineté chargé des affaires religieuses annoncé plus haut
permettra de stabiliser le dialogue inter religieux et de continuer à entretenir la culture de
paix et de dialogue dans le pays.
XIII.2.3. Moderniser les forces de défense et de sécurité et renforcer leurs capacités
opérationnelles
Un effort particulier sera engagé pour les forces de défense et de sécurité pour orienter leur
action, loin des opérations de répression des populations, vers la sécurisation de nos
frontières et la surveillance de notre territoire.
Coalition Madické 2019
41
Une orientation particulière sera donnée sur l’enjeux des droits de l’homme pour faire
disparaître toutes les pratiques, comme la torture, qui ne sont pas en phase avec nos
engagements internationaux et qui ne sont nullement nécessaires à l’atteinte des objectifs
de sécurité publique.
Un effort particulier sera fait pour atteindre, à terme, les normes internationales de sécurité
fixées à « un gendarme pour 500 habitants » et « un policier pour 1000 habitants ».
Dans ce cadre, chaque quartier dans les
grandes agglomérations sera pourvu
d’un poste de police.
Les forces de défense et de sécurité
feront l’objet de notre vigilante
attention. Leur rôle est déterminant
dans le maintien de la paix, de
l’intégrité territoriale, de la sécurité et de la stabilité du Sénégal.
Parmi les moyens que nous mettrons en œuvre seront en premier lieu, une plus grande
professionnalisation des Armées et une opérationnalité effective de toutes ses composantes.
Par ailleurs, il est temps de faire profiter aux Sénégalais de l’ingéniosité du génie militaire
qui va bénéficier des économies d’investissements qui naîtront d’une nouvelle orientation
de l’équipement de nos forces de défenses et de sécurité vers le développement de la nation.
XIV. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE)
XIV.1.CONSTATS SAILLANTS
XIV.1.1. Une utilisation insuffisante de l’expertise des Sénégalais de l’extérieur
Des mesures structurelles ont été prises à partir des années 2000 pour impliquer les
Sénégalais de l’Extérieur dans les efforts de développement national, promouvoir le transfert
Coalition Madické 2019
42
de connaissances et de savoir-faire des Sénégalais de l'Extérieur (SE) et vulgariser les
opportunités d’investissements productifs auprès des SE à travers un dispositif innovant
comme le Fonds d’Appui aux Investissements des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE) et le
Projet TOKTEN.
XIV.1.2. L’utilisation du FAISE à des fins de recrutement politique
Non seulement le projet TOKTEN a été abandonné mais, chose plus grave, le FAISE dont la
dotation a été significativement augmentée, a été transformée en instrument de propagande
politique avec des niveaux d’impayés jamais égalés, qui transforment le fonds revolving mis
en place avant 2012 en une caisse de subvention destinée à des militants et souteneurs du
régime en place.
XIV.1.3. La protection des Sénégalais de l’extérieur reléguée au second plan
Le Gouvernement a totalement démissionné de sa fonction de protection sociale et de
sécurisation des Sénégalais de l’extérieur qui font face, seuls, à de multiples agressions
racistes ou xénophobes dans les pays d’accueil, sans que l’Etat ne bouge.
Par ailleurs, la question de la portabilité des droits de prestation sociale acquis dans certains
pays par les Sénégalais de l’extérieur en fin d’activité, qui les préoccupe particulièrement,
ne fait toujours pas l’objet d’une prise en compte suffisante par les autorités sénégalaises.
XIV.2.MESURES CLEFS
XIV.2.1. Valoriser l’expertise des Sénégalais de l’extérieur au profit de la nation
sénégalaise
Une partie des Sénégalais de l’extérieur n’arrive pas à contribuer au développement
national. Un dispositif d’utilisation de ces ressources humaines extérieures sera mis en place.
Fondé sur le volontariat, il permettra de collecter des demandes d’appui technique dans des
secteurs pointus et de publier des appels à candidature pour les satisfaire à des coûts
supportables répartis entre l’Etat et les demandeurs.
Seront particulièrement privilégiés les projets comportant des transferts de technologie.
Coalition Madické 2019
43
XIV.2.2. Assurer un financement adéquat et pérenne des investissements des Sénégalais
de l’extérieur
Le Fonds d’appui à l’Investissement des Sénégalais de l’extérieur connaitra une mutation
profonde en vue de le transformer en établissement financier avec un appel à souscription
dans le capital adressé à la diaspora pour en couvrir une partie, le reste étant apporté par
l’Etat. Toutefois, le montage financier devra prévoir un retrait progressif de l’Etat pour
garder une position minoritaire d’observation.
Une société de transfert de fonds sera promue pour capter les flux financiers des Sénégalais
de l’extérieur et investir les bénéfices, dans le cadre d’un partenariat public-privé, dans des
grands projets structurants en priorité au profit des émigrés.
XIV.2.3. Engager les négociations pour la portabilité des droits sociaux
Les Etats partenaires, avec qui le Sénégal entretient des relations amicales séculaires, seront
invités à des négociations bilatérales en vue de permettre aux Sénégalais qui désirent rentrer
au pays de bénéficier de la possibilité de continuer à percevoir des prestations sociales qui
leur sont dues dans leurs pays d’accueil.
Avec la France, ces négociations seront l’occasion d’aborder la question de l’augmentation
exponentielle des droits d’inscription dans les universités françaises pour les ramener à des
taux supportables.
XIV.2.4. Mettre en place un dispositif d’accompagnement juridique et judiciaire des
Sénégalais de l’extérieur
Les représentations diplomatiques seront dotées de ressources destinées à accompagner
juridiquement les Sénégalais qui sont, de façon injuste, victimes d’agressions xénophobes.
Coalition Madické 2019
44
Ce même dispositif pourra aussi permettre de faire suivre, par des personnes habilitées, le
dossier des Sénégalais en délicatesse avec la loi de leur pays d’accueil.
XIV.2.5. Renforcer les fonds sociaux des représentations diplomatiques et consulaires
Seront renforcées les ressources des représentations diplomatiques destinées à venir en aide
aux Sénégalais de l’extérieur plongés dans des situations de vulnérabilité.
Un volet particulier sera consacré à l’aide au rapatriement des corps qui crée souvent des
situations peu honorables pour une nation organisée.
A moyen terme, sera étudiée et mise en place une mutuelle des Sénégalais de l’extérieur
pour alléger les ressources publiques et institutionnaliser le dispositif de protection sociale.
XV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE
XV.1. CONSTATS SAILLANTS
XV.1.1. La circulation des biens et des personnes handicapées
L’intégration sous-régionale a besoin
d’être approfondie, par le
développement du réseau
d'infrastructures modernes pour
faciliter les échanges. Sur l’axe Dakar-
Bamako, les efforts faits entre 2000 et
2011 ont été stoppés. La
route Tambacounda vers la frontière avec le Mali est dans un état qui n’honore pas le
Sénégal, alors que nos voisins ont entrepris d’améliorer les tronçons qui les concernent
sur cette route régionale qui permet d’atteindre tout l’espace UEMOA/CEDEAO.
Bien que l’amplification du commerce intra-communautaire soit maintenue comme une
priorité, le Gouvernement ne prend aucune mesure importante pour lutter efficacement
contre les entraves à la libre circulation des personnes et des biens comme la multiplication
des postes de contrôle et la systématisation des contrôles notamment sur les gros porteurs.
Coalition Madické 2019
45
XV.1.2. Une diplomatie sans stratégie de leadership régional
Aucune mesure connue n’a été prise pour non seulement développer une diplomatie sous-
régionale qui anticipe sur les questions stratégiques mais aussi perpétuer le rôle de
locomotive que le Sénégal a toujours joué pour promouvoir une harmonisation des positions
des pays africains dans les négociations internationales pour des règles commerciales plus
équitables.
XV.2. MESURES CLEFS
XV.2.1. Réaliser en première priorité toutes les routes d’intégration
Une priorité absolue sera accordée aux tronçons sénégalais des corridors qui relient le
Sénégal au reste de la sous-région.
Dans les premières années de notre mandat, tous les tronçons concernés seront
obligatoirement reconstruits sinon réhabilités provisoirement en attendant leurs
reconstructions dans les meilleurs délais.
XV.2.2. Eliminer définitivement les entraves à la libre circulation des biens et des personnes
L’investissement sur la construction de postes de contrôle fixes regroupant, dans des
localités fixées, les différents corps impliqués dans le contrôle routier, permettra de réduire
le nombre de postes de contrôle et donc les délais de route et les coûts de transport de
personnes et de marchandises entre nos Etats. Au préalable, les Etats partenaires seront
invités à accorder la réciprocité aux transporteurs sénégalais afin de réduire dans la sous-
région les couts du transport.
Coalition Madické 2019
46
XV.2.3.Rétablir le leadership du Sénégal en Afrique et dans le monde
La crédibilité du Sénégal sera reconquise par le rétablissement d’un Etat de droit
respectueux de ses engagements internationaux. La diplomatie sénégalaise verra son
organisation revue et ses moyens renforcés pour lui permettre de piloter les grandes
réformes qui consacreront le rayonnement du Sénégal dans la sous-région, en Afrique et dans
le monde. Elle continuera à soutenir les causes justes à travers le monde, notamment
l’instauration d’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem« Al-Quds ».
L’image du Sénégal, à travers le monde, fera l’objet d’un suivi particulier et des dispositions
idoines seront prises pour l’améliorer constamment.
Un dispositif de veille stratégique sera mis en place pour surveiller attentivement toutes les
évolutions dans l’environnement régional comme international afin de préserver les intérêts
stratégiques actuels et futurs du Sénégal qui vont prendre une nouvelle dimension.
La diplomatie économique fera l’objet d’une réorganisation en vue de sa redynamisation
dans le cadre d’une nouvelle stratégie économique qui fera des bureaux économiques de nos
ambassades de vrais acteurs de la promotion économique, culturelle et sociale de la
destination Sénégal mais aussi de l’accès des opérateurs sénégalais aux opportunités du
monde.
CONCLUSION
Le projet de société Jamm ak Xéewël que voilà est le fruit d’une réflexion collective sur le
devenir d’une Nation bénie de Dieu.
Coalition Madické 2019
47
Notre pays a la particularité d’être celui de Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadj Malick SY,
Oumar Foutiyou TALL, Limamou LAYE, Cheikh Al Islam Ibrahima NIASS, Cheikh Bou KOUNTA,
Alpha Mayoro BALDE, El Hadj Amadou DEME, El Hadj Amary Ndack SECK, El Hadj Amadou
Baro NDIEGUENE, Thierno Hamidou BA, Thierno Sileymaani BAAL, Ahmadou Sakhiir LO,
Khaaly Madiakhaté Kala, Khaaly Amar FALL, Cherif Younouss AÏDARA, Kan Madiba DJABY, sans
oublier Monseigneur Hyacynthe THIANDOUM et tant d’autres hautes personnalités religieuses
qui ont prié pour nous.
Il ne nous reste qu’à faire l’effort de nous baisser pour saisir fermement les fruits qu’ils ont
fait tomber de l’arbre du Miséricordieux, arbre aux fruits inépuisables où chacun peut se
rassasier sans priver son prochain.
Devons-nous alors continuer à vouloir cultiver nos différences au lieu de magnifier notre
identité de destin et notre inséparabilité ?
J’invite donc tous les Sénégalais à adhérer au Projet Jamm ak Xéewël pour qu’à partir du
24 février 2019 le Sénégal soit dirigé, enfin, par le premier gouvernement de consensus
national où tous les courants politiques et sociaux seront représentés, sans distinction
d’appartenance idéologique.
Dakar, le 25 janvier 2019
Maître Madické NIANG
Coalition Madické 2019
PLAN
INTRODUCTION
I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES
I.1. CONSTATS SAILLANTS
I.1.1. Un Etat de non droit
I.1.2. Les libertés individuelles et collectives bafouées
I.2. MESURES CLEFS
I.2.1. Rétablir un Etat respectueux des principes de la Démocratie
I.2.2. Garantir le respect des libertés individuelles et collectives
I.2.3. Instaurer une véritable indépendance de la justice
II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
II.1. CONSTATS SAILLANTS
II.1.1. Une Administration en déphasage avec la société
II.1.2. Une décentralisation inefficace
II.1.3. Des corps de contrôle instrumentalisés à des fins politiques
II.1.4.La corruption exacerbée et encouragée par le Gouvernement
II.2. MESURES CLEFS
II.2.1. Assurer aux citoyens un égal accès à un service public de qualité
II.2.2. Réformer en profondeur la décentralisation pour le décollage des collectivités
locales
II.2.3. Renforcer l’indépendance des corps de contrôle de l’Administration publique
II.2.4. Lutter efficacement et vigoureusement contre la corruption et les infractions
connexes
III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE
III.1. CONSTATS SAILLANTS
III.1.1 Une éducation sénégalaise en mal d’orientation
III.1.2. La formation professionnelle marginalisée
III.1.3. La Culture laissée à elle même
III.2. MESURES CLEFS
III.2.1. La formation scientifique et technique et l’innovation au cœur de la
généralisation de l’éducation
III.2.2. A chaque Sénégalais un métier
III.2.3. La culture comme facteur de développement
III.2.4. Placer les valeurs et principes cultuels au cœur de l’action publique pour le
développement
IV.L’EMPLOI
IV.1. CONSTATS SAILLANTS
IV.1.1. Le tissu industriel incapable de produire des emplois suffisants
IV.1.2. L’avenir de plusieurs générations complètement bloqué.
IV.2. MESURES CLEFS
IV.2.1. L’employabilité au centre du dispositif de lutte contre le sous-emploi
IV.2.3. L’insertion des jeunes par l’Administration, l’industrie et le financement
V. LA SANTE
V.1. CONSTATS SAILLANTS
V.1.1. Le système de santé au bord de la faillite
V.1.2. Des indicateurs de santé loin des objectifs de développement durables
V.2. MESURES CLEFS
V.2.1. La santé par tous
V.2.2. La santé pour tous
Coalition Madické 2019
V. L’ECONOMIE REELLE
V.1. CONSTATS SAILLANTS
V.1.1. Une économie en phase de déliquescence
V.1.2. Le secteur privé national marginalisé
V.1.3. L’agriculture en déphasage avec l’industrie
V.1.4. Le sous-secteur de la pêche à l’abandon
V.2. MESURES CLEFS
V.2.1. Prendre des mesures idoines de domestication de la croissance
V.2.2. Faire de nos PME/PMI le véritable moteur d’une croissance inclusive durable
V.2.3. Faire de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le moteur d’une
industrialisation endogène
V.2.4. Réaliser une agriculture moderne indépendante de la pluviométrie
V.2.5. Faire de la pêche un facteur de sécurité alimentaire
VI. LA FINANCE ET LA MONNAIE
VI.1. CONSTATS SAILLANTS
VI.1.1. Un secteur bancaire local sans impact sur le financement du développement
VI.1.2. La gestion des finances publiques hypothèque l’avenir de la nation
VI.1.3. Les agences et organismes publics en grande difficulté
VI.1.4. Le franc CFA en question
VI.2. MESURES CLEFS
VI.2.1. Encourager et promouvoir la création de banques nationales
VI.2.3. Assainir nos finances publiques est une question de survie
VI.2.4. Assurer une gestion efficace des entreprises publiques, des agences autonomes et
des délégations de service public
VI.2.5. Promouvoir la mise en place d’une monnaie commune aux Etats membres de la CEDEAO
VII. L’ENERGIE
VII.1. CONSTATS SAILLANTS
VII.1.1. Une faiblesse énergétique chronique
VII.1.2. La découverte de pétrole et de gaz : entre immenses espoirs et grandes inquiétudes et
polémiques
VII.2. MESURES CLEFS
VII.2.1. Garantir aux Sénégalais une énergie propre disponible et accessible
VII.2.2. Assurer le décollage et l’envol du Sénégal par les hydrocarbures
VIII. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE
VIII.1. CONSTATS SAILLANTS
VIII.1.1. Non-respect des engagements internationaux
VIII.1.2. Une exploitation irrationnelle des ressources naturelles
VIII.2. MESURES CLEFS
VIII.2.1. Contribuer positivement à la conservation de notre planète
VIII.2.2. Faire de la gestion du cadre de vie une affaire de chaque Sénégalais
IX. LA SITUATION SOCIALE
IX.1. CONSTATS SAILLANTS
IX.1.1. Une pauvreté persistante de la population
IX.1.2. Une insécurité alimentaire chronique masquée par la solidarité
IX.1.3. L’approvisionnement en eau toujours problématique
IX.1.4. L’habitat social complètement abandonné
IX.2. MESURES CLEFS
IX.2.1. Eradiquer la pauvreté et supprimer l’assistanat
IX.2.2. Assurer aux personnes vivant avec un handicap les meilleures conditions d’étude
et d’insertion sociale
IX.2.3. Garantir à tous les Sénégalais un accès correct à l’eau potable
Coalition Madické 2019
IX.2.4. Offrir à chaque famille sénégalaise la possibilité d’accéder à un logement
décent
X. LA JEUNESSE ET LES SPORTS
X.1. CONSTATS SAILLANTS
X.1.1. Le dividende démographique inexploité
X.1.2. L’absence de politique sportive
X.2.MESURES CLEFS
X.2.1. Exploiter harmonieusement l’opportunité que constitue la jeunesse
X.2.2. Doter le Sénégal d’infrastructures sportives aux normes internationales
X.2.3. Ressusciter les cadres de promotion des pratiques sportives de masse
XI.LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT
XI.1. CONSTATS SAILLANTS
XI.1.1.L’apport des femmes en déphasage avec leur participation aux affaires publiques
XI.1.2. Le financement des femmes gangrénées par la corruption politique
XI.2. MESURES CLEFS
XI.2.1. Renforcer le leadership des femmes dans la société sénégalaise
XI.2.2. Donner à la femme la place qui lui revient dans l’économie sénégalaise
XII. LA SECURITE
XII.1. CONSTATS SAILLANTS
XII.1.1. La question casamançaise gérée dans le flou
XII.1.2. Une exagération des risques d’insécurité
XII.2. MESURES CLEFS
XII.2.1. Asseoir les bases d’une solution définitive de la crise casamançaise
XII.2.2. Maintenir le cap du Sénégal comme un pays de paix et de dialogue
XII.2.3. Moderniser les forces de défense et de sécurité et renforcer leurs capacités
opérationnelles
XIII. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE)
XIII.1. CONSTATS SAILLANTS
XIII.1.1. Une utilisation insuffisante de l’expertise des Sénégalais de l’extérieur
XIII.1.2. L’utilisation du FAISE à des fins de recrutement politique
XIII.1.3. La protection des Sénégalais de l’extérieur reléguée au second plan
XIII.2. MESURES CLEFS
XIII.2.1. Valoriser l’expertise des Sénégalais de l’extérieur au profit de la nation
sénégalaise
XIII.2.2. Assurer un financement adéquat et pérenne des investissements des Sénégalais
de l’extérieur
XIII.2.3. Engager les négociations pour la portabilité des droits sociaux
XIII.2.4. Mettre en place un dispositif d’accompagnement juridique et judiciaire des
Sénégalais de l’extérieur
XIII.2.5. Renforcer les fonds sociaux des représentations diplomatiques et consulaires
XIV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE
XIV.1. CONSTATS SAILLANTS
XIV.1.1. La circulation des biens et des personnes handicapées
XIV.1.2. Une diplomatie sans stratégie de leadership régional
XIV.2. MESURES CLEFS
XIV.2.1. Réaliser en première priorité toutes les routes d’intégration
XIV.1.2. Eliminer définitivement les entraves à la libre circulation des biens et des personnes
XIV.1.3. Rétablir le leadership du Sénégal en Afrique et dans le monde
CONCLUSION
DIAM AK KHEWEUL
LE CHOIX QUI RASSURE

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Projet de société de Me Madické Niang "Coalition Madické 2019 "

  • 1. Justice – Travail – Equité Jeunesse et femme comme fers de lance
  • 2. Coalition Madické 2019 1 PROJET DE SOCIETE DE LA COALITION MADICKE 2019
  • 3. Coalition Madické 2019 2 SOMMAIRE INTRODUCTION I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE IV. L’EMPLOI V. LA SANTE VI. L’ECONOMIE REELLE VII. LA FINANCE ET LA MONNAIE VIII. L’ENERGIE IX. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE X. LA SITUATION SOCIALE XI. LA JEUNESSE ET LES SPORTS XII. LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT XIII. LA SECURITE XIV. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE) XV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE CONCLUSIONS
  • 4. Coalition Madické 2019 3 INTRODUCTION En dépit du progrès scientifique, technique et technologique, l’humanité a engendré une civilisation qui menace son existence. Le multilatéralisme qui était un socle de sa stabilité est remis en cause. La tolérance religieuse, un des fondements d’une société de liberté et d’égalité s’est effondrée. On assiste à une résurgence des démons du passé qui ont conduit aux deux guerres mondiales qui ont failli emporter notre civilisation. Le communautarisme, la xénophobie, le racisme, l’intégrisme sous toutes ses formes, le repli sur soi sont érigés en valeurs de société. Dans ce contexte, certaines grandes puissances sont dotées d’armes capables de détruire le monde en quelques secondes. Il s’y ajoute que les sociétés multinationales ont accentué leurs stratégies de domination de l’économie mondiale. Dès lors le Sénégal, immergé dans ce contexte mondial et africain, est obligé de créer les conditions de sa montée en puissance. En effet, après avoir rencontré toutes les franges de la société, écouté l’ensemble des partis politiques et mouvements de la Coalition Madické 2019 et enfin étudié profondément les perspectives qui s’offrent à la nation sénégalaise, nous sommes à même de rassurer les Sénégalais en leur présentant la meilleure offre politique. Le 24 février 2019, lorsque les Sénégalais m’auront fait confiance, en m’accordant la majorité de leurs suffrages, je m’évertuerai à créer une société prospère où le bien être ne sera plus l’apanage d’un groupe de privilégiés. Les paysans, les éleveurs, les pécheurs, les artisans, les chauffeurs, les agents de l’Etat et du secteur privé, les acteurs du secteur informel, les personnes souffrant d’un handicap, les foyers religieux, les personnes démunies, particulièrement les jeunes et les femmes, auront tous le droit et la possibilité de jouir de tous les bienfaits qui seront produits par l’Etat moderne qu’ensemble nous bâtirons. Ainsi, les petites coteries, le larbinisme, le trafic d’influence, la proximité avec le pouvoir, la flatterie ne constitueront plus des passe-droits. Seul le culte du travail bien fait sera mon credo. Je ferai en sorte qu’il en soit ainsi pour tous les Sénégalais. Moins de palabre plus d’action, tel est notre devise. L’offre politique que nous vous proposons dénommée Jamm ak Xéewël est ainsi articulée autour de quinze points déterminants pour l’avenir et le devenir de notre nation.
  • 5. Coalition Madické 2019 4 I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES I.1. CONSTATS SAILLANTS I.1.1. Un Etat de non droit La démocratie sénégalaise, qui a permis de réussir deux belles alternances politiques, est en train de vivre ses moments les plus incertains. Jamais depuis 2000, une élection ne s’est déroulée dans des conditions de suspicion aussi forte de fraudes électorales. Dans cette atmosphère délétère, le vote de la loi sur le parrainage est ainsi apparu comme une volonté d’éliminer des adversaires potentiels. De ce fait, il s’agit d’un grave recul à travers la restriction des libertés démocratiques qu’elle implique. Auparavant, des candidats déclarés ont été emprisonnés, soit par des tribunaux d’exception comme la CREI (Cours de Répression de l’Enrichissement illicite), soit sur la base de procès dont le caractère inique a été souligné par des instances sous régionales et internationales de protection des droits de l’homme. La justice instrumentalisée a conduit ainsi au harcèlement et à l’incarcération de leaders de l’opposition. I.1.2. Les libertés individuelles et collectives bafouées L’interdiction des manifestations politiques constitue un net recul démocratique. Les pouvoirs publics déploient, pour les réprimer, des forces suffisantes qui auraient pu permettre de les encadrer. Devant ces violations flagrantes des libertés individuelles et collectives, la Justice n’arrive plus à assurer correctement sa mission. Elle est décrédibilisée par l’ingérence intempestive du pouvoir exécutif dans son fonctionnement. Le déficit de personnel et l’insuffisance des tribunaux rallongent de façon insoutenable les délais de traitement des dossiers. L’insuffisance des lieux de détention, leur surpeuplement et une gestion pénitentiaire inadaptée ne favorisent pas une bonne réinsertion sociale des personnes en délicatesse avec la loi. La justice ne joue plus suffisamment son rôle de protection des citoyens et de régulateur social. I.2. MESURES CLEFS I.2.1. Rétablir un Etat respectueux des principes de la Démocratie Notre pays doit demeurer un Etat de droit. C’est la condition sine qua non pour la consolidation de notre démocratie et l’amorce d’un cycle de développement économique et social.
  • 6. Coalition Madické 2019 5 Ainsi, dans la Constitution, les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire seront-ils rééquilibrés afin que chaque institution jouisse de la plénitude de ses capacités et joue son rôle efficacement. L’Exécutif Le Législatif La Justice En tout état de cause, la fonction de Président de la République ne sera plus compatible avec celle de chef de parti politique. Les dispositions constitutionnelles ou législatives, comme le parrainage sous sa forme actuelle, visant uniquement à empêcher la libre expression des suffrages des Sénégalais, seront définitivement extirpées du droit positif sénégalais. Pour renforcer la transparence, pour la première fois, les budgets des pouvoirs publics (Présidence de la République, Assemblée Nationale, Pouvoir Judiciaire, autres Institutions et Forces Armées), feront l’objet de débats publics à l’Assemblée Nationale. I.2.2. Garantir le respect des libertés individuelles et collectives A travers les institutions républicaines revalorisées, nous protègerons et renforcerons le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de manifestation pacifique, la liberté d’association et d’entreprise mais aussi celle d’aller et venir. Dans cette
  • 7. Coalition Madické 2019 6 perspective, le statut de l’opposition sera effectivement respecté. Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition sera institutionnalisé. De même, l’Etat soutiendra le développement de la presse à travers une subvention substantielle et équitable. Par cette politique, l’Etat ambitionne de faire de la presse de notre pays un outil de développement économique, social et culturel. Dans ce cadre, une convention de partenariat avec une dimension sociale sera proposée à tous les organes de presse en sauvegardant leur liberté et leur indépendance. Concernant la société civile, des mesures d’encouragement et de soutien seront maintenues et renforcées pour lui permettre d’assurer, de façon adéquate, le contrôle citoyen sur les institutions républicaines. I.2.3. Instaurer une véritable indépendance de la justice Le Pouvoir Judiciaire Des innovations majeures seront mises en œuvre : (i) Des discussions seront engagées avec l’ensemble des acteurs judiciaires pour une réforme vigoureuse, profonde et démocratique de la justice afin de lui conférer toute son indépendance en sa qualité de pouvoir Judiciaire. (ii) Le Conseil supérieur de la Magistrature ne sera plus présidé par le Président de la République, chef de l’Exécutif. (iii) La fonction de Ministre de la Justice ne sera plus compatible avec l’appartenance à un parti politique.
  • 8. Coalition Madické 2019 7 II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION II.1. CONSTATS SAILLANTS II.1.1.Une Administration en déphasage avec la société Les institutions de l’État ont atteint leurs limites pour une administration efficace et efficiente de notre société. Elles ne sont plus en phase avec la société. Leur capacité pour créer le progrès et le bien être dans les délais et conditions souhaités n’est plus certaine. Leur mode de fonctionnement a consolidé l’attentisme, le fatalisme et la dépendance. Elles ont emprunté une trajectoire qui exclut des segments importants de la société comme les arabophones. II.1.2.Une décentralisation inefficace Concernant la décentralisation territoriale, l’Acte 3 n’a pas permis de doter les collectivités locales du niveau de ressources minimum leur permettant de faire face à leurs obligations nées des compétences qui leurs sont transférées. Les Fonds de dotation qui sont allouées sont non seulement faibles mais leur répartition n’obéit à aucun critère de développement économique et social. II.1.3.Des corps de contrôle instrumentalisés à des fins politiques Les corps de contrôle d’Etat ont été victimes de leur instrumentalisation à des fins politiques par les pouvoirs publics. Or, leur rôle premier est de garantir un fonctionnement régulier des institutions administratives pour leur efficacité dans l’atteinte des objectifs de développement. S’y ajoute une absence de coordination de leurs interventions conduisant volontairement ou non à des missions doubles suivies parfois de conclusions contradictoires. Jamais la crédibilité de ces corps éminents n’a atteint un tel niveau de discrédit. II.1.4.La corruption exacerbée et encouragée par le Gouvernement La fraude et la corruption ont gangréné l’économie. Le système de lutte y relatif est inefficace du fait de : (i) l’inadéquation du positionnement institutionnel ; (ii) du manque de coordination entre les différents organes ; (iii) l’absence d’indépendance politique et financière ;
  • 9. Coalition Madické 2019 8 (iv) des entraves sociologiques et les obstacles politiques qui se dressent devant ces organes comme des barrières infranchissables. Il s’y ajoute que certaines dispositions du Code des Marchés, comme la possibilité de passer des marchés de gré à gré, sont en elles-mêmes favorables au développement de la corruption. De plus, la politisation à outrance de l’Administration a conduit à des pratiques délictuelles généralisées, encouragées par les autorités en place. II.2. MESURES CLEFS II.2.1.Assurer aux citoyens un égal accès à un service public de qualité La modernisation de l’Administration est un passage obligé pour la transformation économique, sociale et culturelle, en profondeur, de notre société. Elle passe inéluctablement par une limitation du pouvoir discrétionnaire qui sera remplacé par une compétence liée dans tous les domaines d’action administrative où la performance est clairement mesurable et suffisante pour une obligation de résultat. Celle-ci sera transformée en droit pour l’usager du service public, sans possibilité d’appréciation subjective par les agents publics. Le principe d’égalité des citoyens devant le service public aura ainsi un sens réel par le fait que toutes les personnes qui sont dans les mêmes conditions auront droit, de la part de l’Administration, au même traitement. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences sera généralisée dans toutes les administrations publiques et à tous les segments de la hiérarchie administrative pour inciter les agents publics à la performance. II.2.2.Réformer en profondeur la décentralisation pour le décollage des collectivités locales Les réformes qui seront engagées constitueront l’Acte 5 de la décentralisation. En effet, le véritable Acte 3 de la décentralisation a été la revalorisation du statut de l’élu local réalisé entre 2000 et 2011. Par suite, la communalisation intégrale faite à partir 2012 doit être comptée comme l’Acte 4 de la décentralisation et donc les réformes à venir constitueront l’Acte 5 qui parachèvera le développement local.
  • 10. Coalition Madické 2019 9 Pour libérer les collectivités locales de la pesanteur financière qui pèse sur leur décollage, il sera procédé à une évaluation exhaustive des réformes qui ont été entreprises. Sur la base des résultats de cette évaluation, la régionalisation sera rétablie en tenant compte d’un critère de viabilité économique et sociale. Ensuite, un nouveau système financier permettra à chaque collectivité locale d’avoir droit à une part des impôts directs perçus par l’Etat sur son territoire. Les Fonds de dotation seront portés à un niveau jamais égalé et serviront d’instrument de péréquation pour soutenir les collectivités locales dont l’activité économique n’aura pas encore décollé. Une évaluation sera faite de « l’Acte 3 » de la décentralisation pour étudier les voies appropriées devant permettre de supprimer les postes de gouverneurs et de président de conseil départemental et nommer des Ministres délégués auprès du Premier Ministre chargés du développement des régions. L’initiative légale sera prise pour que les maires soient dorénavant élus au suffrage universel. II.2.3.Renforcer l’indépendance des corps de contrôle de l’Administration publique Le contrôle de l’action administrative, qu’il soit technique ou financier, sera renforcé, modernisé et déconcentré. Au sein des ministères, les inspections administratives et financières, installées dans lesdits ministères, seront directement rattachées à l’Inspection générale d’Etat et des inspections régionales d’Etat seront mises en place. Le Conseil supérieur de la Cour des Comptes verra son indépendance accentuée dans les mêmes conditions que le Conseil supérieur de la Magistrature.
  • 11. Coalition Madické 2019 10 II.2.4.Lutter efficacement et vigoureusement contre la corruption et les infractions connexes La lutte contre la corruption et les infractions connexes devra d’abord commencer par l’amélioration du statut des organes qui ont la charge de la conduire. A cette fin, il conviendra de les doter de statuts spéciaux d’autorités administratives autonomes. Dès lors, elles seront rattachées à la Primature avec obligation de rendre compte directement aux Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE III.1. CONSTATS SAILLANTS III.1.1.Une éducation sénégalaise en mal d’orientation L’école sénégalaise est malade, si bien qu’elle ne semble plus viser les objectifs fixés. Les vrais problèmes sont relégués au second plan par le Gouvernement. La baisse continue et inquiétante du niveau des élèves avec les grèves cycliques et le non- respect du quantum horaire entrainant l’impossibilité d’achever les programmes, le manque de moyens et d’outils pédagogiques dans les établissements, le favoritisme dans le mode de recrutement des nouveaux enseignants ont fini de mettre à genoux le système éducatif. Il s’y ajoute une insuffisance criarde d’infrastructures scolaires et universitaires et de personnels enseignants.
  • 12. Coalition Madické 2019 11 Cette situation a engendré des effectifs pléthoriques obligeant les autorités académiques à passer des classes à double flux ou multigrades, déjà catastrophiques, à un système de triple flux. On en vient donc à penser que le régime actuel a tout entrepris, systématiquement, pour dévaloriser un secteur dont le rôle est au cœur du progrès social et humain. III.1.2. La formation professionnelle marginalisée Beaucoup de jeunes sont exclus de l’école avant l’obtention d’un diplôme. Sans formation adaptée au marché du travail, ils vivent dans l’oisiveté. Le Gouvernement est dans l’incapacité de réaliser des infrastructures universitaires suffisantes pour accueillir les 40.000 bacheliers qui réussissent chaque année. Les politiques d’ajustement structurel des années 1980 ont engendré une déstructuration de l’économie sénégalaise et particulièrement du tissu industriel. De ce fait, le Gouvernement a mis en œuvre une politique de promotion des importations au détriment de la formation de la jeunesse aux métiers de l’entreprise. La négligence coupable de nos Gouvernants a conduit la jeunesse à un manque total de considération et d’intérêt pour les filières de formation professionnelle alors laissées entre les mains des artisans informels et de quelques acteurs du secteur formel. La faiblesse des budgets alloués à la formation professionnelle illustre à souhait le peu d’intérêt des pouvoirs publics pour un secteur aussi vital pour la transformation structurelle de notre économie.
  • 13. Coalition Madické 2019 12 III.1.3. La Culture laissée à elle même Le Sénégal est un grand pays de culture enraciné dans des valeurs africaines et ouvert aux valeurs fécondantes du reste du monde. La production culturelle sénégalaise mise en évidence au début des indépendances lui a valu un rayonnement international largement au-delà de son poids économique et démographique. Sous le joug de l’ajustement structurel, la réduction des investissements dans le secteur a conduit à une régression de la promotion culturelle. Cette situation a facilité l’introduction et la consommation excessive de biens culturels extérieurs qui ont porté atteinte à la créativité nationale et à certaines valeurs traditionnelles. A partir des années 2000, de nouveaux investissements ont été réalisés en vue de la redynamisation du secteur culturel. Malheureusement, depuis 2012, l’absence de politique culturelle digne de ce nom a entrainé une agression de toutes parts de notre culture par des influences extérieures négatives.
  • 14. Coalition Madické 2019 13 Dans la société sénégalaise, la religion et les valeurs cultuelles ont servi de rempart contre les aspects les plus pervers de ces influences négatives. Malheureusement sous le prétexte de la laïcité, la religion a été marginalisée et les acteurs religieux relégués à de simples soutiens politiques au lieu d’être considérés comme des acteurs de développement. III.2. MESURES CLEFS III.2.1. La formation scientifique et technique et l’innovation au cœur de la généralisation de l’éducation Adopter une nouvelle loi d’orientation qui prend en charge, entre autres, l’enseignement des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques ainsi que l’enseignement des langues nationales le plus tôt possible. L’option prioritaire portera sur la formation scientifique, technique et l’innovation pour permettre aux jeunes des lycées et collèges de se familiariser avec le monde professionnel, et aux jeunes universitaires d'explorer le monde de la recherche et de l'innovation. L’Etat apportera plus de soutien à l’éducation des plus démunis par l’octroi de fournitures et bourses aux élèves de familles nécessiteuses et aux personnes vivant avec un handicap, sans préjudice du renforcement des bourses d’excellence assorti d’un système de contrôle et d’évaluation de leur impact. En concertation avec les différents acteurs, un statut de l’étudiant sera proposé pour lui permettre de mieux assumer sa responsabilité dans la société. Une célérité particulière sera accordée au traitement des dossiers d’avancement et de reclassement du personnel enseignant. Il conviendra de promouvoir et de rendre réelles l'égalité des chances et la diversité en fondant le développement et la gestion de nos ressources humaines (école, université,
  • 15. Coalition Madické 2019 14 recrutement, promotion, formation, rémunération, etc.) sur des critères objectifs liés aux aptitudes. Ainsi, le principe « l’éducation pour tous » ne se résumera pas en un slogan mais sera concrétisé par la généralisation de l’école de la seconde chance avec comme vocation : le savoir, le savoir-faire et le savoir-vivre des jeunes qui ont décroché du système classique. III.2.2. A chaque Sénégalais un métier Des économies budgétaires issues de la rationalisation des dépenses de l’Etat en sus d’une dotation spéciale des ressources attendues du pétrole et du gaz seront réservées à l’enseignement technique et à la formation professionnelle afin de permettre d’instaurer une société à faible échec. Ce dispositif prévoit des filières d’enseignement technique et professionnel comme bretelles de sortie des écoles et universités d’enseignement général et des daara pour procurer à chaque sénégalais un métier. III.2.3. La culture comme facteur de développement Les dispositions qui seront prises viseront à accentuer la promotion de l’expression de la diversité culturelle pour une meilleure visibilité des valeurs positives traditionnelles qui ont fait la vigueur et la résilience de la société sénégalaise face aux multiples agressions culturelles. Il faudra cependant veiller à ce que l’importance économique et sociale de l’activité culturelle dans le développement du pays ne soit jamais perdue de vue et que, par cette politique, l’industrie culturelle finance la promotion et le développement de la créativité sénégalaise. Dans cette perspective, les principaux acteurs culturels auront un rôle essentiel à jouer et pourront compter sur l’appui de l’Etat. III.2.4.Placer les valeurs et principes cultuels au cœur de l’action publique pour le développement La foi manque de sens, si elle ne conduit pas à faire respecter la vie et la dignité des êtres humains. Aussi, une aspiration religieuse bien comprise est-elle source d’un engagement positif pour le développement.
  • 16. Coalition Madické 2019 15 Ainsi, nous avons prévu de créer un ministère de souveraineté chargé des affaires religieuses pour prendre en charge les préoccupations de tous les cultes et replacer les valeurs positives répandues par toutes les religions, au cœur de l’action publique de développement. Il s’agit de rompre avec l’approche politicienne dans les rapports entre le pouvoir politique et les foyers religieux. IV. L’EMPLOI IV.1.CONSTATS SAILLANTS IV.1.1. Le tissu industriel incapable de produire des emplois suffisants En l’absence de politique d’emploi adaptée, une population active d’environ 9 millions se partage une offre d’emploi de moins de cinq cent mille (500.000) créant, sur le plan social, une bombe à retardement dont l’explosion n’est retenue que par le système de solidarité sociale qui fait que chaque Sénégalais qui travaille entretient huit autres Sénégalais réduits au chômage. La déstructuration du tissu industriel a conduit à un affaiblissement total des sources d’emploi privé faisant de l’Etat le seul grand recruteur. Malheureusement, ce dernier, par une politisation excessive du recrutement, obstrue l’avenir d’une bonne partie de la jeunesse.
  • 17. Coalition Madické 2019 16 IV.1.2. L’avenir de plusieurs générations complètement bloqué. Les jeunes, garçons et filles se trouvent dans une situation socio-économique précaire et forment un groupe vulnérable, frappé par le chômage et l’absence d’emplois. Selon les services de l’Etat, ils risquent trois fois plus que les adultes de se retrouver sans emploi. En 2016, plus de 400 000 diplômés étaient chômeurs. Depuis 2016, plus de 100 000 nouveaux demandeurs d’emplois se présentent sur le marché du travail chaque année. Résultat : 51 % de la population active est actuellement au chômage. IV.2. MESURES CLEFS IV.2.1.L’employabilité au centre du dispositif de lutte contre le sous-emploi Parmi les premières mesures qui seront prises, figure la mise en place d’un dispositif national de promotion de l’employabilité des jeunes qui leur assurera une formation adéquate, moderne et innovante pour leur permettre d’affronter les défis d'aujourd'hui et de demain. Ainsi seront créées les meilleures conditions d’insertion des jeunes dans la vie active. En affectant prioritairement à la lutte contre le chômage les moyens conséquents qui seront dégagés pour la formation professionnelle et en renforçant son efficacité par la généralisation d’une obligation de résultats, notre pays fera un pas décisif. IV.2.2. L’insertion des jeunes par l’Administration, l’industrie et le financement L’Etat ne peut se suffire à lui-même pour donner des emplois aux Sénégalais ; mais les opportunités d’emplois publics connaitront un regain significatif du fait de notre engagement résolu à instaurer une administration performante au service du développement de la société sénégalaise. Toutefois, plus jamais le recrutement dans la fonction publique ne se fera sur la base du népotisme et du clientélisme politique.
  • 18. Coalition Madické 2019 17 Pour insérer les Sénégalais dans le tissu social, force est de nous engager dans la redynamisation du secteur industriel sur la base d’un développement agricole orienté vers la transformation de nos produits locaux et avec la promotion de l’artisanat comme premier pallier de l’industrialisation accélérée du Sénégal. En outre, les fonds tirés de l’exploitation du pétrole permettront à l’Etat de financer, à des taux bonifiés, le développement de l’entreprenariat jeune. V. LA SANTE V.1. CONSTATS SAILLANTS Durant ces dernières années, le système public de santé sénégalais traverse une crise profonde et multiforme et est en proie à plusieurs dysfonctionnements qui compromettent son efficacité avec cette importante instabilité institutionnelle. Il est donc urgent de prendre les mesures idoines pour permettre à ce secteur de jouer le rôle que la population attend de lui. V.1.1.Le système de santé au bord de la faillite Le secteur de la santé est gangrené par une mal gouvernance chronique dont les aspects saillants sont : (i) le manque de transparence dans la gestion des programmes et structures de santé ; (ii) une insuffisance dans l’approvisionnement et le contrôle des médicaments au niveau national et régional ; (iii) les problèmes d’administration et de fonctionnement des mutuelles de santé qui entravent leur efficacité ;
  • 19. Coalition Madické 2019 18 (iv) l’insuffisance d’infrastructures dans les régions qui entrainent une inaccessibilité des structures sanitaires pour la population ; (v) des équipements sophistiqués qui souffrent d’un manque chronique d’entretien ; (vi) un déficit chronique en personnel qualifié avec un surplus de personnel non qualifié recruté dans des conditions douteuses ; (vii) un système de rémunération obsolète et démotivant pour le personnel ; (ix) la déstructuration du système de financement de la santé par la Couverture Maladie Universelle et les Bourses de Sécurité familiale avec leur lourd endettement vis-à-vis des hôpitaux et des mutuelles de santé. V.1.2.Des indicateurs de santé loin des objectifs de développement durables Les carences du secteur de la Santé sont aussi révélées par les contreperformances qui sont constatées au niveau des indicateurs clefs dans l’atteinte des objectifs de Développement durable fixés par les Nations Unies notamment au niveau de la mortalité maternelle et infantile, de la prévalence de la malnutrition et de l’obésité, des naissances assistées par du personnel de santé qualifié et du taux de mortalité néonatale. Cette situation est également aggravée par un manque notoire de concertation entre les différents acteurs impliqués. V.2. MESURES CLEFS V.2.1.La santé par tous Rapidement des négociations avec les partenaires sociaux seront entreprises afin de satisfaire au mieux leurs revendications en respectant les engagements pris au nom de l’Etat afin de les insérer, d’un commun accord, dans un chronogramme de mise en œuvre supportable et réaliste. Des états généraux de la santé seront organisés sans délais de manière participative et inclusive pour disposer d’un programme national de santé consensuel visant une meilleure organisation du système de santé et le renforcement de son efficacité.
  • 20. Coalition Madické 2019 19 V.2.2.La santé pour tous Par ailleurs, les dotations budgétaires allouées au secteur seront augmentées dans le but de renforcer le plateau technique des structures de santé et combler aussi le déficit d’infrastructures. Par ailleurs, il sera procédé au recrutement massif de médecins et d’infirmiers qui seront affectés, en priorité, dans les zones souffrant de déficit en personnel médical qualifié, avec des mesures de motivation convenables. En outre, les soins de santé de base seront rendus accessibles à tous, et gratuitement ; des dispositions particulières seront pris pour éradiquer toutes les grandes endémies. VI. L’ECONOMIE REELLE VI.1. CONSTATS SAILLANTS VI.1.1. Une économie en phase de déliquescence Malgré la hausse du taux de croissance du PIB ces dernières années, le revenu par tête se situe toujours à un niveau très faible, comparé à la moyenne mondiale.  De 1960 à 2017 (soit 56 ans), il n’a augmenté que de 1%, alors que le PIB par tête n’a pas fait mieux.  De 1960 à 2017, il a progressé de seulement 5%, passant de 1080 US$ par tête à 1134US$. Le chômage est encore élevé parce que l’économie est incapable de créer des emplois suffisants. L’économie réelle est caractérisée par : (i) des mécanismes de croissance économique qui font que l’augmentation du produit intérieur brut s’accompagne paradoxalement d’une inégalité criarde dans la répartition des revenus et d’une paupérisation croissante : l’indice de pauvreté a atteint au moins 46,7%. A noter que cette croissance, qui semble-t-il serait de 6 à 7%, n’est pas tirée par les secteurs
  • 21. Coalition Madické 2019 20 de l’économie réelle productrice d’emploi. Il en résulte une économie non compétitive, non créative d’emploi et faiblement résiliente aux chocs exogènes ; (ii) une politique d’industrialisation inefficace qui ne favorise pas la mise en place et le développement de PME/PMI qui continuent d’être le maillon faible du processus de croissance et de développement économique car la priorité de la relance de l’économie sénégalaise a toujours été le soutien aux grandes entreprises génératrices de recettes fiscales. (iii) des infrastructures obsolètes et insuffisantes dans les secteurs des transports terrestre, ferroviaire et maritime, de l’électricité et de l’assainissement. Sous ce chapitre, le Sénégal connait, en matière d’infrastructures routières et ferroviaires, une insuffisance du maillage du territoire et une congestion de la circulation (iv) routière, sources de pertes économiques inestimables. (v) un accès difficile des entreprises au financement, en dépit de l’implantation de nouvelles structures de financement du développement et de garantie des investissements. Tout cela, du fait de l’orientation politicienne des financements octroyés. (vi) le cadre institutionnel d’appui au secteur privé est inadapté. Il est caractérisé par une multitude de documents de politiques publiques et une absence de référentiel stratégique regroupant l’ensemble des problématiques relatives à l’appui au secteur privé, déclinant des axes clairs et pertinents d’intervention autour desquels, se retrouve l’ensemble des acteurs impliqués. VI.1.2. Le secteur privé national marginalisé Le développement du secteur privé national n’est pas une priorité pour le Gouvernement. Dans presque tous les secteurs vitaux de l’économie, les marchés sont attribués à des entreprises privées étrangères au détriment du secteur privé sénégalais. A travers le contrôle qu’elles exercent sur les secteurs-clés de l’économie, ces entreprises étrangères transfèrent plus de 50% du taux de croissance vers l’extérieur, le reste revenant à une minorité d’entreprises sénégalaises proches du pouvoir. Les entreprises nationales en difficulté ou en cessation d’activités font légion. Leur taux de ‘’mortalité' est inquiétant. Parmi elles, celles qui se portent le mieux enregistrent une perte constante de chiffres d’affaires.
  • 22. Coalition Madické 2019 21 VI.1.3. L’agriculture en déphasage avec l’industrie La stagnation dans le monde rural et la crise de la paysannerie sont la conséquence d’un développement industriel qui a ignoré l’agriculture. Le système de prix relatifs a baissé le revenu paysan et engendré l’exode rural massif de la campagne vers la ville. Or cette migration des paysans, due, entre autres à l'absence de progrès significatif de la productivité, a entraîné une stagnation globale de la production agricole et une dépendance alimentaire importante vis-à-vis de l'extérieur. Pour l'ensemble de la période 1960-2017, la valeur ajoutée de l’agriculture sénégalaise est passée de 22.11 à 15,42, soit une diminution de 30% en 57 ans. Cette faible productivité agricole s’explique, dans une large mesure, par le manque d’articulation agriculture/industrie. Etant entendu que le progrès de l’agriculture est le moteur du développement industriel d’un pays. L’industrie s’est heurtée à un marché urbain relativement étroit et largement dominé par des filiales de sociétés et d’entreprises étrangères. La nature du développement industriel, qui ne concernait que l’industrie légère, a eu très peu d’effets d’entraînement sur le reste de l’économie. Elle n’a pas permis l’emploi de l’offre additionnelle de main-d’œuvre, due à l’exode rural et à la croissance démographique. Le tissu industriel, fortement désarticulé, ne s’est pas élargi. La valeur ajoutée de l’industrie stagne depuis plus de 20 ans. Elle est passée de 22,54 en 2000 à 20, 52 en 2017. Les effets d’entraînement bénéficient surtout à l’extérieur et se traduisent par une hausse des importations. Le recours massif à l’étranger pour l’importation des actifs technologiques et des équipements nécessaires au développement industriel, s’est traduit par une forte dépendance technologique vis-à-vis des entreprises multinationales. Il s’y ajoute que la dépendance vis-à-vis de la pluviométrie qui plombe la production agricole en la rendant irrégulière sans oublier les difficultés de financement qui ne permettent pas d’avoir des intrants de qualité et au bon moment.
  • 23. Coalition Madické 2019 22 VI.1.4.Le sous-secteur de la pêche à l’abandon Pour le sous-secteur de pêche, force est de constater que les objectifs de la Lettre de Politique sectorielle pour le développement de la pêche et de l’aquaculture n’ont pas été atteints. En matière de sécurité alimentaire, la contribution de la pêche est en déclin puisque la consommation de poisson per capita au Sénégal a fortement baissé du fait de la demande accrue de la consommation interne et par la concurrence exercée par le marché extérieur qui cible des espèces traditionnellement destinées à la consommation intérieure. L’échec des politiques de pêche a encouragé les mauvaises pratiques avec le déficit de contrôle et de régulation bioéconomique des pêcheries ; ce qui a accru leur pauvreté. L’absence de régulation de l’accès à la ressource a entraîné l’extension de l’effondrement des stocks pélagiques côtiers, vitaux pour la consommation nationale, en raison des exportations massives, de l’absence de contrôle et de régulation des prélèvements sur ces stocks et sur les activités de l’aval de cette filière. Concernant la pêche continentale, la réglementation est inadaptée. Il s’y ajoute : la baisse progressive de la production halieutique, la présence incontrôlée et non régulée de pêcheurs étrangers. L’aquaculture, quant à elle, connaît des résultats décevants, après plusieurs années de mise en œuvre de la politique dans ce domaine. Enfin, le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) ne remplit plus correctement sa mission, faute de moyens.
  • 24. Coalition Madické 2019 23 VI.2. MESURES CLEFS VI.2.1.Prendre des mesures idoines de domestication de la croissance Il n’est pas acceptable, 60 ans après l’indépendance, que notre secteur productif soit constitué, à 90%par des entreprises filiales de sociétés étrangères. Pour permettre aux sénégalais de jouir des fruits de la croissance, il s’agira de promouvoir les entreprises locales pour développer une production endogène de qualité capable d’approvisionner le marché national, afin de réduire nos importations. Il est impératif de faire de l’économie sociale et solidaire le moteur de l’inclusion sociale au Sénégal. Ainsi une politique vigoureuse de développement de l’économie sociale et solidaire sera adoptée et mise en œuvre. VI.2.2. Faire de nos PME/PMI le véritable moteur d’une croissance inclusive durable Un grand programme spécial de soutien aux PME/PMI sera lancé, en encourageant l’instauration d’un contrat de confiance entre employeurs et salariés. Aussi, pour apaiser le milieu du travail, dans un esprit de management participatif, employeurs et employés deviendront-ils des partenaires durables. VI.2.3. Faire de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le moteur d’une industrialisation endogène Le soutien à la transformation structurelle de notre économie nationale passera par une révolution agraire courageuse consensuelle. Cette révolution sera la base de la modernisation de l’agriculture par des financements sécurisés grâce à la valorisation et à la formalisation de la gestion des terres agricoles. Ladite révolution agraire devra permettre aux Sénégal de sécuriser son approvisionnement en biens de consommation à travers la transformation des produits locaux. Ainsi l’instauration de chaines de valeur agricoles, industrielles et commerciales pour les produits agricoles, de
  • 25. Coalition Madické 2019 24 l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture sécurisera définitivement le système de production. Les métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture seront ainsi particulièrement valorisés à travers, entre autres, des pôles polytechniques régionaux de développement endogène qui vont rassembler des chercheurs, des formateurs et des producteurs pour le développement de la recherche agricole et rurale et son application directe. A cet effet, le Sénégal entamera l’ère de la nouvelle agriculture. VI.2.4. Réaliser une agriculture moderne indépendante de la pluviométrie Il s’agira d’accélérer la modernisation de l’agriculture sénégalaise et de se donner les moyens d’atteindre à court terme la souveraineté alimentaire avec au moins 10% du budget national affecté essentiellement l’investissement à ce secteur conformément au Programme détaillé de développement de l’Agriculture africaine (PPDA). De plus, la politique d’approvisionnement en eau des zones rurales jusque-là cantonnée dans la satisfaction des besoins de consommation, sera étendue à la satisfaction des besoins en eau de la production agricole. VI.2.5. Faire de la pêche un facteur de sécurité alimentaire Il s’agit de redynamiser la recherche halieutique en renforçant le dispositif en place en termes de ressources humaines de qualité, de moyens techniques et opérationnels, de collecte, de traitement et d’exploitation des données statistiques.
  • 26. Coalition Madické 2019 25 En ce qui concerne la pêche artisanale, l’accent sera mis sur une pratique plus efficiente qui respecte le Code de Conduite de la FAO pour une pêche responsable. Un accent particulier sera mis sur la surveillance et la protection de nos ressources biologiques, sur la coopération régionale et sous régionale. Il en sera de même des accords de pêche qui feront l’objet d’une évaluation fondée sur l’approche de précaution et la concertation avec les pays voisins. Concernant la pêche industrielle, le Sénégal devra conserver et renforcer ses parts de marché. A cet égard, il faudra prendre des mesures drastiques pour assurer à ses produits la meilleure qualité possible, dans le respect des normes internationales en vigueur. VII. LA FINANCE ET LA MONNAIE VII.1. CONSTATS SAILLANTS VII.1.1. Un secteur bancaire local sans impact sur le financement du développement Le secteur bancaire local, installé dans une logique de profit, ne joue pas pleinement le rôle de financement du développement. Il intervient surtout dans des opérations commerciales à court terme. La création de nouvelles institutions de financement telles que la Banque nationale de Développement économique (BNDE), le Fonds stratégique d’Investissement souverain et le Fonds national de Garantie et de l’Investissement prioritaire, n’ont pas résolu la problématique du financement du développement. VII.1.2.La gestion des finances publiques hypothèque l’avenir de la nation Les finances publiques sénégalaises sont dans un piteux état, malmenées par les déficits budgétaires incontrôlés. Ainsi, par un endettement difficilement soutenable « suulbukii, sullibukii », le Gouvernement a fini de plonger le pays dans une crise de trésorerie sans précédent.
  • 27. Coalition Madické 2019 26 En effet, en présentant pendant plusieurs années des budgets qui manquent totalement de sincérité, le régime en place est obligé de recourir fréquemment au marché monétaire et au marché financier, pour couvrir son déficit. Cette situation entraine un effet d’éviction des acteurs économiques privés qui rencontrent ainsi des difficultés de financement de leurs activités productives génératrices de valeur ajoutée. De plus, les entreprises privées qui sont engagées dans des marchés publics sont asphyxiées par la dette intérieure qui a atteint des niveaux record. VII.1.3.Les agences et organismes publics en grande difficulté S’agissant des agences et autres organismes autonomes, les difficultés qu’ils rencontrent pour la mobilisation de leurs fonds domiciliés dans leur compte de dépôt au trésor bloquent complètement leur fonctionnement normal. VII.1.4.Le franc CFA en question Le Sénégal est engagé dans une union monétaire qui a permis depuis l’indépendance de l’insérer harmonieusement dans le système monétaire international. Toutefois, l’arrimage du franc CFA à l’euro, avec un taux fixe, est à l’origine d’un décalage entre la monnaie nationale de notre pays et son économie réelle. Or la monnaie doit être exactement une émanation du niveau de développement économique du pays, pour lier harmonieusement ses ambitions économiques et ses capacités de financement. En tout état de cause, aucune solution unilatérale ne saurait être envisagée dès lors que le Sénégal est partie prenante de l’accord de 1983, pour la création d’une monnaie unique de la CEDEAO.
  • 28. Coalition Madické 2019 27 VII.2. MESURES CLEFS VII.2.1. Encourager et promouvoir la création de banques nationales Les initiatives de création de banques par le secteur privé national seront encouragées avec un cahier de charge incitatif pour le financement du développement et des mesures fiscales et sociales propices à leur développement. VII.2.2.Assainir nos finances publiques est une question de survie En premier lieu, une meilleure gestion de nos finances publiques en vue d’une République mobilisée pour la création de richesse et d’emplois sera entreprise. Une politique budgétaire responsable sera mise en œuvre, en veillant à ne pas engager de nouvelles dépenses sans compensation. La charge fiscale des contribuables ne sera pas alourdie et l’endettement public sera réduit. Il faut aussi impérativement stopper la dégradation de nos finances publiques. Un Etat moderne doit se donner les moyens de sa politique à travers la mobilisation de ses ressources intérieures. Le premier levier de cet effort est de combattre cette forme d’endettement qui nous pousse à rembourser des intérêts sans être capable de payer le principal de la dette. VII.2.3.Assurer une gestion efficace des entreprises publiques, des agences autonomes et des délégations de service public En ce qui concerne l’endettement des entreprises publiques et parapubliques telle que la Poste, des mesures vigoureuses seront prises pour assainir leur gestion. Une étude sera commanditée sur les modalités de leur retour à une gestion saine. Concernant les agences autonomes, il y a lieu de rationnaliser ces agences et de revoir complètement les procédures d’ouverture et de gestion des comptes de dépôt du Trésor public. En ce qui concerne les entreprises publiques et parapubliques, un audit sera fait et les enseignements tirés devraient conduire à des remédiations nécessaires. Par ailleurs, certains contrats de délégation de mission de service public seront renégociés dans le cadre d’un réel partenariat gagnant-gagnant.
  • 29. Coalition Madické 2019 28 VII.2.4. Promouvoir la mise en place d’une monnaie commune aux Etats membres de la CEDEAO Le Sénégal a pris un engagement communautaire pour l’instauration d’une monnaie commune. Nous nous engageons à promouvoir de toutes nos forces, l’accélération du processus de mise en place de cette monnaie, en relation avec nos pairs et dans le respect de nos engagements internationaux. VIII. L’ENERGIE VIII.1. CONSTATS SAILLANTS VIII.1.1. Une faiblesse énergétique chronique Seulement 3% de l’énergie commerciale distribuée va dans le secteur productif, 75% dans les ménages et les administrations alors que dans les pays émergents les 75% de l’énergie commerciale distribuée vont dans le secteur productif. Dans le même temps, la quantité d’énergie absorbée par un bien produit au Sénégal est 1,5 fois supérieure à la quantité absorbée par le même produit fabriqué dans un pays émergent. Les problèmes énergétiques dans le secteur productif ont conduit le Gouvernement à revoir en baisse ses prévisions de croissance du secteur industriel qui passent de 17 à 14%. VIII.1.2. La découverte de pétrole et de gaz : entre immenses espoirs et grandes inquiétudes et polémiques L’implication de certaines personnes proches du pouvoir, à titre personnel et la signature de contrats pétroliers dans des circonstances nébuleuses avec des sociétés douteuses, ne rassurent pas les esprits quant à la transparence dans l’exploitation et la gestion des ressources minières. Certains prédisent déjà « la malédiction des ressources naturelles » qui guetterait le Sénégal. Pour nous, il n’y a aucun doute que la gouvernance économique et politique constitue une des faiblesses majeures du bilan du régime actuel.
  • 30. Coalition Madické 2019 29 VIII.2. MESURES CLEFS VIII.2.1. Garantir aux Sénégalais une énergie propre disponible et accessible L’une des conditions de la performance économique est dans la disponibilité et la qualité de l’énergie. Pour le secteur de l’électricité, les ressources attendues du pétrole et du gaz permettront de sécuriser le pays à travers un investissement intense sur les énergies propres et renouvelables. Ainsi, les générations futures seront-elles définitivement débarrassées de la dépendance vis- à-vis des énergies fossiles polluantes. Il s’y ajoutera que le coût de l’énergie deviendra négligeable aussi bien pour les ménages que pour les entreprises. Dans les zones qui ne sont pas encore couvertes par le réseau électrique, l’Etat assurera un accès universel par le solaire pour que chaque foyer du Sénégal soit énergétiquement autonome. VIII.2.2. Assurer le décollage et l’envol du Sénégal par les hydrocarbures S’agissant du secteur des hydrocarbures, le sous-secteur extraction, dont le développement exponentiel sera le socle du décollage et de l’envol de notre pays, fera l’objet d’une attention particulière. Les contrats de partage de production seront renégociés de façon juste et équitable. Pour le sous-secteur production-distribution, les dispositions idoines seront prises pour installer au Sénégal une capacité de raffinage suffisante, ce qui permettra de couvrir aussi bien les besoins nationaux que l’exportation dans la sous-région. Les bénéfices tirés de l’exportation permettront de subventionner le coût interne du prix à la pompe. IX. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE IX.1. CONSTATS SAILLANTS IX.1.1. Non-respect des engagements internationaux Les engagements internationaux du Sénégal et les déclarations de politique nationale ont toujours porté sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, dans une perspective de développement durable.
  • 31. Coalition Madické 2019 30 Mais le constat de la dure réalité laisse voir que la situation reste caractérisée par une dégradation avancée des ressources naturelles alors que des moyens importants ont été affectés aux activités de reconstitution, de reforestation, de conservation et de protection des ressources forestières, de la faune et de son habitat en vue de la régénération naturelle assistée de l’environnement et des écosystèmes. Il s’y ajoute que l’avancée de la mer due à l’irresponsabilité universelle dans la gestion de l’environnement n’a pas encore la réponse idoine à même de sécuriser les villes riveraines de l’océan atlantique. IX.1.2. Une exploitation irrationnelle des ressources naturelles Face à l’inertie coupable des autorités étatiques, l’utilisation abusive des ressources naturelles, pour des besoins énergétiques, constitue la principale justification de l’état de dégradation de l’environnement. Les agressions contre l’environnement sont devenues monnaie courante et se manifestent de façon palpable par la baisse de la pluviométrie, une biomasse en constante baisse, des sols de moins en moins productifs. L’inefficacité de la politique actuelle de gestion environnementale ne pourra jamais inverser la tendance ; et à ce rythme, il faut s’attendre à une régression continue de la production agricole du Sénégal. IX.2. MESURES CLEFS IX.2.1. Contribuer positivement à la conservation de notre planète Bien que l’Afrique n’ait pas de responsabilités fortes dans le réchauffement de la planète, les engagements de l’Etat vis-à-vis de la communauté internationale, en vue de la sauver d’une dérive environnementale, seront effectivement respectés.
  • 32. Coalition Madické 2019 31 Aussi, les effets néfastes du changement climatique seront atténués par une politique prudente de prélèvements sur les ressources naturelles ligneuses, doublée d’un programme national participatif de reboisement qui atteindra au moins les niveaux de prélèvement effectués. A ce propos, le projet de la grande muraille verte sera redynamisé. De même, des infrastructures nationales comme internationales seront réalisées pour freiner l’érosion côtière, en rapport avec les organisations sous-régionales, régionales et continentales. IX.2.2. Faire de la gestion du cadre de vie une affaire de chaque Sénégalais Les populations sénégalaises mieux sensibilisées seront incitées, par des mesures d’encouragement à la production, à participer à la préservation de l’environnement. Les collectivités locales seront encouragées à promouvoir le développement des espaces verts urbains en associant étroitement les populations riveraines. Ainsi, une nouvelle ère de gestion populaire participative de l’environnement et du cadre de vie sera-t-elle instaurée. X. LA SITUATION SOCIALE X.1. CONSTATS SAILLANTS X.1.1.Une pauvreté persistante de la population Le nombre de pauvres au Sénégal est passé de 6,3 millions en 2011 à 6,8 millions en 2016, soit un taux de pauvreté de 46,7%. Pendant ce temps, des dépenses faramineuses sont exposées à l’extérieur, sur des deniers publics, par des proches du régime en place, par une
  • 33. Coalition Madické 2019 32 minorité très prospère comme pour faire un pied de nez à une majorité pauvre et inquiète de son avenir. X.1.2.Une insécurité alimentaire chronique masquée par la solidarité Déjà en 2010, l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN 2010), réalisée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), avait montré que 15,1% des Sénégalais sont en situation d’insécurité alimentaire, en milieu rural et 8,5%, en milieu urbain. La stratégie de réponse élaborée à l’époque et basée sur le développement concomitant de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de l’industrie agroalimentaire a été abandonnée par les actuelles autorités sans être remplacée par une réponse adéquate. Il en a résulté que la population sénégalaise, dans une large part, fait toujours face à des problèmes d’accès aux produits alimentaires de qualité, en quantité suffisante, mais également à une instabilité dans la satisfaction des besoins alimentaires. X.1.3.L’approvisionnement en eau toujours problématique Les besoins fondamentaux comme l’approvisionnement en eau potable restent un calvaire quotidien pour bon nombre de Sénégalais, notamment les femmes, vivant dans les zones rurales mais aussi, et pour des
  • 34. Coalition Madické 2019 33 raisons de calcul politicienne, pour une bonne partie des habitants de la capitale Dakar qui a été privée d’eau pendant plus de six longs mois. X.1.4.L’habitat social complètement abandonné L’insouciance des autorités en place pour la souffrance des populations n’épargne pas le secteur de l’habitat social complètement oublié des politiques publiques et remplacée par des investissements sans aucune cohérence dans des activités de création d’espaces verts urbains à durée déterminée et en violation flagrante des compétences dévolues aux collectivités locales. X.2. MESURES CLEFS X.2.1.Eradiquer la pauvreté et supprimer l’assistanat Un plan d’éradication de la pauvreté financé par les ressources pétrolières sera élaboré et mis en œuvre. Il va prévoir une réforme du système de l’aide aux personnes vulnérables pour ne plus la fonder sur l’assistanat, pour un Sénégalais honnête et travailleur. Nous lutterons contre toute forme de basculement dans la vulnérabilité. Pour préserver leur dignité, les personnes vivant dans la précarité seront insérées dans les circuits de production à travers des travaux d’intérêt général qui seront de nature à permettre des économies budgétaires supérieures aux rémunérations qui leurs seront allouées à la place de la pitance qui est actuellement versée aux bénéficiaires des «bourses de sécurité familiales» discriminatoires et bassement politicienne. Enfin, le dispositif d’accompagnement des personnes du troisième âge sera réformé dans le sens de renforcer les niveaux de prise en charge et leur qualité.
  • 35. Coalition Madické 2019 34 X.2.2.Assurer aux personnes vivant avec un handicap les meilleures conditions d’étude et d’insertion sociale Nous assurerons une meilleure prise en charge des handicapés dans les transports publics, dans l’administration et dans tous les secteurs d’activités. Nous rendrons effective l’application de la loi d’orientation sociale. X.2.3.Garantir à tous les Sénégalais un accès correct à l’eau potable Un programme national de généralisation de l’accès à l’eau potable sera financé parmi les priorités de l’Etat. Ce Programme devra permettre de couvrir l’ensemble du territoire national. Une fois les infrastructures installées ou réhabilitées, des contrats de partenariat public-privé permettront une gestion rationnelle des ressources en eau qui seront destinées à couvrir les besoins de consommation et de production agro-sylvo-pastorale. Dans le cadre de contrats d’affermage, des partenaires privés, sénégalais de préférence, seront invités à investir dans l’entretien et la gestion des infrastructures d’approvisionnement en eau potable avec un cahier des charges négocié entre eux, l’Etat, les collectivités locales et les populations directement impactées. X.2.4.Offrir à chaque famille sénégalaise la possibilité d’accéder à un logement décent Un logement décent est indispensable à la qualité de vie. Ainsi nous ferons en sorte que chaque famille sénégalaise puisse disposer d’un logement à moindre coût grâce à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières.
  • 36. Coalition Madické 2019 35 Il conviendra aussi, en s’appuyant sur les mêmes ressources, de mettre l’accent sur la recherche et l’innovation pour construire des logements sociaux adaptés utilisant au maximum les matériaux locaux afin de les rendre accessibles aux personnes à revenus faibles. XI. LA JEUNESSE ET LES SPORTS XI.1. CONSTATS SAILLANTS XI.1.1. Le dividende démographique inexploité La population sénégalaise est caractérisée par sa jeunesse : un Sénégalais, sur deux, a moins de 20 ans ; et près de deux Sénégalais, sur trois, ont moins de 25 ans. Cette situation comporte des conséquences sociales importantes dont la plus inquiétante est la tension élevée et permanente sur le marché du travail. Le ratio de soutien économique qui mesure la capacité de la population à contribuer à la production courante est en hausse depuis 1998, mais ne se maintiendra que jusqu’en 2025, avant d’entamer une baisse. Cela signifie que si rien n’est fait, le Sénégal va perdre tout le bénéfice qu’il peut tirer de la structure par âge de sa population. En effet, à partir de 2025, cette opportunité démographique commencera à péricliter. XI.1.2. L’absence de politique sportive La jeunesse a besoin d’exercer des activités sportives pour des raisons sociales, économiques et de santé. Elle représente un potentiel énorme et engagé pour le développement du sport au Sénégal. Cependant, l’absence d’une politique sportive à moyen et long termes conduit à un manque total de perspective et à se contenter de colmater des brèches afin de figurer dans les compétitions d’équipes nationales. Dans le même temps, à la base, les clubs sportifs sont très peu performants dans les compétitions africaines, à cause, d’une part, de la faiblesse des infrastructures sportives et d’autre part, du démantèlement progressif de tous les cadres de promotion du sport scolaire, universitaire et populaire.
  • 37. Coalition Madické 2019 36 XI.2. MESURES CLEFS XI.2.1. Exploiter harmonieusement l’opportunité que constitue la jeunesse Le service civique national sera redynamisé pour offrir à la jeunesse les opportunités d’apporter à leur nation leur contribution. Dans chaque région il sera installé pour se charger de promouvoir les activités de développement qui doivent faire appel à la générosité et au désintéressement. XI.2.2. Doter le Sénégal d’infrastructures sportives aux normes internationales Nous nous emploierons à doter chaque chef-lieu de département d’infrastructures omnisports afin de permettre à chaque jeune de pouvoir se déployer dans la discipline ou il excelle. De même, il conviendra d’aménager, dans chaque commune du Sénégal, un espace sportif multifonctionnel, en vue de promouvoir le sport de masse, réservoir et vecteur à la fois d’éclosions de talents. Pour augmenter les chances d’accueillir le maximum de compétitions internationales, nous doterons le pays de bonnes infrastructures pour pouvoir abriter à chaque occasion les grandes compétitions. XI.2.3.Ressusciter les cadres de promotion des pratiques sportives de masse Nous allons redynamiser et mieux encadrer le sport de masse (UASSU, semaine de la jeunesse et Navétanes), en vue d’améliorer la santé publique, le culte du goût de l’effort et du respect de l’autre.
  • 38. Coalition Madické 2019 37 XII. LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT XII.1. CONSTATS SAILLANTS XII.1.1. L’apport des femmes en déphasage avec leur participation aux affaires publiques Au Sénégal, les femmes sont majoritaires (52% de la population totale) et représentent 65% de la population active. On constate donc que les femmes sont plus actives que les hommes. Cette situation est due au fait qu’elles acceptent volontiers de s’investir dans beaucoup de secteurs productifs. Cependant dans les statistiques officielles, le taux de chômage est de 9,6% chez les hommes et de 22,1% chez les femmes et leurs contributions aux affaires publiques restent faibles. XII.1.2.Le financement des femmes gangrénées par la corruption politique En fait, l’inclusion financière des femmes est réalisée par le régime actuel à travers la « micro finance politique » sans aucune perspective de développement économique alors qu’il s’agissait de reconsidérer la position économique des femmes pour faire d’elles de véritables entrepreneurs économiques à travers des financements structurants et conséquents. XII.2. MESURES CLEFS XII.2.1.Renforcer le leadership des femmes dans la société sénégalaise La loi sur la parité a été déterminante dans l’avancée significative que le Sénégal a faite dans l’indicateur ODD (objectifs de développement durable) relatif à la place des femmes dans la société.
  • 39. Coalition Madické 2019 38 Cette dynamique sera renforcée par la mise en place, dans la mesure du possible, du premier Gouvernement au Sénégal qui sera paritaire. XII.2.2.Donner à la femme la place qui lui revient dans l’économie sénégalaise Les multiples fonds de financement destinés aux femmes, anarchiquement et nébuleusement gérés, seront d’abord rationalisés puis regroupés dans un pool unique de financement de l’entreprenariat féminin. L’importance des ressources qui seront ainsi dégagées, augmentée de celles issues de l’exploitation des hydrocarbures, va permettre de créer un Fonds de refinancement destiné à faciliter l’accès des femmes entrepreneurs au financement. Ce financement se fera à des conditions souples et moins onéreuses que le financement classique. En outre, l’accès des femmes à l’entreprenariat de dimension nationale voire internationale en les aidant à promouvoir des projets bancables de grande envergure, sera favorisé. XIII. LA SECURITE XIII.1. CONSTATS SAILLANTS XIII.1.1. La question casamançaise gérée dans le flou Il ne fait aucun doute que l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes, des infrastructures, des biens et des services dans la paix sont la base d’un climat favorable aux activités économiques et sociales. La sauvegarde de la cohésion sociale et le respect de l’ordre public sont des obligations qui pèsent sur tous et sur chacun des Sénégalais.
  • 40. Coalition Madické 2019 39 Malheureusement, le manque de considération pour l’avenir du Sénégal par le régime en place a conduit à un statu quo sur les questions touchant l’unité nationale, notamment la crise casamançaise qui dure depuis près de 40 ans. Par ailleurs, cette unité nationale est agressée par des pratiques de gestion clanique jusque- là inconnues des Sénégalais durant tous les régimes qui se sont succédés. XIII.1.2. Une exagération des risques d’insécurité La volonté de donner des gages de fidélité aux puissances étrangères a conduit les pouvoirs publics à exagérer l’existence des menaces terroristes islamiques avec le risque d’attirer l’attention sur le Sénégal et de le plonger dans des cercles de conflits qui sont totalement étrangers à la culture islamique du Sénégal. Celle-ci a été construite dans la paix par les confréries religieuses à travers une tradition séculaire de coexistence pacifique et de dialogue islamo-chrétien fécond.
  • 41. Coalition Madické 2019 40 XIII.2. MESURES CLEFS XIII.2.1. Asseoir les bases d’une solution définitive de la crise casamançaise Il est grand temps de s’engager résolument et méthodiquement dans la voie qui mène à une paix définitive dans cette région aux immenses potentialités et qui doit jouer un rôle central dans la transformation économique du Sénégal. L’heure est venue de prendre le taureau par les cornes et d’instituer un organe régulier de l’Etat qui sera publiquement chargé de trouver une solution consensuelle, sur la base de négociations franches et sincères, sans préalable, avec comme seul objectif de trouver un consensus générateur de paix et de stabilité pour le Sénégal. Dans cette perspective, il ne faut exclure aucun acteur ni refuser aucune mesure de réinsertion devant permettre aux personnes directement impactées de retrouver une sécurité collective et individuelle indispensable à l’amélioration de leur niveau de vie qui passe forcément par une exploitation rationnelle et endogène des immenses ressources naturelles de cette région. XIII.2.2. Maintenir le cap du Sénégal comme un pays de paix et de dialogue Le Sénégal continuera à coopérer avec les leaders des différentes religions pour qu’ils continuent de conscientiser les populations sur l’importance de la paix pour le développement. La création d’un Ministère de Souveraineté chargé des affaires religieuses annoncé plus haut permettra de stabiliser le dialogue inter religieux et de continuer à entretenir la culture de paix et de dialogue dans le pays. XIII.2.3. Moderniser les forces de défense et de sécurité et renforcer leurs capacités opérationnelles Un effort particulier sera engagé pour les forces de défense et de sécurité pour orienter leur action, loin des opérations de répression des populations, vers la sécurisation de nos frontières et la surveillance de notre territoire.
  • 42. Coalition Madické 2019 41 Une orientation particulière sera donnée sur l’enjeux des droits de l’homme pour faire disparaître toutes les pratiques, comme la torture, qui ne sont pas en phase avec nos engagements internationaux et qui ne sont nullement nécessaires à l’atteinte des objectifs de sécurité publique. Un effort particulier sera fait pour atteindre, à terme, les normes internationales de sécurité fixées à « un gendarme pour 500 habitants » et « un policier pour 1000 habitants ». Dans ce cadre, chaque quartier dans les grandes agglomérations sera pourvu d’un poste de police. Les forces de défense et de sécurité feront l’objet de notre vigilante attention. Leur rôle est déterminant dans le maintien de la paix, de l’intégrité territoriale, de la sécurité et de la stabilité du Sénégal. Parmi les moyens que nous mettrons en œuvre seront en premier lieu, une plus grande professionnalisation des Armées et une opérationnalité effective de toutes ses composantes. Par ailleurs, il est temps de faire profiter aux Sénégalais de l’ingéniosité du génie militaire qui va bénéficier des économies d’investissements qui naîtront d’une nouvelle orientation de l’équipement de nos forces de défenses et de sécurité vers le développement de la nation. XIV. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE) XIV.1.CONSTATS SAILLANTS XIV.1.1. Une utilisation insuffisante de l’expertise des Sénégalais de l’extérieur Des mesures structurelles ont été prises à partir des années 2000 pour impliquer les Sénégalais de l’Extérieur dans les efforts de développement national, promouvoir le transfert
  • 43. Coalition Madické 2019 42 de connaissances et de savoir-faire des Sénégalais de l'Extérieur (SE) et vulgariser les opportunités d’investissements productifs auprès des SE à travers un dispositif innovant comme le Fonds d’Appui aux Investissements des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE) et le Projet TOKTEN. XIV.1.2. L’utilisation du FAISE à des fins de recrutement politique Non seulement le projet TOKTEN a été abandonné mais, chose plus grave, le FAISE dont la dotation a été significativement augmentée, a été transformée en instrument de propagande politique avec des niveaux d’impayés jamais égalés, qui transforment le fonds revolving mis en place avant 2012 en une caisse de subvention destinée à des militants et souteneurs du régime en place. XIV.1.3. La protection des Sénégalais de l’extérieur reléguée au second plan Le Gouvernement a totalement démissionné de sa fonction de protection sociale et de sécurisation des Sénégalais de l’extérieur qui font face, seuls, à de multiples agressions racistes ou xénophobes dans les pays d’accueil, sans que l’Etat ne bouge. Par ailleurs, la question de la portabilité des droits de prestation sociale acquis dans certains pays par les Sénégalais de l’extérieur en fin d’activité, qui les préoccupe particulièrement, ne fait toujours pas l’objet d’une prise en compte suffisante par les autorités sénégalaises. XIV.2.MESURES CLEFS XIV.2.1. Valoriser l’expertise des Sénégalais de l’extérieur au profit de la nation sénégalaise Une partie des Sénégalais de l’extérieur n’arrive pas à contribuer au développement national. Un dispositif d’utilisation de ces ressources humaines extérieures sera mis en place. Fondé sur le volontariat, il permettra de collecter des demandes d’appui technique dans des secteurs pointus et de publier des appels à candidature pour les satisfaire à des coûts supportables répartis entre l’Etat et les demandeurs. Seront particulièrement privilégiés les projets comportant des transferts de technologie.
  • 44. Coalition Madické 2019 43 XIV.2.2. Assurer un financement adéquat et pérenne des investissements des Sénégalais de l’extérieur Le Fonds d’appui à l’Investissement des Sénégalais de l’extérieur connaitra une mutation profonde en vue de le transformer en établissement financier avec un appel à souscription dans le capital adressé à la diaspora pour en couvrir une partie, le reste étant apporté par l’Etat. Toutefois, le montage financier devra prévoir un retrait progressif de l’Etat pour garder une position minoritaire d’observation. Une société de transfert de fonds sera promue pour capter les flux financiers des Sénégalais de l’extérieur et investir les bénéfices, dans le cadre d’un partenariat public-privé, dans des grands projets structurants en priorité au profit des émigrés. XIV.2.3. Engager les négociations pour la portabilité des droits sociaux Les Etats partenaires, avec qui le Sénégal entretient des relations amicales séculaires, seront invités à des négociations bilatérales en vue de permettre aux Sénégalais qui désirent rentrer au pays de bénéficier de la possibilité de continuer à percevoir des prestations sociales qui leur sont dues dans leurs pays d’accueil. Avec la France, ces négociations seront l’occasion d’aborder la question de l’augmentation exponentielle des droits d’inscription dans les universités françaises pour les ramener à des taux supportables. XIV.2.4. Mettre en place un dispositif d’accompagnement juridique et judiciaire des Sénégalais de l’extérieur Les représentations diplomatiques seront dotées de ressources destinées à accompagner juridiquement les Sénégalais qui sont, de façon injuste, victimes d’agressions xénophobes.
  • 45. Coalition Madické 2019 44 Ce même dispositif pourra aussi permettre de faire suivre, par des personnes habilitées, le dossier des Sénégalais en délicatesse avec la loi de leur pays d’accueil. XIV.2.5. Renforcer les fonds sociaux des représentations diplomatiques et consulaires Seront renforcées les ressources des représentations diplomatiques destinées à venir en aide aux Sénégalais de l’extérieur plongés dans des situations de vulnérabilité. Un volet particulier sera consacré à l’aide au rapatriement des corps qui crée souvent des situations peu honorables pour une nation organisée. A moyen terme, sera étudiée et mise en place une mutuelle des Sénégalais de l’extérieur pour alléger les ressources publiques et institutionnaliser le dispositif de protection sociale. XV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE XV.1. CONSTATS SAILLANTS XV.1.1. La circulation des biens et des personnes handicapées L’intégration sous-régionale a besoin d’être approfondie, par le développement du réseau d'infrastructures modernes pour faciliter les échanges. Sur l’axe Dakar- Bamako, les efforts faits entre 2000 et 2011 ont été stoppés. La route Tambacounda vers la frontière avec le Mali est dans un état qui n’honore pas le Sénégal, alors que nos voisins ont entrepris d’améliorer les tronçons qui les concernent sur cette route régionale qui permet d’atteindre tout l’espace UEMOA/CEDEAO. Bien que l’amplification du commerce intra-communautaire soit maintenue comme une priorité, le Gouvernement ne prend aucune mesure importante pour lutter efficacement contre les entraves à la libre circulation des personnes et des biens comme la multiplication des postes de contrôle et la systématisation des contrôles notamment sur les gros porteurs.
  • 46. Coalition Madické 2019 45 XV.1.2. Une diplomatie sans stratégie de leadership régional Aucune mesure connue n’a été prise pour non seulement développer une diplomatie sous- régionale qui anticipe sur les questions stratégiques mais aussi perpétuer le rôle de locomotive que le Sénégal a toujours joué pour promouvoir une harmonisation des positions des pays africains dans les négociations internationales pour des règles commerciales plus équitables. XV.2. MESURES CLEFS XV.2.1. Réaliser en première priorité toutes les routes d’intégration Une priorité absolue sera accordée aux tronçons sénégalais des corridors qui relient le Sénégal au reste de la sous-région. Dans les premières années de notre mandat, tous les tronçons concernés seront obligatoirement reconstruits sinon réhabilités provisoirement en attendant leurs reconstructions dans les meilleurs délais. XV.2.2. Eliminer définitivement les entraves à la libre circulation des biens et des personnes L’investissement sur la construction de postes de contrôle fixes regroupant, dans des localités fixées, les différents corps impliqués dans le contrôle routier, permettra de réduire le nombre de postes de contrôle et donc les délais de route et les coûts de transport de personnes et de marchandises entre nos Etats. Au préalable, les Etats partenaires seront invités à accorder la réciprocité aux transporteurs sénégalais afin de réduire dans la sous- région les couts du transport.
  • 47. Coalition Madické 2019 46 XV.2.3.Rétablir le leadership du Sénégal en Afrique et dans le monde La crédibilité du Sénégal sera reconquise par le rétablissement d’un Etat de droit respectueux de ses engagements internationaux. La diplomatie sénégalaise verra son organisation revue et ses moyens renforcés pour lui permettre de piloter les grandes réformes qui consacreront le rayonnement du Sénégal dans la sous-région, en Afrique et dans le monde. Elle continuera à soutenir les causes justes à travers le monde, notamment l’instauration d’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem« Al-Quds ». L’image du Sénégal, à travers le monde, fera l’objet d’un suivi particulier et des dispositions idoines seront prises pour l’améliorer constamment. Un dispositif de veille stratégique sera mis en place pour surveiller attentivement toutes les évolutions dans l’environnement régional comme international afin de préserver les intérêts stratégiques actuels et futurs du Sénégal qui vont prendre une nouvelle dimension. La diplomatie économique fera l’objet d’une réorganisation en vue de sa redynamisation dans le cadre d’une nouvelle stratégie économique qui fera des bureaux économiques de nos ambassades de vrais acteurs de la promotion économique, culturelle et sociale de la destination Sénégal mais aussi de l’accès des opérateurs sénégalais aux opportunités du monde. CONCLUSION Le projet de société Jamm ak Xéewël que voilà est le fruit d’une réflexion collective sur le devenir d’une Nation bénie de Dieu.
  • 48. Coalition Madické 2019 47 Notre pays a la particularité d’être celui de Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadj Malick SY, Oumar Foutiyou TALL, Limamou LAYE, Cheikh Al Islam Ibrahima NIASS, Cheikh Bou KOUNTA, Alpha Mayoro BALDE, El Hadj Amadou DEME, El Hadj Amary Ndack SECK, El Hadj Amadou Baro NDIEGUENE, Thierno Hamidou BA, Thierno Sileymaani BAAL, Ahmadou Sakhiir LO, Khaaly Madiakhaté Kala, Khaaly Amar FALL, Cherif Younouss AÏDARA, Kan Madiba DJABY, sans oublier Monseigneur Hyacynthe THIANDOUM et tant d’autres hautes personnalités religieuses qui ont prié pour nous. Il ne nous reste qu’à faire l’effort de nous baisser pour saisir fermement les fruits qu’ils ont fait tomber de l’arbre du Miséricordieux, arbre aux fruits inépuisables où chacun peut se rassasier sans priver son prochain. Devons-nous alors continuer à vouloir cultiver nos différences au lieu de magnifier notre identité de destin et notre inséparabilité ? J’invite donc tous les Sénégalais à adhérer au Projet Jamm ak Xéewël pour qu’à partir du 24 février 2019 le Sénégal soit dirigé, enfin, par le premier gouvernement de consensus national où tous les courants politiques et sociaux seront représentés, sans distinction d’appartenance idéologique. Dakar, le 25 janvier 2019 Maître Madické NIANG
  • 49. Coalition Madické 2019 PLAN INTRODUCTION I. DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES I.1. CONSTATS SAILLANTS I.1.1. Un Etat de non droit I.1.2. Les libertés individuelles et collectives bafouées I.2. MESURES CLEFS I.2.1. Rétablir un Etat respectueux des principes de la Démocratie I.2.2. Garantir le respect des libertés individuelles et collectives I.2.3. Instaurer une véritable indépendance de la justice II. LA GOUVERNANCE PUBLIQUE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION II.1. CONSTATS SAILLANTS II.1.1. Une Administration en déphasage avec la société II.1.2. Une décentralisation inefficace II.1.3. Des corps de contrôle instrumentalisés à des fins politiques II.1.4.La corruption exacerbée et encouragée par le Gouvernement II.2. MESURES CLEFS II.2.1. Assurer aux citoyens un égal accès à un service public de qualité II.2.2. Réformer en profondeur la décentralisation pour le décollage des collectivités locales II.2.3. Renforcer l’indépendance des corps de contrôle de l’Administration publique II.2.4. Lutter efficacement et vigoureusement contre la corruption et les infractions connexes III. L’EDUCATION, LA FORMATION ET LA CULTURE III.1. CONSTATS SAILLANTS III.1.1 Une éducation sénégalaise en mal d’orientation III.1.2. La formation professionnelle marginalisée III.1.3. La Culture laissée à elle même III.2. MESURES CLEFS III.2.1. La formation scientifique et technique et l’innovation au cœur de la généralisation de l’éducation III.2.2. A chaque Sénégalais un métier III.2.3. La culture comme facteur de développement III.2.4. Placer les valeurs et principes cultuels au cœur de l’action publique pour le développement IV.L’EMPLOI IV.1. CONSTATS SAILLANTS IV.1.1. Le tissu industriel incapable de produire des emplois suffisants IV.1.2. L’avenir de plusieurs générations complètement bloqué. IV.2. MESURES CLEFS IV.2.1. L’employabilité au centre du dispositif de lutte contre le sous-emploi IV.2.3. L’insertion des jeunes par l’Administration, l’industrie et le financement V. LA SANTE V.1. CONSTATS SAILLANTS V.1.1. Le système de santé au bord de la faillite V.1.2. Des indicateurs de santé loin des objectifs de développement durables V.2. MESURES CLEFS V.2.1. La santé par tous V.2.2. La santé pour tous
  • 50. Coalition Madické 2019 V. L’ECONOMIE REELLE V.1. CONSTATS SAILLANTS V.1.1. Une économie en phase de déliquescence V.1.2. Le secteur privé national marginalisé V.1.3. L’agriculture en déphasage avec l’industrie V.1.4. Le sous-secteur de la pêche à l’abandon V.2. MESURES CLEFS V.2.1. Prendre des mesures idoines de domestication de la croissance V.2.2. Faire de nos PME/PMI le véritable moteur d’une croissance inclusive durable V.2.3. Faire de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le moteur d’une industrialisation endogène V.2.4. Réaliser une agriculture moderne indépendante de la pluviométrie V.2.5. Faire de la pêche un facteur de sécurité alimentaire VI. LA FINANCE ET LA MONNAIE VI.1. CONSTATS SAILLANTS VI.1.1. Un secteur bancaire local sans impact sur le financement du développement VI.1.2. La gestion des finances publiques hypothèque l’avenir de la nation VI.1.3. Les agences et organismes publics en grande difficulté VI.1.4. Le franc CFA en question VI.2. MESURES CLEFS VI.2.1. Encourager et promouvoir la création de banques nationales VI.2.3. Assainir nos finances publiques est une question de survie VI.2.4. Assurer une gestion efficace des entreprises publiques, des agences autonomes et des délégations de service public VI.2.5. Promouvoir la mise en place d’une monnaie commune aux Etats membres de la CEDEAO VII. L’ENERGIE VII.1. CONSTATS SAILLANTS VII.1.1. Une faiblesse énergétique chronique VII.1.2. La découverte de pétrole et de gaz : entre immenses espoirs et grandes inquiétudes et polémiques VII.2. MESURES CLEFS VII.2.1. Garantir aux Sénégalais une énergie propre disponible et accessible VII.2.2. Assurer le décollage et l’envol du Sénégal par les hydrocarbures VIII. L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE VIII.1. CONSTATS SAILLANTS VIII.1.1. Non-respect des engagements internationaux VIII.1.2. Une exploitation irrationnelle des ressources naturelles VIII.2. MESURES CLEFS VIII.2.1. Contribuer positivement à la conservation de notre planète VIII.2.2. Faire de la gestion du cadre de vie une affaire de chaque Sénégalais IX. LA SITUATION SOCIALE IX.1. CONSTATS SAILLANTS IX.1.1. Une pauvreté persistante de la population IX.1.2. Une insécurité alimentaire chronique masquée par la solidarité IX.1.3. L’approvisionnement en eau toujours problématique IX.1.4. L’habitat social complètement abandonné IX.2. MESURES CLEFS IX.2.1. Eradiquer la pauvreté et supprimer l’assistanat IX.2.2. Assurer aux personnes vivant avec un handicap les meilleures conditions d’étude et d’insertion sociale IX.2.3. Garantir à tous les Sénégalais un accès correct à l’eau potable
  • 51. Coalition Madické 2019 IX.2.4. Offrir à chaque famille sénégalaise la possibilité d’accéder à un logement décent X. LA JEUNESSE ET LES SPORTS X.1. CONSTATS SAILLANTS X.1.1. Le dividende démographique inexploité X.1.2. L’absence de politique sportive X.2.MESURES CLEFS X.2.1. Exploiter harmonieusement l’opportunité que constitue la jeunesse X.2.2. Doter le Sénégal d’infrastructures sportives aux normes internationales X.2.3. Ressusciter les cadres de promotion des pratiques sportives de masse XI.LES FEMMES ET L’ENTREPRENARIAT XI.1. CONSTATS SAILLANTS XI.1.1.L’apport des femmes en déphasage avec leur participation aux affaires publiques XI.1.2. Le financement des femmes gangrénées par la corruption politique XI.2. MESURES CLEFS XI.2.1. Renforcer le leadership des femmes dans la société sénégalaise XI.2.2. Donner à la femme la place qui lui revient dans l’économie sénégalaise XII. LA SECURITE XII.1. CONSTATS SAILLANTS XII.1.1. La question casamançaise gérée dans le flou XII.1.2. Une exagération des risques d’insécurité XII.2. MESURES CLEFS XII.2.1. Asseoir les bases d’une solution définitive de la crise casamançaise XII.2.2. Maintenir le cap du Sénégal comme un pays de paix et de dialogue XII.2.3. Moderniser les forces de défense et de sécurité et renforcer leurs capacités opérationnelles XIII. LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (SE) XIII.1. CONSTATS SAILLANTS XIII.1.1. Une utilisation insuffisante de l’expertise des Sénégalais de l’extérieur XIII.1.2. L’utilisation du FAISE à des fins de recrutement politique XIII.1.3. La protection des Sénégalais de l’extérieur reléguée au second plan XIII.2. MESURES CLEFS XIII.2.1. Valoriser l’expertise des Sénégalais de l’extérieur au profit de la nation sénégalaise XIII.2.2. Assurer un financement adéquat et pérenne des investissements des Sénégalais de l’extérieur XIII.2.3. Engager les négociations pour la portabilité des droits sociaux XIII.2.4. Mettre en place un dispositif d’accompagnement juridique et judiciaire des Sénégalais de l’extérieur XIII.2.5. Renforcer les fonds sociaux des représentations diplomatiques et consulaires XIV. LA POLITIQUE NATIONALE D’INTEGRATION AFRICAINE XIV.1. CONSTATS SAILLANTS XIV.1.1. La circulation des biens et des personnes handicapées XIV.1.2. Une diplomatie sans stratégie de leadership régional XIV.2. MESURES CLEFS XIV.2.1. Réaliser en première priorité toutes les routes d’intégration XIV.1.2. Eliminer définitivement les entraves à la libre circulation des biens et des personnes XIV.1.3. Rétablir le leadership du Sénégal en Afrique et dans le monde CONCLUSION
  • 52. DIAM AK KHEWEUL LE CHOIX QUI RASSURE