4. DANS QUEL CONTEXTE NAIT
L’EXIGENCE REALISTE?
• Le phénomène de l'urbanisation au XIIIe siècle engendre une littérature
réaliste et satirique, expression de la bourgeoisie, qui vise à représenter le
quotidien et introduit le thème de la ruse et des vertus laiques.
• Le réalisme français et le réalisme italien sont tous les deux liés à la vision
concrète que la bourgeoisie a de la réalité.
5. COMMENT CHANGENT-ILS LES
PERSONNAGES?
• Les personnages qui apparaissent dans ces textes ne sont pas idéalisés mais
ils sont concrets et ancrés dans la société de leur époque, de laquelle ils
représentent souvent les différentes catégories ou classes sociales.
6. • L'action de ces récits ne démarre jamais de la quete d'objets symbolisant la
vertu et la perfection mais de l'aspiration à un bonheur simple qui est
souvent lié à la possession de l'argent nécessaire pour survivre.
7. • Différents écrivains abandonnent les histoires fabuleuses de la chevalerie et
s'engagent à peindre la vie quotidienne.
• L'idéal courtois , les entreprises des héros , les femmes inaccessibles sont
remplacés par des personnages poussés dans leurs actions par des bésoins
primaires, souvent malins mais quelquefois méchants, par des femmes légères
et menteuses.
8. Les femmes
• D'ailleurs, le réalisme montre un changement radical dans la présentation de
la femme par rapport à la littérature précédente:de la vision de lal femme de
la littérature courtoise et du Dolce Stil Novo, qui incarne toutes les
perfections et que l'homme vénère, on passe à une image de la femme
négative, presque un instrument dont le diable se sert pour répandre le mal.
• La femme apparait maintenant rusée et trompeuse.
9. La description
• La description devient précise avec des détails qui renvoient à la vie de tous
les jours .
• La description du corps, avec ses instincts mais aussi dans sa décomposition
est très présente dans ces oeuvres, comme dans l'iconographie de l'époque, en
particulier dans les nombreuses représentations de la danse macabre
10.
11.
12. La langue
• Elle appartient au registre familier, parfois meme argotique.
13. Le Roman de Renart
• Le Roman de Renart est un ensemble disparate de récits animaliers en
octosyllabes de longueur variable et composés par différents auteurs, appelés
dès le Moyen Âge « branches ». Les branches les plus anciennes (vers 1174)
sont attribuées à un certain Pierre de Saint-Cloud. Dès le xiiie siècle, les
branches sont regroupées en recueils, apportant une certaine unité. Les
auteurs du Roman de Renart sont principalement anonymes sauf quelques
auteurs nommés : Richard de Lison, Pierre de Saint Cloud et le Prêtre de la
Croix en Brie1,2,3. C'est du nom de Renart que provient le mot renard, qui a
remplacé le mot goupil dans la langue française.
14.
15. • Le Renart remonte beaucoup plus haut que les manuscrits qui nous en ont été
conservés, et qui sont du XIIIe, du XIVe et du XVe siècle : plusieurs des fables qui
furent mises en oeuvre par les trouvères appartiennent au VIIIe; mais on ne trouve
pas avant le XIIe un document qui atteste l'existence du roman dans une langue
quelconque. C'est à cette époque qu'il faut placer deux poèmes latins qui ont pour
titres Isengrimus et Reinhardus, et qui paraissent avoir été composés en Flandre.
Vers le milieu du même siècle, Heinrich de Glichesoere composa un Renart
allemand, dont le texte n'existe plus, mais qui servit de modèle à d'autres poètes de
la même nation. Enfin, dès les premières années du XIIe siècle, la tradition de
Renart était populaire en France.
16. • Écrit en français, langue romane d'où le nom roman, il en existe 27 branches
rédigées, au cours des temps, par des auteurs différents. Il met en scène des
animaux dont les deux principaux sont le loup Ysengrin et surtout le goupil
Renart, le héros si célèbre. Le récit contient 80 000 vers, à rimes plates pour
favoriser la récitation de ces récits (ils étaient racontés, sous diverses formes,
par les jongleurs à la population, très peu de gens sachant lire et écrire au
Moyen Âge).
17. • Le monde des animaux, miroir du monde humain, sert avant tout à critiquer
celui-ci. Les auteurs se moquent de tout, des chevaliers aux pèlerins, de la
justice aux courtisans, montrant partout l'hypocrisie. Successeurs d'Ésope, ils
préfigurent les fables de Jean de La Fontaine.
18. • Ces textes sont issus d'une longue tradition de récits animaliers rédigés en latin
médiéval, notamment « l’Ysengrimus », ainsi que des fables ésopiques regroupées au
Moyen Âge dans des recueils nommés « Isopets ».
• Elle peut se retrouver dans :
• le Pañchatantra, livre de contes indiens très anciens, parvenu en Europe sous
diverses traductions grâce aux Arabes ;
• des contes populaires ;
• des auteurs grecs (Ésope) et latins (Phèdre) ;
19. • des poèmes en latin, surtout :
• La Disciplina clericalis, recueil « d'exempla » (petits contes moraux) d'origine orientale
composé en latin. Ces récits ont eu un succès durable dans la littérature européenne
comme la première élaboration connue du « Conte du loup et du renard dans le
puits » (branche IV du Roman) ou des récits fournissant l'intrigue d'autres fabliaux
célèbres ;
• L' « Ysengrimus » : 6 500 vers en distiques latins, où l'on trouve pour la première
fois, le personnage de Reinardus du clerc flamand Nivard de Gand qu'il écrivit vers
1148sous le titre premier de « Reinardus Vulpes » 5 ;
• les Fables de Marie de France, qui datent de 1152.