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L'actualité High-Tech de la semaine : Jeff Bezos et le Washington Post, Facebook, Instacart, Mixbit et Google
1. L'actualité High-Tech de la semaine : Jeff
Bezos et le Washington Post, Facebook,
Instacart, Mixbit et Google
LE 4 AOUT 2013
La rubrique organique pour vous donner la température de la
Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de
témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz
: à vous de juger !
2. Lundi : le nouveau destin du Washington Post
La nouvelle est tombée comme une bombe venue de nulle part : Jeff Bezos fait l'acquisition du
Washington Post pour $250 millions. Aucun rapport avec la Silicon Valley, mais c'est du lourd,
alors on en cause. Naturellement, la nouvelle a excité la techosphère dans la mesure où l'un des
leurs à pris position dans le monde de l'ancienne économie, dans la capitale du pays, à quelques
blocs de la Maison Blanche. Jeff Bezos, 49 ans, né à Albuquerque, New Mexico, patron d'Amazon,
le géant du e-commerce basé à Seattle, vient de prendre le contrôle d'un journal quotidien fondé
en 1877, celui qui a révélé le scandale du Watergate au début des années 70, dont l'historique est
truffé de moments symboles de la grande (et parfois moins grande) Histoire des États-Unis
d'Amérique. La fortune de Jeff Bezos est estimée à $25 milliards : il peut tout s'offrir : construire
une fusée pour aller vivre sur Jupiter, construire le TGV pour faire Seattle-Tokyo sous la mer, que
sais-je. Non, il s'installe un bureau à coté de celui occupé par Barack Obama, ce qui veut tout dire
sur ses ambitions futures. Il a bien envoyé son chien de blogger Henry Blodget, le CEO de
Business Insider (qui appartient à Jeff Bezos) pour nous citer la sérénade : "il y a des synergies
entre l'information digitale et le e-commerce qui n'on pas encore été explorées", "il y a encore des
possibilités pour des marchés fragmentés comme le business media de devenir de gros business",
"Amazon et le Post sont tous deux dans un business de livraison de biens locaux". Tout ça pour
$250 millions ?! Comme l'a écrit Tom Foremski de Silicon Valley Watcher qui ne mâche jamais
ses mots " The price of $250m for The Washington Post is cheap compared with the future
benefits to Mr. Bezos' personal brand and his business interests.". Ca parait évident, et il y a des
histoires de fonds de pension pas encore éclaircis qui rendent l'affaire potentiellement plus
juteuse encore. Le rachat a d'ailleurs déjà fait une victime : Benn Freed qui a écrit sur le sujet en
se demandant comment un magnat de la Côte Est pouvait bien avoir à faire d'un journal bien
éloigné de ses propres traditions locales, s'est fait licencier dans la journée par son employeur.
Article pas compatible apparemment.
Disclosure : je suis originaire d'un pays dont la plupart des médias sont sous le contrôle
d'industriels n'assurant d'aucune manière l'indépendance des journalistes, qui de toute façon sont
également sous l'influence des hommes politiques qui dirigent ce pays. Donc assez familier du
sujet.
Suivre Jeff Bezos sur Twitter : il n'y est pas.
Suivre le Post Bezos sur Twitter : @Washington Post
3. Mardi : le quotidien d'un géant qui s'appelle Facebook
Ca veut dire quoi, gérer un business comme Facebook ? Avant toute chose,
faire tenir une plateforme qui, selon les derniers chiffres officiels,
rassemblent : 699 millions d'utilisateurs actifs quotidiennement, 1,155
milliards d'utilisateurs actifs mensuellement, 469 millions d'utilisateurs
sur mobiles au quotidien (819 millions au mois), un chiffre d'affaires de
$1,813 milliards (dont $1,599 millions dans la publicité). Des chiffres à
donner le vertige pour une entreprise qui compte un peu de 5.000
employés au total, seulement. D'accord, mais ça veut dire quoi, améliorer
un produit qui tourne ? Par exemple, jouer avec les lignes de code pour
proposer de faire défiler vos news avec un plus grand confort, c'est à dire
une plus grande pertinence, qui a le mérite en conséquence de vous faire
passer plus de temps à naviguer sur Facebook et de pousser la catégorie
indiquée ci-dessus à $1,813 milliards. Chaque fois qu'une personne visite le
News Feeds de Facebook, il y a en moyenne 1.500 histoires potentielles
disponible venant des amis, des gens suivis, des pages Facebook "likées" :
l'astuce est donc de trouver un arbitrage permettant de rendre la lecture
plus homogène... et addictive. "Science computing", on appelle ça.
4. Mercredi : la guerre des prix dans le service à domicile sur
Internet
Dans le domaine de la livraison à domicile, ils sont nombreux à vouloir se
faire la peau d'Amazon, qui vient de lancer une offre tout récemment pour
les supermarchés... Il y a eBay qui propose avec eBay Now de livrer sous 1
heure dans certaines zones de la Baie de San Francisco et sur New York, et
ce pour $5, essentiellement pour des biens d'équipements. A l'autre bout
de la chaine, sur ce même créneau des courses de supermarché, il y a des
startups comme Instacart qui vient de lancer un programme mensuel
Express de livraison à domicile gratuit pour tout achat supérieur à $35
pour seulement $99 par an. L'idée est de couper l'herbe sous le pied
d'Amazon et son offre à $299 annuels pour des livraisons à domicile sur
Seattle et Los Angeles. La différence vient du fait que la startup ne stocke
pas la nourriture : il y a 200 personnes disponibles pour livrer les courses
faites chez Safeway, Trader Joe’s, Costco ou encore Whole Foods. Le
fondateur de la startup de San Francisco (un ancien d'Amazon) qui a
récemment levé une série A de $8,5 millions considère que l'offre Premium
d'Amazon de $79 a fait beaucoup d'adeptes, et espère trouver de nombreux
clients, même si certains magasins comme Wallmart ont une offre
similaire, et qu'il y a de nombreux acteurs qui se sont lancés dans ce
marché, sur d'autres régions aux États-Unis. La réponse d'Amazon viendra
surement dans le fait que la Baie de San Francisco sera son prochain
marché.
Instacart sur Twitter : @Instacart
5. Jeudi : un copycat de plus sur le segment des vidéos sur réseaux
sociaux
Ca devait les démanger, les fondateurs de Youtube, qui ont pris la poudre
d'escampette de Google en 2011 pour Chad Hurley et en 2009 pour Steve
Chen afin de créer Avos, une société basée à San Mateo en Californie afin
d'incuber leurs nouveaux projets : ils replongent dans le monde de la vidéo
avec Mixbit. Mixbit est une application mobile, disponible sur iPhone pour
le moment, qui permet de prendre des vidéos et donc concurrence Vine et
Instagram vidéos, mais sur un format absolument différent, avec toujours
cette même contrainte de limitation d'enregistrement de clips de 16
secondes maximum. Mixbit permet de prendre des vidéos allant d'une
seconde à une heure, avec ces fameuses séquences de 16 secondes qui
peuvent être répétées 256 fois pour faire une séquence vidéo d'une heure,
et de faire des éditions et du mixages, ce qui rend l'expérience plus riche,
comme avec l'application Lightt. Il est clair que le duo a de l'expérience
dans le domaine de la vidéo, il faudra un grand effort des utilisateurs pour
venir réaliser la vision de l'équipe, à savoir raconter de grande histoires, et
utiliser ces outils. Ils seront surement aidés par l'évangélisation faite
depuis des lustres pour inciter les personnes à diffuser du contenu vidéo...
sachant que les vidéos sont diffusés anonymement, ce qui est un autre
croche-pied à ses concurrents... ou à sa future croissance, les utilisateurs
des réseaux sociaux ayant tellement pris l'habitude de la démonstration
nombriliste. Time will tell.
6. Vendredi : déjà un discount en vue pour les Google Glass
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué, parmi vos amis sur Facebook, des
photos de profil dissimulant avec la plus grande difficulté cette joie intense
et profonde de faire partie de la crème supérieure des geeks : je porte des
Google Glass. Elles sont à moi, je les ai "portu", regardez moi. Moi moi. Et
oui, avoir une paire de Google Glass n'est pas une mince affaire, parce
qu'elles ont été distribués au compte goutte aux membres du Club "je pèse
lourd sur les réseaux sociaux" ou celui de "j'ai des bons potes chez Google".
Et nous (faudrait-il qu'on les veuille, mais pourquoi pas) ? Et bien il va
falloir attendre avant de savoir si elles seront remboursées par la sécu.
D'abord parce qu'elles valent la bagatelle de $1,500, et ensuite parce que ce
sont des lunettes sans verres pour le moment. Et oui, ce sont des lunettes
pas faites pour voir, mais aider Google à mieux voir... ce que vous faites.
Une rumeur venant de Chine nous indique qu'elles pourraient être
distribuées au prix de $299... La plus grosse partie des lunettes ayant un
prix de revient d'environ $30, ça leur laisse tout de même un peu de marge.
Par contre un conseil, si vous vous en portez acquéreur, ne croisez jamais la
route de Scott Heiferman, le CEO de la startup Meetup : il a promis de
pétez le nez au premier porteur de Google Glass qu'il croisera dans la rue.
Faites gaffe.
7. Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles
actualités et aventures !
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https://twitter.com/PhilJ