Le sud algérien se différencie non seulement par le climat et le relief, mais aussi par la production de l’espace architectural et l’espace urbain qui varie selon les matériaux utilisés, et surtout selon le mode de vie et les pratiques quotidiennes de ces habitants .
1. République algérienne démocratique et populaire
Ministère de l’enseignement supérieure et de la recherche scientifique
Université de constantine 03
Faculté d’architecture et d’urbanisme
Département d’architecture
Master 2 en architecture
Option: Conception architecturale et
environnementale
Annee universitaire :
2018/2019
Module : architecture vernaculaire et ecostructures complexes
A.V.E.S.C
L’architecture vernaculaire à
Oued Souf
Réalisé Par :
• Osmane Meriem
• Rached Anfel
Encadrées Par :
• Mme Bouchemale
• Mlle Kersenna
4. Introduction generale
Chapitre 1 : Définition des concepts:
1- L’architecture vernaculaire.
2- Aperçus sur l’architecture vernaculaire en
Algérie .
3 – L’architecture Ksourienne.
4- L’espace Oasien, Fondement De
L’établissement Humain Saharien.
Chapitre 2 : L’architecture vernaculaire
à oued souf
introduction
Partie 1 : Présentation de la ville
1- Situation géographique .
2- La population.
3- Aperçu historique .
4- Topographie .
5- Le climat.
Partie 2 : l’organisation de La
ville Soufi
1-Le ghout ,une unité
d’amenagement
2-L’habita semi-nomade :
3- L’habita semi-standarité
4- L’organisation générale du
ksar soufi
5- Configuration Spatiale Du
Ksar Soufi
Partie 3 : L’habitat
vernaculaire soufi
1- Les composantes de l’habitat
Soufi
2- Les éléments de la structure
3- Les matériaux
4-Aperçu sur le néo vernaculaire
5. INTRODUCTION
L’habitat joue un rôle primordial dans le bien être de l’homme. En
plus la fonction: abris et sécurité qu’il procure. L’habitat depuis
toujours est le reflet d’un mode de vie et d’une culture spécifique ;
Ou les habitants ont construit leurs espaces pour conserver
l’adéquation de ces espaces avec leurs pratiques de vie à la manière
dont ils veulent.
« Très tôt dans l’époque historique la maison est devenue plus que
l’abri de l’homme primitif, et, presque depuis le début, la « fonction
» a été beaucoup plus qu’un concept matériel ou utilitaire».
(RAPPOPORT, A.1966
6.
7. Du point de vue étymologique, le terme vernaculaire provient du
latin Vernaculus qui signifie indigène
1- Définition de l’architecture vernaculaire
Selon sa définition, l’architecture vernaculaire est un style d’architecture qui s’appuie
essentiellement sur les nécessites locales et les matériaux de construction disponible, ce
style reflète les traditions locales de la communauté.
un bâtiment vernaculaire appartient à un ensemble surgis lors d'un même mouvement
de construction ou de reconstruction affectant une ou plusieurs régions .
8. 2 – Aperçus sur l’architecture vernaculaire en Algérie :
L’habitat
Kabyle
L’habitat
Kabyle
L’habitat
Ksourien
L’habitat
Chaoui
L’habitat
Médinois
9. 3-L’architecture ksourienne
Une solution vernaculaire témoignant d’un mode de vie traditionnel, centré sur
la culture nomade des populations du sahara en milieu aride. Cette architecture
vernaculaire qui d’après Silvio Guindani et Ulrich Doepper (1990), la
considèrent en plus de sa charge symbolique, comme étant un indicateur régional
et historique et qui s’identifie au territoire avec ses composantes matérielles,
naturelles et socioculturelles.
L’environnement construit et le paysage expriment une histoire, une
structure, des modèles culturels, des modes de vie, et des valeurs propres au
lieu ; traduits par une typologie qui reflète la compréhension de la pratique
spatiale.
L’architecture ksourienne selon Ahcéne Feradci (1995) été tissée par
l’enchevêtrement de plusieurs logiques tant environnementales et écologiques
(avec des exigences d’implantation des terroirs et des contraintes
hydrauliques), sociales, ethniques,spirituelles ainsi que géopolitiques ;
définissant un rapport espace-temps propre à chaque ville, et qui lui donnent
son identité spécifique, son image et son âme.
10.
11. Le Sahara algérien fait partie du désert le plus vaste du monde. Cette région
est surtout marquée par une habitabilité très localisée, les hommes lorsqu’ils
sont présents, sont en effet très concentrés dans des lieux précis où malgré les
contraintes, l’adaptabilité est possible, en prenant exemple des nombreuses
oasis des Ziban, du Oued Righ, du Oued Souf, du M'zab, de la Saoura, du
Gourara, du Touat, du Tidikelt .
4-L’espace Oasien, Fondement De L’établissement Humain
Saharien:
L’oasis : L’origine D’un Système
•Au-delà des particularités physiques et topographiques qui fondent la
spécificité saharienne, la forme, la structure et le fonctionnement des pôles du
peuplement saharien se distinguent par une richesse en matière de pratiques et
de configurations spatiales.Parce que l’oasis a constitué le fondement principal
des processus de l’urbanisation actuelle du Sahara, il est alors indispensable
d’en mesurer son évolution, sa mutation, tout en mettant en confrontation leurs
significations fondatrices aux réalités contemporaines du désert saharien
12. Aspect étymologique
•Le mot Oasis en arabe ouaha (pl. ouahat),désigne une agglomération humaine réunie
autour d’un point d’eau générateur de cultures. Il a souvent été associé à l’abondance et
aux représentations d’un paradis.
•L’environnement soumis à l’aridité extrême impose la circulation de l’eau en surface
comme une condition essentielle pour le maintien d’une densité végétale importante.
13. •Dans le cas des oasis sahariennes un autre facteur est à prendre en considération,
le commerce transsaharien. En effet, les logiques d’implantation de foyers de
peuplement dans des milieux aussi hostiles ne peuvent être adéquatement
considérées en dehors de toute référence au contexte des échanges commerciaux
qui animèrent le Sahara .
•L’oasis est un écosystème
« artificiel », fondé et
maintenu par l’homme grâce à
une gestion rigoureuse des
ressources naturelles sur trois
strates (étages) : la strate
herbacée (potagers), la strate
arbustive (arbres fruitiers) et la
strate arborée (palmiers
dattiers).
14. •Une oasis rassemble généralement un ou plusieurs ksour adossés à une ou
plusieurs palmeraies formant ainsi un ensemble géographiquement cohérent
et singularisé, où on y observe généralement une homogénéité des pratiques
agricoles et de mobilisation de l’eau, du fait de la forte dépendance aux
conditions topographiques locales.
L’ensemble des oasis s’est fondé
sur le triptyque eau – habitat –
palmeraie qui forme un tout qui se
caractérise par la cohérence et la
forte interdépendance. Néanmoins,
M.A. Gaouar (2000) propose
d’ajouter à ce triptyque un
quatrième élément structurant et
moteur: l’homme, mettant ainsi
l’accent sur l’organisation et la
dynamique sociale très spécifique
des oasis
15.
16. INTRODUCTION
La région du sud algérien est trop sensible, elle se différencie
non seulement par le climat et le relief, mais aussi par la
production de l’espace architectural et l’espace urbain qui
varie selon les matériaux utilisés, et surtout selon le mode de
vie et les pratiques quotidiennes de ces habitants.
Ce mode de vie se caractérise par une forte cohésion sociale
et culturelle, relation de voisinage, intimité et autres pratiques
qui reflètent leurs traditions.
Notre choix s’est porté sur la région d’OUED SOUF, une des
régions sublime du Sud algérien .
17.
18. 1-1- SITUATION GÉOGRAPHIQUE
Situé au Sud du Grand-Erg
Oriental, au Sud de Biskra, à l'Est
de Touggourt, et à l'Ouest de
Tozeur, le Souf est une immense
étendue de sable qui s’étire de
plus de 500 km en bordure de la
frontière tunisienne jusqu'aux
environs de Ghadamès .
19. Le Souf a été habité depuis très longtemps.
En effet, tout porte à croire que la région était
plus accueillante pour le nomadisme qu'elle ne
l'est aujourd'hui
Ces nomades étaient berbères, dont la plus
importante tribu était: les Zenâtas
1-2- LA POPULATION :
Puis les nomades Beni- Hillal s‘ installèrent à El
Oued autour de 1051
20. Souf est un mot berbère qui à la même signification en arabe que le mot Oued ; alors Souf ou l
Oued , Ces 2 expressions signifient le fleuve souterrain , , une nappe aquifère s'écoule lentement
en remontant à la surface du sud vers le nord. Cette nappe phréatique est assez proche de la
surface (entre 4 et 15 mètres de profondeur selon l'endroit) .
Pour que les paysans Souafas se sédentarisent , Ils ont construisent un système d'irrigation
original. Au lieu d'irriguer en surface, ils vont à la rencontre de l'eau en creusant des palmeraie
entonnoir ( Ghout ); ainsi les palmiers n'ont plus qu'à puiser l'eau d'eux mêmes au bout de leurs
racines
1-3- APERÇU HISTORIQUE :
24. 1-4- TOPOGRAPHIE :
Son relief est caractérisé par une altitude moyenne de 80 mètres allant en
diminuant du Sud au Nord pour atteindre 25 mètres au dessous du niveau de
la mer au Chott.
25. 1-5- LE CLIMAT :
Le climat dans le Souf ressemble à celui
du Sahara avec la particularité que les
nuits sont plus fraiches qu’ailleurs vu la
différence de température sentie à
travers les grandes étendues de sable.
Aridité, sécheresse de l’air, manque
d’eau en surface, irrégularité des
précipitations, pauvreté en végétation
sont les signes d’un climat désertique.
Le vent d’Est saisonnier est le plus
dominant, il est dit « Bahri » ou marin
et est le plus fort et frais, contrairement
au vent d'Ouest dit « Gharbi ». Le «
Chehili », vent venant du sud ou du sud
ouest est plus violant .
26. La chaleur constitue l’élément le plus important du climat, à partir de la figure
suivante on remarque que la région du souf est caractérisée par des températures très
élevées : le mois le plus chaud est le mois de juillet avec un maximum de 48℃.
27.
28. El Oued se caractérise, des autres villes sahariennes, par ses immenses étendues
de dunes dans lesquelles elle s’insère, ce qui lui vaut le nom de «la ville au sable
doré» ou «la mer des dunes» ou «la ville aux mille coupoles» par son
architecture de voûtes et coupoles .Les entités bâties traditionnelles dans le
Souf,se presentent sous deux typologies complémentaires Semi-nomadisme,
semi-sédentarité:
29. La vie des Soufi est basée sur un agro-système original. Le « ghout » est considéré comme une
unité d’aménagement du territoire et non pas une unité d’exploitation et il en est l’unité de
base de ce système .
Le système Ghout dans le Souf est une illustration originale d’un paysage
traditionnel d’une création purement humaine, où les Soufis ont pu domestiquer
la nature et ont fait de l’Erg un milieu plein de dynamisme. En fait, il ne s’agit plus
d’un système de culture, méthode très humaine pour produire de la nourriture, mais plutôt
d’un espace, témoin d’époque, qui doit tout à l’effort des hommes, le résultat obligé de
l’action conjuguée du climat, du sol et de l’eau, que le génie traditionnel et ancien des
agriculteurs « soufis » a harmonieusement additionné.
1-Le ghout ,une unité d’amenagement :
31. Typologie de l’ habitat
2-L’habita semi-nomade :
Constructions isolées ou hameaux dits
« Nezla ,construites généralement à
proximité des ghouts, abritant jadis des
semi-nomades ou servant de résidence
d’été .
3-L’habita semi-standarité :
Constructions groupées sous forme de noyaux
villageois qui après, se sont révélés à l’origine
des villes composant le territoire du Souf et
image définitive d’une sédentarisation, voire
d’une civilisation.Dans la lecture de l’espace
villageois Soufi, tout permet de penser qu’on
trouverait des éléments semblables à travers
tous les villages anciens .
32. Le Ksar du souf est né dans des conditions particulières,dans toute sa diversité,
il constitue l’oeuvre collective d'une société oasienne soufie harmonieusement
adaptée à son milieu. Il montre également le génie humain soucieux de ne pas
rompre avec son milieu naturel et social. Il porte ainsi, un art de construire qui
avait eu son prestige et son secret. Son mode d’organisation obéit aux
préoccupations d’ordre climatique et socio-economique.
Un plan d’organisation compact pour un ombrage et une protection contre les
vents de sable et le rayonnement solaire .
L’organisation générale du ksar soufi :
33.
34. la logique d’organisation du Ksar soufi se base sur trois caractéristiques
majeures: la présence centrale d’une mosquée, l’existence d’un souk et l’aspect
labyrinthique du plan .
4-Configuration Spatiale Du Ksar Soufi :
Les mosquées dans le village sont le témoin de son évolution à travers le
temps. A partir de son centre et les dates de leur fondation et les lieux de leur
implantation sont des indicateurs de l’extension et de la croissance des
quartiers (fractions) du village.
4-1-La mosquée :
35. 4-2-Le marché «souk » :
Il situé à l’intérieur du village près de la mosquée » principale, dans un endroit
central qui est en même temps la partie la plus ancienne .c’est un veritable lieux de
sociabilisation et de commercec.
36.
37. Les habitants d’el oued sont en general des maitres commercants, et ceci dans
toutes les categories. Alors que l’essentiel de lla main-d’oeuvre est occupé dans
l’agriculture traditinnelle. Un maigre tissu pls ou moins industriel se fait connaitre;
platre;menuiserie generale ; carreaux granits notamment pqr le secteur privé.
38. L’aspect urbain du village est aussi marqué par le gabarit des rues qui ont
construit pour lutter contre la chaleur et les vents de sable; les rues étroites,
sinueuse, des rues couvertes et découvertes ou des arcades sorte de «Sabat ». ou
et les poussières pénètrent difficilement.
4-3-l’aspect labyrinthique du plan :
39. Les palmeraies, faisant partie de la ville, sous forme de ghouts autour
des maisons, créent un microclimat; Celles-ci étaient, donc, un moyen de
climatisation naturelle et de lutte contre l'ensablement.
42. La maison de Souf s’organise autour d’une cour fermée si elle est villageoise
et ouverte si elle est rurale , a la quelle on accède par une entrée en chicane ,
et dans cette cour se trouve un Palmier.
L’entrée
en chicane
La maison
villageoise
Maison
rurale
Le sas
ou Sguifa
43. Tout autour de la cour sont agencées les chambres qui se ressemblent toutes
sans aucune distinction particulière sauf pour la cuisine et pour la pièce de
réception (Dar Edhiaf). Il y a au moins deux pièces près de l'entrée dont l'une
sert pour les invités par sa propre porte .
Dar Diaf
Dar Diaf
44. Les pièces qui la constituent se composant d’une cuisine, un cellier
« Khabia » et d’un nombre de chambres « Ghorfa » ou « Dar »
45. La plus grande des pièces est réservée à la cuisine dans le quel se
trouve une cheminée rudimentaire.
Seffa et Roguag
Deux plats
traditionnels Soufi
46. Une autre composante de la maison soufi vernaculaire est l’ espace
pour le tissage des tapis et Lehaf ; un espace purement féminin
Seddaya
47. Fenêtres donnant sur la cour intérieure.
L'orientation des pièces pour permettre le nomadisme saisonnier est plein sud
toutes les pièces sont polyvalentes.
NORD
48. Sur les cotés nord et sud de la maison, deux espaces s’ouvrent
sur la cour mais toujours couverts sont appelés « Sabat ». Le
premier permet aux occupants de la maison de profiter d’un
maximum d’ensoleillement pendant les mois d’hiver, le second
pour s’en protéger durant les saisons chaudes.
49. Une cave est aussi prévue ,Une étable pour chèvres et
poulailler, la « Zriba » fait aussi partie des espaces de service
mais souvent en retrait par rapport au reste des chambres
50. Les maisons du Souf se présentent avec des murs aveugles comme une
sorte de lieu clos. Ces murs assurent l'intimité des gens qui y habitent
La continuité de ces murs n'est interrompue que par de petites ouvertures
assez hautes perchées et une porte unique très discrète
51. Mitoyenneté de chaque
maison avec les trois autres
• Des pièces très réduites en surface et le
plâtre est le matériau le plus utilisé pour
sa couleur blanche qui permet une
réflexion maximale des rayons solaires
52. les maisons sont surmontées par des coupoles et des voûtes en berceau ,
apparaissent, depuis la ruelle, comme des demi-cercles côte à côte
Ils sont de nombre
de quatre généralement
54. Des
chambre de
taille
réduite
Un puits d’eau
Abri pour le
bétails
Les fenêtres
donne
sur la cour
intérieure
RÉCAPITULATION
Une cuisine de
taille
importante
56. La coupole est généralement réservée aux edifices religieux, il n'y a qu'au
souf qu'elles sont employés pour recouvrir les maisons d'habitation.
L'origine d'architecture de ces dômes est cherché au moyen orient, en Syrie
(Alep) ou Iran (Khoum),présentent des caractères identique .
3-2-1- Les coupoles:
57. Elle joue plusieurs rôles:Elle évite la
stagnation
de sable sur la
terrasse
Elle reflète le
Rayonnement
du soleil
Elle permet un
cubage plus
important d'air.
Elle permet la montée
de l'air chaud vers le
haut, et la descente de
l'air froid vers le bas
58. en berceau : Elle joue le même rôle de la coupole ; elles sont utilisées dans
les grandes pièces.
3-2-2- Les voûtes
59. Elles sont utilisées comme des éléments esthétiques , des espaces fonctionnels
et des composantes de la structure qui aident à la répartition des charges.
3-2-3- Les arcades:
61. Pierre: (rose de sable):
On utilise ce matériau
comme matière première
avec le plâtre ou comme
pierre d’appareillage
Le plâtre
Utilisé selon sa qualité,
dans toutes les mises en
œuvre constructives. Pour
le mortier de pose et le
crépissage
Le bois :
Le seul bois disponible étant
celui des stipes de palmier,
utilisé pour les linteaux au
dessus des ouvertures , et
comme des tirants
Tous les matériaux des construction sont de production local:
62. PISÉ :
Les murs sont généralement
en matériau simple (pisé) iso
thermique réalisé sous forme de
briques pleines crues et
rarement crépies
LA CHAUME :
Les toitures sont couvertes de
chaume (Diss) et la cour est très
vaste prenant parfois la moitié de
la superficie sur laquelle est
construite l'habitation.
64. A contre courant de la standardisation et de modernisme utopique, le bâti
vernaculaire fait aujourd'hui l'objet d'un regain d’intérêt. Pas dans sa forme
seulement mais son adaptation aux besoins contemporains. En effet, il répond
aux préoccupations actuelles d’urbanisme durable et de valorisation du
patrimoine local et présente de nombreux avantages à la fois
environnementaux, sociaux et économiques.
65. Du point de vu écologique, le bâti
vernaculaire utilise les ressources de
la région où il se développe et intègre
l’ensemble des contraintes naturelles,
qu’elles soient climatiques et
environnementales. Les constructions
vernaculaires sont donc résistantes
aux risques naturels de la région.
66. Bioclimatiques, elles permettent souvent d’éviter le recours à des techniques
artificielles de climatisation ou de chauffage. Le matériaux, la forme et les
techniques utilisées sont choisis en fonction de leur capacité naturelle à réguler
l’humidité de l’air, l’isolation, la ventilation et l'inertie thermique.
67. De plus, l’utilisation
des ressources locales
limite le transport de
matériaux et de la main-
d’œuvre, ce qui diminue
l'impact carbone des
chantiers. Les matériaux
utilisés sont recyclables
ou biodégradables
68. L’architecture vernaculaire s’inscrit
également au niveau social et économique.
Ce type de construction valorise en effet les
savoir-faire locaux et les artisans
régionaux., Cette démarche a pour
conséquence de renforcer le rapport
identitaire entre les habitants et le territoire
69. Donc ; Le bâti vernaculaire représente par son approche et ses techniques,
un exemplaire de conception des milieux urbains respectueux.
Cette architecture favorise le développement des filières de proximité, en
encourageant la formation d’une main d’œuvre qualifiée et l’utilisation
des matières premières locales et également profiter de l’ esprit propre du
lieu
70. Conclusion
La culture constructive est une culture ayant ses propres traits
distinctifs et des valeurs pratiques résumant un savoir local lié
à l’acte de bâtir. « Culture-construction » un binôme ouvrant
« l’acte constructif » pour devenir « fait culturel » auquel se
rattachent matériaux de construction, techniques et savoir-
faire. C’est ainsi que le choix des matériaux et des modes de
construction contribue de manière essentielle à l’identité
culturelle d’un groupe humain. Affecter à la culture
constructive son autre dimension « traditionnelle » renvoie à la
notion de patrimoine. La tradition est une information relative
au passé, transmise d’abord oralement de génération en
génération, ceci dans sa portée « immatérielle » qui dans notre
cas englobe entre autres la connaissance, l’expérience et le
savoir-faire empirique. Cette information est aussi très
significative si elle se réfère à des objets, dans sa facette «
matérielle » ayant trait à l’architecture locale, traditionnelle et
vernaculaire du passé.
71. En Algérie, il existe certains caractères architecturaux typiques à
chaque arrière pays, mais aussi des formes architecturales
différentes d'une région à l'autre. Ces régions dites culturelles se
distinguent par les caractéristiques physiques et typographiques
du paysage, le degré de développement culturel, les relations
sociales, etc. Une partie de ce vaste territoire a
constitué notre corpus d’étude ; nous avons alors abordé les
cultures constructives traditionnelles dans le contexte saharien,
et specifiquement la ville du Oued Souf en mettant en exergue
leurs typologies architecturales et techniques.
72. BIBLIOGRAPHIE :
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CDSP
La Micro-urbanisation et la ville-oasis; une alternative à l'équilibre des
zones arides pour une ville saharienne durable CAS du Bas-Sahara –
Mme Ben Cherif Meriama
L'ARCHITECTURE VERNACULAIRE - TOME 36-37 (2012-2013) -
L’architecture ksourienne (Algérie) entre signes et signifiants - Mustapha
Ameur Djerad
Patrimoine ksourien d’el Oued : entre defis et realites cas du ksar
″Laachache-Messaaba″ - Imene Hafiane
Les Cultures Constructives Traditionnelles Cas des Aurès, L’Oued Mya et
Le Souf - LEBSIR Abdelouahab
Le retour à l'architecture traditionnelle recommandée par des experts
Date de mise en ligne : lundi 21 mai 2012 sur :
http://portail.cder.dz/spip.php?article2269
73. Architecture vernaculaire et nature – Laurie Rowenczyn
L’architecture vernaculaire du Proche-Orient Olivier Aurenche
Université de Lyon publié en 2010 sur http://www.mom.fr/4eme-
atelier.html
Etude thermique d’une maison traditionnelle en Algérie, cas de
Oued Souf NEFIDI.H, OUKACI.S¹, HAMID
AEK¹.SEMMAR.D¹
L’habitat traditionnel a Oued Souf – Belhadj Nabila
La maison urbaine _a patio : une réponse architecturale aux
contraintes climatiques du milieu aride chaud - Article de
recherche S_echeresse 2013 ; 24 : 203–13 –Mr Saleh Chouache et
Madame Ben Cherif Meriama
Diagnostique qualitatif des eaux potable distribuées pour
l’alimentation dans la ville d’el OUED - Achiri Oualid
Info 516 Guemar
74. Design of semi-underground building and simulation of its thermal
behavior - Messaoudi Alazhar et Fellah Taher
Cyberographie : Les Différents Type d’habitat
Bibliothèque de travail- le SOUF
Evaluation des performancesénergétiques de l’habitat traditionnel
dans la région de SOUF FEZZAI Soufiane1, AHRIZ Atef2, -
ALKAMA Djamel3
Le patrimoine ksourien, mutation et devenir - Le cas du Zab El
Gherbi-Tolga Abdelhalim HAMMOUDI
L’architecture domestique en terre entre préservation et modernité:
cas d'une ville oasienne d'Algérie "Aoulef" Domestic architecture in
the ground between conservation and modernity: If an oasis city in
Algeria "Aoulef" H. Boutabba1, M. Mili1, S.D. Boutabba²
Contribution à la connaissance et à la préservation des architectures
ksouriennes - Cas : le Touât Gourara (Sud Ouest de l’Algérie)