2. Définition de la santé mentale (OMS)
On définit la santé mentale
comme un état de bien-être qui
permet à chacun de réaliser son
potentiel, de faire face aux
difficultés normales de la vie, de
travailler avec succès et de
manière productive et d'être en
mesure d'apporter une
contribution à la communauté.
Pour définir la santé, l'OMS
souligne dans sa constitution la
dimension positive de la santé
mentale:
« La santé est un état de
complet bien-être
physique, mental et social et ne
consiste pas seulement en une
absence de maladie ou
3. Psychopathologie et intervention
Chaque être vit sa maladie d’une façon unique et
spécifique et, même si des traitements efficaces sont
proposés, cette maladie s’inscrit dans une histoire
personnelle et le sujet doit pouvoir se l’approprier.
La maladie mentale ne peut être réglée par le traitement
des symptômes car même s’il fait disparaître les dits
symptômes, ces symptômes ont existés et le sujet doit
pouvoir les intégrer dans sa trajectoires spécifique.
Viviane kovess-Masfety
4. Maladie et santé sont-ils deux
concepts opposés ?
La maladie consiste en une détérioration de l’état de santé.
La santé et la maladie ne sont pas des concepts
entièrement opposés, la maladie fait partie de la santé et
un symptôme peut être un signal d’alarme qui peut nous
permettre de réagir contre un danger potentiel.
Diagnostic : Acte par laquelle le médecin, groupant les symptômes
morbides chez le patient, les rattaches à une maladie ayant sa place dans
la nosographie.
Pronostic : Fait référence à ce qu’on peut prévoir de l’évolution d’une
situation clinique à partir de ce qu’on connaît et, par extension, peut
désigner une conjecture concernant l’avenir.
Étiologie. : Désigne la recherche des causes d’une maladie, ce terme
désigne également la connaissance de la cause d’une maladie.
5. De la folie à la santé
mentale, concept historique
Le premier asile est inauguré en 1845 à Québec
(Beauport), l’asile des aliéné change de nom en 1912 et devient
l’Asile Saint-Michel-Archange.
En 1873, on assiste à la création à Montréal de l’hôpital Saint-
Jean –de-Dieu. La vocation de ces établissement est de fournir
un hébergement par les congrégations religieuses de l’époque.
Le Québec d’alors n’a pas vécu la Révolution tranquille, qui va
permettre une démocratisation de l’accès aux soins et à
l’éducation.
Découverte du premier antipsychotique en 1953.
Naissance du mouvement de désinstitutionalisation en 1962.La
commission Castonguay-Neveu recommande que le
déséquilibre mental soit reconnu comme une maladie.
Crise économique importante en 1980 et accentuation de la de
désinstitutionalisation.
Notion de réappropriation du pouvoir de la personne en vue
d’une réinsertion sociale.
6. De la folie à la santé mentale, concept
historique (suite)
À l’époque de Émil Kraepelin, on répertorie 10 problèmes de
santé mentale. Il existe aujourd’hui autour de 400 regroupés
en 16 groupes distincts.
L’apport de l’antipsychiatrie ; les psychiatres donnent la
parole aux schizophrènes et on questionne la relation
psychiatre-patient.
La désinstitutionalisation des patients en milieu psychiatrique
et leur intégration dans la communauté s’amorcent au début
des années 60.
Évolution des traitements :
Approches biologiques
Approches psycho-sociales
7. Approche bio-psycho-social de la
maladie mentale
Le modèle biopsychosocial est élaboré par Engel au cours des
années 70.
L’approche bio-psycho-social de la maladie mentale favorise une
approche holistique afin d’éviter la fragmentation entre les
composantes biologiques et psychosociaux. Le médecin examine
ces différentes composantes dans une compréhension globale de la
vie de son patient.
La composante biologique ne fait plus de doute quant à son
importance dans l’émergence de la maladie mentale. Avec ce
modèle, elle n’est cependant plus perçue comme étant le seul
facteur explicatif d’une étiologie encore inconnue à ce jour. Les
recherches médicales tentent de démontrer la primauté du
biologique sans toutefois être parvenue à l’explication indéniable de
l’apport du biologique sur la maladie mentale.
8. Approche psychanalytique de la
maladie mentale
L’approche psychanalytique naît au
début du 20E siècle, elle est inventée
par Sigmund Freud. Selon Freud, la
psychopathologie est le fruit
d’événements psychiques survenus
dans l’histoire antérieur de l’individu à
certaines étapes de son
développement.
La notion de structure réfère à une
hypothèse relativement au
fonctionnement humain. Freud élabore
la structure de la pathologie à propos
de la névrose obsessionnelle. En
outre, il élabore 3 structures
principales : la psychose, la névrose et
la perversion. La notion de structure
peut être regardée comme un modèle
conceptuel.
9. Anormal et pathologique sont-ils des
concepts synonymes ?
Le terme « normal » est ambiguë et renvoie à des concepts de
normes et de moyenne. Il faut éviter de poser le problème de
normalité et d’anormalité en terme trop généraux. Des conduites
jugées anormal amèneront l’individu è certains comportements
adaptatifs et ayant un sens malgré une perception différentes de
l’extérieur.
Il faut être prudent avant d’accoler « anormalité » au pathologique
et comprendre que la science médicale ne défini pas la normalité.
La psychopathologie s’intéresse plus à l’anomalie qu’à l’anormalité.
L’anomalie est en psychopathologie un « marqueur du
comportement » et d’en trouver une genèse.
10. Normalité et anormalité
La norme repose en médecine somatique sur des tests
et des examens précis qui permettent de préciser l’écart
par rapport à une moyenne.
La norme en psychiatrie repose sur des données
culturelles, géographiques, temporelles etc. La norme
n’est que la convention d’un groupe social en un lieu
donné, à un moment donné.
L’homme oscille entre la normalité et le pathologique, il
s’agit d’un continuum variant selon le moment et les
circonstances de la vie.
11. Normalité et anormalité: La folie ailleurs
L’ethnopsychiatrie nous apprend que chaque collectivité
sécrète ses propres modèles de déviance.
Nos modèles de compréhension de la maladie mentale
s’appliquent mal à des collectivités dont les structures
sont différentes des nôtres.
Certains comportements parfaitement admis dans une
culture donnée apparaîtront comme pathologique
ailleurs, et inversement.
12. Point tournant, décision, danger ou
opportunité : la crise
La crise est vécu comme un déséquilibre, à laquelle les
ressources internes d’un individu sont épuisées.
L'émergence de la crise est une expérience intense et
difficile, elle oblige l'individu à rechercher des
solutions, afin de mettre un terme à la tourmente.
L'individu acquiert au terme de la crise, de nouveaux
apprentissages et une meilleure compréhension de ses
capacités d'adaptation.
Les crises sont normales, individuelles et limitées dans
le temps.
La crise s'accompagne de symptômes invalidants et
potentiellement dommageables pour l’individu tels que :
______________________
13. L’influence des valeurs de la société
Si chacun d’entre nous possédons nos valeurs , nos
propres préjugés. Le choix d’un élément comme indice
de santé mentale est lié aux valeurs d’une société.
Retrait et nouveautés du DSM 3 et du DSM 4
L’APA met en garde sur l’utilisation efficace du DSM.
Lors de l’évaluation du malade, le diagnostique n’aurait
pas de valeur si le patient appartient à un groupe
ethnique autre que le clinicien observateur car la culture
et ses valeurs inhérentes varient et évoluent dans le
temps.
14. Complexité du soins psychiatriques et
alourdissement des clientèles
1. Rapidité des changements
technologiques et problème
d’adaptation
2. Éclatement des famille et du réseau
social
3. Arrivée des immigrants aux valeurs
culturelles et religieuses différentes
4. Augmentation de la toxicomanie et des
comorbidités
5. Mutation du réseau et soucis de
performance
15. Les indices d’évaluation de la santé mentale
Perception de la réalité
Stabilité émotionnelle
Adaptation sociale et
interpersonnelle
Adéquation entre
accomplissement et potentiel
personnel
Estime de soi
Sentiment de bien-être
16. Mal de vivre ou maladie mentale
Névrose : Problème sur le plan
social, émotionnel ou
comportemental, qui affecte la vie
d’un individu et qui l’empêche
d’être fonctionnelle.
Psychose : Perturbation sévère
sur le plan social, émotionnel ou
comportemental, associée à des
délires ou à des hallucinations
ainsi qu’à une désorganisation
grave de la pensée, de la parole
ou du comportement.
17. Les stratégies pour augmenter la résistance au
stress
Hygiène de vie
Relaxation
Sens de l’humour
Soutien social
Sentiment de compétence personnelle
Contrôle de nos comportements
Maîtrise de nos pensées irrationnelles
Affirmation de soi
Capacité à résoudre ses problèmes
Bonne gestion du temps
18. Le DSM
Les tentatives de décrire les maladies mentales origines d’époques
lointaines. De tout temps, l’homme a tenté de classifier en effectuant
des recoupements selon des critères spécifiques, les différentes
choses qui l’entourent. La nosographie actuelle ne se compare en
rien avec les premières tentatives de circonscrire des phénomènes
comportementaux.
L’histoire médicale nous rappelle Hippocrate et sa tentative d’expliquer
la personnalité via les fluides biologiques. D’autres comme
Kretschmer, Eysenck, Pinel, Kraepelin, Bleuler et Freud ont tenté, tour
à tour, de comprendre la maladie et d’élaborer des recoupements de
symptômes. Les différentes classifications répertoriées, permettent de
saisir l’évolution des connaissances selon les périodes de l’histoire.
Prochaine édition du DSM en October 2013
19. Le DSM
Langage commun
Définition officielle du trouble mental
Approche de catégorisation athéorique
Critères diagnostiques
20. Classification en évolution
L’histoire de l’homosexualité est maintes fois soulevée et
représente l’exemple parfait de la transformation des concepts
associés à la maladie mentale. Le retrait de l’homosexualité de la
classification, est la conséquence de vifs débats et d’un consensus
mettant en cause la pertinence de qualifier ces comportements de
pathogènes.
Outre l’homosexualité, on retire la personnalité passive agressive et
le bredouillement pour ajouter plusieurs nouvelles maladies dont
l’ESPT et la maladie bipolaire type 2. Les études démontrent
clairement qu’au-delà des critères diagnostiques, l’interprétation
des signes et symptômes tout comme l’acceptation des modes de
vie du malade, varient dans le temps et diffèrent d’un clinicien à
l’autre.
21. Principales classifications
Troubles psychotiques
Troubles de l’humeur
Troubles anxieux
Troubles de la personnalité
Troubles de l’adaptation
Troubles somatoformes
Troubles dissociatifs
Troubles factices
Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle
Trouble de l’alimentation
Démences et troubles cognitifs
Troubles lié à une substance
22. Le diagnostic psychiatrique
En psychiatrie, on ne dispose pas d’examens
biologiques, électriques ou radiologiques permettant de
diagnostiquer de manière indiscutable la maladie mentale.
Tous les symptômes psychiques sont purement subjectifs à
l’œil de l’observateur. Ils lui sont transmit par le support des
comportements, des mots utilisés et de l’humeur du client
L’évaluation de l’état mental d’une personne est un acte lourd
de conséquence
l’exercice d’évaluer pose le risque d’un glissement vers
l’étiquetage au détriment d’une reconnaissance de
l’expérience subjective du patient. Il est important de
préciser (qui dit cela?) que l’approche catégorielle du
DSM, n’évalue pas des personnes mais plutôt la présence
d’une maladie via des signes et symptômes d’une maladie.
23. Construction du diagnostic
Axe 1 : Trouble mental
Axe 2 : Trouble de la personnalité
Axe 3 : Troubles physiques
Axe 4 : Problèmes psychosociaux
Axe 5 : Échelle du fonctionnement (EGF)
24. Examen mental
L’examen mental se déroule parallèlement à l’entrevue, la description
détaillée des signes et symptômes permet l’établissement d’un
diagnostic médical par le psychiatre. On apporte alors une attention
particulière aux comportements, à l’humeur ainsi qu’à la pensée du
client au cours de la maladie actuelle.
L’examen mental constitue un processus d’analyse, une décomposition
d’un tout en ses diverses parties. L’infirmière en psychiatrie doit être en
mesure d’observer le comportement verbal et non verbal de son client
ainsi que de pouvoir vérifier l’exactitude de ses perceptions. Elle doit
rapporter les faits de façon claire, précise et correspondant à la réalité
vécue et exprimée par le client.
28. Signe et symptôme
Les symptômes sont des problèmes perçus et signalés
par le patient. Il s’agit de plaintes subjectives qui
appartiennent à l’histoire du patient.
Les signes sont des manifestations objectives
découvertes par le médecin au cours d’un examen
mental.
29. Traitement bio-psycho-social
Biologie : Un symptôme clinique observable du
fonctionnement cérébral et qui débouche sur un
traitement médicamenteux.
Psychologique : Le sens du symptôme est propre à
chaque individu et repose sur une théorie psychologique
et renvoie à une forme de psychothérapie.
Social : Analyse des systèmes de communication du
client et approche thérapeutiques systémiques, familiale
ou de couples.
30. Comorbidité psychiatrique
Définition de la comorbidité : l’existence ou l’apparition
d’un autre trouble quel qu’il soit ; au cours de l’évolution
clinique d’un patient présentant déjà une problématique
de santé mentale.
L’apparition du terme comorbidité dans les articles
psychiatriques est récente et remonte au milieu des
années 80.
Bon nombre de personnes atteintes de schizophrénie
souffrent également de détresse, d'anxiété et de
dépression, d’abus de substances
31. Traitements pharmacologiques
Antipsychotiques
Antidépresseurs
Anxiolytiques et hypnotiques
Stabilisateurs de l’humeur
Électroconvulsivothérapie (ECT)
33. Équipe de soins
Psychiatre
Infirmière
Psychologue À la base, nous sommes
Travailleur social tous égaux : il n’y a pas
Ergothérapeute de « nous » et « d’eux ».
Neuropsychologue
Psycho-éducateur
34. Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 2012
Psychopathologie et
intervention
35. La schizophrénie et autres troubles
psychotiques
Document réalisé par Michel Perrier
BDEB, 2012
36. Critères diagnostiques de la
schizophrénie (DSM-4-tr)
Présence sur 1 mois d’au moins 2 symptômes suivants :
Délire
Hallucinations
Langage ou comportement désorganisé
Symptômes négatifs
Altération du fonctionnement sociale (travail, relations
interpersonnelles, soins personnels)
Perturbation d’une durée d’au moins 6 mois
Exclusion d’un autre trouble mental
Absence d’un problème de drogue/ condition médicale
37. La schizophrénie, évolution
classique
La schizophrénie est la maladie
. mentale la plus profonde et qui
cause le plus de dommage.
Plus de la moitié des personnes
hospitalisées dans les services
de psychiatrie sont atteint de
schizophrénie.
Caractérisée par exacerbations
et rémissions.
39. Aspect historique
Bleuler (1911) crée le terme
schizophrénie qui signifie
schisme de l’esprit.
Il décrit les symptômes
primaires de la maladie par les
4 A.
Philippe Pinel demeure le père
fondateur de la nosographie
psychiatrique fondée sur la
classification des symptômes.
L’apport de l’antipsychiatrie
Les vagues de
désinstitutionalisation
L’influence des valeurs de la
société sur la compréhension
de la maladie mentale.
40. Épidémiologie de la
schizophrénie
•Incidence mondiale : 1% de la
population ou 2100 cas nouveaux par
année (donnée revue à la baisse par l’étude de
Nicole, Lesage et Lalonde, 1993). Au Québec, 60
000 personnes feront au moins un
épisode de schizophrénie.
•On rencontre cette maladie dans toutes
les cultures et dans tous les groupes
socio-économiques.
•Le début de la maladie est rare avant 10
ans ou après 50 ans.
•Près de 70 % des lits des hôpitaux
psychiatriques sont occupés par des
personnes atteintes de schizophrénie.
41. Les causes de la schizophrénie
•La recherche d’une cause unique est exclue depuis longtemps. On
envisage maintenant une étiologie génético-bio-psycho-sociale.
•L’accumulation des événements de la vie provoquent des stress qui
peuvent entraîner des décompensations chez les individus ayant une
vulnérabilité bio-psychologique.
42. Évolution et pronostic
Le début peut survenir lors d’un changement important au
niveau social ou environnemental.
L’évolution classique se caractérise par exacerbations et
rémissions. Il est par ailleurs impossible pour le
schizophrène de revenir à son fonctionnement antérieur
après chaque rechute.
Les symptômes positifs deviennent moins sévère avec le
temps mais les symptômes négatifs peuvent augmenter
en sévérité.
L'espérance de vie des personnes souffrant de
schizophrénie est réduite par la maladie et les effets du
traitement neuroleptique accroissent le risque de troubles
métaboliques.
Le suicide et les tentatives sont malheureusement
fréquentes.
44. Phase prodromique
Peu ou pas de camarade, ils sont
calmes, passifs et introvertis. Ils sont en
général tendus, soupçonneux, réservés
et tourmentés.
L’angoisse s’installe graduellement et
craint de perdre le contrôle de ses
pensées ou de son comportements.
Les stratégies afin de diminuer l’angoisse
sont le retrait, l’usage de drogues, les
activités compulsives et la découverte
mystique.
La période précédant la psychose est
désignée « d’état mental à risque ultra
élevé ».
Aucun traitement précis n’est
recommandé dans ce groupe à risque
ultra élevé.
46. Le délire
Le délire est une erreur de la logique
de la pensée ou du raisonnement. Il
se définit comme une conviction
absolue, erronée et irréductible par
la logique et l’évidence des faits.
Le délire est également non-
conformes aux croyances du
groupe.
47. Le délire et le contenu de la pensée
On s’intéresse au fond de la
pensée, c’est à dire aux thèmes qui
reviennent dans le discours du client.
Les délires de type Schneidérien se
voient surtout dans la schizophrénie.
Formes : Contrôle de la pensée, vol de
la pensée, divulgation et écho de la
pensée, délire de référence
48. Trouble de la perception
et les hallucinations
Touche l’un des 5 sens.
Selon les sens en cause, on
parlera d’hallucinations
auditives, visuelles, olfactives, gu
statives et tactiles.
Les hallucinations auditives sont
les plus fréquentes et consistent
en une ou plus voix qui
commentent ses comportements
ou qui parlent de lui en
permanence.
Les voix mandatoires : Ordres
que reçoit le client
49. Associations incohérentes des idées
On parle d’une pensée incohérente quand une partie du
discours ne respecte pas la logique usuelle aisément
compréhensible par l’auditeur.
Formes d’incohérence : Pensée tangentielle et
circonstanciée, associations relâchées, coq à l’âne,fuite
des idées, néologisme, persévération
50. Méfiance : un continuum (Leclerc)
Passivité
Prise de risque
Espoir
Confiance réaliste
Prudence
Méfiance
Suspicion
Paranoïa
51. Symptômes positifs et négatifs
Les symptômes positifs sont caractéristiques de la phase
aiguë de la maladie appelée également décompensation
psychotique.
Symptômes positifs : __________________________
Les symptômes négatifs se caractérisent par l’absence de
comportement habituel et un retrait important de la vie
active.
Symptômes négatifs : _________________________
52. Hypofrontalité
Étant donné que le cortex
préfrontal est hypofonctionnel
dans la schizophrénie, les
fonctions suivantes seront
déficientes :
L’organisation de la pensée
La facilité d’expression verbale
Les attachements affectifs
Le jugement social
L’attention
La volonté et la motivation
L’établissement et la
planification de buts
Les comportements pour
parvenir à un but
53. Approche biologique
•Les médicaments antipsychotiques demeurent la pierre angulaire de toute
réussite thérapeutique. L’utilisation symptomatique des anxiolytiques ainsi que
des antidépresseurs et des stabilisateurs de l’humeur peut être nécessaire.
•Avantages des antipsychotiques atypiques : Ils sont efficace contre les
symptômes positifs et négatifs de la maladie. Il y a moins d’effets secondaires
donc meilleure tolérance et meilleure observance.
•L’inobservance du traitement médicamenteux est de 50%.
54. Traitements psycho-sociaux et de
réadaptation
Thérapie cognitive
Thérapie comportementale
Thérapie de groupe
Thérapie par immersion
Thérapie psychanalytique
Thérapie dynamique brève
Entraînement aux habiletés sociales
Relaxation (Jacobson, Wolpe, training autogène)
55. Exemples de stratégies de rétablissement
Ni drogue, ni alcool;
Trouver des environnements tolérants; Des rapports amicaux;
La spiritualité et trouver une raison à ma souffrance;
Un sentiment de but et de direction; la mission de survie autour de laquelle organiser
mon rétablissement;
La routine; Un jour à la fois, une heure à la fois, une minute à la fois;
Étudier, apprendre et travailler;
La volonté de prendre mes responsabilités et accepter que personne ne peut faire le
travail de rétablissement pour moi;
La volonté de suivre une psychothérapie pour dépasser les traumatismes;
Rencontrer d’autres personnes se rétablissant et apprendre à ne pas être honteuse;
Développement des capacités d’autonomie : comment éviter les idées délirantes;
comment accepter d’entendre des voix; comment gérer l’anxiété; comment se
reposer, se calmer, dormir; prier, méditer; diète.
56. Interventions psychosociales
Les interventions psychosociales
Résolutions des problèmes concrets.
La psychoéducation
L'entraînement aux habiletés sociales
Réinsertion professionnelle
Intervention familiale
Remédiation cognitive
57. Plan de soins
Procéder à un Examen de l’état mental (préciser fréquence).
Évaluer la sévérité des symptômes positifs et négatifs (préciser fréquence).
Rapporter la présence de signes et symptômes psychotiques :
agitation, méfiance, parle seul, peur, retrait, etc.
Vérifier la présence d’hallucination en questionnant directement.
Explorer avec la personne ses croyances face aux hallucinations.
Identifier les situations susceptibles de provoquer l’apparition des symptômes
(observation, échange avec la personne ou ses proches).
Écouter attentivement les préoccupations.
Intervenir de façon brève dans un langage clair. : Expliquer la réalité sans
chercher à convaincre.
Éviter de raisonner la personne ou de discuter inutilement.
Reconnaître les sentiments vécus (angoisse, peur), valider sa souffrance, ne pas
nier ce qu’elle vit.
Procurer un environnement calme.
Offrir une présence rassurante.
Utiliser la diversion.
Orienter vers des activités concrètes : AVQ, AVD, activités récréatives, etc.
58. Plan de soins (suite)
Expliquer l’importance de la prise régulière de la médication.
Surveiller la prise des médicaments.
Administrer la médication PRN (spécifier les symptômes et/ou les circonstances
particulières).
Proposer de venir voir un membre du personnel lorsque se sent plus préoccupé.
Enseigner des moyens pour éviter de se laisser envahir par les hallucinations :
écouter de la musique;
participer à des activités divertissantes; faire de la lecture;
ordonner à ses voix de partir;
voir des amis;
méditer; faire de la relaxation.
Encourager la reconnaissance des facteurs de stress qui contribuent à
augmenter son anxiété.
Favoriser l’identification des situations de stress qui précèdent l’apparition des
symptômes.
Renforcer l’autocritique et les perceptions réalistes.
Faire de l’enseignement sur la maladie et les symptômes et sur la prévention des
rechutes.
59. Les troubles délirants
Âge de survenue : 40 à 55 ans
Le fonctionnement intellectuel
et professionnel est
satisfaisant. En revanche, le
fonctionnement social et
conjugal est souvent perturbé.
Idées délirantes non-bizarre
(systématisées) impliquant des
situations de la vie courante.
60. Formes cliniques du trouble délirant
Érotomane
Mégalomanie (délire de
grandeur)
Jalousie
Persécution
Somatique
Mixte
61. Bibliographie
Lalonde, P., Grunberg, F., Psychiatrie clinique :
approche bio-psycho-sociale. Montréal, Gaëtan Morin
Fortinash, K et Holoday-Worret, P. Soins
infirmiers, Santé mentale et Psychiatrie, Groupe
Beauchemin, Laval, 2003
DSM-4, Critères diagnostiques, Masson, Paris, 1994
Lalonde, P., Grunberg, F. (1999).Psychiatrie clinique :
approche bio-psycho-sociale. Montréal : Gaëtan Morin
Éditeur.
Cottraux J., Blackburn I-M., Thérapies cognitives des
troubles de la personnalité, Masson, 2001
62. Bibliographie
Plan d'action Québec, Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes, 2000
Louis Léonard, Mahamed Ben Amar, Les psychotropes : pharmacologie et
toxicomanie, Les Presses de l'université de Montréal, 2002
Annick Vincent, Mon cerveau à encore besoin de lunettes, Éditions Académie
Impact, 2005
Annick Vincent, présentation power point de la conférence de l’AQIISM, 2006
DSM-4, Critères diagnostiques, Masson, 1994
DSM-4, Diagnostics différentiels, Masson, 1195
Sylvain Bernier et Sylvain Charbonneau, Le TDAH chez l’adulte, DVD de la conférence à
HLHL, 2005
Étude sur les psychostimulants reproduit dans la revue l’AQETA
Notes de cours, Épistémologie et santé mentale, SAM 4010
Édouard Zarifian, Des paradis plein la tête, Éditions Odile Jacob
L'actualité médicale du 3 mars, Dossier hyperactivité : bilan et perspective, 2004
www.quebecoislibre.org/020413-11.htm
http://www.institutsmq.qc.ca/enseignement/repertoire-guides-cliniques-pti-sante-
mentale/constats-guides-cliniques/comportements-inadaptes/index.html
63. Le rétablissement
Penser autrement le rétablissement a tout d’abord été documenté par
l’apport des récits autobiographiques (Deegan, 1988, 1996, 1997;
Spaniol et Koehler, 1994). Les personnes utilisatrices de services y
relatent les nombreux changements positifs associés à cette
expérience, comme la découverte de nouvelles facettes du soi, la
croyance dans son propre potentiel de transformation, l’espoir en une
vie meilleure ou le développement d’un sens critique face aux
préjudices sociaux liés au trouble mental. Elles insistent également sur
l’importance de pouvoir compter sur des ressources dans la
communauté (par exemple, la famille, les intervenants, les
organismes) qui leur offrent de véritables et concrètes possibilités de
croissance personnelle et qui concourent à la diminution des préjugés
et des comportements discriminatoires à leur égard.
Notes de l'éditeur
20000 lits d,hébergement au Québec à cette époque
Engel propose alors une conceptualisation nouvelle de la maladie en s’éloignant du modèle médical en vogue. Il élabore une approche qui tient compte de l’importance des diverses composantes de la personne Il intègre les aspects psychologiques et sociaux à la composante biologique. Il soutient également que ses composantes sont en constante interaction. Cette approche en rupture avec les conceptions de l’étiologie des maladies mentales de l’époque, suscite l’adhésion de plusieurs écoles de pensée La dimension psychologique fait appel aux ressources internes de la personne. On fait appel à différentes approche afin de permettre l’évolution et la réadaptation de l’aidé. Le modèle biopsychosocial conçoit l’approche psychologique sur l’exploration et l’introspection de l’aidé, en regard de son problème. La dimension sociale postule que la personne évolue au sein d’un environnement particulier. Cette argumentation sur la composante sociale et environnementale, confère une importance jusqu’alors nier. Selon le modèle, la dimension sociale est nécessaire dans l’éclosion de la maladie mentale. La capacité d’adaptation de l’individu et les conditions sociales améliorées, sont considérés comme étant des facteurs de protection. Cependant, aucune étude sociologique ne conclut que cette dimension est un facteur de causalité déterminante à l’éclosion des maladies mentales. Une question importante est bien sûr celle de savoir comment les dimensions respectivement biologique, psychologique et sociale de la maladie s'articulent les unes aux autres. Le modèle biopsychosocial postule qu'il importe d'approcher les aspects idiosyncrasique, interpersonnel et social de la vie du malade, avec la même rigueur et la même acuité critique que celle que l'on applique aux phénomènes biologiques. On note cependant la difficulté de démontrer la fiabilité du modèle lors de la clinique.
La systémie repose sur les relations et sur le maintien de l’équilibre, au sein d’un groupe. La notion de système intègre la souffrance de la personne en crise ainsi que de celle de son entourage, également tributaire des hauts et des bas de l’un ses membres. Caplan introduit la notion de l’homéostasie au sein d’un système et ce, afin de maintenir l’équilibre dans le groupe. Caplan conçoit la crise comme un déséquilibre soudain et qui entrave le fonctionnement du sujet. Les mécanistes usuels de résolution de problème apparaissent déficients, le sujet mobilise ses énergies en vue de solutionner ses problèmes avec un succès relatif. Les solutions individuelles afin de contrecarrer la crise, permettront un retour à un fonctionnement antérieur ou au contraire, surajouteront à ses difficultés. Selon Lazarus, le sujet utilise deux types de stratégies de coping, la première est axée vers la résolution du problème et le contrôle des émotions, la seconde vers une modification de la perception de la situation. Les idéations suicidaires, une hausse de la consommation de drogues ou d'alcool, une difficulté de gestion des affects et du comportement, une incapacité à soutirer l'aide nécessaire dans la résolution des problèmes, sont manifestes du déséquilibre présupposant la crise
Comment expliquer l’alourdissement
Les affrontements sur la validité et la fiabilité de la classification, sont notables et perdurent encore à ce jour.Des experts britanniques en santé mentale ont mis en garde mardi, dans une conférence de presse, contre les conséquences négatives potentielles de l'ajout de plusieurs nouveaux diagnostics dans la nouvelle édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), le principal manuel de référence utilisé internationalement, qui est actuellement en cours de révision pour publication en 2013. Presque tout le monde pourrait, avec le DSM-5, se voir attribuer une étiquette de trouble mental, disent-ils.