Journée organisée par les élèves conservateurs promu.e.s - Promotion DCB 31 Christine de Pizan. 7 ans après le rapport Legendre, Jeu et bibliothèque : pour une conjugaison fertile, qui explorait l’engouement des bibliothèques pour le jeu, comment cette offre s’est-elle développée, quels nouveaux projets ont été mis en œuvre au sein des établissements ? De la constitution des collections à la ludification pédagogique en passant par l’organisation de festivals, les bibliothèques, qu’elles soient publiques ou universitaires, n’ont cessé de s’emparer de cette pratique culturelle à part entière, répondant ainsi aux usages et attentes des publics. La journée d’étude permettra d’aborder ces problématiques à travers des partages d’expérience mais aussi de vivre des expériences ludo-pédagogiques sous forme d’ateliers. Jouer : plaisir de lecteur ou enjeu de bibliothécaire Myriam Gorsse (responsable du Département Formation et Innovation pédagogique, Bibliothèque de Sorbonne Université)

1. INTRODUCTION Jouer : plaisir de lecteur
ou enjeu de bibliothécaire ?
Quelques règles du jeu…
Myriam
Gorsse

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Playtime:
Jouons
en
bibliothèque Définition du jeu et paradoxes
Roger Caillois : le jeu est une activité libre, séparée, incertaine, improductive, réglée et fictive
Or, la bibliothèque est au carrefour d’interrogations similaires : entre lieu sérieux, destiné à la
transmission de la culture et de l’éducation et lieu destiné à la communauté, et donc
nécessairement à l’expression d’un besoin de liberté et de hasard… Dans l’idéal, la
bibliothèque doit être elle aussi libre, séparée, incertaine, improductive, soumise à certaines
règle mais nous projeter dans un monde fictif au-delà de l’ordinaire. Ne pourrait-on pas
précisément considérer que la bibliothèque aurait alors vocation à être presque un service
public du jeu ?
Dans ce cas : le jeu devient-il sérieux en entrant en bibliothèque ? Doit-on opérer un distinguo
entre jeu sérieux et jeu non sérieux ? Existe-t-il seulement des jeux sérieux ? Les chercheurs
spécialisés dans le domaine du jeu soulèvent la difficulté pour le serious game de proposer
une véritable expérience ludique (Damien Djaouti), et lorsqu'il est ludique à l'inverse, le jeu n’a
pas toujours une efficacité pédagogique avérée (Julian Alvarez).
Jeu commercial, jeu indépendant, jeu sérieux… Quelle coexistence pour les différents types de
jeu en bibliothèque ? Tous les champs de l’activité bibliothéconomique sont désormais
concernés...
Myriam Gorsse
26 mai 2022

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Playtime:
Jouons
en
bibliothèque Pourquoi « entrer en jeu » ?
…Par conviction
Pour suivre une tendance
Pour proposer aux publics une activité qui leur fait plaisir
Pour apprendre et faire apprendre
Parce que nos institutions/élus/commanditaires sont intrigués et veulent s’emparer de la
question
Pour présenter la bibliothèque autrement
Pour proposer des animations en phase avec les attentes des lecteurs
Pour accroître la zone de légitimité des bibliothèques…
Myriam Gorsse
26 mai 2022

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Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
26 mai 2022

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Quelles règles du jeu ?
Le jeu est le plus vieux loisir de l’homme ! En France, les
bibliothèques publiques s’y intéressent depuis les années 70, les
bibliothèques universitaires y sont entrées progressivement, souvent
au début par l’accueil d’associations étudiantes.
Aujourd’hui, le jeu semble installé au point que les journées
professionnelles sur le sujet se multiplient… Mais alors qu’un foyer
sur deux semble équipé, quelles places peuvent avoir les
bibliothèques ?
52,9 %
Des foyers français étaient équipés d’au moins une
console de jeu en 2018 (Source : CNC)
… Et surtout : quelles
règles du jeu notre
communauté doit-elle
suivre pour perpétuer ce
que la profession a déjà
mis en place ? Comment
concilier plaisir de jouer
et enjeu de pérenniser la
place du jeu dans nos
institutions ?
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
26 mai 2022

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la déplacer, redimensionner
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Règle numéro 1 :
jouer c’est accepter
d’innover
Le jeu renvoie au management
de l’innovation :
Innovation continue ou
Innovation de rupture ? Que
souhaitons-nous pour nos
équipes et nos usagers ?
Gilles Brougère « dans le jeu, il
est indispensable que le joueur
décide »
Le jeu doit être une activité
libre et gratuite marquée par
une certaine « frivolité », mais
dans un contexte professionnel,
le jeu peu devenir industrieux,
voir laborieux…
… D’autant que nous ne
sommes pas game designer : il
faut donc déployer notre
potentiel ludique en nous
appuyant sur des savoir-faire
extérieurs : associer des
professionnels du jeu, travailler
avec des associations,…
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
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Myriam Gorsse
26 mai 2022

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Règle numéro 2 : pour jouer, il faut créer un cadre
de jeu
Comment l’encadrement des activités ludiques peut-il
devenir un levier de création de valeur ?
Jeu et RH : quel ratio coût/avantages ? Jusqu’où aller ?
Jeu, culture personnelle et culture professionnelle
Jeu et gestion des compétences
15 %
C’est le chiffre qui correspond à
officaborum ullaude nust repere
num fugitate nemquam fuga
ullaude nust repere
Tous les jeux sont
éducatifs, tous,
sauf les jeux
éducatifs
Alain Guy, chercheur
2
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
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«
»

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Règle numéro 3 : jouer c’est respecter la notion de
JEU au sens propre
Le jeu n’est pas un « petit à côté »
Le jeu n’est pas une activité « facile »
Rien n’est plus périlleux que faire du jeu pour « faire parler de
sa bibliothèque »… Si cela n’est pas suivi derrière par un vrai
projet, un véritable engagement porté auprès de l’institution ou
des élus, par un alignement entre institution/encadrement/
le jeu n'est pas un palliatif à des
situations de tensions, il ne
résout pas en soi les autres
problèmes.
Il peut avoir une action
fédératrice dans les équipes,
mais comme n’importe quelle
activité innovante, il ne suffira
pas à résoudre des difficultés
structurelles qui préexistent.
3
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
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👇
Distinguo :
Jeu
/
Gamification

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Règle numéro 4 : Jouer c’est du PLAISIR !
Si on fait le choix de s’engager dans ce domaine, il peut en résulter une
expérience extraordinaire à la fois pour les équipes et pour les publics !
Le déblocage des problèmes concrets (bricoler des cadenas, trouver à quel
marché public raccrocher l’achat de Legos,…) peut même devenir un jeu en
soi : l’acculturation des équipes passe par la mise en jeu des processus de
travail.
Et surtout : le jeu permet la rencontre avec le lecteur, l’usager, qu’il soit
hard core gamer… ou qu’il déteste jouer !
15 %
Alors que la compétence
ludique monte en
bibliothèque, nous sommes
confrontés à l’exigence de
mettre cette compétence en
corrélation avec d’autres
exigences notamment celle
de penser les bibliothèques
autrement…
4
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
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Merci
Fatisumunum mertifes
cotanductu ium.
Roger Caillois : le jeu est une
activité libre, séparée,
incertaine, improductive,
réglée et fictive (noraver
untim ve, nem, more aurit;
Fatisumunum mertifes
cotanductu ium.
Tendemqi popota te eo,
nenimover hos condubicus ?
Sula rena, publiam noraver
untim ve, nem, more aurit;
Playtime:
Jouons
en
bibliothèque
Myriam Gorsse
26 mai 2022
Merci !