1. PERPIGNAN LE GROUPE S’ENTRAÎNE AU COMPLET DEPUIS MARDI AVEC
L’ARRIVÉE AUX ENTRAÎNEMENTS DE SEIZE NOUVEAUX JOUEURS.
DÉCOUVERTE.
RECONSTRUCTION PHASE 1
Par Nicolas AUGOT
nicolas.augot@midi-olympique.fr
Seize nouveaux joueurs. Sans oublier le nouveau
staff technique composé d’un manager, de deux
entraîneurs, de deux préparateurs physique. Tous
ont débarqué à Perpignan lors de cette
intersaison. C’est le renouvellement d’effectif le
plus important du rugby professionnel français.
Juste devant Biarritz, l’autre club relégué en Pro
D2. Il n’y a pas de hasard. Ce mardi, pour la
reprise officielle, avec un groupe enfin réuni,
complété des seize recrues, les anciens n’étaient
pas vraiment en position de force, à l’image de
Guillaume Vilaceca, seul deuxième ligne de la
saison dernière encore présent pour cette
nouvelle aventure, ou encore Romain Terrain qui
a découvert ses nouveaux concurrents au poste
de talonneur après les départs de Guilhem Guirado (Toulon) et Maxime Delonca
(Dax).
Sous le soleil d’Aimé-Giral, le président François Rivière est descendu au milieu de
ce groupe en construction pour saluer tout le monde, souhaiter la bienvenue aux
nouveaux et rassurer son équipe de la bonne santé financière de l’Usap avec la
recapitalisation votée la veille. La partie administrative est maintenant achevée et le
2. recrutement définitivement bouclé (avec la fin des discussions avec le pilier Alisona
Taumalolo), même si le président a rappelé que le club ne s’interdirait pas le
recrutement de deux joueurs supplémentaires.
LA CULTURE DU CLUB
Ce 1er juillet, le président de l’Usap a donc passé le relais au secteur sportif. Début
d’une course contre la montre pour Alain Hyardet, Grégory Patat et François Gelez,
qui doivent maintenant créer une cohésion entre ses joueurs venus du Top 14 et du
Pro D2, d’Écosse ou d’Angleterre. L’ancien manager d’Auch sait que souder le
groupe avant le début du championnat sera un élément important pour la suite de la
compétition. Confronté à la même problématique lors de sa dernière intersaison au
FCAG, le manque de cohésion de l’équipe gersoise en début d’exercice avait été
préjudiciable au niveau des résultats : « Pour trouver de la cohésion, nous avons
décidé de rentrer très vite dans le vif du sujet pour que les nouveaux s’intègrent
rapidement. » Les journées sont donc très chargées avec un coup d’envoi donné à 7
heures et pour un coup de sifflet final initialement prévu aux alentours de 18 h 30.
Mais les joueurs ont vite compris qu’ils devraient jouer les prolongations puisqu’ils
n’ont quitté Aimé-Giral que vers les 20 heures mercredi. Beaucoup de travail et un
discours très ciblé. Obligatoire pour Grégory Patat : « Nous leur parlons vraiment de
la culture du club et de l’identité catalane. De nombreux joueurs emblématiques
sont restés. Ils sont très positifs, veulent regarder devant et sont porteurs de ce
message autour des valeurs de l’Usap. » Une équipe perpignanaise qui a bâti sa
réputation sur sa solidarité et sa rudesse au combat. Les objectifs de travail pour le
début de saison sont donc parfaitement définis. Des séances de physiques intenses
pour mettre rapidement en place une défense agressive et pour pouvoir s’appuyer sur
une conquête irréprochable. « C’est autour de choses simples comme celles-là que
se créent des équipes », poursuit l’ancien troisième ligne. Et pour mieux
appréhender le contexte, le manager Alain Hyardet a décidé d’envoyer les joueurs en
balade dans tout le département, pour qu’ils puissent mesurer la ferveur autour de
l’Usap. « Il faut que très rapidement tout le monde enfile le même maillot et que ces
couleurs sang et or soient le plus éclatantes possibles. »
MÉLANGE NATUREL
Les deux premières journées de travail en commun ont été intenses et les joueurs
3. n’ont pas tardé à se rapprocher, avoue le demi d’ouverture Mathieu Belie : « Nous
sommes beaucoup de nouveaux. De ce fait, j’ai l’impression que notre intégration
est plus facile. Tout le monde arrive à se mélanger de manière assez naturelle. Il y
a déjà une vraie bonne ambiance de travail. » Bonne ambiance ne veut pas dire
farniente. Bien au contraire, si l’on en croit l’ancien Bayonnais : « Au bout de
seulement deux jours, on peut se rendre compte que les séances d’entraînement
sont très studieuses. Tous les joueurs sont sérieux. Je crois que ça vient aussi du
fait que les choses sont claires, nettes, et cadrées. » Des règles bien définies pour
que tout le monde puisse vivre en communauté même sans connaître parfaitement
ses coéquipiers en attendant les stages à Font-Romeu et à Collioure qui doivent
permettre aux joueurs de découvrir les hommes. En attendant, les joueurs vont
engloutir des longues journées de travail. Sans se plaindre car les nouveaux ont déjà
bien compris le sentiment de revanche qui anime les anciens.