L'histoire des luttes sociales des jeunes au québec
Texte pour le grand rapprochement 2013 03-25 denise
1. Texte pour le grand rapprochement du 25 mars 2013
Bonjour à tous et toutes. C’est un très grand plaisir pour moi de revoir des
visages familiers et je vous remercie d’avoir accepté notre invitation à ce grand
rapprochement. Permettez-moi de vous, de nous rappeler en quelques lignes
quelques temps fort de la vie du Centre.
C’est en 1979 que je suis arrivée au Centre fraîchement sortie de ma campagne
Mauricienne, blanche, francophone pure laine comme on disait à l’époque.
L’immigration? Je ne connaissais pas cette réalité. Celle des communautés
culturelles? Encore moins. Mon premier choc culturel, je l’ai vécu tout de suite
en commençant. Coordonnatrice du camp de jour, j’avais tout à coup à prendre
soin d’une vingtaine d’enfants vietnamiens parmi la centaine de jeunes que
comptait le camp, provenant de boat people, ayant fuit leur pays, ne parlant ni
français, ni anglais. Méchant choc culturel! Grâce au CLSC Côte-des-Neiges qui
nous a soutenus financièrement, nous avons pu engager une jeune animatrice
Vietnamienne parlant français, au joli prénom de Rose, qui nous a facilité
l’intégration de ces jeunes au camp. Pour moi, comme pour bien d’autres, ce fut
le début d’un apprentissage du « vivre ensemble ».
Le deuxième temps important de ma vie au Centre, se situe en 1986, lorsque j’ai
pris la coordination du Centre. L’année qui précédait, le Conseil d’administration
avait déposé à Centraide la demande de renouvellement de son financement.
Pour ceux qui ne le savent pas, le renouvellement d’une subvention de la part de
Centraide, entraîne une évaluation en profondeur de l’action d’un organisme.
L’évaluation terminée, Centraide nous fait trois recommandations qui vont
modifier grandement notre gestion et notre action : une coordination en bonne et
due forme, fini l’autogestion, des objectifs de programmes clairs, une
représentativité plus grande des communautés culturelles tant sur notre conseil
d’administration que dans notre membership. Et c’est moi qui héritais du
mandat d’effectuer ce tournant crucial. Mon premier geste, en janvier 1987, un
des plus heureux vous l’admettrez pour la réussite du plan, a été d’engager
Marie-Claude Barey.
Les années 87 à 93 seront marquées par les nombreux liens tissés avec les
organismes communautaires et multiethniques, comme on les appelait à
l’époque, de Côte-des-Neiges. Plusieurs activités de rapprochement seront
créées en collaboration avec ces organismes. En 1987, les cours de français
financés par le MICC débutent et seront une porte d’entrée au Centre pour les
nouveaux arrivants. Le visage du Centre commence à changer. Le travail
2. d’intégration s’intensifie. En 1992, l’idée naît l’idée d’offrir des ateliers de pratique
du français aux apprenants qui ont peu l’occasion d’utiliser leurs apprentissages.
Les ateliers deviennent une occasion de créer des liens, de les encourager dans
leur cheminement. Petite idée deviendra grande. En 95, nous décidons de nous
appuyer davantage sur le bénévolat pour faciliter l’intégration des immigrants et
consolider le rapprochement interculturel. En 2005, les Lundis Québécois
prennent vie. Un outil qui permet au québécois de souche et à ceux de longue
date de faire connaître le Québec et de partager leurs différences et leurs
ressemblances. En juin 2013 nous marquerons le 100e lundis québécois. Fin
des années 2000, l’activité jumelage « parlons français » démarre. Notez que
toutes ces activités sont portées par des bénévoles. Plus d’une centaine. Qui
rejoignent des centaines de nouveaux québécois. Année après année. Merci à
vous chers bénévoles ici présents, et à tous ceux et celles qui ont qui ont œuvrés
à travers les années.
25 ans plus tard, nous disons : Mission accomplie! Le Centre Communautaire de
Loisir Côte-des-Neiges est plus que jamais un point d’ancrage pour plusieurs
personnes isolées, pour celles qui ont besoin de se recréer un tissus social, qui
ont perdues leurs repères et désespèrent de se faire une place dans notre
société. Le Centre est plus que jamais un milieu de vie rassembleur, inclusif et
participatif. La preuve en est cet évènement qui nous rassemble ici ce soir, gens
d’hier et d’aujourd’hui.
En terminant, si le rapprochement interculturel fête ses 25 ans ce soir, Marie-
Claude Barey pour sa part, marque ses 26 ans.
Permettez-moi donc, au nom des centaines de bénévoles qui ont eu le plaisir de
travailler avec elle et d’apprécier sa grande ouverture d’esprit, son tact, son sens
aiguë de l’organisation, au nom des milliers de participants qui on pu bénéficier
de sa créativité, de son dynamisme, de la remercier ce soir pour tout le travail
accompli, pour avoir porté l’étendard de l’interculturel en tout temps et à travers
le temps, et la féliciter aussi d’avoir contribué de façon aussi marquante à
changer l’image du Centre et ainsi réaliser le défi que Centraide nous avait posé
en 1985. Merci Marie-Claude.
Denise Beaulieu
Directrice générale
25 mars 2013