SANTÉ
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L’abrogation de la nouvelle loi
sur les associations
Lundi 13 janvier 2014
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MALADIE DE PARKINSON
Symptomes, diagnostic et traitement
Des membres et dirigeants de plusieurs associations féministes et de défense des droits de l’Homme ont tenu,
ce dimanche 12 janvier, un rassemblement à proximité de l’Assemblée nationale populaire (APN) à Alger
où un léger dispositif sécuritaire a été installé, a-t-on constaté sur place.
v Hadjer Guenanfa
es manifestants demandent l’abrogation
de la loi sur les associations. Promulguée en janvier 2012, cette loi contraint
toutes les associations à se
conformer à de nouvelles dispositions sous peine de se
voir dissoutes .
« Au moins, une dizaine
d’associations
nationales
n’ont pas pu se conformer »,
affirme Noureddine Benissad,
président de la Ligue algé-
L
2ère partie et fins
La maladie de Parkinson est une maladie du système nerveux à évolution lente qui entraîne une perte du contrôle des muscles.
Elle touche environ 1 personne âgée de plus de 40 ans sur 250 et 1 % de celles qui ont plus de 65 ans. Bien que l’âge moyen d’apparition de
la maladie de Parkinson soit 57 ans, il arrive que la maladie débute pendant l’enfance. La maladie de Parkinson touche plutôt
les hommes que les femmes. Même si elle n’est pas mortelle en soi, à son dernier stade, elle comporte des risques de pneumonie,
de suffocation, de dépression grave et de décès.
TRAITEMENT
PRÉVENTION
ET
rienne pour la défense des
droits de l’Homme (LADDH),
rencontré sur place.
« Certaines existent depuis
30 ans. Ce n’est pas une simple mise en conformité. On
leur demande un nouvel agrément
comme
si
elles
n’avaient jamais existé », regrette-t-il.
La nouvelle loi sur les associations prévoit la dissolution
des organisations n’ayant pas
pu se conformer, rappelle M.
Benissad.
« Mais dans la pratique,
c’est autre chose. La loi de
1990 exigeaient également
une mise en conformité mais
on ne l’a jamais fait », explique-t-il. « Le combat continue.
Il y a des initiatives pacifiques pour l’abrogation de la
nouvelle loi sur les associations », précise pour sa part,
Abdelwahab Fersaoui, président du Rassemblement action-jeunesse (RAJ).
Une délégation, composée
NOUVELLE LOI SUR LES ASSOCIATIONS
Menace de dissolution de plusieurs
organisations de la société civile
ont montré que ces préoccupations ne sont pas fondées
et que le traitement précoce
est nécessaire pour assister
la fonction physique et mentale.
La lévodopa est souvent
employée avec un autre médicament – comme la carbidopa, le bensérazide ou
l’entacapone – pour permettre de diminuer les doses de
lévodopa sans compromettre
son efficacité.
Parmi les autres médicaments servant au traitement
de la maladie de Parkinson,
on trouve la bromocriptine, le
pramipexole et le ropinirole
qui appartiennent à un
groupe de médicaments appelés agonistes dopaminergiques.
Plutôt
que
de
remplacer la dopamine, ces
médicaments stimulent directement les zones qui réagis-
Lundi 13 janvier 2014
MANIFESTATION DEVANT L’APN POUR DEMANDER
Le Provincial
Il n’existe pas de traitement
curatif de la maladie de Parkinson. Comme le traitement
vise la diminution des symptômes, chaque plan de traitement doit être individualisé.
On recommande habituellement de commencer le traitement dès que les symptômes
nuisent aux activités de la vie
quotidienne. De concert avec
votre médecin, vous mettrez
au point un plan de traitement
approprié à votre situation.
Le traitement de la maladie
de Parkinson peut faire appel
à des médicaments, à certaines interventions chirurgicales et à des changements
du mode de vie.
Les médicaments utilisés
dans la maladie de Parkinson
aident à augmenter le taux de
dopamine dans le cerveau ou
agissent de la même façon
que cette substance.
La dopamine, ne peut être
administrée directement, car
elle ne peut traverser la barrière
hématoencéphalique,
une membrane qui isole le
cerveau du reste de l’organisme.
Par contre, la lévodopa est
un médicament qui se rend
au cerveau, où elle est transformée en dopamine. Elle
peut ainsi pallier le manque et
permettre à la personne atteinte de mieux maîtriser ses
mouvements.
Il fut un temps où on pensait
devoir retarder le traitement
avec
des
médicaments
comme la lévodopa parce
qu’on la pensait moins efficace après 2 à 5 ans de traitement.
De plus, les épisodes marqués par une raideur invalidante et un tremblement
incontrôlable, appelé dyskinésie, qui accompagnaient l’emploi de la lévodopa causaient
une certaine inquiétude. Toutefois, des études récentes
Actualité
Le Provincial
sent habituellement à la dopamine. Il existe d’autres médicaments utiles dont certains
anticholinergiques (par ex. la
benztropine), les inhibiteurs
de la monoamine oxydase B
(par ex. la rasagiline, la sélégiline) et l’amantadine.
Il est possible d’offrir des
options chirurgicales aux
personnes qui subissent
des tremblements ou d’autres symptômes associés
aux mouvements et qui ne
répondent plus au traitement ou à celles qui subissent
des
dyskinésies
invalidantes
provoquées
par les médicaments.
La stimulation cérébrale
profonde nécessite l’application de décharges électriques, par l’entremise d’un
fil, aux régions du cerveau qui
contrôlent le mouvement (le
thalamus, le noyau sous-tha-
lamique, le globus pallidus).
Ces décharges aident à bloquer les signaux anormaux
produits dans la maladie de
Parkinson.
La recherche continue à
évaluer les régions du cerveau pour établir les meilleures
cibles
pour
la
stimulation cérébrale profonde. Les travaux de recherche en cours sont axés
sur les traitements qui protègent le cerveau . Les effets de
doses élevées de coenzyme Q10, d’agonistes dopaminergiques et d’inhibiteurs
de la monoamine oxydase B
sont actuellement à l’étude.
L’exercice régulier et la physiothérapie peuvent aider à
retarder la perte du contrôle
moteur. Demeurer actif et
avoir un bon régime alimentaire sont deux mesures essentielles dans la prise en
charge de la maladie de Parkinson.
Les personnes atteintes de
la maladie de Parkinson doivent suivre un régime alimentaire à forte teneur en fibres et
boire beaucoup de liquides,
car cette affection et certains
des médicaments utilisés
pour son traitement peuvent
provoquer de la constipation.
Il se peut que votre médecin vous recommande des
suppléments et des laxatifs
pour vous aider à combattre
la constipation.
Assurez-vous d’avoir un
suivi régulier avec chacun
des professionnels de la
santé qui vous soignent, par
exemple le médecin, le physiothérapeute,
l’ergothérapeute, l’orthophoniste et le
nutritionniste.
Le délai de deux ans accordé
aux organisations de la société
civile pour se conformer à la
nouvelle loi sur les associations prendra fin mardi prochain. À partir de cette date,
plusieurs ONG nationales et internationales, n’ayant toujours
pas pu se conformer, risquent
d’être dissoutes, de quitter le
pays ou de rentrer dans la clandestinité.
L’article 70 de la nouvelle loi
sur les associations, publiée le
15 janvier 2012, au Journal officiel, est clair à ce sujet : « les
associations
régulièrement
constituées sous l’empire de la
loi n° 90-31 du 4 décembre
1990, susvisée, sont tenues de
se conformer aux dispositions
de la présente loi dans un délai
de deux ans (…). Passé ce
délai, l’autorité compétente
prononce la dissolution des associations concernées ». L’article 46 de la nouvelle loi prévoit
trois à six mois de prison et une
amende de 100 000 à 300 000
DA pour « tout membre ou dirigeant d’une association, non
encore enregistrée, ou nonagréée, suspendue ou dissoute, qui continue à activer en
son nom ».
DES ENTRAVES
À LA MISE EN CONFORMITÉ
En fait, de nombreuses associations se sont échinées, des
mois durant, à dénoncer la
nouvelle loi depuis sa promulgation. Elles ont fini par entamer des démarches afin de s’y
conformer pour continuer à travailler dans la légalité en Algérie.
Parmi
elles,
le
Rassemblement
action-jeunesse (RAJ). Après avoir fixé la
date du 27 juin pour la tenue de
l’assemblée
générale
de
conformité, il dépose une demande d’autorisation auprès
de la wilaya d’Alger, le 12 juin.
Une demande qui restera lettre
morte. RAJ fait une deuxième
tentative pour tenir son AG le 5
juillet avant de recevoir un avis
défavorable. La Ligue algérienne pour la défense des
droits de l’Homme s’était, pratiquement, retrouvée dans la
même situation à la fin du mois
de juin.
DES DIFFICULTÉS
DE DÉPÔT DU DOSSIER
AU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
RAJ a fini par organiser son
AG de conformité, le 28 septembre, au sein de son siège.
La LADDH l’avait organisée,
début décembre, au siège du
Mouvement démocratique et
social (MDS). Après avoir
trouvé une parade à cette première contrainte, ces associations se sont retrouvées face à
une autre : obtenir un rendezvous pour déposer leur dossier
au bureau des associations au
ministère de l’Intérieur et obtenir le « récépissé de dépôt »
devant être « délivré obligatoirement par l’administration
concernée » selon la loi. « Pour
obtenir un rendez-vous, une
ligne directe a été mise à notre
disposition par le ministère de
l’Intérieur. Mais personne ne
répond au téléphone. On a fini
par envoyer le dossier, le 8 janvier, par voie de huissier de justice et on a eu un accusé de
réception », regrette Aïssa
Rahmoune, vice-président de
la LADDH. RAJ l’a envoyé par
poste.
DÉPART DE LA FONDATION
FRIEDRICH EBERT
Le processus de mise en
conformité s’est avéré plus
ardu pour les organisations
étrangères. L’article 63 du
texte, par exemple, souligne
que « la demande d’agrément
d’une association étrangère
doit avoir pour objet la mise en
œuvre de dispositions contenues dans un accord entre le
gouvernement et le gouvernement du pays d’origine de l’association étrangère, pour la
promotion de relations d’amitié
et de fraternité (…) ». Une embûche que la Fondation allemande Friedrich Ebert n’a pas
pu surmonter. Faute d’accord
algéro-allemand d’amitié et de
fraternité, elle a fait quelques
tentatives visant à créer une
association nationale. Sans résultat. Cette fondation décide
alors de fermer son bureau à
Alger le 30 septembre dernier
et de quitter l’Algérie.
RASSEMBLEMENT DEVANT
L’APN POUR L’ABROGATION
DE LA LOI
Devant ces difficultés, un collectif constitué de plusieurs organisations de la société civile
continuent à se mobiliser pour
appeler à l’abrogation de ce
nouveau texte qui n’a cessé de
susciter, depuis deux ans, des
critiques. Ce collectif, dont fait
partie la LADDH et RAJ, annonce un rassemblement pour
demain, dimanche, devant le
siège de l’Assemblée populaire
nationale (APN) à Alger.
« C’est une loi liberticide qui
porte atteinte à l’existence
même de la société civile algérienne. Elle reflète dans ses
dispositions une volonté manifeste de mettre au pas toute la
société », écrit-il dans un communiqué.
Hadjer Guenanfa
notamment d’un représentant
de la LADDH et de RAJ, a été
reçue au bureau de l’Assemblée nationale à l’issue du
rassemblement.
Le FFS prépare actuellement un projet d’amendement
de la loi sur les associations,
selon Mostefa Bouchachi, député du parti.
LES ASSOCIATIONS DES PARENTS
D’ÉLÈVES AVERTISSENT
Elles ne “resteront
pas les bras croisés”
en cas de nouvelle grève
La grogne monte de nouveau dans l’Education sur fond de
déclarations et de contre déclaration entre le ministre Baba
Ahmed et les syndicats autonomes. Hier l’UNPEF a déposé un
préavis de grève pour la journée du 26 janvier. Le CNAPES,
qui a réuni aujourd’hui son Conseil national, doit trancher. A
l’heure où nous mettons en ligne la décision n’était pas encore
prise. Face à ce risque de nouvelle escalade l’Union des associations des parents d’élèves décide de prendre les devants et
met en garde contre une nouvelle grève. « Cette grève ne sera
pas acceptée par les parents d’élèves quelques soient les
raions des enseignants » prévient Mme Ratiba Sadali qui en
appelle au Premier ministre « pour intervenir en urgence pour
sauver l’école algérienne avant qu’il ne soit trop tard ». Pour
notre interlocutrice jointe au téléphone par Algérie1 « les parents d’élèves ne resteront pas les bras croisés cette fois-ci, ils
sont résolus à défendre les intérêts de leurs enfants ». Rejetant catégoriquement, les arguments des syndicats qui brandissent la menace de grève , elle soutient que « toute nouvelle
grève est inacceptable aussi légitimes soient les revendications des enseignants ». L’Union des associations des parents
d’élèves, tout en affichant cette fermeté , propose de jouer aux
bons offices entre le ministère de l’Éducation et les syndicats
pour épargner une nouvelle grève dont les seules victimes seront les élèves, notamment ceux des classes d’examens, le
brevet et surtout la baccalauréat dont les épreuves ont été
avancées cette année d’une semaine en raison de la coupe du
monde de football. Pourquoi une nouvelle grève ? Les syndicats accusent le département de Baba Ahmed d’avoir failli à
ses engagements pris lors de l’accord conclu entre les deux
parties, à l’issue de la première grève du mois de novembre
dernier. Le ministre a rétorqué récemment dans un long communiqué que son département avait répondu positivement aux
revendications en rapport avec la médecine de travail, le logement social. Pour ce qui est de statut particulier, le ministère a
expliqué qu’il ne pouvait rouvrir à nouveau le dossier et qu’une
période est nécessaire pour son évaluation. Ce n’est pas l’avis
des syndicats qui accusent surtout les cadres du ministère
d’avoir mal défendu le dossier du statut particulier devant les
représentants de la fonction publique.
Kaci Haider