Présentation des activités réalisées par le Ministère de l’Environnement via ...
Discours du Premier Ministre à la clôture du lancement du cadre de coordination de l'aide externe au développement
1. REPUBLIQUE
D’HAITI
Discours
du
Premier
Ministre,
Son
Excellence
Laurent
Salvador
LAMOTHE,
à
la
clôture
du
lancement
du
cadre
de
Coopération
de
l’Aide
Externe
au
Développement
(CAED)
KARIBE CONVENTION CENTER
26
novembre
2012
2. Mesdames,
Messieurs,
Nous
voici
à
la
fin
de
cette
journée
importante
et
je
veux
croire
que
nous
avons,
tous
ensemble,
franchi
une
étape
cruciale
sur
le
chemin
de
l’efficacité
de
l’assistance
internationale
délivrée
à
Haïti.
C’est
peu
dire
en
effet
que
la
situation
de
la
gestion
de
l’aide
extérieure
qui
a
prévalu
jusqu’à
maintenant
a
pu
nourrir
de
grandes
frustrations
et
s’est
traduite
par
de
grands
dysfonctionnements
malgré
toutes
nos
tentatives
communes
ou
isolées
pour
remédier
aux
carences
constatées.
Les
enjeux
révélés
par
la
catastrophe
du
12
janvier
2010
étaient
immenses
et
force
m’est
de
constater
que
nos
réponses
ont
été
jusqu’ici
trop
souvent
insuffisantes
et
inadéquates.
Un
groupe
de
travail
a
donc
été
installé
à
l’expiration
de
la
CIRH
il
y
a
près
d’un
an
et
a
permis
de
concevoir
après
bien
des
efforts
ce
cadre
de
coordination
de
l’aide
externe
au
développement,
le
CAED,
dont
nous
venons
d’approuver
les
principes
et
les
modalités
de
sa
mise
en
œuvre.
Ce
nouveau
cadre
et
ces
nouveaux
mécanismes
de
coordination
se
fixent
pour
objectif
général
de
mettre
sur
pied
des
modes
de
fonctionnement
permettant
à
l’aide
externe
d’appuyer
les
priorités
de
développement
économique
et
social
d’Haïti
à
travers
trois
aspects
essentiels
que
sont
le
leadership
responsable
du
gouvernement
et
l’engagement
politique
des
partenaires
à
le
supporter
pour
une
meilleure
coordination
de
l’aide
externe,
l’adhésion
des
Partenaires
Techniques
et
Financiers
aux
objectifs
stratégiques
de
développement
et
aux
programmes
et
projets
d’investissement
du
gouvernement
et
enfin,
le
renforcement
des
capacités
institutionnelles
de
gestion
du
développement
du
pays
et
la
coordination
entre
tous
les
acteurs
concernés.
Ainsi
résumés,
ces
fondements
assureront
le
respect
des
cinq
piliers
de
la
Déclaration
de
Paris,
revus
et
développés
à
Accra
puis
à
Busan,
sans
oublier
le
New
Deal
désormais
promu
dans
le
cadre
du
g7+
dont
la
deuxième
retraite
ministérielle
s’est
tenue
à
Port
au
Prince
il
y
a
seulement
quelques
jours.
Ces
engagements
sont
en
effet
indissociables
de
la
recherche
d’une
plus
grande
efficacité
de
l’aide
que
nous
devons
assurer,
au
regard
des
efforts
des
partenaires
et
des
citoyens
du
monde
qui
nous
portent
assistance
mais
aussi
et
surtout
au
profit
de
nos
concitoyens,
dont
beaucoup
trop
sont
3. encore
plongés
dans
l’extrême
pauvreté
et
la
précarité
découlant
de
leur
vulnérabilité.
Appropriation,
alignement
et
harmonisation
ne
sont
pas
que
des
mots
creux
mais
doivent
orienter
et
diriger
l’ensemble
des
pratiques
de
l’aide,
s’appuyant
sur
un
dialogue
équilibré,
permanent
et
sincère.
Nous
ne
serons
pas
jugés
sur
les
moyens
et
les
volumes
d’aide
mobilisés
mais
bien
sur
les
résultats,
des
résultats
mesurables
et
conformes
aux
attentes,
se
traduisant
par
des
améliorations
réelles
de
la
vie
des
populations
comme
des
performances
économiques
inscrites
dans
la
durée,
c’est
tout
l’enjeu
de
la
gestion
axée
sur
les
résultats.
Enfin
tout
ceci
ne
serait
lettre
morte
que
si
nous
n’adhérons
pas
pleinement
à
la
responsabilité
mutuelle
:
vous
les
partenaires
techniques
et
financiers
et
nous
les
autorités
sommes
conjointement
et
intégralement
responsables
des
résultats
obtenus
en
matière
de
développement
en
Haïti.
De
notre
côté,
nous
connaissançons
nos
insuffisances
et
nos
carences,
nous
savons
la
faiblesse
récurrente
de
nos
administration
et
notre
faible
capacité
d’absorption,
nous
ne
nous
cachons
pas
la
difficulté
d’assurer
la
sécurité
dans
le
pays
et
la
réduction
de
la
corruption
qui
peut
miner
les
efforts
les
plus
légitimes.
Tous
nos
efforts
visent
à
réduire
ces
handicaps
avec
constance
et
lucidité
et
je
peux
affirmer
ici
que
nos
premiers
résultats
sont
encourageants.
Nous
ne
transigerons
pas
sur
la
restauration
de
la
gouvernance
publique.
Cependant
nous
vivons
aussi
vos
difficultés
à
mobiliser
avec
célérité
les
aides
promises,
à
vous
coordonner
pour
éviter
doublons
ou
défaillances,
à
décaisser
les
flux
financiers
selon
les
prévisions
établies,
au
risque
de
perturber
l’exécution
fluide
des
projets
ou,
s’agissant
des
appuis
budgétaires,
la
gestion
de
notre
trésorerie
pourtant
très
tendue.
Nous
savons
aussi
le
poids
de
certaines
de
vos
exigences,
légitimes
sans
doute
selon
votre
point
de
vue,
mais
qui
mettent
en
péril
nos
procédures,
nos
administrations
quand
vous
multipliez
canaux
et
exigences
spécifiques
pour
la
délivrance
de
vos
appuis.
C’est
dire
l’attente
et
l’espoir
que
nous
plaçons
dans
ce
nouveau
cadre
de
coordination
de
l’aide
extérieure
pour
le
développement
et
l’importance
que
nous
attachons
à
vos
engagements.
C’est
dire
aussi
que
nous
sommes
conscients
des
contreparties
que
vous
êtes
en
droit
d’exiger
de
nous.
Oui,
nous
assumerons
le
leadership
nécessaire.
Oui,
nous
respecterons
les
calendriers
arrêtés
ensemble,
nous
poursuivrons
la
modernisation
de
nos
structures,
de
nos
outils
et
de
nos
pratiques
pour
asseoir
l’efficacité
au
4. niveau
national.
Oui,
nous
continuerons
à
œuvrer
pour
la
sécurité
et
la
réduction
et
la
sanction
des
actes
de
corruption.
Cependant
nous
ne
inscrivons
pas
ici
dans
un
processus
rigide
et
défini
une
fois
pour
toutes,
sans
souci
des
leçons
apprises
au
fil
de
la
mise
en
route
de
ce
cadre
de
coordination.
Certains
ont
évoqué
avec
humour
la
mise
en
place
d’une
véritable
usine
à
gaz.
Je
leur
répondrai
très
simplement
que
l’ambition
de
ce
cadre
de
coordination
est
légitime
et
nécessaire,
que
l’analyse
du
passé
nous
indique
clairement
que
les
solutions
trop
simplistes
ne
peuvent
s’inscrire
et
fonctionner
dans
la
durée
et
que,
s’il
nous
faut
verser
dans
la
figure
industrielle,
je
préfère
de
beaucoup
l’idée
d’une
raffinerie
qui
saura
transformer
efficacement
les
flux
bruts
d’aide
et
d’expertise
en
résultats
dûment
maximisés,
au
service
des
populations
et
de
l’économie
nationale,
pour
un
développement
durable,
inclusif
et
plus
équitable,
à
travers
une
réduction
majeure
de
la
pauvreté
et
une
diminution
drastique
de
la
vulnérabilité.
Ainsi,
reprenant
un
point
évoqué
ce
matin
par
le
Président
de
la
République,
je
voudrais
assurer
tous
les
partenaires
de
notre
volonté
d’engager
la
mise
en
œuvre
de
ce
cadre
de
coordination
de
l’aide
externe
au
développement
dans
un
esprit
très
concret
et
très
ouvert.
Pour
formalisé
qu’il
soit,
ce
cadre
n’est
pas
coulé
dans
le
béton.
Nous
devons
apprendre
en
marchant,
selon
un
processus
continu
d’évaluation
et
de
correction
des
faiblesses
ou
des
dysfonctionnements
pour
qu’à
un
terme
aussi
rapproché
que
possible,
nous
disposions
d’un
outil
efficace,
adaptable
et
adapté,
mis
au
service
du
développement
d’Haïti,
grâce
à
l’optimisation
effective
des
flux
d’aide
et
d’assistance.
Enfin
je
ne
voudrais
pas
conclure
sans
rappeler
ici
que
ce
dialogue
ne
concerne
pas
que
les
autorités
et
les
partenaires
techniques
et
financiers.
La
composition
des
organes
est
strictement
paritaire
et
regroupe
donc
des
représentants
des
deux
parties
selon
un
principe
d’égalité.
Pour
ce
qui
est
des
bailleurs,
des
propositions
ont
été
arrêtées
et
vous
ont
été
faites.
A
vous
de
les
accommoder
pour
qu’elles
satisfassent
au
mieux
vos
besoins
et
nécessités,
l’importance
pour
les
autorités
étant
que
l’inclusion
de
tous
les
partenaires
soit
optimale.
S’agissant
de
la
partie
haïtienne,
je
voudrais
redire
ici
qu’au
côté
du
gouvernement
seront
également
représentés
les
élus
de
la
Nation
à
travers
nos
parlementaires,
les
collectivités
locales,
la
société
civile
et
le
secteur
privé.
Ainsi
c’est
toute
la
Nation
haïtienne
qui
dialoguera
avec
les
partenaires
extérieurs
et
s’assurera
que
l’aide
externe
est
efficacement
5. gérée,
au
seul
profit
du
développement
du
pays
et
des
populations,
selon
des
mécanismes
assurant
la
complète
transparence
et
reddition
de
comptes
de
tous
les
acteurs.
Je
ne
doute
pas
que
nous
saurons
tous
relever
ce
défi
majeur
qui
nous
permettra
à
terme,
c’est
le
sens
même
de
notre
engagement,
de
réduire
progressivement
les
besoins
en
aide
et
assistance
extérieures
grâce
à
un
recours
accru
aux
ressources
propres
et
à
l’endettement
maîtrisé
et
d’assurer,
c’est
l’enjeu
décisif
du
programme
présidentiel,
les
conditions
de
l’émergence
d’Haïti
avant
2030.
Je
vous
remercie.