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Le village de Veuilly-la-Poterie (Aisne)
vous invite à partager son passé
Ruines du vieux château
Panorama du village de Veuilly
La gare de Veuilly-la-Poterie
Son histoire, ses seigneurs
et une évocation de la Grande Guerre,
en particulier en juin- juillet 1918,
par François GERARD
du Cercle Généalogique des PTT et du Cercle de l’Aisne,
Des soldats du 409ème RI
Les armées autour de Veuilly
1918, 2ème
bataille de la Marne

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MONOGRAPHIE DE VEUILLY-LA-POTERIE
Nota : attention les textes en général sont reproduits comme écrits sur le registre
d’origine donc avec une orthographe peu orthodoxe et ils sont en caractères
italiques, tout comme le texte initial de son auteur, l’instituteur G. LESEURAT (1888).
1 - situation de la commune ; son étendue, son territoire, son terroir :
Veuilly-la-Poterie, paroisse de l'ancien Orxois (Ourxois, sources de l’Ourcq), ou
Omois aujourd’hui, est située à environ 120 mètres d’altitude sur un plateau de la
Brie galeuse ou galvèse (Brie champenoise pouilleuse), au nord de la vallée de la
Marne, entre Château-Thierry, la Ferté-sous-Jouarre et la Ferté-Milon.
Elle est rattachée à la communauté de communes de Charly sur Marne et depuis
2015, Veuilly-la-Poterie est dans le canton d’Essômes-sur-Marne du département de
l’Aisne, en région Picardie (avant la réforme des départements, Veuilly-la-Poterie
était dans le canton de Neuilly Saint Front).
Carte du Domaine royal du 10 au 12
ème
siècle
Elle est située à 49 degrés 4
minutes de latitude nord et à 0
degré 52 minutes de longitude à
l’est du méridien de Paris, à 91
kilomètres au sud-ouest de Laon et
à 20 kilomètres au nord-ouest de
Château-Thierry.
Elle a pour limites:
- au nord les communes de Saint-
Gengoulph et de Hautevesnes :
- à l’est, les communes de
Bussiares et de Marigny-en-Orxois ;
- au sud, la commune de Marigny-
en-Orxois, et à l’ouest, la commune
de Gandelu.
Son étendue totale est de 746
hectares 50 ares.
Son terroir a une superficie de 719
hectares 80 ares.
Son territoire était traversé par deux
chemins de grande communication :
– le chemin n° 21 de Mareuil-sur-
Ourcq (Oise) à Château Thierry
– le chemin n° 124 de la Ferté-
Milon à Rebais (Seine-et-Marne)
2 - indiquer les noms successifs qu’aurait portés la commune ; ses différentes
divisions, hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux-dits:
Veuilly-la-Poterie ou « la terre de Vollius (homme gallo-romain) » où l’on produit de
la poterie ; On la trouve dans d’anciennes chartes sous la forme de « Veulliacum ad
figlinam », plus tard, elle porte parfois le nom de « Veuilly en Galvesse ».

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Veuilly-la-Poterie sur la carte de Cassini (gros plan)
On lui connaît comme hameaux :
- Eloup (et le Petit Eloup), Château-Gaillard et Montécouvé toujours dans la
dépendance de Veuilly-la-Poterie ;
Le hameau de Montécouvé
deux autres hameaux ont été détachés de la commune en 1812 :
- Villers-le-Vaste, ancienne paroisse dépendant de la seigneurie de Veuilly-La-
Poterie, qui faillit devenir une commune à la Révolution et qui sous le Premier
Empire, comme une partie des Glandons, est devenu un hameau de Marigny-en-
Orxois.
- les Glandons.
Les origines sont du néolithique, des substrats d’un habitat ancien ont été découverts
sur la butte du hameau de Montécouvé, de l’autre côté de la rivière Clignon.

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L’église conserve des premières constructions prouvées du XIIe
siècle mais depuis,
elle a été agrandie, remaniée et restaurée (classée au titre des monuments
historiques en 1919).
Veuilly-la-Poterie est comprise dans le diocèse de Soissons, dans le ressort de la
cour d’appel d’Amiens et de l’académie de Douai, dans la circonscription du 2e
corps
d’armée, dans le 7e
arrondissement forestier (chef-lieu Amiens) et dans la 2e
légion
de gendarmerie (chef-lieu Amiens).
église de Veuilly placée sous le patronage
de saint Antoine et saint Sulpice
(2 cartes postales privées)

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3 - géologie:
Le sol de Veuilly-la-Poterie, de même que tout le bassin parisien, appartient aux
terrains tertiaires ; il est constitué par les sables et grès moyen, le terrain lacustre
moyen et par le calcaire grossier. On y rencontre l’argile plastique appelée terre
glaise ou terre à potier : cette argile provient de roches siliceuses qui ont été
décomposées et réduites en limon par les eaux.
Si c’est la présence de cette
argile qui a donné le nom actuel
de Veuilly-la-Poterie, il n’y a plus
de trace depuis le XIXe
siècle de
production de poterie.
On connaît néanmoins la
présence de deux fours dont un
seul a été restauré en même
temps que la maison par son
propriétaire. Elle est sise en haut
de la côte et une plaque sur la
façade du bâtiment indique
« Maison DAMAIL ».
4 - relief du sol: monts ou collines (indiquer à quel système on les rattache),
plateaux et plaines:
Au sujet du relief, la commune de Veuilly-la-Poterie pourrait se diviser en deux
parties bien distinctes:
- la partie haute où est situé le village, est généralement unie;
- la partie basse comprend, la vallée du Clignon qui est limitée par de faibles collines
et deux hameaux situés au nord-est du village:
- l’un à 1200 mètres se nomme Eloup (aujourd’hui formé du Grand et le Petit Eloup),
- et l’autre Montécouvé est à 1500 mètres du bourg avec une ferme et plusieurs
bâtiments.
5 - météorologie:
Au point de vue météorologique, Veuilly peut encore être partagé en deux:

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- dans la vallée du Clignon, l’air était
vicié par les miasmes qui se
dégageaient des marais ;
- dans l’autre, l’air était purifié par les
bois qui se trouvent sur cette partie.
Les pluies, de même que dans la plus
grande partie de la France et
principalement dans le climat
séquanien, sont amenées par les vents
d’ouest.
Dans la vallée du Clignon, il gèle pendant plusieurs mois de l’année ; l’eau,
séjournant à la surface, des brouillards d’advection (air plus chaud sur eau plus
froide) s’élèvent fréquemment au lever et surtout au coucher du soleil.
6- hydrographie : a - fleuves, rivières, ruisseaux, leur direction dans la
commune ; b - lieux où ces cours d’eau prennent leur source ; c - lieux où ils
deviennent flottables ; d - lieux ou la navigation commence :
Veuilly-la-Poterie est arrosé par le Clignon qui prend sa source dans la commune de
Bézu-Saint-Germain, par 167 mètres d’altitude ; son cours est long de plus de 25
kilomètres ; cette petite rivière se jette dans l’Ourcq, affluent de la Marne, à Montigny
l’Allier. Le Clignon est un petit ruisseau dont les eaux claires et limpides coule dans
une vallée plantée principalement d’aulnes et de peupliers ; quoique son lit n’ait que
2 m 50 de largeur dans le fond ; il fournissait assez d’eau pour faire tourner un grand
nombre de moulins ; il arrive à Veuilly du nord-est et en sort vers le nord-ouest.
Plusieurs petits ruisseaux ou rus apportent leurs eaux dans celles du Clignon ; ce
sont le ru du Batourné, le ru des Chapelles et le ru de Saint-Gengoulph.
Tous les ans le maire de la commune de Veuilly fait exécuter par les propriétaires
riverains les travaux de curage et de faucardement des cours d’eau (action de
faucher les herbes des rivières avec une faux) ainsi que des rues. Ces travaux
permettent la libre circulation des eaux. Le Clignon n’est ni flottable, ni navigable.
7 - les marais : leur situation, leur superficie, sont-ils en voie de desséchement
Certaines parties de la vallée du
Clignon pourraient porter le nom
de marais (cf. le lieu-dit « La Croix
des marais »).
Ces marais sont fertiles, ils sont
plantés d’arbres dont les essences
principales sont : l’aulne, le
peuplier, le saule, et le frêne ; leur
superficie est d’environ 5 hectares
; les eaux séjournent peu à leur
surface ; les propriétaires ayant
soin de nettoyer les rigoles servant
à leur écoulement.

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8 - les bois et forêts:
Il y a beaucoup de bois sur le
territoire de la commune de Veuilly ;
ils portent les noms de bois de
Marigny, bois de Feuillet, bois de
Sorbais et bois de Coffray.
Leur superficie totale est de 215
hectares 70 ares ;
Toutes ces essences de bois étaient sciées sur place et employées dans l’industrie
et comme bois de chauffage.
9 - faune communale:
Quadrupèdes : le blaireau, le renard, la fouine, le putois, la chauve-souris, le
hérisson, l’écureuil, le loir, le rat, la souris, la musaraigne, la taupe, le lièvre, le lapin,
le chevreuil, le sanglier.
Oiseaux : le hibou, la chouette, l’hirondelle, le merle, l’effraie, la grive,
l’alouette ou alouette méridionale, la mésange, le moineau, le corbeau, le pic, le
coucou, la perdrix, la caille, la tourterelle, le pigeon, la grue, le héron, la bécasse, le
canard, etc.
Reptiles : l’orvet, le lézard, la couleuvre
Batraciens : la grenouille, le crapaud
Poissons : la perche, la carpe, le goujon, l’anguille.
Parmi les annelés on trouve : le hanneton, le scarabée, le ver-luisant, la
calandre ou charançon, la bête à Dieu, les perce-oreilles, la sauterelle, la courtilière,
le puceron, la libellule, la fourmi, l’abeille, la guêpe, le papillon, la mouche, le cousin,
le taon ; l’écrevisse, le crabe, le cloporte.
Parmi les mollusques : l’escargot, la moule, la limace.
10 - flore communale:
Les principales fleurs rencontrées sur le territoire de Veuilly-la-Poterie sont :
Dans les bois : la petite centaurée, la salsepareille, la guimauve, la bruyère, la
jusquiame, la fougère, la sensitive, le genêt, la reine des bois, l’anémone, le muguet,
le fraisier.
Dans les prés et marais : la renoncule, le cresson, la lavande, la scolopendre, la
reine des prés, la marguerite, la pâquerette, le champignon, le caille-lait, la valériane,
l’angélique, la consoudre.
Dans les champs : la douce-amère, la camomille, la menthe, le thym, la sarriette, le
genévrier, la fumeterre, le coquelicot, le bluet, le chiendent, la sauge, l’euphorbe, le
pavot.
Dans les jardins : la giroflée, la rose, la julienne, l’angélique, l’anis, la ciguë, le
romarin, le lierre terrestre, le dahlia, le lis, la tulipe, la jacinthe, la digitale, la
matricaire, la campanule, l’œillet, le réséda, le glaïeul, l’amarante, l’anémone, le
perce-neige, etc. Il convient d’ajouter à ces quelques fleurs les plantes servant à la
nourriture des hommes et des animaux, ainsi que les arbres et les arbustes.

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11 – chiffre de la population ; augmente-t-elle ou diminue-t-elle ?
à quelles causes faut-il attribuer ses changements:
En 1760, la population de Veuilly était de 72 feux ; en 1788 de 248 habitants ;
en 1800 de 360 habitants.
Par décret de Napoléon ler
en date du 22 février 1812, les hameaux de Villers le
Vaste et des Glandons ont été distraits de la commune de Veuilly et réunis à la
commune de Marigny en Orxois ; en compensation la commune de Marigny cède à
Veuilly des bois (bois de Marigny) et terrains.
En 1818, la population était de 260 habitants ; en 1830 de 282 ; en 1841 de 291 ; en
1851 de 270 ; en 1872 de 276 ; en 1876 de 254 ;
Comme on le voit d’après ces chiffres, la population de Veuilly diminue depuis une
quarantaine d’années ; cette diminution provient de ce que Veuilly est un pays
essentiellement agricole, et que de nos jours les esprits se portent vers les centres
industriels.
Années Naissance décès Mariages
1880 4 6 3
1881 3 3 3
1882 6 9 3
1883 8 11 2
1884 2 5 4
1885 4 2 2
1886 5 4 1
1887 2 4 2
Totaux 34 44 20
Tableau des naissances, décès et mariages, dans les années 1880
Au recensement de 1881, la population de la commune était de 251 habitants.
La population de Veuilly est en 1888 de 215 habitants dont 112 de sexe masculins et
104 de sexe féminin ; voici d’ailleurs comment elle se décompose :
- sexe masculin : garçons 53, mariés 55, veufs 4 ;
- sexe féminin : filles 34, mariées 58, veuves 12.
12 - particularités sur la constitution physique des habitants : leur régime
alimentaire, leur longévité, leur caractère, leurs mœurs, leurs jeux, leurs
usages, leur langage, leur degré d’instruction:
Les habitants de Veuilly-la-Poterie vivant tous au grand air, sont d’une bonne
constitution ; habitués aux travaux des champs, leurs membres sont robustes.
Leur régime alimentaire consiste principalement en viande de porc, de bœuf, de
volailles et en légumes ;
la durée moyenne de la vie est assez élevée ; le recensement de 1881 comprend sur
une population de 251 habitants : 40 individus de 60 à 80 ans dont 7 sont âgés de
plus de 75 ans.
Leur caractère est doux et leurs mœurs paisibles ; ils sont travailleurs et
aiment à augmenter leur patrimoine. Ils ne sortent presque pas ; ils jouent aux cartes
et au billard.
Leur langage est clair ; cependant ils prononcent mal beaucoup de sons ; ainsi
par exemple pour prononcer le son OiI ils disent Oé.
Leur instruction est bonne ; sur 65 électeurs qu’il y a dans la commune, deux
seulement ne savent point signer ; ils aiment la lecture, ils lisent surtout en hiver et ils
empruntent des livres à la bibliothèque populaire à laquelle ils s’intéressent.

9. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 9
Le nombre de prêts a été en 1887 de 133 et va en augmentant d’année en année. Le
nombre des ouvrages à prêter aux familles est actuellement de 71.
GEOGRAPHIE HISTORIQUE
1 - personnages célèbres auxquels elle a donné naissance, qui l’ont habitée, ou
qui y ont été inhumés :
La commune de Veuilly n’a donné naissance à aucun personnage célèbre ;
Il est établi que la terre de Veuilly relevait d’Arcy-Sainte-Restitue qui appartenait au
prince de Conty, descendant du Connétable Anne de Montmorency, qui l’a achetée
vers 1550 comme annexe de son domaine de Fère-en-Tardenois.
Elle portait autrefois le titre de baronnie et n’a jamais été démembrée jusqu’à la
Révolution.
En 1509, on trouve un Charles RIPAULT, noble, appelé à Meaux par Thibault
BAILLER, conseiller du roi afin d’accorder et de rédiger le nouveau coutumier
général du royaume.
Un Charles RIPAULT (†1615) dit seigneur de Veuilly est père d’un Charles
RIPAULT.

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En 1720, un Charles RIPAULT vicomte et seigneur de Veuilly et de Hautevesnes,
conseiller d’état, époux de Marie du TIXIER
Testament Charles RIPAULT - 1691
Une pièce datant de 1691, renferme le testament d’un seigneur du Veuilly, M.
Charles de RIPAULT ; dans ce testament M. Charles de RIPAULT fait une rente
annuelle et perpétuelle de 100 f pour les pauvres de la commune et de 80 f pour
l’église.
Cette rente a été payée jusqu’en 1868. Un procès a été intenté à l’un des héritiers de
M. RIPAULT et deux jugements donnant gain de cause à la commune et à la
fabrique de Veuilly, ont été rendus dans le courant de 1883, à Brives et à Limoges ;
comme cet héritier était d’une insolvabilité complète il s’ensuit que cette rente a
disparu.
Pierre de CUGNAC, baron de Veuilly est seigneur de Veuilly en Galvesse et Bézu le
Guéry… C’est l’arrière petit-fils de François II et d’Anne le Loup, par son père
François III et par sa mère Anne de CUGNAC.
Dont : Anne Gabriel de CUGNAC de Veuilly

11. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 11
Arbre généalogie d’Anne Gabriel de CUGNAC de Veuilly
Au décès d’Anne-Gabriel de CUGNAC, marquis de CUGNAC et baron de Veuilly,
le 28 novembre 1755 à Veuilly-la-Poterie, la branche des CUGNAC de Veuilly
s’éteint dans les familles de St-EXUPERY et de BEAUROYRE, en particulier par
deux de ses filles, nées de Jeanne-Marie-Joseph de GUYON:
Anne Jeanne Madeleine de CUGNAC, épouse le 13 septembre 1756 à
Paris, Jean V comte de SAINT-EXUPERY (né le 5 mai 1735 au château de l’Isle). Il
est seigneur de Fraisse, de Larche, de Paulin, de L’ISLE, LALANDE, le Salvagie,
et dont les armes sont :
« d'azur, à l'épée d'argent, garnie d'or, mise en pal la pointe en
haut » dont une fille:
Suzanne de SAINT-EXUPERY mariée avec Jean Bonaventure de
CALVIMONT, dont: Marguerite de CALVIMONT… mariée en 1780
avec Jean-Marc de BEAUROYRE.
Le blason des BEAUROYRE (Origine Périgord et Limousin) est:
« d’azur à 3 pattes de griffon d’or couronnés de même, les deux
en chef surmontées d’une étoile à 10 rais d’or».
Henriette-Diane de CUGNAC, née en 1734, mariée à
Frédéric Maurice Anne de BEAUROYRE de Vilhac, fils de Jean de
BEAUROYRE et de Gabrièle Constance de COUSTIN.
Ils ont pour fils :
François Jules César de BEAUROYRE, vicomte,
ancien chef d'escadron et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Denis, il est

12. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 12
propriétaire à Veuilly -, né en 1752 à Puy la Vaysse, Segonzac (19) et décédé à
Veuilly-la-Poterie, le 20 octobre 1844.
Acte de décès de François Jules César de BEAUROYRE, décédé à Veuilly, le 20 octobre 1844.
(source AD 02 actes décès Veuilly 1844, page 17 sur 184
Il était l’époux de :
Marie Anne Zoé Sophie MARTIN-VAUCRESSON de Commainville.

13. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 13
La Révolution et la pose de scellés
Le 19 septembre 1792, considérant que la veuve Saint-Exupéry (cf. Anne Jeanne
Madeleine de CUGNAC) propriétaire de la terre de Veuilly-la-Poterie est absente de
sa maison, qu’elle n’a point en exécution de la loi envoyé de certificat ni au
département de l’Aisne ni à l’administration de ce district qui constate sa résidence
dans l’Empire français, que la maison ci-devant dite le château de Vaily la poterie est
suspecte, qu’elle est le refuge de gens suspects, en ce que cette nuit la Gendarmerie
nationale de cette villa a arrêté dans cette maison le nommé Duquesnoy ci-devant
curé de Veuily-la-Poterie qui n’a point prêté le serment prescrit par la Loy,
Considérant qu’il y a lieu de croire que Duquesnoy y n’est pas le seul individu
suspect qui était dans cette maison, qu’il peut se trouver encore d’autres personnes
suspectes dans ladite maison maintenant gardée par un détachement de la Garde
Nattionale de la commune de Vaily la Poterie,
Considérant que d’après les rapports faits par les gendarmes il y a lieu de croire
d’après la multitude de lettres et papiers qui sont dans l’endroit où Duquesnoy a été
arrêté qu’il était en correspondance avec les ennemis de la république.
Considérant enfin qu’il est du devoir de l’administration non seulement de faire faire
une perquisition la plus exacte dans toute l’étendue de ladite maison mais encore
d’apposer les scellés sur tous les meubles et effet de cette maison
oui le Procureur syndic …… Arrête etc …….
Levée des scellés
Sur la demande de Jean Marie VARRY citoyen demeurant à Paris, rue St-Jacques,
fondé de pouvoir général et spécial de la citoyenne Jeanne Anne Madeleine de
CUGNAC, veuve du citoyen Jean de SAINT- EXUPERY suivant acte passé devant
les notaires de Paris le 23 octobre 1792 demande tendant à obtenir la main levée
des scellés apposés chez la veuve de SAINT- EXUPERY attendu la justification par
elle faite de sa résidence continuelle dans l’empire français.
Le 30 septembre 1792, le conseil municipal prête serment de fidélité à la
Nation de maintenir la liberté et l’égalité ou de mourir en la défendant.
Séance publique du 24 décembre 1792
L’an 1er de la république française, vu la pétition et le certificat du président et
commissaire de la commune de Paris de la section de l’observatoire ; lequel certificat
qui a été affiché pendant trois jours pour satisfaire à la loy, porte que Jeanne Anne
Madeleine CUGNAC veuve SAINT- EXUPERY demeure actuellement à Paris rue
St-Jacques n° 182 et qu’elle y réside depuis plus de six mois sans interruption, ledit
certificat signé etc.
Considérant que les scellés n’ont été apposés en la maison de la citoyenne
veuve SAINT- EXUPERY par un commissaire de directoire le 19 décembre présent
mais que parce que Duquesnoy ci-devant curé de Vaily la Poterie prêtre réfractaire à
la loi était réfugié dans la maison de la veuve SAINT- EXUPERY et parce que le dit
Duquesnoy a été considéré comme personne suspecte, et encore parce que la
citoyenne veuve SAINT- EXUPERY a été considérée alors comme émigrée en ce
qu’elle n’avait point justifié ni au directoire de département de l’Aisne ni à
l’administration de ce district du certificat de sa résidence dans l’empire français ainsi
que le prévoit la loy

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Considérant d’un côté que DUQUESNOY est maintenant en arrestation à la
maison d’arrêt de cette ville qu’il ne reste plus à son égard qu’à constater s’il n’y a
point de papiers suspects non seulement dans l’endroit où a été arrêté le sr
DUQUESNOY mais encore dans les autres appartements de la maison de la veuve
SAINT-EXUPERY de l’autre, que les motifs qui ont donné lieu à l’apposition des
scelles sur la maison de ladite veuve cessent par la justification du certificat qui
constate sa résidence à Paris depuis plus de six mois
Oui le procureur syndic…. Arrête etc.
Jeanne Anne Madeleine de CUGNAC réside à Veuilly
Jeanne Anne Madeleine de CUGNAC, veuve Saint-Exupéry doit une nouvelle fois
justifier de sa résidence pour ne pas être considérée comme une émigrée.
Elle est veuve du ci-devant Comte de Saint-Exupéry, habitante de Veuilly depuis le
20 février 1795, soit le 2 ventôse An III.
Mais comme elle a passé deux ans à Orléans légalement, elle fournit un certificat de
cette ville.
Délibération municipales de Veuilly du 16 novembre 1797
(26 brumaire An VI de la République)
Suivi des signatures des témoins et de l’acte de publication

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Dans la délibération municipale de Veuilly du 16 novembre 1797 (26 brumaire An VI
de la République) des témoins attestent de ses déplacements successifs en insistant
sur le fait que la commune de Veuilly est la résidence normale de cette citoyenne qui
est décrite comme suit :
Elle a les cheveux et sourcils châtains, les yeux bleus, le visage et le nez longs, la
bouche moyenne, le menton rond et le front haut. Elle est âgée de soixante-dix ans,
et mesure un mètre soixante-cinq.
François Jules César de BEAUROYRE est maire sous Napoléon et même en
1816, sous la Restauration des Bourbon par Louis XVIII.
Sources AD 02 registre délibération municipale de Veuilly 1815-16

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2 - a-t-on retrouvé un ancien cimetière ? quel est l’âge des sculptures, quelles
sont leurs particularités ?
Epitaphes de
Pierre de CUGNAC,
seigneur de Veuilly
Depuis un temps immémorial on enterre dans le
cimetière actuel situé autour de l’église. Les notables
et bienfaiteurs étaient jadis enterrés dans l’église
même.
De nombreux édits royaux l’ont interdit en raison des
mauvaises conditions hygiéniques que cela provoquait
généralement lors de la présence des fidèles au cours
des offices.
Deux pierres tombales dans l’église sans trace
d’inscription sont celles de deux anciens seigneurs
dont les épitaphes sont fixées au mur de la chapelle
nord du transept.
A gauche l’épitaphe rappelle le souvenir du bienfaiteur
des pauvres et de l’église
(cf. photo : source BNF, Nélaton)

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3 - la commune possède-t-elle une ou plusieurs églises ? leur vocable, date du
patron, donner la longueur de chaque église (à l’intérieur), décrire le
monument, son style, son âge, ses particularités, (sculptures, peintures
murales, pierres tombales, tapisseries, vitraux, mobiliers anciens :
La commune possède une église placée sous le double patronage de saint-Sulpice-
et-saint-Antoine comme une autre église de l’Aisne, Cessières ou même de Seine-et-
Marne, Saint-Sulpice. Ce double vocable pourrait en être lié aux dons de ces saints
qui faisaient des miracles comme rendre la vue aux aveugles, l’un à la "fontaine de
saint-Antoine" de Villers-le-Vaste, christianisées au IXe
siècle et l’autre à la chapelle
ruinée (peut-être de saint Sulpice ?).
L’église se compose d’une nef de trois travées précédée d’un chœur et d’un
sanctuaire à cinq pans formés par des faisceaux de hautes colonnes soutenant des
voûtes d’arêtes à larges nervures, de deux bas côtés et de deux transepts réunis au
sanctuaire par des arcs gothiques.
Quelques dimensions du sanctuaire :
21,60 mètres de long (12 toises) et 4 mètres de large,
la nef 1 m 70 de long sur 5 m de large,
la chapelle nord saint-Antoine : 4 m 95 sur 6 m 20,
la chapelle sud Vierge 5 m 20 sur 6 m 95,
le bas côté nord 8 m 85 sur 2 m 90,
le bas côté sud 8 m 95 sur 3 m 70,
la sacristie, après le sanctuaire et la chapelle de la Vierge : 2 m 90 sur 4 m 80

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L’intérieur de cette église est assez remarquable, mais semble indiquer des
remaniements et des constructions successives.
Le bas côté du midi paraît plus ancien que le reste de l’édifice ; ses voûtes sont
basses et présentent un aspect barbare, peut être est il antérieur au dixième siècle ;
quant à celui du nord, sa voûte plus élevée restaurée à la fin du seizième siècle, a
perdu tout caractère.
Les chapiteaux de la nef et du chœur indiquent la date de l’édifice ou du moins de
la reconstruction principale, profondément fouillés pour la plupart, ils représentent
des monstres, des chimères, des feuillages variés et sont tout-à-fait constitutifs
d’âge.
L’un d’entre eux représente même la chasse d’un animal qu’on pourrait supposer
être l’antique auroch, autrefois commun dans les forêts de la Gaule…
Chapiteaux (sources BNF, Nélaton)
1. gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8432958t
Gros plan sur un carré de chapiteaux
(photo privée)

19. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 19
Quelques photos privées des meubles de l’église : fonts baptismaux, chapiteau aux monstres,
confessionnal, statue de saint-Sébastien, trumeau de baptême du Christ
L’intérieur contient des fonts en marbre de l’époque de Louis XIII, un tableau
représentant le baptême de Jésus-Christ par Saint-Jean ; un autre tableau de M.
SPENDLER de Fontainebleau, représente l’ascension de Jésus-Christ;
Retable du chœur
Un retable surmonté d’une
croix pattée et six stalles en
chêne d’un bon travail
provenant de l’ancien couvent
de Cerfroid.
L’église possède un calice en
argent dont le fond est assez
bien fouillé ;
la coupe est unie, elle mérite
d’être conservée et porte la
date de 1668.
Dans la série de photo Nélaton
présenté sur le site de la BNF,
on trouve une statue d’une
sainte présentant un beau
sourire aux fidèles. Vierge polychrome

20. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 20
Autrefois richement montée et meublée, cette jolie petite église de campagne a
besoin aujourd’hui de ressources pour faire face à ses besoins.
A l’extérieur, l’on ne remarque que le clocher situé au dessus du transept ; il est du
douzième ou treizième siècle ; les fenêtres doubles sont étroites, légèrement
ogivales.
Gros plan sur le clocher de l’église
Des traces de « litres seigneuriales » ou
armoiries de ceux qui ont œuvré et/ou
donné des fonds pour la construction de
l’église ne sont plus identifiables.
On remarque encore la muraille du
sanctuaire en demi-cercle, ornée de
corbeaux ayant le caractère roman.
Nota : la description de l’église a été
reprise de celle donnée par Monsieur
Alphonse BARBEY de la Société
historique et archéologique de Château-
Thierry
4 - décrire les chapelles isolées:
Comme évoqué, il y avait jadis dans la commune au moins une chapelle isolée dont
on ne voit plus aujourd’hui que les restes de fondations ; un petit ruisseau coule près
de là et porte le nom du ru des chapelles.
5 - dans le cimetière actuel signaler les calvaires, croix ou inscriptions
curieuses :
Dans le cimetière se trouvait une croix formée d’une colonne cylindrique de 3 m90 de
hauteur ; elle était terminée par une sphère reliée au fût par un anneau et surmontée
d’une simple croix en fer ; le fût de la colonne venait reposer par un biseau sur une
base carrée placée sur un dé cubique. L’on y abordait par un escalier quadrilatéral
de quatre marches ; l’ensemble du monument en pierre dure provenant du calcaire
lacustre du pays assez gracieux ; il pouvait-être du dix septième siècle.
6 - existe-t-il une fontaine visitée par les malades ? nature des maux dont la
guérison lui est attribuée; souvenirs qui se rattachent à cette fontaine
D’après la tradition une fontaine dite de Saint-Antoine était visitée par les malades ;
elle se trouvait à Villers le Vaste, hameau de Veuilly jusqu’en 1812. Cette fontaine
n’est plus visitée aujourd’hui.
7 - s’il existe un arbre célèbre faire connaître son origine et sa légende:
On voyait sur le territoire de Veuilly trois arbres très anciens situés l’un près de l’autre
sur l’ancien chemin de la ville de Gandelu à Château Thierry ; on les nommait les
trois buissons ; ces arbres dit-on figuraient sur les anciennes cartes et servaient de
point de repère aux armées et aux voyageurs.

21. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 21
8 - s’il existe un ancien château dire s’il est fortifié, en donner les dimensions,
la description, l’histoire ; rapporter les traditions populaires qui s’y rapportent:
Il existait autrefois un château dont il ne reste aujourd’hui que quelques débris des
murs ; ce château a dû être démoli bien avant la Révolution ; un autre château sans
intérêt architectural a été construit à sa place en 1831.
Ruines appartenant au château
disparu avant la Révolution
Nouveau château de 1831, transformé
au XIX
e
siècle en sucrerie
avant d’être enfin restauré
9 - faire l’inventaire des documents historiques de toute nature qui se trouvent
dans les archives communales, paroissiales, dans les notariats où chez les
particuliers :
La Révolution (district de Château Thierry)
1789 - Cahier des doléances de la Paroisse de Veuilly-la-Poterie
Principales demandes : suppression des tribunaux d'exception, réformation des
codes civil et criminel, faculté à l'accusé d'avoir un défenseur, rapprochement de la
justice des justiciables, suppression d'offices de nouvelle création), p. 187, art. 19 et
suivantes : Archives parlementaires de 1787 a 1860.
Sources:
https://archive.org/stream/archivesparlemen07pariuoft/archivesparlemen07pariuoft_d
jvu.txt
Année 1792 : extrait des délibérations secrètes du conseil municipal
Le 13 septembre 1792, après dénonciation, des papiers saisis prouveraient les liens
du curé avec les ennemis de la République…
On appose des scellés sur les meubles du château de la veuve SAINT-EXUPERY,
absente de sa maison, le château est suspect, cette nuit là, l’ancien curé
DUQUESNOY y a été arrêté, il n’avait pas prêté le serment prescrit par la loi. Le
château est gardé par la garde nationale,
Le 23 septembre 1792, les scellés sont levés, la propriétaire, Madame de CUGNAC,
veuve Saint-Exupéry réside à Paris, rue Saint-Jacques, on n’a rien trouvé de suspect
chez elle alors qu’elle était considérée à tort comme émigrée.

22. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 22
Le 30 septembre 1792, le conseil municipal prête serment à la Nation.
L’an mil sept cent quatre vingt douze l’an 4 de la liberté, première de l’égalité,
le dimanche trente septembre trois heures de relevée, le conseil municipal de
Veuilly-la-Poterie extraordinairement assemblé dans la salle de leurs sessions,
assisté des fonctionnaires publics et des citoyens de laditte commune, à l’effet de
prêter le serment aux termes des lois des quatorze et quinze août dernier, après
avoir été indiqués par affiches vingt quatre heures avant la prestation dudit serment,
nous Maire, officier municipal, procureur, notables et fonctionnaires publics
soussignés, nous jurons d’être fidèles à la nation et de maintenir la liberté et l’égalité
ou, de mourir en la défendant, dont et de ce que dessus nous avons dressé le
présent procès verbal qui sera envoyé dans la huitaine au ministre de l’intérieur,
audit Veuilly-la-Poterie les jour et an susdits. Signé : Le Preux maire, Taupin
procureur, Billot officier, chef d’hôtel notables, Picot secrétaire, Copeau curé.
Année 1793 : extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Le 10 août 1793, le Maire et tous les citoyens à l’autel de la Patrie
Les administrations et Procureur Général syndic du département de l’Aisne, à la
Convention nationale du 2 juillet 1793 : Cejourd’hui samedy dix août mil sept cent
quatre vingt treize l’an second de la république française dix heures du matin, en
vertu de l’invitation faite à la commune de Veuilly-la-Poterie par les citoyens
administrateurs du département de l’Aisne en datte du quatre août présent mois, à
l’effet de solenniser ledit jour de la fête de l’unité et de l’indivisibilité, le maire et les
officiers municipaux après avoir exactement remplis et fait remplir les formalités
prescrites par ledit arrêté se sont rendus à l’autel de la Patrie accompagnés de tous
les citoyens de l’un et de l’autre sexe ; le maire après avoir fait lecture du code qui
règle les droits naturels et civils de l’homme libre, a prêté et fait prêter par lesdits
citoyens le serment de défendre la liberté jusqu’à la mort et de se louer en masse
pour exterminer les satellites des puissances coalisées dont et de ce que dessus
nous avons dressé le présent procès verbal les jour et an susdits.
1er
décembre 1794, l’histoire de Veuilly sous l’ancien régime
disparaît dans les flammes.
Cejourd’huy,onze frimaire l’an second de la république française une et
indivisible, le conseil général de la commune de Veuilly-la-Poterie s’est rendu
sur la place publique du dit lieu ou se trouve placer l’arbre de la liberté ; il a été
allumé un feu sur lequel ont été jetté tous les minuttes expedition du terrier
dudit Veuilly et autres actes constitutif des cy devant droits féodeaux et
seigneuriaux consernant la ci devant seigneurie du dit Veuilly, énoncés et
désignés aux actes de dépôt , tous lesquelles actes ont été consumés et réduit
en cendres comme n’étant plus d’aucune valeur le tout en exécution de la loi
du dix sept juillet dernier art. six et en présence du plus grand nombre des
citoyens dudit Veuilly, qui ont assisté audit embrasement duquel a été dressé
le présent acte pour servir et valloir ce que de raison et qui a été signé de tous
les membres composant le conseil général et du greffier les jour et an susdits.

23. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 23
L’EMPIRE
Extrait des délibérations du conseil municipal :
Traité deTilsitt (1807)
L’an mil huit cent sept le samedy quinze du mois d’aoust sept heures du matin, e
conseil municipal réunis sur l’invitation du maire ainsi que plusieurs habitants
relativement au traité de paix conclu à Tilsitt le 9 juillet 1807 dont il en a été fait la
publication à l’église de la messe paroissiale et d’après ce l’annonce de la fête
anniversaire de S.M L’Empereur suivant la circulaire de monsieur le Préfet en datte
du 4 août 1807 nous nous sommes rendus au Te Deum qui a été chanté avec toute
la solennité possible et s’est ainsi terminé avec toutes les acclamations due à sa
Majesté l’Empereur arretté les jour et an susdits et avons signés
Naissance du Roi de Rome (1811)
Cejourd’hui neuf juin mil huit cent onze, dix heures du matin, en conformité de la
lettre de monsieur le préfet de l’Aisne en datte du vingt hui may dernier relativement
à la fête d’actions de graces de l’heureuse délivrance de sa majesté l’impératrice et
du bonheur de l’heureuse naissance d’un grand prince qui fait toute la joie de son
peuple, en conséquence nous nous sommes rendu à l’église ainsi que tous les
habitans composant la comune de Veuily la Poterie ; le Te Deum chanté par
monsieur le Deservant avec toute la pompe et la gloire qui est dû à un effet aussi
heureux, et a l’issu du te deum les dit habitans on fait la fête et on poussé des cris de
vive l’empereur et l’impératrice et le Roy de Rome plusieurs fois réitérés.
De ce que dessus nous avons rédigé le présent acte les jour et an susdit et avons
signés
10 - les écoles : ordre d’enseignement, sont-elle ecclésiastique ou laïques ?
date de leur fondation, nombre d’élèves, description des bâtiments, historique
de l’instruction dans la commune :
Il y avait une école depuis longtemps à Veuilly. On trouve la trace d’un maître
d’école, Monsieur PERROT dans le registre paroissial de 1624.
Dans un mémoire contenant le résumé des visites faites par un archidiacre au mois
de mai 1714, on y lit « le clerc tiendra exactement les écolles et M. le Curé, instruira
en son prône des paroissiens sur l’obligation qu’ils ont de pourvoir à l’instruction de
leurs enfants et il exhortera de les envoyer à l’écolle »
Une nouvelle école a été construite en 1881, la commune ne possède qu’une seule
école, elle est publique, mixte et laïque, elle était sise dans le bâtiment de l’actuelle
mairie.
La classe était saine, bien aérée et parquetée ; elle avait 7 m 75 de longueur, 6 m 50
de largeur et 4 m de hauteur ; son volume était de 201 mètres cubes, avec un
mobilier scolaire neuf et à peu près complet ; derrière l’école se trouvaient les deux
cours suivies du jardin.
44 enfants : (21 garçons et 23 filles) fréquentaient la classe au Ier janvier 1884,
tandis que la population de Veuilly était d’environ 250 habitants.

24. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 24
Nomination d’un instituteur en 1809
L’an mil huit cent neuf le dix sept du mois de novembre dix heures du matin, le maire
réunis en assemblée avec son adjoint le conseille convoqué extraordinairement par
autorisation de monsieur le préfet de l’Aisne en datte du ving juillet dernier,
relativement à la nomination et reception d’un instituteur, s’est présenté le sieur
Donnat Joseph Sculfort, garçon natif de la commune de Marvoix, département du
Nord âgé de dix neuf ans pour laditte place ; examen fait par nous des certificats
dont il nous a présenté de sa personne, l’avons fait lire, écrire, calculé,
décimallement ayant reconnu qu’il était en état d’en remplir les fonctions, en outre de
l’avis de monsieur Benuquant déservant et remplissant les fonctions de prêtre dans
laditte commune, la aussi examiné sur les fonctions dont il est obligé de remplir à
l’église, l’a trouvé en état de les acquitté.
Ledit Sculfort s’oblige à :
1 – tenir ses classes ouvertes tous les jours pendant l’année excepté depuis le
vingt quatre juin jusqu’au premier octobre qui sont les tems les plus précieux pour les
récoltes, depuis huit heures du matin jusqu'à onze l’après midy depuis une heure
jusqu'à quatre
2 –sonner l’angelus le matin à midy et au soir de chaque jour, à balayer et
nétoyer l’église propre telle quelle doit l’ettre
3 –chanter les offices tel a toujour été l’usage et à accompagner le prêtre
partout ou sa présence est nécessaire
4 – à servir ou le faire faire tous les jeudy la messe à la maison de monsieur
de Bouroyrel
Il sera payé audit instituteur:
1 –pour rétribution par chaque ménage toutes les dimanches ou dans la
semaine un morceau de pain ou cinq centimes et un franc pour le droit de clerger
une fois par an, et moitié pour les femmes veuves, et ceux qui occuperont plusieurs
maisons seront obligé de payer les mêmes emolumens d’un ménage par chaque dite
maison
2– tous les ans, sera payé audit instituteur par les fermiers cultivateur un
décalitre demie par charu représentant l’ancienne mesure de marigny par année à
l’époque du deux de juillet prochain jour ou il a commencé ses fonctions
3 –par monsieur de Bauroyre audit instituteur la somme de vingt cinq francs
pour l’acquit de la fondation de feu M. RIPAULT
4 un décalitre et demi par charrue dite pour le moulin ses susdites rétributions
seront en blé froment ;

25. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 25
5 –par les premiers élèves commerçant quarante centimes et ceux qui liront
soixante, ceux qui écriront soixante-quinze…
Ce à quoi le dit SCULFORT se soumet et a accepté et a signé avec nous les dits jour
et an …
Ce n’est qu’en 1825 que la commune commence à faire un traitement à
l’instituteur ; ce traitement qui est en argent de 241 f 20 est obtenu au moyen d’un
rôle de prestations ; chaque ménage est tenu de payer 3 f 70 et chaque veuve 0 f 60.
Délibération municipale du 13 février 1871 relatives au vote des ressources scolaires

26. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 26
LISTE DES INSTITUTEURS QUI ONT EXERCE DANS LA COMMUNE
MM PEROT 1629 GUYOT Etienne 1754
PICOT Michel 1762
GUERTON Etienne 1687 SCULFORT Donat 1809
GUIMBERT 1696 RUELLY 6 janvier 1813
BERANGER 1704 HERBELIN père 28 mars1813
BUQUET 1719 HERBELIN fils 5 août1832
BARRAST 1733 DESJARDINIER novembre 1840
BAILLEUX 1744 DUMONT 23 septembre 1855
BEAUMONT Hubert 1747 LESCUYER 25 août 1883
PICOT Jean Baptiste 1748 LESEURAT G avant 1888
GEOGRAPHIE ECONOMIQUE
1 - état des terres : assolement, jachères, engrais, principaux instruments
aratoires : les céréales:
Les propriétaires cultivent eux-mêmes leurs terres ; l’état de ces dernières est
généralement bon.
Le mode d’assolement employé est l’assolement triennal. Quelques cultivateurs
seulement font usage de l’assolement quadriennal.
La jachère tend à disparaître ; l’engrais le plus employé est le fumier de ferme ; on
commence à faire usage des engrais minéraux que l’on répand sur le sol au moment
des semailles ou sur les récoltes languissantes.
Les principaux instruments aratoires sont : la charrue en bois, la charrue en fer, la
charrue bisoc et trisoc, la herse, le scarificateur, l’extirpateur, le rouleau, le brise
mottes, le semoir à cheval, la charrette, le chariot, le tombereau, le râteau à cheval.
Le distributeur d’engrais.
Le battage des récoltes au fléau tend à disparaître presque tous les cultivateurs ont
une machine à battre ; chez quelques uns cette machine est mise en mouvement par
un ou plusieurs chevaux, chez d’autres elle est mue par la vapeur et même par l’eau.
La moisson se fait encore partout avec la faucille, la faux et la sape. On n’emploie ni
la faucheuse ni la moissonneuse.
Les céréales cultivées à Veuilly sont: le blé, l’avoine, le seigle, l’orge, le maïs.
En 1882, 46 hectares ont été semés en blé, 26 hectares en seigle, 104 hectares en
avoine et 4 hectares en orge.
En 1885, 104 hectares ont été servis en blé, 30 en seigle, 102 en avoine et 5 en
orge.
En 1887, 81 hectares ont été semés en blé, 18 en seigle, 54 en avoine.
2 - prairies naturelles ou artificielles, vaines pâtures, usages existants au sujet
des pâturages:
Les prairies naturelles ont une superficie de 51 hectares ; elles ne donnent qu’un foin
de médiocre qualité.
Quant aux prairies artificielles, leur nombre s’accroît chaque année ; leur superficie
est de 73 hectares environ ; les plantes composant les prairies artificielles sont :
la luzerne, le trèfle incarnat, le trèfle anglais, le sainfoin.

27. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 27
La vaine pâture existe à Veuilly depuis un temps immémorial ; les animaux sont
conduits sur les lieux par chaque propriétaire après la récolte des foins, c’est-à-dire
au mois de juillet.
Il n’y a jamais eu de pêche communale.
3 - les arbres fruitiers et la vigne:
Presque tous les arbres fruitiers ont été gelés pendant l’hiver 1879-1880. Depuis
cette époque quelques plantations ont été faites ; les arbres fruitiers cultivés sont : le
pommier, le poirier, le pêcher, le prunier, l’abricotier, le cerisier ; ceux qui réussissent
le mieux sont les arbres à fruits à noyau.
La vigne n’est pas à proprement parler cultivée sur le territoire de Veuilly-la-Poterie ;
un seul habitant en possède une superficie d’environ 40 ares ; cette plante est
surtout cultivée sous formes de treilles le long des murs exposés au midi.
4 - le houblon, la betterave :
Le houblon n’est pas cultivé à Veuilly ; la betterave est surtout cultivée comme plante
fourragère.
Depuis 1885, un propriétaire cultive la betterave comme plante industrielle ; il cultive
également le topinanbour ; ces deux plantes servent à la fabrication de l’alcool.
En 1887, 15 hectares furent semés en betteraves industrielles et 35 hectares en
topinambour.
La culture du topinanbour permet d’ensemencer avantageusement certains sols peu
propres à la culture des céréales.
5 – cultures de toutes espèces:
Il y a quelques années on cultivait à Veuilly, le lin et surtout le chanvre ; aujourd’hui
la culture de ces deux plantes textiles est abandonnée complètement. Parmi les
légumes secs on cultive en petite quantité : le haricot, le pois, la fève et le fèverolle.
Les tubercules et racines sont : la pomme de terre (environ 15 hectares) la carotte et
le navet.
Plusieurs propriétaires sèment chaque année en petite quantité du maïs, du sarrasin,
de la navette, qu’ils fauchent toujours en vert pour servir à la nourriture du bétail.
6 - les biens communaux:
Il en existe peu, ils sont plantés de peupliers mais leur superficie n’est que de 10
ares environ.
7 - les animaux domestiques : chevaux, mulets, ânes, bêtes à cornes ou à
laine, chèvres, porcs, les abeilles, les animaux nuisibles et les insectes utiles:
En 1882, on comptait à Veuilly: 50 chevaux, 11 ânes, 4 taureaux, 61 vaches
laitières, 7 génisses et 9 veaux, 470 moutons, 67 porcs, l bouc et 13 chèvres, 24
ruches d’abeilles.
Le recensement de 1887 constate : 42 chevaux, 8 ânes, 3 taureaux, 30 bœufs
de travail, 67 ruches, 4 génisses, 10 veaux, 50 moutons, 80 porcs, 3 chèvres et 40
ruches ; c’est depuis l’année 1885 qu’un cultivateur emploie les bœufs de travail.
Tous ces animaux sont bien soignés.
Parmi les nuisibles : le sanglier qui ravage les champs de pommes de terre, le
lapin de garenne, le renard, la fouine, le blaireau, le putois, la loutre.
Parmi les animaux utiles on trouve : le hérisson, la taupe, la musaraigne et la
chauve-souris.

28. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 28
Tous les oiseaux contribuent à l’extermination des animaux et insectes
nuisibles ; ce sont même les plus petits qui rendent les plus grands services.
Les principaux insectes utiles sont les suivants : le carabe qui détruit les
chenilles, la bête à bon Dieu qui fait la guerre aux pucerons, la demoiselle et
beaucoup d’autres insectes cuirassés qui détruisent une multitude d’autres insectes
nuisibles à l’homme.
8 - La chasse et la pêche:
Une grande partie de la chasse est réservée sur le terroir de Veuilly-la-Poterie
; le nombre des permis délivrés en 1883 a été de 9 en 1887 de 6.
Le gibier à poil comprend : le lapin, le lièvre, le chevreuil, le sanglier, le cerf.
Le gibier à plumes comprend : la perdrix, la caille, la bécasse, la bécassine, le
canard sauvage.
La pêche est libre ; cependant peu d’habitants sont pêcheurs ; le Clignon
n’étant pas poissonneux ; les poissons que l’on prend dans ce ruisseau sont : le
goujon, la perche, la carpe vulgaire, le brème et le brochet ; on prend également un
crustacé l’écrevisse.
9 - carrières, mines et minières:
Deux carrières étaient exploitées à Veuilly ; dans l’une on tirait la terre servant
à la fabrication des poteries communes : la terre glaise ; les couches de terre glaise
d’environ un mètre d’épaisseur en quatre bancs ; dans l’autre carrière, d’où l’on
extrait également de la terre glaise, l’épaisseur de la couche est de plus de cinq
mètres. Il y a aussi une carrière de grès, mais elle n’est pas exploitée.
10 - usines et manufactures:
Il y avait à Veuilly-la-Poterie, un moulin, une petite fabrique de poteries et une
distillerie agricole. Le moulin était situé sur le Clignon, il était composé de deux
paires de meules.
Le moulin sur le Clignon La distillerie agricole dans le château
La distillerie agricole a été construite en 1885 ; c’est le propriétaire de la ferme dite
: la ferme du château qui a transformé le château en usine ; cette usine distillait
seulement les betteraves et topinambours récoltés sur les terres de la ferme ; elle
fonctionnait d’octobre à février et occupait environ douze ouvriers, non compris les
bineurs et arracheurs. Malheureusement par défaut d’entretien et par ces
transformations, il ne reste rien du passé sinon dans une partie conservée et
restaurée. On y trouve encore une petite chapelle au 2e
étage avec un très beau
panneau de boiseries entourant une peinture religieuse.

29. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 29
L’art du potier était en honneur à Veuilly-la-Poterie, dans presque toutes les maisons
il y avait un four ; de nos jours en 1888, il n’y a plus qu’un potier travaillant seul et
faisant de la poterie commune : des pots à fleurs, des plats, des casseroles, etc.
Si l’industrie est si peu développée à Veuilly en général dans la vallée du Clignon, il
faut en voir la cause dans le manque de moyens de transport ; il est certain que si le
chemin de fer projeté est construit, la vallée du Clignon sera une des riches vallées
du département de l’Aisne.
CHEMIN de FER du sud de l’Aisne
Alors que la demande de la population locale datait de 1885, les travaux de
construction d’une ligne à voie étroite, desservant Veuilly-la-Poterie depuis Château-
Thierry jusqu’à Mareuil-sur-Ourcq sur 36 kilomètres, ne débutent qu’en 1907 pour
une ouverture en 1910.
Un embranchement vers Neuilly-Saint-Front partait de Gandelu.
Le matériel roulant était composé de quelques machines à vapeur d’occasion, de
quelques voitures de voyageurs et de wagons de marchandises. L’exploitation n’a
guère été rentable financièrement.
La gare de Veuilly en activité
La gare de Veuilly n’existe plus qu’en cartes postales. Si elle a été reconstruite après
la guerre de 1914-1918, elle a été depuis transformée et agrandie en maison
d’habitation mais toujours reconnaissable.
En 1923, les automotrices font leur apparition, il s’agit d’anciens camions G.M.C. de
la Grande guerre transformés pour les circonstances.
Ces matériels ont disparu remplacés par des autorails à la fréquence de deux par
jour dans les deux sens et un train le vendredi jour de marché.
L’accès par train de la distillerie de Veuilly La gare de Veuilly reconvertie

30. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 30
Le transport des voyageurs a cessé le 1er
avril 1942. La halte de Montécouvé a
perduré ainsi que le trafic de marchandises constitué principalement de betteraves.
Le réseau de Neuilly-Saint-Front a été vendu à la sucrerie, ce qui explique qu’après
1961 quand l’activité a cessé complètement, il reste néanmoins des vestiges, comme
les bâtiments, quelques tranchées, remblais et quelques culées de pont.
Quand Veuilly votait pour la ligne de chemin de fer Amiens à Dijon
Informations administratives sur la commune en 2015
Altitude De 72m à 176m
Population/ Densité 145 habitants/19 habitants/km²
Code Insee : 02792 Code postal : 02810
Intercommunalité Charly-sur-Marne
Région /Département/
Préfecture
Picardie/Aisne/Laon (75 km, 1h12)
Monsieur Philippe MENVEUX est maire de Veuilly-la-Poterie depuis 2008
Du canton d’Essômes-sur-Marne, la commune est proche de
Belleau 7.8 km (10 min)
Brumetz 5.3 km (10 min)
Bussiares 4.3 km (6 min)
Chézy-en-Orxois 5.5 km (7 min)
Courchamps 7.3 km (12 min)
Gandelu 3.6 km (6 min)
Hautevesnes 4.4 km (8 min)
Licy-Clignon 8.1 km (11 min)
Lucy-le-Bocage 8 km (11 min)
Marigny-en-Orxois 3.9 km (6 min)
Monnes 8.6 km (14 min)
Saint-Gengoulph 5.2 km (9 min)
Torcy-en-Valois 6.4 km (9 min)

31. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 31
La halle agrandie et rénovée centre d’activité pour la vie communale
Note
du comité de rédaction :
la partie du document en
italique correspond au texte
original de l’instituteur
Monsieur G. LESEURAT qui
a rédigé cette monographie,
datée du 2 mai 1888.
Sources : AD Aisne Laon, Monographie 13T456
http://archives.aisne.fr/ark:/63271/vta551aaf42a9fc6/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_f033
5ed38d55138925a3bb47f00858f6#id:2042902446?center=1330,-1746
Le Cercle Généalogique de l’Aisne a en ligne sur son site le texte brut:
http://www.genealogie-aisne.com/old_genealogie/contenuc2.php?chx=mono&let=810
La mise en forme, les illustrations, les recherches généalogiques et les
informations postérieures à 1888 sont de François GERARD du CGPTT
et du CGA. Il est à l’initiative de la création du blason de Veuilly.

32. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 32
Ce travail n’aurait pas pu aboutir, sans la longue amitié qui lie la famille
GERARD-JARRY-GARNIER à la famille CHARBONNIER ; c’est un
émouvant hommage à nos chers disparus de Villers-le-Vaste.
L’ancienne Ferme GAILLARD acquise par les CHARBONNIER
Photo de 1946 illustrant l’amitié qui lie les deux familles

33. CG PTT-EGE/141/2/2015 - François GERARD Page 33
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Monsieur Philippe MENVEUX étant maire de Veuilly-la-Poterie, le conseil municipal a adopté
en 2016 un blason : D'azur au chêne de sinople englanté du même et fûté de sable, accosté
de deux pots à l'antique au naturel, accompagné d'une tierce ondée d'argent en pointe; au
chef cousu de gueules chargé d'un écu gironné d’argent et de gueules, adextré d'un lion et
senestré d'une fleur de lis, tous deux d'or.
* * *
Le champ de l'écu présente trois caractères de cette commune du sud de l'Aisne (ancien
Orxois): l'eau, le bois et la poterie.
- l'eau: la tierce ondée d'argent désigne les trois cours d'eau qui la traversent à savoir le
Clignon, le ru du Bastounè et le ru des Chapelles.- le bois, symbolisé par un chêne de
sinople, rappelle l'importance du couvert forestier.- la poterie: cette activité est rendue
possible par la présence d'une couche d'argile tertiaire (Sparnacien inférieur) appelée glaise
ou encore «terre à potier».
Le chef de l'écu est consacré aux anciens seigneurs du village.
Trois nous sont connus: - Vers 1670 Charles de Ripault, Conseiller d’État, portait: de gueules
au sautoir échiqueté d'argent et d'azur, cantonné de quatre fleurs de lys d'or. L’émail et une
fleur de lys d'or ont été conservés.- Les armes de la famille de Cugnac originaire du Quercy
sont entièrement reprises.- La branche des Cugnac Veuilly s'éteint lorsque Henriette de
Cugnac, née en 1734, se marie au marquis de Saint-Exupery. Cette famille devient seigneur
de Veuilly et portait d'or au lion de gueules. Le lion est conservé mais sera d'or par
nécessité.
(Patrick Cavelier)