Présentation à Séminaire IA de la Fédération Gay Lussac , 25/03/24 Toulouse
Transformations. le calamiteux bilan carbone du père noël + corrigé
1. Activité créée par une collègue de l’EOI de Vitoria
COMPRÉHENSION ÉCRITE – TRANSFORMATIONS
Reformulez les énoncés en gras par les structures proposées entre parenthèses,
sans pour autant changer le sens du texte.
Le calamiteux bilan carbone du Père Noël
Les chercheurs écolos veulent-ils nous pourrir la « magie de Noël » ? D’après ce qu’ils ont
calculé ( … ) les cadeaux de Noël des Britanniques pèseraient 310 kilos de CO2 émis par
habitant. ( … )
Ces mêmes chercheurs, du très sérieux Institut de l’environnement de Stockholm, ont poussé le
vice jusqu’à ajouter au bilan carbone des cadeaux celui des activités, nourriture, déplacements,
illuminations et autres ingrédients des fêtes réussies. On double alors ce sur quoi on a misé,
avec 650 kilos de CO2 par habitant : une grande fête des émissions.
Mouais… On veut une fois de plus nous affoler avec ces tonnes parfaitement invisibles, on
veut qu’on se sente coupable, non ? Encore des gens qui aimeraient qu’on retourne à la
bougie !
D’ailleurs, si on suppose que leurs calculs sont justes, ces chiffres sont inutiles tant qu’on
ignore si de tels montants sont excessifs ou parfaitement admissibles. Nos quatre tonnes
familiales de « cadeaux » pour l’atmosphère en sus des quelques kilos de vrais cadeaux, c’est
peut-être très bien après tout. Halte au catastrophisme écolo, vive la fête, je vais découper mon
foie gras sous des guirlandes dégoulinant de Kwh en fredonnant « petit papa Noël » !
Comme le foie gras doit patienter un moment au frigo pour une découpe réussie, je vais quand
même aller voir le résultat de ces tonnes invisibles qui me pompent l’air. J’ai lu quelque part,
( … ) que si l’on divise la capacité totale de la planète d’absorber ou « séquestrer » le CO2 par le
nombre actuel d’habitants du monde, on obtient environ 1700 kilos de CO2 par habitant et par
an.
Si je comprends bien, cela veut dire que, dans un monde égalitaire donc fictif, nous n’aurions
droit qu’à ce maigre montant de 1700 kilos d’émissions par an pour toutes nos activités et
consommations. On nous dit même : c’est un objectif que vous devriez atteindre au plus vite
si nous ne voulons pas accentuer le réchauffement climatique et laisser une planète pourrie à
ceux sur qui nous déversons nos cadeaux alors qu’ils n’en demandent pas tant, même si la pub
est efficace pour leur donner des idées de choses qu’ils n’utiliseront qu’une fois. Je soupçonne
quand même ces arguments d’être de la propagande de lugubres « décroissants » ou d’ascètes
coincés hostiles au progrès. ( … )
Avant une quelconque déduction de votre part qui pourrait gâcher ma fête familiale, je vous
fais observer qu’aucune de ces déclarations universelles des droits humains où l’on parle
beaucoup d’égalité ne stipule un quelconque droit humain à un partage égal des ressources
naturelles de la planète. ( … )
Et puis, j’ai trouvé dans mon mensuel économique préféré quelque chose qui me rassure.
D’accord, je suis très au dessus de la moyenne mondiale d’émissions « durables », mais il y a
des milliards de gens qui sont en dessous. Ils font donc de la « compensation » pour moi. ( … )
D’après un article de Jean Gavé du 17 décembre 2009
2. Activité créée par une collègue de l’EOI de Vitoria
D’après ce qu’ils ont calculé
( selon + substantif )
Ce sur quoi on a misé
( substantivation )
on veut qu’on se sente coupable
( chercher )
aimeraient qu’on retourne à la bougie
( rêver )
si on suppose que leurs calculs sont
justes
( à supposer )
le résultat de
( en être + relatif )
On nous dit même : c’est un objectif que
vous devriez atteindre
( on nous dit même que c’est … )
Même si la pub est efficace
( en dépit )
Avant une quelconque déduction de
votre part
( avant que )
quelque chose qui me rassure
( relatif )
3. Activité créée par une collègue de l’EOI de Vitoria
CORRIGÉ. Le calamiteux bilan carbone du Père Noël, par Jean Gavé
Les chercheurs écolos veulent-ils nous pourrir la « magie de Noël » ? Selon leurs calculs,
rendus publics récemment, les cadeaux de Noël des Britanniques pèseraient 310 kilos de CO2
émis par habitant. Avec mes trois petits-enfants et une dizaine d’adultes, soit 13 personnes, ça
ferait autour de quatre tonnes de gaz sous mon sapin, ou plutôt flottant là-haut autour des
rennes.
Ces mêmes chercheurs, du très sérieux Institut de l’environnement de Stockholm, ont poussé le
vice jusqu’à ajouter au bilan carbone des cadeaux celui des activités, nourriture, déplacements,
illuminations et autres ingrédients des fêtes réussies. On double alors la mise, avec 650 kilos de
CO2 par habitant : une grande fête des émissions.
Mouais… On veut une fois de plus nous affoler avec ces tonnes parfaitement invisibles, on
cherche à nous culpabiliser, non ? Encore des gens qui rêvent du retour à la bougie !
D’ailleurs, à supposer que leurs calculs soient justes, ces chiffres sont inutiles tant qu’on
ignore si de tels montants sont excessifs ou parfaitement admissibles. Nos quatre tonnes
familiales de « cadeaux » pour l’atmosphère en sus des quelques kilos de vrais cadeaux, c’est
peut-être très bien après tout. Halte au catastrophisme écolo, vive la fête, je vais découper mon
foie gras sous des guirlandes dégoulinant de Kwh en fredonnant « petit papa Noël » !
Comme le foie gras doit patienter un moment au frigo pour une découpe réussie, je vais quand
même aller voir ce qu’il en est de ces tonnes invisibles qui me pompent l’air. J’ai lu quelque
part, ce devait être dans Alternatives économiques, donc c’est du sérieux, c’est pas des écolos
pur jus, que si l’on divise la capacité totale de la planète d’absorber ou « séquestrer » le CO2
par le nombre actuel d’habitants du monde, on obtient environ 1700 kilos de CO2 par habitant
et par an.
Si je comprends bien, cela veut dire que, dans un monde égalitaire donc fictif, nous n’aurions
droit qu’à ce maigre montant de 1700 kilos d’émissions par an pour toutes nos activités et
consommations. On nous dit même que c’est un objectif à atteindre au plus vite si nous ne
voulons pas accentuer le réchauffement climatique et laisser une planète pourrie à ceux sur qui
nous déversons nos cadeaux alors qu’ils n’en demandent pas tant, en dépit de la belle
efficacité de la pub pour leur donner des idées de choses qu’ils n’utiliseront qu’une fois. Je
soupçonne quand même ces arguments d’être de la propagande de lugubres « décroissants » ou
d’ascètes coincés hostiles au progrès. (…)
Avant que vous en déduisiez quoi que ce soit qui pourrait gâcher ma fête familiale, je vous
fais observer qu’aucune de ces déclarations universelles des droits humains où l’on parle
beaucoup d’égalité ne stipule un quelconque droit humain à un partage égal des ressources
naturelles de la planète. (…)
Et puis, j’ai trouvé dans mon mensuel économique préféré de quoi me rassurer. D’accord, je
suis très au dessus de la moyenne mondiale d’émissions « durables », mais il y a des milliards
de gens qui sont en dessous. Ils font donc de la « compensation » pour moi. (…)