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WHAT ’S
2011




       SMARTPHONES, TABLETTES & TV CONNECTÉES




       NEXT ?
l’Internet Managers Club
www.internetmanagersclub.com
SOMMAIRE
EDITO                                              >>> 2




                                                            WHAT’S
LE BUREAU                                          >>> 4
ALAIN GARNIER – JAMESPOT                           >>> 6
ANDREW BUCKMAN – CRITÉO                            >>> 8
ANTHONY KUNTZ – KREACTIVE                          >>> 10
CLÉMENT CHARLES – TOUTLECONTENU.COM                >>> 12
CHRISTOPHE LÉON - PURE AGENCY                      >>> 14
DANIEL BRECHIGNAC - BRECHIGNAC ASSOCIATES          >>> 16




                                                            NEXT?
EMMANUEL RACCA - NOUVEAU SENS / SPEEDNAMING.COM >>> 18
EMMANUEL VIVIER - VANKSEN & CULTUREBUZZ            >>> 20
ERIC TENIN – LES PRODUCTEURS DU NET                >>> 22
FLORENCE SORTELLE - ATVISUAL-LINK                  >>> 24
FRANCOIS LE TANNEUR – SNAPP                        >>> 26
FRÉDÉRIC CANEVET – SAGE                            >>> 28
GILDAS PIQUET-FRIBOULET – BUZZPRESS                >>> 30
PUB                                                >>> 32
HERVÉ BLOCH – DIGILINX                             >>> 34
HERVÉ KABLA - BLOGANGELS + MEDIAACES - GOLFWORLD   >>> 36
JEAN-MICHEL MAURER – CAMPING&CO                    >>> 38
JÉRÔME BOUTEILLER – MOBPARTNER                     >>> 40
JULIEN LOPIZZO – ABSOLUDIGITAL GROUP               >>> 42
LAURENT ESPOSITO – PANELS&MEDIA + TIVIPRO          >>> 44
MARC COHEN - ATOS ORIGIN                           >>> 46
MORGANE CASTANIER - SFR                            >>> 48
NABIL BEN HADID - NETISSE                          >>> 50
OLIVIER CHOURAKI – MOBILUCK                        >>> 52
OLIVIER LUET - ASSOR                               >>> 54
SABINE FILLIAS – CHAUSSON FINANCE                  >>> 56
SÉBASTIEN ROBERT – TOPANNONCES.FR (SPIR)           >>> 58
THIERRY DEROUET – GROUPE 01                        >>> 60
YOUSSEF RAHAOUI - MADMAGZ                          >>> 62
REMERCIEMENTS                                      >>> 64
Barbara Sohier
 Rédactrice en chef du livre blanc 2011


 Chaque mois depuis 2 ans, l’Internet Managers Club réunit lors de cocktails ou diners des passionnés du
 web. Qu’ils soient annonceurs, agences ou médias, ces rencontres sont toujours l’objet d’échanges, de par-
 tages, de découvertes, de collaborations, d’accords et même parfois de… désaccords ! Un seul objectif :
 passer des moments sympathiques, amicaux, riches et passionnés !

 Pour faire que ces échanges ”In Real Life” ne s’arrêtent pas là, pour qu’ils soient partagés avec encore plus
 de passionnés et pour faire que ces passions se transmettent, rien de tel que d’immortaliser les réflexions
 digitales…de nos passionnés dans un vrai livre imprimé sur papier à l’heure de la dématérialisation.
 Bien entendu, ce Livre Blanc sera doublé d’une version électronique pour les “num-addicts”
 Le sujet de cette édition N°2 “What’s next ? Smartphones, Tablettes et TV connectées” a été désigné
 “haut la main” face à L’E-Commerce Gagnant et aux Réseaux sociaux.

 A ce sujet complexe, vaste et technique mêlant le numérique, le virtuel, le tactile, le relationnel et l’intercon-
 nexion, 27 passionnés ont répondu “présent” et nous font partager leur vision du sujet !
 A l’heure du tout numérique, de la mobilité et des réseaux sociaux, qui peut encore se targuer de ne pas
 avoir de téléphone portable et/ou d’ordinateur et/ou même de télévision ou bien encore de ne pas dépasser
 les 15 amis sur Facebook ?

Quand nos vies d’aujourd'hui mériteraient des journées de 48h, quand nos amis habitent à l’autre bout du
monde, quand la mobilité géographique devient courante, nous avons tous ce besoin d’appartenance à une
communauté “d’amis”, de “collègues”…Et au reste du monde ! Pour cette nouvelle vie devenue “mobile”,
il faut des outils et des “machines” mobiles et connectés ! Ces liens dont nous avons besoin, nous
les retrouvons chaque jour dans notre environnement technologique …si nous, nous sommes connectés
alors nos machines le sont aussi ! Télévisions, ordinateurs, téléphones, réfrigérateurs, tablettes, tous nos
outils communiquent également entre eux et nous fournissent un lien social dont nous avons tant besoin
pour nous relier au reste du monde !

Si la grande révolution de la mobilité et de “écrans connectés” est en marche, une autre révolution
la talonne…c’est la dimension tactile qui renforce le lien homme/machine et qui donnerait presque un peu de
sensualité, d’attachement et de vie à nos objets du quotidien pourtant si froids, mécaniques et matériels !

Alors à quand la connexion par la pensée entre l’homme et la machine et les précogs* ?

* Philip Kindred Dick dans Le Rapport minoritaire adapté au cinéma par Steven Spielberg dans le Film Minority Report en 2002
1
                                                                    Hervé
                                                                    Bloch
                                                                    President and co-founder
                                                                    Hervé, 35 ans, travaille
                                                                    depuis 12 ans dans le domaine
                                                                    du web. Il a débuté sa carrière
                                                  5                 chez IBM dans la division
                                                                    NetGen dédiée aux pure
                                                                    player Internet où il traitait
                                2                                   avec les acteurs de renom
                                                                    de l'époque comme Aquarelle,
                  4                                             3   Allociné, Aucland, Ibazar...
                                                                    Hervé Bloch a ensuite participé
                                                                    à la création d'une
                                                                    start-up Internet en tant
    1                                                               que Directeur Commercial &
                                                                    Marketing associé, avant de
                                                                    rejoindre Emailvision en tant
                                                                    que Directeur des Ventes
                                                                    France, puis Directeur
                                                                    Général Suisse et Directeur
                                                                    de la Region Central & East
                                                                    Europe. Après 18 mois
                                                                    à l'international, Hervé a
                                                                    souhaité revenir en France et
                                                                    a réalisé une mission




LE BUREAU
                                                                    de six mois auprès de la société
                                                                    Come & Stay. Hervé est
                                                                    aujourd'hui fondateur
                                                                    de la société Digilinx qui
                                                                    conseille les annonceurs sur
                                                                    des problématiques digitales.

                                                                    Hervé est aussi un “power
                                                                    networker” et anime
                                                                    une communauté de plus de
                                                                    3 500 professionnels dans
                                                                    le marketing, la communication
                                                                    et l’Internet sur les différentes
        L’Internet Managers Club est une association loi 1901       plates-formes de social
                                                                    networking. Il est également
                                                                    un spécialiste des réseaux
                                                                    sociaux.




@Emmanuelvivier
2                                                                  4
Jean-Michel
                                                                     Sanja                            5
Maurer                                                               Zjalic
Vice-President and                                                                                    Emmanuel
co-founder
Jean-Michel, 34 ans,
                                                                     General Secretary
                                                                     Sanja, 44 ans,
                                                                                                      Lecugy
                                     3
a débuté sa carrière dans                                                                             Art Director
                                                                     a commencé sa carrière
le conseil en 2002, comme                                            dans le marketing et la vente    Emmanuel 40 ans, travaille
consultant en marketing                                              dans l’art, la mode et           depuis plus de 15 ans en tant
et e-business.                                                       le design intérieur.             que Directeur de Création
En 2005, il rejoint Greenwich     Barbara                            En 2005, après un MBA
                                                                                                      (DC/DA).
Consulting, cabinet de conseil
spécialisé en stratégie et        Sohier                             en Marketing International,
                                                                     elle se découvre une passion
                                                                                                      Diplômé de Charpentier où
                                                                                                      il est aujourd’hui juré d’examen,
management des Télécoms           Teasurer                                                            Emmanuel a successivement
“Internet” Media, au poste de                                        pour internet et les nouvelles
                                                                                                      exercé chez S2l santé (DA)
Senior Consultant.                Après une maîtrise                 technologies et commence à
                                  d'Économie Appliquée                                                dans l’univers du médical
Fort de cette expérience,                                            développer ses compétences
                                  à Paris IX Dauphine, Barbara,                                       puis chez Evidence (DC),
il rentre en 2007 au sein                                            dans ce domaine.
de la web agency Business Lab     32 ans, a débuté sa carrière                                        agence spécialisée RH.
en tant que Directeur Conseil     dans le Web en 2002 en tant        En 2007 elle devient             Depuis 10 ans, il travaille
en charge de la mise en place     que Responsable Marketing          Responsable Marketing            chez Peter Pen, agence
et du pilotage de l'activité      France chez Pixmania.com.          et Commercial International      conseil en communication,
de conseil en stratégie et        En 2005, elle intègre l'ESSEC      d’une publication en ligne       dont l’expertise prévaut en
marketing Internet.               pour un dernier cycle en           destinée aux professionnels      matière de communication
                                  Mastère Marketing                  du design. Sanja travaille       corporate, RSE et développement
En 2008,il devient entrepreneur   Management puis rejoint            actuellement sur des projets     durable, tant en communication
en étant co-fondateur &           Coursengo.com,
VP marketing du portail                                              de business développement        externe qu’interne.
                                  le supermarché en ligne            d'entreprises à
de shopping local Brozengo.       de Franprix Leader Price                                            GDF SUEZ, Rhodia, Edenred,
                                                                     l'international et sur des
En 2009, il crée Neovicom,        en 2006 au poste                                                    EFS, l’Autorité de la Concur-
                                  de Responsable Marketing           missions d’accompagnement
cabinet de conseil en                                                                                 rence, Accor font partie des
                                  Internet.                          de sociétés qui lancent leur
stratégie et marketing                                                                                quelques références de
                                                                     site e-commerce.
Internet & Mobile.                En Juin 2010, Barbara rejoint                                       l’agence pour lesquelles
En 2011, Jean Michel intègre      le Comité de Direction de                                           Emmanuel conçoit des identités
le comité de direction de         Dakota Editions au poste de                                         graphiques web et print,
la société Holidays&Co /          Directrice Internet et Marketing                                    des chartes d’édition,
Camping&Co (société du            de Dakotabox (Société de                                            des campagnes, des brochures,
Groupe Smart&Co / `               Coffrets cadeaux) et de Thank                                       des rapports d’activité, etc.
Smartbox) en tant que             You Charlie (le cadeau
                                  instantané par SMS).                                                Emmanuel est aussi un
Directeur e-Commerce.
                                                                                                      “power networker“ et anime
Jean-Michel est par ailleurs                                                                          une communauté de plus
un blogger du web,                                                                                    de 1700 professionnels,
il interviewe chaque mois                                                                             Directeurs de création,
des serials entrepreneurs                                                                             free lances, photographes,
de la toile sur son blog                                                                              illustrateurs sur différentes
www.jeanmichelmaurer.com.
                                                                                                      plates-formes.
Alain Garnier
Co-founder & CEO
De l’origine
des espèces Numériques
L’ordinateur pour ceux qui n’aiment pas ou ne veulent pas d’ordinateurs ou “De l’origine
des espèces Numériques”.

Il y a eu au moins six grandes extinctions de masse au cours de l'histoire de la vie sur
Terre. On se rappelle souvent celle des Dinosaures, mais c’est oublier celles qui ont eu
lieu avant… Il en est de même pour le PC. Oui ce bon vieux PC… qui va bientôt être
supplanté par ces nouveaux “ordinateurs” que sont les tablettes et la … télé.

Mais avant de jouer les futurologues, essayons de comprendre comment le PC s’est
incrusté dans notre quotidien. Il était plus petit et donc plus agile que ses aînés. Il était
doté de nouvelles capacités comme des écrans plus précis. Et enfin, il était équipé
de nouveaux périphériques (pour ne pas dire organes), comme la souris.

Si l’on reprend les mêmes composants et que l’on y ajoute une couche de “PLUS”, de
high-tech et de vulgarisation du produit; vous comprendrez pourquoi le PC est dépassé.

Qu’en est-il des tablettes et des Smartphones ? L’iPad bien sûr, étalon galopant loin
devant les autres, montre la voie : plus besoin d’incantations, le système s’explique
de lui même. Les doigts y sont devenus des chefs d’orchestre et les objets numériques
(photos, vidéos, pages Web) nous suivent au doigt (et peut-être bientôt) à l’œil.
Aujourd’hui, la nouvelle réalité “concrète” du numérique s’incarne et se présente sous
forme d’objets au sens propre.
                                                                                                une technologie
Si l’on rajoute à toutes ces transformations la dimension de connectivité, alors on
comprend pourquoi les tablettes vont rapidement supplanter l’espèce principale                  que l’on croyait “out”
du PC auprès de ceux qui ne souhaitent pas se vouer au “Saint-Ordinateur”. C’est ainsi.         repart de plus belle :
La technologie rend païen qu’on le veuille ou non.                                              la télévision.”
Mais à côté de ces objets agiles, petits et communicants, une technologie que l’on croyait
“out” repart de plus belle : la télévision.
Cet objet qui semblait dévolu à la ménagère de plus de 50 ans fait un retour en force.
Pourquoi ? Parce que l’objet seul, par ses impressionnantes dimensions, propose
à nos regards un horizon d’importance. De plus, la télévision “relookée”, aussi, se dote
de “nouveaux” pouvoirs : 3D, interaction par le corps (comme la nouvelle console
de Microsoft) et connectivité totale.

Mais a-t-on conscience qu’à côté de cette matérialité qui nous dépasse ou nous englobe,
nous reproduisions le schéma de ces extinctions au sein de la sphère numérique, comme
en témoigne l’arrivée de ces nouveaux prédateurs numériques qui remplacent les anciens ?

Le combat de l’homme contre la machine ne fait que commencer...




                                                                                                                    7
Andrew Buckman
Vice President Strategic Partnership
Synchronicity
la prédiction des besoins
de l’utilisateur
Les opportunités mobiles tournent autour de la synchronisation. Avec la multipli-
cation des plateformes, formats et technologies, c’est la consommation et surtout
la digestion de contenu en grosse quantité qui intéressent l’utilisateur. L’importance
se trouve dans la fluidité d’accès à l’information, prenons comme exemple le papa
de famille qui regarde la télévision en petit-déjeunant, un segment l’intéresse mais
il doit amener les enfants à l’école. Plus tard dans le train, il connecte son téléphone
à sa TV pour revoir l’émission en question qui a automatiquement été stockée
dans le Cloud, en arrivant au bureau son PC est déjà configuré en fonction
des informations qu’il a digérées ce matin. Le device n’est pas important : content
is king !

Des technologies et services commencent à voir le jour, Whispersync par Amazon
existe depuis presque 2 ans déjà et des Applications comme Instapaper commen-
cent à être bien rodées, mais quelles sont les opportunités pour les fabricants,
les plateformes, les annonceurs…? Chaque plateforme veut être la plateforme pour
les gouverner tous, mais l’interopérabilité augmente les taux d’utilisation
et nous amène plus facilement au tipping point où chaque utilisateur consomme
de plus en plus d’information tous les jours de façon plus efficace et les annonceurs
profitent d’une mine d’information comportementale permettant une dépense
publicitaire efficace et efficiente.
                                                                                           Le device n’est pas
L’écran tactile est de rigueur en téléphonie mobile et occupe un secteur important         important :
en bureautique. Le jour où tout le monde pourra avoir un bureau tactile comme
la démonstration de Jeff Han au TED de 2006 n’est plus très loin. Les développeurs
                                                                                           content is king ! ”
de Table Connect s’amusent à recréer un iPhone fonctionnel en format géant et
la commercialisation d’un tel écran tactile rendra obsolète la différence entre
un ordinateur et un smartphone, voire même une télévision. Le futur du contenu
dépend de la présentation d’une synthèse qu’un utilisateur peut approfondir
en fonction de son écran. Le futur de la publicité dépend de la capacité des plate-
formes à prédire le comportement de l’utilisateur au moment de la consommation
de contenu.




                                                                                                             9
Anthony KUNTZ
Founder & CEO
Always on 
L’usage de l’Internet tel que nous l’avons connu ces dix dernières années n’est
plus. De la simple consommation de contenu et services sur un navigateur Web,
nous sommes passés à une fragmentation des points de contact digitaux : ordina-
teurs, smartphones, tablettes et maintenant téléviseurs. Il ne faut plus parler de
l’Internet Web mais de l’Internet des objets qui ouvre de nouvelles opportunités de
communication et de services. Par cette rupture rapide et profonde des usages, le
media Internet se retrouve à la fois renforcé dans les stratégies de communication
des entreprises, mais aussi au sein même de leur système d’information straté-
gique.

Les entreprises, contraintes d’investir dans ces nouveaux médias, se retrouvent
confrontées à des problématiques majeures. Quels sont les supports, les écrans,
à privilégier ? Quelles sont les technologies à utiliser ? Quels sont les services per-
tinents à proposer ? Quels sont les leviers marketing les plus efficaces pour en as-
surer la promotion ? Quels sont les impacts au niveau de l’organisation et de la
production en interne ? Et enfin, quels sont les modèles économiques associés ?

La maîtrise de ce nouveau média passe par une compréhension fine et permanente
de la chaîne de valeur et des nombreux acteurs y contribuant. Quel est l’élément
clé générant le plus de valeur au sein de cette chaîne ? L’opérateur telco, le
constructeur du support, l’éditeur du système d’exploitation, le fournisseur de ser-
vices ? Nous vivons et allons vivre une période extrêmement riche avec une créa-
tion de valeur toujours plus grande. Dans cette compétition acharnée qui se
dessine, seules les entreprises audacieuses et visionnaires sauront en tirer profit.

A la question “What's Next ?”, les objets sont d’une part connectés à Internet, mais
aussi entre eux. Cette dimension supplémentaire sera la source d’une nouvelle gé-         Il ne faut plus parler
nération de services totalement innovants : des box se transformant en véritable
hub, au-delà d’un media center, contrôlant l’ensemble des objets du foyer (tv,
                                                                                          de l’Internet Web
smartphones, tablettes, réfrigérateur, climatisation, …). Dans le domaine de l’au-        mais de l’Internet
tomobile ou encore du paiement sans contact (NFC) d’autres révolutions de grande          des objets”
ampleur sont également en marche…

Dans ce monde digne des meilleurs films de science-fiction, la place de l’individu,
la notion de dépendance vis-à-vis des objets, et la protection des données per-
sonnelles représentent bien évidemment le principal risque de l’individu toujours
connecté : always on.




                                                                                                               11
Clément CHARLES
Founder & CEO
Prêt pour
le journalisme 3.0

En cette période de mouvement de fond dans les médias, le rôle réel du journaliste
de demain n'est pas qu'une question de forme dans un monde où tous deviennent
producteurs de contenus et où l'accès au "top stories" s'impose comme gratuit
autant qu'immédiat.

Les professionnels de l'information se sentent menacés, à juste titre. En effet, dans
un métier très assis sur ses acquis, la peur entraîne un immobilisme encore plus
fort qui augmente l’incapacité à intégrer le changement, à trouver des réponses
valides pour l'avenir de ces professionnels de l'interrogation.

Historiquement, journaux et journalistes étaient valorisés pour deux choses :
trouver les informations et les mettre en perspective. Dans les grands médias, la
sélection des sujets est quasiment laissée aux grandes agences de presse et, par
pression économique, manque de place ou bien à cause d'une forme de "service
minimum", la mise en perspective par les rédactions de ces informations fait défaut.

Ayant gagné son statut d'élite en tant qu'artiste créateur d'informations originales,
le journaliste est progressivement devenu diffuseur de message qu'il n'a pas pro-
duit, voire pas choisi. Pour retrouver la crédibilité perdue du public et sa propre
confiance dans l'importance de sa profession, son futur doit d'une part revenir aux
sources, à la production d'une information exclusive et unique, et d'autre part mo-
difier le rôle conceptuel du média et des talents qui le composent.
                                                                                         Dans la société
Créer du sens                                                                            de la connaissance,
                                                                                         la création de valeur
Pour filer la métaphore artistique, le journalisme 3.0 ne sera ni un travail d'artiste
pur ou de simple courroie de transmission, mais une mission de commissaire d'ex-         provient non plus
position, de sélectionneur en chef des informations les plus originales, crédibles,      de la quantité de
vérifiées et intéressantes pour le public. Son rôle comme celui du média avec son
angle propre, sera de mettre les faits en perspective, de livrer des analyses en pro-
                                                                                         données,
fondeur, d'utiliser son talent et son savoir faire pour agréger des informations per-    mais de la qualité
tinentes (au lieu de les reproduire une énième fois) tout en signant des contenus        de celles-ci...”
uniques et originaux.

Dans la société de la connaissance, la création de valeur provient non plus de la
quantité de données, mais de la qualité de celles-ci. Changement en profondeur,
ce nouveau rôle pourrait remotiver les équipes, et permettre la mutation organisa-
tionnelle nécessaire des rédactions. Papier ou digital, le média et sa marque sont
associés à une valeur ajoutée thématique, pertinente pour une cible particulière.
Remplir ces attentes est la clé de tous les succès, publics comme financiers.




                                                                                                             13
Christophe Leon
CEO & Founder
Les 7 leviers d’une stratégie
M-Commerce rentable
En 2011, la question de “se lancer ou pas sur le mobile” est dépassée !

Cela fait plus de 2 ans que des annonceurs phares du marché français gagnent de
l’argent sur le mobile : Voyages-sncf.com reçoit plus d’un million de visites par mois
sur ses applis, AccorHotels.com va dépasser les 20 millions d’euros de CA mobile
en 2011, BrandAlley et Easyvoyage ont rentabilisé leurs applis en quelques mois à
peine…
Plus question de réaliser une V1 mobile “vitrine”, il est impératif de se mettre
directement au niveau des meilleurs sites et applis mobiles du marché et d’imaginer
les services et fonctionnalités qui feront la différence.
Alors quelles sont les clés du succès pour bâtir une stratégie M-Commerce
profitable ?
1. Réaliser un business plan réaliste en amont, définissant les indicateurs de succès :
   sources de trafic, coût d’acquisition de leads, récurrence du trafic…
2. Penser Mobile : ne pas répliquer telles quelles les fonctionnalités du web,
   mais réfléchir aux fonctionnalités réellement utiles en situation de mobilité.
3. Soigner le Design : plus encore que sur le web, le design et l’ergonomie sont
   déterminants. Les standards commencent à se dégager, fortement inspirés par
   les meilleures pratiques instituées par Apple. Il est important de consacrer
   du temps à cette phase de conception.
4. S’assurer de la robustesse technique et de la fluidité des services réalisés :
                                                                                          La Data est au cœur
   le mobile impose des contraintes en matière de gestion des flux (data, photos,         de la bataille
   vidéos) et de gestion de la mémoire du terminal                                        pour le ROI mobile !”
5. Prévoir un vrai plan de lancement marketing : le moment du lancement est clé
   pour constituer rapidement une base importante d’utilisateurs actifs. La recette
   la plus efficace consiste à activer simultanément les leviers d’auto-promo
   de l’annonceur (site web, newsletter…), les relais d’influence (bloggeurs
   et journalistes spécialisés), les réseaux sociaux, ainsi que de lancer
   une campagne publicitaire mobile visant à garantir la visibilité dans les top
   positions des Appstores.
6. Relancer sa base d’utilisateurs via des alertes pertinentes et ciblées : il s'agit
   d'un levier CRM efficace et économique sans lequel le trafic des applications
   mobile s'éteint rapidement.
7. Mesure : la Data est au cœur de la bataille pour le ROI mobile ! Seuls les annon-
   ceurs qui ont mis en place une vraie stratégie de tracking rentabilisent
   leur investissement. Il est fondamental de monitorer la performance
   des investissements publicitaires mobiles, de tagger les parcours sur les sites
   et applis lancés, de mesurer les taux de conversion.




                                                                                                             15
Daniel Bréchignac
Founder & Managing Partner
Future
or no future
TV CONNECTEES ET VIDEO NOMADE

1. L'ingénierie de diffusion audiovisuelle va se modifier avec la montée de la déli-
néarisation. Les chaînes de TV classiques seront réellement concurrencées lorsque
les plateformes multiplieront les chaînes thématiques comme le fait Daily Motion
Kids. Une partie de l'audience continuera à consommer de la TV de flux pendant
que l'autre ira vers une “Video On Demand” naturelle sur Internet.

2. La publicité affichée dans et autour du programme peut être facturée en fonction
de l'impact REEL et non de son impact PRESUME. Nous devrions voir émerger un
business model de revenue share sur la rémunération des droits de diffusion. Le
pricing model des droits audiovisuels doit se réinventer, il faudra valoriser les pro-
grammes sur la base de l'audience réellement constatée comme le revenu d'un
film en salles est lié au nombre d’entrées générées.

SMARTPHONES ET INTERNET MOBILE

1. Les chiffres disponibles semblent dire que la consultation d'internet en mobilité
n'a de sens que sur des services qui ont une valeur d'usage forte : services élé-
mentaires (transport, resa vente privée, meteo pro). Cela restreint la surface éco-
nomique du marché des services Internet mobiles. Le service mobile est un
complément à la puissance d'une marque Media ou Services pré-existante.

2. La concentration des contenus sur des plates-formes propriétaires sur le modèle       Une option facturée
Itunes nous ramène au temps de la télévision hertzienne. Or ce modèle de distri-         2€/mois a plus de
bution centralisé est contraire à la génétique du web. Il est probable qu’apparais-
sent des initiatives collaboratives qui viendront contrer la concentration de la
                                                                                         valeur qu'une pub
distribution que tentent d'implanter Apple et Google. Notons qu'Apple a fait ses         sur un email à l’abonné.”
succès sur l’intégration verticale hardware/software/diffusion mais en se limitant à
une cible marquée (créatifs, art, éducation). Son modèle de contrôle de la distribu-
tion peut-il tenir sur un marché ouvert ? Devra-t-il se recentrer sur une cible de
"trendies" qui est son identité historique ? Auquel cas il représente le succès in-
contestable d'une entreprise mais pas un business model extensible à l'ensemble
de l'Internet.

ET LA PUB DANS L’INTERNET MOBILE ?

Le marché de la publicité sur l'Internet mobile n'existera pas. La distribution d'in-
formation vers des terminaux mobiles est contrôlée par le cartel des opérateurs
mobiles. Une option facturée 2€/mois a plus de valeur qu'une pub sur un email à
l’abonné. "L'up selling" (vente à l'abonné de services annexes) coûte beaucoup
moins cher qu'une régie publicitaire. Les smartphones et tablettes connectées sont
des outils de services de communication et la clé du marché est dans la propriété
de la carte SIM! La volonté d'Apple de pouvoir vendre des cartes SIM en est une
démonstration magistrale, tout autant que celle de Google d'être présent sur le
marché des devices mobiles.




                                                                                                            17
Emmanuel Racca
CEO & Founder
Nomade land

Avec l’arrivée des Smartphones, des tablettes de type iPad et des écrans de tout
poil, c’est un concentré d’innovation qui débarque dans nos poches, avec
une donnée de taille : le marketing…

Le marketing fusionne désormais avec la technologie, une technologie chaque fois
plus innovante, à dominante mobile et sociale. Nous sommes (serons pour la
généralisation) tous en possession d’un Smartphone, objet innovant permettant via
les applications de type réseau social de “claimer” à la fois aux yeux du monde
mais également pour conforter notre propre ego et notre échelle de valeur sociale.

Nous agissons volontairement sur l’émission du message, nous en sommes les
principaux auteurs, animateurs, distributeurs, nous jouons les rôles d’agence
de publicité, d’attaché de presse et d’ambassadeur d’une marque ou d’un univers
de marque. L’exemple frappant en est Foursquare, une application destinée
aux Smartphones : l’individu s’identifie (check in) là où il se trouve, Monoprix,
cinéma, bar etc.
Aidé par la géolocalisation, ses contacts Facebook et Twitter sont avertis visuelle-
ment de sa position, captant ainsi la mobilité de celui-ci…Résultat, l’individu suivant
les endroits où il “check” se définit une image de marque de lui-même.

Cette scénarisation constante contribue à créer des images qui peu à peu vont définir
une sorte de logotype émotionnel. Les marques commencent à le comprendre, en
suivant l’exemple Foursquare, Starbucks la chaîne de cafés du même nom,
comptabilise le nombre de checkin dans ses points de ventes et permet aux habi-           Résultat l’individu suivant
tués ayant checké un certain nombre de fois d’avoir un cappuccino gratuit. Imagi-
nons des applications de type Foursquare, Facebook Places, Twitter, couplées
                                                                                          les endroits ou
à des écrans LCD 4X3 permettant la diffusion de messages en temps réels ou                il “check” se définit
l’interpellation d’un individu qui aura le privilège d’un affichage 4x3 de son profil,    une image de marque
photos, blog, site etc., sponsorisé par une marque suivant son nombre de tweets
ou de check. L’esprit nomade, est bien là et cela va s’accélérer, l’avenir est entre      de lui-même”
nos mains, dans nos poches, nous ne serons plus jamais seuls tout en étant de
plus en plus libres de nos mouvements. Toute la stratégie sera pour tout un chacun,
du contrôle de ses propres informations, de rester dans l’ombre ou non.

Une gestion de l‘image et de l’identité numérique que jamais le monde et l’homme
n’ont connues auparavant.




                                                                                                               19
Emmanuel Vivier
Buzz marketing expert
& Previously Cofounder
Mobile :
un avenir camouflé
What’s next ? Projection de poche, dalles LCD translucides, écrans flexibles, ter-
minaux de paiement intégrés, reconnaissance d’images, capteurs sensoriels, in-
tégrations corporelles et nanotechnologies, une succession d’innovations déjà
balisées. Who’s next ? Personne, tant il est vrai qu’aucun créateur ne s’est encore
confronté à cette part du mobile qui fera le sel et le piquant de nos dressings dans
les années à venir : le style-scanning.

Un Smartphone avec toujours plus de mégapixels en poche, une connexion 3G et
l’œil du tigre : nous sommes déjà tous des Sartorialists en puissance. Nos look-
books sont quotidiens et partagés en direct avec l’aréopage que l’on aura eu la
vanité d’assembler en réseau social. C’est là toute la science des “choses vues”
des bloggeuses modes et il suffit d’observer le spectacle, présent, d’une industrie
habituée à se renouveler par semestre et mise à genoux à grands coups d’updates
quotidiens pour saisir la puissance schumpeterienne de la révolution à venir.

Le style-scanning, qu’est-ce que c’est ? Une variation de l’état d’esprit actuel.
D’où viendra le mal ? De la reconnaissance d’images, cette technologie, bien in-
nocente, qui permet, aujourd’hui, de scanner des colonnes Morris pour afficher
des bandes annonces ou de récolter, au gré des publicités des magazines, de pré-
cieux coupons de réduction.

L’anticipation, donc, c’est qu’à terme, on puisse scanner n’importe quel élément
de son environnement. Une photo, un envoi vers une base de données et seront
reçus, en retour, informations, images, contenus et surtout, lien vers la possibilité      Le style-scanning,
d’un achat voire de fabrication de l’objet de notre attention. C’est le monde trans-       qu’est ce que c’est ?
formé en plateforme e-commerce permanente et le début d’un drôle de safari dans
les rues de Paris. L’écharpe que vous avez commandée à Londres, le trench chiné            Une variation de l’état
à Berlin ou vos lunettes vintage en sont les proies. Tous ces éléments choisis avec        d’esprit actuel. ”
grand soin dans le but de vous distinguer seront désormais accessibles en un flash
à l’imitateur, au copieur ou au suiveur. Bref, être bien looké, ce sera s’exposer à plus
de convoitise photographique qu’une Britney Spears descendant de son véhicule,
culotte mise ou pas.

C’est inévitable, de nouveaux usages textiles, passionnants à observer, se feront
l’écho de cette émulation mobile permanente.
Les plus mercantiles, Christian Audigier de leur temps, n’hésiteront pas à faciliter
ou inviter le scan en échange de revenus d’affiliation. On imagine des messages
aguicheurs imprimés sur leurs vêtements : “Sc*n me I’m famous ?”. Les snobs op-
teront pour le camouflage anodin : capuches, casquettes et cheveux gras comme
autant de garanties d’anonymat. Les audacieux se voudront indéchiffrables, tout
en dégaines baroques, dignes d’un poisson des grandes profondeurs. Enfin, les
plus entreprenants chercheront à appliquer l’instantané et la “sérendipité” du digital
au textile. Ce serait enfin l’occasion de produire en masse ces camouflages ma-
giques dont la culture populaire regorge (d’Harry Potter à Ghost in the Shell). Infinité
des couleurs, des textures et des motifs, ces peaux de caméléons numériques
nous distingueront en nous rendant à nouveau insaisissables.

Salon du prêt à porter, en janvier Porte de Versailles




                                                                                                               21
Eric TENIN
CEO & Founder
Du multimédia
au multiécran…

En octobre dernier, je me suis retrouvé au “Smart TV Challenge”, un méga raout orga-
nisé par Samsung où les grands pontes de la marque avaient été spécialement dépê-
chés de Corée. But du jeu ? Inciter les petits Frenchies à pondre des applis pour les
télévisions connectées du géant coréen… Amusant de voir les fabricants d’électronique
grand public (Samsung n’est évidemment pas le seul) s’agiter autour de la télévision
connectée. Amusant, mais pas étonnant… Ils aimeraient bien pouvoir prendre une part
du juteux gâteau télévisuel : celle des contenus.

Regardez déjà la façon dont vous “consommez” vos loisirs, votre information, vos re-
lations… Le matin vous jetez sûrement un petit coup d’œil à vos mails sur votre Smart-
phone, dans les transports en commun vous lisez le “journal” sur votre iPad et en
arrivant au boulot vous faites pareil, mais sur votre PC. Le soir, c’est la télévision qui
prend le relais. Si la vôtre est déjà connectée, vous avez accès à des vidéoclubs en
ligne, à de la télévision de rattrapage, la météo, des chats, etc. Rien ne change vraiment
en terme de consommation au cours de votre journée, hormis… la taille de l’écran et
sans doute, un peu, la nature des contenus.

Et c’est précisément là où se situe l’enjeu de demain : comment faire en sorte que cha-      Rien ne change…
cun puisse retrouver les mêmes sites, la même ergonomie, le même confort d’accès,
les mêmes raccourcis, les mêmes réseaux sociaux sur tous ses écrans ?                        hormis… la taille
Une grosse pierre de cet édifice repose sur le système d’exploitation. Google l’a bien       de l’écran et sans doute,
compris, qui est en passe d’installer Android sur tout ce qui bouge… Mais il n’est pas
le seul. Yahoo! cherche à implanter ses widgets un peu partout, Apple vient de relancer
                                                                                             un peu, la nature
l’Apple TV, Microsoft, qui était trop en avance sur la télévision, s’efforce maintenant      des contenus. ”
 revenir dans la course, notamment celle des mobiles, etc.

Mais l’enjeu final, vous l’aurez compris, ce n’est pas tant la technique, mais le fait de
parvenir à organiser les contenus de telle manière qu’ils soient aussi accessibles sur
un écran exigu de Smartphone que sur une tablette ou un écran de télévision, dépourvu
de souris et de clavier. C’est aussi de créer des plateformes de dispatch du contenu
qui sachent s’adapter à tous les écrans sans intervention manuelle. Voilà les défis que
nous allons devoir affronter dans la prochaine décennie et c’est plutôt stimulant...




                                                                                                                23
Florence SORTELLE
Client Manager
Prémices d’un monde
hyper connecté : les usages
évoluent plus vite que
le marketing !
Nous le constatons déjà, nos vies digitales ne se déroulent plus uniquement devant
nos ordinateurs. Nous sommes connectés en permanence, dans les transports,
dans les files d’attente… On twitte, on achète sur son mobile, on télécharge des
applications sur son iPad…

L’Internet fixe fera-t-il bientôt partie de l’histoire ancienne ?
Les marques ont bien compris les bénéfices en terme marketing et économique
qu’elles pouvaient en retirer : publicité géolocalisée, nouvelles expériences utilisa-
teurs, m-couponing personnalisé, m-commerce…
Cette révolution des usages va bientôt toucher monsieur et madame tout le monde
par le biais de l’objet fétiche du salon : la télé !
La TV connectée permettra de visionner des programmes, d'utiliser des applica-
tions ou de surfer sur internet.
Cependant, pour attirer une clientèle plus familiale que celle des smartphones et
des tablettes, le nerf de la guerre va se jouer sur la production de contenus autour
de la consommation de vidéos : VOD, guides TV enrichis, recommandations de                 ... interagir en
programmes… Ces offres à la carte vont contribuer à segmenter un peu plus l’au-            permanence avec
dience. Les annonceurs vont devoir se poser la question de l’intégration de la pu-
blicité interactive dans leurs stratégies, pour toucher des cibles habituées à interagir
                                                                                           d’autres objets
avec tous types de contenus.                                                               de notre quotidien.”
La prochaine étape sera d’évoluer dans un monde hyper connecté et d’interagir
en permanence avec d’autres objets de notre quotidien. Les expériences où le di-
gital rejoint le réel sont de plus en plus nombreuses : balance Withings connectée
à l’iPhone, smart e-scooter avec iPhone, BMW ConnectedDrive, maisons intelli-
gentes…
Ces objets connectés et intelligents représenteront pour les marques un canal pri-
vilégié dans leur relation aux consommateurs en terme d’image, de fidélisation et
de personnalisation d’offres commerciales. Comme les objets, les produits devien-
dront également des supports. Flashé via un code 2D, un produit pourra par exem-
ple contenir des informations spécifiques pour le consommateur en fonction de
son profil et communiquer les avis d’autres acheteurs.
Comment les marques vont intégrer ces nouveaux “supports de communication”
dans des stratégies multi-canal déjà complexes ? Seront-elles suffisamment inno-
vantes pour toucher un public hyper sollicité ?

Et surtout comment vont-elles réagir face à ces nouvelles formes de dialogue et
cette transparence hors d’un contexte purement web ?




                                                                                                              25
François LE TANNEUR
Development Director
Le mobile,
média caméléon,
formidable outil
de marketing direct.
Depuis 15 ans, le marketing relationnel affirme proposer “la-bonne-offre-à-la-bonne-
personne-au-bon-moment”, grâce à une segmentation poussée, grâce à une politique
multicanale.
Et voici que l’arrivée des Smartphones (+138% en 2010, avec près de 20% des
téléphones) vient tout bousculer et ouvre de nouvelles perspectives pour exposer
l’individu à l’offre, mais aussi pour utiliser le contexte dans lequel un client accède aux
propositions commerciales.
La contextualisation de l’offre est en effet l’une des principales opportunités qui se
présente : Comment intégrer dans nos plans commerciaux le moment, le lieu, l’envi-
ronnement du client ?
Trois exemples simples pour illustrer comment le contexte peut renforcer l’impact de
vos offres :
• Un restaurant gagnera à adresser une offre sur les seuls portables situés
  à proximité et à partir de 11h00.
• De même, un accessoiriste auto aura intérêt à pousser localement ses offres
  de climatisation ou de chaines-neiges en fonction de la météo.
                                                                                                Aux marques
• Un coupon de réduction valable dans votre magasin de Bordeaux et reçu
  directement sur mon téléphone le samedi matin, avant une après-midi de balade
                                                                                                de se mettre en état
  aura toujours plus d’impact qu’un email, même personnalisé.                                   d’offre et à la disposition
                                                                                                des individus, directement
Ainsi et pour autant que l’on respecte scrupuleusement le choix du client ; le mobile,
média caméléon, permettra de prendre en compte les éléments suivants :                          dans leur mobile. ”
• OÙ
  Suis-je à la maison ? Au travail ? Dans les transports ? En vacances ?
• QUAND
  Une offre pour le matin, le déjeuner ou le soir ? En semaine ou le Week-end ?
• POUR QUI
  Pour moi seul ? Pour ma famille ? Pour mon réseau ?
Le mobile ajoute une autre dimension, quasiment impossible à aborder avec les au-
tres médias : ici vous poussez vos offres en utilisant, en direct, la géolocalisation et
l’heure.
Tous ces éléments étant autant de nouvelles opportunités pour renforcer les liens entre
une marque et son client, sous la seule contrainte de laisser ce dernier piloter la relation.
Aux marques de se mettre en état d’offre et à la disposition des individus, directement
dans leur mobile.
Pour conclure, on peut proposer comme future évidence que les applications mobiles
se créeront/s’activeront dans les portables et sur l’ensemble des supports connectés
pour apporter un service adapté au moment et à l’environnement du client.



                                                                                                                    27
Frédéric CANEVET
Product Manager

Editor
La Mobilité va-t-elle
(enfin) révolutionner
le travail dans
les entreprises ?
Jusqu’au début 2010, la Mobilité restait cantonnée à une utilisation soit basique
avec un PC Portable soit au mieux à une consultation des emails et de son agenda
sur un BlackBerry.
Or la donne est en train de changer depuis 2010 :
- Démocratisation de l’usage des Smartphone pour un usage personnel
  (+ de 3 millions d’iPhone)
- Banalisation de l’usage d’un Smartphone pour consulter ses informations,
  forfaits et la couverture 3G accessibles pour quelques euros par mois,
- Grandeur des écrans et ergonomie facilitée,
Par exemple l’iPad offre aux populations commerciales un excellent outil de dé-
monstration “terrain” pour des présentations produit (photos, vidéos…), mais aussi
pour de la prise de notes ou de commandes.
En revanche, les différents appareils ne viennent pas en alternative les uns des au-
tres, mais en complémentarité :
- Le Smartphone pour accéder immédiatement à l’information. Par exemple,
  dégainer son iPhone de sa poche permet d’obtenir immédiatement des coordon-
  nées, de géolocaliser un contact…
- L’iPad pour des démonstrations et des actions simples. Plus ergonomique et plus          Apporter une plus-value
  pratique qu’un Smartphone, l’iPad permet de saisir des données simples lors des
  rendez-vous, de faire des présentations valorisantes….                                   tangible aux utilisateurs
- Le PC portable pour la réalisation d’actions complexes et évoluées, la création          (GPS, préqualification
  de contenus, pour l’utilisation de logiciels métiers, l’utilisation d’un traitement de
  texte ou d’un tableur, l’impression de documents via une imprimante Bluetooth…
                                                                                           de leads…),
                                                                                           sans en faire
Cette nouvelle vague de Mobilité va permettre de mettre en application le principe
“Always Connected”, où les collaborateurs terrain seront en liaison permanente             une contrainte.”
avec l’entreprise.
Cependant, pour mettre en place la Mobilité, il faudra respecter les règles d’or d'un
projet réussi :
- Lier le projet de Mobilité à la stratégie globale de l’entreprise et à l’évolution du
  marché.
- S’adapter aux contraintes et aux besoins des utilisateurs, tout en cherchant à
  optimiser les process sans forcément reproduire l’existant et en ayant en tête
  les limites de ces outils.
- Apporter une plus-value tangible aux utilisateurs (GPS, préqualification de
  leads…), sans en faire une contrainte.
- Travailler sur la conduite du changement (communiquer sur les bénéfices, former,
  faire évoluer la solution…).
- Hiérarchiser les besoins et se concentrer apports immédiats et concrets
  de la solution.
En effet, comme dans tout projet, il faut prendre en compte la dimension technique
et humaine.



                                                                                                               29
Gildas PIQUET-FRIBOULET
Founder & CEO
Il était une fois...
le Transmédia
et la communication
augmentée
Quelles que soient les avancées technologiques, les matériels proposés ou les di-
verses fonctions des écrans, les organes de perception d'un individu restent im-
muables. Et si nos yeux et nos oreilles ont été jusqu'à présent les cibles directes
des médias, les autres sens deviendront progressivement des récepteurs marketing
pertinents. Comment les marques peuvent-elles aujourd'hui innover tout en enga-
geant les consommateurs et en communicant efficacement sur tous les médias et
tous les récepteurs physiques disponibles ?

Du crossmédia au transmédia

Il n'est aujourd'hui plus possible de dupliquer un message sur différents médias
comme on sème aux quatre vents. Il est donc nécessaire de les toucher à différents
moments, de différentes façons et sur différents supports. Le terme Transmédia ou
encore Transmédia Storytelling est apparu en 2003, dans la bouche d'Henry Jen-
kins, Professeur au MIT. Évolution logique du crossmédia, le Transmedia consiste
à développer un message sur différents supports tout en adaptant son contenu
pour en optimiser sa compréhension et son interaction. C'est la création d'une his-       Le transmédia peut
toire où l'individu est à la fois récepteur et acteur. Voici une vidéo peut-être plus
claire : http://bit.ly/cB9N3g
                                                                                          maintenant enrichir
En France, Orange et Happy Fannie ont été les premiers à créer une opération de           la communication
transmédia digne de ce nom "Faits divers paranormaux" (http://happyfannie.com/).
Cette expérience de plus de deux ans a permis de déterminer les leviers d'activa-
                                                                                          en général. ”
tion, les vecteurs pertinents et performants en fonction des messages et des cibles
à toucher pour la réussite d'une opération Transmédia : Audience (indicateur de vi-
sibilité), Engagement (activation et participation des cibles) et Fidélisation (temps
passé couplé aux caractères des commentaires émis).

Du transmédia à la communication augmentée

Le transmédia peut maintenant enrichir la communication en général. Que ce soit
dans les relations presse, les stratégies d'influence ou les actions sur les réseaux
sociaux, il est aujourd'hui intéressant d'envisager une évolution de la communica-
tion qui allierait transmédia et l'ensemble des influenceurs : journalistes, bloggeurs,
people, professionnels mais également les individus lambda ! Une vendeuse de
vêtements à Bordeaux qui a plus de 4 000 amis sur sa page Facebook est assuré-
ment un média pertinent pour une marque. Et si tous les communicants lui racon-
taient une belle histoire ?




                                                                                                                31
Hervé BLOCH
Founder & CEO
L’ascension inexorable
de l’Internet des objetsi
Fini le temps où l’on se connectait à Internet via un vulgaire ordinateur. Vive l’Inter-
net des objets! Le lapin Nabaztag (vous vous rappelez ce petit lapin communiquant
rose qui vous lisait des flux RSS, vous présentait la météo…) était le précurseur de
ce phénomène; Rafi Haladjan son créateur prépare d’ailleurs les nouvelles géné-
rations d’objets connectés et Bruno Bonnel a investi la robotique domestique qui
intègre naturellement une connexion à la toile… Bref on est au début d’une nouvelle
révolution !

Les perspectives sont illimitées et tous les secteurs en jouiront : énergie (refroidis-
sement à distance des centrales nucléaires), transport (recharge automatique des
cartes de transport), santé (consultation immédiate des encours médicaux et trai-
tement adéquats), éducation (livre électronique qui charge en temps réel la leçon
du jour), défense (armement piloté à distance), justice (bracelet connecté qui em-
pêche la récidive). Eh oui nos chers politiques vont devoir s’y impliquer car cela va
toucher tous les ministères…

Qui va en profiter ?

Les consommateurs vont se servir de leur Smartphone pour comparer les prix de
leurs produits favoris, lire des informations détaillées sur la composition même du
produit (valeur énergétique, couverture de la garantie…). En arrivant chez eux, il
auront tout un tas d’objet connectés qui leur donneront des informations straté-           Les perspectives
giques sur le remplissage de leur réfrigérateur, l’état d’avancement des devoirs de
leurs enfants, les articles indispensables à lire...
                                                                                           sont illimitées
                                                                                           et tous les secteurs
Les entreprises vont booster la traçabilité de leurs marchandises de l’entrepôt du         en jouiront.”
fabricant au client final et donc réduire drastiquement leurs délais de livraison, op-
timiser leur relation clientèle via une conversation digitale personnalisée et endu-
rante renforcée par tous les objets connectés (portable, tablette, tv, voiture,
réfrigérateur…) et donc accroître leur profitabilité.

Les parents vont pouvoir suivre à la trace leur progéniture et donc ne jamais plus
se retrouver dans une situation de drame absolu lorsque l’enfant se perdra à
quelques dizaines de mètres de l’aire de jeux. En même temps ne serait-ce pas à
cause de ce même objet connecté que le parent a perdu sa vigilance ?
Les vacanciers vont découvrir la réalité augmentée : à chaque monument reconnu
en ”live” sur un écran connecté apparaitra “le” guide sous forme d’un avatar à sa
langue et son langage…

C’est une nouvelle ère qui s’annonce et des milliers de nouveaux usages vont surgir.
Certains appellent même cette nouvelle révolution l’intelligence ambiante !




                                                                                                              35
Hervé KABLA
Managing Director

CEO
Ecran total

Depuis que l’homme évolue en société, le don d’ubiquité a toujours fait partie de
ses fantasmes. L’omniprésence étant un des attributs divins, et l’effet tunnel étant
encore mal maîtrisé, l’espèce humaine a donc dû faire preuve de ruse et de persé-
vérance pour pallier ce défaut de constitution, et disposer de moyens d’action à
long rayon d’action. Il ne faut pas chercher ailleurs l’intérêt qu’ont porté des géné-
rations de chercheurs et de scientifiques pour ces techniques de vision ou d’écoute
à distance : on leur doit la télévision, la télédiffusion, la téléprésence, toutes tech-
nologies dérivées du préfixe grec tele, qui se rapporte à la distance.

Seuls trois de nos cinq sens ont pu bénéficier de ces évolutions : voir, écouter et,
dans une certaine mesure toucher, sont des opérations que l’on peut effectuer de
loin. Un ustensile en assure de nos jours le fonctionnement : auxiliaire de la vision,
l’écran est devenu peu à peu l’organe principal qui permet de contrôler nos modes
d’opération à distance. De la télévision, à l’ordinateur, puis à nos caméras, l’écran
est désormais l’apanage de nos téléphones. Autrefois bombé, il est désormais plat,
flexible, de plus en plus connecté et tactile. Sa taille varie selon sa fonction : petit
pour ses variantes les plus mobiles, il s’étale sur plusieurs mètres pour le plaisir
des foules.

Il est fort probable que l’écran hyper-connecté et intelligent remplacera l’ordinateur.
Depuis quelques années, déjà, Sony vend des ordinateurs dotés d’un écran et d’un
clavier, et dont l’unité centrale se trouve logée derrière l’écran lui-même. Apple a       ...l’écran est devenu
poussé plus loin le concept, en intégrant le clavier au système d’exploitation, et en
permettant son accès depuis un écran tactile : iPhone et iPad ont enterré nos vieux        peu à peu l’organe
claviers.                                                                                  principal qui permet
Mais ce n’est pas fini. Bientôt, l’unité centrale elle-même disparaîtra. Le bus qui
                                                                                           de contrôler
relie l’écran au processeur n’a aucune raison de rester filaire : une connexion haut-      nos modes d’opération
débit, entre une unité centrale reliée à plusieurs écrans, et distribuant son système      à distance.”
d’exploitation par les airs, permettra l’essor d’écrans indépendants : un disque,
une mémoire, mais plusieurs postes de travail connectés en simultané.

Ainsi, la boucle sera bouclée et l’on reviendra à l’ère du mainframe... Le retour à
l’informatique centralisée n’est plus qu’une question de mois. Autrefois synonyme
de liberté, du temps de l’ordinateur personnel, l’écran, désormais hyper-connecté,
pourrait, un jour, devenir le symbole de l’arbitraire.




                                                                                                            37
Jean-Michel MAURER
Marketing & eCommerce Director
La désintermédiation
des opérateurs

L’arrivée des nouveaux terminaux connectés smartphone, tablettes, TV connectées
a donné lieu à l’émergence de nouveaux business models et de mouvements sur
la chaîne de valeur. En effet, on assiste à une désintermédiation des opérateurs
fixes et mobiles au profit des constructeurs.

C’est Apple qui grâce à son produit, l’iPhone, et sa marque a pu s’imposer face
aux opérateurs. En lançant l’iPhone et surtout son Appstore, il a contourné les opé-
rateurs mobiles puisqu’il est en relation directe avec le consommateur pour la
consommation (téléchargement d’application, contenus/services) et pour la factu-
ration. L’opérateur mobile n’est finalement qu’un tuyau qui transporte les données.
Idem, les téléviseurs connectés vont permettre aux consommateurs de rester dans
leur canapé pour utiliser des applications, des services, du contenu web directe-
ment sur leur télévision. Là aussi, les constructeurs de téléviseurs prennent position
et vont signer des accords avec des fournisseurs de contenus/services pour leur
permettre d’exister sur ces téléviseurs. Finalement les fournisseurs d’accès Internet
qui jusqu’à présent jouaient ce rôle vont eux aussi devenir de simples tuyaux qui
transportent des données.

Les opérateurs doivent donc se réinventer pour ne pas devenir de simples tuyaux
avec un réseau coûteux à construire et à entretenir. D’autant que les revenus core-
                                                                                           Constructeurs
business issus du seul trafic voix stagnent et que le trafic data et les services sont     contre opérateurs,
des relais de croissance.                                                                  la guerre de l’accès
Pour le mobile, grâce à Androïd de Google, les opérateurs customisent et créent
                                                                                           au client final ne fait
leur propre Appstore basé sur un Androïd Market spécifique. Ainsi ils vont sélec-          que commencer...”
tionner les fournisseurs de services/contenus à intégrer et à proposer à leurs
clients. La valeur ajoutée de l’opérateur réside donc dans sa capacité à apporter
des services exclusifs ou en tout cas un nombre plus limité mais pertinent d’appli-
cations “approuvées par l’opérateur mobile”.

Pour les TV connectées, les fournisseurs d’accès vont devoir prendre la même
orientation mais en plus profiter du terminal dont ils sont propriétaires. C’est le cas
de Free qui propose une box avec lecteur DVD blu-ray et manettes de jeu par
exemple. Il lui reste à présent à enrichir ses services par des exclusivités. Ou il peut
lier l’utilisation de ses accessoires (manettes de jeu par exemple) uniquement à
des services qu’il propose et empêcher l’utilisation via les services proposés par
des TV connectées par exemple.

Constructeurs contre opérateurs, la guerre de l’accès au client final ne fait que
commencer.
Et c’est bien le client final qui devrait être gagnant…




                                                                                                                     39
Jérôme BOUTEILLER
Marketing & Communication
Director
Kiosques
d’applications :
la revanche
du minitel

“En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées” expliquait une célèbre pu-
blicité des années 70. Une décennie exceptionnelle puisqu’elle a vu la naissance
de bon nombre de membres de l’Internet Managers Club mais également la
conception d’un petit terminal révolutionnaire : le Minitel.
Lancé au tout début des années 80, le Minitel a vite conquis les Français, y compris
les plus technophobes, mais a surtout imposé un modèle économique simple, fai-
sant la fortune de France Telecom et de nombreux entrepreneurs tels que Marc Si-
moncini (iFrance, Meetic, 1000mercis) ou Xavier Niel (Iliad, Free).
A l’orée du nouveau millénaire, les Français ont néanmoins tourné le dos à ce ter-
minal et son écosystème. Mais l’idée a été reprise, dans un premier temps au
Japon, avec l’i-Mode de NTT DoCoMo, mais surtout en Californie, chez Apple,
avec le désormais incontournable AppStore.
                                                                                        ...“MMM”, un internet
Accessible depuis l’iPhone, l’iPad et bientôt le Mac, l’AppStore est en effet un éco-
système monétisé comparable à celui du Minitel. Tout comme France Telecom en            mobile, multimédia
son temps, Apple joue le rôle de tiers de confiance et capte d’ailleurs un tiers des    et monétisé...”
flux financiers qui transitent par sa plate-forme. Une équation simple et équitable
comme le prouve le référencement de près de 300 000 applications en deux ans
sur le kiosque d’Apple.
Critiqué par les adeptes d’un Internet libre et ouvert, ce modèle est néanmoins plé-
biscité par les consommateurs et copié par les concurrents d’Apple : Google dis-
pose de son Android Market, Microsoft de sa Windows Marketplace, Nokia de son
OVI Store sans oublier Facebook et ses nombreuses applications. Le web se frag-
mente et les kiosques privés se multiplient sur les écrans numériques, qu’ils soient
fixes ou mobiles.
Après plus de dix ans de WWW (World Wide Web), place désormais au “MMM”,
un Internet mobile, multimédia et monétisé dans lequel les entrepreneurs français,
familiers de l’écosystème du Minitel, ont sans doute une belle carte à jouer.




                                                                                                          41
Julien LOPIZZO
Vice Chairman
L’hyper
numérique
Depuis 2 ans, Apple, Google, Samsung et consorts nous entraînent à consommer
du numérique à chaque instant.

La Smartphone Révolution
Actuellement le Smartphone est un téléphone autant que le couteau Suisse sert
juste à couper. En effet, d’après l’étude Smartphone 360 de Nokia, un Smartpho-
nien ne consacre que 12% de son temps à téléphoner. Ce chiffre montre que la re-
naissance des Smartphones a profondément changé notre utilisation du mobile
avec comme usage numéro 1: le téléchargement d’applications.

Les applications : un bien de consommation comme un autre
L’émergence des applications mobile a permis la création d’un marché extrême-
ment lucratif qui se chiffre à quelques milliards par an. Aujourd’hui nous consom-
mons sur nos Smartphones comme nous achetons en supermarché. Sauf qu’à la
place de chercher dans les rayons le dernier produit vu à la TV, nous recherchons
sur notre mobile la dernière application à la mode. Le Smartphone est devenu un
supermarché numérique ambulant.

Serial killer, le Smartphone ?
Mais de la même manière que les supermarchés ont cannibalisé les commerces
de proximité, le Smartphone empiète-t-il sur le marché d’autres appareils, est-il
seulement un prolongement de notre consommation ou encore est-il un créateur
de nouvelle tendance ? Quelques exemples : nous utilisons de plus en plus le mo-
bile en remplacement du GPS - nous nous tenons informés de l’actualité avec les
                                                                                          Le Smartphone
applications de nos médias favoris - nous téléchargeons des applications qui n’ont        est devenu
pas d’équivalence sur Internet. Notre supermarché Smartphone joue sur tous les            un supermarché
tableaux : serial killer de marchés voisins, bienfaiteurs de la convergence et créateur
de nouveaux marchés. En sera-t-il de même pour les autres écrans connectés :
                                                                                          numérique ambulant.”
TV, tablette…?

Nos Hypers Numériques
Pour reprendre la métaphore du supermarché Smartphone, les autres écrans
connectés seront des types de magasins différents. Mais comme dans la grande
distribution, nous ne trouverons pas les mêmes produits et nous ne pourrons pas
utiliser les mêmes cartes de fidélité en fonction du magasin.
Prenons un exemple numérique : si je possède un iPhone, une tablette Android et
une TV Sony, quelle garantie aurai-je de retrouver mes applications favorites sur
chaque appareil ? Devrais-je repayer à chaque fois mes applis sur chaque plate-
forme de téléchargement ?
L’ensemble des acteurs du numérique devront trouver les réponses à ces questions
s’ils veulent une “grande distribution numérique”.




                                                                                                           43
Laurent ESPOSITO
Co-founder and Partner

Co-founder
Social TV : la TV 2.0
passe par l’écoute
et l’engagement
des téléspectateurs
connectés
Le Paysage Numérique Audiovisuel est en pleine expansion. Un Big Bang doublé
d’une mutation sous l’effet d’un gène baptisé “interactivité”.

L’ADN de la télévision évolue sous la pression des nouvelles technologies : explo-
sion de l’offre TV et Web TV, percée de la consommation à la demande (catch-up
TV, VOD payante, Youtube, Dailymotion) ; multiplication des écrans vidéo (TV, or-
dinateur, tablet, console de jeu, mobile) et des réseaux (TNT, câble, satellite, ADSL,
Wifi, 3G) ; interaction avec les programmes TV et viralisation des contenus dans
les réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

Alors que la télévision analogique, de masse et linéaire, s’apprête à s’éteindre,
le média TV se transforme en hyper-télévision : un uni-média, où chacun est
son propre directeur des programmes, mais aussi un hyper-média, où chaque
“téléspect-acteur” devient émetteur d’avis par la voie de retour interactive et
de recommandations par les médias sociaux.                                               Les trois piliers
Avec l’arrivée massive de terminaux connectés tels que Smart TV, Tablet et Smart-
                                                                                         de la relation sont
phone, favorisant l’interactivité avec les programmes, la TV 2.0 prend corps. L’enjeu    l’Ecoute, le Marketing
pour les acteurs de la chaîne de valeur audiovisuelle (producteurs, annonceurs,          promotionnel
chaînes TV, éditeurs de bouquet, opérateurs télécom, fabricants de terminaux) est
de maîtriser cette mutation des usages.                                                  et le Community
                                                                                         Management.”
Les points-clés : être dans l’écoute et la co-création avec les publics, s’appuyer
sur la puissance des médias sociaux pour mieux distribuer les contenus et diriger
l’attention, développer de nouveaux modèles économiques sans pénaliser les re-
venus actuels.

Ce nouveau processus de création et de distribution des contenus est basé sur
une relation continue avec les téléspectateurs, avant, pendant et après la diffusion
d’un programme TV. Les trois piliers de la relation sont l’Ecoute, le Marketing pro-
motionnel et le Community Management. L’Ecoute est la capacité à étudier les be-
soins, les usages et les conversations ; le Marketing promotionnel vise à engager
des actions ciblées pour impliquer les influenceurs TV et viraliser les contenus ;
enfin, le Community Management permet de fidéliser par l’interactivité et de valo-
riser les publics. Ce cycle se boucle ensuite de manière vertueuse et itérative.

Par leur interactivité native, les terminaux connectés engagent les consommateurs
et les acteurs de l’audiovisuel dans la voie de la Social TV. Dans cet environnement
de contenus et services innovants, en perpétuel renouvellement, la clé du succès
de la TV 2.0 sera la capacité à dialoguer avec les publics afin de mieux anticiper
leurs besoins.

                                                                                                            45
Marc Cohen
E-Commerce & Collaborative
Portal Manager
E-melting pot

Internet a désormais pris sa place parmi les choses usuelles de notre vie comme
l’électricité, la radio, la télé ou le téléphone. Internet constitue en soit le moyen de
communication fédérateur par excellence : pour tout et pour tous.

Tout y converge : vidéos, photos, écrits, sons, achat, vente, soldes, information en
temps réel… Cependant Internet se différencie des autres médias en ce sens qu’il
est “ouvert”, il est en effet accessible et offre la possibilité à chacun de s’exprimer.

La mutation du téléphone portable en smartphone, véritable mini-ordinateur trans-
portable a instauré de nouveaux usages. Un individu peut ainsi travailler à distance
et agir sur la toile où qu’il se trouve sur le globe.

Les tablettes situées à mi-chemin entre smartphone et netbook rendent encore
plus mobile et accessible l’Internet. Ces terminaux intelligents sont en train de
“dresser” les médias classiques, les obligeant à transformer leurs contenus pour
être diffusés sur ces supports.

Les TV offrent de plus en plus l’accès à Internet. Une évolution logique face à la
démocratisation de l’Internet haut débit mais surtout une réponse à la dématéria-
lisation des contenus et à l’extension des programmes télé sur le net.

Les nouveaux outils et moyens de pénétrer la toile confèrent ainsi à l’utilisateur le      Ces terminaux
pouvoir d’interagir sur le net pour devenir acteur à tout moment, depuis son salon,
le train ou la rue.
                                                                                           intelligents sont en train
Chacun peut décider de dire, de faire et de voir ce qui lui plaît.                         de ”dresser ” les médias
                                                                                           classiques...”
Si ces nouveaux moyens d’accéder à l’information au sens large rendent la vie de
chacun plus pratique et confortable tout en dopant l’utilisation d’Internet, c’est sur-
tout une mutation en tache de fond qui est en train de s’opérer. La communication
print est ainsi en train de disparaître. Chez le coiffeur, une association dépose toutes
les semaines des magazines gratuits, officiellement pour sensibiliser les personnes
à la lecture… Dans le métro, chez les opérateurs télécom les affiches commencent
à être remplacées par des spots télé. Une banque à Paris a ouvert fin 2010
la première agence entièrement électronique où le client consulte ses comptes et
signe directement sur une tablette géante. On peut se demander quelles seront
les informations encore consommées sur le papier dans 10 ans.

De nouveaux usages se développent, entraînant un changement global de l’offre
et des modèles économiques. Avec Internet et ses nouveaux moyens d’accès qui
permettent de s’exprimer et de composer, c’est le consommateur qui prend le
contrôle !




                                                                                                               47
Morgane CASTANIER
                        ©ManuMovies




Head of Marketing Web
Explosion de la data :
nouveaux défis pour
les opérateurs télécoms

“Seamlessly”
En français dans le texte “sans soudure” ou dans une version plus féminine “sans
couture”, c’est le mot clé du moment, sésame de la bonne vision des usages de
demain.
L’Internet partout, tout le temps, sur toutes sortes de terminaux et d’un terminal à
l’autre : smartphones, netbooks, tablettes, TV connectées et autres objets com-
municants. Les projections les plus conservatrices prédisent plus de 20 milliards
d’objets connectés à horizon 2020.

Data boulimie sans filet
Pour les opérateurs télécoms, cette explosion des services connectés à laquelle
ils ont largement contribué en généralisant les offres “triple-play” est d’abord syno-
nyme d’augmentation du trafic data. Le volume de data consommé par abonné
ADSL a décuplé au cours des 5 dernières années, un utilisateur de webphone
consomme déjà 10 fois plus que pour un mobile classique. A elle seule, la vidéo
représentera plus des ¾ du trafic sur les réseaux télécoms à horizon 5 ans.
Les opérateurs télécoms en ont jusqu’ici bénéficié, la multiplication des usages
                                                                                         ...le concept de
nourrissant l’acquisition de nouveaux clients. Aujourd’hui, sur un marché mature,        “data illimitée”
leur modèle historique de développement et d’investissement change au rythme
du transfert de valeur de la voix vers la data. Et c’est encore plus vrai concernant
                                                                                         très courant dans
la data mobile car la limitation physique des ressources en spectre la rend de plus      les offres pourrait
en plus précieuse. Dans ce contexte, le concept de “data illimitée” très courant         être perçu comme
dans les offres pourrait être perçu comme un non sens économique.
L’enjeu pour les opérateurs de télécoms est donc bien de transformer la coûteuse
                                                                                         un non sens
explosion du trafic en nouveaux revenus pour continuer à financer leurs réseaux,         économique.”
garantir le niveau de service annoncé à leurs clients et permettre à I’Internet de
continuer à foisonner d’innovations.

Customer Power
C’est aussi pour eux une formidable opportunité de mettre plus que jamais le client
au cœur de leurs préoccupations. Aujourd’hui, le consommateur peut accéder en
continu à un espace numérique presque infini et dans cette économie de l’attention
où le temps devient l’arbitre principal de la proposition de valeur, l’enjeu pour le
garder est de simplifier au maximum son expérience d’utilisation.
C’est à la portée des professionnels du secteur, et au delà des technologies qui
existent et se développent, c’est l’obsession d’une expérience d’utilisation parfaite
qui doit guider nos propositions d’interfaces.




                                                                                                               49
Nabil BEN HADID
CEO & Founder
Vers un contenu
digital plus vivant
que jamais

Fait avéré, les dernières avancées du marché de la TV et de la téléphonie mobile
forment une fantastique fenêtre ouverte sur le monde que personne n’aurait envie
de fermer. Si cette dépendance technologique a déjà quelques années derrière elle,
le besoin n’a jamais été aussi fort tant les possibilités offertes par nos précieux
compagnons électroniques sont grandes. Mieux encore, le spectre des possibles
laisse entrevoir un avenir radieux pour ces icones modernes de la convergence.
Autrefois simples consommateurs de contenus et acteurs d’échanges fermés, les
individus sont gagnés par les nouveaux usages des Smartphones, Tablettes et au-
tres TV connectées. La ferveur est telle que les rapports à l’information, aux pro-
duits, et aux services ont irrévocablement changé : le désir d’agir, d’échanger, et
d’enrichir est exalté. Le partage d’expérience doit pouvoir se faire à tout moment,
partout, et en toutes circonstances.

Et l’échange, propulsé par ces nouveaux supports, en est la clé. Comme les ré-
centes études nous le prouvent, les réseaux sociaux sont désormais intimement
liés aux terminaux mobiles avancés. 23% des utilisateurs de smartphones consul-
tent ainsi Facebook plusieurs fois par jour, contre 12% pour ceux qui n’en possè-
                                                                                        Le partage d’expérience
dent pas, et 80% des cadres d’entreprise possèdent un smartphone. Des chiffres          doit pouvoir se faire à tout
synonymes d’opportunités B2C comme B2B. Pour les TV connectées, un usage
poussé se profile dans le maillage TV/Web/Téléphone développé par les chaines
                                                                                        moment, partout, et en
et sociétés de production, au moment où les tablettes ont d’ores et déjà fait bas-      toutes circonstances.”
culer l’entertainment dans une nouvelle ère. Et pour ne pas perdre de vue la portée
globale de ces outils, rappelons que les terminaux mobiles constituent un canal
privilégié dans les pays émergents où le coût d’équipement des terminaux fixes
reste un frein important.

Comment alors, ne pas s’imaginer la propagation des mécaniques d’User Genera-
ted Content à des domaines de pointe ? La déclinaison systématique des publica-
tions en quadruple-play ? Ou l’arrivée de reality-shows dont le scénario serait
modulé en temps réel et à distance par les téléspectateurs ?

Dans une configuration où les barrières qui séparent l’entreprise de ses clients tom-
bent les unes après les autres sous le poids de la connectivité, la réussite des
marques passera inévitablement par leur capacité à satisfaire la soif de “pouvoir
digital” des consommateurs.




                                                                                                            51
Olivier CHOURAKI
Founder & CEO
Des opportunités
dans la publicité
et le paiement sur mobile ?
L'Internet mobile décolle. Avec 4 milliards de téléphones portables dans le monde,
c’est un marché fabuleux, mais fragmenté, jeune, complexe, pris d’assaut par une
multitude de petits acteurs en concurrence acharnée.

La grande diversité des terminaux augmente les coûts de développement des ap-
plications mobiles et va conduire à une généralisation des "webapps". Comme sur
PC, un réseau rapide, peu coûteux, et des navigateurs performants vont privilégier
le “browser-based”. Les capacités limitées des mobiles vont accentuer ce phéno-
mène, les utilisateurs hésitant à télécharger des applications souvent encombrantes
ou inutiles.

Il n'y a pas encore de solution de paiement mobile satisfaisante et généralisée. La
carte bancaire n'est pas adaptée au mobile ni au micro-paiement. La facturation
par l'opérateur est trop coûteuse et lourde à déployer à l'échelle mondiale. Les so-
lutions de compte mobile ont un excellent business model et domineront à terme
mais sont encore peu utilisées. Pour pénétrer ce marché et ouvrir des millions de
comptes, il faut de gros moyens financiers et des partenariats avec les réseaux so-
ciaux mobiles.                                                                             ...attirer des clients
Le paiement est problématique, les mobinautes plébiscitent les services gratuits,
                                                                                           à travers le “local search”,
il faut donc financer par la publicité. Mais on ne peut pas monétiser correctement         les recommandations
un site mobile en affichant de la publicité provenant d'une seule source. Les ré-          d’amis et les coupons
seaux internationaux avec des taux de remplissage supérieur à 50% vendent le
clic à quelques centimes, tandis que les régies Premium qui traitent directement           mobiles.”
avec les agences et les marques et vendent 10 fois plus cher ont des taux de rem-
plissage très bas et une couverture nationale. C’est une opportunité pour des agré-
gateurs.

Sur le Web, le ciblage par mot-clé a fait décoller les taux de clic, les ROI et les bud-
gets publicitaires des e-commerçants, mais les annonceurs locaux sont restés fi-
dèles aux médias traditionnels (affichage, PQR, gratuits, prospectus, radio). Le
ciblage hyperlocal va permettre des campagnes multi-points de ventes pour les
grandes chaînes de restaurants, magasins, cinémas, salons de coiffure, banque,
automobile. Puis une masse critique et un écosystème structuré vont permettre à
un restaurant, une boutique, un théâtre ou un hôtel, d'attirer des clients à travers
le “local search”, les recommandations d’amis et les coupons mobiles. Des acteurs
spécialisés par métier et par pays vendront ces campagnes aux “local businesses”,
des agrégateurs les fourniront aux éditeurs mobiles.




                                                                                                                53
Olivier LUET
E-commerce Director
A l’ère de E-nom@disme
Le web s’affranchit de son support pour devenir, comme décrit dans le livre
“Hypérion”, une megasphère (une mega-toile) sur laquelle viennent se “plugger”
toutes sortes d’utilitaires.
Quels sont-ils ?
A l’ère préhistorique, il y eut les PC.
Puis sont venus les téléphones de plus en plus petits et puissants.
Puis ces téléphones ont été rebaptisés Smartphones car ils n’étaient déjà plus
complètement des téléphones mais déjà des ordinateurs, des porte-monnaie,
des terminaux de paiement, etc.
Aujourd’hui viennent les tablettes (ovni entre le pc, le téléphone et le cahier à spirale !),
les télévisions connectées, l’électroménager, connecté, les machines à opérer
connectées, les GPS (qui vont très vite évolué), …

- L’évolution du support vient nous faire changer la façon dont nous appréhendons
  Internet.
- A l’heure où j’écris ces lignes, Google vient d’annoncer qu’il travaillait à
  une “Google car”, certes encore autonome… le conducteur est désormais
  beaucoup plus libre au volant de sa “Google Car”.
  Cette voiture utilise les serveurs de Google et les services de cartographie
  de l'entreprise !
- Apple a bien compris cette tendance et permet déjà une convergence entre
  ses différents produits. La télévision devient écran d’ordinateur, album photo,
  l’iPhone devient télécommande de chaine HiFi, l’iPad également.
Du coup, la frontière entre chaque produit devient perméable.

-Tout est potentiellement communiquant et donc connecté (une corbeille
 à papier, une poubelle, un abri d’autobus, un panneau publicitaire tant via un
 code 2D, une colonne Morris, un quai de métro, une montre, un taxi…), la seule
                                                                                                Tout est potentiellement
 limite est l’infrastructure technique.                                                         communiquant
Mais là encore les choses vont très vite :                                                      et donc connecté”
-Le protocole IPv6 permet aujourd’hui de donner une adresse IP à tous les objets
 manufacturés créés et à créer.
-L’essor du “Wireless” permet un nomadisme tout à fait nouveau et sans précédent.

Il faut nous faire une raison, nous sommes entourés par un réseau d’ondes (radio,tv,
gps…) et bientôt nous serons entourés, reliés par un réseau dont l’utilité sera de nous
proposer des données par le biais “d’utilitaires” tactiles, vocaux, sensoriels… partout :
cette mégasphère citée plus haut.

Et l’enjeu est là ! Ce marché du “tout connecté” est un marché mondial gigantesque
ou deux types d’acteurs devront coexister : les fournisseurs d’infrastructures et les
fabricants de supports.

“l’E-nnov@tion technologique des années à venir se concentrera autour de
la “méta-convergence” entre nanotechnologies, biotechnologies, technologies
de l’information et sciences cognitives - ce que les Américains désignent par
l’acronyme NBIC (nano-bio-info-cogno)“ .
Daniel Kaplan (Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération)




                                                                                                                   55
Sabine Fillias
Partner
“L’Internet Bidule”

Jusqu’à présent, on ne connaissait Internet que via l’écran de son ordinateur qui
permettait d’accéder à des pages web. Avec l’arrivée des smartphones, Internet a
quitté l’ordinateur du salon ou du bureau pour devenir mobile. Mais ce n’était qu’un
début. Les développements des derniers mois nous laissent entrevoir un monde
dans lequel Internet sera un réseau total, omniprésent, dans tous les usages et ob-
jets du quotidien, du plus utile au plus anecdotique.

Les objets connectés ont ainsi fait leur révolution et se développent pour tous les
usages, même les plus inattendus. Après des outils amusants mais sans réelle uti-
lité (citons le charmant lapin Nabaztag ou le robot Rovio), apparaît une nouvelle
génération d’objets connectés dédiés.

C’est l’avènement de ce qu’on pourrait appeler “l’Internet Bidule”, qui investit l’en-
semble de nos objets du quotidien pour en simplifier ou en enrichir l’usage.

“L’Internet bidule” se décline désormais dans la santé grâce à la société Withings
(financée par le fonds de capital risque Ventech), qui invite Internet directement dans
votre balance pour étudier l’évolution de votre poids ou de votre masse graisseuse.
Dans la cuisine, c’est la tablette tactile QOOQ (financée par le fonds 123Venture)
qui remplace désormais avantageusement votre vieux livre de recettes qui ne résiste
pas aux projections d’huile, et propose plus de 3 000 recettes dont 1 000 en vidéo.

Sur l’univers du loisir, ce sont les consoles et les TV connectées (avec l’arrivée
proche de la Google TV) qui deviennent des supports de surf, de VOD ou de jeux            “L’Internet Bidule”
en mode multi-joueurs. Les cartes mémoires deviennent aussi wifi pour partager
ses photos sans avoir à se connecter à un ordinateur.                                     investit l’ensemble
                                                                                          de nos objets
L’univers du plaisir n’est pas non plus en reste avec OhMiBod qui a développé le
premier sextoy wifi, contrôlable à distance avec un iPhone ou via une playlist mu-
                                                                                          du quotidien pour
sicale. C’est enfin la chaîne hifi qui devient wifi avec des équipements de contrôle      en simplifier ou
à distance comme ceux développés par la société Sonos.                                    en enrichir l’usage..”
Les vieux rêves de domotique semblent devenir réalité, non comme initialement
imaginé via un système intégré, mais plutôt via des dizaines d’objets communicants
indépendants qui enrichissent le quotidien.

Quelle sera la prochaine étape : dans ce monde de bidules connectés, devien-
drons-nous à notre tour des “bidules d’Internet” ?




                                                                                                               57
Sébastien ROBERT
Director
                   ©Julien BRICHE
Le Futur,
c’est déjà le Passé !

Bien que récent, l’iPhone, l’iPad… sont déjà dépassés au regard de la déferlante
incessante des technologies.
La réalité augmentée n’était, il y a 4 ans, qu’un terme employé par les gamers
rêvant de sauver le monde de leur chambre, munis de leur lunette spéciale.
La technologie évolue en mode accéléré.
Quelques récents événements donnent le ton de la prochaine décennie :
- AR DRONE : le premier quadricoptère piloté par un iPhone en réalité augmentée;
  Quel bijou de technologie !
- Les prochains brevets déposés par Apple en matière de télévision nous laissent
  rêveurs : pouvoir intégrer le cockpit des formules 1 lors de la course et ressentir
  les sensations du pilote. Seule la Géode le proposait autrefois. Pour la caméra
  dans la casquette du Tennis Man il n’y a qu’un pas.
- Hyper connectivité : l’information temps réel (push notification), géolocalisée
  (promo à 10 mètres)
- Uniformité des supports : quel que soit l’endroit où je me trouve ou le support
  utilisé, mes informations me suivront, partout.
- Un marketing du “toujours plus”, du “sans limite” qui s’adapte à chaque instant,
  à chaque individu.

Une Convergence des sciences et technologies en un point : l’infini des possibilités.   Est-ce la mort
Est-ce la mort du rêve, si tout devient possible ?
Une tendance de fond est à observer : les objets s’adaptent en temps réel, aux uti-
                                                                                        du rêve,
lisations que l’on souhaite en faire : vivre l’expérience d’une formule 1 à domicile,   si tout devient
piloter un hélicoptère en pleine guerre dans son salon, slider des photos sur sa        possible ?”
table où repose la soupe, jouer de la guitare avec son téléphone, un frigo intelli-
gent… Affolant non ?
Mais pensez à ce que sera demain….
… Des sensations nouvelles, des expériences uniques.
Imaginez-vous dans 10 ans, avec des milliers d’objets connectés, pilotables à dis-
tance et intelligents, capables de s’adapter à une situation précise, de décider à
notre place, d’apprendre.
Les Nano technologies couplées aux meilleures intelligences artificielles permet-
tront peut-être dans l’infiniment petit de re-créer un nouvel ADN pour inventer sans
limite.
Nous pourrons ainsi nous interroger sur les propos de Jean-Paul Sartre :
“l’existence précède-t-elle l’essence ?”.
Conclusion :
Tant de possibilités pour l’avenir. L’entreprise sera bientôt = R&D au carré.
Difficile de rêver tant tout est possible. Les rêves des uns sont les prototypes des
autres. Messieurs les inventeurs, les génies du changement, ne tuez pas tous nos
rêves, cette part d’irréel paraissant irréalisable. L’imaginaire doit perdurer.




                                                                                                          59
Thierry Derouet
Chief Editor
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Internet managers club 2011 - livre blanc 2 what's next

  • 1. WHAT ’S 2011 SMARTPHONES, TABLETTES & TV CONNECTÉES NEXT ?
  • 3.
  • 4. SOMMAIRE EDITO >>> 2 WHAT’S LE BUREAU >>> 4 ALAIN GARNIER – JAMESPOT >>> 6 ANDREW BUCKMAN – CRITÉO >>> 8 ANTHONY KUNTZ – KREACTIVE >>> 10 CLÉMENT CHARLES – TOUTLECONTENU.COM >>> 12 CHRISTOPHE LÉON - PURE AGENCY >>> 14 DANIEL BRECHIGNAC - BRECHIGNAC ASSOCIATES >>> 16 NEXT? EMMANUEL RACCA - NOUVEAU SENS / SPEEDNAMING.COM >>> 18 EMMANUEL VIVIER - VANKSEN & CULTUREBUZZ >>> 20 ERIC TENIN – LES PRODUCTEURS DU NET >>> 22 FLORENCE SORTELLE - ATVISUAL-LINK >>> 24 FRANCOIS LE TANNEUR – SNAPP >>> 26 FRÉDÉRIC CANEVET – SAGE >>> 28 GILDAS PIQUET-FRIBOULET – BUZZPRESS >>> 30 PUB >>> 32 HERVÉ BLOCH – DIGILINX >>> 34 HERVÉ KABLA - BLOGANGELS + MEDIAACES - GOLFWORLD >>> 36 JEAN-MICHEL MAURER – CAMPING&CO >>> 38 JÉRÔME BOUTEILLER – MOBPARTNER >>> 40 JULIEN LOPIZZO – ABSOLUDIGITAL GROUP >>> 42 LAURENT ESPOSITO – PANELS&MEDIA + TIVIPRO >>> 44 MARC COHEN - ATOS ORIGIN >>> 46 MORGANE CASTANIER - SFR >>> 48 NABIL BEN HADID - NETISSE >>> 50 OLIVIER CHOURAKI – MOBILUCK >>> 52 OLIVIER LUET - ASSOR >>> 54 SABINE FILLIAS – CHAUSSON FINANCE >>> 56 SÉBASTIEN ROBERT – TOPANNONCES.FR (SPIR) >>> 58 THIERRY DEROUET – GROUPE 01 >>> 60 YOUSSEF RAHAOUI - MADMAGZ >>> 62 REMERCIEMENTS >>> 64
  • 5. Barbara Sohier Rédactrice en chef du livre blanc 2011 Chaque mois depuis 2 ans, l’Internet Managers Club réunit lors de cocktails ou diners des passionnés du web. Qu’ils soient annonceurs, agences ou médias, ces rencontres sont toujours l’objet d’échanges, de par- tages, de découvertes, de collaborations, d’accords et même parfois de… désaccords ! Un seul objectif : passer des moments sympathiques, amicaux, riches et passionnés ! Pour faire que ces échanges ”In Real Life” ne s’arrêtent pas là, pour qu’ils soient partagés avec encore plus de passionnés et pour faire que ces passions se transmettent, rien de tel que d’immortaliser les réflexions digitales…de nos passionnés dans un vrai livre imprimé sur papier à l’heure de la dématérialisation. Bien entendu, ce Livre Blanc sera doublé d’une version électronique pour les “num-addicts” Le sujet de cette édition N°2 “What’s next ? Smartphones, Tablettes et TV connectées” a été désigné “haut la main” face à L’E-Commerce Gagnant et aux Réseaux sociaux. A ce sujet complexe, vaste et technique mêlant le numérique, le virtuel, le tactile, le relationnel et l’intercon- nexion, 27 passionnés ont répondu “présent” et nous font partager leur vision du sujet ! A l’heure du tout numérique, de la mobilité et des réseaux sociaux, qui peut encore se targuer de ne pas avoir de téléphone portable et/ou d’ordinateur et/ou même de télévision ou bien encore de ne pas dépasser les 15 amis sur Facebook ? Quand nos vies d’aujourd'hui mériteraient des journées de 48h, quand nos amis habitent à l’autre bout du monde, quand la mobilité géographique devient courante, nous avons tous ce besoin d’appartenance à une communauté “d’amis”, de “collègues”…Et au reste du monde ! Pour cette nouvelle vie devenue “mobile”, il faut des outils et des “machines” mobiles et connectés ! Ces liens dont nous avons besoin, nous les retrouvons chaque jour dans notre environnement technologique …si nous, nous sommes connectés alors nos machines le sont aussi ! Télévisions, ordinateurs, téléphones, réfrigérateurs, tablettes, tous nos outils communiquent également entre eux et nous fournissent un lien social dont nous avons tant besoin pour nous relier au reste du monde ! Si la grande révolution de la mobilité et de “écrans connectés” est en marche, une autre révolution la talonne…c’est la dimension tactile qui renforce le lien homme/machine et qui donnerait presque un peu de sensualité, d’attachement et de vie à nos objets du quotidien pourtant si froids, mécaniques et matériels ! Alors à quand la connexion par la pensée entre l’homme et la machine et les précogs* ? * Philip Kindred Dick dans Le Rapport minoritaire adapté au cinéma par Steven Spielberg dans le Film Minority Report en 2002
  • 6. 1 Hervé Bloch President and co-founder Hervé, 35 ans, travaille depuis 12 ans dans le domaine du web. Il a débuté sa carrière 5 chez IBM dans la division NetGen dédiée aux pure player Internet où il traitait 2 avec les acteurs de renom de l'époque comme Aquarelle, 4 3 Allociné, Aucland, Ibazar... Hervé Bloch a ensuite participé à la création d'une start-up Internet en tant 1 que Directeur Commercial & Marketing associé, avant de rejoindre Emailvision en tant que Directeur des Ventes France, puis Directeur Général Suisse et Directeur de la Region Central & East Europe. Après 18 mois à l'international, Hervé a souhaité revenir en France et a réalisé une mission LE BUREAU de six mois auprès de la société Come & Stay. Hervé est aujourd'hui fondateur de la société Digilinx qui conseille les annonceurs sur des problématiques digitales. Hervé est aussi un “power networker” et anime une communauté de plus de 3 500 professionnels dans le marketing, la communication et l’Internet sur les différentes L’Internet Managers Club est une association loi 1901 plates-formes de social networking. Il est également un spécialiste des réseaux sociaux. @Emmanuelvivier
  • 7. 2 4 Jean-Michel Sanja 5 Maurer Zjalic Vice-President and Emmanuel co-founder Jean-Michel, 34 ans, General Secretary Sanja, 44 ans, Lecugy 3 a débuté sa carrière dans Art Director a commencé sa carrière le conseil en 2002, comme dans le marketing et la vente Emmanuel 40 ans, travaille consultant en marketing dans l’art, la mode et depuis plus de 15 ans en tant et e-business. le design intérieur. que Directeur de Création En 2005, il rejoint Greenwich Barbara En 2005, après un MBA (DC/DA). Consulting, cabinet de conseil spécialisé en stratégie et Sohier en Marketing International, elle se découvre une passion Diplômé de Charpentier où il est aujourd’hui juré d’examen, management des Télécoms Teasurer Emmanuel a successivement “Internet” Media, au poste de pour internet et les nouvelles exercé chez S2l santé (DA) Senior Consultant. Après une maîtrise technologies et commence à d'Économie Appliquée dans l’univers du médical Fort de cette expérience, développer ses compétences à Paris IX Dauphine, Barbara, puis chez Evidence (DC), il rentre en 2007 au sein dans ce domaine. de la web agency Business Lab 32 ans, a débuté sa carrière agence spécialisée RH. en tant que Directeur Conseil dans le Web en 2002 en tant En 2007 elle devient Depuis 10 ans, il travaille en charge de la mise en place que Responsable Marketing Responsable Marketing chez Peter Pen, agence et du pilotage de l'activité France chez Pixmania.com. et Commercial International conseil en communication, de conseil en stratégie et En 2005, elle intègre l'ESSEC d’une publication en ligne dont l’expertise prévaut en marketing Internet. pour un dernier cycle en destinée aux professionnels matière de communication Mastère Marketing du design. Sanja travaille corporate, RSE et développement En 2008,il devient entrepreneur Management puis rejoint actuellement sur des projets durable, tant en communication en étant co-fondateur & Coursengo.com, VP marketing du portail de business développement externe qu’interne. le supermarché en ligne d'entreprises à de shopping local Brozengo. de Franprix Leader Price GDF SUEZ, Rhodia, Edenred, l'international et sur des En 2009, il crée Neovicom, en 2006 au poste EFS, l’Autorité de la Concur- de Responsable Marketing missions d’accompagnement cabinet de conseil en rence, Accor font partie des Internet. de sociétés qui lancent leur stratégie et marketing quelques références de site e-commerce. Internet & Mobile. En Juin 2010, Barbara rejoint l’agence pour lesquelles En 2011, Jean Michel intègre le Comité de Direction de Emmanuel conçoit des identités le comité de direction de Dakota Editions au poste de graphiques web et print, la société Holidays&Co / Directrice Internet et Marketing des chartes d’édition, Camping&Co (société du de Dakotabox (Société de des campagnes, des brochures, Groupe Smart&Co / ` Coffrets cadeaux) et de Thank des rapports d’activité, etc. Smartbox) en tant que You Charlie (le cadeau instantané par SMS). Emmanuel est aussi un Directeur e-Commerce. “power networker“ et anime Jean-Michel est par ailleurs une communauté de plus un blogger du web, de 1700 professionnels, il interviewe chaque mois Directeurs de création, des serials entrepreneurs free lances, photographes, de la toile sur son blog illustrateurs sur différentes www.jeanmichelmaurer.com. plates-formes.
  • 9. De l’origine des espèces Numériques L’ordinateur pour ceux qui n’aiment pas ou ne veulent pas d’ordinateurs ou “De l’origine des espèces Numériques”. Il y a eu au moins six grandes extinctions de masse au cours de l'histoire de la vie sur Terre. On se rappelle souvent celle des Dinosaures, mais c’est oublier celles qui ont eu lieu avant… Il en est de même pour le PC. Oui ce bon vieux PC… qui va bientôt être supplanté par ces nouveaux “ordinateurs” que sont les tablettes et la … télé. Mais avant de jouer les futurologues, essayons de comprendre comment le PC s’est incrusté dans notre quotidien. Il était plus petit et donc plus agile que ses aînés. Il était doté de nouvelles capacités comme des écrans plus précis. Et enfin, il était équipé de nouveaux périphériques (pour ne pas dire organes), comme la souris. Si l’on reprend les mêmes composants et que l’on y ajoute une couche de “PLUS”, de high-tech et de vulgarisation du produit; vous comprendrez pourquoi le PC est dépassé. Qu’en est-il des tablettes et des Smartphones ? L’iPad bien sûr, étalon galopant loin devant les autres, montre la voie : plus besoin d’incantations, le système s’explique de lui même. Les doigts y sont devenus des chefs d’orchestre et les objets numériques (photos, vidéos, pages Web) nous suivent au doigt (et peut-être bientôt) à l’œil. Aujourd’hui, la nouvelle réalité “concrète” du numérique s’incarne et se présente sous forme d’objets au sens propre. une technologie Si l’on rajoute à toutes ces transformations la dimension de connectivité, alors on comprend pourquoi les tablettes vont rapidement supplanter l’espèce principale que l’on croyait “out” du PC auprès de ceux qui ne souhaitent pas se vouer au “Saint-Ordinateur”. C’est ainsi. repart de plus belle : La technologie rend païen qu’on le veuille ou non. la télévision.” Mais à côté de ces objets agiles, petits et communicants, une technologie que l’on croyait “out” repart de plus belle : la télévision. Cet objet qui semblait dévolu à la ménagère de plus de 50 ans fait un retour en force. Pourquoi ? Parce que l’objet seul, par ses impressionnantes dimensions, propose à nos regards un horizon d’importance. De plus, la télévision “relookée”, aussi, se dote de “nouveaux” pouvoirs : 3D, interaction par le corps (comme la nouvelle console de Microsoft) et connectivité totale. Mais a-t-on conscience qu’à côté de cette matérialité qui nous dépasse ou nous englobe, nous reproduisions le schéma de ces extinctions au sein de la sphère numérique, comme en témoigne l’arrivée de ces nouveaux prédateurs numériques qui remplacent les anciens ? Le combat de l’homme contre la machine ne fait que commencer... 7
  • 10. Andrew Buckman Vice President Strategic Partnership
  • 11. Synchronicity la prédiction des besoins de l’utilisateur Les opportunités mobiles tournent autour de la synchronisation. Avec la multipli- cation des plateformes, formats et technologies, c’est la consommation et surtout la digestion de contenu en grosse quantité qui intéressent l’utilisateur. L’importance se trouve dans la fluidité d’accès à l’information, prenons comme exemple le papa de famille qui regarde la télévision en petit-déjeunant, un segment l’intéresse mais il doit amener les enfants à l’école. Plus tard dans le train, il connecte son téléphone à sa TV pour revoir l’émission en question qui a automatiquement été stockée dans le Cloud, en arrivant au bureau son PC est déjà configuré en fonction des informations qu’il a digérées ce matin. Le device n’est pas important : content is king ! Des technologies et services commencent à voir le jour, Whispersync par Amazon existe depuis presque 2 ans déjà et des Applications comme Instapaper commen- cent à être bien rodées, mais quelles sont les opportunités pour les fabricants, les plateformes, les annonceurs…? Chaque plateforme veut être la plateforme pour les gouverner tous, mais l’interopérabilité augmente les taux d’utilisation et nous amène plus facilement au tipping point où chaque utilisateur consomme de plus en plus d’information tous les jours de façon plus efficace et les annonceurs profitent d’une mine d’information comportementale permettant une dépense publicitaire efficace et efficiente. Le device n’est pas L’écran tactile est de rigueur en téléphonie mobile et occupe un secteur important important : en bureautique. Le jour où tout le monde pourra avoir un bureau tactile comme la démonstration de Jeff Han au TED de 2006 n’est plus très loin. Les développeurs content is king ! ” de Table Connect s’amusent à recréer un iPhone fonctionnel en format géant et la commercialisation d’un tel écran tactile rendra obsolète la différence entre un ordinateur et un smartphone, voire même une télévision. Le futur du contenu dépend de la présentation d’une synthèse qu’un utilisateur peut approfondir en fonction de son écran. Le futur de la publicité dépend de la capacité des plate- formes à prédire le comportement de l’utilisateur au moment de la consommation de contenu. 9
  • 13. Always on  L’usage de l’Internet tel que nous l’avons connu ces dix dernières années n’est plus. De la simple consommation de contenu et services sur un navigateur Web, nous sommes passés à une fragmentation des points de contact digitaux : ordina- teurs, smartphones, tablettes et maintenant téléviseurs. Il ne faut plus parler de l’Internet Web mais de l’Internet des objets qui ouvre de nouvelles opportunités de communication et de services. Par cette rupture rapide et profonde des usages, le media Internet se retrouve à la fois renforcé dans les stratégies de communication des entreprises, mais aussi au sein même de leur système d’information straté- gique. Les entreprises, contraintes d’investir dans ces nouveaux médias, se retrouvent confrontées à des problématiques majeures. Quels sont les supports, les écrans, à privilégier ? Quelles sont les technologies à utiliser ? Quels sont les services per- tinents à proposer ? Quels sont les leviers marketing les plus efficaces pour en as- surer la promotion ? Quels sont les impacts au niveau de l’organisation et de la production en interne ? Et enfin, quels sont les modèles économiques associés ? La maîtrise de ce nouveau média passe par une compréhension fine et permanente de la chaîne de valeur et des nombreux acteurs y contribuant. Quel est l’élément clé générant le plus de valeur au sein de cette chaîne ? L’opérateur telco, le constructeur du support, l’éditeur du système d’exploitation, le fournisseur de ser- vices ? Nous vivons et allons vivre une période extrêmement riche avec une créa- tion de valeur toujours plus grande. Dans cette compétition acharnée qui se dessine, seules les entreprises audacieuses et visionnaires sauront en tirer profit. A la question “What's Next ?”, les objets sont d’une part connectés à Internet, mais aussi entre eux. Cette dimension supplémentaire sera la source d’une nouvelle gé- Il ne faut plus parler nération de services totalement innovants : des box se transformant en véritable hub, au-delà d’un media center, contrôlant l’ensemble des objets du foyer (tv, de l’Internet Web smartphones, tablettes, réfrigérateur, climatisation, …). Dans le domaine de l’au- mais de l’Internet tomobile ou encore du paiement sans contact (NFC) d’autres révolutions de grande des objets” ampleur sont également en marche… Dans ce monde digne des meilleurs films de science-fiction, la place de l’individu, la notion de dépendance vis-à-vis des objets, et la protection des données per- sonnelles représentent bien évidemment le principal risque de l’individu toujours connecté : always on. 11
  • 15. Prêt pour le journalisme 3.0 En cette période de mouvement de fond dans les médias, le rôle réel du journaliste de demain n'est pas qu'une question de forme dans un monde où tous deviennent producteurs de contenus et où l'accès au "top stories" s'impose comme gratuit autant qu'immédiat. Les professionnels de l'information se sentent menacés, à juste titre. En effet, dans un métier très assis sur ses acquis, la peur entraîne un immobilisme encore plus fort qui augmente l’incapacité à intégrer le changement, à trouver des réponses valides pour l'avenir de ces professionnels de l'interrogation. Historiquement, journaux et journalistes étaient valorisés pour deux choses : trouver les informations et les mettre en perspective. Dans les grands médias, la sélection des sujets est quasiment laissée aux grandes agences de presse et, par pression économique, manque de place ou bien à cause d'une forme de "service minimum", la mise en perspective par les rédactions de ces informations fait défaut. Ayant gagné son statut d'élite en tant qu'artiste créateur d'informations originales, le journaliste est progressivement devenu diffuseur de message qu'il n'a pas pro- duit, voire pas choisi. Pour retrouver la crédibilité perdue du public et sa propre confiance dans l'importance de sa profession, son futur doit d'une part revenir aux sources, à la production d'une information exclusive et unique, et d'autre part mo- difier le rôle conceptuel du média et des talents qui le composent. Dans la société Créer du sens de la connaissance, la création de valeur Pour filer la métaphore artistique, le journalisme 3.0 ne sera ni un travail d'artiste pur ou de simple courroie de transmission, mais une mission de commissaire d'ex- provient non plus position, de sélectionneur en chef des informations les plus originales, crédibles, de la quantité de vérifiées et intéressantes pour le public. Son rôle comme celui du média avec son angle propre, sera de mettre les faits en perspective, de livrer des analyses en pro- données, fondeur, d'utiliser son talent et son savoir faire pour agréger des informations per- mais de la qualité tinentes (au lieu de les reproduire une énième fois) tout en signant des contenus de celles-ci...” uniques et originaux. Dans la société de la connaissance, la création de valeur provient non plus de la quantité de données, mais de la qualité de celles-ci. Changement en profondeur, ce nouveau rôle pourrait remotiver les équipes, et permettre la mutation organisa- tionnelle nécessaire des rédactions. Papier ou digital, le média et sa marque sont associés à une valeur ajoutée thématique, pertinente pour une cible particulière. Remplir ces attentes est la clé de tous les succès, publics comme financiers. 13
  • 17. Les 7 leviers d’une stratégie M-Commerce rentable En 2011, la question de “se lancer ou pas sur le mobile” est dépassée ! Cela fait plus de 2 ans que des annonceurs phares du marché français gagnent de l’argent sur le mobile : Voyages-sncf.com reçoit plus d’un million de visites par mois sur ses applis, AccorHotels.com va dépasser les 20 millions d’euros de CA mobile en 2011, BrandAlley et Easyvoyage ont rentabilisé leurs applis en quelques mois à peine… Plus question de réaliser une V1 mobile “vitrine”, il est impératif de se mettre directement au niveau des meilleurs sites et applis mobiles du marché et d’imaginer les services et fonctionnalités qui feront la différence. Alors quelles sont les clés du succès pour bâtir une stratégie M-Commerce profitable ? 1. Réaliser un business plan réaliste en amont, définissant les indicateurs de succès : sources de trafic, coût d’acquisition de leads, récurrence du trafic… 2. Penser Mobile : ne pas répliquer telles quelles les fonctionnalités du web, mais réfléchir aux fonctionnalités réellement utiles en situation de mobilité. 3. Soigner le Design : plus encore que sur le web, le design et l’ergonomie sont déterminants. Les standards commencent à se dégager, fortement inspirés par les meilleures pratiques instituées par Apple. Il est important de consacrer du temps à cette phase de conception. 4. S’assurer de la robustesse technique et de la fluidité des services réalisés : La Data est au cœur le mobile impose des contraintes en matière de gestion des flux (data, photos, de la bataille vidéos) et de gestion de la mémoire du terminal pour le ROI mobile !” 5. Prévoir un vrai plan de lancement marketing : le moment du lancement est clé pour constituer rapidement une base importante d’utilisateurs actifs. La recette la plus efficace consiste à activer simultanément les leviers d’auto-promo de l’annonceur (site web, newsletter…), les relais d’influence (bloggeurs et journalistes spécialisés), les réseaux sociaux, ainsi que de lancer une campagne publicitaire mobile visant à garantir la visibilité dans les top positions des Appstores. 6. Relancer sa base d’utilisateurs via des alertes pertinentes et ciblées : il s'agit d'un levier CRM efficace et économique sans lequel le trafic des applications mobile s'éteint rapidement. 7. Mesure : la Data est au cœur de la bataille pour le ROI mobile ! Seuls les annon- ceurs qui ont mis en place une vraie stratégie de tracking rentabilisent leur investissement. Il est fondamental de monitorer la performance des investissements publicitaires mobiles, de tagger les parcours sur les sites et applis lancés, de mesurer les taux de conversion. 15
  • 18. Daniel Bréchignac Founder & Managing Partner
  • 19. Future or no future TV CONNECTEES ET VIDEO NOMADE 1. L'ingénierie de diffusion audiovisuelle va se modifier avec la montée de la déli- néarisation. Les chaînes de TV classiques seront réellement concurrencées lorsque les plateformes multiplieront les chaînes thématiques comme le fait Daily Motion Kids. Une partie de l'audience continuera à consommer de la TV de flux pendant que l'autre ira vers une “Video On Demand” naturelle sur Internet. 2. La publicité affichée dans et autour du programme peut être facturée en fonction de l'impact REEL et non de son impact PRESUME. Nous devrions voir émerger un business model de revenue share sur la rémunération des droits de diffusion. Le pricing model des droits audiovisuels doit se réinventer, il faudra valoriser les pro- grammes sur la base de l'audience réellement constatée comme le revenu d'un film en salles est lié au nombre d’entrées générées. SMARTPHONES ET INTERNET MOBILE 1. Les chiffres disponibles semblent dire que la consultation d'internet en mobilité n'a de sens que sur des services qui ont une valeur d'usage forte : services élé- mentaires (transport, resa vente privée, meteo pro). Cela restreint la surface éco- nomique du marché des services Internet mobiles. Le service mobile est un complément à la puissance d'une marque Media ou Services pré-existante. 2. La concentration des contenus sur des plates-formes propriétaires sur le modèle Une option facturée Itunes nous ramène au temps de la télévision hertzienne. Or ce modèle de distri- 2€/mois a plus de bution centralisé est contraire à la génétique du web. Il est probable qu’apparais- sent des initiatives collaboratives qui viendront contrer la concentration de la valeur qu'une pub distribution que tentent d'implanter Apple et Google. Notons qu'Apple a fait ses sur un email à l’abonné.” succès sur l’intégration verticale hardware/software/diffusion mais en se limitant à une cible marquée (créatifs, art, éducation). Son modèle de contrôle de la distribu- tion peut-il tenir sur un marché ouvert ? Devra-t-il se recentrer sur une cible de "trendies" qui est son identité historique ? Auquel cas il représente le succès in- contestable d'une entreprise mais pas un business model extensible à l'ensemble de l'Internet. ET LA PUB DANS L’INTERNET MOBILE ? Le marché de la publicité sur l'Internet mobile n'existera pas. La distribution d'in- formation vers des terminaux mobiles est contrôlée par le cartel des opérateurs mobiles. Une option facturée 2€/mois a plus de valeur qu'une pub sur un email à l’abonné. "L'up selling" (vente à l'abonné de services annexes) coûte beaucoup moins cher qu'une régie publicitaire. Les smartphones et tablettes connectées sont des outils de services de communication et la clé du marché est dans la propriété de la carte SIM! La volonté d'Apple de pouvoir vendre des cartes SIM en est une démonstration magistrale, tout autant que celle de Google d'être présent sur le marché des devices mobiles. 17
  • 21. Nomade land Avec l’arrivée des Smartphones, des tablettes de type iPad et des écrans de tout poil, c’est un concentré d’innovation qui débarque dans nos poches, avec une donnée de taille : le marketing… Le marketing fusionne désormais avec la technologie, une technologie chaque fois plus innovante, à dominante mobile et sociale. Nous sommes (serons pour la généralisation) tous en possession d’un Smartphone, objet innovant permettant via les applications de type réseau social de “claimer” à la fois aux yeux du monde mais également pour conforter notre propre ego et notre échelle de valeur sociale. Nous agissons volontairement sur l’émission du message, nous en sommes les principaux auteurs, animateurs, distributeurs, nous jouons les rôles d’agence de publicité, d’attaché de presse et d’ambassadeur d’une marque ou d’un univers de marque. L’exemple frappant en est Foursquare, une application destinée aux Smartphones : l’individu s’identifie (check in) là où il se trouve, Monoprix, cinéma, bar etc. Aidé par la géolocalisation, ses contacts Facebook et Twitter sont avertis visuelle- ment de sa position, captant ainsi la mobilité de celui-ci…Résultat, l’individu suivant les endroits où il “check” se définit une image de marque de lui-même. Cette scénarisation constante contribue à créer des images qui peu à peu vont définir une sorte de logotype émotionnel. Les marques commencent à le comprendre, en suivant l’exemple Foursquare, Starbucks la chaîne de cafés du même nom, comptabilise le nombre de checkin dans ses points de ventes et permet aux habi- Résultat l’individu suivant tués ayant checké un certain nombre de fois d’avoir un cappuccino gratuit. Imagi- nons des applications de type Foursquare, Facebook Places, Twitter, couplées les endroits ou à des écrans LCD 4X3 permettant la diffusion de messages en temps réels ou il “check” se définit l’interpellation d’un individu qui aura le privilège d’un affichage 4x3 de son profil, une image de marque photos, blog, site etc., sponsorisé par une marque suivant son nombre de tweets ou de check. L’esprit nomade, est bien là et cela va s’accélérer, l’avenir est entre de lui-même” nos mains, dans nos poches, nous ne serons plus jamais seuls tout en étant de plus en plus libres de nos mouvements. Toute la stratégie sera pour tout un chacun, du contrôle de ses propres informations, de rester dans l’ombre ou non. Une gestion de l‘image et de l’identité numérique que jamais le monde et l’homme n’ont connues auparavant. 19
  • 22. Emmanuel Vivier Buzz marketing expert & Previously Cofounder
  • 23. Mobile : un avenir camouflé What’s next ? Projection de poche, dalles LCD translucides, écrans flexibles, ter- minaux de paiement intégrés, reconnaissance d’images, capteurs sensoriels, in- tégrations corporelles et nanotechnologies, une succession d’innovations déjà balisées. Who’s next ? Personne, tant il est vrai qu’aucun créateur ne s’est encore confronté à cette part du mobile qui fera le sel et le piquant de nos dressings dans les années à venir : le style-scanning. Un Smartphone avec toujours plus de mégapixels en poche, une connexion 3G et l’œil du tigre : nous sommes déjà tous des Sartorialists en puissance. Nos look- books sont quotidiens et partagés en direct avec l’aréopage que l’on aura eu la vanité d’assembler en réseau social. C’est là toute la science des “choses vues” des bloggeuses modes et il suffit d’observer le spectacle, présent, d’une industrie habituée à se renouveler par semestre et mise à genoux à grands coups d’updates quotidiens pour saisir la puissance schumpeterienne de la révolution à venir. Le style-scanning, qu’est-ce que c’est ? Une variation de l’état d’esprit actuel. D’où viendra le mal ? De la reconnaissance d’images, cette technologie, bien in- nocente, qui permet, aujourd’hui, de scanner des colonnes Morris pour afficher des bandes annonces ou de récolter, au gré des publicités des magazines, de pré- cieux coupons de réduction. L’anticipation, donc, c’est qu’à terme, on puisse scanner n’importe quel élément de son environnement. Une photo, un envoi vers une base de données et seront reçus, en retour, informations, images, contenus et surtout, lien vers la possibilité Le style-scanning, d’un achat voire de fabrication de l’objet de notre attention. C’est le monde trans- qu’est ce que c’est ? formé en plateforme e-commerce permanente et le début d’un drôle de safari dans les rues de Paris. L’écharpe que vous avez commandée à Londres, le trench chiné Une variation de l’état à Berlin ou vos lunettes vintage en sont les proies. Tous ces éléments choisis avec d’esprit actuel. ” grand soin dans le but de vous distinguer seront désormais accessibles en un flash à l’imitateur, au copieur ou au suiveur. Bref, être bien looké, ce sera s’exposer à plus de convoitise photographique qu’une Britney Spears descendant de son véhicule, culotte mise ou pas. C’est inévitable, de nouveaux usages textiles, passionnants à observer, se feront l’écho de cette émulation mobile permanente. Les plus mercantiles, Christian Audigier de leur temps, n’hésiteront pas à faciliter ou inviter le scan en échange de revenus d’affiliation. On imagine des messages aguicheurs imprimés sur leurs vêtements : “Sc*n me I’m famous ?”. Les snobs op- teront pour le camouflage anodin : capuches, casquettes et cheveux gras comme autant de garanties d’anonymat. Les audacieux se voudront indéchiffrables, tout en dégaines baroques, dignes d’un poisson des grandes profondeurs. Enfin, les plus entreprenants chercheront à appliquer l’instantané et la “sérendipité” du digital au textile. Ce serait enfin l’occasion de produire en masse ces camouflages ma- giques dont la culture populaire regorge (d’Harry Potter à Ghost in the Shell). Infinité des couleurs, des textures et des motifs, ces peaux de caméléons numériques nous distingueront en nous rendant à nouveau insaisissables. Salon du prêt à porter, en janvier Porte de Versailles 21
  • 24. Eric TENIN CEO & Founder
  • 25. Du multimédia au multiécran… En octobre dernier, je me suis retrouvé au “Smart TV Challenge”, un méga raout orga- nisé par Samsung où les grands pontes de la marque avaient été spécialement dépê- chés de Corée. But du jeu ? Inciter les petits Frenchies à pondre des applis pour les télévisions connectées du géant coréen… Amusant de voir les fabricants d’électronique grand public (Samsung n’est évidemment pas le seul) s’agiter autour de la télévision connectée. Amusant, mais pas étonnant… Ils aimeraient bien pouvoir prendre une part du juteux gâteau télévisuel : celle des contenus. Regardez déjà la façon dont vous “consommez” vos loisirs, votre information, vos re- lations… Le matin vous jetez sûrement un petit coup d’œil à vos mails sur votre Smart- phone, dans les transports en commun vous lisez le “journal” sur votre iPad et en arrivant au boulot vous faites pareil, mais sur votre PC. Le soir, c’est la télévision qui prend le relais. Si la vôtre est déjà connectée, vous avez accès à des vidéoclubs en ligne, à de la télévision de rattrapage, la météo, des chats, etc. Rien ne change vraiment en terme de consommation au cours de votre journée, hormis… la taille de l’écran et sans doute, un peu, la nature des contenus. Et c’est précisément là où se situe l’enjeu de demain : comment faire en sorte que cha- Rien ne change… cun puisse retrouver les mêmes sites, la même ergonomie, le même confort d’accès, les mêmes raccourcis, les mêmes réseaux sociaux sur tous ses écrans ? hormis… la taille Une grosse pierre de cet édifice repose sur le système d’exploitation. Google l’a bien de l’écran et sans doute, compris, qui est en passe d’installer Android sur tout ce qui bouge… Mais il n’est pas le seul. Yahoo! cherche à implanter ses widgets un peu partout, Apple vient de relancer un peu, la nature l’Apple TV, Microsoft, qui était trop en avance sur la télévision, s’efforce maintenant des contenus. ” revenir dans la course, notamment celle des mobiles, etc. Mais l’enjeu final, vous l’aurez compris, ce n’est pas tant la technique, mais le fait de parvenir à organiser les contenus de telle manière qu’ils soient aussi accessibles sur un écran exigu de Smartphone que sur une tablette ou un écran de télévision, dépourvu de souris et de clavier. C’est aussi de créer des plateformes de dispatch du contenu qui sachent s’adapter à tous les écrans sans intervention manuelle. Voilà les défis que nous allons devoir affronter dans la prochaine décennie et c’est plutôt stimulant... 23
  • 27. Prémices d’un monde hyper connecté : les usages évoluent plus vite que le marketing ! Nous le constatons déjà, nos vies digitales ne se déroulent plus uniquement devant nos ordinateurs. Nous sommes connectés en permanence, dans les transports, dans les files d’attente… On twitte, on achète sur son mobile, on télécharge des applications sur son iPad… L’Internet fixe fera-t-il bientôt partie de l’histoire ancienne ? Les marques ont bien compris les bénéfices en terme marketing et économique qu’elles pouvaient en retirer : publicité géolocalisée, nouvelles expériences utilisa- teurs, m-couponing personnalisé, m-commerce… Cette révolution des usages va bientôt toucher monsieur et madame tout le monde par le biais de l’objet fétiche du salon : la télé ! La TV connectée permettra de visionner des programmes, d'utiliser des applica- tions ou de surfer sur internet. Cependant, pour attirer une clientèle plus familiale que celle des smartphones et des tablettes, le nerf de la guerre va se jouer sur la production de contenus autour de la consommation de vidéos : VOD, guides TV enrichis, recommandations de ... interagir en programmes… Ces offres à la carte vont contribuer à segmenter un peu plus l’au- permanence avec dience. Les annonceurs vont devoir se poser la question de l’intégration de la pu- blicité interactive dans leurs stratégies, pour toucher des cibles habituées à interagir d’autres objets avec tous types de contenus. de notre quotidien.” La prochaine étape sera d’évoluer dans un monde hyper connecté et d’interagir en permanence avec d’autres objets de notre quotidien. Les expériences où le di- gital rejoint le réel sont de plus en plus nombreuses : balance Withings connectée à l’iPhone, smart e-scooter avec iPhone, BMW ConnectedDrive, maisons intelli- gentes… Ces objets connectés et intelligents représenteront pour les marques un canal pri- vilégié dans leur relation aux consommateurs en terme d’image, de fidélisation et de personnalisation d’offres commerciales. Comme les objets, les produits devien- dront également des supports. Flashé via un code 2D, un produit pourra par exem- ple contenir des informations spécifiques pour le consommateur en fonction de son profil et communiquer les avis d’autres acheteurs. Comment les marques vont intégrer ces nouveaux “supports de communication” dans des stratégies multi-canal déjà complexes ? Seront-elles suffisamment inno- vantes pour toucher un public hyper sollicité ? Et surtout comment vont-elles réagir face à ces nouvelles formes de dialogue et cette transparence hors d’un contexte purement web ? 25
  • 29. Le mobile, média caméléon, formidable outil de marketing direct. Depuis 15 ans, le marketing relationnel affirme proposer “la-bonne-offre-à-la-bonne- personne-au-bon-moment”, grâce à une segmentation poussée, grâce à une politique multicanale. Et voici que l’arrivée des Smartphones (+138% en 2010, avec près de 20% des téléphones) vient tout bousculer et ouvre de nouvelles perspectives pour exposer l’individu à l’offre, mais aussi pour utiliser le contexte dans lequel un client accède aux propositions commerciales. La contextualisation de l’offre est en effet l’une des principales opportunités qui se présente : Comment intégrer dans nos plans commerciaux le moment, le lieu, l’envi- ronnement du client ? Trois exemples simples pour illustrer comment le contexte peut renforcer l’impact de vos offres : • Un restaurant gagnera à adresser une offre sur les seuls portables situés à proximité et à partir de 11h00. • De même, un accessoiriste auto aura intérêt à pousser localement ses offres de climatisation ou de chaines-neiges en fonction de la météo. Aux marques • Un coupon de réduction valable dans votre magasin de Bordeaux et reçu directement sur mon téléphone le samedi matin, avant une après-midi de balade de se mettre en état aura toujours plus d’impact qu’un email, même personnalisé. d’offre et à la disposition des individus, directement Ainsi et pour autant que l’on respecte scrupuleusement le choix du client ; le mobile, média caméléon, permettra de prendre en compte les éléments suivants : dans leur mobile. ” • OÙ Suis-je à la maison ? Au travail ? Dans les transports ? En vacances ? • QUAND Une offre pour le matin, le déjeuner ou le soir ? En semaine ou le Week-end ? • POUR QUI Pour moi seul ? Pour ma famille ? Pour mon réseau ? Le mobile ajoute une autre dimension, quasiment impossible à aborder avec les au- tres médias : ici vous poussez vos offres en utilisant, en direct, la géolocalisation et l’heure. Tous ces éléments étant autant de nouvelles opportunités pour renforcer les liens entre une marque et son client, sous la seule contrainte de laisser ce dernier piloter la relation. Aux marques de se mettre en état d’offre et à la disposition des individus, directement dans leur mobile. Pour conclure, on peut proposer comme future évidence que les applications mobiles se créeront/s’activeront dans les portables et sur l’ensemble des supports connectés pour apporter un service adapté au moment et à l’environnement du client. 27
  • 31. La Mobilité va-t-elle (enfin) révolutionner le travail dans les entreprises ? Jusqu’au début 2010, la Mobilité restait cantonnée à une utilisation soit basique avec un PC Portable soit au mieux à une consultation des emails et de son agenda sur un BlackBerry. Or la donne est en train de changer depuis 2010 : - Démocratisation de l’usage des Smartphone pour un usage personnel (+ de 3 millions d’iPhone) - Banalisation de l’usage d’un Smartphone pour consulter ses informations, forfaits et la couverture 3G accessibles pour quelques euros par mois, - Grandeur des écrans et ergonomie facilitée, Par exemple l’iPad offre aux populations commerciales un excellent outil de dé- monstration “terrain” pour des présentations produit (photos, vidéos…), mais aussi pour de la prise de notes ou de commandes. En revanche, les différents appareils ne viennent pas en alternative les uns des au- tres, mais en complémentarité : - Le Smartphone pour accéder immédiatement à l’information. Par exemple, dégainer son iPhone de sa poche permet d’obtenir immédiatement des coordon- nées, de géolocaliser un contact… - L’iPad pour des démonstrations et des actions simples. Plus ergonomique et plus Apporter une plus-value pratique qu’un Smartphone, l’iPad permet de saisir des données simples lors des rendez-vous, de faire des présentations valorisantes…. tangible aux utilisateurs - Le PC portable pour la réalisation d’actions complexes et évoluées, la création (GPS, préqualification de contenus, pour l’utilisation de logiciels métiers, l’utilisation d’un traitement de texte ou d’un tableur, l’impression de documents via une imprimante Bluetooth… de leads…), sans en faire Cette nouvelle vague de Mobilité va permettre de mettre en application le principe “Always Connected”, où les collaborateurs terrain seront en liaison permanente une contrainte.” avec l’entreprise. Cependant, pour mettre en place la Mobilité, il faudra respecter les règles d’or d'un projet réussi : - Lier le projet de Mobilité à la stratégie globale de l’entreprise et à l’évolution du marché. - S’adapter aux contraintes et aux besoins des utilisateurs, tout en cherchant à optimiser les process sans forcément reproduire l’existant et en ayant en tête les limites de ces outils. - Apporter une plus-value tangible aux utilisateurs (GPS, préqualification de leads…), sans en faire une contrainte. - Travailler sur la conduite du changement (communiquer sur les bénéfices, former, faire évoluer la solution…). - Hiérarchiser les besoins et se concentrer apports immédiats et concrets de la solution. En effet, comme dans tout projet, il faut prendre en compte la dimension technique et humaine. 29
  • 33. Il était une fois... le Transmédia et la communication augmentée Quelles que soient les avancées technologiques, les matériels proposés ou les di- verses fonctions des écrans, les organes de perception d'un individu restent im- muables. Et si nos yeux et nos oreilles ont été jusqu'à présent les cibles directes des médias, les autres sens deviendront progressivement des récepteurs marketing pertinents. Comment les marques peuvent-elles aujourd'hui innover tout en enga- geant les consommateurs et en communicant efficacement sur tous les médias et tous les récepteurs physiques disponibles ? Du crossmédia au transmédia Il n'est aujourd'hui plus possible de dupliquer un message sur différents médias comme on sème aux quatre vents. Il est donc nécessaire de les toucher à différents moments, de différentes façons et sur différents supports. Le terme Transmédia ou encore Transmédia Storytelling est apparu en 2003, dans la bouche d'Henry Jen- kins, Professeur au MIT. Évolution logique du crossmédia, le Transmedia consiste à développer un message sur différents supports tout en adaptant son contenu pour en optimiser sa compréhension et son interaction. C'est la création d'une his- Le transmédia peut toire où l'individu est à la fois récepteur et acteur. Voici une vidéo peut-être plus claire : http://bit.ly/cB9N3g maintenant enrichir En France, Orange et Happy Fannie ont été les premiers à créer une opération de la communication transmédia digne de ce nom "Faits divers paranormaux" (http://happyfannie.com/). Cette expérience de plus de deux ans a permis de déterminer les leviers d'activa- en général. ” tion, les vecteurs pertinents et performants en fonction des messages et des cibles à toucher pour la réussite d'une opération Transmédia : Audience (indicateur de vi- sibilité), Engagement (activation et participation des cibles) et Fidélisation (temps passé couplé aux caractères des commentaires émis). Du transmédia à la communication augmentée Le transmédia peut maintenant enrichir la communication en général. Que ce soit dans les relations presse, les stratégies d'influence ou les actions sur les réseaux sociaux, il est aujourd'hui intéressant d'envisager une évolution de la communica- tion qui allierait transmédia et l'ensemble des influenceurs : journalistes, bloggeurs, people, professionnels mais également les individus lambda ! Une vendeuse de vêtements à Bordeaux qui a plus de 4 000 amis sur sa page Facebook est assuré- ment un média pertinent pour une marque. Et si tous les communicants lui racon- taient une belle histoire ? 31
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  • 37. L’ascension inexorable de l’Internet des objetsi Fini le temps où l’on se connectait à Internet via un vulgaire ordinateur. Vive l’Inter- net des objets! Le lapin Nabaztag (vous vous rappelez ce petit lapin communiquant rose qui vous lisait des flux RSS, vous présentait la météo…) était le précurseur de ce phénomène; Rafi Haladjan son créateur prépare d’ailleurs les nouvelles géné- rations d’objets connectés et Bruno Bonnel a investi la robotique domestique qui intègre naturellement une connexion à la toile… Bref on est au début d’une nouvelle révolution ! Les perspectives sont illimitées et tous les secteurs en jouiront : énergie (refroidis- sement à distance des centrales nucléaires), transport (recharge automatique des cartes de transport), santé (consultation immédiate des encours médicaux et trai- tement adéquats), éducation (livre électronique qui charge en temps réel la leçon du jour), défense (armement piloté à distance), justice (bracelet connecté qui em- pêche la récidive). Eh oui nos chers politiques vont devoir s’y impliquer car cela va toucher tous les ministères… Qui va en profiter ? Les consommateurs vont se servir de leur Smartphone pour comparer les prix de leurs produits favoris, lire des informations détaillées sur la composition même du produit (valeur énergétique, couverture de la garantie…). En arrivant chez eux, il auront tout un tas d’objet connectés qui leur donneront des informations straté- Les perspectives giques sur le remplissage de leur réfrigérateur, l’état d’avancement des devoirs de leurs enfants, les articles indispensables à lire... sont illimitées et tous les secteurs Les entreprises vont booster la traçabilité de leurs marchandises de l’entrepôt du en jouiront.” fabricant au client final et donc réduire drastiquement leurs délais de livraison, op- timiser leur relation clientèle via une conversation digitale personnalisée et endu- rante renforcée par tous les objets connectés (portable, tablette, tv, voiture, réfrigérateur…) et donc accroître leur profitabilité. Les parents vont pouvoir suivre à la trace leur progéniture et donc ne jamais plus se retrouver dans une situation de drame absolu lorsque l’enfant se perdra à quelques dizaines de mètres de l’aire de jeux. En même temps ne serait-ce pas à cause de ce même objet connecté que le parent a perdu sa vigilance ? Les vacanciers vont découvrir la réalité augmentée : à chaque monument reconnu en ”live” sur un écran connecté apparaitra “le” guide sous forme d’un avatar à sa langue et son langage… C’est une nouvelle ère qui s’annonce et des milliers de nouveaux usages vont surgir. Certains appellent même cette nouvelle révolution l’intelligence ambiante ! 35
  • 39. Ecran total Depuis que l’homme évolue en société, le don d’ubiquité a toujours fait partie de ses fantasmes. L’omniprésence étant un des attributs divins, et l’effet tunnel étant encore mal maîtrisé, l’espèce humaine a donc dû faire preuve de ruse et de persé- vérance pour pallier ce défaut de constitution, et disposer de moyens d’action à long rayon d’action. Il ne faut pas chercher ailleurs l’intérêt qu’ont porté des géné- rations de chercheurs et de scientifiques pour ces techniques de vision ou d’écoute à distance : on leur doit la télévision, la télédiffusion, la téléprésence, toutes tech- nologies dérivées du préfixe grec tele, qui se rapporte à la distance. Seuls trois de nos cinq sens ont pu bénéficier de ces évolutions : voir, écouter et, dans une certaine mesure toucher, sont des opérations que l’on peut effectuer de loin. Un ustensile en assure de nos jours le fonctionnement : auxiliaire de la vision, l’écran est devenu peu à peu l’organe principal qui permet de contrôler nos modes d’opération à distance. De la télévision, à l’ordinateur, puis à nos caméras, l’écran est désormais l’apanage de nos téléphones. Autrefois bombé, il est désormais plat, flexible, de plus en plus connecté et tactile. Sa taille varie selon sa fonction : petit pour ses variantes les plus mobiles, il s’étale sur plusieurs mètres pour le plaisir des foules. Il est fort probable que l’écran hyper-connecté et intelligent remplacera l’ordinateur. Depuis quelques années, déjà, Sony vend des ordinateurs dotés d’un écran et d’un clavier, et dont l’unité centrale se trouve logée derrière l’écran lui-même. Apple a ...l’écran est devenu poussé plus loin le concept, en intégrant le clavier au système d’exploitation, et en permettant son accès depuis un écran tactile : iPhone et iPad ont enterré nos vieux peu à peu l’organe claviers. principal qui permet Mais ce n’est pas fini. Bientôt, l’unité centrale elle-même disparaîtra. Le bus qui de contrôler relie l’écran au processeur n’a aucune raison de rester filaire : une connexion haut- nos modes d’opération débit, entre une unité centrale reliée à plusieurs écrans, et distribuant son système à distance.” d’exploitation par les airs, permettra l’essor d’écrans indépendants : un disque, une mémoire, mais plusieurs postes de travail connectés en simultané. Ainsi, la boucle sera bouclée et l’on reviendra à l’ère du mainframe... Le retour à l’informatique centralisée n’est plus qu’une question de mois. Autrefois synonyme de liberté, du temps de l’ordinateur personnel, l’écran, désormais hyper-connecté, pourrait, un jour, devenir le symbole de l’arbitraire. 37
  • 40. Jean-Michel MAURER Marketing & eCommerce Director
  • 41. La désintermédiation des opérateurs L’arrivée des nouveaux terminaux connectés smartphone, tablettes, TV connectées a donné lieu à l’émergence de nouveaux business models et de mouvements sur la chaîne de valeur. En effet, on assiste à une désintermédiation des opérateurs fixes et mobiles au profit des constructeurs. C’est Apple qui grâce à son produit, l’iPhone, et sa marque a pu s’imposer face aux opérateurs. En lançant l’iPhone et surtout son Appstore, il a contourné les opé- rateurs mobiles puisqu’il est en relation directe avec le consommateur pour la consommation (téléchargement d’application, contenus/services) et pour la factu- ration. L’opérateur mobile n’est finalement qu’un tuyau qui transporte les données. Idem, les téléviseurs connectés vont permettre aux consommateurs de rester dans leur canapé pour utiliser des applications, des services, du contenu web directe- ment sur leur télévision. Là aussi, les constructeurs de téléviseurs prennent position et vont signer des accords avec des fournisseurs de contenus/services pour leur permettre d’exister sur ces téléviseurs. Finalement les fournisseurs d’accès Internet qui jusqu’à présent jouaient ce rôle vont eux aussi devenir de simples tuyaux qui transportent des données. Les opérateurs doivent donc se réinventer pour ne pas devenir de simples tuyaux avec un réseau coûteux à construire et à entretenir. D’autant que les revenus core- Constructeurs business issus du seul trafic voix stagnent et que le trafic data et les services sont contre opérateurs, des relais de croissance. la guerre de l’accès Pour le mobile, grâce à Androïd de Google, les opérateurs customisent et créent au client final ne fait leur propre Appstore basé sur un Androïd Market spécifique. Ainsi ils vont sélec- que commencer...” tionner les fournisseurs de services/contenus à intégrer et à proposer à leurs clients. La valeur ajoutée de l’opérateur réside donc dans sa capacité à apporter des services exclusifs ou en tout cas un nombre plus limité mais pertinent d’appli- cations “approuvées par l’opérateur mobile”. Pour les TV connectées, les fournisseurs d’accès vont devoir prendre la même orientation mais en plus profiter du terminal dont ils sont propriétaires. C’est le cas de Free qui propose une box avec lecteur DVD blu-ray et manettes de jeu par exemple. Il lui reste à présent à enrichir ses services par des exclusivités. Ou il peut lier l’utilisation de ses accessoires (manettes de jeu par exemple) uniquement à des services qu’il propose et empêcher l’utilisation via les services proposés par des TV connectées par exemple. Constructeurs contre opérateurs, la guerre de l’accès au client final ne fait que commencer. Et c’est bien le client final qui devrait être gagnant… 39
  • 42. Jérôme BOUTEILLER Marketing & Communication Director
  • 43. Kiosques d’applications : la revanche du minitel “En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées” expliquait une célèbre pu- blicité des années 70. Une décennie exceptionnelle puisqu’elle a vu la naissance de bon nombre de membres de l’Internet Managers Club mais également la conception d’un petit terminal révolutionnaire : le Minitel. Lancé au tout début des années 80, le Minitel a vite conquis les Français, y compris les plus technophobes, mais a surtout imposé un modèle économique simple, fai- sant la fortune de France Telecom et de nombreux entrepreneurs tels que Marc Si- moncini (iFrance, Meetic, 1000mercis) ou Xavier Niel (Iliad, Free). A l’orée du nouveau millénaire, les Français ont néanmoins tourné le dos à ce ter- minal et son écosystème. Mais l’idée a été reprise, dans un premier temps au Japon, avec l’i-Mode de NTT DoCoMo, mais surtout en Californie, chez Apple, avec le désormais incontournable AppStore. ...“MMM”, un internet Accessible depuis l’iPhone, l’iPad et bientôt le Mac, l’AppStore est en effet un éco- système monétisé comparable à celui du Minitel. Tout comme France Telecom en mobile, multimédia son temps, Apple joue le rôle de tiers de confiance et capte d’ailleurs un tiers des et monétisé...” flux financiers qui transitent par sa plate-forme. Une équation simple et équitable comme le prouve le référencement de près de 300 000 applications en deux ans sur le kiosque d’Apple. Critiqué par les adeptes d’un Internet libre et ouvert, ce modèle est néanmoins plé- biscité par les consommateurs et copié par les concurrents d’Apple : Google dis- pose de son Android Market, Microsoft de sa Windows Marketplace, Nokia de son OVI Store sans oublier Facebook et ses nombreuses applications. Le web se frag- mente et les kiosques privés se multiplient sur les écrans numériques, qu’ils soient fixes ou mobiles. Après plus de dix ans de WWW (World Wide Web), place désormais au “MMM”, un Internet mobile, multimédia et monétisé dans lequel les entrepreneurs français, familiers de l’écosystème du Minitel, ont sans doute une belle carte à jouer. 41
  • 45. L’hyper numérique Depuis 2 ans, Apple, Google, Samsung et consorts nous entraînent à consommer du numérique à chaque instant. La Smartphone Révolution Actuellement le Smartphone est un téléphone autant que le couteau Suisse sert juste à couper. En effet, d’après l’étude Smartphone 360 de Nokia, un Smartpho- nien ne consacre que 12% de son temps à téléphoner. Ce chiffre montre que la re- naissance des Smartphones a profondément changé notre utilisation du mobile avec comme usage numéro 1: le téléchargement d’applications. Les applications : un bien de consommation comme un autre L’émergence des applications mobile a permis la création d’un marché extrême- ment lucratif qui se chiffre à quelques milliards par an. Aujourd’hui nous consom- mons sur nos Smartphones comme nous achetons en supermarché. Sauf qu’à la place de chercher dans les rayons le dernier produit vu à la TV, nous recherchons sur notre mobile la dernière application à la mode. Le Smartphone est devenu un supermarché numérique ambulant. Serial killer, le Smartphone ? Mais de la même manière que les supermarchés ont cannibalisé les commerces de proximité, le Smartphone empiète-t-il sur le marché d’autres appareils, est-il seulement un prolongement de notre consommation ou encore est-il un créateur de nouvelle tendance ? Quelques exemples : nous utilisons de plus en plus le mo- bile en remplacement du GPS - nous nous tenons informés de l’actualité avec les Le Smartphone applications de nos médias favoris - nous téléchargeons des applications qui n’ont est devenu pas d’équivalence sur Internet. Notre supermarché Smartphone joue sur tous les un supermarché tableaux : serial killer de marchés voisins, bienfaiteurs de la convergence et créateur de nouveaux marchés. En sera-t-il de même pour les autres écrans connectés : numérique ambulant.” TV, tablette…? Nos Hypers Numériques Pour reprendre la métaphore du supermarché Smartphone, les autres écrans connectés seront des types de magasins différents. Mais comme dans la grande distribution, nous ne trouverons pas les mêmes produits et nous ne pourrons pas utiliser les mêmes cartes de fidélité en fonction du magasin. Prenons un exemple numérique : si je possède un iPhone, une tablette Android et une TV Sony, quelle garantie aurai-je de retrouver mes applications favorites sur chaque appareil ? Devrais-je repayer à chaque fois mes applis sur chaque plate- forme de téléchargement ? L’ensemble des acteurs du numérique devront trouver les réponses à ces questions s’ils veulent une “grande distribution numérique”. 43
  • 46. Laurent ESPOSITO Co-founder and Partner Co-founder
  • 47. Social TV : la TV 2.0 passe par l’écoute et l’engagement des téléspectateurs connectés Le Paysage Numérique Audiovisuel est en pleine expansion. Un Big Bang doublé d’une mutation sous l’effet d’un gène baptisé “interactivité”. L’ADN de la télévision évolue sous la pression des nouvelles technologies : explo- sion de l’offre TV et Web TV, percée de la consommation à la demande (catch-up TV, VOD payante, Youtube, Dailymotion) ; multiplication des écrans vidéo (TV, or- dinateur, tablet, console de jeu, mobile) et des réseaux (TNT, câble, satellite, ADSL, Wifi, 3G) ; interaction avec les programmes TV et viralisation des contenus dans les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Alors que la télévision analogique, de masse et linéaire, s’apprête à s’éteindre, le média TV se transforme en hyper-télévision : un uni-média, où chacun est son propre directeur des programmes, mais aussi un hyper-média, où chaque “téléspect-acteur” devient émetteur d’avis par la voie de retour interactive et de recommandations par les médias sociaux. Les trois piliers Avec l’arrivée massive de terminaux connectés tels que Smart TV, Tablet et Smart- de la relation sont phone, favorisant l’interactivité avec les programmes, la TV 2.0 prend corps. L’enjeu l’Ecoute, le Marketing pour les acteurs de la chaîne de valeur audiovisuelle (producteurs, annonceurs, promotionnel chaînes TV, éditeurs de bouquet, opérateurs télécom, fabricants de terminaux) est de maîtriser cette mutation des usages. et le Community Management.” Les points-clés : être dans l’écoute et la co-création avec les publics, s’appuyer sur la puissance des médias sociaux pour mieux distribuer les contenus et diriger l’attention, développer de nouveaux modèles économiques sans pénaliser les re- venus actuels. Ce nouveau processus de création et de distribution des contenus est basé sur une relation continue avec les téléspectateurs, avant, pendant et après la diffusion d’un programme TV. Les trois piliers de la relation sont l’Ecoute, le Marketing pro- motionnel et le Community Management. L’Ecoute est la capacité à étudier les be- soins, les usages et les conversations ; le Marketing promotionnel vise à engager des actions ciblées pour impliquer les influenceurs TV et viraliser les contenus ; enfin, le Community Management permet de fidéliser par l’interactivité et de valo- riser les publics. Ce cycle se boucle ensuite de manière vertueuse et itérative. Par leur interactivité native, les terminaux connectés engagent les consommateurs et les acteurs de l’audiovisuel dans la voie de la Social TV. Dans cet environnement de contenus et services innovants, en perpétuel renouvellement, la clé du succès de la TV 2.0 sera la capacité à dialoguer avec les publics afin de mieux anticiper leurs besoins. 45
  • 48. Marc Cohen E-Commerce & Collaborative Portal Manager
  • 49. E-melting pot Internet a désormais pris sa place parmi les choses usuelles de notre vie comme l’électricité, la radio, la télé ou le téléphone. Internet constitue en soit le moyen de communication fédérateur par excellence : pour tout et pour tous. Tout y converge : vidéos, photos, écrits, sons, achat, vente, soldes, information en temps réel… Cependant Internet se différencie des autres médias en ce sens qu’il est “ouvert”, il est en effet accessible et offre la possibilité à chacun de s’exprimer. La mutation du téléphone portable en smartphone, véritable mini-ordinateur trans- portable a instauré de nouveaux usages. Un individu peut ainsi travailler à distance et agir sur la toile où qu’il se trouve sur le globe. Les tablettes situées à mi-chemin entre smartphone et netbook rendent encore plus mobile et accessible l’Internet. Ces terminaux intelligents sont en train de “dresser” les médias classiques, les obligeant à transformer leurs contenus pour être diffusés sur ces supports. Les TV offrent de plus en plus l’accès à Internet. Une évolution logique face à la démocratisation de l’Internet haut débit mais surtout une réponse à la dématéria- lisation des contenus et à l’extension des programmes télé sur le net. Les nouveaux outils et moyens de pénétrer la toile confèrent ainsi à l’utilisateur le Ces terminaux pouvoir d’interagir sur le net pour devenir acteur à tout moment, depuis son salon, le train ou la rue. intelligents sont en train Chacun peut décider de dire, de faire et de voir ce qui lui plaît. de ”dresser ” les médias classiques...” Si ces nouveaux moyens d’accéder à l’information au sens large rendent la vie de chacun plus pratique et confortable tout en dopant l’utilisation d’Internet, c’est sur- tout une mutation en tache de fond qui est en train de s’opérer. La communication print est ainsi en train de disparaître. Chez le coiffeur, une association dépose toutes les semaines des magazines gratuits, officiellement pour sensibiliser les personnes à la lecture… Dans le métro, chez les opérateurs télécom les affiches commencent à être remplacées par des spots télé. Une banque à Paris a ouvert fin 2010 la première agence entièrement électronique où le client consulte ses comptes et signe directement sur une tablette géante. On peut se demander quelles seront les informations encore consommées sur le papier dans 10 ans. De nouveaux usages se développent, entraînant un changement global de l’offre et des modèles économiques. Avec Internet et ses nouveaux moyens d’accès qui permettent de s’exprimer et de composer, c’est le consommateur qui prend le contrôle ! 47
  • 50. Morgane CASTANIER ©ManuMovies Head of Marketing Web
  • 51. Explosion de la data : nouveaux défis pour les opérateurs télécoms “Seamlessly” En français dans le texte “sans soudure” ou dans une version plus féminine “sans couture”, c’est le mot clé du moment, sésame de la bonne vision des usages de demain. L’Internet partout, tout le temps, sur toutes sortes de terminaux et d’un terminal à l’autre : smartphones, netbooks, tablettes, TV connectées et autres objets com- municants. Les projections les plus conservatrices prédisent plus de 20 milliards d’objets connectés à horizon 2020. Data boulimie sans filet Pour les opérateurs télécoms, cette explosion des services connectés à laquelle ils ont largement contribué en généralisant les offres “triple-play” est d’abord syno- nyme d’augmentation du trafic data. Le volume de data consommé par abonné ADSL a décuplé au cours des 5 dernières années, un utilisateur de webphone consomme déjà 10 fois plus que pour un mobile classique. A elle seule, la vidéo représentera plus des ¾ du trafic sur les réseaux télécoms à horizon 5 ans. Les opérateurs télécoms en ont jusqu’ici bénéficié, la multiplication des usages ...le concept de nourrissant l’acquisition de nouveaux clients. Aujourd’hui, sur un marché mature, “data illimitée” leur modèle historique de développement et d’investissement change au rythme du transfert de valeur de la voix vers la data. Et c’est encore plus vrai concernant très courant dans la data mobile car la limitation physique des ressources en spectre la rend de plus les offres pourrait en plus précieuse. Dans ce contexte, le concept de “data illimitée” très courant être perçu comme dans les offres pourrait être perçu comme un non sens économique. L’enjeu pour les opérateurs de télécoms est donc bien de transformer la coûteuse un non sens explosion du trafic en nouveaux revenus pour continuer à financer leurs réseaux, économique.” garantir le niveau de service annoncé à leurs clients et permettre à I’Internet de continuer à foisonner d’innovations. Customer Power C’est aussi pour eux une formidable opportunité de mettre plus que jamais le client au cœur de leurs préoccupations. Aujourd’hui, le consommateur peut accéder en continu à un espace numérique presque infini et dans cette économie de l’attention où le temps devient l’arbitre principal de la proposition de valeur, l’enjeu pour le garder est de simplifier au maximum son expérience d’utilisation. C’est à la portée des professionnels du secteur, et au delà des technologies qui existent et se développent, c’est l’obsession d’une expérience d’utilisation parfaite qui doit guider nos propositions d’interfaces. 49
  • 52. Nabil BEN HADID CEO & Founder
  • 53. Vers un contenu digital plus vivant que jamais Fait avéré, les dernières avancées du marché de la TV et de la téléphonie mobile forment une fantastique fenêtre ouverte sur le monde que personne n’aurait envie de fermer. Si cette dépendance technologique a déjà quelques années derrière elle, le besoin n’a jamais été aussi fort tant les possibilités offertes par nos précieux compagnons électroniques sont grandes. Mieux encore, le spectre des possibles laisse entrevoir un avenir radieux pour ces icones modernes de la convergence. Autrefois simples consommateurs de contenus et acteurs d’échanges fermés, les individus sont gagnés par les nouveaux usages des Smartphones, Tablettes et au- tres TV connectées. La ferveur est telle que les rapports à l’information, aux pro- duits, et aux services ont irrévocablement changé : le désir d’agir, d’échanger, et d’enrichir est exalté. Le partage d’expérience doit pouvoir se faire à tout moment, partout, et en toutes circonstances. Et l’échange, propulsé par ces nouveaux supports, en est la clé. Comme les ré- centes études nous le prouvent, les réseaux sociaux sont désormais intimement liés aux terminaux mobiles avancés. 23% des utilisateurs de smartphones consul- tent ainsi Facebook plusieurs fois par jour, contre 12% pour ceux qui n’en possè- Le partage d’expérience dent pas, et 80% des cadres d’entreprise possèdent un smartphone. Des chiffres doit pouvoir se faire à tout synonymes d’opportunités B2C comme B2B. Pour les TV connectées, un usage poussé se profile dans le maillage TV/Web/Téléphone développé par les chaines moment, partout, et en et sociétés de production, au moment où les tablettes ont d’ores et déjà fait bas- toutes circonstances.” culer l’entertainment dans une nouvelle ère. Et pour ne pas perdre de vue la portée globale de ces outils, rappelons que les terminaux mobiles constituent un canal privilégié dans les pays émergents où le coût d’équipement des terminaux fixes reste un frein important. Comment alors, ne pas s’imaginer la propagation des mécaniques d’User Genera- ted Content à des domaines de pointe ? La déclinaison systématique des publica- tions en quadruple-play ? Ou l’arrivée de reality-shows dont le scénario serait modulé en temps réel et à distance par les téléspectateurs ? Dans une configuration où les barrières qui séparent l’entreprise de ses clients tom- bent les unes après les autres sous le poids de la connectivité, la réussite des marques passera inévitablement par leur capacité à satisfaire la soif de “pouvoir digital” des consommateurs. 51
  • 55. Des opportunités dans la publicité et le paiement sur mobile ? L'Internet mobile décolle. Avec 4 milliards de téléphones portables dans le monde, c’est un marché fabuleux, mais fragmenté, jeune, complexe, pris d’assaut par une multitude de petits acteurs en concurrence acharnée. La grande diversité des terminaux augmente les coûts de développement des ap- plications mobiles et va conduire à une généralisation des "webapps". Comme sur PC, un réseau rapide, peu coûteux, et des navigateurs performants vont privilégier le “browser-based”. Les capacités limitées des mobiles vont accentuer ce phéno- mène, les utilisateurs hésitant à télécharger des applications souvent encombrantes ou inutiles. Il n'y a pas encore de solution de paiement mobile satisfaisante et généralisée. La carte bancaire n'est pas adaptée au mobile ni au micro-paiement. La facturation par l'opérateur est trop coûteuse et lourde à déployer à l'échelle mondiale. Les so- lutions de compte mobile ont un excellent business model et domineront à terme mais sont encore peu utilisées. Pour pénétrer ce marché et ouvrir des millions de comptes, il faut de gros moyens financiers et des partenariats avec les réseaux so- ciaux mobiles. ...attirer des clients Le paiement est problématique, les mobinautes plébiscitent les services gratuits, à travers le “local search”, il faut donc financer par la publicité. Mais on ne peut pas monétiser correctement les recommandations un site mobile en affichant de la publicité provenant d'une seule source. Les ré- d’amis et les coupons seaux internationaux avec des taux de remplissage supérieur à 50% vendent le clic à quelques centimes, tandis que les régies Premium qui traitent directement mobiles.” avec les agences et les marques et vendent 10 fois plus cher ont des taux de rem- plissage très bas et une couverture nationale. C’est une opportunité pour des agré- gateurs. Sur le Web, le ciblage par mot-clé a fait décoller les taux de clic, les ROI et les bud- gets publicitaires des e-commerçants, mais les annonceurs locaux sont restés fi- dèles aux médias traditionnels (affichage, PQR, gratuits, prospectus, radio). Le ciblage hyperlocal va permettre des campagnes multi-points de ventes pour les grandes chaînes de restaurants, magasins, cinémas, salons de coiffure, banque, automobile. Puis une masse critique et un écosystème structuré vont permettre à un restaurant, une boutique, un théâtre ou un hôtel, d'attirer des clients à travers le “local search”, les recommandations d’amis et les coupons mobiles. Des acteurs spécialisés par métier et par pays vendront ces campagnes aux “local businesses”, des agrégateurs les fourniront aux éditeurs mobiles. 53
  • 57. A l’ère de E-nom@disme Le web s’affranchit de son support pour devenir, comme décrit dans le livre “Hypérion”, une megasphère (une mega-toile) sur laquelle viennent se “plugger” toutes sortes d’utilitaires. Quels sont-ils ? A l’ère préhistorique, il y eut les PC. Puis sont venus les téléphones de plus en plus petits et puissants. Puis ces téléphones ont été rebaptisés Smartphones car ils n’étaient déjà plus complètement des téléphones mais déjà des ordinateurs, des porte-monnaie, des terminaux de paiement, etc. Aujourd’hui viennent les tablettes (ovni entre le pc, le téléphone et le cahier à spirale !), les télévisions connectées, l’électroménager, connecté, les machines à opérer connectées, les GPS (qui vont très vite évolué), … - L’évolution du support vient nous faire changer la façon dont nous appréhendons Internet. - A l’heure où j’écris ces lignes, Google vient d’annoncer qu’il travaillait à une “Google car”, certes encore autonome… le conducteur est désormais beaucoup plus libre au volant de sa “Google Car”. Cette voiture utilise les serveurs de Google et les services de cartographie de l'entreprise ! - Apple a bien compris cette tendance et permet déjà une convergence entre ses différents produits. La télévision devient écran d’ordinateur, album photo, l’iPhone devient télécommande de chaine HiFi, l’iPad également. Du coup, la frontière entre chaque produit devient perméable. -Tout est potentiellement communiquant et donc connecté (une corbeille à papier, une poubelle, un abri d’autobus, un panneau publicitaire tant via un code 2D, une colonne Morris, un quai de métro, une montre, un taxi…), la seule Tout est potentiellement limite est l’infrastructure technique. communiquant Mais là encore les choses vont très vite : et donc connecté” -Le protocole IPv6 permet aujourd’hui de donner une adresse IP à tous les objets manufacturés créés et à créer. -L’essor du “Wireless” permet un nomadisme tout à fait nouveau et sans précédent. Il faut nous faire une raison, nous sommes entourés par un réseau d’ondes (radio,tv, gps…) et bientôt nous serons entourés, reliés par un réseau dont l’utilité sera de nous proposer des données par le biais “d’utilitaires” tactiles, vocaux, sensoriels… partout : cette mégasphère citée plus haut. Et l’enjeu est là ! Ce marché du “tout connecté” est un marché mondial gigantesque ou deux types d’acteurs devront coexister : les fournisseurs d’infrastructures et les fabricants de supports. “l’E-nnov@tion technologique des années à venir se concentrera autour de la “méta-convergence” entre nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives - ce que les Américains désignent par l’acronyme NBIC (nano-bio-info-cogno)“ . Daniel Kaplan (Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération) 55
  • 59. “L’Internet Bidule” Jusqu’à présent, on ne connaissait Internet que via l’écran de son ordinateur qui permettait d’accéder à des pages web. Avec l’arrivée des smartphones, Internet a quitté l’ordinateur du salon ou du bureau pour devenir mobile. Mais ce n’était qu’un début. Les développements des derniers mois nous laissent entrevoir un monde dans lequel Internet sera un réseau total, omniprésent, dans tous les usages et ob- jets du quotidien, du plus utile au plus anecdotique. Les objets connectés ont ainsi fait leur révolution et se développent pour tous les usages, même les plus inattendus. Après des outils amusants mais sans réelle uti- lité (citons le charmant lapin Nabaztag ou le robot Rovio), apparaît une nouvelle génération d’objets connectés dédiés. C’est l’avènement de ce qu’on pourrait appeler “l’Internet Bidule”, qui investit l’en- semble de nos objets du quotidien pour en simplifier ou en enrichir l’usage. “L’Internet bidule” se décline désormais dans la santé grâce à la société Withings (financée par le fonds de capital risque Ventech), qui invite Internet directement dans votre balance pour étudier l’évolution de votre poids ou de votre masse graisseuse. Dans la cuisine, c’est la tablette tactile QOOQ (financée par le fonds 123Venture) qui remplace désormais avantageusement votre vieux livre de recettes qui ne résiste pas aux projections d’huile, et propose plus de 3 000 recettes dont 1 000 en vidéo. Sur l’univers du loisir, ce sont les consoles et les TV connectées (avec l’arrivée proche de la Google TV) qui deviennent des supports de surf, de VOD ou de jeux “L’Internet Bidule” en mode multi-joueurs. Les cartes mémoires deviennent aussi wifi pour partager ses photos sans avoir à se connecter à un ordinateur. investit l’ensemble de nos objets L’univers du plaisir n’est pas non plus en reste avec OhMiBod qui a développé le premier sextoy wifi, contrôlable à distance avec un iPhone ou via une playlist mu- du quotidien pour sicale. C’est enfin la chaîne hifi qui devient wifi avec des équipements de contrôle en simplifier ou à distance comme ceux développés par la société Sonos. en enrichir l’usage..” Les vieux rêves de domotique semblent devenir réalité, non comme initialement imaginé via un système intégré, mais plutôt via des dizaines d’objets communicants indépendants qui enrichissent le quotidien. Quelle sera la prochaine étape : dans ce monde de bidules connectés, devien- drons-nous à notre tour des “bidules d’Internet” ? 57
  • 60. Sébastien ROBERT Director ©Julien BRICHE
  • 61. Le Futur, c’est déjà le Passé ! Bien que récent, l’iPhone, l’iPad… sont déjà dépassés au regard de la déferlante incessante des technologies. La réalité augmentée n’était, il y a 4 ans, qu’un terme employé par les gamers rêvant de sauver le monde de leur chambre, munis de leur lunette spéciale. La technologie évolue en mode accéléré. Quelques récents événements donnent le ton de la prochaine décennie : - AR DRONE : le premier quadricoptère piloté par un iPhone en réalité augmentée; Quel bijou de technologie ! - Les prochains brevets déposés par Apple en matière de télévision nous laissent rêveurs : pouvoir intégrer le cockpit des formules 1 lors de la course et ressentir les sensations du pilote. Seule la Géode le proposait autrefois. Pour la caméra dans la casquette du Tennis Man il n’y a qu’un pas. - Hyper connectivité : l’information temps réel (push notification), géolocalisée (promo à 10 mètres) - Uniformité des supports : quel que soit l’endroit où je me trouve ou le support utilisé, mes informations me suivront, partout. - Un marketing du “toujours plus”, du “sans limite” qui s’adapte à chaque instant, à chaque individu. Une Convergence des sciences et technologies en un point : l’infini des possibilités. Est-ce la mort Est-ce la mort du rêve, si tout devient possible ? Une tendance de fond est à observer : les objets s’adaptent en temps réel, aux uti- du rêve, lisations que l’on souhaite en faire : vivre l’expérience d’une formule 1 à domicile, si tout devient piloter un hélicoptère en pleine guerre dans son salon, slider des photos sur sa possible ?” table où repose la soupe, jouer de la guitare avec son téléphone, un frigo intelli- gent… Affolant non ? Mais pensez à ce que sera demain…. … Des sensations nouvelles, des expériences uniques. Imaginez-vous dans 10 ans, avec des milliers d’objets connectés, pilotables à dis- tance et intelligents, capables de s’adapter à une situation précise, de décider à notre place, d’apprendre. Les Nano technologies couplées aux meilleures intelligences artificielles permet- tront peut-être dans l’infiniment petit de re-créer un nouvel ADN pour inventer sans limite. Nous pourrons ainsi nous interroger sur les propos de Jean-Paul Sartre : “l’existence précède-t-elle l’essence ?”. Conclusion : Tant de possibilités pour l’avenir. L’entreprise sera bientôt = R&D au carré. Difficile de rêver tant tout est possible. Les rêves des uns sont les prototypes des autres. Messieurs les inventeurs, les génies du changement, ne tuez pas tous nos rêves, cette part d’irréel paraissant irréalisable. L’imaginaire doit perdurer. 59