La plus connue des belles du temps jadis qui se baignait régulièrement dans du lait d'ânesse, c'est assurément Cléopâtre, reine d'Egypte pour entretenir sa beauté légendaire. Plus tard, François 1er, roi de France éreinté par les guerres et les excès, suivra les conseils d'un médecin de Constantinople et adoptera une cure de lait d'ânesse, qui fit, dit-on, des miracles. Plus tard encore, au XIXe siècle, dans les rues des grandes villes, des ânesses déambulent, conduites par des marchands qui préviennent de leur passage en criant : « Lait d'ânesse, du bon lait d'ânesse.Les élégantes consommaient régulièrement ce précieux breuvage, mais les familles pauvres n'en achetaient que pour un enfant malade ou un vieillard affaibli. Entre temps se développe l'utilisation du lait d'ânesse dans les maternités. L'ânesse se prête facilement à allaiter les nourrissons qu'on lui présente directement à la mamelle.