Contribution des systèmes d’informations géographiques participatifs à l’amén...
Cinq années de coopération décentralisée dans le domaine de la solidarité numérique
1. 3èmes Rencontres eAtlas Francophone d’Afrique de l’Ouest Session introductive 2 : Cin q années de Coopération décentralisée dans le domaine de la solidarité numérique : Quelle qualité des partenariats et quelle efficacité des actions ? Intervention de : Destiny TCHEHOUALI Chargé d’études TIC Agence mondiale de solidarité numérique (Lyon) Doctorant en Géographie de la Société de l’Information Lisst-Cieu / Université de Toulouse Mardi 25 octobre 2011
3. La répartition des richesses du monde est scandaleusement inégale (Ci-contre : Schéma dit de la coupe de « champagne ») Le développement inégal des 177 pays du monde entier est le point de départ d’explication des nombreuses fractures sociales et des crises géopolitiques majeures auxquelles l’humanité est confrontée aujourd’hui (menace écologique, racisme, terrorisme, carences de la démocratie, chômage, exclusion sociale,…etc.) 20% de la population du monde produisent et consomment 82,7% des richesses 11,7% 1,9% 2,3% 20% de la population du monde se contentent de 1,4% de la richesse Un quintile = 20% = 1.200 millions de personnes sur les quelques 6.000 millions d’humains = 20% = 1.200 milliones de personas (de los 6.000 milliones que poblan el planeta).
4. ICI AILLEURS 7 internautes sur 10 habitants (Am.du Nord) 100 Mo de débits pour 1 internaute japonais 94 % des écoles connectées 1 internaute sur 20 habitants(Afrique) 100 Mo de débit pour 45 pays africains 38 % des écoles connectées ( 1 % en Afrique)
5. Selon le Rapport 2011 de l’UIT sur la société de l’information, 70% de la population mondiale (et presque 80% de la population des pays en développement) en fin 2010 n'utilisait toujours pas l'Internet et le pourcentage d'utilisateurs d'une connexion large bande était encore inférieur. Dans la plupart des pays en développement, les ménages, les écoles, les hôpitaux et les autres établissements publics situés hors des grandes zones urbaines ne sont toujours pas connectés à l'Internet haut débit. Dr Hamadoun Touré, Secrétaire Général de L’UIT
6. D’un bout à l’autre du monde, les réalités d’ ici …
9. « La solidarité numérique se veut une approche positive de la coopération visant à déployer toutes les potentialités de l’Internet et du Multimédia auprès de tous les publics concernés. La solidarité peut s’exercer à travers le transfert de ressources financières, matérielles et humaines . Elle permet de mettre en place des projets et des réseaux d’acteurs partout dans le monde. (…) En effet donner du matériel informatique ne constitue pas, en soi, un projet de solidarité numérique. Il manque précisément au don les dimensions d’apprentissage, d’appropriation, de création de contenus et d’usages qui donnent son véritable sens à la solidarité numérique . »
10. L' ASN , UNE AGENCE SPECIALISEE POUR LE NUMERIQUE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT
11. HISTORIQUE L’Agence mondiale de solidarité numérique a été créée en 2005 dans le suivi du Sommet mondial sur la Société de l’Information . L’Agence est une association loi 1901 à vocation internationale. Son siège est à Lyon. Elle dispose de correspondants sur tous les continents. VOCATION L’Agence informe, conseille et fournit un appui technique aux collectivités locales qui souhaitent mettre en œuvre des projets de solidarité numérique à travers la coopération décentralisée . L’Agence agit comme passerelle entre les collectivités et leurs partenaires (milieux académiques, associatifs et entreprises privées), les experts, les bailleurs de fonds et les autres organismes impliqués dans les projets utilisant les technologies de l’information et de la communication au service du développement local et régional.
12. II- Les Actions de coopération décentralisée dans le domaine de la solidarité numérique
13. Les collectivités locales – villes, communes, régions - se sont fortement mobilisées pour contribuer au Sommet mondial sur la société de l’information . Elles ont organisé leur propre « Sommet des villes et des pouvoirs locaux » qui s’est tenu en deux phases : Lyon décembre 2003 - Bilbao novembre 2005. Les collectivités locales ont adopté une Déclaration et un Plan d’action afin de mettre les technologies de l’information au service de la décentralisation, de l’aménagement du territoire et de l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. La coopération décentralisée offre un cadre privilégié pour que les collectivités nouent des partenariats autour de l’usage des technologies de l’information et de la communication pour développer leurs territoires . L’engagement des collectivités dans la société de l’information
14. Equipement informatique But : équiper les structures publiques, les écoles, les centres de santé, les centres communautaires, etc. en tirant profit de matériel informatique de seconde main encore performant. Modalité : réemploi et revalorisation du matériel informatique récupéré grâce aux dons et à l’application de la Directive européenne (DEEE). Informatisation des services publics But : mettre en place un système d’administration numérique et de gestion des services publics à l’échelon local et régional. Modalité : connexion, équipement, formation des personnels, applications, logiciels adaptés, mise en place de services aux citoyens et de lieux de consultation publics.
15. Système d’information géographique But : doter les collectivités locales de systèmes d'information géographique offrant une représentation détaillée et précise de l'environnement et du territoire pour faciliter la prise de décision. Modalité : adaptation des SIG aux besoins locaux , équipement, formation, traitement des données. e-Santé publique But : améliorer la couverture, la qualité des soins et la formation des personnels de la santé tout en réduisant les coûts. Modalité : formation en ligne, diagnostic à distance, dossier patient informatisé, centre d’appels internationaux d’urgence, kit SOS numérique, bases de données interactives.
16. Les diasporas dans le développement local But : mettre en relation les diasporas et les migrants avec leur région d’origine afin de réduire les coûts de communication et de maximiser l’impact de leurs actions sur le développement local. Modalité : mutualiser les voies de communication pour réduire les coûts, fournir des e-services adaptés aux besoins des migrants et de leurs familles, créer des emplois, investir dans des activités productives locales. e-Education But : faciliter l’accès aux savoirs et à l’information dès le plus jeune âge et accompagner la formation tout au long de la vie. Modalité : logiciels éducatifs, formation en ligne, plate-forme d’échanges scolaires.
20. La part des projets TIC dans les dossiers déposés dans le cadre de l’appel à projet 2010-2012 du MAEE en soutien à la coopération décentralisée
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23. III- Qualité des partenariats et efficacité des actions : Les résultats d’une enquête-bilan des projets de solidarité numérique menés dans le cadre de la coopération décentralisée (entre 2006 et 2011)
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30. Quel est le poids politique de l’engagement des collectivités enquêtées dans une action de solidarité numérique ?
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33. Quelle est la qualité du partenariat Nord-Sud (relation entre porteur et bénéficiaire du projet) ?
Un enfant qui manipule un PDA (Personal Digital Assistant ou ordinateur de poche en français) , Les puces-électroniques RFID (Radio Frequency Identification Device), des antennes-relais et des satellites qui arrosent, des technologies sans fi permettant des connections sur de plus grandes distances que les réseaux sans fil conventionnels, et à une plus grande vitesse , la télévision en haute définition, les maisons intelligentes remplies de puces et de capteurs, l’accompagnement des enfants et des adultes à l’usage d’internet, les tableaux blanc interactifs, les robots Voyager de Lely qui assure aux pâturages l’accès à une herbe de haute en garantissant une production élevée du lait des vaches…Autant d’illustrations qui rassemblées sont dignes d’un scénario de science-fiction pour quelqu’un qui vit ailleurs,…..
Là où il manque encore d’électricité, là où l’accès à Internet reste un luxe de gens riches, où l’accès est très communautaire (cybercafés) et l’apprentissage collectif, là où on rêve de téléphone portable,… La fracture numérique existe bel et bien et résulte des fractures sociales produites par les inégalités de développement sur les plans économique, politique, social, culturel, entre les hommes et les femmes, les générations, les zones géographiques, etc. « Le numérique est entrain de créer un homme nouveau dans une civilisation nouvelle, la société de l'information, dans laquelle n'entre pas qui veut comme dans les premiers temps de l'humanité. Cette fois, il faut payer pour utiliser les équipements coûteux et complexes, ou rester isolé (...) Au Nord, on possède à la fois l'équipement et l'argent pour payer l'accès ou, si on ne possède pas l'équipement, le prix à payer pour la location, l'accès et l'utilisation. Au Sud, les exclus. Le Nord et le Sud communiquent de moins en moins, avec le risque de ne plus pouvoir communiquer (...) » Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal. « Fossé numérique et solidarité numérique » in Le Monde, 7 Mars 2003.
La société de l’information selon Michel Mathien: Ensemble de mythes et de réalités qui opposent une représentation holiste d'un monde égalitaire aux réalités d’une société mondiale tourmentée et déséquilibrée par des rapports de force et des jeux d'acteurs. Dans le village global planétaire (par référence à Marshall mcLuhan qui rêvait de peuples unis, liés, communicants entre eux via des réseaux), la solidarité numérique constituerait le pont indispensable à établir entre les différents territoires que nous avons qualifiés d’ici et d’ailleurs et qui constituent finalement les sociétés de l’information (au pluriel). « La solidarité numérique se veut une approche positive de la coopération visant à déployer toutes les potentialités de l’Internet et du Multimédia auprès de tous les publics concernés. La solidarité peut s’exercer à travers le transfert de ressources financières, matérielles et humaines. Elle permet de mettre en place des projets et des réseaux d’acteurs partout dans le monde. (…) En effet donner du matériel informatique ne constitue pas, en soi, un projet de solidarité numérique. Il manque précisément au don les dimensions d’apprentissage, d’appropriation, de création de contenus et d’usages qui donnent son véritable sens à la solidarité numérique. » 34