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Le Progressiste
Mercredi 25 novembre 2009 - N° 2108
La chance de la Martinique
c’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire
Le 10 janvier, le PPM dit NON !
le 24 janvier, OUI !
AU SOMMAIRE
"Les deux questions auxquelles nous devons répondre"
(voir p2)
L’imposture néo-autonomiste (suite pp.3 et 8)
Quatre questions au député Letchimy (pp.5 à 7)
Le semi-marathon et le sport à la Ville (pp.9 à 11)
LE 10 (DIX) JANVIER, NON À L'ARTICLE « 74 » !!!
2. ÉDITORIAL
Questions officielles des 10 et 24 janvier 2010
Le Parti Progressiste Martiniquais a toujours fait sien le combat pour la dignité et la responsabilité du Peu-
ple Martiniquais dans le cadre de la République Française. Aujourd’hui plus que jamais il milite active-
ment en tenant dans un cycle de réunions, des débats francs et honnêtes avec les Martiniquais dans toutes
les communes du pays. Contrairement à ce qui est dit ici et là par ceux là même qui cherchent à imposer
au Peuple un statut dont personne à ce jour ne connait le contenu, les Martiniquais doivent se rendre aux
urnes le 10 janvier, car seul un vote « NON » majoritaire le 10 janvier permettra la consultation du 24 et
donc la mise en place de la collectivité unique que nous appelons tous de nos vœux. Ne pas voter le 10
et attendre le 24 janvier pour choisir serait une erreur. Le décret publié ci dessus est clair : « Si les électeurs
de la Martinique ont répondu « non » à la question mentionnée à l’article 1er, ils seront de nouveau
consultés le 24 janvier 2010. ». unique le 24 janvier. La chose est dite, il faut voter NON le 10 janvier à
l’article 74 pour permettre la mise en place de la collectivité unique.
JORF n°0268 du 19 novembre 2009 page 19953 texte n° 4
DECRET
Décret n° 2009-1406 du 17 novembre 2009 relatif à la consultation des électeurs
de la Martinique en application des articles 72-4 et 73 de la Constitution
NOR: PREX0923346D
Le Président de la République, tion mentionnée à lʼarticle 1er, ils Fait à Paris, le 17 novembre
Sur proposition du Gouverne- seront de nouveau consultés le 2009.
ment, 24 janvier 2010.
Vu la Constitution, notamment Ils auront à répondre par « oui » Par le Président de la Répu-
ses articles 72-4, 73 et 74 ; ou par « non » à la question sui- blique :
Vu le code électoral ; vante : Nicolas Sarkozy
Après avis du Conseil dʼEtat, « Approuvez-vous la création en
Décrète : Martinique dʼune collectivité Le Premier ministre :
unique exerçant les compé- François Fillon
Article 1 tences dévolues au département
Les électeurs de la Martinique et à la région tout en demeurant Le ministre de lʼintérieur, de lʼou-
seront consultés le 10 janvier régie par lʼarticle 73 de la Consti- tre-mer et des collectivités terri-
2010. tution ? » toriales :
Ils auront à répondre par « oui » Brice Hortefeux
ou par « non » à la question sui- Article 3
vante : Le Premier ministre, le ministre La ministre auprès du ministre
« Approuvez-vous la transforma- de lʼintérieur, de lʼoutre-mer et de lʼintérieur, de lʼoutre-mer et
tion de la Martinique en une col- des collectivités territoriales et la des collectivités territoriales,
lectivité dʼoutre-mer régie par ministre auprès du ministre de chargée de lʼoutre-mer,
lʼarticle 74 de la Constitution, lʼintérieur, de lʼoutre-mer et des Marie-Luce Penchard
dotée dʼune organisation particu- collectivités territoriales, chargée
lière tenant compte de ses inté- de lʼoutre-mer, sont responsa-
rêts propres au sein de la bles, chacun en ce qui le
République ? » concerne, de lʼapplication du
présent décret, qui sera publié
Article 2 au Journal officiel de la Répu-
Si les électeurs de la Martinique blique française.
ont répondu « non » à la ques-
Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 25 novembre 2009
3. POLITIQUE
L’IMPOSTURE NÉO-AUTONOMISTE
LE NÉO-CÉSAIRO-SARKOZISME (suite)
la fréquence élevée du rappel de avec la différence des droits.
son appartenance au petit Comment peut-on prendre au
monde frelaté de la créolopalie sérieux des gens qui font sem-
et de la kréyolade réunies. blant de croire quʼil y a ne serait-
Mais venons-en aux choses sé- ce quʼune ressemblance même
rieuses. De quoi sʼagit-il donc très vague entre lʼautonomie
dans ce tintamarre médiatique telle que la concevait Césaire et
autour des articles 73 et 74 de la telle que la comprennent les
constitution française ? Appa- faux césairistes du nouvel auto-
remment, il sʼagit dʼy trouver le nomisme ?
plus court chemin vers lʼautono- Le comble mais pas le pire
Edouard DELÉPINE mie.
Mais ce nʼest pas le comble ni le
Et si ce chemin ne se trouvait pire. Le comble et le pire dans
...
ni dans l’un ni dans l’autre ? tout cela cʼest la référence si-
La seule vraie nouveauté
multanée à Césaire pour justifier
Faudrait-il renoncer à lʼy trouver leur conception de lʼautonomie
Jʼai en machine ou en version
ou trouver le moyen de lʼy faire et à Sarkozy pour en garantir
papier une bonne trentaine de
entrer ? Le PPM propose depuis lʼinnocuité.
discours de Claude Lise. Jʼy ai
un peu plus dʼun demi-siècle de Personne avant eux nʼavait
retrouvé parfois une citation la-
modifier la constitution pour pensé à un apparentement aussi
tine. Elle fait peut-être rougir le
concilier la volonté des Martini- grotesque. Il fallait quʼil y eût un
nouveau Lise qui doit avoir
quais de faire eux-mêmes leurs commencement. Souhaitons
honte dʼavoir été un bon élève
propres lois sur les affaires dʼin- que ce soit le commencement
de latin. Je nʼai pas trouvé dans
térêt local et leur désir de rester de la fin de lʼimposture néo-au-
un peu plus de 20 discours, par-
dans la République en gardant tonomiste des faux césairo-sar-
courus rapidement il est vrai,
les mêmes droits que les autres kozistes.
une seule citation créole.
Français. Autrement dit, le Parti
Jusquʼà cet historique dimanche Édouard de Lépine
dʼAimé Césaire revendique la re-
18 octobre où la seule véritable
connaissance du droit à la diffé-
nouveauté de son discours cʼest
rence quʼil refuse de confondre
UN INDÉPENDANTISTE DES LENDEMAINS D’ÉLECTION
INTERVIEW DE MARIE-JEANNE À PARIS MATCH 3 SEPTEMBRE 1998
Paris-Match : « Beaucoup d’analystes pensent que le vote Vos opposants affirment que vous seriez balayé ».
indépendantiste est un vote protestataire, poujadiste, popu- A M-J.: Que les Français décident de faire un referendum
liste. Quel est d’après vous le pourcentage de ceux qui ont tout de suite et ils verront.
vraiment voté pour l’indépendance ? »
P-M : Vous pensez vraiment que vous gagnerez ?
Alfred Marie-Jeanne : « Tous ceux qui ont voté pour moi
A. M-J. Nous remporterons ce referendum haut la main.
sont pour l’indépendance. Or j’ai eu 65 % de voix dans le
sud Martinique. Il n’y a pas d’autre manière de juger la dé- P-M : En êtes-vous si sûr ?
mocratie que par le vote. On prend les armes ou l’on vote.
Donc le vote démontre à un moment donné l’état de A. M-J : Nous l’emporterons haut la main. Le gouvernement
conscience d’un pays. »… n’a qu’à dissoudre l’assemblée régionale et décider ce refe-
rendum et vous verrez le score que nous obtiendrons. Je rap-
P.M « Souhaitez-vous qu’un referendum soit organisé sur le pelle en passant que nous avons pratiquement le tiers de
statut de la Martinique ? Si oui, quel pourcentage de Marti- l’assemblée : 13 sièges sur 41. Vous avez entendu ? Aucun
niquais voterait pur l’indépendance aujourd’hui ? parti en France n’a ce pourcentage à lui tout seul.
Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 25 novembre 2009
4. TOURISME
Tourisme en Martinique: les initiatives de Serge Letchimy
Madame la Ministre, La position stratégique de cet aéro-
Au cours des débats à lʼAssemblée port se prête en effet à une telle re-
nationale sur la mission Outre-mer du définition. Tout dʼabord, la part de
PLF 2010, nous avons évoqué en- lʼaéroport Roissy - Charles de Gaulle
semble la question du tourisme aux dans le trafic aérien en Europe est
Antilles, à travers lʼamendement n°16 devenue prépondérante avec 60 mil-
que jʼai déposé à cet effet. Le tou- lions de passagers contre 26 millions
risme aux Antilles connaît, nous le pour Orly. Par ailleurs, Roissy –
savons, une situation suffisamment Charles de Gaulle est le seul aéro-
grave pour que notre mobilisation soit port bénéficiant dʼune gare TGV.
la plus rapide et la plus efficace pos-
sible. Ainsi que je le rappelais dans Pour les Antilles, cela lui confère
lʼhémicycle, la situation de ce secteur une importance capitale, compte
tend à sʼaggraver : en Martinique par tenu non seulement de lʼévolution
Serge Letchimy des modes de déplacement in-
exemple, le taux de remplissage des
hôtels est passé de 41% en 2008 à ternes (+ 61% dʼaugmentation du
Après de fructueux débats à lʼas-
37% en 2009 ; le chiffre dʼaffaire glo- trafic TGV, le nombre de voya-
semblée Nationale Serge Letchimy
bal a diminué de 12% ; les dettes so- geurs étant passé de 79 millions
a présenté un amendement sur le
ciales et fiscales se situent entre 13,7 en 2000 à 128 millions en 2008,
tourisme qui avait pour but dʼap-
millions dʼeuros et 17 millions dʼeuros alors que dans le même temps, le
porter des réponses aux pro-
; le nombre de touristes est passé en trafic aérien intérieur a reculé de
blèmes récurrents dont une des
moins de 10 ans de près dʼ1 million à 13%) mais aussi du fait que 76%
causes est imputée aux conditions
608 000 en 2008 ; le nombre de tou- des touristes qui viennent en Mar-
dʼorganisation du transport aérien
ristes de croisière est quant à lui tinique résident en province et
et notamment le coût et les mérites
passé de près de 500 000 à 87 000. sont donc contraints de « monter
respectifs des lieux métropolitains
» sur Paris.
de desserte. Il sʼagissait de recon-
La relance de ce secteur clé pour
naître la plus-value à une desserte Faire de lʼaéroport Roissy – Charles
lʼavenir des Antilles nécessite no-
établie à partir de lʼAéroport de Gaulle un hub touristique pour les
tamment une modification impor-
ROISSY-Charles de Gaulle. Cette Antilles pourra ainsi leur permettre de
tante des stratégies dʼattractivité
question récurrente nʼa pas à ce bénéficier dʼune connexion directe
qui le visent. Lʼamendement que
jour trouvé réponse. Lʼamende- avec la clientèle française et plus lar-
jʼai déposé visait, en ce sens, à
ment de Serge Letchimy a été re- gement européenne, et augmenter
mener une étude sur lʼopportunité
jeté au motif quʼune solution de ce fait le nombre de touristes dans
de faire bénéficier les Antilles de la
existe dans lʼarticle 74 de la LO- ces pays.
situation de hub touristique de
DEOM, qui renvoie à lʼélaboration
lʼaéroport de Roissy – Charles de
dʼun rapport. La Secrétaire dʼEtat Je considère quʼune implication
Gaulle, de manière à ce que les dé-
a tout de même été très sensibili- forte de lʼEtat pourrait permettre
parts vers ces régions se fassent
sée par lʼintervention, et cʼest en dʼatteindre cet objectif, capital
depuis cet aéroport.
ce sens que le Député Serge Let- selon moi pour la relance du sec-
chimy lui a envoyé le courrier ci- Si cet amendement nʼa finalement teur touristique aux Antilles.
dessous. pas été retenu par lʼAssemblée (à
quelques voix près), jʼai noté avec sa- Restant bien entendu à votre dispo-
Madame Marie-Luce PENCHARD sition pour toute réflexion en ce sens,
tisfaction votre engagement à mener
Secrétaire dʼEtat chargée de je vous prie dʼagréer, Madame la mi-
une étude sur une question qui me
l ʼ O u t r e - m e r nistre, mes meilleures salutations.
paraît capitale.
27, rue Oudinot
75007 Paris Serge Letchimy
Serge LETCHIMY poursuit ses efforts en faveur du tourisme martiniquais au quotidien puisque ce dimanche 22 novembre, la
ville de Fort de France et son Office du Tourisme a seule pris en charge l’accueil des 1600 croisiéristes du paquebot faisant
escale dans nos eaux.
Avec un budget de 15000 €, la capitale a fait le nécessaire pour assurer l’accueil, l’animation de la ville sur le Malecon (avec un
marché local) et à l’espace Camille Darsières ainsi que l’ouverture d’une vingtaine de boutiques en centre ville. Un effort important
qui est amené à se renouveler chaque fois qu’un bateau sera attendu à quai un dimanche. C’est aussi par des animations et une prise
en charge de qualité de nos visiteurs que nous redresserons l’image touristique du pays et que nous pourrons augmenter la fréquen-
tation touristique. Gageons que la Capitale ne restera pas longtemps seule dans ce combat afin que ce type d’animation se multiplie
et gagne en envergure. C’est la Martinique toute entière qui bénéficiera de retombées positives.
Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 25 novembre 2009
5. Interview de Serge LETCHIMY
QUATRE QUESTIONS AU DEPUTE-MAIRE LETCHIMY
POUR LE MAGAZINE OUTREmag.
[LʼAssociation des Communes et Communautés dʼOutre-Mer a tenu son 18e congrès en Martinique
du 9 au 13 novembre derniers. Pour lʼoccasion, son magazine « OUTREmag » a fait poser quatre
questions préalables à Serge LETCHIMY]
BIODIVERSITE : téristiques environnementales. des lois et règlements (alinéa 2),
Après lʼamendement que vous avez Le second paragraphe de mon
défendu à lʼAssemblée Nationale, amendement est essentiel en ce dʼautre part de fixer elles-mêmes
quel développement en attendez- sens que non seulement il reconnaît pour tenir compte de leur spécificité
vous pour nos régions ? la possibilité dʼélargir les compé- les règles applicables sur leurs terri-
tences de nos collectivités à un toires (alinéa 3). Les matières ex-
LʼOutre mer occupe une place ex- cadre expérimental pour le déve- clues du champ de la délégation sont
ceptionnelle et privilégiée dans le pa- loppement durable incluant ainsi énumérées par lʼalinéa 4 de lʼarticle
trimoine environnemental, non les trois piliers que sont le social, 73 ; cette exclusion ne porte pas sur
seulement de la France mais aussi lʼéconomique, lʼenvironnemental les questions environnementales.
de lʼEurope. Cependant, les dépar- mais il autorise la domiciliation de Forts de lʼarticle 1er du grenelle de
tements, régions et collectivités la gouvernance de ce cadre à lʼenvironnement, il nous est permis
dʼOutre-mer sont confrontés à deux lʼéchelle locale selon les disposi- de réunir au sein dʼune gouvernance
défis majeurs qui menacent grave- locale adaptée lʼensemble des com-
ment ce patrimoine : pétences qui devraient être dévo-
dʼune part lʼexposition particulière lues aux régions, départements et
des populations dʼoutre-mer aux collectivités dʼoutremer dans un
risques naturels, cadre expérimental de développe-
dʼautre part la forte vulnérabilité des ment durable conciliant :
écosystèmes face aux bouleverse-
ments climatiques annoncés. - La protection et la mise en valeur
Ces données doivent conduire à des de notre environnement (pilier envi-
modifications importantes en ma- ronnemental)
tière de conception du développe-
ment afin de concilier les enjeux - Le développement économique
environnementaux, sociaux et éco- (pilier économique)
nomiques de lʼespace ultramarin
dans le cadre dʼune gouvernance - Le progrès social (pilier social)
domiciliée au plus près du terrain. Cʼest donc une véritable opportunité
Lʼamendement que jʼai défendu au- qui se présente pour lʼensemble des
jourdʼhui inscrit au sein de lʼarticle 1er élus qui souhaitent apporter de
de la loi Grenelle I, offre aux collecti- vraies réponses au développement
vités et pays dʼOutre-mer de nou- durable de leur territoire dans un
velles perspectives de cadre de responsabilités élargies et
développement en facilitant la réap- de maîtrise de leur destin collectif.
propriation collective des enjeux tions de lʼarticle 73-3. Pour la Martinique, jʼy vois lʼopportu-
du développement durable et des A ce stade de mon exposé, il me nité dʼavancer sereinement sur le
risques majeurs dans le cadre semble nécessaire de rappeler les chemin de lʼautonomie quʼa tracé
dʼune dynamique de responsabilité dispositions de lʼarticle 73 de la Aimé Césaire tout en maintenant le
susceptible dʼassocier la protec- Constitution. Ce dernier reconnaît socle de lʼégalité sociale et de la so-
tion de lʼenvironnement au pro- expressément aux départements et lidarité si durement acquis.
grès social et culturel. aux régions dʼoutre-mer la possibilité
de faire lʼobjet de mesures dʼadapta- GOUVERNANCE :
En effet, lʼarticle premier de la loi tion pour tenir compte de leurs « ca- Le thème de la « gouvernance » est
grenelle I précise : ractéristiques et contraintes à la mode ; doit-elle être globale ou
Le premier paragraphe reconnaît particulières » en leur déléguant, sectorielle ?
clairement lʼimportance de décliner pour ceux en font la demande et Ce nʼest pas tant le terme « gouver-
des mesures propres à nos terri- sous réserve dʼune habilitation légis- nance » mais plutôt notre capacité à
toires compte tenu de lʼimportance lative: penser une gouvernance nouvelle
de notre biodiversité et de nos carac- dʼune part, le pouvoir dʼadaptation qui revient sur le devant de la scène
Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 25 novembre 2009
6. Interview de Serge LETCHIMY
publique. Urgence écologique, de domicilier les compétences déci- nale. Dès 1990, la France sʼest fixé
risques majeurs, réchauffement cli- sionnelles à lʼéchelle locale. Enfin, je pour objectif la meilleure insertion
matique, hémorragie sociale, autant conclurai en élargissant le débat à la des DFA dans leur environnement
de crises qui nécessitent une re- question de la gouvernance écolo- régional. Si cet objectif sʼest traduit
structuration des politiques publiques gique. Sur le plan environnemental, par la création dʼun fonds interminis-
au sein dʼun nouveau modèle de nous détenons de formidables atouts tériel caraïbes – Guyane, aucune dé-
gouvernance capable de combler le avec 8% de la biodiversité mon- marche permettant aux DFA de
déficit environnemental, de solution- diale et 97% de lʼespace maritime participer aux actions de coopération
ner la crise sociale et de donner un français lui-même évalué à plus de nʼa été mise ne place. Une fois de
nouveau souffle à lʼéconomie. 11 millions de km2. Nous possédons plus, nous en sommes réduits à être
La gouvernance ne doit pas être glo- 5 des 25 hotspots terrestres et 2 des spectateurs de notre devenir et non
bale ou sectorielle : elle doit être les 10 hotspots marins, points chauds acteurs. Par exemple, dans le cadre
deux à fois ! Sectorielle car elle se où la diversité biologique est excep- de la participation des DAF à lʼAsso-
doit de répondre de manière toujours tionnelle et menacée. 10 % des ré- ciation des Etats de la Caraïbes, la
plus efficace aux demandes des ci- cifs coralliens mondiaux sont situées France y est présente en qualité de
toyens sur des thématiques si di- dans outremer frnaçais. “ membre associé au titre de la Gua-
verses et nombreuses quʼelles ne En Guyane, cʼest plus de 5210 es- deloupe, de la Guyane et de la Mar-
peuvent toutes être listées : les mu- pèces de plantes supérieures parmi tinique “. Mais cʼest bien lʼEtat
tations climatiques, la valorisation de lesquelles plus de 1000 espèces de Français qui arrête les positions que
notre environnement, la mutation grands arbres et 300 orchidées, 180 sa délégation au sein de lʼAEC sera
énergétique, la diversification de espèces endémiques répertoriées chargée de défendre. Bien sur, on
notre agriculture, les technologies parmi les 700 patrimoniales qui sont nous dira que ses positions sont
nouvelles, la formation et lʼéducation, recensées. Ainsi, le nombre dʼes- fonction des paramètres relatifs aux
la prise en main des séniors, la pèces dʼarbre dans un hectare de trois DFA, et que la plupart des ex-
santé, lʼéconomie, la coopération, la forêt amazonienne est supérieure au perts sont choisis au sein de nos dé-
culture, lʼidentité…Globale car aussi nombre total dʼespèces dʼarbres re- partements. Mais alors dans ce cas,
variées que soient ces différentes censés dans lʼEurope continentale. si cʼest si vrai, pourquoi ne pas do-
thématiques, elles sʼintègrent toutes Des espèces phares au niveau mon- micilier la compétence de coopéra-
dans un référentiel global au sein du- dial sont abritées par la Guyane : tion sur les axes économiques
quel elles interagissent pour former cʼest par exemple le cas de la tortue notamment et environnementaux au
une politique de développement co- Luth ou encore du caïman noir dont sein des DFA ?
hérente. la Guyane abrite lʼune des dernières
Trop longtemps dans les pays et ter-
populations viables de lʼAmazonie. Nous avons évoqué précédemment
ritoires dʼoutremer, on a cherché à
la question de subsidiarité qui im-
émietter notre gouvernance locale
La protection et la valorisation de nos plique de définir le niveau le plus per-
en domiciliant certaines compé-
richesses écologiques sont les clés tinent de décision pour lʼaction. En
tences localement et dʼautres pas,
de notre développement. Elles doi- matière de coopération, ce principe
sur la base, non pas de la vision dʼun
vent guider notre schéma de gouver- ne sʼapplique pas et cʼest lʼEtat qui
développement efficient de nos terri-
nance et nous permettre, dans un pilote et coordonne la coopération
toires, mais dʼenjeux géostraté-
esprit de responsabilité et de des DFA quel que soit le domaine
giques et politiques.
conscience collective, de faire face concerné. Malheureusement les in-
aux enjeux du monde dʼaujourdʼhui térêts de lʼEtat hexagonal et ceux
Compte tenu des décisions im-
et de demain. des populations locales et régionales
portantes que nous aurons à
ne sont pas toujours convergents, ce
prendre pour le devenir de nos
territoires, de nos enfants, la vraie COOPERATION : Quelles sont les qui ne facilite pas lʼintégration des
question en matière de gouver- avancées en ce domaine ? La coo- DFA dans leur bassin. Considérés
nance est la prise en compte du pération régionale doit-elle être dé- comme de simples spectateurs, les
principe de subsidiarité. veloppée au niveau Antilles-Guyane DFA sont souvent mis de côté sur la
plutôt que par chaque D.F.A. ? scène régionale. Les territoires dé-
Définir un cadre de développement pendants britanniques ou néerlan-
durable pour nos collectivités adapté Lʼavenir de nos territoires ne peut se dais qui disposent de compétence
à nos réalités locales et régionales et faire en dehors de leur contexte ré- en matière économique et par rico-
tenant compte de la liberté dʼexpres- gional. Il me semble donc nécessaire chet dʼune plus grande marge de
sion de nos sociétés civiles implique quʼune vraie politique de coopération manœuvre sont davantage perçus
soit mise en œuvre à lʼéchelle régio- comme des partenaires potentiels
Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 25 novembre 2009
7. Interview de Serge LETCHIMY
nous soient données les compé- deux heures, des déchets ména-
tences économiques et environne- gers laissés à lʼabandon se retrou-
mentales nous permettant dʼêtre des vent à la mer. Je nʼévoque même
partenaires fiables pour les autres pas les déchets spéciaux potentiel-
pays de la Caraïbe, des femmes et lement toxiques pour lʼenvironne-
des hommes responsables, acteurs ment et souvent pour lʼHomme.
de notre devenir. Quant aux décharges autorisées,
elles lʼont été jusquʼen 2002 pour la
DECHETS : plupart, avec quelques dérogations
Quels sont leur problématique et leur pour certaines dʼentre elles. Mais ce
impact aux Antilles ? Les déchette- temps est révolu et des solutions via-
ries sont-elles la solution ? bles, respectueuses de lʼenvironne-
ment doivent être mises en œuvre
Le volume des déchets ménagers ne sans tarder.
responsables que les DFA.
cesse dʼaugmenter. En 2010, les ¾
Le développement des DFA ne peut, Alors les déchetteries sont elles la
des départements français auront du
ne pourra se faire sans une intégra- solution ? Je pense quʼil nʼy a pas
mal à faire face au traitement de
tion plus forte au sein de leur bassin quʼune seule solution : il y a un en-
leurs ordures. Et les Antilles nʼéchap-
hydrographique. Cette intégration semble de solutions complémen-
pent pas à cette réalité. Prenons le
passe par un renforcement de la taires qui doivent être mises en
cas de la Martinique que je connais
coopération sur les axes de dévelop- œuvre de façon concomitante pour
bien pour avoir été président de la
pement économique tels que le tou- avoir le maximum de dʼeffets.
Communauté dʼAgglomération du
risme, le transport mais aussi sur des
centre de la Martinique en charge de Il me semble fondamental de réduire
axes de protection et de valorisation la production à sa source en lançant
la compétence déchets pour les qua-
des ressources environnementales des campagnes de sensibilisation
tre communes quʼelle fédère.
(biodiversité, granulats, gaz…) Un auprès de nos citoyens (modification
schéma de gouvernance qui ne do- Le panorama martiniquais est le sui-
des modes de consommations, ra-
micilierait pas des compétences vant :
chats éco-responsables utilisation de
fortes en matière de coopération Sur le plan de la production des dé- produits recyclables, respect de son
économique ou environnementale, chets : aujourdʼhui, ce sont près de environnement).
un schéma qui nʼapporterait pas de 780 kg de déchets ménagers qui
solution claire et efficace en matière Parallèlement, il faut organiser les fi-
sont produits par an et par habitant lières de collecte, former les citoyens
de liaison aériennes intercaraïbes, dans le département soit 2,16 kg par
en matière de formation linguistique au tri sélectif et mettre en place des
jour et par habitant soit 2 fois plus unités de traitement et de valorisa-
de nos enfants et dʼéchange culturel que la moyenne française de 1 kilo tion des déchets comme lʼunité de
certes mais aussi économique , en par jour et par habitant. traitement et de valorisation de la
matière dʼéchange de nos res-
Et les choses ne devraient pas aller CACEM.
sources humaines serait étriqué.
en sʼaméliorant puisque selon les Ayant une capacité de traitement de
Le développement de nos DFA, données du Plan dʼElimination des 112 000 tonnes par an, elle possède
passe par la valorisation de nos res- Déchets Ménagers Assimilés, dʼici à une unité de valorisation énergétique
sources environnementales et hu- 2015, la production des déchets de- produisant 4 à 5 % de la consomma-
maines. La Caraïbe est un espace vrait augmenter de 9 à 22%. tion électrique de la Martinique avec
formidable pour lʼépanouissement de Lʼune des conséquences directes de environ 9 000 tonnes équivalent-pé-
nos enfants, encore faudrait-il, dans cette augmentation de déchets mé- trole économisées.
leurs cursus scolaires et leur forma- nagers a conduit à lʼapparition de dé- Cette unité doit constituer lʼun des
tions, leur donner les moyens de charges sauvages illégales, ce qui maillons dʼun programme multi-fil-
connaître cet espace qui est autant nʼest pas sans poser de sérieux dé- ières de la Martinique qui devra per-
le leur que celui de la France hexa- gâts à lʼenvironnement en particulier mettre de concilier progrès industriel
gonale. lorsquʼon sait que la mer est le ré- et progrès environnemental.
Bien sur, les compétences en ma- ceptacle ultime de tous nos déchets.
tière de défense militaire sont du res- En effet, la topographie de nos dé-
sort de lʼEtat mais nous ne pouvons partements favorise un écoulement
envisager sérieusement un dévelop- rapide des cours dʼeau vers la mer.
pement de nos territoires sans que Lors de fortes pluies, en moins de
Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 25 novembre 2009
8. COMMUNIQUÉ
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ ASSOCIATION TALENTS’DICAPS
fin de soutenir et de promouvoir les talents et les com- nous avons découvert comme une gifle, que les impératifs
A pétences des personnes handicapées, lʼassociation
TALENTS DICAPS et le groupe MALAVOI ont colla-
boré pour la parution dʼun single de la chanson de lʼassocia-
de lʼassociation, bien que conforme aux demandes du
Conseil Général, avaient été jetés aux ordures.
en effet, nous apprenions au journal du soir (17/11/09), que
tion intitulée « A chacun son talent » écrite et composée par
les bénéfices seraient reversés à une association avec qui
Christian FOUGERON, ex leader du groupe Raft dans les
nous nʼavions aucune relation de près ou de loin : la Coor-
années 80.
dination des associations de personnes handicapées de
Par le biais dʼune donation effectuée par lʼauteur de la chan- Martinique.
son, lʼassociation TalentsʼDicaps en est seule et unique bé-
Nous ne savons pas si ce sont des méthodes de fonctionne-
néficiaire et la seule habilitée à décider de lʼusage des fonds
ment courantes aux Antilles, mais en Alsace, cela sʼappelle
récoltés. Les efforts du groupe Malavoi pour arriver à sortir
de lʼabus de confiance et du détournement de fonds et
le single de la chanson avait abouti très récemment à une
de projet. Une fois de plus, lʼassociation TalentsʼDicaps rap-
proposition de parrainage par le Conseil Général de Marti-
pelle quʼen sus dʼêtre propriétaire des droits liés à la chan-
nique. Celui ci avait tout logiquement demandé, de part son
son, elle est par ailleurs soumise aux règles de donation fixé
implication financière, quʼune part des recettes soit reversée
par lʼauteur lui-même, ne lui permettant pas dʼaccepter ce
à des personnes handicapées de Martinique, ce que Ta-
type de procédé. Nous nʼavons pas lʼhabitude de nous voir
lentsʼDicaps avait accepté.
imposer arbitrairement une association bénéficiaire en
Pour une parfaite transparence de lʼusage des fonds liés dépit de la législation, alors que nous avions déjà des par-
à la vente du single, le cd serait exclusivement vendu au- tenaires associatifs clairement identifiés pour le projet.
près de disquaires agréés par la SACEM (ex Librairie Antil-
La plupart des membres responsables de TalentsʼDicaps
laise). Par ailleurs, il avait été demandé à TalentsʼDicaps,
eux-mêmes handicapés, se sont sentis trahis par cette dé-
dans un discours de remerciements, lors du show case de
cision injuste et inattendue de la part du Conseil Général de
Malavoi le 17 novembre, de présenter un projet dʼutilisation
Martinique. Ce qui nous amène à nous interroger sur la
des fonds récoltés, à destination des personnes handica-
façon dont sont traités les choix de vie sociale et profession-
pées de Martinique.
nelle des personnes handicapées de Martinique. La
Celui-ci, intitulé « PRIX HANDITUDE », serait destiné à la confiance étant rompue, TalentsʼDicaps a pris la décision de
personne handicapée porteuse dʼun projet personnel ne plus poursuivre le projet « HANDITUDE » avec le Conseil
pour son avenir qui lui permettrait dʼexprimer pleine- Général, et trouvera dʼautres moyens légaux dʼassurer la
ment ses talents. sortie du single de la chanson de lʼassociation (version Ma-
lavoi) afin, que les bénéfices reviennent directement à des
La sélection aurait été faite par TalentsʼDicaps et ses parte-
personnes handicapées méritantes.
naires associatifs de Martinique. Or, plusieurs surprises
consécutives sont apparues :
le discours de lʼassociation TalentsʼDicaps ne pouvait plus Association TALENTS DICAPS
être lu et les partenaires associatifs de notre projet se sont
www.talentsdicaps.org talents.dicaps@gmail.com
vus interdire de le lire, car jugé « trop long »
Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?
1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :
http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf
2. Complétez-le
3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-France
ou par Mail à contact@ppm-martinique.fr
Visitez le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr
COMITÉ DE RÉDACTION : Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates
qui lui ont toujours fait confiance.
Daniel COMPERE « Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide
Jeannie DARSIERES matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous
Didier LAGUERRE les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs sug-
Laurence LEBEAU gestions au siège du PPM :
Daniel RENAY - Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.
Serge SOUFFLEUR Directeur de la Publication : Daniel COMPERE
Victor TISSERAND 18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France
Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01
Site Internet : www.ppm-martinique.fr
Email : d.compere@ool.fr
N° de CPPAP : 0511 P 11495
Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 25 novembre 2009
9. DOSSIER
e sport est une des compo- ment sa mission : Sports sous la responsabilité du
L santes de la culture, surtout
et essentiellement parce que
service Gestion des Equipements
« Le sport est une réalité dʼau- qui en assure lʼentretien, la plani-
cʼest une création humaine. Il doit jourdʼhui avec une longue his- fication et la mise à disposition. La
être, dans son essence, liberté. toire. Pour être de son siècle, il Villes est divisée en 7 circonscrip-
Cʼest un loisir émancipateur, un doit coller à celui-ci, lʼépouser, tions sportives qui regroupent les
temps où lʼindividu récupère se évoluer pour lui ressembler. La quartiers. 41 clubs sportifs, 30
forge un autre moi, sʼenrichit et se Municipalité a intégré tous les as- clubs de loisirs, 19 écoles pri-
libère un peu plus. En stimulant pects du sport pour mieux lʼadap- maires, 5 collèges + UNSS, 3 ly-
lʼesprit dʼéquipe et en dévelop- ter à la réalité socioculturelle de cées utilisent ces équipements,
pant la goût de lʼeffort et de lʼému- sa population, quʼil sʼagisse du au rythme de 19 manifestations
lation, le sport prépare aux sport à lʼécole par le biais de mensuelles de janvier à juin et 5
responsabilités sociales. Il est fait lʼEMAPS, chez les seniors, en en- de juillet à décembre, soutenues
aussi du respect de lʼautre. treprise, du sport de masse et du par la Ville.
Pour parler de la politique sportive sport de haut niveau. Evoluer
de la Ville de Fort-de-France, Le dans le temps, être au goût du Lʼoffre dʼéquipements par disci-
Progressiste a rencontré Ray- jour en intégrant de nouvelles dis- pline, mis à disposition des clubs
mond REMISSE, ancien athlète, ciplines sportives (skate-board, et associations, cʼest 1 stade de
policier en retraite, conseiller mu- roller, ski nautique), donner place football, 12 terrains de foot, 6 ter-
nicipal, président de la commis- aux sports alternatifs et urbains et rains de mini-foot, 3terrains de
sion Sports, président de la Ligue surtout mettre le sport dans sa basket, 7 plateaux sportifs, 2
dʼAthlétisme de 1986 à 2008, pré- pratique à la portée de tous, dans gymnases, 13 salles de judo, 5 de
sident de la commission interré- les quartiers notamment. karaté, 4 dʼaïkido, 7 de boxe, 3 de
gionale de courses en stade, Fort-de-France, ce sont 87 équi- kingfi wushu, 2 de viet vo dao, 8
président de lʼASC Police. Ecou- pements sportifs et de loisirs qui pistes dʼathlétisme, 5 salles de
tons ce passionné qui vit intensé- sont gérés par la Direction des gymnastique, 19 salles de danse,
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10. DOSSIER
20 terrains de pétanque, 4 dynamique de quartier. Mettre en natifs et urbains (roller, skate,
clubs de plongée, 1 club de voile, place des agents de développe- vélo, VTT). Les sports nautiques,
3 clubs de scooter des mers, 1 ment territorial dans les circons- aquatiques et le tourisme, en ini-
club dʼaviron, 2clubs de canoë criptions retenues. Plusieurs axes tiant un véritable développement
kayak, 1club de yoles rondes, 2 sont visés : le sport-santé pour du nautisme, en rendant attractif
de natation, 5 de motocyclisme, 2 prévenir certaines pathologies le front de mer, en faisant le lien
de karting… dans une liste qui comme lʼobésité, lʼhypertension, entre terre et mer, en obtenant le
nʼest pas exhaustive. le cholestérol, le diabète par la label « France Station Nautique ».
promotion des activités physiques Le sport au féminin : faciliter aux
En termes de subventions, dans en faveur des enfants de 6 à 12 femmes lʼaccès à une pratique ré-
une conjoncture de restriction ans ; lʼorganisation dʼactivités de gulière de lʼAPS en assurant au
budgétaire dont la Ville nʼest pas pleine nature : parcours du cœur, même moment le suivi scolaire
épargnée, le sport à Fort-de- randonnées pédestres, défis de leurs enfants. Promouvoir des
France, cʼest 60.570 euros pour communes, pistes cyclables, évènements à la hauteur des am-
les sports indivi- bitions de la Ville : fou-
duels, 58.557 pour lées foyalaises, cross
les sports collectifs, des écoles.
97.200 pour les SOUTENIR : Par un
sports nautiques. partenariat fort et res-
Equiper, animer, ponsable basé sur des
soutenir, communi- objectifs communs.
quer sont les quatre COMMUNIQUER : La
priorités autour des- Ville se donne pour ob-
quelles sʼarticule la jectif de mieux maîtri-
politique de la ville. ser son image à
EQUIPER : Mettre travers les différentes
aux normes les manifestations organi-
équipements. Réno- sées sur son territoire.
ver et construire de NOHILE, PATINY,
nouvelles structures : une piscine voies vertes (Montgérald, Morne GRUDA, CILLA : Des noms de
municipale, un parc de jeux type Dillon, Trénelle) ; lʼinitiation des sportifs de grand talent que la
« accro-branches », des plateaux personnes âgées à la natation ; le Ville sʼhonore de compter parmi
sportifs couverts répartis de ma- sport-loisir (VTT, accro branches, ses employés, partenaires, colla-
nière équilibrée, des terrains de pique-niques sportifs autour de borateurs. Ils sont à leur manière
beach-soccer, une rampe de tournois de foot, tir, pétanque) ; le lʼimage de la bonne santé du
glisse amovible ; mettre à lʼétude sport-insertion comme outil de re- sport à Fort-de-France et en Mar-
un bassin de mer, réhabiliter « La socialisation sur la base de tinique. Athlètes valeureux, cha-
Gourmette » pour la pratique du contrats dʼobjectifs. leureux, ils sont lʼimage qui
sport équestre. renvoie à lʼexemple. Le sport
Ajoutons le sport de haut niveau, dans la Ville Capitale se veut
ANIMER : ouvrir les plateaux pour favoriser lʼaccueil dans un transparent et lisible ; il nʼa pour
sportifs scolaires pendant les va- centre international de séjour, or- unique objectif que de se mettre
cances, redonner un rôle et une ganiser des rencontres entre pro- à la disposition de la population
cohérence à lʼanimation locale, fessionnels et foyalaise et des Martiniquais.
affiner la synergie entre le club, semi-professionnels, créer un
lʼEMAPS et lʼéquipement, inciter évènement de niveau internatio- Raymond REMISSE avec
les associations à initier jeunes nal, soutenir les sportifs partici- Serge SOUFFLEUR
des quartiers à la fréquentation pant à des stages ou des
régulière des équipements mis à compétitions à lʼextérieur ; mettre
leur disposition et à se fédérer au- en place une stratégie en faveur
tour dʼactions mettant en avant la du sport dʼélite. Les sports alter-
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12. CARTON ROUGE
Nous avons reçu ce « Carton Rouge »
TONTONS MACOUTES AU POUVOIR
ls nous traitent de questions ne sont pas « potables » !
I « peuristes », dʼ « apo-
das », de couillons,
quoi ! Le roi de Plateau- Dictature : Lors du rassemblement du Lamentin,
Roy a même dit récem- lʼun de vous a tenté de faire pression sur une jour-
ment quʼil ne pouvait pas naliste en lui demandant d grossir les chiffres du
faire « sortir le sang dʼune nombre de participants.
roche ».
Bref, tous ceux qui sont contre Dictature enfin, quand dans les résolutions du
leur démarche de « soixantequatorzistes », ils les Congrès vous annoncez fièrement que vous allez
méprisent ! mettre en place un organisme de contrôle des me-
Mais, messieurs, avez-vous pensé une seconde dias locaux !
que même si nous sommes pour le « 74 », nous Tout le monde sait que quand on veut instaurer
ne voulons pas de vous pour nous conduire dans une dictature, on commence par contrôler la
cette démarche ? Tout dans votre attitude, vos presse (et ce ne sont que quelques exemples !)
comportements, est significatif de votre tendance
au macoutisme. Et pour couronner le tout, vous vous permettez de
Oui, messieurs, vous qui êtes lancer à la face de la population
majoritaires au Conseil Ré- martiniquaise que vous vous re-
gional, on sait que vous êtes tirez de la présidence de la Ré-
en embuscade ! Des dicta- gion si le « 74 » ne passe pas !
teurs qui attendent lʼheure H, Ce ne sont pas des méthodes
le jour J, le moment M, pour de dictateur, ça ? Et cʼest dans
pouvoir sʼexprimer sans rete- cette vois que vous comptez
nue. A plusieurs reprises, nous entraîner ?
nous avons pu lʼobserver :
MERCI, MESSIEURS ! Oui, jʼai
Dictature à lʼIRAV (lʼInstitut peur ! Pas du « 74 », pas du
Régional dʼArts Visuels), où changement de statut, mais de
lʼun dʼentre vous a écrasé vous, des méthodes de tous
avec le plus grand mépris le ceux qui vous entourent, des
directeur, un compatriote méthodes MACOUTISTES !
comme lui, parce que celui-ci Vous nʼy êtes pas encore, mais
a tenté de sʼopposer à lui. plus le jour J approche, plus
vous vous lâchez ! Le naturel re-
Dictature en plénière : quand un maire a tenté de vient au galop, dit-on.
faire une réflexion, vous lui avez rappelé ce que
vous avez fait pour sa commune et signifié par là- Messieurs, vous nʼavez réussi quʼà monter les
même quʼil fallait quʼil sʼécrase. Depuis, il a perdu Martiniquais les uns contre les autres ! Diviser
la parole en plénière. pour mieux régner, vous dis-je ! Ca aussi, cʼest
une méthode de Tontons Macoutes.
Dictature face aux journalistes : quand à lʼocca- Oui, jʼai peur ! Car au lieu de rassembler les Mar-
sion dʼune rentrée de votre parti, vous avez dit : tiniquais autour dʼun projet commun, vous les
imp. TONIPRINT 0596 57 37 37
« Nous allons mettre la presse au diapason, nous avez divisés. Alors, en cas de victoire du « 74 »,
allons lui donner une formation ». Récemment en- quʼest-ce qui nous attend ? Une Martinique divi-
core, vous avez récidivé en disant lors dʼune sée et il nʼy aura que la dictature pour vous faire
conférence de presse de ne pas vous « poser (de) entendre. Vous aurez alors réalisé vos rêves dʼin-
questions idiotes ». Ou encore lorsque, dans une dépendantistes, sans être dans un pays indépen-
émission radio, vous dîtes au journaliste que ses dant ! BRAVO !
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