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                    Valeurs et risques perçus du tourisme durable




                                        PAR



                                 MÉLANIE BRIEU




Mémoire présenté au programme de Maîtrise en administration en vue de l’obtention du

                              grade Maître ès sciences




                         FACULTÉ D’ADMINISTRATION

                         UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE




                                                                     Le 20 Août 2010
iii



                                         SOMMAIRE



L’accroissement des recherches sur le sujet du tourisme durable est indiscutable. Cependant, la
littérature scientifique porte ses efforts essentiellement sur la partie offre de cette nouvelle
manière de voyager. Pourtant, l’étude de la demande, soit les consommateurs eux même, reste
essentielle afin de mettre en place des communications efficaces répondants à leurs besoins,
leurs désirs. Cette recherche désire analyser l’impact des valeurs et des risques perçus pas les
consommateurs quant au tourisme durable.
Dans un premier temps, deux groupes de discussion ont été menés pour faire ressortir les
valeurs et les risques perçus par la technique originale de la Means-End Chain. Les résultats de
l’étude montrent que les consommateurs ne connaissent que très peu le tourisme durable. De
plus, il est ressorti qu’ils accordent une certaine importance aux risques financier et fonctionnel
(ou performance). Au niveau des valeurs, la satisfaction personnelle (fierté d’action) a un
impact significatif sur leur intention de choisir un forfait touristique.
Dans un second temps, une expérimentation avec 5 scénarios présentant les piliers du tourisme
durable a été effectuée dans le cadre d’une étude de cas. Le premier scénario servait de contrôle
en n’intégrant aucune des dimensions du tourisme durable, le second, troisième et quatrième
possédaient une des dimensions du développement durable (soit respectivement,
environnement, social et économique) et enfin, le cinquième scénario regroupait les 3
dimensions du tourisme durable. Le contexte analysé était celui de l’industrie des Spa avec
comme structure de référence, le Spa Eastman, reconnu pour ses engagements en tourisme
durable. Les résultats démontrent une prédominance du pilier environnemental (par rapport aux
piliers économiques et sociaux) aussi bien du point de vue de la demande que de l’offre
touristique durable. Il a également été démontré que les consommateurs sont généralement très
peu informés sur le tourisme durable. La plupart n’ont d’ailleurs que peu d’idées sur la
signification du concept mais après sensibilisation ils sont intéressés à sa pratique. Cependant,
l’impact sera d’autant plus fort que le développement durable fait partit intégrante de l’idéologie
de la structure touristique.
Face à ces résultats, les professionnels du tourisme désirant s’aligner sur les pratiques du
tourisme durable ont tout intérêt à promouvoir de véritables valeurs écologiques afin de
convaincre les consommateurs par plus d’information. Mais cette information ne doit pas être
diffusée uniquement à des fins « commerciales ». De manière plus générale, des efforts en
communications doivent être poursuivis pour conscientiser les consommateurs sur les impacts
des trois piliers du tourisme durable (environnement, économique et social).
D’un point de vue plus académique, il serait pertinent de réitérer cette étude dans d’autres
secteurs d’activité du tourisme durable (ex : hôtels, agences de voyages, clubs tout inclus,
circuits organisés, etc.), afin de valider si la dimension environnementale reste la plus
déterminante aux yeux des consommateurs.
iv



                                    REMERCIEMENTS



Je tiens à remercier mes directeurs de recherche Monsieur Fabien Durif et Monsieur Jean Roy,
professeurs à l’Université de Sherbrooke, pour m’avoir guidé tout au long de la réalisation de ce
mémoire. L’expérience acquise à leur contact est d’une valeur inestimable pour ma future
carrière en marketing.
Un grand merci également à Madame Caroline Boivin et Monsieur Harold Boeck, professeure
et professeur à l’Université de Sherbrooke, pour avoir accepté d’être lectrice et lecteur de ma
recherche.
J’adresse aussi un merci particulier à Monsieur Jean Cadieux, professeur de statistiques
avancées à l’Université de Sherbrooke, pour sa présence lorsque j’en ai eu besoin et à Monsieur
Olivier Caya, professeur de l’Université de Sherbrooke, pour m’avoir aidé dans le processus de
la collecte de données.
Un merci également à toute l’équipe professorale du département Marketing de l’Université de
Sherbrooke, pour avoir accepté ma candidature en 2008. Cette acceptation représente
énormément pour moi. Elle m’a permis d’acquérir une expérience de qualité et de découvrir des
horizons différents.
Merci également à Tourisme Cantons-de-l’Est pour m’avoir ouvert leur base de données afin
d’avoir le nombre de répondants nécessaire à l’étude. Leur aide m’aura permis d’obtenir plus de
personnes que nécessaire et ainsi de pouvoir enrichir mes résultats.
Je souhaite également exprimer toute ma gratitude à ma famille qui a su m’épauler, être patiente
mais surtout qui a cru en moi à tous les instants.
Merci également à Marie-Christine Langlois, qui m’a aidé à de nombreuses reprises et qui m’a
fait toujours garder confiance en moi, puis, un grand merci à Olivier Mermet pour son immense
soutien tout au long de ce processus. Merci également à tous mes amis de France ou du Québec
qui m’auront soutenu.
MERCI À TOUS !
v



                                                 TABLE DES MATIERES



INTRODUCTION	
                                                                                               1	
  

CHAPITRE	
  1.	
  REVUE	
  DE	
  LA	
  LITTÉRATURE	
                                                         6	
  
1.1.	
  DU	
  TOURISME	
  AU	
  TOURISME	
  DURABLE	
                                                       7	
  
1.1.1.	
  ÉTAT	
  DES	
  LIEUX	
                                                                            7	
  
1.1.1.1	
  Importance	
  et	
  croissance	
  du	
  secteur	
                                                7	
  
1.1.1.2	
  Paradoxe	
  touristique	
                                                                        8	
  
1.1.2	
  PRISE	
  EN	
  COMPTE	
  DU	
  DÉVELOPPEMENT	
  DURABLE	
  DANS	
  LA	
  CONSOMMATION	
           10	
  
1.1.3	
  NAISSANCE	
  D’UNE	
  NOUVELLE	
  PRATIQUE	
  TOURISTIQUE	
  :	
  LE	
  TOURISME	
  DURABLE	
     11	
  
1.1.3.1	
  Le	
  développement	
  durable	
  du	
  tourisme	
                                              11	
  
1.1.3.2	
  Reconnaissance	
  par	
  la	
  certification	
                                                  13	
  
1.1.3.3	
  Deux	
  courants	
  de	
  pensée	
                                                              15	
  
1.1.3.3.1	
  La	
  vision	
  positiviste	
  :	
  le	
  son	
  éthique	
                                    15	
  
1.1.3.3.2	
  La	
  vision	
  pessimiste	
  :	
  le	
  stratagème	
  marketing	
                            16	
  
1.2	
  LA	
  CONSOMMATION	
  EN	
  TOURISME	
  DURABLE	
                                                   17	
  
1.2.1	
  COMPORTEMENTS	
  DES	
  CONSOMMATEURS	
  EN	
  TOURISME	
                                         17	
  
1.2.1.1	
  Modèle	
  du	
  comportement	
  décisionnel	
  des	
  voyageurs	
                               17	
  
1.2.1.1.1	
  Les	
  étapes	
  de	
  la	
  décision	
  touristique	
                                        18	
  
1.2.1.1.2	
  Les	
  influences	
  sociales	
  et	
  individuelles	
                                        18	
  
1.2.1.2	
  Motivations	
  de	
  voyage	
                                                                   19	
  
1.2.2	
  LE	
  CONSOMMATEUR	
  SOCIALEMENT	
  RESPONSABLE	
                                                20	
  
1.2.3	
  LE	
  CONSOMMATEUR	
  EN	
  TOURISME	
  DURABLE	
  AUJOURD’HUI	
                                  21	
  
1.3	
  VALEURS	
  ET	
  RISQUES	
  PERÇUS	
                                                                24	
  
1.3.1	
  RISQUES	
  PERÇUS	
                                                                               24	
  
1.3.2	
  VALEURS	
                                                                                         26	
  
1.3.2.1	
  Définition	
  des	
  valeurs	
                                                                  26	
  
1.3.2.2	
  Valeurs	
  et	
  consommation	
  responsable	
                                                  27	
  

CHAPITRE	
  2	
  :	
  MÉTHODOLOGIE	
                                                                       28	
  
2.1	
  PHASE	
  1	
  :	
  TECHNIQUE	
  DE	
  LA	
  MEC	
                                                   29	
  
2.1.1	
  TYPE	
  DE	
  RECHERCHE	
  ET	
  MÉTHODE	
  DE	
  COLLECTE	
  DE	
  DONNÉES.	
                    29	
  
2.1.1.1	
  Définition	
  de	
  la	
  MEC	
                                                                 29	
  
2.1.1.2	
  Méthodes	
  de	
  collectes	
  et	
  d’analyse	
                                                30	
  
2.1.2	
  MÉTHODE	
  D’ÉCHANTILLONNAGE	
                                                                    31	
  
2.1.3	
  PROCÉDURE	
  DE	
  COLLECTES	
  DE	
  DONNÉES.	
                                                  32	
  
2.1.4	
  MÉTHODE	
  D’ÉLABORATION	
  DU	
  GUIDE	
  D’ANIMATION	
                                          33	
  
2.2	
  PHASE	
  2	
  :	
  ÉTUDE	
  DE	
  CAS	
                                                             34	
  
2.2.1	
  CONTEXTE	
  :	
  LE	
  SPA	
  EASTMAN	
                                                           34	
  
2.2.2	
  LES	
  OUTILS	
  DE	
  LA	
  COLLECTE	
  DE	
  DONNÉES	
                                          34	
  
2.2.2.1	
  Données	
  secondaires	
                                                                        35	
  
2.2.2.2	
  Groupes	
  de	
  discussions	
                                                                  35	
  
2.2.2.3	
  Enquête	
  quantitative	
                                                                       36	
  
2.2.3.	
  CADRE	
  CONCEPTUEL	
  ET	
  VARIABLES	
  DE	
  L’ÉTUDE	
  DE	
  LA	
  PHASE	
  2	
              36	
  
vi



2.2.3.1.	
  Cadre	
  conceptuel	
                                                                                                  36	
  
2.2.3.2	
  Définition	
  des	
  concepts	
                                                                                         37	
  
2.2.3.2.1	
  Valeurs	
                                                                                                             37	
  
2.2.3.2.2	
  Risques	
  perçues	
                                                                                                  39	
  
2.2.3.2.3	
  Attitudes	
  et	
  intentions	
  d’achat	
                                                                            40	
  
2.2.3.3	
  Relations	
  entre	
  les	
  variables	
                                                                                41	
  
2.2.3.3.1	
  Lien	
  entre	
  les	
  valeurs	
  d’un	
  consommateur	
  et	
  les	
  attitudes	
                                   41	
  
2.2.3.3.2	
  Lien	
  entre	
  les	
  risques	
  perçus	
  d’un	
  consommateur	
  et	
  les	
  attitudes	
  et	
  intentions	
  
d’achats	
                                                                                                                         42	
  
2.2.3.3.3	
  Lien	
  entre	
  attitude	
  et	
  intention	
  d’achat	
                                                             43	
  
2.2.4	
  MÉTHODOLOGIE	
  DE	
  LA	
  PHASE	
  QUANTITATIVE	
                                                                       43	
  
2.2.4.1	
  Type	
  de	
  recherche	
  et	
  méthode	
  de	
  collecte	
  de	
  données.	
                                          43	
  
2.2.4.2	
  Plan	
  expérimental	
                                                                                                  44	
  
2.2.4.3	
  Méthode	
  d’échantillonnage	
                                                                                          45	
  
2.2.4.4	
  Procédure	
  de	
  collectes	
  de	
  données.	
                                                                        46	
  
2.2.4.5	
  Méthode	
  d’élaboration	
  du	
  questionnaire	
                                                                       47	
  
2.2.4.5.1	
  Mesure	
  du	
  profil	
  touristique	
  des	
  répondants	
                                                          47	
  
2.2.4.5.2	
  Mesure	
  des	
  valeurs	
  envers	
  le	
  tourisme	
  durable	
                                                     48	
  
2.2.4.5.3	
  Mesure	
  des	
  risques	
  perçus	
  envers	
  le	
  tourisme	
  durable	
                                           50	
  
2.2.4.5.4	
  Mesure	
  de	
  l’attitude	
  envers	
  le	
  forfait	
  spa	
                                                        51	
  
2.2.4.5.5	
  Mesure	
  de	
  l’intention	
  de	
  choisir	
  le	
  forfait	
  spa	
                                                52	
  
2.2.4.5.6	
  Mesure	
  de	
  l’évaluation	
  individuelle	
  en	
  tant	
  que	
  touriste	
  durable	
                            52	
  
2.2.5	
  PRÉ-­‐TEST	
  ET	
  CONTRÔLE	
  DES	
  MANIPULATIONS	
                                                                    53	
  
2.2.5.1	
  Pré-­‐test	
  1	
                                                                                                       53	
  
2.2.5.2	
  Pré-­‐test	
  2	
                                                                                                       54	
  

CHAPITRE	
  3	
  :	
  RÉSULTATS	
  SOUS	
  LA	
  FORME	
  D’ARTICLES	
                                                             55	
  
3.1	
  COMMUNICATION	
  À	
  GLOBAL	
  MARKETING	
  CONFERENCE	
                                                                   56	
  
PRÉSENTATION	
  DE	
  LA	
  CONFERENCE	
  :	
  GLOBAL	
  MARKETING	
  CONFERENCE	
  2010	
  TOKYO,	
  JAPAN	
                      56	
  
COMMUNICATION	
                                                                                                                    57	
  
3.2	
  ARTICLE	
  1	
                                                                                                              59	
  
PRÉSENTATION	
  DE	
  LA	
  REVUE	
  :	
  INTERNATIONAL	
  JOURNAL	
  OF	
  SUSTAINABLE	
  DEVELOPMENT	
                           59	
  
FICHIER	
  1.	
  PRÉSENTATION	
  DES	
  AUTEURS	
                                                                                  60	
  
FICHIER	
  2.	
  PRÉSENTATION	
  DE	
  L’ARTICLE	
                                                                                 63	
  
3.3	
  ARTICLE	
  2	
                                                                                                              85	
  
PRÉSENTATION	
  DE	
  LA	
  REVUE	
  :	
  REVUE	
  FRANCAISE	
  DE	
  MARKETING	
                                                  85	
  
PRÉSENTATION	
  DE	
  L’ARTICLE	
                                                                                                  86	
  

CHAPITRE	
  4	
  :	
  DISCUSSION	
  ET	
  CONTRIBUTIONS	
  DES	
  RESULTATS	
  DE	
  LA	
  RECHERCHE
	
                                                                                                122	
  
4.1	
  DISCUSSION	
  DES	
  RÉSULTATS	
  DE	
  LA	
  RECHERCHE	
                                                              123	
  
4.2	
  LES	
  CONTRIBUTIONS	
  ACADÉMIQUES	
  ET	
  MANAGÉRIALES	
  DES	
  RÉSULTATS	
  DE	
  LA	
  RECHERCHE	
               128	
  
4.2.1	
  CONTRIBUTIONS	
  ACADÉMIQUES	
                                                                                       128	
  
4.2.2	
  CONTRIBUTIONS	
  MANAGÉRIALES	
                                                                                      128	
  

CHAPITRE	
  5	
  :	
  LIMITES	
  ET	
  AVENUES	
  DE	
  RECHERCHE	
                                                           129	
  
5.1	
  LES	
  LIMITES	
  DE	
  LA	
  RECHERCHE	
                                                                              130	
  
vii



5.2	
  LES	
  AVENUES	
  DE	
  RECHERCHES	
  À	
  CONSIDÉRER	
                                                              132	
  

CONCLUSION	
                                                                                                                134	
  

REFERENCES	
  BIBLIOGRAPHIQUES	
                                                                                            136	
  

ANNEXES	
                                                                                                                   154	
  
ANNEXE	
  I.	
  GUIDE	
  D’ANIMATION	
  DES	
  GROUPES	
  DE	
  DISCUSSION	
                                                155	
  
ANNEXE	
  II.	
  QUESTIONNAIRE	
  TYPE	
  AVEC	
  LE	
  SCÉNARIO	
  5	
  APRÈS	
  PRÉ-­TEST	
  1	
  ET	
  2	
               161	
  
ANNEXE	
  III.	
  RÉSULTATS	
  DES	
  ACP	
  DU	
  PRÉ-­TEST	
                                                              174	
  
ANNEXE	
  IV.	
  ARTICLE	
  1	
  -­	
  RÉSULTATS	
  DÉTAILLÉS	
  DES	
  GROUPES	
  DE	
  DISCUSSIONS	
  (ANALYSE	
  PAR	
  
RÉSUMÉ)	
                                                                                                                   214	
  
ANNEXE	
  V.	
  ARTICLE	
  2	
  -­	
  ANALYSE	
  DESCRIPTIVE	
                                                              227	
  
ANNEXE	
  VI.	
  ARTICLE	
  2	
  -­	
  ANALYSE	
  EN	
  COMPOSANTE	
  PRINCIPALE	
  (BASE	
  DE	
  DONNÉES	
  A)	
          228	
  
ANNEXE	
  VII.	
  ARTICLE	
  2	
  -­	
  ÉTUDE	
  DU	
  DEVIS	
  EXPÉRIMENTAL	
                                              245	
  
ANNEXE	
  VIII.	
  ARTICLE	
  2	
  -­	
  ANALYSE	
  COMPLÈTE	
  DE	
  L’INSTRUMENT	
  DE	
  MESURE	
  (BASE	
  DE	
  DONNÉES	
  
B)	
                                                                                                                        270	
  
ANNEXE	
  IX.	
  ARTICLE	
  2	
  -­	
  RNALYSE	
  COMPLÈTE	
  DU	
  MODÈLE	
  STRUCTUREL	
                                  296	
  
ANNEXE	
  X.	
  CONFIRMATION	
  DE	
  DÉPÔT	
  LA	
  COMMUNICATION	
  (14	
  AVRIL	
  2010)	
                               310	
  
ANNEXE	
  XI.	
  CONFIRMATION	
  DE	
  DÉPÔT	
  DE	
  L’ARTICLE	
  1	
  (12	
  AOUT	
  2010)	
                              311	
  
ANNEXE	
  XII.	
  ÉTHIQUE	
                                                                                                 312	
  
viii



                                   LISTE DES TABLEAUX



Tableau 1 Les principaux labels de tourisme durable _______________________________________ 14
Tableau 2 : Typologie des consommateurs en tourisme durables selon Prim-Allaz et François-Lecompte
(2009).____________________________________________________________________________ 23
Tableau 2 : Valeurs identifiées dans l’étude de Weeden (2009) _______________________________ 38
Tableau 3. : Design expérimental de l’impact des dimensions du tourisme durable sur le comportement
des consommateurs de voyages. ________________________________________________________ 45
Tableau 4 _________________________________________________________________________ 48
Énoncés de la valeur perçue appuyés sur Weeden (2009) et Aurier et Al (2004) __________________ 48
Tableau 5. Énoncés des risques perçus appuyés sur Gonzalez-Mieres et al (2006) ________________ 50
Tableau 6. Énoncés de l’intention selon Chang (2008) ______________________________________ 52
Tableau 8 : Les critères de choix d’une activité touristique__________________________________ 214
Tableau 9 : Les associations au terme « Tourisme durable » : _______________________________ 216
Tableau 10 : Note de touriste durable __________________________________________________ 227
Tableau 11 : Règle de décision du KMO ________________________________________________ 229
Tableau 12 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions de la valeur_______________ 230
Tableau 13 : Valeur Eigen pour les dimensions de la valeur_________________________________ 231
Tableau 14 : Côte factorielle des dimensions de la valeur après VARIMAX_____________________ 232
Tableau 15 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions de la valeur _______________ 234
Tableau 16 : Valeur Eigen pour les dimensions de la valeur_________________________________ 234
Tableau 17 : Côte factorielle des dimensions de la valeur après VARIMAX_____________________ 235
Tableau 18 : Statistiques de fiabilité de la valeur _________________________________________ 236
Tableau 19 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions du risque perçu ____________ 237
Tableau 20 : Valeur Eigen pour les dimensions du risque perçu. _____________________________ 237
Tableau 21 : Côte factorielle des dimensions du risque perçu après VARIMAX__________________ 238
Tableau 22 : Statistiques de fiabilité du risque perçu ______________________________________ 240
Tableau 23 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension Attitude ____________________ 240
Tableau 24 : Valeur Eigen pour la dimension Attitude. _____________________________________ 241
Tableau 25 : Côte factorielle de la dimension Attitude après VARIMAX _______________________ 241
Tableau 26 : Statistique de fiabilité pour l’attitude ________________________________________ 242
Tableau 27 : Résultats des tests KMO et Bartlett la dimension Intention._______________________ 242
Tableau 28 : Valeur Eigen pour la dimension Intention. ____________________________________ 243
Tableau 29 : Côte factorielle de la dimension Intention après VARIMAX ______________________ 243
Tableau 30 : Statistiques de fiabilité pour l’intention ______________________________________ 243
Tableau 31 : Analyse descriptive Valeurs – Scénarios______________________________________ 245
Tableau 32 : Test de normalité pour la valeur ____________________________________________ 246
Tableau 33 : Test d’égalité des variances pour la valeur ___________________________________ 247
Tableau 34 : Test de Kruskal-Wallis pour la valeur _______________________________________ 248
Tableau 35 : Analyse de la variance ANOVA pour la variable valeur _________________________ 249
Tableau 36 : Comparaison des moyennes Valeur - scénarios ________________________________ 249
Tableau 37 : Analyse descriptive Risque perçu – Scénarios _________________________________ 251
Tableau 38 : Test de normalité pour le risque perçu _______________________________________ 252
Tableau 39 : Test d’égalité des variances pour le risque perçu_______________________________ 252
Tableau 40 : Test de Kruskal-Wallis pour le risque perçu___________________________________ 253
Tableau 41 : Analyse de la variance ANOVA pour le risque perçu ____________________________ 254
Tableau 42 : Comparaison des moyennes Risque perçu - Scénarios ___________________________ 255
Tableau 43 : Analyse descriptive Attitude – Scénarios _____________________________________ 258
Tableau 44 : Test de normalité pour l’attitude. ___________________________________________ 259
Tableau 45 : Test d’égalité des variances pour l’attitude ___________________________________ 260
Tableau 46 : Test de Kruskal-Wallis pour l’attitude _______________________________________ 261
ix


Tableau 47 : Analyse de la variance ANOVA pour l’attitude ________________________________              262
Tableau 48 : Comparaison des moyennes Attitude - Scénarios _______________________________              262
Tableau 49 : Analyse descriptive Intention – Scénarios_____________________________________             264
Tableau 50 : Test de normalité pour l’intention___________________________________________              265
Tableau 51 : Test d’égalité des variances pour l’intention __________________________________           265
Tableau 52 : Test de Kruskal-Wallis pour l’intention ______________________________________             266
Tableau 53 : Analyse de la variance ANOVA pour l’intention _______________________________              267
Tableau 54 : Comparaison des moyennes Intention - Scénarios ______________________________              268
Tableau 55 : Les indices de l’analyse factorielle confirmatoire ______________________________          271
Tableau 56 : Résultats des tests KMO et Bartlett la dimension valeur _________________________          272
Tableau 57 : Valeurs Eigen pour la dimension valeur______________________________________               272
Tableau 58 : Côte factorielle de la dimension valeur après VARIMAX_________________________             273
Tableau 59 : Statistiques de fiabilité pour la valeur _______________________________________           274
Tableau 60 : Test de normalité des facteurs de la valeur____________________________________            274
Tableau 61 : Valeurs des indices de la valeur initiaux______________________________________            275
Tableau 62 : Valeurs des indices de la valeur finaux_______________________________________             277
Tableau 63 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________              278
Tableau 64 : Validité discriminante de la valeur __________________________________________             279
Tableau 65 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension risque perçu ________________        279
Tableau 66 : Valeurs Eigen pour la dimension risque perçu _________________________________             280
Tableau 67 : Côtes factorielles des dimensions du risque perçu après rotation VARIMAX _________         281
Tableau 68 : Statistiques de fiabilité du risque perçu ______________________________________           282
Tableau 69 : Test de normalité des facteurs du risque perçu_________________________________            282
Tableau 70 : Valeurs des indices du risque perçu initiaux___________________________________            284
Tableau 71 : Valeurs des indices du risque perçu finaux____________________________________             285
Tableau 72 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________              286
Tableau 73 : Validité discriminante ____________________________________________________                287
Tableau 74 : Résultats des test KMO et Bartlett pour la dimension de l’attitude _________________       288
Tableau 75 : Valeurs Eigen pour la dimension attitude_____________________________________              289
Tableau 76 : Côtes factorielles de la dimension attitude après VARIMAX ______________________           289
Tableau 77 : Statistiques de fiabilité de l’attitude _________________________________________          290
Tableau 78 : Test de normalité des facteurs de l’attitude ___________________________________           290
Tableau 79 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension intention ___________________        291
Tableau 80 : Valeurs Eigen pour la dimension intention____________________________________              291
Tableau 81 : Côtes factorielles de la dimension intention ___________________________________           292
Tableau 82 : Statistique de fiabilité ____________________________________________________              292
Tableau 83 : Test de normalité des facteurs de l’intention __________________________________           293
Tableau 84 : Valeurs des indices de l’attitude et intention initiaux et finaux ____________________     293
Tableau 85 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________              294
Tableau 86 : Validité discriminante des variables dépendantes ______________________________            295
Tableau 87 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M1 initiaux_________________         298
Tableau 88 : Valeurs des indices d’ajustements du modèle structurel M1 finaux _________________         300
Tableau 89 : Coefficients standardisés de la relation Valeurs - Intention du modèle stabilisé _______   301
Tableau 90 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M2 initiaux_________________         303
Tableau 91 : Valeurs des indices d’ajustements du modèle structurel final M2 finaux_____________        305
Tableau 92 : Coefficients standardisés de la relation Risque - Intention du modèle stabilisé._______    306
Tableau 93 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M3 initiaux_________________         308
x



                                     LISTE DES FIGURES




Figure 1 : Les trois piliers du tourisme durable. ___________________________________________ 13
Figure 2 : Les étapes de la décision touristiques ___________________________________________ 18
Figure 3. Cadre général de l’étude _____________________________________________________ 37
Figure 5 : Carte perceptuelle des valeurs _______________________________________________ 225
Figure 6 : Carte perceptuelle des risques perçus__________________________________________ 226
Figure 7 : Modèle de mesure final de la valeur (avec coefficients standardisés) _________________ 276
Figure 8 : Modèle de mesure final du risque perçu (avec coefficients standardisés) ______________ 285
Figure 9 : Modèle de mesure final des variables dépendantes (avec coefficients standardisés)______ 294
Figure 10 : Modèle structurel M1 initial ________________________________________________ 297
Figure 11 : Modèle structurel standardisé M1 initial ______________________________________ 298
Figure 12 : Modèle structurel M1 final _________________________________________________ 299
Figure 13 : Modèle structurel standardisé M1 final _______________________________________ 300
Figure 14 : Modèle structurel M2 initial ________________________________________________ 302
Figure 15 : Modèle structurel standardisé M2 initial ______________________________________ 303
Figure 16 : Modèle structurel M2 final _________________________________________________ 304
Figure 17 : Modèle structurel standardisé M2 final _______________________________________ 305
Figure 18 : Modèle structurel M3 initial ________________________________________________ 307
Figure 19 : Modèle structurel standardisé M3 initial ______________________________________ 308
Figure 20: Modèle structurel standardisé M3 final ________________________________________ 309
1




INTRODUCTION
2



      Avec des recettes touristiques internationales atteignant 852 milliards de $US en 2009

(OMT, 2010)1, le tourisme représente aujourd’hui la première industrie mondiale. Un sixième

de la population active mondiale dépend de ce secteur (Trunfio et Al, 2006 ; Cukier, 2002) et la

croissance continue. En 2007, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a recensé plus de

907 millions de voyageurs dans le monde et cet organisme porte maintenant son estimation à

1.6 milliards d’ici 2020 (rapport des faits saillants du tourisme, édition 2008, OMT, 2009)2.



      Malgré de nombreux avantages, tels le divertissement (Duvall, 2002), l’éducation (Uriely et

Al, 2006 ; Duvall, 2002) et les stimulants économiques (Uriely et Al, 2006), le tourisme

représente également une source de nuisance que de nombreux auteurs dénoncent. Par exemple,

plus une destination est désirée pour ses attraits environnementaux, plus il y aura de visiteurs et

des conséquences néfastes seront présentes (écologiquement, socio culturellement et

économiquement) (Hillery et Al, 2001 ; Park et Honey, 1999). L’érosion, la fragilisation des

barrières de corail, les menaces sur les traditions et coutumes, la pollution de l’eau et de l’air et

des abus sur les populations locales risquent d’apparaître (Lansing et De Vries, 2007; Trunfio et

Al, 2006 ; Somerville, 2004 ; Duvall, 2002 ; Cukier, 2002 ; Lau et Al, 2001).



      Face au besoin de conserver l’environnement et les populations locales, les différentes

parties prenantes, notamment les gouvernements et les organisations mondiales, ont vu dans le

développement durable (DD) une solution. La proposition de « guides » tels que le Code

mondial du Tourisme (OMT), le Code d’éthique et les lignes directrices du Canada sur le

développement du tourisme durable (TIAC) ou encore la politique touristique du Québec

(Ministère du Tourisme, Québec) en sont des résultantes. Ces changements existent car le

1
    http://www.unwto.org/index_f.php
2
    http://www.unwto.org/facts/eng/vision.htm
3



nombre d’habitant continue sa progression (9 milliards d’ici 2050 contre environ 7 milliards

aujourd’hui3) et les consommateurs prennent conscience de la situation actuelle (Laliberté,

2009).



    Le DD se compose de trois piliers : l’environnement, l’économique et le social. L’objectif

est de créer une jonction entre ces éléments (Lansing et De Vries, 2007). Une des premières

définitions du DD et surtout une ayant été fortement médiatisée demeure celle du rapport

Brundtland en 1987 (p. 54) : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans

compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».



    L’adaptation du DD dans le secteur touristique a donné naissance à une nouvelle pratique : le

tourisme durable. Cette nouvelle forme de tourisme trouve sa légitimité dans le fait qu’elle

répond à de nouveaux besoins des consommateurs (Commission Canadienne du Tourisme,

2007 ; Miller, 2003). En effet, plusieurs consommateurs utilisant déjà comme critères

d’évaluation la qualité de l’environnement, de l’économie et du social dans leur prise de

décision d’achat des produits de tous les jours transfèrent progressivement leurs habitudes dans

leurs achats de produits touristiques (Miller, 2003). Le terme tourisme durable a été défini par

l’OMT en 20044 comme « un tourisme qui : exploite de façon optimum les ressources de

l’environnement ; respecte l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil et offre à

toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques ».




3
 Maithé Levasseur, « Le monde en 2030 », réseaux de veille en tourisme. Lien internet :
http://veilletourisme.ca/2008/04/17/le-monde-en-2030/
4
 Définition du tourisme durable. Lien internet :
http://www.veilleinfotourisme.fr/1186758213380/0/fiche___article/&RH=GTIDDT
4



   Malgré l’importance du secteur, peu d’études existent à ce jour sur le sujet et « dans le

domaine académique, la littérature se consacre essentiellement à des études de cas sur des mises

en application des principes du tourisme durable, se focalisant ainsi sur la partie offre du

marché » (Prim-Allaz et François-Lecompte, 2009, pp. 2; Lansing et De Vries, 2007; Cukier,

2002 ; Davidow, 2001).



   Le présent mémoire désire contribuer à une meilleure compréhension du comportement du

consommateur en matière de tourisme durable au Québec. Plus précisément, les valeurs

personnelles et les risques perçus des consommateurs influençant fortement leur processus

décisionnel d’achat (Solomon et al, 2004), l’objectif du mémoire est de comprendre et

d’identifier les différentes valeurs des consommateurs ainsi que les risques perçus associés à

l’achat et à la pratique du tourisme durable. Cette étude sur les consommateurs permettra de

mieux comprendre les motivations et les freins lors de la prise de décision, rendant ainsi

possible une communication plus efficiente et une focalisation accrue sur la partie « demande »

du marché.



   La conduite d’une telle recherche nécessite avant tout la réalisation d’une revue de littérature

sur les éléments à l’étude. Le chapitre 1 présente cette revue de littérature portant sur les

concepts clés du mémoire: tourisme, DD, tourisme durable, valeurs et risques perçus des

consommateurs touristiques et consommation responsable.



   À la suite de ce bilan de connaissance, le chapitre 2 exposera la méthodologie en deux

phases préconisée par cette recherche. Dans un premier temps, dans le but de faire ressortir les

valeurs et les risques perçus des consommateurs de manière exploratoire, une méthodologie

qualitative originale est utilisée : la technique de Means-End Chain (MEC) (McDonald et Al,
5



2008 ; Wang, 2008 ; Koo et Al, 2007 ; Gutman, 1982). La MEC, aussi appelé chaînes moyens-

fins ou chaînage cognitif, est « un modèle qui cherche à expliquer comment un produit ou un

service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés » (Gutman, 1982, pp 60). En

d’autres mots, elle cherche à comprendre comment le consommateur lie les attributs d’un

produit ou service avec des conséquences particulières de son utilisation ainsi qu’à ses valeurs

personnelles (Kaciak et Cullen, 2006). Cette méthode a déjà été utilisée dans le secteur

touristique notamment pour comprendre le choix d’une destination de ski (McDonald et Al,

2008 ; Wang, 2008). Pour la réalisation de cette première étape, deux groupes de discussion ont

été formés de personnes âgées de plus de 18 ans et étant consommatrices de voyage. Dans un

second temps et dans le but de confirmer les résultats trouvés en qualitatif, une phase

quantitative fut réalisée pour mettre en place une enquête exploratoire et causale sous la forme

de questionnaires auto administrés. Pour cela, un plan expérimental (1X5) a été mis en place

afin de mesurer les liens entre les variables valeurs et attitude, risques perçus et attitude puis

attitude et intention de choix.



   Le chapitre 3 présentera les résultats sous forme de deux articles scientifiques. Les chapitres

4 et 5 suivront avec une discussion sur les contributions de cette étude ainsi que les limites et les

avenues de recherche.
6




                      CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE



   Ce chapitre propose un état des lieux du tourisme de masse, ses apports, ses faiblesses, les

comportements des consommateurs touristiques avant d’aborder la tendance du tourisme

durable, nouvelle manière de voyager. Le chapitre se termine par une approche de la littérature

des valeurs et risques perçus.
7




1.1. DU TOURISME AU TOURISME DURABLE

            1.1.1. ÉTAT DES LIEUX


            1.1.1.1 Importance et croissance du secteur

      De nombreux auteurs s’accordent à dire que le secteur touristique est l’un des plus

importants au monde (Lansing et De Vries, 2007 ; Trunfio, et Al, 2006 ; Cukier, 2002). Son

évolution est constante et relativement stable. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)

confirme cette croissance en annonçant que d’ici 2020, le monde pourra compter 1.56 milliards

de voyageur (Lansing et De Vries, 2007) contre 703 millions de voyageurs en 2002 et 684

millions en 2000 (OMT, 20085).

      Dans son rapport, « Faits Saillants du Tourisme 2008 »6, l’OMT offre plusieurs chiffres clés.

De 1950 à 2007, le nombre de voyageur est passé de 25 millions à 903 millions. Par rapport à

2006, l’expansion s’est établie à 6.6%. Sur la dernière décennie, la croissance s’est maintenue

au niveau des 4% par année malgré une stagnation engendrée par les attentats du 11 septembre

(Atkins et Al, 2003).

      En raison de son ampleur, le tourisme offre des avantages financiers pour les différentes

parties prenantes. A titre d’illustration, le montant total des dépenses internationales de 2007 a

atteint 856 milliards de dollars US (contre 475 milliards en l’an 2000)7 et les prévisions pour

2020 sont à 2000 milliards de dollars US (Martin, 2002). Selon l’OCDE, « le tourisme, un des

moteurs de la mondialisation, représente de 2 à 12 % du PIB, de 3 à 11 % de l’emploi et environ

30% des exportations de services dans les pays membres ». La population active mondiale

5
    Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008
6
    Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008.
7
    Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008.
8



rattachée à ce secteur est d’environ 17% (Duvall T., 2002). Au-delà des apports principalement

économiques, le tourisme génère également d’autres retombées. Par exemple, selon Uriely et Al

(2006), le tourisme fournit des incitations pour la préservation naturelle et culturelle. Dans

certains cas, cette activité permet de raviver des cultures et des traditions en perdition (Uriely et

Al, 2006, Cukier, 2002). L’éducation y gagne également au travers du tourisme durable par une

sensibilisation de la population au respect de l’environnement et des autres cultures (Uriely et

Al, 2006 ; Duvall, 2002). Il contribue également à l’aménagement du territoire, la circulation

des hommes et représente un facteur de redistribution des richesses (Michaud, 1983).




        1.1.1.2 Paradoxe touristique

   La beauté des voyages et la satisfaction des touristes n’est pas sans conséquences pour

l’environnement et les populations locales (Uriely et Al, 2006 ; Hillery et Al, 2001). « Comment

pouvons-nous préserver les merveilles naturelles et en même temps maintenir le tourisme dans

les meilleures places ? » (Park et Honey, 1999, pp.4). Souvent, les sites touristiques les plus

attractifs sont en lien avec de fortes caractéristiques biologiques et/ou socioculturelles (Hillery

et Al, 2001).

   De nombreux auteurs (Lansing et De Vries, 2006 ; Trunfio et Al, 2006 ; Somerville, 2004 ;

Cukier, 2002 ; Duvall, 2002 ; Lau et Al, 2001) se sont penchés sur les problèmes causés par le

tourisme de masse au niveau économique, environnemental et socioculturel.

Au niveau économique, avec l’augmentation de la demande touristique, l’industrie est devenue

envahissante par une guerre des prix incessante et une indifférenciation des produits (Trunfio et

Al, 2006). Certains estiment que les impacts environnementaux ne sont que la résultante de la

recherche des gains individuels (Lau et Al, 2001) et, l’image du tourisme s’en voit dévalorisée

(Duvall, 2002). Au niveau de l’environnement, l’industrie touristique demande beaucoup de
9



ressources naturelles pour répondre au confort des touristes, notamment par la dépense en eau,

la destruction des ressources ou encore par l’altération des ressources (Cukier, 2002; Michaud,

1983). Selon Trunfio et Al (2006), l’augmentation de l’offre touristique provoque parfois la

pollution des parcs montagneux par des produits non biodégradables (plastiques, bouteilles,

conserves, etc.) ainsi qu’une dégradation de l’environnement par l’action de la déforestation

(entrainant érosion des sols, glissement de terrain, extinction d’espèces, perte d’habitats pour les

animaux sauvages). L’aviation touristique est également responsable en augmentant

significativement l’effet de serre, la pollution par le bruit et en abimant la qualité de l’air. En

effet, si le secteur aéronautique augmente de 4 à 5%, la consommation de fuel augmentera, elle,

de 3 à 4% (Somerville, 2003). Cette donnée n’est pas sans importance car l’aviation est le

moyen de transport utilisé8 par 47% des voyageurs. Une étude indique que 71% des voyageurs

dénoncent eux-mêmes le tourisme comme une menace sur l’environnement. Les facteurs les

plus importants sont la surpopulation, le vandalisme et l’érosion (Hillery et Al, 2001).

      Le tourisme de masse s’associe également à des inconvénients sociaux tel sa contribution à

des changements dans les styles de vie, les traditions et les coutumes des résidents locaux en les

banalisant (Lansing et De Vries, 2007 ; Trunfio et Al, 2006; Michaud, 1983). D’autres

nuisances peuvent être mentionnées telles que la spéculation sur les terres, les différences

sociales ou les fortes variations de prix selon les saisons et lieux.

      Face au besoin de conserver l’environnement et les populations locales, les gouvernements et

les organismes mondiaux qui régulent le tourisme tentent d’introduire le développement durable

(DD) dans l’industrie touristique afin de limiter les impacts néfastes sur les 3 composantes :

environnement, économique et socioculturelle. Leur objectif : proposer une approche plus

responsable et en même temps répondre aux attentes des consommateurs de plus en plus en

faveur de l’environnement (Weaver, 2001).

8
    OMT, « Faits saillants du tourisme », édition 2008.
10




         1.1.2 PRISE EN COMPTE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LA CONSOMMATION
   L’intérêt pour le DD a débuté dans les années 60-70 (Rios et al, 2006) et au dire de Reynaud

(2004), Sachs peut être considéré comme le père du DD avec l’introduction de sa notion

« d’écodéveloppement » en 1972. Mais son réel essor s’est manifesté dans les années 90

(Weeden, 2009) en prenant en compte des fondamentaux de vie tels que le processus

alimentaire, le droit des animaux, la qualité de l’eau et de l’air (Hughes, 1995). Le rapport

Brudtland définit le DD comme « un développement qui répond aux besoins des générations du

présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux

concepts sont inhérents à cette notion : le concept de besoins et plus particulièrement des

besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée

des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la

capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir » (Rapport Brundtland,

1987, p. 54). Il faut comprendre la présence de trois piliers : l’environnement (état de

l'environnement et des richesses naturelles), le social (démocratie ou encore sécurité pour tous)

et l’économique (notions de richesse, de travail ou de technologie) imbriqués les uns dans les

autres pour trouver un équilibre cohérent et cela sur le long terme. Pour faciliter son

opérationnalisation, des outils ont été mis en place, tel le Green Globe, l’Agenda 21 et l’ISO

14001.

   La conséquence est l’apparition d’une responsabilité environnementale au sein des

entreprises, des organisations mondiales et des consommateurs (Uriely et Al, 2006). Cette

responsabilité se traduit comme « l’état d’une personne qui exprime une intention de faire une

action directe envers la résolution de problèmes environnementaux. Cette personne n’agit pas

individuellement pour ses propres intérêts économiques, mais va agir au travers d’un concept de
11



consommateurs citoyens pour le bien être de l’environnement de la société. Cela se caractérise

par une prise de conscience des problèmes environnementaux, une connaissance des

alternatifs,… » (Uriely et Al, 2006, pp. 164 ; Stone et Mason 1995).

     Par les critiques qui lui sont faites, le secteur touristique est également préoccupé par le sujet

du DD et propose progressivement des projets en accord avec les trois piliers.




          1.1.3 NAISSANCE D’UNE NOUVELLE PRATIQUE TOURISTIQUE : LE TOURISME
          DURABLE


          1.1.3.1 Le développement durable du tourisme

     La plupart des activités touristiques sont interdépendantes avec les ressources physiques ou

socioculturelles (Uriely et Al, 2006). Ce fait contribue à l’adoption de modèles durables à long

terme (Manaktola et Jauhari, 2007) par l’introduction du DD dans le tourisme sous l’appellation

de « Tourisme Durable (TD) ». Le gouvernement canadien avec son guide « Expérience »9 et la

compagnie Air Transat par sa politique d’action vers un TD en sont de bons exemples.



     Il s’agit donc d’un concept large et complexe souvent confondue avec l’écotourisme, qui

n’est en réalité qu’une branche représentant 4% du TD (Frangialli, 2009)10. En effet,

l’écotourisme est un tourisme qui se concentre sur les piliers de l’environnement et de

l’économique (Uriely et al, 2006) alors que le tourisme durable quand à lui repose sur les trois

piliers du DD : l’économie, le social et l’environnement.




9
 Commission Canadienne du Tourisme, « Expériences : une boîte à outils pour les partenaires de la Commission
canadienne du tourisme », PDF
10
 Francesco Frangialli, Ancien Secrétaire Général de l’OMT, intervention au Symposium International de Tourisme
Durable, Québec (Qc), 2009.
12



      L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) définie le TD comme « le développement

touristique durable qui satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en

protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion

de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques

puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques

essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants » (OMT, 2004)11. Le TD est donc une

forme de tourisme qui s’efforce d’être durable sur l’environnement, le socio culturel et

l’économique (voir figure 1). Selon Lansing et De Vries (2007), il est au niveau

environnemental un tourisme qui lutte contre les dommages visuels, les actes de pollution de

l’eau, de l’air ou encore du sol en s’évertuant notamment à réduire l’effet de serre. Sur l’aspect

économique, le TD permet de lutter contre la « fuite des effets », appelés aussi « leakages ».

« C’est-à-dire faire en sorte que l’argent dépensé par le touriste revienne en plus grande partie

aux populations d’accueil. Cela passe par l’achat de produits locaux plutôt que l’importation des

biens et services de l’étranger, ou encore de faire appel à des établissements ou des services

possédés par les locaux ou les associant fortement » (Prim-Allaz et Lecompte, 2009, p. 5).

Enfin, d’un point de vue social, il place des actions pour lutter contre les spéculations de terre,

les différences sociales (lutte contre la pauvreté), les différences de prix liées aux flux

touristiques ou encore pour offrir des relations interculturelles en harmonie car les touristes

participent à des changements dans les styles de vie, traditions et coutumes des populations

locales (Lansing et De Vries, 2007).




11
     Site de L’OMT : http://www.unwto.org/sdt/mission/en/mission.php
13



                         Figure 1 : Les trois piliers du tourisme durable.




                                                                          Construction personnelle




           1.1.3.2 Reconnaissance par la certification

      La compétitivité dépend pour beaucoup du prix et de la qualité. Mais aujourd’hui, des

dimensions telles la sécurité, l’environnement et l’éthique doivent être considérées. Cela se

traduit par la création de labels privés et volontaires. Cependant, leur prolifération est telle, que

les consommateurs ont du mal à s’y retrouver et le manque d’harmonisation entraine des

barrières d’entrées (Stefanovic, 2008) et une confusion s’installe12.



      Dans le secteur touristique, de nombreux logos existent pour témoigner des bonnes qualités

durables ou environnementales des services. Le tableau 1 présente une synthèse des principaux

labels de tourisme durable.




12
     Emission Envoyé Spéciale, le 26 Novembre 2009, TV5.
14



                      Tableau 1 Les principaux labels de tourisme durable

Green Globe : Label international pour le voyage et tourisme durable. Il
récompense et accompagne les hôtels qui optent pour une démarche
d'amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activés.


HQE : Nouvelle certification hôtelière pour les bâtiments


ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) : Label français pour le tourisme
responsable

Clé verte: Label français pour l’environnement et la qualité des campings,
hôtels, meublés (gîtes), chambre d'hôtes, etc.



RéserVert : Label en guise de reconnaissance du développement durable
développé dans l’hôtellerie québécoise. Les établissements visent un
équilibre des enjeux environnementaux, sociaux et économiques.
Bateau Bleu : Label attribué aux bateaux équipés de systèmes permettant une
gestion efficace des eaux noires (eaux des toilettes) et d’éviter les
débordements lors de l’avitaillement en carburant. Il implique aussi une
gestion de déchets pour préserver la mer par du stockage, recyclage
ou élimination.
Gîte Panda : Label français des Gîtes de France (gîte rural, chambre d’hôtes,
gîte de séjour, gîte d’enfants) situé dans un Parc naturel régional ou national,
auquel le WWF-Organisation mondiale de protection de la nature accorde
son label s’il répond à trois conditions : 1) Etre situé dans un environnement
naturel de qualité ; 2) Comporter un équipement d’observation de la nature et
des documents d’information spécifiques, 3) Être géré par des propriétaires
(ou responsables) soucieux de la préservation de l’environnement
Label de la commission européenne : Il garantit que le lieu d’hébergement ou
camping : 1) Limite la consommation d’énergie ; 2) Limite la consommation
d’eau ; 3) Réduit la production de déchets ; 4) Favorise l’utilisation de
ressources renouvelables et de substances moins dangereuses pour
l’environnement et 5) Encourage l’éducation et la communication en matière
d’environnement

Pavillon Bleu : Label pour les communes à forte connotation touristique qui
contribuent : 1) à l’éducation à l’environnement ; 2) à l’environnement en
général ; 3) à la gestion des déchets ; 4) à la gestion de l’eau.

Voyages pour la planète : Label de l’association française d’écotourisme
15



   Au niveau international, Green Globe peut être mentionné pour son accompagnement des

hôtels ayant opté pour une démarche d'amélioration de la gestion environnementale et sociale de

leurs activés. Au niveau national, ils sont plus nombreux et très souvent français : le label HQE

(France), Clé Verte (France), RéserVert (Québec), Bateau Bleu (France), Fair Trade in tourism

South Africa (Afrique du Sud), Gite Panda (France), Label commission Européenne (Europe),

Pavillon Bleu (France), Voyages pour la planète (France).




        1.1.3.3 Deux courants de pensée

Lansing et De Vries (2007) mettent en évidence deux visions du tourisme durable, « the ethical

Sound » et « the Marketing Ploy », soit littéralement « le son éthique » et « le stratagème

marketing ».




                1.1.3.3.1 La vision positiviste : le son éthique

   Selon cette approche, le tourisme durable représente une forme de tourisme positive qui

combine le progrès économique, l’attention sur l’environnement et la conscience socioculturelle

de la population. Il consacre son attention sur les conséquences socioculturelles en considérant

l’économie locale et en créant une conscience parmi les visiteurs. Ainsi, il a le pouvoir de

délivrer des revenus et des profits tout en améliorant l’expérience du voyageur avec une

protection des aires d’environnement et aires socioculturelles (Lansing et De Vries, 2007).



   Weaver (2001) va plus loin en considérant le TD comme une nouvelle forme de tourisme

ayant la capacité de remplacer le tourisme de masse. Il parle « d’Ecotourisme de masse ». Il

s’agit d’une forme de tourisme qui pourrait être exploitée en concentrant le trafic des voyageurs
16



dans une zone délimitée au sein d’aires protégées permettant ainsi de garder sous silence la plus

grande partie de l’aire pour la préservation. Selon sa logique, le TD serait un moyen de

substitution du tourisme de masse sujet à de nombreuses critiques.

Cukier (2002), pour sa part, voit le TD comme une alternative pour répondre à certains

segments de consommateurs insatisfaits avec le tourisme de masse.

D’autres impacts positifs du TD sont énoncés dans la littérature, tels la préservation de

l’environnement, l’amélioration de l’image de l’entreprise, la réduction des coûts (ex : baisse de

consommation d’eau et d’énergie), l’amélioration de la position compétitive ou encore la

promotion des pratiques durables dans le secteur. (Videira et al, 2006; Cukier, 2002 ; Davidow,

2001).




                1.1.3.3.2 La vision pessimiste : le stratagème marketing

   Selon cette seconde position, le tourisme durable serait plutôt un stratagème marketing issue

d’un concept vaguement défini, largement interprétable, avec des caractéristiques manquant

souvent de contenu réel (Lansing et De Vries, 2007).

Hughes (1995) parle d’un « buzz mondial » qui dans les faits ne supporte pratiquement aucune

cause. Weaver (2001) souligne quant à lui, la totale contradiction entre le tourisme de masse et

le DD. Selon ce dernier, le mélange peut s’avérer dangereux. Par exemple, le tourisme de masse

n’est pas compatible avec les composantes environnementales et le socioculturelles dans le cas

de destinations rurales.

   Mowforth et Munt (2003) analysent les différents inconvénients de cette pratique sur les trois

piliers du DD. Il en ressort au niveau environnemental un paradoxe avec la nature même du

tourisme, car le tourisme contribue à la destruction de l’environnement. D’un point de vue

économique, le TD apporte des problèmes semblables au tourisme conventionnel en raison de
17



sa haute dépendance et de sa vulnérabilité aux facteurs extérieurs. Les concepts du DD s’avèrent

défectueux (Liu, 2003) et problématiques quand à l’amélioration du tourisme. Enfin, sur

l’aspect social, la critique porte sur la juste représentation des communautés face à la

distribution des pouvoirs. Des problèmes d’inégalité peuvent faire surface même si tous les

membres d’une communauté n’ont pas forcément les mêmes besoins. A cela, il faut ajouter des

barrières à l’entrée, telles que le manque de connaissance, les coûts élevés, la dégradation de

l’environnement et les questions politiques (Lew, 1997).



   Ainsi, le tourisme durable reste encore un concept récent qui a besoin de se développer.

Cependant, sa consommation est en hausse et l’offre touristique doit s’y adapter.




1.2 LA CONSOMMATION EN TOURISME DURABLE

        1.2.1 COMPORTEMENTS DES CONSOMMATEURS EN TOURISME


        1.2.1.1 Modèle du comportement décisionnel des voyageurs

   Les premiers modèles de comportement des consommateurs remontent aux années 50

(Pender, 1999). Andreason (dans Swarbrooke et Horner, 1999) fut l’un des initiateurs en 1965

en reconnaissant l’importance de l’information dans le processus de décision.

Au niveau touristique, le comportement du consommateur est complexe et influencé par

plusieurs variables telles le social, l’économique, la politique, les critères individuels, les

valeurs culturelles ou encore la dimension psychographique (Pender, 1999).

Le modèle du comportement des consommateurs touristiques repose sur les étapes de la

décision touristique ainsi que les influences sociales et individuelles.
18



                1.2.1.1.1 Les étapes de la décision touristique

   L’élément déclencheur du processus est la reconnaissance d’un problème par le

consommateur. Il prend conscience d’un besoin. Vient ensuite son évaluation et ses recherches

internes (ex : expériences passées, connaissances générales, etc.) avant de passer à l’évaluation

et aux recherches externes (publicité, renseignement, etc.). Une fois ces étapes réalisées, il va

lancer le processus d’achat pendant lequel il effectue la réservation. L’expérience de

consommation sera sa dernière étape, c’est le résultat de sa prise de décisions (voir figure 2). Il

s’agit de phases temporelles (Pender, 1999).




                     Figure 2 : Les étapes de la décision touristiques




                1.2.1.1.2 Les influences sociales et individuelles

   Par influences sociales, il faut comprendre la culture, le statut, la composition de la famille et

le groupe de référence (Pender, 1999). Autrement dit, nous pourrions les associer au style de vie

du consommateur et à l’aspect psychographique dans les relations (Pender, 1999; Michaud,

1983). Les influences individuelles correspondent aux intentions, motivations, perceptions des

consommateurs (Pender, 1999; Swarbrooke et Horner, 1999). Dans un monde où le travail ne

représente plus l’unique valeur de référence sociale, les vacances sont devenues un élément
19



fondamental du style de vie des consommateurs pour s’identifier à un groupe de référence

(Michaud, 1983).

   L’approche     psychographique     utilise   « les   facteurs   psychologiques,     sociologiques,

anthropologiques, … pour déterminer comment le marché est segmenté par la propension des

groupes – et leur motivations – à prendre une décision particulière vis-à-vis d’un produit, d’une

personne, d’une idéologie ou à adopter une attitude ou utiliser un support » (Solomon et al,

2004, p 446). Autrement dit, cette méthode combine les variables d’activités, intérêts et

opinions. En conséquence, elle influence les décisions des consommateurs (Solomon et al,

2004; Heath, 1995)



   D’autres influences peuvent être mentionnées (Swarbrooke et Horner, 1999) :

Les stimuli au voyage : guides de voyage, bouche à oreille, publicité et promotions,…

Les déterminants personnels et sociaux : les motivations, les désirs, les attentes,…

Les variables externes : Images de la destination, coûts, temps, confiance envers les organismes

de vente (agents de voyage),…

Les caractéristiques de la destination : perception valeur/coûts, attractions, activités offertes, …




          1.2.1.2 Motivations de voyage

   Selon l’OMT, les motifs des visites en 2007 sont pour plus de la moitié liés aux loisirs et à la

détente (51%). Le consommateur cherche par son voyage la relaxation, la réduction du stress,

un moyen de sortir de son quotidien (Davidow, 2001). Les autres (les 49% restants) partent pour

27% en voyages pour les lieux (régions, etc.), 15% pour affaires et 7% ne donnent pas de

raison.
20



   Pour Swarbrooke et Horner (2007), les motivateurs au voyage sont de six ordres : 1)

physique (relaxation, santé, etc.), 2) émotionnel (romantisme, nostalgie, fantaisie, etc.), 3)

personnel (visite d’amis, recherche d’économies, etc.), 4) développement personnel

(amélioration des connaissances, apprentissage, etc.), 5) prestige (opportunités, exclusivité, etc.)

et 6) culturel (nouvelle expérience, etc.)

   L’expérience touristique est une forte motivation pour le dépaysement et le divertissement

qu’elle apporte (Duvall, 2002; Davidow, 2001). « L’expérientiel », nouvelle orientation

(caractérisée par l’émotion, le plaisir pour les consommateurs) fournit un contraste avec le

marketing traditionnel (déterminé par les décisions rationnelles basées sur les caractéristiques

fonctionnelles des biens) (Williams, 2006). Le but est d’offrir une expérience positive au

consommateur en l’engageant personnellement (Pine II et Gilmore, 1998). « Une expérience est

inhérente, une expérience positive ne l’est pas » (Berry et Carbone, 2007, pp. 27).



   Mais, une nouvelle manière de voyager apparaît au travers du tourisme durable et apporte

quelques bouleversements dans les manières de voyager. Cette approche repose sur les valeurs

du développement durable et vient se placer en opposition des principes du tourisme de masse

exposé ci-dessus.




        1.2.2 LE CONSOMMATEUR SOCIALEMENT RESPONSABLE
   La consommation fait l’objet d’une vague éthique et la manifestation des préoccupations

sociales et environnementales par les consommateurs est de plus en plus fréquente. C’est un

changement des mentalités qui s’opère et le résultat se manifeste par une baisse des bénéfices

personnels pour le compte des bénéfices sociaux (Freestone et Goldrick, 2007). La

consommation responsable va aujourd’hui au delà du commerce de solidarité Nord/Sud et du
21



boycott car elle intègre les valeurs de vie des consommateurs dans les achats (Binninger et

Robert, 2008). Selon Webster (1975), les consommateurs socialement responsables se

définissent comme « des personnes qui considèrent les conséquences sociales de leur

consommation et qui se servent de leur pouvoir d’achat pour influencer la société » (dans

d’Astous et Legendre, 2009, p. 40; Binninger et Robert, 2008, p. 53)

Cette forme de consommation peut se manifester par des comportements d’évitement de produit

considérés dangereux pour l’environnement, d’activisme au travers de boycott de produit ou

encore d’attirance envers les produits considérés comme éthiques.



   Cependant, les consommateurs ne sont pas prêts pour autant à sacrifier leur confort et leur

style de vie pour satisfaire des causes sociales (d’Astous et Legendre, 2009). Malgré le faible

nombre des études sur le tourisme durable en raison de sa récente apparition, le consommateur

en tourisme durable semble se rapprocher des aspirations du consommateur socialement

responsable.




        1.2.3 LE CONSOMMATEUR EN TOURISME DURABLE AUJOURD’HUI
   Peu d’études sur le tourisme durable existent et les approches sont encore au stade

exploratoire. La littérature est essentiellement consacrée sur sa mise en application (Prim-Allaz

et François-Lecompte, 2009 ; Lansing et De Vries, 2007 ; Cukier, 2002 ; Davidow, 2001). Pour

lutter contre ces lacunes, les chercheurs proposent de s’appuyer sur certains aspects de la

responsabilité sociale des consommateurs dans leurs achats. Ainsi, Prim-Allaz et François-

Lecompte (2009) considère le touriste durable proche des aspirations du consommateur

socialement responsable. D’une manière générale, le consommateur considéré éthique dans ses

voyages se caractérise comme : un grand voyageur, curieux, à la recherche de nouvelle
22



expérience, amateur de culture, de plein air et de sport (Laliberté, 2009). Il a tendance à changer

ses habitudes de vie en privilégiant les produits et services ayant une forte connotation

environnementale et d’importantes valeurs sociales. Les produits qu’il considère éthique ne le

sont pas forcément à 100%. Très souvent il suffit que le consommateur remarque un effort de

l’organisation pour limiter ses effets négatifs sur l’environnement pour l’accepter en tant que tel

(Manaktola et Jauhari, 2007). L’étude récente de Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009, pp.

6), renforce sa description en le donnant « plus éduqués, avec des revenus plus élevés et plus

soucieux d’en apprendre davantage ».

     Selon Laliberté (2009), le consommateur se segmente psychographiquement en 4 groupes

face au DD : les indifférents (23%), les réfractaires (11%), les purs (19%) et les sympathisants

(47%)13. L’étude de Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009) pour sa part suggère 5 profils

(voir tableau 2) : les néodurables (les plus durables), les campeurs, les séjours–clubs, les

institutionnelles cultureux et les durables d’aventures (les moins durables).




13LALIBERTÉ, Michèle, « Le développement durable, il faut le faire pour de bonnes raisons (Compte rendu de
conférence) », Réseau de Veille en Tourisme, (2009), pp. 1-4
23




 Tableau 2 : Typologie des consommateurs en tourisme durables selon Prim-Allaz

                                        et François-Lecompte (2009).

                                                            Séjours-           Institutionnels
                  Néodurables            Campeurs                                                  Durables d’aventure
                                                            Clubs              Cultureux
                                                                               Pas durable.        Durable sur       les
                                                            Les    moins
Profil            Durable                Peu durable                           Concept vue         destinations
                                                            durables
                                                                               utopique            lointaines
                                                            750 euros par
Budget            Serré                  Assez serré        semaine            haut budget         ---
                                                            environ
Intérêt                                  Ne recherche       Détente    et
                                                                               Culture        et   Rencontre          et
dans les          Rencontre              rien        en     dépaysement.
                                                                               nature              expériences fortes
voyages ?                                particulier        Plaisir
Mode de           Individuellement       Seul,     sans                                            Organise seul leur
                                                            Organisé           Organisé
voyage ?          et seul                intermédiaire.                                            voyage
Logement          Amis                   Camping            Hôtel              Hôtel               N’importe où
Combien           Moins
de temps          longtemps       que    ---                ---                ---                 longtemps
part-il?          les autres
Où va-t-                                Près. Jamais Loin.         En
                  Près de chez lui                                      ---             Loin
il ?                                    d’avion         avion
                                     Source : Adaptation selon Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009)



      L’implication de la consommation éthique dans les voyages a tendance à varier selon que le

voyageur part de façon libre et indépendante (« free and indépendants travelers ») ou en groupe

(« group inclusive travelers ») (Lew, 1997). Le groupe des indépendants est plus soucieux de

l’environnement et du développement socioculturel de la destination choisie (Lew, 1997).

      Selon Priskin (2009)14, 70% des personnes auraient volontairement utilisé des moyens de

transport à faible impact (ex : autobus au lieu de l’avion) dans le passé. Mais, parmi ceux

n’ayant encore jamais rien fait, 93% l’envisageraient à l’avenir (ou pourraient l’envisager). En

ce qui concerne les voyageurs d’affaire, 34% chercheraient des hôtels respectueux de

14
     Priskin, cahier du participant du Symposium International de Tourisme Durable, Québec (Qc), 2009.
24



l’environnement et 28% seraient près à payer 10% plus cher pour séjourner dans ce type

d’établissement. Les 5 actions écologiques les plus recherchées par ces voyageurs sont : le

recyclage, l’économie d’électricité, les fenêtres écoénergétiques, les produits de nettoyage et la

possibilité de réutiliser les draps et serviettes.

   De plus, les consommateurs restent conscients de la menace existante de la part du tourisme

mais ils ne perçoivent pas leur propre impact sur les aires naturelles visitées (Hillery et Al,

2001).




1.3 VALEURS ET RISQUES PERÇUS

           1.3.1 RISQUES PERÇUS
   Le concept de risque perçu a été introduit par Bauer dans les années 60 (dans Ward et Al,

2009 ; dans Snoj et Al, 2004) pour comprendre les freins du consommateur dans ses décisions

d’achat.

  À l’époque, il les définit selon deux dimensions : l’incertain et la conséquence négative

(Aqueveque, 2006 ; Snoj et Al, 2004 ; Mitchell, 1999 ; Stone et Mason, 1995). L’incertain

représente une part inconnue par le consommateur. Ainsi, en fonction du produit (prix,

caractéristiques techniques, etc.) et de la situation, l’importance de cet incertain sera plus ou

moins grande et influencera son choix. La conséquence négative s’identifie au travers de cinq

types de pertes (Aqueveque, 2006 ; Solomon et Al, 2004) : perte financière, perte de

performance, perte physique, perte psychologique et perte sociale.

   Cette approche fût, par la suite, reprise pour lui donner une approche multidimensionnelle.

Le risque perçu se définissant ainsi comme la prévision subjective par le consommateur des

pertes envisageables lors de l’évaluation de tous ses choix alternatifs (Aqueveque, 2006). En

d’autres mots, il est la probabilité que les résultats diffèrent des prévisions (Ward et Al, 2009).
25



L’approche multidimensionnelle reconnaît 5 risques communs (Solomon et Al, 2004 ; Snoj et

Al, 2004 ; Stone et Mason, 1995 ; Peter et Ryan, 1986 ; Bearden et Mason, 1978) :

       1. Performance : risque que le produit ne fonctionne pas, mal ou pas comme le

       consommateur le souhaite.

       2. Financier : risque de perdre de l’argent avec le nouveau produit, d’investir plus

       d’argent que dans recevoir. Cette dimension revêt un caractère fort et la connaissance

       du prix engage le consommateur dans des comparaisons entre les produits et des

       approfondissements dans l’information pour faire le bon choix (Michaelidou et

       Christodoulides, 2009). Une étude sur les musées montre que la gratuité contribue à

       diminuer ce risque en plus des risques fonctionnel, psychologique, temporel et social

       (Bourgeon-Renault et al, 2009).

       3. Physique : risque que le consommateur se fasse mal ou blesse les autres en utilisant le

       produit.

       4. Psychologique : risque de choisir un mauvais produit qui pourrait avoir des effets

       négatifs sur l’état psychologique du consommateur.

       5. Social : risque de choisir un produit ayant un impact sur le statut du consommateur

       par rapport à ses amis, familles et/ou collègues.

   Certains auteurs ajoutent la notion de temps comme sixième risque. Il s’agit du risque de

perdre du temps pour un éventuel échange lié à des problèmes techniques ou autres (Ward et al,

2009). À noter que le risque perçu des consommateurs varie en fonction des différentes

situations d’achat (Stone et Mason, 1995) et que le degré d’influence se base sur les croyances

perçues dans une situation donnée.

   D’un point de vue éthique, les risques perçus constituent un fort antécédent aux

comportements non éthiques (Tan, 2002). Lors de la revue de littérature, malgré les nombreuses

études sur les risques perçus en comportement du consommateur, aucune étude portant sur
26



l’influence des risques perçus en tourisme durable n’a été identifiée. Ainsi, leur étude dans le

cadre du tourisme durable semble justifiée.




        1.3.2 VALEURS


        1.3.2.1 Définition des valeurs

   Les sciences sociales s’intéressent au concept de valeur face à l’attitude et les motivations

personnelles depuis au moins cinq décennies (Dubois, 2005). Rokeach en est un des premiers

spécialistes. Il les définit comme « une croyance persistante qu'un mode spécifique de conduite

(…) est personnellement ou socialement préférable à un mode différent ou inverse de conduite »

(1973, p.5, traduction libre). Les valeurs constituent ainsi des croyances durables à propos de

buts fondamentaux (valeurs terminales) et de modes de conduite souhaitables (valeurs

instrumentales).

   Dans le même sens, Schwartz (1992) ou plus récemment, Nepomuceno et Porto (2010)

considèrent les valeurs comme étant un but désirable qui transcende les situations, varie en

importance et sert de guide de principes dans la vie d’un individu ou d’une identité sociale.

Généralement, dans la littérature, les chercheurs lient le concept des valeurs à la prise de

décision du consommateur, celui-ci préférant un produit ou un service affichant des valeurs

correspondantes à ses valeurs personnelles (Manaktola et Jauhari, 2007). Par exemple, la

propension d’un individu à consommer un produit vert est affectée par sa valeur personnelle

transcendance de soi (Thogersen et Olander, 2002).
27



   La littérature reconnaît aux valeurs 5 grandes caractéristiques (Dubois, 2005; Schwartz,

1992) :

          - Les valeurs évoquent des concepts et croyances

          - Les valeurs se rapportent à des états désirables ou comportement

          - Les valeurs transcendent les situations spécifiques

          - Les valeurs guident les comportements

          - Les valeurs s’ordonnent pour créer un système de valeurs




          1.3.2.2 Valeurs et consommation responsable

   Schwartz (1992), à qui l’on doit beaucoup au cours des deux dernières décennies dans

l’évolution des connaissances de la psychologie interculturelle à propos des valeurs, propose

une liste de valeurs personnelles ayant une influence sur les décisions du consommateur quant à

l’aspect « durable ». Ces valeurs sont regroupées sous quatre dimensions : Conservation

(« conservation »), ouverture au changement (« openness to change »), altruisme (« altruism »)

et amélioration individuelle (« self-enhancement ») (Fritzche et Oz, 2007; Follows et Jobber,

2000). Une étude de Weeden (2009), basée sur la liste de valeur de Schwartz, a relevé quatre

valeurs auprès des touristes dits « durables » : le respect de l’environnement, de la population et

de soi-même; la responsabilité; le partage; et la connexion avec la population. Ces valeurs

restent proches de celle ressorties lors d’études sur la consommation éthique (Binninger et

Robert, 2008) et leur utilisation dans cette présente étude s’avère justifiable afin de mesurer les

critères permettant aux individus d’agit ou même de justifier leurs actions.
28




                        CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE



Après avoir clarifié la problématique de cette recherche et réalisé une revue de littérature sur le

sujet, ce chapitre présente la démarche méthodologique utilisée pour mieux comprendre le rôle

des valeurs et des risques perçus dans la prise de décision d’un consommateur en contexte de

tourisme durable. Cette démarche se décompose en deux phases. En premier lieu, une

méthodologie qualitative basée sur la méthode de la Means-End Chain. Puis, en second lieu,

une méthodologie d’étude de cas.
29




2.1 PHASE 1 : TECHNIQUE DE LA MEC

        2.1.1 TYPE DE RECHERCHE ET MÉTHODE DE COLLECTE DE DONNÉES.
   L’analyse qualitative est priorisée pour amorcer cette étude en raison de la rareté des

recherches antérieures sur le sujet. Ainsi, le but de cette étape est d’obtenir une étude

exploratoire sur les valeurs et les risques perçus des consommateurs face au tourisme durable,

cette nouvelle tendance touristique. Pour ce faire, l’utilisation de la Means-End Chain est

choisie. Il s’agit d’une méthode qualitative opérationnalisée au travers de technique d’entretiens

structurés (McDonald et Al, 2007) réalisés sur la base d’échelles (soft ou hard). De plus, elle a

déjà fait ses preuves antérieurement dans le domaine touristique d’une façon satisfaisante

(Weeden, 2009 ; Wang, 2008 ; McDonald et Al, 2007 ; Watkins, 2007 ; Klenosky et Al, 1993).

Elle suppose que le consommateur acquiert et utilise le produit ou service pour accomplir des

fins voulues (Simová, 2009). D’un point de vue plus managérial et marketing, cette méthode

permet de positionner les produits en associant les aspects physiques ou attributs du produit de

manière à chercher l’état désiré par le consommateur (Klenosky et al, 1993; Gutman, 1982).




        2.1.1.1 Définition de la MEC

   La méthode de la Means-End Chain (MEC) fut élaborée en 1982 par Gutman (Gutman,

1982). « Means » représente les objets (produits) ou activités dans lesquelles les personnes

s’engagent (exemple : courir, lire,…) et « End » caractérise les états de fin tel que la sécurité,

l’accomplissement, le bonheur,… Ainsi, la MEC est « un modèle qui cherche à expliquer

comment un produit ou un service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés »

(Gutman, 1982, pp 60). En d’autres mots, elle cherche à comprendre comment le consommateur

lie les attributs d’un produit ou service avec des conséquences particulières de son utilisation,
30



ses valeurs personnelles, ses motivations profondes (Kaciak et Cullen, 2006). Cette méthode

repose sur la jonction de 4 autres méthodes (Gutman, 1988) : Rokeach (1973), Vinson, Scott et

Lamont (1977), Howard (197 et Young et Feigin (1975).

   Selon Rokeach (1968 et 1973), la valeur est une « préférence pour un état de fin » (dans

Gutman, 1988, pp. 63) et seuls les comportements en lien avec le maintien ou l’amélioration

d’une estime sont guidés par cette dernière. Vinson, Scott et Lamont (1977) offrent une

approche de valeurs globales à un niveau plus central. Pour eux, les valeurs sont une sorte de

« pont » servant à combler l’écart existant entre la conception traditionnelle (les valeurs sont

globales) et l’évaluation des croyances au travers des attributs des produits. Howard (1977),

suggère une approche sémantique pour hiérarchiser des catégories dans lesquelles les marques

sont placées par les consommateurs. Les catégories supérieures englobent les catégories

inférieures. Enfin, Young et Feigin (1975) lient, dans leur méthodologie, les bénéfices

psychologiques ou émotionnels d’un produit. La chaîne des bénéfices commence par la

description du produit en incluant un attribut spécifique du produit. La méthode se concentre sur

la verbalisation permettant de fournir une structure pour la résorption de problème marketing.




        2.1.1.2 Méthodes de collectes et d’analyse

   La procédure de collecte généralement adoptée se décompose en trois étapes (Kaciak et

Cullen, 2006).
31



   Ainsi, les répondants :

Fournissent les attributs les plus importants selon eux sur le sujet donné (les 3 plus importants

généralement) suite à une multitude de questions synonymes;

Ensuite ils définissent les conséquences qu’ils perçoivent pour chacun des attributs donnés;

Enfin, ils identifient le « pourquoi » de leurs motivations, de leurs valeurs personnelles. Cela se

traduit souvent pas la question « Pourquoi est important pour vous ? » (Klenosky et al, 1993).

   Deux types de méthodes se font pour mener à bien la technique de la Means-End Chain. Il

s’agit de la Ladder L et la Summary Implication Matrix (SIM) (Kaciak et Cullen, 2006). La

ladder L cherche à définir si la catégorie présente dans l’une des échelles est suffisamment

donnée pour être considérée. La SIM cherche quand à elle à représenter le nombre de fois que

les catégories ressortent.

   Dans le cadre de cette recherche, la méthode Sim est priorisée pour l’analyse car il s’agit de

la méthode préférére d’une majorité de chercheurs (Kaciak et Cullen, 2006). De plus, compte

tenu que nous n’avons pas de catégories prédéfinies, la Sim est recommandée.




        2.1.2 MÉTHODE D’ÉCHANTILLONNAGE
   Généralement, un échantillon de 40 à 45 personnes est choisi pour ce genre d’étude lorsqu’il

s’agit de la méthode principale de l’étude (Wang, 2008 ; Watkins, 2007). Cependant, dans notre

cas, considérant que cette     recherche exploratoire utilisera d’autres méthodologies (focus

groupes, étude de cas, enquête par questionnaire), un échantillon d’environ 20 personnes sera

considéré sous la forme de deux groupes de discussion d’environ 10 personnes recrutées dans la

faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke. La méthode d’échantillonnage de

convenance a été retenue dans cette étude. Cette méthode non probabiliste se base sur le fait que

les individus sont au bon endroit, au bon moment. C’est une méthode moins coûteuse et plus
32



rapide car les participants sont plus accessibles et plus coopératifs. L’utilisation d’un échantillon

de convenance permet au chercheur de mieux comprendre une situation complexe et de se

familiariser avec une réalité peu ou mal connue afin de préparer une recherche qualitative.

Cependant, cette méthode comporte quelques biais et les résultats ne pourront être inférés à la

population. Toutefois la pratique montre qu’une telle méthode peut s’utiliser pour les recherches

exploratoires (Malhotra, 1999).

   Il faut noter cependant la présence de deux questions filtres : les participants doivent être

âgés de plus de 18 ans et être des consommateurs de voyages pour pouvoir participer à l’étude.




        2.1.3 PROCÉDURE DE COLLECTES DE DONNÉES.
   La procédure de collecte des données s’est déroulée à l’Université de Sherbrooke le 30

Novembre et le 02 Décembre 2009. Les personnes ont été contactées au travers d’affichettes

placées dans le bâtiment de la faculté d’administration. Elles ont été invitées à manifester leur

intérêt à participer en envoyant un courriel à Melanie.Brieu@USherbrooke.ca et à demander de

plus ample renseignement si cela leur était nécessaire.

   Toutes les personnes se sont vues informées de la confidentialité des réponses, du cadre de

l’étude (maîtrise en administration) et qu’il s’agissait de répondre sur une base du volontaire. Il

était mentionné finalement que la recherche portait sur l’étude des valeurs et des risques perçus

du tourisme durable. Au total, 13 personnes ont répondu favorablement à l’étude en remplissant

les critères d’admissibilités.
33



        2.1.4 MÉTHODE D’ÉLABORATION DU GUIDE D’ANIMATION
   Le guide d’entretien se compose de 4 sections. Dans un premier temps, en guise

d’introduction, le contexte de l’étude, le fonctionnement et les règles à suivre pour avoir un

déroulement optimal ont été rappelées aux participants. Le formulaire de consentement devait

être remplis et remis au début du groupe de discussion.

   Dans la deuxième partie, une phase de réchauffement a eu lieu pour mettre les participants à

l’aise. Les questions portaient sur leurs voyages antérieurs, leurs destinations préférées, leurs

futures vacances, leur mode d’information (internet, agence de voyage, …) et les critères les

plus importants dans le choix de leurs vacances. Le tourisme durable fut légèrement abordé pour

voir si tous les participants connaissaient le concept.

   Dans la troisième phase de l’entretien (phase principale et détaillée), un éclaircissement sur

la définition officielle du TD ainsi que la présentation d’une vidéo fut réalisé pour mettre les

participants à l’aise avec le concept. Par la suite, les questions portant sur les valeurs et les

risques perçus furent abordées en fonction des différents points trouvés dans la littérature en

foction d’un cas pratique : les Spas. Avant de conclure cette partie, des questions ont porté sur

le tourisme dans les Cantons-de-l’Est pour mesurer si les participants considèrent cette région

québécoise comme une destination durable. Les questions posées suivaient la logique de la

technique MEC afin de mieux comprendre les motivations profondes des participants.

La dernière partie de l’entretien permettait de conclure en demandant aux participant de

s’attribuer une note afin d’évaluer par eux même combien ils se donnaient en tant que touriste

durable. Le guide d’animation des groupes de discussion est disponible en annexe I.
34



2.2 PHASE 2 : ÉTUDE DE CAS

        2.2.1 CONTEXTE : LE SPA EASTMAN
   Le Spa Eastman est considéré au Québec comme un « précurseur » dans le développement

durable appliqué au secteur touristique. Depuis sa création en 1977, il allie dans sa stratégie le

social, l’économique et l’environnemental par le biais de la santé. Aujourd’hui, il est reconnu

mondialement pour ses actions. Suite aux nombreux prix remportés pour ses engagements

responsables (Prix Phoenix 2008, Attestation « Ici on recycle ! », Grands prix du tourisme dans

la catégorie tourisme durable), le Spa Eastman se considère comme un des ambassadeurs du

développement durable. L’ensemble de ses actions vise à conserver et utiliser durablement les

ressources sur les trois piliers du développement durable. Ainsi, pour le volet environnement,

des actions telles les 3R (Réduction, Réemplois, Recyclage), la protection des forêts,

l’économie d’eau (par la mise en place de limitateurs de débit) et d’énergie (par des fenêtres de

haute efficacité thermique) sont valorisées. Pour la dimension sociale, il faut souligner les

efforts sur la sur la santé et la sécurité au travail, la formation, la sensibilisation face à la

clientèle par des instructions pour réduire le nombre de lavage des serviettes dans les chambres

et l’amélioration continue. Enfin pour le volet économique, des actions en faveur de la

communauté (préférence des produits locaux), du transport collectif et de la culture sont

développées.




        2.2.2 LES OUTILS DE LA COLLECTE DE DONNÉES
   L’étude de cas est une méthode de recherche limitée à un domaine d’investigation particulier

pour fournir une analyse approfondie du contexte (Gagnon, 2005). Une de ses principales

spécificités réside dans la combinaison de différents moyens de collectes de données tels le

recours aux archives, aux interviews, aux questionnaires et aux observations (Eisenhardt, 1989).
35



Il faut cependant retenir la présence de limites (Gagnon, 2005). En effet, cette technique est

assez onéreuse en temps et sa validité externe peut être remise en cause pour une reproduction

difficile. Une autre limite réside dans la généralisation des résultats. Cependant, cette dernière

peut-être atténuée par l’introduction de méthodes quantitatives.

   L’étude de cas de ce mémoire combine et triangule trois outils de collecte de données : des

données secondaires, des groupes de discussions et une enquête quantitative.




        2.2.2.1 Données secondaires

   Les données secondaires sont des informations publiées par des organismes publics ou privés

tel Statistique Canada ou des entreprises. Elles sont recueillies pour répondre à des problèmes

précis. L’intérêt de ces sources réside dans la faiblesse de leur coût d’acquisition ainsi que la

rapidité à les avoir (Gauthier, 2003). Cependant, très souvent, les informations rassemblées ne

répondent que partiellement aux problèmes. De plus, il peut arriver que très peu de données

secondaires existent sur le sujet analysé (Gauthier, 2003).

   Les données secondaires de ce mémoire reposent sur le Spa Eastman et son implication

envers le DD. Les informations recueillies ressortent d’une analyse du site internet du Spa

Eastman (www.spa-eastman.com), du rapport annuel de 2008/2009, d’un entretien mené avec

les deux dirigeants du Spa ainsi que d’informations publiées sur internet à leur sujet.




        2.2.2.2 Groupes de discussions

   Deux groupes de discussions d’environ 10 personnes ont été menés selon la technique

qualitative de la MEC. Cette méthode est « un modèle qui cherche à expliquer comment un

produit ou un service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés » (Gutman, 1982,
36



p.60). Les participants étaient issus du secteur tertiaire (employés et universitaires) et âgée de 25

à 55 ans. Lors des groupes, nous avons comparé les visions des participants entre le Spa

Eastman, réputé pour ses engagements durables et le Spa Bromont, réputé pour la qualité des

soins. Il s’agit des groupes de discussions relatifs à la phase qualitative de cette recherche

développés précédemment dans la partie « 2.1. Phase 1 : Technique de la MEC ».




        2.2.2.3 Enquête quantitative

   Une enquête quantitative exploratoire et causale a été menée pour connaître les perceptions

des gens face aux dimensions du tourisme durable mais également pour mesurer les liens entre

les variables valeurs et attitude, risques perçus et attitude puis attitude et intention de choix.

L’approche quantitative de cette étude de cas repose sur la théorie de l’action raisonnée de

Ajzen et Fishbein (1980) et des valeurs et risques perçus que nous pouvons trouver en tourisme.

Un plan d’expérimentation (1X5) par scénario sous forme d’un questionnaire auto administré

est utilisé pour comparer l’impact des dimensions du tourisme durable sur le comportement des

consommateurs de voyages.

   Comme cette enquête quantitative représente l’élément central de la phase 2 de ce mémoire,

les prochaines lignes présentent le cadre conceptuel et les détails de la méthodologie.




        2.2.3. CADRE CONCEPTUEL ET VARIABLES DE L’ÉTUDE DE LA PHASE 2


        2.2.3.1. Cadre conceptuel

La figure 3 représente le cadre général de l’étude de cette recherche sous schéma. Il est bâti sur

la théorie de l’action raisonnée de (Ajzen et Fishbein, 1980) et des valeurs et risques perçus que

l’on peut trouver en tourisme. Le modèle suivant cherche à évaluer l’influence des valeurs et
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Valeurs et Risques Perçus en Tourisme Durable - Mémoire de M.Sc.

  • 1. i
  • 2. ii Valeurs et risques perçus du tourisme durable PAR MÉLANIE BRIEU Mémoire présenté au programme de Maîtrise en administration en vue de l’obtention du grade Maître ès sciences FACULTÉ D’ADMINISTRATION UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE Le 20 Août 2010
  • 3. iii SOMMAIRE L’accroissement des recherches sur le sujet du tourisme durable est indiscutable. Cependant, la littérature scientifique porte ses efforts essentiellement sur la partie offre de cette nouvelle manière de voyager. Pourtant, l’étude de la demande, soit les consommateurs eux même, reste essentielle afin de mettre en place des communications efficaces répondants à leurs besoins, leurs désirs. Cette recherche désire analyser l’impact des valeurs et des risques perçus pas les consommateurs quant au tourisme durable. Dans un premier temps, deux groupes de discussion ont été menés pour faire ressortir les valeurs et les risques perçus par la technique originale de la Means-End Chain. Les résultats de l’étude montrent que les consommateurs ne connaissent que très peu le tourisme durable. De plus, il est ressorti qu’ils accordent une certaine importance aux risques financier et fonctionnel (ou performance). Au niveau des valeurs, la satisfaction personnelle (fierté d’action) a un impact significatif sur leur intention de choisir un forfait touristique. Dans un second temps, une expérimentation avec 5 scénarios présentant les piliers du tourisme durable a été effectuée dans le cadre d’une étude de cas. Le premier scénario servait de contrôle en n’intégrant aucune des dimensions du tourisme durable, le second, troisième et quatrième possédaient une des dimensions du développement durable (soit respectivement, environnement, social et économique) et enfin, le cinquième scénario regroupait les 3 dimensions du tourisme durable. Le contexte analysé était celui de l’industrie des Spa avec comme structure de référence, le Spa Eastman, reconnu pour ses engagements en tourisme durable. Les résultats démontrent une prédominance du pilier environnemental (par rapport aux piliers économiques et sociaux) aussi bien du point de vue de la demande que de l’offre touristique durable. Il a également été démontré que les consommateurs sont généralement très peu informés sur le tourisme durable. La plupart n’ont d’ailleurs que peu d’idées sur la signification du concept mais après sensibilisation ils sont intéressés à sa pratique. Cependant, l’impact sera d’autant plus fort que le développement durable fait partit intégrante de l’idéologie de la structure touristique. Face à ces résultats, les professionnels du tourisme désirant s’aligner sur les pratiques du tourisme durable ont tout intérêt à promouvoir de véritables valeurs écologiques afin de convaincre les consommateurs par plus d’information. Mais cette information ne doit pas être diffusée uniquement à des fins « commerciales ». De manière plus générale, des efforts en communications doivent être poursuivis pour conscientiser les consommateurs sur les impacts des trois piliers du tourisme durable (environnement, économique et social). D’un point de vue plus académique, il serait pertinent de réitérer cette étude dans d’autres secteurs d’activité du tourisme durable (ex : hôtels, agences de voyages, clubs tout inclus, circuits organisés, etc.), afin de valider si la dimension environnementale reste la plus déterminante aux yeux des consommateurs.
  • 4. iv REMERCIEMENTS Je tiens à remercier mes directeurs de recherche Monsieur Fabien Durif et Monsieur Jean Roy, professeurs à l’Université de Sherbrooke, pour m’avoir guidé tout au long de la réalisation de ce mémoire. L’expérience acquise à leur contact est d’une valeur inestimable pour ma future carrière en marketing. Un grand merci également à Madame Caroline Boivin et Monsieur Harold Boeck, professeure et professeur à l’Université de Sherbrooke, pour avoir accepté d’être lectrice et lecteur de ma recherche. J’adresse aussi un merci particulier à Monsieur Jean Cadieux, professeur de statistiques avancées à l’Université de Sherbrooke, pour sa présence lorsque j’en ai eu besoin et à Monsieur Olivier Caya, professeur de l’Université de Sherbrooke, pour m’avoir aidé dans le processus de la collecte de données. Un merci également à toute l’équipe professorale du département Marketing de l’Université de Sherbrooke, pour avoir accepté ma candidature en 2008. Cette acceptation représente énormément pour moi. Elle m’a permis d’acquérir une expérience de qualité et de découvrir des horizons différents. Merci également à Tourisme Cantons-de-l’Est pour m’avoir ouvert leur base de données afin d’avoir le nombre de répondants nécessaire à l’étude. Leur aide m’aura permis d’obtenir plus de personnes que nécessaire et ainsi de pouvoir enrichir mes résultats. Je souhaite également exprimer toute ma gratitude à ma famille qui a su m’épauler, être patiente mais surtout qui a cru en moi à tous les instants. Merci également à Marie-Christine Langlois, qui m’a aidé à de nombreuses reprises et qui m’a fait toujours garder confiance en moi, puis, un grand merci à Olivier Mermet pour son immense soutien tout au long de ce processus. Merci également à tous mes amis de France ou du Québec qui m’auront soutenu. MERCI À TOUS !
  • 5. v TABLE DES MATIERES INTRODUCTION   1   CHAPITRE  1.  REVUE  DE  LA  LITTÉRATURE   6   1.1.  DU  TOURISME  AU  TOURISME  DURABLE   7   1.1.1.  ÉTAT  DES  LIEUX   7   1.1.1.1  Importance  et  croissance  du  secteur   7   1.1.1.2  Paradoxe  touristique   8   1.1.2  PRISE  EN  COMPTE  DU  DÉVELOPPEMENT  DURABLE  DANS  LA  CONSOMMATION   10   1.1.3  NAISSANCE  D’UNE  NOUVELLE  PRATIQUE  TOURISTIQUE  :  LE  TOURISME  DURABLE   11   1.1.3.1  Le  développement  durable  du  tourisme   11   1.1.3.2  Reconnaissance  par  la  certification   13   1.1.3.3  Deux  courants  de  pensée   15   1.1.3.3.1  La  vision  positiviste  :  le  son  éthique   15   1.1.3.3.2  La  vision  pessimiste  :  le  stratagème  marketing   16   1.2  LA  CONSOMMATION  EN  TOURISME  DURABLE   17   1.2.1  COMPORTEMENTS  DES  CONSOMMATEURS  EN  TOURISME   17   1.2.1.1  Modèle  du  comportement  décisionnel  des  voyageurs   17   1.2.1.1.1  Les  étapes  de  la  décision  touristique   18   1.2.1.1.2  Les  influences  sociales  et  individuelles   18   1.2.1.2  Motivations  de  voyage   19   1.2.2  LE  CONSOMMATEUR  SOCIALEMENT  RESPONSABLE   20   1.2.3  LE  CONSOMMATEUR  EN  TOURISME  DURABLE  AUJOURD’HUI   21   1.3  VALEURS  ET  RISQUES  PERÇUS   24   1.3.1  RISQUES  PERÇUS   24   1.3.2  VALEURS   26   1.3.2.1  Définition  des  valeurs   26   1.3.2.2  Valeurs  et  consommation  responsable   27   CHAPITRE  2  :  MÉTHODOLOGIE   28   2.1  PHASE  1  :  TECHNIQUE  DE  LA  MEC   29   2.1.1  TYPE  DE  RECHERCHE  ET  MÉTHODE  DE  COLLECTE  DE  DONNÉES.   29   2.1.1.1  Définition  de  la  MEC   29   2.1.1.2  Méthodes  de  collectes  et  d’analyse   30   2.1.2  MÉTHODE  D’ÉCHANTILLONNAGE   31   2.1.3  PROCÉDURE  DE  COLLECTES  DE  DONNÉES.   32   2.1.4  MÉTHODE  D’ÉLABORATION  DU  GUIDE  D’ANIMATION   33   2.2  PHASE  2  :  ÉTUDE  DE  CAS   34   2.2.1  CONTEXTE  :  LE  SPA  EASTMAN   34   2.2.2  LES  OUTILS  DE  LA  COLLECTE  DE  DONNÉES   34   2.2.2.1  Données  secondaires   35   2.2.2.2  Groupes  de  discussions   35   2.2.2.3  Enquête  quantitative   36   2.2.3.  CADRE  CONCEPTUEL  ET  VARIABLES  DE  L’ÉTUDE  DE  LA  PHASE  2   36  
  • 6. vi 2.2.3.1.  Cadre  conceptuel   36   2.2.3.2  Définition  des  concepts   37   2.2.3.2.1  Valeurs   37   2.2.3.2.2  Risques  perçues   39   2.2.3.2.3  Attitudes  et  intentions  d’achat   40   2.2.3.3  Relations  entre  les  variables   41   2.2.3.3.1  Lien  entre  les  valeurs  d’un  consommateur  et  les  attitudes   41   2.2.3.3.2  Lien  entre  les  risques  perçus  d’un  consommateur  et  les  attitudes  et  intentions   d’achats   42   2.2.3.3.3  Lien  entre  attitude  et  intention  d’achat   43   2.2.4  MÉTHODOLOGIE  DE  LA  PHASE  QUANTITATIVE   43   2.2.4.1  Type  de  recherche  et  méthode  de  collecte  de  données.   43   2.2.4.2  Plan  expérimental   44   2.2.4.3  Méthode  d’échantillonnage   45   2.2.4.4  Procédure  de  collectes  de  données.   46   2.2.4.5  Méthode  d’élaboration  du  questionnaire   47   2.2.4.5.1  Mesure  du  profil  touristique  des  répondants   47   2.2.4.5.2  Mesure  des  valeurs  envers  le  tourisme  durable   48   2.2.4.5.3  Mesure  des  risques  perçus  envers  le  tourisme  durable   50   2.2.4.5.4  Mesure  de  l’attitude  envers  le  forfait  spa   51   2.2.4.5.5  Mesure  de  l’intention  de  choisir  le  forfait  spa   52   2.2.4.5.6  Mesure  de  l’évaluation  individuelle  en  tant  que  touriste  durable   52   2.2.5  PRÉ-­‐TEST  ET  CONTRÔLE  DES  MANIPULATIONS   53   2.2.5.1  Pré-­‐test  1   53   2.2.5.2  Pré-­‐test  2   54   CHAPITRE  3  :  RÉSULTATS  SOUS  LA  FORME  D’ARTICLES   55   3.1  COMMUNICATION  À  GLOBAL  MARKETING  CONFERENCE   56   PRÉSENTATION  DE  LA  CONFERENCE  :  GLOBAL  MARKETING  CONFERENCE  2010  TOKYO,  JAPAN   56   COMMUNICATION   57   3.2  ARTICLE  1   59   PRÉSENTATION  DE  LA  REVUE  :  INTERNATIONAL  JOURNAL  OF  SUSTAINABLE  DEVELOPMENT   59   FICHIER  1.  PRÉSENTATION  DES  AUTEURS   60   FICHIER  2.  PRÉSENTATION  DE  L’ARTICLE   63   3.3  ARTICLE  2   85   PRÉSENTATION  DE  LA  REVUE  :  REVUE  FRANCAISE  DE  MARKETING   85   PRÉSENTATION  DE  L’ARTICLE   86   CHAPITRE  4  :  DISCUSSION  ET  CONTRIBUTIONS  DES  RESULTATS  DE  LA  RECHERCHE   122   4.1  DISCUSSION  DES  RÉSULTATS  DE  LA  RECHERCHE   123   4.2  LES  CONTRIBUTIONS  ACADÉMIQUES  ET  MANAGÉRIALES  DES  RÉSULTATS  DE  LA  RECHERCHE   128   4.2.1  CONTRIBUTIONS  ACADÉMIQUES   128   4.2.2  CONTRIBUTIONS  MANAGÉRIALES   128   CHAPITRE  5  :  LIMITES  ET  AVENUES  DE  RECHERCHE   129   5.1  LES  LIMITES  DE  LA  RECHERCHE   130  
  • 7. vii 5.2  LES  AVENUES  DE  RECHERCHES  À  CONSIDÉRER   132   CONCLUSION   134   REFERENCES  BIBLIOGRAPHIQUES   136   ANNEXES   154   ANNEXE  I.  GUIDE  D’ANIMATION  DES  GROUPES  DE  DISCUSSION   155   ANNEXE  II.  QUESTIONNAIRE  TYPE  AVEC  LE  SCÉNARIO  5  APRÈS  PRÉ-­TEST  1  ET  2   161   ANNEXE  III.  RÉSULTATS  DES  ACP  DU  PRÉ-­TEST   174   ANNEXE  IV.  ARTICLE  1  -­  RÉSULTATS  DÉTAILLÉS  DES  GROUPES  DE  DISCUSSIONS  (ANALYSE  PAR   RÉSUMÉ)   214   ANNEXE  V.  ARTICLE  2  -­  ANALYSE  DESCRIPTIVE   227   ANNEXE  VI.  ARTICLE  2  -­  ANALYSE  EN  COMPOSANTE  PRINCIPALE  (BASE  DE  DONNÉES  A)   228   ANNEXE  VII.  ARTICLE  2  -­  ÉTUDE  DU  DEVIS  EXPÉRIMENTAL   245   ANNEXE  VIII.  ARTICLE  2  -­  ANALYSE  COMPLÈTE  DE  L’INSTRUMENT  DE  MESURE  (BASE  DE  DONNÉES   B)   270   ANNEXE  IX.  ARTICLE  2  -­  RNALYSE  COMPLÈTE  DU  MODÈLE  STRUCTUREL   296   ANNEXE  X.  CONFIRMATION  DE  DÉPÔT  LA  COMMUNICATION  (14  AVRIL  2010)   310   ANNEXE  XI.  CONFIRMATION  DE  DÉPÔT  DE  L’ARTICLE  1  (12  AOUT  2010)   311   ANNEXE  XII.  ÉTHIQUE   312  
  • 8. viii LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Les principaux labels de tourisme durable _______________________________________ 14 Tableau 2 : Typologie des consommateurs en tourisme durables selon Prim-Allaz et François-Lecompte (2009).____________________________________________________________________________ 23 Tableau 2 : Valeurs identifiées dans l’étude de Weeden (2009) _______________________________ 38 Tableau 3. : Design expérimental de l’impact des dimensions du tourisme durable sur le comportement des consommateurs de voyages. ________________________________________________________ 45 Tableau 4 _________________________________________________________________________ 48 Énoncés de la valeur perçue appuyés sur Weeden (2009) et Aurier et Al (2004) __________________ 48 Tableau 5. Énoncés des risques perçus appuyés sur Gonzalez-Mieres et al (2006) ________________ 50 Tableau 6. Énoncés de l’intention selon Chang (2008) ______________________________________ 52 Tableau 8 : Les critères de choix d’une activité touristique__________________________________ 214 Tableau 9 : Les associations au terme « Tourisme durable » : _______________________________ 216 Tableau 10 : Note de touriste durable __________________________________________________ 227 Tableau 11 : Règle de décision du KMO ________________________________________________ 229 Tableau 12 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions de la valeur_______________ 230 Tableau 13 : Valeur Eigen pour les dimensions de la valeur_________________________________ 231 Tableau 14 : Côte factorielle des dimensions de la valeur après VARIMAX_____________________ 232 Tableau 15 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions de la valeur _______________ 234 Tableau 16 : Valeur Eigen pour les dimensions de la valeur_________________________________ 234 Tableau 17 : Côte factorielle des dimensions de la valeur après VARIMAX_____________________ 235 Tableau 18 : Statistiques de fiabilité de la valeur _________________________________________ 236 Tableau 19 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour les dimensions du risque perçu ____________ 237 Tableau 20 : Valeur Eigen pour les dimensions du risque perçu. _____________________________ 237 Tableau 21 : Côte factorielle des dimensions du risque perçu après VARIMAX__________________ 238 Tableau 22 : Statistiques de fiabilité du risque perçu ______________________________________ 240 Tableau 23 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension Attitude ____________________ 240 Tableau 24 : Valeur Eigen pour la dimension Attitude. _____________________________________ 241 Tableau 25 : Côte factorielle de la dimension Attitude après VARIMAX _______________________ 241 Tableau 26 : Statistique de fiabilité pour l’attitude ________________________________________ 242 Tableau 27 : Résultats des tests KMO et Bartlett la dimension Intention._______________________ 242 Tableau 28 : Valeur Eigen pour la dimension Intention. ____________________________________ 243 Tableau 29 : Côte factorielle de la dimension Intention après VARIMAX ______________________ 243 Tableau 30 : Statistiques de fiabilité pour l’intention ______________________________________ 243 Tableau 31 : Analyse descriptive Valeurs – Scénarios______________________________________ 245 Tableau 32 : Test de normalité pour la valeur ____________________________________________ 246 Tableau 33 : Test d’égalité des variances pour la valeur ___________________________________ 247 Tableau 34 : Test de Kruskal-Wallis pour la valeur _______________________________________ 248 Tableau 35 : Analyse de la variance ANOVA pour la variable valeur _________________________ 249 Tableau 36 : Comparaison des moyennes Valeur - scénarios ________________________________ 249 Tableau 37 : Analyse descriptive Risque perçu – Scénarios _________________________________ 251 Tableau 38 : Test de normalité pour le risque perçu _______________________________________ 252 Tableau 39 : Test d’égalité des variances pour le risque perçu_______________________________ 252 Tableau 40 : Test de Kruskal-Wallis pour le risque perçu___________________________________ 253 Tableau 41 : Analyse de la variance ANOVA pour le risque perçu ____________________________ 254 Tableau 42 : Comparaison des moyennes Risque perçu - Scénarios ___________________________ 255 Tableau 43 : Analyse descriptive Attitude – Scénarios _____________________________________ 258 Tableau 44 : Test de normalité pour l’attitude. ___________________________________________ 259 Tableau 45 : Test d’égalité des variances pour l’attitude ___________________________________ 260 Tableau 46 : Test de Kruskal-Wallis pour l’attitude _______________________________________ 261
  • 9. ix Tableau 47 : Analyse de la variance ANOVA pour l’attitude ________________________________ 262 Tableau 48 : Comparaison des moyennes Attitude - Scénarios _______________________________ 262 Tableau 49 : Analyse descriptive Intention – Scénarios_____________________________________ 264 Tableau 50 : Test de normalité pour l’intention___________________________________________ 265 Tableau 51 : Test d’égalité des variances pour l’intention __________________________________ 265 Tableau 52 : Test de Kruskal-Wallis pour l’intention ______________________________________ 266 Tableau 53 : Analyse de la variance ANOVA pour l’intention _______________________________ 267 Tableau 54 : Comparaison des moyennes Intention - Scénarios ______________________________ 268 Tableau 55 : Les indices de l’analyse factorielle confirmatoire ______________________________ 271 Tableau 56 : Résultats des tests KMO et Bartlett la dimension valeur _________________________ 272 Tableau 57 : Valeurs Eigen pour la dimension valeur______________________________________ 272 Tableau 58 : Côte factorielle de la dimension valeur après VARIMAX_________________________ 273 Tableau 59 : Statistiques de fiabilité pour la valeur _______________________________________ 274 Tableau 60 : Test de normalité des facteurs de la valeur____________________________________ 274 Tableau 61 : Valeurs des indices de la valeur initiaux______________________________________ 275 Tableau 62 : Valeurs des indices de la valeur finaux_______________________________________ 277 Tableau 63 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________ 278 Tableau 64 : Validité discriminante de la valeur __________________________________________ 279 Tableau 65 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension risque perçu ________________ 279 Tableau 66 : Valeurs Eigen pour la dimension risque perçu _________________________________ 280 Tableau 67 : Côtes factorielles des dimensions du risque perçu après rotation VARIMAX _________ 281 Tableau 68 : Statistiques de fiabilité du risque perçu ______________________________________ 282 Tableau 69 : Test de normalité des facteurs du risque perçu_________________________________ 282 Tableau 70 : Valeurs des indices du risque perçu initiaux___________________________________ 284 Tableau 71 : Valeurs des indices du risque perçu finaux____________________________________ 285 Tableau 72 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________ 286 Tableau 73 : Validité discriminante ____________________________________________________ 287 Tableau 74 : Résultats des test KMO et Bartlett pour la dimension de l’attitude _________________ 288 Tableau 75 : Valeurs Eigen pour la dimension attitude_____________________________________ 289 Tableau 76 : Côtes factorielles de la dimension attitude après VARIMAX ______________________ 289 Tableau 77 : Statistiques de fiabilité de l’attitude _________________________________________ 290 Tableau 78 : Test de normalité des facteurs de l’attitude ___________________________________ 290 Tableau 79 : Résultats des tests KMO et Bartlett pour la dimension intention ___________________ 291 Tableau 80 : Valeurs Eigen pour la dimension intention____________________________________ 291 Tableau 81 : Côtes factorielles de la dimension intention ___________________________________ 292 Tableau 82 : Statistique de fiabilité ____________________________________________________ 292 Tableau 83 : Test de normalité des facteurs de l’intention __________________________________ 293 Tableau 84 : Valeurs des indices de l’attitude et intention initiaux et finaux ____________________ 293 Tableau 85 : Poids factoriels et Rhö de Joreskog _________________________________________ 294 Tableau 86 : Validité discriminante des variables dépendantes ______________________________ 295 Tableau 87 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M1 initiaux_________________ 298 Tableau 88 : Valeurs des indices d’ajustements du modèle structurel M1 finaux _________________ 300 Tableau 89 : Coefficients standardisés de la relation Valeurs - Intention du modèle stabilisé _______ 301 Tableau 90 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M2 initiaux_________________ 303 Tableau 91 : Valeurs des indices d’ajustements du modèle structurel final M2 finaux_____________ 305 Tableau 92 : Coefficients standardisés de la relation Risque - Intention du modèle stabilisé._______ 306 Tableau 93 : Valeurs des indices d’ajustement du modèle structurel M3 initiaux_________________ 308
  • 10. x LISTE DES FIGURES Figure 1 : Les trois piliers du tourisme durable. ___________________________________________ 13 Figure 2 : Les étapes de la décision touristiques ___________________________________________ 18 Figure 3. Cadre général de l’étude _____________________________________________________ 37 Figure 5 : Carte perceptuelle des valeurs _______________________________________________ 225 Figure 6 : Carte perceptuelle des risques perçus__________________________________________ 226 Figure 7 : Modèle de mesure final de la valeur (avec coefficients standardisés) _________________ 276 Figure 8 : Modèle de mesure final du risque perçu (avec coefficients standardisés) ______________ 285 Figure 9 : Modèle de mesure final des variables dépendantes (avec coefficients standardisés)______ 294 Figure 10 : Modèle structurel M1 initial ________________________________________________ 297 Figure 11 : Modèle structurel standardisé M1 initial ______________________________________ 298 Figure 12 : Modèle structurel M1 final _________________________________________________ 299 Figure 13 : Modèle structurel standardisé M1 final _______________________________________ 300 Figure 14 : Modèle structurel M2 initial ________________________________________________ 302 Figure 15 : Modèle structurel standardisé M2 initial ______________________________________ 303 Figure 16 : Modèle structurel M2 final _________________________________________________ 304 Figure 17 : Modèle structurel standardisé M2 final _______________________________________ 305 Figure 18 : Modèle structurel M3 initial ________________________________________________ 307 Figure 19 : Modèle structurel standardisé M3 initial ______________________________________ 308 Figure 20: Modèle structurel standardisé M3 final ________________________________________ 309
  • 12. 2 Avec des recettes touristiques internationales atteignant 852 milliards de $US en 2009 (OMT, 2010)1, le tourisme représente aujourd’hui la première industrie mondiale. Un sixième de la population active mondiale dépend de ce secteur (Trunfio et Al, 2006 ; Cukier, 2002) et la croissance continue. En 2007, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a recensé plus de 907 millions de voyageurs dans le monde et cet organisme porte maintenant son estimation à 1.6 milliards d’ici 2020 (rapport des faits saillants du tourisme, édition 2008, OMT, 2009)2. Malgré de nombreux avantages, tels le divertissement (Duvall, 2002), l’éducation (Uriely et Al, 2006 ; Duvall, 2002) et les stimulants économiques (Uriely et Al, 2006), le tourisme représente également une source de nuisance que de nombreux auteurs dénoncent. Par exemple, plus une destination est désirée pour ses attraits environnementaux, plus il y aura de visiteurs et des conséquences néfastes seront présentes (écologiquement, socio culturellement et économiquement) (Hillery et Al, 2001 ; Park et Honey, 1999). L’érosion, la fragilisation des barrières de corail, les menaces sur les traditions et coutumes, la pollution de l’eau et de l’air et des abus sur les populations locales risquent d’apparaître (Lansing et De Vries, 2007; Trunfio et Al, 2006 ; Somerville, 2004 ; Duvall, 2002 ; Cukier, 2002 ; Lau et Al, 2001). Face au besoin de conserver l’environnement et les populations locales, les différentes parties prenantes, notamment les gouvernements et les organisations mondiales, ont vu dans le développement durable (DD) une solution. La proposition de « guides » tels que le Code mondial du Tourisme (OMT), le Code d’éthique et les lignes directrices du Canada sur le développement du tourisme durable (TIAC) ou encore la politique touristique du Québec (Ministère du Tourisme, Québec) en sont des résultantes. Ces changements existent car le 1 http://www.unwto.org/index_f.php 2 http://www.unwto.org/facts/eng/vision.htm
  • 13. 3 nombre d’habitant continue sa progression (9 milliards d’ici 2050 contre environ 7 milliards aujourd’hui3) et les consommateurs prennent conscience de la situation actuelle (Laliberté, 2009). Le DD se compose de trois piliers : l’environnement, l’économique et le social. L’objectif est de créer une jonction entre ces éléments (Lansing et De Vries, 2007). Une des premières définitions du DD et surtout une ayant été fortement médiatisée demeure celle du rapport Brundtland en 1987 (p. 54) : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». L’adaptation du DD dans le secteur touristique a donné naissance à une nouvelle pratique : le tourisme durable. Cette nouvelle forme de tourisme trouve sa légitimité dans le fait qu’elle répond à de nouveaux besoins des consommateurs (Commission Canadienne du Tourisme, 2007 ; Miller, 2003). En effet, plusieurs consommateurs utilisant déjà comme critères d’évaluation la qualité de l’environnement, de l’économie et du social dans leur prise de décision d’achat des produits de tous les jours transfèrent progressivement leurs habitudes dans leurs achats de produits touristiques (Miller, 2003). Le terme tourisme durable a été défini par l’OMT en 20044 comme « un tourisme qui : exploite de façon optimum les ressources de l’environnement ; respecte l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil et offre à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques ». 3 Maithé Levasseur, « Le monde en 2030 », réseaux de veille en tourisme. Lien internet : http://veilletourisme.ca/2008/04/17/le-monde-en-2030/ 4 Définition du tourisme durable. Lien internet : http://www.veilleinfotourisme.fr/1186758213380/0/fiche___article/&RH=GTIDDT
  • 14. 4 Malgré l’importance du secteur, peu d’études existent à ce jour sur le sujet et « dans le domaine académique, la littérature se consacre essentiellement à des études de cas sur des mises en application des principes du tourisme durable, se focalisant ainsi sur la partie offre du marché » (Prim-Allaz et François-Lecompte, 2009, pp. 2; Lansing et De Vries, 2007; Cukier, 2002 ; Davidow, 2001). Le présent mémoire désire contribuer à une meilleure compréhension du comportement du consommateur en matière de tourisme durable au Québec. Plus précisément, les valeurs personnelles et les risques perçus des consommateurs influençant fortement leur processus décisionnel d’achat (Solomon et al, 2004), l’objectif du mémoire est de comprendre et d’identifier les différentes valeurs des consommateurs ainsi que les risques perçus associés à l’achat et à la pratique du tourisme durable. Cette étude sur les consommateurs permettra de mieux comprendre les motivations et les freins lors de la prise de décision, rendant ainsi possible une communication plus efficiente et une focalisation accrue sur la partie « demande » du marché. La conduite d’une telle recherche nécessite avant tout la réalisation d’une revue de littérature sur les éléments à l’étude. Le chapitre 1 présente cette revue de littérature portant sur les concepts clés du mémoire: tourisme, DD, tourisme durable, valeurs et risques perçus des consommateurs touristiques et consommation responsable. À la suite de ce bilan de connaissance, le chapitre 2 exposera la méthodologie en deux phases préconisée par cette recherche. Dans un premier temps, dans le but de faire ressortir les valeurs et les risques perçus des consommateurs de manière exploratoire, une méthodologie qualitative originale est utilisée : la technique de Means-End Chain (MEC) (McDonald et Al,
  • 15. 5 2008 ; Wang, 2008 ; Koo et Al, 2007 ; Gutman, 1982). La MEC, aussi appelé chaînes moyens- fins ou chaînage cognitif, est « un modèle qui cherche à expliquer comment un produit ou un service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés » (Gutman, 1982, pp 60). En d’autres mots, elle cherche à comprendre comment le consommateur lie les attributs d’un produit ou service avec des conséquences particulières de son utilisation ainsi qu’à ses valeurs personnelles (Kaciak et Cullen, 2006). Cette méthode a déjà été utilisée dans le secteur touristique notamment pour comprendre le choix d’une destination de ski (McDonald et Al, 2008 ; Wang, 2008). Pour la réalisation de cette première étape, deux groupes de discussion ont été formés de personnes âgées de plus de 18 ans et étant consommatrices de voyage. Dans un second temps et dans le but de confirmer les résultats trouvés en qualitatif, une phase quantitative fut réalisée pour mettre en place une enquête exploratoire et causale sous la forme de questionnaires auto administrés. Pour cela, un plan expérimental (1X5) a été mis en place afin de mesurer les liens entre les variables valeurs et attitude, risques perçus et attitude puis attitude et intention de choix. Le chapitre 3 présentera les résultats sous forme de deux articles scientifiques. Les chapitres 4 et 5 suivront avec une discussion sur les contributions de cette étude ainsi que les limites et les avenues de recherche.
  • 16. 6 CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE Ce chapitre propose un état des lieux du tourisme de masse, ses apports, ses faiblesses, les comportements des consommateurs touristiques avant d’aborder la tendance du tourisme durable, nouvelle manière de voyager. Le chapitre se termine par une approche de la littérature des valeurs et risques perçus.
  • 17. 7 1.1. DU TOURISME AU TOURISME DURABLE 1.1.1. ÉTAT DES LIEUX 1.1.1.1 Importance et croissance du secteur De nombreux auteurs s’accordent à dire que le secteur touristique est l’un des plus importants au monde (Lansing et De Vries, 2007 ; Trunfio, et Al, 2006 ; Cukier, 2002). Son évolution est constante et relativement stable. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) confirme cette croissance en annonçant que d’ici 2020, le monde pourra compter 1.56 milliards de voyageur (Lansing et De Vries, 2007) contre 703 millions de voyageurs en 2002 et 684 millions en 2000 (OMT, 20085). Dans son rapport, « Faits Saillants du Tourisme 2008 »6, l’OMT offre plusieurs chiffres clés. De 1950 à 2007, le nombre de voyageur est passé de 25 millions à 903 millions. Par rapport à 2006, l’expansion s’est établie à 6.6%. Sur la dernière décennie, la croissance s’est maintenue au niveau des 4% par année malgré une stagnation engendrée par les attentats du 11 septembre (Atkins et Al, 2003). En raison de son ampleur, le tourisme offre des avantages financiers pour les différentes parties prenantes. A titre d’illustration, le montant total des dépenses internationales de 2007 a atteint 856 milliards de dollars US (contre 475 milliards en l’an 2000)7 et les prévisions pour 2020 sont à 2000 milliards de dollars US (Martin, 2002). Selon l’OCDE, « le tourisme, un des moteurs de la mondialisation, représente de 2 à 12 % du PIB, de 3 à 11 % de l’emploi et environ 30% des exportations de services dans les pays membres ». La population active mondiale 5 Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008 6 Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008. 7 Organisation Mondiale du Tourisme, « faits saillants du tourisme », édition 2008.
  • 18. 8 rattachée à ce secteur est d’environ 17% (Duvall T., 2002). Au-delà des apports principalement économiques, le tourisme génère également d’autres retombées. Par exemple, selon Uriely et Al (2006), le tourisme fournit des incitations pour la préservation naturelle et culturelle. Dans certains cas, cette activité permet de raviver des cultures et des traditions en perdition (Uriely et Al, 2006, Cukier, 2002). L’éducation y gagne également au travers du tourisme durable par une sensibilisation de la population au respect de l’environnement et des autres cultures (Uriely et Al, 2006 ; Duvall, 2002). Il contribue également à l’aménagement du territoire, la circulation des hommes et représente un facteur de redistribution des richesses (Michaud, 1983). 1.1.1.2 Paradoxe touristique La beauté des voyages et la satisfaction des touristes n’est pas sans conséquences pour l’environnement et les populations locales (Uriely et Al, 2006 ; Hillery et Al, 2001). « Comment pouvons-nous préserver les merveilles naturelles et en même temps maintenir le tourisme dans les meilleures places ? » (Park et Honey, 1999, pp.4). Souvent, les sites touristiques les plus attractifs sont en lien avec de fortes caractéristiques biologiques et/ou socioculturelles (Hillery et Al, 2001). De nombreux auteurs (Lansing et De Vries, 2006 ; Trunfio et Al, 2006 ; Somerville, 2004 ; Cukier, 2002 ; Duvall, 2002 ; Lau et Al, 2001) se sont penchés sur les problèmes causés par le tourisme de masse au niveau économique, environnemental et socioculturel. Au niveau économique, avec l’augmentation de la demande touristique, l’industrie est devenue envahissante par une guerre des prix incessante et une indifférenciation des produits (Trunfio et Al, 2006). Certains estiment que les impacts environnementaux ne sont que la résultante de la recherche des gains individuels (Lau et Al, 2001) et, l’image du tourisme s’en voit dévalorisée (Duvall, 2002). Au niveau de l’environnement, l’industrie touristique demande beaucoup de
  • 19. 9 ressources naturelles pour répondre au confort des touristes, notamment par la dépense en eau, la destruction des ressources ou encore par l’altération des ressources (Cukier, 2002; Michaud, 1983). Selon Trunfio et Al (2006), l’augmentation de l’offre touristique provoque parfois la pollution des parcs montagneux par des produits non biodégradables (plastiques, bouteilles, conserves, etc.) ainsi qu’une dégradation de l’environnement par l’action de la déforestation (entrainant érosion des sols, glissement de terrain, extinction d’espèces, perte d’habitats pour les animaux sauvages). L’aviation touristique est également responsable en augmentant significativement l’effet de serre, la pollution par le bruit et en abimant la qualité de l’air. En effet, si le secteur aéronautique augmente de 4 à 5%, la consommation de fuel augmentera, elle, de 3 à 4% (Somerville, 2003). Cette donnée n’est pas sans importance car l’aviation est le moyen de transport utilisé8 par 47% des voyageurs. Une étude indique que 71% des voyageurs dénoncent eux-mêmes le tourisme comme une menace sur l’environnement. Les facteurs les plus importants sont la surpopulation, le vandalisme et l’érosion (Hillery et Al, 2001). Le tourisme de masse s’associe également à des inconvénients sociaux tel sa contribution à des changements dans les styles de vie, les traditions et les coutumes des résidents locaux en les banalisant (Lansing et De Vries, 2007 ; Trunfio et Al, 2006; Michaud, 1983). D’autres nuisances peuvent être mentionnées telles que la spéculation sur les terres, les différences sociales ou les fortes variations de prix selon les saisons et lieux. Face au besoin de conserver l’environnement et les populations locales, les gouvernements et les organismes mondiaux qui régulent le tourisme tentent d’introduire le développement durable (DD) dans l’industrie touristique afin de limiter les impacts néfastes sur les 3 composantes : environnement, économique et socioculturelle. Leur objectif : proposer une approche plus responsable et en même temps répondre aux attentes des consommateurs de plus en plus en faveur de l’environnement (Weaver, 2001). 8 OMT, « Faits saillants du tourisme », édition 2008.
  • 20. 10 1.1.2 PRISE EN COMPTE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LA CONSOMMATION L’intérêt pour le DD a débuté dans les années 60-70 (Rios et al, 2006) et au dire de Reynaud (2004), Sachs peut être considéré comme le père du DD avec l’introduction de sa notion « d’écodéveloppement » en 1972. Mais son réel essor s’est manifesté dans les années 90 (Weeden, 2009) en prenant en compte des fondamentaux de vie tels que le processus alimentaire, le droit des animaux, la qualité de l’eau et de l’air (Hughes, 1995). Le rapport Brudtland définit le DD comme « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de besoins et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir » (Rapport Brundtland, 1987, p. 54). Il faut comprendre la présence de trois piliers : l’environnement (état de l'environnement et des richesses naturelles), le social (démocratie ou encore sécurité pour tous) et l’économique (notions de richesse, de travail ou de technologie) imbriqués les uns dans les autres pour trouver un équilibre cohérent et cela sur le long terme. Pour faciliter son opérationnalisation, des outils ont été mis en place, tel le Green Globe, l’Agenda 21 et l’ISO 14001. La conséquence est l’apparition d’une responsabilité environnementale au sein des entreprises, des organisations mondiales et des consommateurs (Uriely et Al, 2006). Cette responsabilité se traduit comme « l’état d’une personne qui exprime une intention de faire une action directe envers la résolution de problèmes environnementaux. Cette personne n’agit pas individuellement pour ses propres intérêts économiques, mais va agir au travers d’un concept de
  • 21. 11 consommateurs citoyens pour le bien être de l’environnement de la société. Cela se caractérise par une prise de conscience des problèmes environnementaux, une connaissance des alternatifs,… » (Uriely et Al, 2006, pp. 164 ; Stone et Mason 1995). Par les critiques qui lui sont faites, le secteur touristique est également préoccupé par le sujet du DD et propose progressivement des projets en accord avec les trois piliers. 1.1.3 NAISSANCE D’UNE NOUVELLE PRATIQUE TOURISTIQUE : LE TOURISME DURABLE 1.1.3.1 Le développement durable du tourisme La plupart des activités touristiques sont interdépendantes avec les ressources physiques ou socioculturelles (Uriely et Al, 2006). Ce fait contribue à l’adoption de modèles durables à long terme (Manaktola et Jauhari, 2007) par l’introduction du DD dans le tourisme sous l’appellation de « Tourisme Durable (TD) ». Le gouvernement canadien avec son guide « Expérience »9 et la compagnie Air Transat par sa politique d’action vers un TD en sont de bons exemples. Il s’agit donc d’un concept large et complexe souvent confondue avec l’écotourisme, qui n’est en réalité qu’une branche représentant 4% du TD (Frangialli, 2009)10. En effet, l’écotourisme est un tourisme qui se concentre sur les piliers de l’environnement et de l’économique (Uriely et al, 2006) alors que le tourisme durable quand à lui repose sur les trois piliers du DD : l’économie, le social et l’environnement. 9 Commission Canadienne du Tourisme, « Expériences : une boîte à outils pour les partenaires de la Commission canadienne du tourisme », PDF 10 Francesco Frangialli, Ancien Secrétaire Général de l’OMT, intervention au Symposium International de Tourisme Durable, Québec (Qc), 2009.
  • 22. 12 L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) définie le TD comme « le développement touristique durable qui satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants » (OMT, 2004)11. Le TD est donc une forme de tourisme qui s’efforce d’être durable sur l’environnement, le socio culturel et l’économique (voir figure 1). Selon Lansing et De Vries (2007), il est au niveau environnemental un tourisme qui lutte contre les dommages visuels, les actes de pollution de l’eau, de l’air ou encore du sol en s’évertuant notamment à réduire l’effet de serre. Sur l’aspect économique, le TD permet de lutter contre la « fuite des effets », appelés aussi « leakages ». « C’est-à-dire faire en sorte que l’argent dépensé par le touriste revienne en plus grande partie aux populations d’accueil. Cela passe par l’achat de produits locaux plutôt que l’importation des biens et services de l’étranger, ou encore de faire appel à des établissements ou des services possédés par les locaux ou les associant fortement » (Prim-Allaz et Lecompte, 2009, p. 5). Enfin, d’un point de vue social, il place des actions pour lutter contre les spéculations de terre, les différences sociales (lutte contre la pauvreté), les différences de prix liées aux flux touristiques ou encore pour offrir des relations interculturelles en harmonie car les touristes participent à des changements dans les styles de vie, traditions et coutumes des populations locales (Lansing et De Vries, 2007). 11 Site de L’OMT : http://www.unwto.org/sdt/mission/en/mission.php
  • 23. 13 Figure 1 : Les trois piliers du tourisme durable. Construction personnelle 1.1.3.2 Reconnaissance par la certification La compétitivité dépend pour beaucoup du prix et de la qualité. Mais aujourd’hui, des dimensions telles la sécurité, l’environnement et l’éthique doivent être considérées. Cela se traduit par la création de labels privés et volontaires. Cependant, leur prolifération est telle, que les consommateurs ont du mal à s’y retrouver et le manque d’harmonisation entraine des barrières d’entrées (Stefanovic, 2008) et une confusion s’installe12. Dans le secteur touristique, de nombreux logos existent pour témoigner des bonnes qualités durables ou environnementales des services. Le tableau 1 présente une synthèse des principaux labels de tourisme durable. 12 Emission Envoyé Spéciale, le 26 Novembre 2009, TV5.
  • 24. 14 Tableau 1 Les principaux labels de tourisme durable Green Globe : Label international pour le voyage et tourisme durable. Il récompense et accompagne les hôtels qui optent pour une démarche d'amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activés. HQE : Nouvelle certification hôtelière pour les bâtiments ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) : Label français pour le tourisme responsable Clé verte: Label français pour l’environnement et la qualité des campings, hôtels, meublés (gîtes), chambre d'hôtes, etc. RéserVert : Label en guise de reconnaissance du développement durable développé dans l’hôtellerie québécoise. Les établissements visent un équilibre des enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Bateau Bleu : Label attribué aux bateaux équipés de systèmes permettant une gestion efficace des eaux noires (eaux des toilettes) et d’éviter les débordements lors de l’avitaillement en carburant. Il implique aussi une gestion de déchets pour préserver la mer par du stockage, recyclage ou élimination. Gîte Panda : Label français des Gîtes de France (gîte rural, chambre d’hôtes, gîte de séjour, gîte d’enfants) situé dans un Parc naturel régional ou national, auquel le WWF-Organisation mondiale de protection de la nature accorde son label s’il répond à trois conditions : 1) Etre situé dans un environnement naturel de qualité ; 2) Comporter un équipement d’observation de la nature et des documents d’information spécifiques, 3) Être géré par des propriétaires (ou responsables) soucieux de la préservation de l’environnement Label de la commission européenne : Il garantit que le lieu d’hébergement ou camping : 1) Limite la consommation d’énergie ; 2) Limite la consommation d’eau ; 3) Réduit la production de déchets ; 4) Favorise l’utilisation de ressources renouvelables et de substances moins dangereuses pour l’environnement et 5) Encourage l’éducation et la communication en matière d’environnement Pavillon Bleu : Label pour les communes à forte connotation touristique qui contribuent : 1) à l’éducation à l’environnement ; 2) à l’environnement en général ; 3) à la gestion des déchets ; 4) à la gestion de l’eau. Voyages pour la planète : Label de l’association française d’écotourisme
  • 25. 15 Au niveau international, Green Globe peut être mentionné pour son accompagnement des hôtels ayant opté pour une démarche d'amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activés. Au niveau national, ils sont plus nombreux et très souvent français : le label HQE (France), Clé Verte (France), RéserVert (Québec), Bateau Bleu (France), Fair Trade in tourism South Africa (Afrique du Sud), Gite Panda (France), Label commission Européenne (Europe), Pavillon Bleu (France), Voyages pour la planète (France). 1.1.3.3 Deux courants de pensée Lansing et De Vries (2007) mettent en évidence deux visions du tourisme durable, « the ethical Sound » et « the Marketing Ploy », soit littéralement « le son éthique » et « le stratagème marketing ». 1.1.3.3.1 La vision positiviste : le son éthique Selon cette approche, le tourisme durable représente une forme de tourisme positive qui combine le progrès économique, l’attention sur l’environnement et la conscience socioculturelle de la population. Il consacre son attention sur les conséquences socioculturelles en considérant l’économie locale et en créant une conscience parmi les visiteurs. Ainsi, il a le pouvoir de délivrer des revenus et des profits tout en améliorant l’expérience du voyageur avec une protection des aires d’environnement et aires socioculturelles (Lansing et De Vries, 2007). Weaver (2001) va plus loin en considérant le TD comme une nouvelle forme de tourisme ayant la capacité de remplacer le tourisme de masse. Il parle « d’Ecotourisme de masse ». Il s’agit d’une forme de tourisme qui pourrait être exploitée en concentrant le trafic des voyageurs
  • 26. 16 dans une zone délimitée au sein d’aires protégées permettant ainsi de garder sous silence la plus grande partie de l’aire pour la préservation. Selon sa logique, le TD serait un moyen de substitution du tourisme de masse sujet à de nombreuses critiques. Cukier (2002), pour sa part, voit le TD comme une alternative pour répondre à certains segments de consommateurs insatisfaits avec le tourisme de masse. D’autres impacts positifs du TD sont énoncés dans la littérature, tels la préservation de l’environnement, l’amélioration de l’image de l’entreprise, la réduction des coûts (ex : baisse de consommation d’eau et d’énergie), l’amélioration de la position compétitive ou encore la promotion des pratiques durables dans le secteur. (Videira et al, 2006; Cukier, 2002 ; Davidow, 2001). 1.1.3.3.2 La vision pessimiste : le stratagème marketing Selon cette seconde position, le tourisme durable serait plutôt un stratagème marketing issue d’un concept vaguement défini, largement interprétable, avec des caractéristiques manquant souvent de contenu réel (Lansing et De Vries, 2007). Hughes (1995) parle d’un « buzz mondial » qui dans les faits ne supporte pratiquement aucune cause. Weaver (2001) souligne quant à lui, la totale contradiction entre le tourisme de masse et le DD. Selon ce dernier, le mélange peut s’avérer dangereux. Par exemple, le tourisme de masse n’est pas compatible avec les composantes environnementales et le socioculturelles dans le cas de destinations rurales. Mowforth et Munt (2003) analysent les différents inconvénients de cette pratique sur les trois piliers du DD. Il en ressort au niveau environnemental un paradoxe avec la nature même du tourisme, car le tourisme contribue à la destruction de l’environnement. D’un point de vue économique, le TD apporte des problèmes semblables au tourisme conventionnel en raison de
  • 27. 17 sa haute dépendance et de sa vulnérabilité aux facteurs extérieurs. Les concepts du DD s’avèrent défectueux (Liu, 2003) et problématiques quand à l’amélioration du tourisme. Enfin, sur l’aspect social, la critique porte sur la juste représentation des communautés face à la distribution des pouvoirs. Des problèmes d’inégalité peuvent faire surface même si tous les membres d’une communauté n’ont pas forcément les mêmes besoins. A cela, il faut ajouter des barrières à l’entrée, telles que le manque de connaissance, les coûts élevés, la dégradation de l’environnement et les questions politiques (Lew, 1997). Ainsi, le tourisme durable reste encore un concept récent qui a besoin de se développer. Cependant, sa consommation est en hausse et l’offre touristique doit s’y adapter. 1.2 LA CONSOMMATION EN TOURISME DURABLE 1.2.1 COMPORTEMENTS DES CONSOMMATEURS EN TOURISME 1.2.1.1 Modèle du comportement décisionnel des voyageurs Les premiers modèles de comportement des consommateurs remontent aux années 50 (Pender, 1999). Andreason (dans Swarbrooke et Horner, 1999) fut l’un des initiateurs en 1965 en reconnaissant l’importance de l’information dans le processus de décision. Au niveau touristique, le comportement du consommateur est complexe et influencé par plusieurs variables telles le social, l’économique, la politique, les critères individuels, les valeurs culturelles ou encore la dimension psychographique (Pender, 1999). Le modèle du comportement des consommateurs touristiques repose sur les étapes de la décision touristique ainsi que les influences sociales et individuelles.
  • 28. 18 1.2.1.1.1 Les étapes de la décision touristique L’élément déclencheur du processus est la reconnaissance d’un problème par le consommateur. Il prend conscience d’un besoin. Vient ensuite son évaluation et ses recherches internes (ex : expériences passées, connaissances générales, etc.) avant de passer à l’évaluation et aux recherches externes (publicité, renseignement, etc.). Une fois ces étapes réalisées, il va lancer le processus d’achat pendant lequel il effectue la réservation. L’expérience de consommation sera sa dernière étape, c’est le résultat de sa prise de décisions (voir figure 2). Il s’agit de phases temporelles (Pender, 1999). Figure 2 : Les étapes de la décision touristiques 1.2.1.1.2 Les influences sociales et individuelles Par influences sociales, il faut comprendre la culture, le statut, la composition de la famille et le groupe de référence (Pender, 1999). Autrement dit, nous pourrions les associer au style de vie du consommateur et à l’aspect psychographique dans les relations (Pender, 1999; Michaud, 1983). Les influences individuelles correspondent aux intentions, motivations, perceptions des consommateurs (Pender, 1999; Swarbrooke et Horner, 1999). Dans un monde où le travail ne représente plus l’unique valeur de référence sociale, les vacances sont devenues un élément
  • 29. 19 fondamental du style de vie des consommateurs pour s’identifier à un groupe de référence (Michaud, 1983). L’approche psychographique utilise « les facteurs psychologiques, sociologiques, anthropologiques, … pour déterminer comment le marché est segmenté par la propension des groupes – et leur motivations – à prendre une décision particulière vis-à-vis d’un produit, d’une personne, d’une idéologie ou à adopter une attitude ou utiliser un support » (Solomon et al, 2004, p 446). Autrement dit, cette méthode combine les variables d’activités, intérêts et opinions. En conséquence, elle influence les décisions des consommateurs (Solomon et al, 2004; Heath, 1995) D’autres influences peuvent être mentionnées (Swarbrooke et Horner, 1999) : Les stimuli au voyage : guides de voyage, bouche à oreille, publicité et promotions,… Les déterminants personnels et sociaux : les motivations, les désirs, les attentes,… Les variables externes : Images de la destination, coûts, temps, confiance envers les organismes de vente (agents de voyage),… Les caractéristiques de la destination : perception valeur/coûts, attractions, activités offertes, … 1.2.1.2 Motivations de voyage Selon l’OMT, les motifs des visites en 2007 sont pour plus de la moitié liés aux loisirs et à la détente (51%). Le consommateur cherche par son voyage la relaxation, la réduction du stress, un moyen de sortir de son quotidien (Davidow, 2001). Les autres (les 49% restants) partent pour 27% en voyages pour les lieux (régions, etc.), 15% pour affaires et 7% ne donnent pas de raison.
  • 30. 20 Pour Swarbrooke et Horner (2007), les motivateurs au voyage sont de six ordres : 1) physique (relaxation, santé, etc.), 2) émotionnel (romantisme, nostalgie, fantaisie, etc.), 3) personnel (visite d’amis, recherche d’économies, etc.), 4) développement personnel (amélioration des connaissances, apprentissage, etc.), 5) prestige (opportunités, exclusivité, etc.) et 6) culturel (nouvelle expérience, etc.) L’expérience touristique est une forte motivation pour le dépaysement et le divertissement qu’elle apporte (Duvall, 2002; Davidow, 2001). « L’expérientiel », nouvelle orientation (caractérisée par l’émotion, le plaisir pour les consommateurs) fournit un contraste avec le marketing traditionnel (déterminé par les décisions rationnelles basées sur les caractéristiques fonctionnelles des biens) (Williams, 2006). Le but est d’offrir une expérience positive au consommateur en l’engageant personnellement (Pine II et Gilmore, 1998). « Une expérience est inhérente, une expérience positive ne l’est pas » (Berry et Carbone, 2007, pp. 27). Mais, une nouvelle manière de voyager apparaît au travers du tourisme durable et apporte quelques bouleversements dans les manières de voyager. Cette approche repose sur les valeurs du développement durable et vient se placer en opposition des principes du tourisme de masse exposé ci-dessus. 1.2.2 LE CONSOMMATEUR SOCIALEMENT RESPONSABLE La consommation fait l’objet d’une vague éthique et la manifestation des préoccupations sociales et environnementales par les consommateurs est de plus en plus fréquente. C’est un changement des mentalités qui s’opère et le résultat se manifeste par une baisse des bénéfices personnels pour le compte des bénéfices sociaux (Freestone et Goldrick, 2007). La consommation responsable va aujourd’hui au delà du commerce de solidarité Nord/Sud et du
  • 31. 21 boycott car elle intègre les valeurs de vie des consommateurs dans les achats (Binninger et Robert, 2008). Selon Webster (1975), les consommateurs socialement responsables se définissent comme « des personnes qui considèrent les conséquences sociales de leur consommation et qui se servent de leur pouvoir d’achat pour influencer la société » (dans d’Astous et Legendre, 2009, p. 40; Binninger et Robert, 2008, p. 53) Cette forme de consommation peut se manifester par des comportements d’évitement de produit considérés dangereux pour l’environnement, d’activisme au travers de boycott de produit ou encore d’attirance envers les produits considérés comme éthiques. Cependant, les consommateurs ne sont pas prêts pour autant à sacrifier leur confort et leur style de vie pour satisfaire des causes sociales (d’Astous et Legendre, 2009). Malgré le faible nombre des études sur le tourisme durable en raison de sa récente apparition, le consommateur en tourisme durable semble se rapprocher des aspirations du consommateur socialement responsable. 1.2.3 LE CONSOMMATEUR EN TOURISME DURABLE AUJOURD’HUI Peu d’études sur le tourisme durable existent et les approches sont encore au stade exploratoire. La littérature est essentiellement consacrée sur sa mise en application (Prim-Allaz et François-Lecompte, 2009 ; Lansing et De Vries, 2007 ; Cukier, 2002 ; Davidow, 2001). Pour lutter contre ces lacunes, les chercheurs proposent de s’appuyer sur certains aspects de la responsabilité sociale des consommateurs dans leurs achats. Ainsi, Prim-Allaz et François- Lecompte (2009) considère le touriste durable proche des aspirations du consommateur socialement responsable. D’une manière générale, le consommateur considéré éthique dans ses voyages se caractérise comme : un grand voyageur, curieux, à la recherche de nouvelle
  • 32. 22 expérience, amateur de culture, de plein air et de sport (Laliberté, 2009). Il a tendance à changer ses habitudes de vie en privilégiant les produits et services ayant une forte connotation environnementale et d’importantes valeurs sociales. Les produits qu’il considère éthique ne le sont pas forcément à 100%. Très souvent il suffit que le consommateur remarque un effort de l’organisation pour limiter ses effets négatifs sur l’environnement pour l’accepter en tant que tel (Manaktola et Jauhari, 2007). L’étude récente de Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009, pp. 6), renforce sa description en le donnant « plus éduqués, avec des revenus plus élevés et plus soucieux d’en apprendre davantage ». Selon Laliberté (2009), le consommateur se segmente psychographiquement en 4 groupes face au DD : les indifférents (23%), les réfractaires (11%), les purs (19%) et les sympathisants (47%)13. L’étude de Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009) pour sa part suggère 5 profils (voir tableau 2) : les néodurables (les plus durables), les campeurs, les séjours–clubs, les institutionnelles cultureux et les durables d’aventures (les moins durables). 13LALIBERTÉ, Michèle, « Le développement durable, il faut le faire pour de bonnes raisons (Compte rendu de conférence) », Réseau de Veille en Tourisme, (2009), pp. 1-4
  • 33. 23 Tableau 2 : Typologie des consommateurs en tourisme durables selon Prim-Allaz et François-Lecompte (2009). Séjours- Institutionnels Néodurables Campeurs Durables d’aventure Clubs Cultureux Pas durable. Durable sur les Les moins Profil Durable Peu durable Concept vue destinations durables utopique lointaines 750 euros par Budget Serré Assez serré semaine haut budget --- environ Intérêt Ne recherche Détente et Culture et Rencontre et dans les Rencontre rien en dépaysement. nature expériences fortes voyages ? particulier Plaisir Mode de Individuellement Seul, sans Organise seul leur Organisé Organisé voyage ? et seul intermédiaire. voyage Logement Amis Camping Hôtel Hôtel N’importe où Combien Moins de temps longtemps que --- --- --- longtemps part-il? les autres Où va-t- Près. Jamais Loin. En Près de chez lui --- Loin il ? d’avion avion Source : Adaptation selon Prim-Allaz et Francois-Lecompte (2009) L’implication de la consommation éthique dans les voyages a tendance à varier selon que le voyageur part de façon libre et indépendante (« free and indépendants travelers ») ou en groupe (« group inclusive travelers ») (Lew, 1997). Le groupe des indépendants est plus soucieux de l’environnement et du développement socioculturel de la destination choisie (Lew, 1997). Selon Priskin (2009)14, 70% des personnes auraient volontairement utilisé des moyens de transport à faible impact (ex : autobus au lieu de l’avion) dans le passé. Mais, parmi ceux n’ayant encore jamais rien fait, 93% l’envisageraient à l’avenir (ou pourraient l’envisager). En ce qui concerne les voyageurs d’affaire, 34% chercheraient des hôtels respectueux de 14 Priskin, cahier du participant du Symposium International de Tourisme Durable, Québec (Qc), 2009.
  • 34. 24 l’environnement et 28% seraient près à payer 10% plus cher pour séjourner dans ce type d’établissement. Les 5 actions écologiques les plus recherchées par ces voyageurs sont : le recyclage, l’économie d’électricité, les fenêtres écoénergétiques, les produits de nettoyage et la possibilité de réutiliser les draps et serviettes. De plus, les consommateurs restent conscients de la menace existante de la part du tourisme mais ils ne perçoivent pas leur propre impact sur les aires naturelles visitées (Hillery et Al, 2001). 1.3 VALEURS ET RISQUES PERÇUS 1.3.1 RISQUES PERÇUS Le concept de risque perçu a été introduit par Bauer dans les années 60 (dans Ward et Al, 2009 ; dans Snoj et Al, 2004) pour comprendre les freins du consommateur dans ses décisions d’achat. À l’époque, il les définit selon deux dimensions : l’incertain et la conséquence négative (Aqueveque, 2006 ; Snoj et Al, 2004 ; Mitchell, 1999 ; Stone et Mason, 1995). L’incertain représente une part inconnue par le consommateur. Ainsi, en fonction du produit (prix, caractéristiques techniques, etc.) et de la situation, l’importance de cet incertain sera plus ou moins grande et influencera son choix. La conséquence négative s’identifie au travers de cinq types de pertes (Aqueveque, 2006 ; Solomon et Al, 2004) : perte financière, perte de performance, perte physique, perte psychologique et perte sociale. Cette approche fût, par la suite, reprise pour lui donner une approche multidimensionnelle. Le risque perçu se définissant ainsi comme la prévision subjective par le consommateur des pertes envisageables lors de l’évaluation de tous ses choix alternatifs (Aqueveque, 2006). En d’autres mots, il est la probabilité que les résultats diffèrent des prévisions (Ward et Al, 2009).
  • 35. 25 L’approche multidimensionnelle reconnaît 5 risques communs (Solomon et Al, 2004 ; Snoj et Al, 2004 ; Stone et Mason, 1995 ; Peter et Ryan, 1986 ; Bearden et Mason, 1978) : 1. Performance : risque que le produit ne fonctionne pas, mal ou pas comme le consommateur le souhaite. 2. Financier : risque de perdre de l’argent avec le nouveau produit, d’investir plus d’argent que dans recevoir. Cette dimension revêt un caractère fort et la connaissance du prix engage le consommateur dans des comparaisons entre les produits et des approfondissements dans l’information pour faire le bon choix (Michaelidou et Christodoulides, 2009). Une étude sur les musées montre que la gratuité contribue à diminuer ce risque en plus des risques fonctionnel, psychologique, temporel et social (Bourgeon-Renault et al, 2009). 3. Physique : risque que le consommateur se fasse mal ou blesse les autres en utilisant le produit. 4. Psychologique : risque de choisir un mauvais produit qui pourrait avoir des effets négatifs sur l’état psychologique du consommateur. 5. Social : risque de choisir un produit ayant un impact sur le statut du consommateur par rapport à ses amis, familles et/ou collègues. Certains auteurs ajoutent la notion de temps comme sixième risque. Il s’agit du risque de perdre du temps pour un éventuel échange lié à des problèmes techniques ou autres (Ward et al, 2009). À noter que le risque perçu des consommateurs varie en fonction des différentes situations d’achat (Stone et Mason, 1995) et que le degré d’influence se base sur les croyances perçues dans une situation donnée. D’un point de vue éthique, les risques perçus constituent un fort antécédent aux comportements non éthiques (Tan, 2002). Lors de la revue de littérature, malgré les nombreuses études sur les risques perçus en comportement du consommateur, aucune étude portant sur
  • 36. 26 l’influence des risques perçus en tourisme durable n’a été identifiée. Ainsi, leur étude dans le cadre du tourisme durable semble justifiée. 1.3.2 VALEURS 1.3.2.1 Définition des valeurs Les sciences sociales s’intéressent au concept de valeur face à l’attitude et les motivations personnelles depuis au moins cinq décennies (Dubois, 2005). Rokeach en est un des premiers spécialistes. Il les définit comme « une croyance persistante qu'un mode spécifique de conduite (…) est personnellement ou socialement préférable à un mode différent ou inverse de conduite » (1973, p.5, traduction libre). Les valeurs constituent ainsi des croyances durables à propos de buts fondamentaux (valeurs terminales) et de modes de conduite souhaitables (valeurs instrumentales). Dans le même sens, Schwartz (1992) ou plus récemment, Nepomuceno et Porto (2010) considèrent les valeurs comme étant un but désirable qui transcende les situations, varie en importance et sert de guide de principes dans la vie d’un individu ou d’une identité sociale. Généralement, dans la littérature, les chercheurs lient le concept des valeurs à la prise de décision du consommateur, celui-ci préférant un produit ou un service affichant des valeurs correspondantes à ses valeurs personnelles (Manaktola et Jauhari, 2007). Par exemple, la propension d’un individu à consommer un produit vert est affectée par sa valeur personnelle transcendance de soi (Thogersen et Olander, 2002).
  • 37. 27 La littérature reconnaît aux valeurs 5 grandes caractéristiques (Dubois, 2005; Schwartz, 1992) : - Les valeurs évoquent des concepts et croyances - Les valeurs se rapportent à des états désirables ou comportement - Les valeurs transcendent les situations spécifiques - Les valeurs guident les comportements - Les valeurs s’ordonnent pour créer un système de valeurs 1.3.2.2 Valeurs et consommation responsable Schwartz (1992), à qui l’on doit beaucoup au cours des deux dernières décennies dans l’évolution des connaissances de la psychologie interculturelle à propos des valeurs, propose une liste de valeurs personnelles ayant une influence sur les décisions du consommateur quant à l’aspect « durable ». Ces valeurs sont regroupées sous quatre dimensions : Conservation (« conservation »), ouverture au changement (« openness to change »), altruisme (« altruism ») et amélioration individuelle (« self-enhancement ») (Fritzche et Oz, 2007; Follows et Jobber, 2000). Une étude de Weeden (2009), basée sur la liste de valeur de Schwartz, a relevé quatre valeurs auprès des touristes dits « durables » : le respect de l’environnement, de la population et de soi-même; la responsabilité; le partage; et la connexion avec la population. Ces valeurs restent proches de celle ressorties lors d’études sur la consommation éthique (Binninger et Robert, 2008) et leur utilisation dans cette présente étude s’avère justifiable afin de mesurer les critères permettant aux individus d’agit ou même de justifier leurs actions.
  • 38. 28 CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE Après avoir clarifié la problématique de cette recherche et réalisé une revue de littérature sur le sujet, ce chapitre présente la démarche méthodologique utilisée pour mieux comprendre le rôle des valeurs et des risques perçus dans la prise de décision d’un consommateur en contexte de tourisme durable. Cette démarche se décompose en deux phases. En premier lieu, une méthodologie qualitative basée sur la méthode de la Means-End Chain. Puis, en second lieu, une méthodologie d’étude de cas.
  • 39. 29 2.1 PHASE 1 : TECHNIQUE DE LA MEC 2.1.1 TYPE DE RECHERCHE ET MÉTHODE DE COLLECTE DE DONNÉES. L’analyse qualitative est priorisée pour amorcer cette étude en raison de la rareté des recherches antérieures sur le sujet. Ainsi, le but de cette étape est d’obtenir une étude exploratoire sur les valeurs et les risques perçus des consommateurs face au tourisme durable, cette nouvelle tendance touristique. Pour ce faire, l’utilisation de la Means-End Chain est choisie. Il s’agit d’une méthode qualitative opérationnalisée au travers de technique d’entretiens structurés (McDonald et Al, 2007) réalisés sur la base d’échelles (soft ou hard). De plus, elle a déjà fait ses preuves antérieurement dans le domaine touristique d’une façon satisfaisante (Weeden, 2009 ; Wang, 2008 ; McDonald et Al, 2007 ; Watkins, 2007 ; Klenosky et Al, 1993). Elle suppose que le consommateur acquiert et utilise le produit ou service pour accomplir des fins voulues (Simová, 2009). D’un point de vue plus managérial et marketing, cette méthode permet de positionner les produits en associant les aspects physiques ou attributs du produit de manière à chercher l’état désiré par le consommateur (Klenosky et al, 1993; Gutman, 1982). 2.1.1.1 Définition de la MEC La méthode de la Means-End Chain (MEC) fut élaborée en 1982 par Gutman (Gutman, 1982). « Means » représente les objets (produits) ou activités dans lesquelles les personnes s’engagent (exemple : courir, lire,…) et « End » caractérise les états de fin tel que la sécurité, l’accomplissement, le bonheur,… Ainsi, la MEC est « un modèle qui cherche à expliquer comment un produit ou un service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés » (Gutman, 1982, pp 60). En d’autres mots, elle cherche à comprendre comment le consommateur lie les attributs d’un produit ou service avec des conséquences particulières de son utilisation,
  • 40. 30 ses valeurs personnelles, ses motivations profondes (Kaciak et Cullen, 2006). Cette méthode repose sur la jonction de 4 autres méthodes (Gutman, 1988) : Rokeach (1973), Vinson, Scott et Lamont (1977), Howard (197 et Young et Feigin (1975). Selon Rokeach (1968 et 1973), la valeur est une « préférence pour un état de fin » (dans Gutman, 1988, pp. 63) et seuls les comportements en lien avec le maintien ou l’amélioration d’une estime sont guidés par cette dernière. Vinson, Scott et Lamont (1977) offrent une approche de valeurs globales à un niveau plus central. Pour eux, les valeurs sont une sorte de « pont » servant à combler l’écart existant entre la conception traditionnelle (les valeurs sont globales) et l’évaluation des croyances au travers des attributs des produits. Howard (1977), suggère une approche sémantique pour hiérarchiser des catégories dans lesquelles les marques sont placées par les consommateurs. Les catégories supérieures englobent les catégories inférieures. Enfin, Young et Feigin (1975) lient, dans leur méthodologie, les bénéfices psychologiques ou émotionnels d’un produit. La chaîne des bénéfices commence par la description du produit en incluant un attribut spécifique du produit. La méthode se concentre sur la verbalisation permettant de fournir une structure pour la résorption de problème marketing. 2.1.1.2 Méthodes de collectes et d’analyse La procédure de collecte généralement adoptée se décompose en trois étapes (Kaciak et Cullen, 2006).
  • 41. 31 Ainsi, les répondants : Fournissent les attributs les plus importants selon eux sur le sujet donné (les 3 plus importants généralement) suite à une multitude de questions synonymes; Ensuite ils définissent les conséquences qu’ils perçoivent pour chacun des attributs donnés; Enfin, ils identifient le « pourquoi » de leurs motivations, de leurs valeurs personnelles. Cela se traduit souvent pas la question « Pourquoi est important pour vous ? » (Klenosky et al, 1993). Deux types de méthodes se font pour mener à bien la technique de la Means-End Chain. Il s’agit de la Ladder L et la Summary Implication Matrix (SIM) (Kaciak et Cullen, 2006). La ladder L cherche à définir si la catégorie présente dans l’une des échelles est suffisamment donnée pour être considérée. La SIM cherche quand à elle à représenter le nombre de fois que les catégories ressortent. Dans le cadre de cette recherche, la méthode Sim est priorisée pour l’analyse car il s’agit de la méthode préférére d’une majorité de chercheurs (Kaciak et Cullen, 2006). De plus, compte tenu que nous n’avons pas de catégories prédéfinies, la Sim est recommandée. 2.1.2 MÉTHODE D’ÉCHANTILLONNAGE Généralement, un échantillon de 40 à 45 personnes est choisi pour ce genre d’étude lorsqu’il s’agit de la méthode principale de l’étude (Wang, 2008 ; Watkins, 2007). Cependant, dans notre cas, considérant que cette recherche exploratoire utilisera d’autres méthodologies (focus groupes, étude de cas, enquête par questionnaire), un échantillon d’environ 20 personnes sera considéré sous la forme de deux groupes de discussion d’environ 10 personnes recrutées dans la faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke. La méthode d’échantillonnage de convenance a été retenue dans cette étude. Cette méthode non probabiliste se base sur le fait que les individus sont au bon endroit, au bon moment. C’est une méthode moins coûteuse et plus
  • 42. 32 rapide car les participants sont plus accessibles et plus coopératifs. L’utilisation d’un échantillon de convenance permet au chercheur de mieux comprendre une situation complexe et de se familiariser avec une réalité peu ou mal connue afin de préparer une recherche qualitative. Cependant, cette méthode comporte quelques biais et les résultats ne pourront être inférés à la population. Toutefois la pratique montre qu’une telle méthode peut s’utiliser pour les recherches exploratoires (Malhotra, 1999). Il faut noter cependant la présence de deux questions filtres : les participants doivent être âgés de plus de 18 ans et être des consommateurs de voyages pour pouvoir participer à l’étude. 2.1.3 PROCÉDURE DE COLLECTES DE DONNÉES. La procédure de collecte des données s’est déroulée à l’Université de Sherbrooke le 30 Novembre et le 02 Décembre 2009. Les personnes ont été contactées au travers d’affichettes placées dans le bâtiment de la faculté d’administration. Elles ont été invitées à manifester leur intérêt à participer en envoyant un courriel à Melanie.Brieu@USherbrooke.ca et à demander de plus ample renseignement si cela leur était nécessaire. Toutes les personnes se sont vues informées de la confidentialité des réponses, du cadre de l’étude (maîtrise en administration) et qu’il s’agissait de répondre sur une base du volontaire. Il était mentionné finalement que la recherche portait sur l’étude des valeurs et des risques perçus du tourisme durable. Au total, 13 personnes ont répondu favorablement à l’étude en remplissant les critères d’admissibilités.
  • 43. 33 2.1.4 MÉTHODE D’ÉLABORATION DU GUIDE D’ANIMATION Le guide d’entretien se compose de 4 sections. Dans un premier temps, en guise d’introduction, le contexte de l’étude, le fonctionnement et les règles à suivre pour avoir un déroulement optimal ont été rappelées aux participants. Le formulaire de consentement devait être remplis et remis au début du groupe de discussion. Dans la deuxième partie, une phase de réchauffement a eu lieu pour mettre les participants à l’aise. Les questions portaient sur leurs voyages antérieurs, leurs destinations préférées, leurs futures vacances, leur mode d’information (internet, agence de voyage, …) et les critères les plus importants dans le choix de leurs vacances. Le tourisme durable fut légèrement abordé pour voir si tous les participants connaissaient le concept. Dans la troisième phase de l’entretien (phase principale et détaillée), un éclaircissement sur la définition officielle du TD ainsi que la présentation d’une vidéo fut réalisé pour mettre les participants à l’aise avec le concept. Par la suite, les questions portant sur les valeurs et les risques perçus furent abordées en fonction des différents points trouvés dans la littérature en foction d’un cas pratique : les Spas. Avant de conclure cette partie, des questions ont porté sur le tourisme dans les Cantons-de-l’Est pour mesurer si les participants considèrent cette région québécoise comme une destination durable. Les questions posées suivaient la logique de la technique MEC afin de mieux comprendre les motivations profondes des participants. La dernière partie de l’entretien permettait de conclure en demandant aux participant de s’attribuer une note afin d’évaluer par eux même combien ils se donnaient en tant que touriste durable. Le guide d’animation des groupes de discussion est disponible en annexe I.
  • 44. 34 2.2 PHASE 2 : ÉTUDE DE CAS 2.2.1 CONTEXTE : LE SPA EASTMAN Le Spa Eastman est considéré au Québec comme un « précurseur » dans le développement durable appliqué au secteur touristique. Depuis sa création en 1977, il allie dans sa stratégie le social, l’économique et l’environnemental par le biais de la santé. Aujourd’hui, il est reconnu mondialement pour ses actions. Suite aux nombreux prix remportés pour ses engagements responsables (Prix Phoenix 2008, Attestation « Ici on recycle ! », Grands prix du tourisme dans la catégorie tourisme durable), le Spa Eastman se considère comme un des ambassadeurs du développement durable. L’ensemble de ses actions vise à conserver et utiliser durablement les ressources sur les trois piliers du développement durable. Ainsi, pour le volet environnement, des actions telles les 3R (Réduction, Réemplois, Recyclage), la protection des forêts, l’économie d’eau (par la mise en place de limitateurs de débit) et d’énergie (par des fenêtres de haute efficacité thermique) sont valorisées. Pour la dimension sociale, il faut souligner les efforts sur la sur la santé et la sécurité au travail, la formation, la sensibilisation face à la clientèle par des instructions pour réduire le nombre de lavage des serviettes dans les chambres et l’amélioration continue. Enfin pour le volet économique, des actions en faveur de la communauté (préférence des produits locaux), du transport collectif et de la culture sont développées. 2.2.2 LES OUTILS DE LA COLLECTE DE DONNÉES L’étude de cas est une méthode de recherche limitée à un domaine d’investigation particulier pour fournir une analyse approfondie du contexte (Gagnon, 2005). Une de ses principales spécificités réside dans la combinaison de différents moyens de collectes de données tels le recours aux archives, aux interviews, aux questionnaires et aux observations (Eisenhardt, 1989).
  • 45. 35 Il faut cependant retenir la présence de limites (Gagnon, 2005). En effet, cette technique est assez onéreuse en temps et sa validité externe peut être remise en cause pour une reproduction difficile. Une autre limite réside dans la généralisation des résultats. Cependant, cette dernière peut-être atténuée par l’introduction de méthodes quantitatives. L’étude de cas de ce mémoire combine et triangule trois outils de collecte de données : des données secondaires, des groupes de discussions et une enquête quantitative. 2.2.2.1 Données secondaires Les données secondaires sont des informations publiées par des organismes publics ou privés tel Statistique Canada ou des entreprises. Elles sont recueillies pour répondre à des problèmes précis. L’intérêt de ces sources réside dans la faiblesse de leur coût d’acquisition ainsi que la rapidité à les avoir (Gauthier, 2003). Cependant, très souvent, les informations rassemblées ne répondent que partiellement aux problèmes. De plus, il peut arriver que très peu de données secondaires existent sur le sujet analysé (Gauthier, 2003). Les données secondaires de ce mémoire reposent sur le Spa Eastman et son implication envers le DD. Les informations recueillies ressortent d’une analyse du site internet du Spa Eastman (www.spa-eastman.com), du rapport annuel de 2008/2009, d’un entretien mené avec les deux dirigeants du Spa ainsi que d’informations publiées sur internet à leur sujet. 2.2.2.2 Groupes de discussions Deux groupes de discussions d’environ 10 personnes ont été menés selon la technique qualitative de la MEC. Cette méthode est « un modèle qui cherche à expliquer comment un produit ou un service sélectionné facilite la réussite des états de fin désirés » (Gutman, 1982,
  • 46. 36 p.60). Les participants étaient issus du secteur tertiaire (employés et universitaires) et âgée de 25 à 55 ans. Lors des groupes, nous avons comparé les visions des participants entre le Spa Eastman, réputé pour ses engagements durables et le Spa Bromont, réputé pour la qualité des soins. Il s’agit des groupes de discussions relatifs à la phase qualitative de cette recherche développés précédemment dans la partie « 2.1. Phase 1 : Technique de la MEC ». 2.2.2.3 Enquête quantitative Une enquête quantitative exploratoire et causale a été menée pour connaître les perceptions des gens face aux dimensions du tourisme durable mais également pour mesurer les liens entre les variables valeurs et attitude, risques perçus et attitude puis attitude et intention de choix. L’approche quantitative de cette étude de cas repose sur la théorie de l’action raisonnée de Ajzen et Fishbein (1980) et des valeurs et risques perçus que nous pouvons trouver en tourisme. Un plan d’expérimentation (1X5) par scénario sous forme d’un questionnaire auto administré est utilisé pour comparer l’impact des dimensions du tourisme durable sur le comportement des consommateurs de voyages. Comme cette enquête quantitative représente l’élément central de la phase 2 de ce mémoire, les prochaines lignes présentent le cadre conceptuel et les détails de la méthodologie. 2.2.3. CADRE CONCEPTUEL ET VARIABLES DE L’ÉTUDE DE LA PHASE 2 2.2.3.1. Cadre conceptuel La figure 3 représente le cadre général de l’étude de cette recherche sous schéma. Il est bâti sur la théorie de l’action raisonnée de (Ajzen et Fishbein, 1980) et des valeurs et risques perçus que l’on peut trouver en tourisme. Le modèle suivant cherche à évaluer l’influence des valeurs et