Pharmacopées malagasy et maladies infectieuses - Conférence de la 4e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Michel RATSIMBASON - Centre National des Recherches Pharmaceutiques (CNARP), Madagascar - mratsimbason@yahoo.com
1. Pharmacopées malagasy etPharmacopées malagasy et
maladies infectieusesmaladies infectieuses
Michel Ratsimbason
Département de Pharmacodynamie/Unité Malaria
email : mratsimbason@yahoo.com
Stéphane Rakotonandrasana
Département d’Ethnobotanique
email : stefanandrasana@yahoo.fr
Centre National d'Application des Recherches PharmaceutiquesCentre National d'Application des Recherches Pharmaceutiques -- CNARPCNARP --
BP 702 Antananarivo 101 MadagascarBP 702 Antananarivo 101 Madagascar
5. • Les plantes médicinales, sources de
médicaments bien connues, s'offraient
comme une solution à ce problème.
6. • Les axes prioritaires pour canaliser les
efforts à fournir furent orientés vers les
principales maladies tropicales.
7. Classement par ordre d'importance selon le nombre des malades ayant consulté les 11 postes
sentinelles de santé répartis sur le territoire national,
en fonction des maladies. Résultats cumulés de la période allant de
Nov-Déc 1994 au 4ème trimestre 1998
0
10000
20000
30000
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50000
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70000
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ira
paludism
ediarrhées
infections
cutanées
m
stcliniques
bilharziose
intestinale
bilharziose
urinaire
tuberculoserougeole
peste
hém
aturies
varicelle/zonaictères
coqueluche
lèpre
suspectetyphoide
m
éningitetétanos
rage
poliom
yélitefilariosem
alnutrition*
Bulletin D'Information En Épidémiologie Et Santé Publique. Ministère de la santé/FAC/OMS/UNICEF;
Antananarivo, Madagascar; n°0 Juin 1995 au n°13 Septembre 1998.
8. • le but de la création des laboratoires
étaient de mettre à la disposition et à la
portée du plus grand nombre, des
phytomédicaments efficaces.
9. • 1976 : Création du Centre National de
Recherches Pharmaceutiques
• 5 départements:
– Ethnobotanique : herbier et pharmacopées
– Chimie
– Pharmacodynamie
– Pharmacie galénique
– Clinique
11. • Comme dans toute enquête ethnologique
de ce genre, il est difficile de faire une
correspondance exacte entre la
symptomatologie empirique décrite par la
population et une maladie précise définie
de manière médicale, surtout qu’il y a une
interface :
– la transcription de cette description par celui
qui recueille les informations.
– Le transcripteur n’est pas devant le malade
12. Mais les données des deux
pharmacopées du Centre ont le mérite
• de garder par écrit une tradition orale de
soins par les plantes.
• Elles ont leur importance, dans le choix
des plantes à étudier.
13. Rabesa, Z.A.. 1986. La pharmacopée de l'Alaotra. Antananarivo :
Fanantenana, - 288p., photogr., biblio.
La pharmacopée de l'Alaotra, éditée en 1986 et recensant 266 plantes d'une
zone de la région orientale de Madagascar.
14. La pharmacopée de l'Ambongo et du Boina, éditée en 1993 et recensant 354
espèces de deux régions contiguës de la côte Ouest de Madagascar.
Rakotobe, E.A.; Rasolomanana, C.J.-C.; Randrianasolo S.S. 1993. Pharmacopées
de l'Ambongo et du Boina. Antananarivo : CIDST, - 727p., photogr., biblio.
18. • Les pharmacopées : Aide à la décision
dans le choix des plantes à étudier
19. • Le nombre de citations de la plante, on peut le penser,
est le reflet de sa grande utilisation dans la médecine
populaire.
• En général une plante est utilisée pour plusieurs
affections
• Une liste des plantes traitant au moins deux des trois
maladies : maux de ventre, fièvre et affections des voies
respiratoires, a permis de dégager :
– 6 plantes sur 266 à partir de la Pharmacopée : Alaotra
– 32 sur 354 pour la Pharmacopée : Ambongo et du Boina.
20. • Le tableau suivant regroupe les six espèces de plantes utilisées au
moins dans deux des trois affections suivantes : intestinales,
respiratoires ou fébriles, pour la pharmacopée de l'Alaotra :
Anacardiacées:
Mangifera indica L. (Manga)
Composées:
Helichrysum gymnocephalum (Dc) H. Humb (Rambiazina vavy)
Elephantopus scaber L. (Difikaombalahy)
Labiatacées:
Ocimum gratissimum L. (Romba)
Hyptis pectinata Poit. (Rombatsahona, afolava)
Rubiacées:
Danais sp (Maroampototra)
21. • Ajaiyeoba EO, Oladepo O, Fawole OI, Bolaji OM, Akinboye DO,
Ogundahunsi OA, Falade CO, Gbotosho GO, Itiola OA, Happi
TC, Ebong OO, Ononiwu IM, Osowole OS, Oduola OO, Ashidi
JS, Oduola AM.
Cultural categorization of febrile illnesses in correlation with
herbal remedies used for treatment in Southwestern Nigeria.
J Ethnopharmacol. 2003 Apr;85(2-3):179-85.
….The four most frequently mentioned (multiple
response system) plants in the Southwest
ethnobotany for fevers were Azadirachta indica
(87.5%), Mangifera indica (75.0%), Morinda
lucida (68.8%) and Citrus medica (68.8%)….
22. • Tchoumbougnang F, Zollo PH, Dagne E,
Mekonnen Y.
In vivo antimalarial activity of essential oils
from Cymbopogon citratus and Ocimum
gratissimum on mice infected with
Plasmodium berghei.
Planta Med. 2005 Jan;71(1):20-3.
23. • Fragoso-Serrano M, Gibbons S, Pereda-
Miranda R.
Anti-staphylococcal and cytotoxic compounds
from Hyptis pectinata.
Planta Med. 2005 Mar;71(3):278-80.
• Pereda-Miranda R, Hernandez L, Villavicencio
MJ, Novelo M, Ibarra P, Chai H, Pezzuto JM.
Structure and stereochemistry of pectinolides A-
C, novel antimicrobial and cytotoxic 5,6-dihydro-
alpha-pyrones from Hyptis pectinata.
J Nat Prod. 1993 Apr;56(4):583-93.
27. • Sélection et collecte de 4 plantes parmi les 28
plantes citées comme “anti-paludéennes” dans la
pharmacopée de l’Alaotra :
– Buddleja madagascariensis (Buddlejaceae).
– Lygodium lanceolatum (Schizeaceae).
– Rhus taratana (Anacardiaceae).
– Vernonia appendiculata (Asteraceae).
30. Conclusions:
• Les pharmacopées existantes qui sont, en
quelque sorte, la mémoire écrite des
tradipraticiens sur ces plantes médicinales
doivent être rationnellement exploitées.
31. • La coopération étroite des institutions de
recherche travaillant dans le domaine des
plantes médicinales et les institutions
officielles de santé est à renforcer.
32. • Cet objectif nécessite une implication
beaucoup plus prononcée des
responsables politiques pour sortir les
plantes médicinales de sa marginalisation
actuelle.