2. S
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JJeeuunneessssee eett EEmmppllooii::
BBeessooiinnss eenn FFoorrmmaattiioonn TTeecchhnniiqquuee eett
PPrrooffeessiioonnnneellllee
AA KKééddoouuggoouu ll’’aacccceenntt sseerraa mmiiss ssuurr lleess
mmiinneess,, ll’’aaggrriiccuullttuurree eett llee ttoouurriissmmee
LLoorrss dd’’uunn CCrrdd ssppéécciiaall oorrggaanniisséé ppaarr llee
mmiinniissttrree ddee llaa jjeeuunneessssee,, ddee llaa ffoorrmmaattiioonn
pprrooffeessssiioonnnneellllee eett ddee ll’’eemmppllooii,, pplluussiieeuurrss
aacctteeuurrss ddeess rrééggiioonnss ddee KKééddoouuggoouu eett
TTaammbbaaccoouunnddaa oonntt ppeenncchhéé ssuurr lleess
qquueessttiioonnss ddee ffoorrmmaattiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee
eett tteecchhnniiqquuee.. PPoouurr KKééddoouuggoouu,, lleess mmiinneess,,
ll’’aaggrriiccuullttuurree eett llee ttoouurriissmmee vvoonntt ccoonnssttii
ttuueerr lleess pprriioorriittééss ddee ll’’aavviiss dduu mmiinniissttrree
AAllyy CCoottoo NNddiiaayyee qquuii aa ssoouutteennuu qquuee
cceettttee ddéémmaarrcchhee eesstt ssuurr iinnssttrruuccttiioonn dduu
CChheeff ddee ll’’EEttaatt..
D’après le ministre de la jeunesse, de la
formation professionnelle et de l’em
ploi, « ce Crd qui regroupe les régions
de Tambacounda et de Kédougou vise à
identifier les priorités au niveau local
afin de les prendre à bras le corps. Et
nous ne nous sommes pas trompés car
l’ensemble des préoccupations des
populations ont été prises en compte. »
Il a assuré que les décisions du gouver
nement partiront des besoins des popu
lations à la base surtout que « le
contexte gouvernemental actuel est fa
vorable à la formation professionnelle
et technique et aux mesures d’insertion
des jeunes». Dans le même sens le mi
nistre a annoncé l’élaboration des
centres régionaux de formation profes
sionnelle et technique qui vont
concentrer pour chaque établissement,
des filières tirées des potentialités de la
région. Ainsi à Kédougou, comme il l’a
souligné, les secteurs minier, agricole et
touristique ont occupé une place de
choix dans les différentes interventions
lors de la rencontre, compte tenu de la
présence de ces potentialités dans la ré
gion. Une rencontre qui a réuni autori
tés administratives, locales… venues
des régions de Tambacounda et de Ké
dougou en présence aussi de différents
directeurs chargés de l’emploi, de la
formation…. Sur place, les inspecteurs
d’académies de Kédougou et de Tamba
counda, à l’image de leurs collègues
inspecteurs régionaux de la jeunesse
ont fait l’état des lieux de leurs dif
férentes structures. Ainsi entre autres
difficultés énumérées, le manque de for
mation, d’infrastructures de jeunesse, la
faible proportion des filles dans les sé
ries d’enseignement technique,
l’absence de structures professionnelles
privées notamment à Kédougou, de
connexion internet, d’inspecteurs de
spécialités, absence de structures de
formation professionnelle et technique
précisément dans certains départe
ments de Tambacounda, le problème de
mobilisation de ressources, insuffisance
d’équipements, de crédits de fonction
nement des Cdeps et centres conseils
adolescents, insuffisance de ressources
humaines, le chômage, absence de
moyens de locomotions, de daaras mo
dernes intégrant une formation profes
sionnelle, faible implication des
collectivités locales etc. D’après
l’inspecteur d’académie de Tambacoun
da, « il faut élargir l’accès au niveau des
structures de formation, avoir une ap
proche départementale et appuyer la fi
nition du lycée technique de
Tambacounda.» « Nous avons l’ambi
tion d’ouvrir les filières tertiaires (série
G)» ajouteratil. Pour sa part,
l’inspecteur d’académie de Kédougou a
salué « l’ouverture d’une filière
métallurgique » compte tenu de la pré
sence des sociétés minières. Selon lui,
l’avenir a des perspectives très promet
teuses dans la région avec l’exploitation
minière. Il a souhaité par ailleurs, l’af
fectation de professeurs qualifiés au ni
veau du lycée technique industriel et
minier de Kédougou. Entre autres re
commandations ou besoins de forma
tion pour la région de Kédougou, nous
pouvons retenir, le perfectionnement
disciplinaire, les techniques administra
tives, la planification et le suiviévalua
tion, l’amélioration indice
fillesgarçons, l’élaboration d’une poli
tique de promotion de l’Education des
filles. Mais aussi la création d’un insti
tut supérieur des mines, l’accès aux
crédits d’équipements aux groupe
ments d’intérêt économique interve
nant dans la formation professionnelle,
la promotion de l’UAP (unité d’appui à
la production), l’élargissement de l’ex
périence des daaras modernes, la sensi
bilisation des promoteurs pour la
création de centres de formation tech
nique et professionnelle privées. Sans
oublier la construction d’un stade ré
gional. Pour Tambacounda, il a été de
mandé d’augmenter les capacités
d’accueil par la construction de locaux
additionnels, l’extension et l’équipe
ment des structures de formation tech
nique et professionnelle, l’achèvement
de la construction du lycée d’enseigne
ment technique, la mise en œuvre du
plan de développement de l’apprentis
sage au Sénégal, le renforcement du
matériel informatique et logistique tout
comme Kédougou, le renforcement des
capacités des acteurs par les
compétences et la formation continue
des enseignants. Tout compte fait, le
ministre a rassuré que toutes les préoc
cupations des populations déclinées
sont prises en compte dans « notre
stratégie de planification en interne.»
Avant de renchérir toutefois, «il nous
faut l’accompagnement de certains par
tenaires pour certaines actions.» Les
autorités locales elles, n’attendent pas
moins. Elles comptent à l’image du
maire Tama Bindia et d’Aissatou Aya
Ndiaye, deuxième vice présidente du
conseil régional, sur le gouvernement «
pour sortir les régions périphériques
des problèmes d’emploi et de formation
professionnelle et technique.» Ces au
torités locales se sont réjouies en outre
de ce choix porté sur Kédougou pour le
lancement de cette première session
prévue aussi dans d’autres régions.
AAmmaaddoouu DDiioopp
3. SSoocciiééttéé::
MMaarriiaaggee ffoorrccéé,, MMaaïïmmoouunnaa DDiiaalllloo vvaatteellllee
ppoouurrssuuiivvrree sseess ééttuuddeess ??
LLeess mmaarriiaaggeess pprrééccoocceess ffoorrccééss «« aarrrraann
ggééss »» ssoonntt ddeevveennuuss mmoonnnnaaiiee ccoouurraannttee
ddaannss llaa vveerrttee rrééggiioonn ddee KKééddoouuggoouu ooùù
lleess ppaarreennttss nnee llaaiisssseenntt pplluuss lleess fflleeuurrss
éécclloorree ddee lleeuurr ggrréé.. LLeess ffiilllleess ssoonntt ddoonn
nnééeess ttrrèèss ttôôtt aauu mmaarriiaaggee ppoouurr éévviitteerr ddee
ttoommbbeerr eenncceeiinntteess.. MMaaïïmmoouunnaa DDiiaalllloo
rriissqquuee ddee ss’’ééccrroouulleerr ssoouuss llee ppooiiddss ddeess
ppeessaanntteeuurrss ssoocciiooccuullttuurreelllleess..
QQuuii eesstt MMaaïïmmoouunnaa DDiiaalllloo ??
Maïmouna Diallo, 14 ans, est une
brillante élève de la classe de 4ème au
CEM de Ninéfécha. Elle s’est toujours
classée parmi les cinq premiers de sa
classe. Depuis peu, elle ne sait plus à
quel saint se vouer. Promise au mariage
depuis quelques années, voila que son
mari a mis les bouchersdoubles. Il est
plus que jamais décidé pour que sa pro
mise regagne le foyer conjugal. Les
deux familles sont convenues sur la
date du dimanche 2 septembre 2012
pour que la jeune Maïmouna regagne le
foyer de son mari.
MMaaïïmmoouunnaa DDiiaalllloo eett llee ccoommbbaatt ccoonnttrree lleess
ppeessaanntteeuurrss ssoocciiooccuullttuurreelllleess
Très tôt informée de l’intention de ses
parents, Maimouna et sa tante Kadidia
Barry sur conseil de son époux Tidiane
Sidibé directeur de l’école élémentaire
de Bandafassi ont vite saisi le comité
départemental de la Scofi de Kédou
gou.L’inspecteur départemental de
l’Education et l’inspecteur d’académie
ont aussitôt mis leurs véhicules à la
disposition d’une forte délégation de la
Scofi pour aller à la rencontre des
parents de cette fille dont l’ avenir
risque d’ être compromis avec ce ma
riage.Cette délégation est composée
entre autres de Bintou Founé Danfakha
la présidente du comité départemental
de la Scofi en compagnie de Satan
Founé Diaby, Bintou Diawara, Maï
mouna Niane, Fatou Sylla et M Benja
min Sambou principal du collège de
Ninéfécha.
DDéévveellooppppeemmeenntt llooccaall::
OOppéérraattiioonn ddee lluuttttee ccoonnttrree llaa ppeessttee eett llaa
ppaasstteeuurreelllloossee,, llee PPRROOGGEEBBEE ss''eennggaaggee
AAuu mmooiiss dd''AAooûûtt ddeerrnniieerr uunnee ddééllééggaattiioonn
dd''eexxppeerrttss cchhaarrggééss ddee llaa ssaannttéé ddeess ppeettiittss
rruummiinnaannttss,, ss''eesstt rreenndduuee àà BBaannddaaffaassssii
ppoouurr uunnee rreessttiittuuttiioonn ddeess rrééssuullttaattss ddeess
tteessttss ddee pprroopphhyyllaaxxiiee eeffffeeccttuuééss ssuurr ddeess
bbêêtteess ddee llaa llooccaalliittéé ssuuiittee àà uunn pprrééllèèvvee
mmeenntt ddee ssaanngg eeffffeeccttuuéé ppaarr ll''IInnssttiittuutt SSéé
nnééggaallaaiiss ddee RReecchheerrcchhee AAggrriiccoollee ((IISSRRAA))
.. LLaa ddééllééggaattiioonn aa ééttéé ccoonndduuiittee ppaarr llee
DDoocctteeuurr vvééttéérriinnaaiirree KKaaddeerr AAkkaa,, rreess
ppoonnssaabbllee ddee llaa pprroodduuccttiioonn aanniimmaallee dduu
PPRROOGGEEBBEE eenn ccoommppaaggnniiee ddee MMoommaarr
TTaallllaa SSeecckk,, DDoocctteeuurr vvééttéérriinnaaiirree àà ll''IISS
RRAA..
Après avoir constaté une mortalité très
élevée chez les petits ruminants en
démiques de la localité de Bandafassi, le
Projet de Gestion durable du Bétail
Ruminant Endémique (PROGEBE),
avec son programme d'appui en matière
de santé des ovins et des caprins, a jugé
nécessaire de procéder à des tests de
prophylaxie sur ces animaux. Pour
rendre beaucoup plus crédible son acti
vité, le PROGEBE a décidé d'impliquer
l'Institut Sénégalais de Recherche
Agricole (ISRA) basé à Dakar. En pre
mier temps, une équipe de l'ISRA s'est
rendue dans la zone pour faire un pré
lèvement de sang de ces bêtes, pour les
besoins de tests de prophylaxie, les
quels tests vont montrer si les bêtes
portent des virus de la peste ou s'ils
sont sains. Voilà pourquoi le PRO
GEBE a confié ce travail à l’ISRA.Mais
la remarque faite par ces experts en la
matière, «est qu'auparavant, la manière
dont ils vaccinaient les bêtes n'était pas
la meilleure parce qu'on n'utilisait pas
ces vaccins aux dates indiquées, on ne
les conservait pas non plus dans une
chaîne de froid. Et au moment de la
vaccination, on ne les diluait pas avec
une eau de qualité. Or, ces vaccins ne
doivent plus être utilisés, après la date
indiquée pour leur administration aux
bêtes il faut donc impérativement les
jeter, ce qui est une perte» de l'avis du
Docteur Kader Aka responsable de la
production animale du PROGEBE. Il
reviendra à la charge pour dire : « Si on
ouvre un flacon pour cent têtes de mou
tons chez les éleveurs, on ne trouve
qu'une trentaine de têtes. Alors dans ce
cas, on ne vaccinera que la trentaine
présente et on jettera le reste du vaccin.
C’est la faute des éleveurs et ça c'est un
manque à gagner, alors que l'objectif
du PROGEBE est de sauver les petits
ruminants contre deux maladies qui les
ravagent dans la zone de Bandafassi
».C’est pourquoi, la mission de l'ISRA
est de mettre en place une stratégie de
prophylaxie contre la peste des petits
ruminants et la pasteurellose. «Il faut
impérativement conserver les vaccins
dans une chaine de froid du début à la
fin pour les petits ruminants. C'est pour
cette raison que dans les recommanda
tions nous avons prévu de mettre en
place un vaccin thermostable qui pour
ra être utilisé même en période de cha
leur » a précisé Dr Momar talla Seck
,vétérinaire et chercheur à l’ISRA .
Aussi ajouteratil : « Le constat pour
nous de l'ISRA est que le vaccin
monovalent qu'on utilisait a marché
pour certains animaux et pas du tout
chez d'autres alors que c'est un vaccin
fait pour tous les petits ruminants. »
CChheeiikkhhoouu KKééïïttaa
4. Il fallait adopter une stratégie efficace
en mettant l’accent sur la négociation
pour ramener les parents de la fille à la
raison. Une fois à Bandafassi la déléga
tion a tenu à rencontrer la fille en
question, sa tante, en présence de
Moussa Diallo, le chef de village de
Bandafassi peulh et de Karim Sidibé,
conseiller rural. Tous ont salué cette
démarche du comité départemental de
la Scofi de Kédougou.«Aujourd’hui,
tout le monde est conscient de l’impor
tance de la scolarisation des filles. Si
Maïmouna réussit dans ses études, ses
parents seront les premiers à en tirer
profit. Les filles sont celles qui aident
beaucoup plus leurs parents que les
garçons. Nous allons tous unir nos
forces et demander à ses parents de la
laisser continuer ses études. Comme
Maïmouna est intelligente, elle doit
pouvoir continuer ses études. Si elle
réussit à l’école cela vaut mieux que le
ménage. La vie conjugale est caractéri
sée par des hauts et des bas tandis que
la réussite à l’école est définitive. » a
précisé Karim Sidibé, conseiller rural à
Bandafassi.Moussa Diallo, le chef de
village de Bandafassi abordera le sujet
dans le même sillage. « Nous sommes
très contents de votre démarche car
vous avez regardé sur vousmêmes
d’abord en tant que modèles de femmes
ayant réussi. Toute fille qui réussit à
l’école pensera d’abord à récompenser
ses parents avant quiconque. J’ai vu des
exemples pareils où les parents avaient
voulu stopper les études de leur fille
pour une question de mariage. Fort
heureusement que celleci a réussi dans
ses études et s’occupe bien de ses
parents aujourd’hui. »
LLaa SSccooffii pprréévviieenntt……MMaaïïmmoouunnaa DDiiaalllloo
ddoonnnnee ssaa ppaarroollee dd’’hhoonnnneeuurr
A la lumière des différentes interven
tions, à tour de rôle, les membres de la
scofi (toutes des femmes) ne sont pas
allées par quatre chemins d’ abord pour
caractériser le problème et dire la veri
té toute la vérité à Maïmouna.« Le
problème se situe à trois niveaux : Maï
mouna n’aime pas son « mari » son
âge ne lui permet pas de se marier et
elle veut poursuivre ses études…Par
ailleurs la Scofi ne doit pas fermer les
yeux sur cela. Il faudrait que les
parents de Maïmouna comprennent
qu’en consommant ce mariage, ils sont
en train de violer les droits de leur fille
» a précisé Bintou Founé Danfakha,
présidente de la Scofi.Fatou Sylla a saisi
cette occasion pour partager sa propre
expérience en tant que victime lors
de sa tendre jeunesse de ces mariages
forcés « arrangés ». Ce récit très émou
vant a plongé la jeune Maïmouna Dial
lo dans une position confortée de sa
décision de ne jamais vivre une situa
tion pareille. De ses yeux jaillissait une
lumière éblouissante symbolisant sa
courageuse décision de ne jamais se
laisser entrainer dans les méandres de
cette vie conjugale incertaine que lui
proposent ses parents à cet âge.Aussi
tôt insista Bintou Diawara : « il ne
faudrait pas que toute la délégation ici
présente t’aide à remporter ce combat
et qu’au finish tu te prennes à la légère
à tel point que tu tombes enceinte. Ce
sera une honte pour toi et pour nous
pour le reste de la vie. » Ainsi après un
court récit des péripéties de ses pre
miers jours de combat contre la volon
té de ses parents, Maïmouna Diallo
atelle pris l’engagement solennel de
poursuivre ses études rien que ses
études. « je veux continuer mes études
» LLee mmaarriiaaggee ffoorrccéé ppeeuutt ––iill êêttrree uunnee
ssoolluuttiioonn aauuxx ggrroosssseesssseess nnoonnddééssiirrééeess ??
« Je me suis mariée depuis plusieurs
années avec son papa. Et ce dernier ne
me soutient jamais .Si je trouve un
trouve un mari pour elle cela me réjoui
rait.Ma fille connait bien ma souffrance
et mon inquiétude et ma peur de la lais
ser ainsi sans époux. Lorsqu’ils ont de
mandé la main de ma fille, j’ai accepté
tout en confiant à son prétendant
qu’elle va continuer les études même
au foyer. Moimême, je regrette
maintenant de ne pas avoir été scolari
sée. Avec tous les cas de grossesses
nondésirées qu’on note un peu par
tout, moi, je ne voudrai pas que ma fille
ait un enfant hors mariage… ».
LLee mmaarriiaaggee ffoorrccéé ddeess ffiilllleess,, uunnee rrééssuull
ttaannttee ddeess vviioolleenncceess ééccoonnoommiiqquueess ffaaiitteess
aauuxx ffeemmmmeess aauu ffooyyeerr
Poursuivant son récit sur ses difficiles
conditions de vie Coumbayel , la voix
cassée et haletante ajoutera : « Si vous
voyez que je nettoie les rues, balaie ou
fais le linge pour certains c’est tout
simplement pour subvenir aux besoins
de mes enfants. Je suis seule à m 'occu
per de ses frais de scolarisation.
J’ai été choquée lorsque ma fille a été
renvoyée de l’école pour n’avoir pas
versé sa cotisation annuelle alors que
son papa avait promis de verser la
somme demandée. Maïmouna connait
bien ma souffrance. Le toit de ma case
a suinté pendant plusieurs saisons des
pluies, son papa le savait pourtant, il
n’a rien essayé. Son prétendant a été le
seul à me sortir de cette situation.
Auparavant, même pour faire mes be
soins naturels, j’étais obligée d’aller
chez des voisines. C’est grâce à son
prétendant que j’ai pu sortir de cette
honte.Même au foyer conjugal, le jeune
homme a promis de la laisser pour
suivre ses études. Comme lui est anal
phabète, il ne voudrait pas que son
épouse aussi se déscolarise assez vite. Il
nous a fait cette promesse.Si vous
voyez que j’insiste sur ce mariage c’est
surtout pour que son mari puisse nous
soutenir afin que nous puissions sortir
de cette souffrance. Je ne compte que
sur ma force physique et mon bétail
pour subvenir à nos besoins. A cet
instant, j’ai fini par brader tous mes
animaux »
LL’’aaddmmiinniissttrraattiioonn llooccaallee pprreenndd llee ddooss
ssiieerr eenn mmaaiinn
Après avoir écouté attentivement les
allégations Coumbayel la maman de la
5. FFeemmmmee eett DDéévveellooppppeemmeenntt
LLeess ffeemmmmeess ddee TThhiiookkéétthhiiaann,, aammaazzoonneess
dduu ddéévveellooppppeemmeenntt ddee lleeuurr vviillllaaggee
LLee ggrroouuppeemmeenntt ddeess ffeemmmmeess ddee TThhiiookkéé
tthhiiaann ((ccoommmmuunnaauuttéé rruurraallee ddee BBaannddaaffaass
ssii)) eesstt eenn ttrraaiinn ddee ccoommpprreennddrree qquuee llaa
ffeemmmmee aa aauussssii uunn iimmppoorrttaanntt rrôôllee àà jjoouueerr
eett uunn mmoott àà ddiirree ppoouurr llee ddéévveellooppppeemmeenntt
ddee ssaa llooccaalliittéé..CCeett eennggaaggeemmeenntt ddee cceess
ffeemmmmeess ddooiitt ssee mmaattéérriiaalliisseerr ppaarr uunnee
cceerrttaaiinnee pprriissee ddee ccoonnsscciieennccee ddee llaa ssiittuuaa
ttiioonn ssoocciiooééccoonnoommiiqquuee ddee lleeuurr vviillllaaggee..
Thiokéthian est situé à environ 9 km au
nordouest de Bandafassi cheflieu de
communauté rurale.
Pour promouvoir le développement
économique et social de leur village, de
puis 2007, les femmes ont créé un
groupement féminin qui compte au
jourd’hui prés de 85 membres. Avec
comme présidente Salé Diallo, le grou
pement des femmes de Thiokéthian dé
roule comme principales activités
économiques le maraichage, le petit
commerce et l’agriculture.
Grâce à l’appui de leurs partenaires
français de l’association Commerce
Equitable Vitré (CEV), les femmes s’ac
tivent dans la production de légumes
(tomates, choux, oignons, piment et au
bergines) en saison sèche.Cette année
elles ont démarré avec la culture du
gombo en hivernage « Nous n’avons
plus de problèmes de condiments pour
la préparation de nos repas. Nous
trouvons toujours quelques légumes
fraiches dans notre jardin pour enrichir
nos plats. Nous allons revendre une
partie des légumes à Kédougou pour
alimenter notre caisse» a précisé Salé
Diallo, la présidente du groupement des
femmes de Thiokéthian .
Les durs moments sont passés rap
pelletelle « autrefois, malgré notre
engagement et notre dynamisme, nous
n’arrivions pas à produire suffisam
ment de légumes. Nous n’avions pas de
clôture pour notre jardin, les chèvres et
les vaches attendaient la nuit pour
détruire nos plants. Maintenant comme
vous le voyez bien, depuis décembre
2011, nos partenaires français ont fait
la clôture du jardin tout en grillage. Ils
ont acheté tout le matériel et ensemble
avec les hommes du village, ils ont fait
la pose de la clôture.
LLee ppoossttee ddee ssaannttéé dduu vviillllaaggee eesstt eenn
cchhaannttiieerr
En attendant la fin des travaux de
construction de leur poste de santé, ces
braves femmes rencontrent de sérieux
problèmes.
« Nous rencontrons quelques prob
lèmes pour évacuer les malades et les
femmes enceintes surtout en hivernage.
Notre village est enclavé. Il faut par
courir 7 à 9 kilomètres pour partir à
Thiabédji ou à Bandafassi pour se faire
soigner. C’est long pour un malade s’il
n’y a pas de moyen de transport
adéquat. Nous utilisons parfois des
charrettes, des motos ou des vélos pour
évacuer les malades» a précisé Maï
mouna Diop
LL’’eeaauu,, uunnee qquueessttiioonn eennccoorree nnoonn rrééssoolluuee
Malgré les efforts de l’Etat, la question
de l’accès à l’eau potable pose encore
quelques soucis aux habitants de Thio
kéthian.« On nous a construit un châ
teau d’eau à la place du forage mais
fille, Mouhamadou Moustapha Thian
doum, le souspréfet de Bandafassi a
aussitôt informé le chef de poste de la
gendarmerie de Ninéfécha pour qu’il
puisse convoquer le couple à la sous
préfecture.
« Il n’est pas question de sceller ce
mariage puisque la fille n’est pas
consentante et son âge ne lui permet
pas de se marier .Dans un premier
temps je vais dialoguer avec les parents
pour les amener à surseoir à ce ma
riage précoce et forcé. Si les parents
s’entêtent à poursuivre leurs inten
tions, ils seront responsables de tout ce
qui pourrait arriver à leur fille.Déjà
Maïmouna a commencé à brandir cer
taines menaces. Et si jamais elle les
met en exécution, ses parents seront
poursuivis par la loi avec toute la ri
gueur qu’elle impose.» a précisé M
Thiandoum.Il a aussi confié à sa tante
Kadidia Barry, la garde provisoire de
Maïmouna Diallo en attendant que la
situation se régularise et que les
parents de la fille renoncent à ce projet
de mariage précoce et forcé.
MMaaïïmmoouunnaa vvaatteellllee ssuuiivvrree lleess ttrraacceess
dd’’OOuummoouu DDjjiibbaa DDiiaalllloo ??
Oumou Djiba Diallo est cette élève en
classe de Cm2 qui grâce à la scofi et à
l’administration avait de justesse été
sauvée d’un mariage précoce forcé.
La même année elle a réussi à l’entrée
en sixième en se classant première du
Sénégal. Aujourd’hui, elle poursuit
tranquillement ses études au lycée Ma
riama Bâ de Gorée . Elle excelle dans
les disciplines scientifiques. A la rent
rée prochaine,elle sera en classe de
première.Reste à savoir si Maïmouna
Diallo qui sera en classe de troisième à
la rentrée scolaire suivra les pas Ou
mou Djiba Diallo qui constitue une ré
férence en matière de combat pour la
scolarisation des filles et contre les
mariages forcés et/ou précoces dans
cette partie du Sénégal où les pesan
teurs socioculturelles persistent encore
.
AAddaammaa DDiiaabbyy
6. jusqu’à présent ça ne va pas parce que
tous les robinets placés dans les dif
férents quartiers du village ne fonc
tionnent pas normalement » a laissé
entendre Maïmouna Diallo. Du coté de
l’éducation, les femmes déplorent les
conditions d’études de leurs enfants.«
Dans notre école, il n’y a que 2 classes
construites, les 4 autres sont en abris
provisoires. Ce n’est pas sécurisant
pour nos enfants. Dans ce village, très
rares sont les filles qui ne vont pas à
l’école, nous tenons beaucoup à leur
scolarisation. Faute de moulin à mil,
nos enfants vont souvent à l’école sans
prendre le petitdéjeuner. La vie au vil
lage n’est pas de tout repos. Et ce n’est
pas toujours facile de se lever tôt, tous
les jours pour piler le mil ou le mais
pour la préparation du petitdéjeuner
.Nos enfants se plaignent très souvent
de maux de ventre… » a ajouté Maï
mouna Diop
DDyynnaammiiqquuee oorrggaanniissaattiioonnnneellllee dduu ggrroouu
ppeemmeenntt,, eennggaaggeemmeenntt ppoolliittiiqquuee ddeess
ffeemmmmeess eett ssoouuttiieenn ddeess hhoommmmeess,, ddeess
aassppeeccttss àà aamméélliioorreerr..
Le nombre de (85) adhérents au grou
pement des femmes de Thiokéthian
n’est pas aussi synonyme d’efficacité et
de rentabilité en matière de production
de travail collectif. Diriger toute cette
masse humaine pose d’énormes prob
lèmes et la gestion de la stabilité du
groupement en pâtit beaucoup. « En
tant que présidente du groupement des
femmes de Thiokéthian, c’est très diffi
cile de gagner la confiance de toutes
les femmes afin qu’elles s’investissent
toutes pour la bonne marche du grou
pement, en respectant les horaires des
réunions, le temps de travail collectif
au jardin ou le versement des cotisa
tions à temps… » a laissé entendre Sa
lé Diallo la présidente du
groupement.C’est pourquoi dans un
souci de créer une certaine émulation
entre les femmes du village, une nou
velle donne s’impose aujourd’hui à
Thiokéthian. « Nous avons scindé le
grand groupement en quatre sous
groupements. Chaque sousgroupe
ment organise une tontine hebdoma
daire à raison de 250 FCFA par femme.
Chaque samedi, une femme prend la
tontine et verse 1000 FCFA dans la
caisse du sousgroupement. Ainsi, à
tour de rôle, la femme bénéficiaire de la
tontine de la semaine nous reçoit et
nous discutons de tout» a soutenu
Maïmouna Diallo
.
Cependant, les ambitions des femmes
de Thiokéthian dépassent ces initia
tives personnelles de réorganisation
de leur groupement.« Nous sollicitons
l’appui des bonnes volontés pour nous
soutenir dans l’organisation du grou
pement pour son bon fonctionnement.
Un accompagnement matériel et finan
cier pour la valorisation de notre jardin
nous permettrait d’accéder facilement
à l’autonomisation. Aujourd’hui, nous
rêvons d’un village électrifié et même
de naviguer sur internet comme les
autres femmes des grandes villes. » a
plaidé Salé Diallo, la présidente du
groupement des femmes de Thioké
thian.L’influence des hommes serait le
seul et principal obstacle qui se dresse
rait sur leur passage. Il semble encore
difficile de leur faire comprendre que
dans cette marche du monde, l’homme
et la femme ont les mêmes droits.« Les
hommes du village nous soutiennent
de temps en temps, mais c’est difficile
de les mobiliser pour la cause des
femmes.ils ont coupé des piquets pour
renforcer la clôture de notre jardin
maraicher.En cas de différend entre les
femmes, les hommes interviennent
pour arranger, et après nous conti
nuons à collaborer avec toutes les
femmes du village.» a précisé Maï
mouna Diop. Elle reviendra à la charge
pour dire : « Nous sommes engagés
sur le plan politique car nous aussi
avons une place à coté des hommes.
Mais, ils ont tendance à nous obscurcir
la voie pensant que si les femmes ont
beaucoup de pouvoirs, les hommes
n’auront plus la paix ».Tout de même
les femmes de Thiokéthian gardent
l’espoir de lendemains meilleurs avec
une prise en compte effective des prob
lèmes de leur village .Par ailleurs, elles
constituent une couche vulnérable
soutenir et à promouvoir.
KKhhaaddyy MMaaïïggaa
KKééddoouuggoouu :: llaa ccooooppéérraattiioonn eessppaa
ggnnoollee ssoouuttiieenntt lleess ffeemmmmeess ppoouurr llaa
vvuullggaarriissaattiioonn ddee llaa llooii ssuurr llaa ppaarrii
ttéé
LLeess ffeemmmmeess ddee KKééddoouuggoouu vviieennnneenntt
dd’’iinnssttaalllleerr uunn ppooiinntt ffooccaall dduu CCOOSSEEFF
((CCoonnsseeiill SSéénnééggaallaaiiss ddeess FFeemmmmeess)).. LLaa
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MMoouussssaa BBââ,, aaddjjooiinntt aauu pprrééffeett ddee KKéé
ddoouuggoouu..
Le vote par l’Assemblée Nationale du
Sénégal de la loi n° 201011 du 28 Mai
2010 instituant la parité absolue
HommeFemme constitue une avancée
significative en matière de responsabi
lisation des femmes. Elle consacre
l’égalité des chances dans les fonctions
électives entre les hommes et les
femmes. Malheureusement la mise en
application effective de cette loi laisse à
désirer.
« L’égalité entre homme et femme de
vient une réalité .La parité dans les
postes électifs arrive pas à pas .cepen
dant même si la révolution est signifi
cative mais elle n’est pas effective .Je
pars du constat personnel que dans la
conception des listes départementales
pour les législatives, les femmes ont
joué le second rôle partout elles sont
suppléantes c’est une situation à dé
noncer avec la dernière énergie » a
constaté M Tama Bindia 1er adjoint au
maire de Kédougou.
7. CCuullttuurree::
PPoorrttrraaiitt ddee SSaalloouumm SSaaddiiaakkhhoouu,,uunn
ppooèèttee eett ddrraammaattuurrggee aauuttooddiiddaaccttee
IIll ssee pprréésseennttee ccoommmmee uunn aauuttooddii
ddaaccttee.. LLaa ppoolliittiiqquuee nnee ll’’aa jjaammaaiiss iinn
ttéérreesssséé mmaallggrréé ll’’iinnvviittee dduu PPrrééssiiddeenntt
SSeenngghhoorr ppoouurr rreepprréésseenntteerr ssoonn ppaarrttii
àà KKééddoouuggoouu àà ssoonn ééppooqquuee..
Né à Baraboye dans l’arrondissement
de Bandafassi et âgé de 78 ans, il est at
teint aujourd’hui de cécité mais conti
nue encore à «écrire»; ses enfants et
certains enseignants de bonne volonté
l’y aidant. Saloum a consacré tout son
temps libre à la lecture, à l’écriture et
au théâtre. Jusquelà non édité, cet
homme d’une dimension culturelle as
surée est « aujourd’hui plus inspiré
qu’avant». Entre idéalisme, engage
ment, honneur et bravoure, principaux
thèmes de ses écrits, il veut léguer à
son pays, à sa jeunesse, des valeurs
d’éducation et de culture.
« La culture c’est la personnalité
même» laissetil entendre à travers un
sourire qui laisse entrevoir quelques
dents qui résistent encore au temps et
jaunies par le tabac de sa pipe.
D’un verbe posé, une diction cap
tivante, l’homme rappelle la façon de
parler de l’ancien Président Senghor.
Avec des yeux qui, par moment coulent
et qu’il essuie avec un petit torchon
noir à la main, « le vieux Sadhiakhou »,
comme le surnomment la plupart des
gens, ambitionnait de devenir ensei
gnant. Chose faite, mais c’était sans
compter cette passion des livres qui
l’animait. Vite, il se voit gagner par la
ferveur de la culture qui prime ainsi sur
son métier d’enseignant. « Seuls les
livres m’intéressaient surtout que
j’avais à la bibliothèque des centaines et
des centaines de livres que je gérais à
tropical à la portion centrale, par le
biais du commandant de la garde répu
a
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.Mais, il faut retenir qu’en matière de
dynamique social, les acquis ont besoin
d’être surveillés, consolidés et amélio
rés car la perfection n’est pas de ce
monde. C’est dans ce sens que le
Conseil Sénégalais des femmes (CO
SEF) a initié le projet : «Plaidoyer et
renforcement des capacités pour la
mise en place effective de la loi sur la
parité ». « Ce projet financé par la co
opération espagnole concerne six ré
gions (Kédougou Ziguinchor,
SaintLouis, Thiès, Kaolack Dakar …).
"L’objectif de l’atelier est de marquer
le démarrage officiel des activités du
projet Il s’agit à travers cette journée
d’informer les acteurs sur le projet, ses
activités, sa durée et sa zone d’inter
vention." a précisé Mme Marie Diokh,
la coordonnatrice de ce projet au ni
veau du COSEF.Elle reviendra à la
charge pour dire : « Le choix porté sur
ces zones n’est point fortuit .La loi sur
la parité a été votée mais jusqu'à pré
sent, on s’est rendu compte qu’il y’ a
des poches de résistance c'estàdire
des groupes qui ne semblent pas bien
comprendre la portée de cette loi ou
peutêtre qui comprennent bien mais
essayent de mettre en avant des inté
rêts contraires par rapport à cette loi.
Ce projet vient à son heure pour un
plaidoyer massif et un renforcement
des capacités techniques pour que
cette loi soit opérationnelle de façon ir
réversible immédiate et effective dans
tous les coins et recoins du Sénégal ».
Ce beau discours retraçant les inten
tions du COSEF n’a pas laissé indiffé
rent M Tama Bindia 1er adjoint au
maire et par ailleurs ‘‘ 1er avocat des
femmes de la région de Kédougou ‘’ : «
la mise en place de mouvements comme
le COSEF est plus que jamais néces
saire. Les pouvoirs publics doivent faire
respecter leurs engagements et lois vo
tées dans le cadre de l’amélioration de
la condition de la femme. Les noirs se
sont battus pour mettre fin à l’escla
vage, les noirs de l’Afrique du sud pour
effacer l’apartheid…A l’instar de toutes
ces couches opprimées, les femmes
doivent se battre pour mettre fin à la
domination de la femme par l’homme. »
L’administration pour sa part a félicité
et salué à sa juste valeur cette belle ini
tiative. « Le principal but du COSEF
qui est de lutter pour la promotion ef
fective de la femme sénégalaise notam
ment par le développement et le
renforcement de son leadership, de lut
ter contre toute forme de discrimina
tion basée sur le genre, cet objectif est
en parfaite congruence avec les préoc
cupations des pouvoirs publics en la
matière .Nous vous félicitons pour
l’installation d’un point focal du
COSEF à Kédougou, nous espérons
qu’il pourra sensibiliser et informer ses
consœurs de toutes les localités de la
région » a soutenu M Moussa Bâ ad
joint au préfet de Kédougou.Il revien
dra à la charge pour manifester tout le
soutien de l’administration pour la
quelle l’épanouissement de la femme a
toujours été et demeure un des défis
majeurs à relever par l’Etat.
Mme Taïba Sidibé, le point focal du
projet, consciente des missions qui l’at
tendent a pris l’engagement de relever
tous les défis en sensibilisant davan
tage ses sœurs pour une meilleure
compréhension des enjeux.Reste à sa
voir si les actions combinées de Taïba
Sidibé, des femmes citadines tout
comme rurales, de l’administration, des
collectivités locales, des chefs religieux
et coutumiers parviendront à une
adhésion populaire en vue de l’atteinte
des objectifs du projet par une bonne
compréhension des enjeux du vote de
la loi sur la parité.
AAddaammaa DDiiaabbyy
8. blicaine du Sénégal d’alors.» Sur place
il devient commis du commandant et
enseignant des enfants de gardes. Ce
qui lui a permis d’enseigner l’ex mi
nistre, Landing Savané vers les années
50. Après des cours qu’il recevait par
correspondance à l’école ABC de rédac
tion de Paris, il s’inscrit à l’école des
sciences et arts et commence alors à
écrire. « Ce qui m’a donné le courage,
c’est que les professeurs de l’école des
sciences et arts ont apprécié les poèmes
que j’ai envoyés. » Et il se rappelle tou
jours leur propos « Vos efforts vous
permettront d’acquérir la technique
sans laquelle le plus grand poète ne
saurait espérer faire entendre son
chant.» La voie était déjà ouverte pour
lui. Il produit alors des recueils poé
tiques parmi lesquels, « Les deux jours
de l’Afrique », un recueil de 600 vers de
la poésie classique qui parlait du passé
et du présent. Le vent d’indépendance
qui commençait à souffler l’avait inspi
ré. Ensuite suivront « Les hymnes des
bois d’Afrique », « La chanson sur la
rive du fleuve », « Le consentement vi
cieux »... Des productions qui ne
connaitront pas de grands retentisse
ments malgré les bonnes appréciations
portées sur elles. Il envoie son recueil
de poèmes « Les hymnes des bois
d’Afrique » aux éditions de jeunesse à
Bordeaux. D’autres productions telles
que « La chanson sur la rive du fleuve »
seront aussi envoyées à d’autres mai
sons d’édition en France. Mais il ne se
fera pas publier. La raison ? « Je crois
qu’il s’est juste posé un problème finan
cier. Les frais ne me le permettaient
pas.» Même au Sénégal où il a essayé de
se faire publier avec un recueil de
poèmes intitulé «« Mandéla »», rien n’y
fut. Son œuvre sera jugée à son grand
mécontentement et surprise comme une
œuvre de circonstance. Aussi produitil
des pièces théâtrales parmi lesquelles «
Hamady, l’étudiant », « le fils ennemi »,
« Les mystères agissent », « Coups de
baguette de la mémoire »… et bien
d’autres pour le compte de la Tripartite,
la rencontre culturelle et sportive à ca
ractère sousrégionale et qui regroupe
le Sénégal, le Mali et la Guinée Cona
kry.
SSeenngghhoorr ««ssoonn mmaaîîttrree ssppiirriittuueell »»
Ses rapports avec le Président Senghor
sont d’ordre spécifiquement culturel. Il
refuse de le représenter à Kédougou sur
le plan politique. « Même si chaque
trois mois ou deux à trois fois dans l’an
née on correspondait. Il a voulu m’atti
rer sur le plan politique.» Mais Saloum
Sadiakhou est catégorique. « C’est la
culture qui nous unit et je vous appelle
rai même mon maître spirituel. Sur tous
les plans je suis votre admirateur mais
la politique n’en parlons pas.» Donc «
Pour moi c’est la culture qui domine.»
N’empêche, « Senghor était un homme
de sagesse.» à ses yeux. Aujourd’hui
toutes ses œuvres « sont bien classées.
Je n’ai rien perdu. C’est l’héritage que je
dois laisser à mon pays, à ma jeunesse.
Et je continue à écrire». Voudraitil
dire ses enfants et certains enseignants
l’aident à coucher ses idées sur le
papier. Seulement il se dit aujourd’hui
déchu par la jeunesse «qui ne s’in
téresse pas à la culture.» Récemment, il
a écrit « Parole des idoles » qu’il a en
voyée aux Editions de la pensée univer
selle où, l’aton signifié, 6 000
manuscrits sont en attente. Présente
ment le « vieux Saloum » se penche sur
un roman, « La source bilatérale» en
réplique aux propos « d’humiliation »
de Nicolas Sarkozy sur l’Afrique et où il
expose aussi que « le retard de
l’Afrique est dû plutôt à nos rois nègres
qu’aux occidentaux.» Le noir serait
alors à la source de son malheur.
Calmement et d’un ton rassurant, il
soutient néanmoins, « le travail c’est la
première religion. L’avenir, demain doit
trouver un mur, c’est le présent mais
doit trouver aussi le soubassement,
c’est le passé. La jeunesse ne doit pas
alors se livrer à des situations in
décentes. Il faut qu’elle entre en émula
tion avec la jeunesse d’autres régions.»
Et d’un soupir à peine audible, il
termine par un haussement de tête
comme qui l’approuve profondément, «
que la jeunesse ait le courage de trou
ver l’émulation sur le sentier de la vie.
Son propre sentier c’est ici. Il ne doit
pas y avoir de rupture entre eux, le pas
sé et l’avenir.» «Le vieux Saloum » es
père toujours témoigner un jour la
publication de ses diverses œuvres. Son
unique héritage pour son peuple.
AAmmaaddoouu DDiioopp
PPuubblliicciittéé ::
Candidats au CAP des fascicules vous attendent avec le résumé détaillé des œuvres au programme
LLiittttéérraattuurree FFrraannççaaiissee :
L’Etranger (Albert Camus) –Les Fables (livre 1) de Jean de la Fontaine Le Cid (Pierre Corneille)
LLiittttéérraattuurree AAffrriiccaaiinnee ::
Buur Tilleen, Roi de la Médina ( Cheik Aliou Ndao) , Coups de pilon (David Diop)
Demain, la fin du monde (Alioune B Bèye)
Contactez Adama Diaby tel 7777 443355 8855 4488 ou Inspecteur Sow, Inspection d'Académie de Kédougou