2. Deux grands moyens de
satisfaire ses besoins
1.
2.
Nous pouvons être économiquement indépendants en
produisant tout ce dont on a besoin.
Nous pouvons nous spécialiser et échanger, ce qui
nous rend économiquement interdépendants.
Pourquoi le second choix
est-il aussi répandu?
3. Pourquoi être interdépendants?
• L’échange peut apporter une bénéfice réciproque même
si les deux parties sont capables produire tous les biens
échangés.
• Pour ce faire, il s’agit que leur habileté à produire soit
différente. (Principe de l’avantage comparatif)
• Cela est vrai même si l’une des deux parties est bien
meilleure dans la production de tous les biens.
4. Qu’est-ce qui détermine la direction
des échanges?
• Les plans de production et d’échange sont basés sur les
différences en termes de coûts d’opportunité.
Nous cherchons à comprendre pourquoi et comment les
individus et pays peuvent gagner à échanger.
5. Premier exemple
• Une économie à deux personnes: Mathilde et Philippe
• Une économie à deux biens: patates et viande
• Qu’est-ce que chacun devrait produire?
• Pourquoi devraient-ils échanger?
6. Premier exemple
Les opportunités de production de
Mathilde et Philippe
Mathilde
Philippe
Heures de travail pour produire 1 kg
Viande
Patates
20 heures
10 heures
1 heure
8 heures
Production en 40 heures
Viande
Patates
2 kg
4 kg
40 kg
5 kg
• Chacun dispose de 40 heures de travail.
• Philippe est globalement plus productif que
Mathilde.
7. En Autarcie
• Autarcie: Absence d’échange
En s’ignorant mutuellement:
Chacun consomme ce qu’il a produit.
La frontière des possibilités de production est également
la frontière des possibilités de consommation.
10. Consommation en autarcie
• En autarcie, les choix de production aux
points A et B seront déterminés par les
préférences des individus quant à leur
consommation.
• Ils auraient pu choisir tout autre point sur
leur courbe de possibilités de production.
11. Revenus en autarcie
Mathilde
Philippe
Le revenu sans
échange
Production et
consommation
1 kg de viande (A)
2 kg de patates
20 kg de viande (B)
2.5 kg de patates
12. Philippe et Mathilde
se spécialisent
• Mathilde se spécialise complètement en
ne produisant que des patates, càd 4 kg
de patates en 40 heures de travail.
• Philippe se spécialise partiellement en
produisant 24 kg de viande en 24 heures
et 2 kg de patates en 16 heures.
13. Philippe et Mathilde
échangent
• Philippe vend 3 kg de viande à Mathilde et
reçoit 1 kg de patates en échange.
• 1 kg de patates coûte 3 kg de viande.
• Ou,de manière équivalente, 1 kg de
viande coûte 1/3 kg de patates.
14. Résultats de la spécialisation
et de l’échange
Production
Mathilde
Philippe
0 kg de viande
4 kg de patates
24 kg de viande
2 kg de patates
Echange
Reçoit 3 kg de
viande
contre 1 kg de
patates
Donne 3 kg de
viande
contre 1 kg de
patates
Consommation
3 kg de viande
(A*)
3 kg de patates
21 kg de viande
(B*)
3 kg patates
15. L’échange accroît l’ensemble des
possibilités de consommation
(a) L’échange augmente la
consommation de Mathilde
Viande
(kg)
Consom. De
Mathilde avec
échange
A*
3
Consom. De
Mathilde sans
échange
2
1
0
A
2
3
4
Patates (kg)
16. L’échange accroît l’ensemble des
possibilités de consommation
Viande 40
(kg)
(b) L’échange augmente la
consommation de Philippe
21
20
0
B*
B
2.5 3
Consom. de
Philippe avec
échange
Consom. De
Philippe sans
échange
5
Patates (kg)
17. Gains de l’échange
• Grâce à la spécialisation et l’échange, Mathilde et
Philippe ont tous deux haussé leur consommation des
deux biens.
• Cette amélioration est possible pcq les deux parties à
l’échange se spécialisent dans la production du bien
pour lequel ils sont comparativement plus doué.
• Comparativement à Philippe, Mathilde est plus douée
dans la production des patates même si de manière
absolue, Philippe est plus doué dans la production de
tous les biens. C’est le principe de l’avantage
comparatif.
18. Avantage comparatif
• Les différences dans les coûts de
production déterminent:
• Qui devrait produire quoi.
• À quel prix les biens devraient être échangés.
Qui peut produire des patates à moindre coût,
Mathilde ou Philippe?
19. Différences dans les coûts de
production
• Deux façons de mesurer des différences
de coût de production:
Le nombre d’heures nécessaires pour
produire une unité du bien.
Le coût d’opportunité de la production d’un
bien en terme de la production de l’autre bien
auquel on doit renoncer.
20. Avantage absolu
• Permet de comparer les productivités entre individus,
pays et entreprises.
• Celui qui peut produire plus avec autant de facteurs de
production dispose d’un avantage absolu car sa
productivité est plus grande.
• Cela explique pourquoi Philippe est plus riche que
Mathilde.
• Cela ne nous permet pas de savoir comment les
individus devraient se spécialiser afin de profiter de
gains à l’échange.
22. Coût d’opportunité
• En terme de coût d’opportunité, la viande est plus
coûteuse à produire pour Mathilde que Philippe.
• En terme de coût d’opportunité, les patates sont plus
coûteuses à produire pour Philippe que Mathilde.
• Mathilde dispose d’un avantage comparatif dans la
production de patates.
• Philippe dispose d’un avantage comparatif dans la
production de viande.
• C’est ce qui explique la direction des spécialisations afin
de profiter de gains à l’échange.
• Lorsqu’il y a des différences dans les coûts
d’opportunité, l’échange est bénéfique pour chacun.
23. Bénéfices de l’échange
• Dans une société, tout le monde peut tirer profit
de l’échange parce que cela permet à chacun
de se spécialiser dans les activités pour
lesquelles il dispose d’un avantage comparatif.
• NB Il est impossible qu’une personne ait un
avantage comparatif sur les deux biens à la fois
car le coût d’opportunité d’un bien est l’inverse
de celui de l’autre.
24. Comprendre les bénéfices
de l’échange
Explication du mécanisme
Point de vue de Mathilde:
i.
ii.
iii.
iv.
Échange: Elle reçoit 3 kg de viande pour (au coût de) 1 kg de
patates.
Autarcie: Pour obtenir 3 kg de viande, elle devait renoncer à
(au coût de) 6 kg de patates. (1 kg de patates coûte ½ kg de
viande.)
La viande lui coûte moins cher avec l’échange.
Les patates coûtent plus cher, c’est pourquoi elle gagne en se
spécialisant davantage dans la production de patates.
25. Comprendre les bénéfices
de l’échange
Point de vue de Philippe:
i.
ii.
Échange: Il reçoit 1 kg de patates pour (au coût de) 3 kg de
viande.
Autarcie: Pour obtenir 1 kg de patates, il devait renoncer à (au
coût de) 8 kg de viande.
iii.
Les patates lui coûtent moins cher avec l’échange.
iv.
La viande coûte plus cher avec l’échange, c’est pourquoi il se
spécialise dans la production de viande.
26. Comprendre les bénéfices
de l’échange
• NB En jetant un coup d’œil sur le tableau des coûts
d’opportunité, on note qu’à 3 kg de viande par kg de
patates, le prix des patates avec l’échange est situé
entre les prix de chacun en autarcie:
27. Comprendre les bénéfices
de l’échange
L’échange est bénéfique pour tous car il
permet à chacun de se spécialiser dans
les activités pour lesquelles il jouit d’un
avantage comparatif.
28. Question
Dans cet exemple simple, que penser du fait que Philippe
consomme beaucoup plus que Mathilde lorsqu’ils
échangent?
30. *Le Canada doit-il commercer
avec le Japon?
Voitures
Nourriture
Ouvrier Canada 1/mois
2 tonnes/mois
Ouvrier Japon
1 tonne/mois
1/mois
31. 3e exemple
Tiger Woods et Jo Blo
• Tiger Woods: 2 heures pour tondre sa pelouse
• Jo Blo: 4 heures pour tondre la pelouse de Tiger
Tiger devrait-il tondre sa pelouse?
• On ne peut y répondre sans connaître les coûts
d’opportunité respectifs.
32. 3e exemple
Tiger Woods et Jo Blo
Meilleures opportunités alternatives de
chacun:
• Tiger Woods: 10 000 $ pour pub de 2
heures
• Jo Blo: 50 $ pour 4 heures de lavage de
voitures
Quelle est la réponse?
33. 4e exemple
*Exemple de pays
Coûts absolus
(heures de travail
par unité d’ouput)
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
2 h/litre
8 h/boisseau
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
2,5 h/l
15 h/b
34. *Exemple de pays
Productivités
(output par unité de
travail)
huile d’olive
blé
Espagne
0,5 litre/h
1/8 boisseau/h
0,4 l/h
1/15 b/h
(1000 heures de
travail/jour)
Grèce
(1000 heures de
travail/jour)
35. *Exemple de pays
Coûts d’opportunité
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
1/4 boisseaux
de blé/litre
d’huile d’olive
4 l/b
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
1/6 b/l
6 l/b
37. Spécialisation et échange
• L’Espagne ne produit que du blé: 125 boisseaux
• La Grèce ne produit que de l’huile d’olive: 400 litres
• Supposons que 1 boisseau de blé s’échange pour 5
litres d’huile d’olive. (NB Nous devons choisir un prix
compris entre ceux existant dans chaque pays avant
l’échange.)
• L’Espagne vend 50 boisseaux à la Grèce au coût de (en
échange de) 250 litres d’huile d’olive.
• Chaque pays hausse sa consommation de tous les
biens.
39. Questions
• Pourquoi la Grèce est-elle plus pauvre
que l’Espagne en autarcie?
• Pourquoi la Grèce est-elle plus pauvre
que l’Espagne avec le commerce?
40. Productivité, pauvreté,
richesse et échanges
•
•
•
•
•
•
•
La richesse des pays dépend en grande partie des capacités à
produire des travailleurs. (Sur quoi repose cette capacité?)
Le commerce peut augmenter cette richesse.
Le changement des richesses relatives avant et après l’échange
dépendra du prix de l’échange.
Dans notre exemple, le prix de 5 l/b a été choisi de manière
arbitraire. Nous aurions pu choisir n’importe quel prix entre 4 l/b et
6 l/b.
Si nous avions choisi 4 l/b, seule la Grèce gagnerait à échanger.
Si nous avions choisi 6 l/b, seule l’Espagne gagnerait à échanger.
Au-delà et en dessous de ces prix limites, l’un des deux pays perd à
échanger. (Faire exercices)
41. Productivité, pauvreté,
richesse et échanges
• En quoi notre analyse est-elle affectée par les
différences de richesses entre pays?
• Comment le fait qu’un pays devienne plus productif
affecte-t-il le niveau de richesse de l’autre pays?
42. Productivité, pauvreté,
richesse et échanges
Soit le scénario suivant:
• Les travailleurs grecs deviennent
globalement deux fois plus productifs
qu’avant.
43. 5e exemple
*Hausse de productivité globale en Grèce
Coûts absolus
(heures de travail
par unité d’ouput)
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
2 h/litre
8 h/boisseau
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
1,25 h/l
7,5 h/b
44. 5e exemple
*Hausse de productivité globale en Grèce
Productivités
(output par unité de
travail)
huile d’olive
blé
Espagne
0,5 litre/h
1/8 boisseau/h
(1000 heures de
travail/jour)
Grèce
(1000 heures de
travail/jour)
=0,125 b/h
0,8 l/h
1/7,5 b/h
=0,133 b/h
45. 5e exemple
*Hausse de productivité globale en Grèce
Coûts d’opportunité
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
1/4 boisseaux
de blé/litre
d’huile d’olive
4 l/b
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
1/6 b/l
6 l/b
46. Autarcie après hausse de
productivité globale en Grèce
Consommations
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
230 litres
= 0.23 l/personne
67,5 boisseaux
=0,0675 b/per
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
260 l
=0,26 l/pers
90 b
=0,09 b/pers
47. Spécialisation et échange
• L’Espagne ne produit que du blé: 125 boisseaux
• La Grèce hausse sa production d’huile d’olive à 530
litres, ce qui nécessite 662,5 heures de travail. Elle
utilise les 337,5 autres à produire 45 boisseaux de blé.
• 1 boisseau de blé s’échange toujours pour 5 litres d’huile
d’olive.
• L’Espagne vend 50 boisseaux à la Grèce au coût de (en
échange de) 250 litres d’huile d’olive.
48. Échange après hausse de
productivité en Grèce
Consommations
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
250 litres
= 0.25 l/personne
75 boisseaux
=0,075 b/pers
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
280 l
=0,28 l/pers
95 b
=0,095 b/pers
49. Effet de la hausse
de productivité en Grèce
• Puisque le prix international du blé n’a pas changé,
l’Espagne n’est pas affectée par la hausse de la
productivité globale en Grèce.
• L’échange permet toujours aux deux pays de hausser
leurs revenus.
• Le pays le plus riche après l’échange est plus riche pcq
ses travailleurs sont plus productifs.
50. 6e exemple
Hausse de productivité sectorielle en Grèce
Imaginons que suite à des investissements et des
améliorations technologiques dans le secteur de
l’oléiculture seulement, la productivité des oléiculteurs
grecs augmente. Celle du blé ne change pas.
51. 6e exemple
*Exemple de pays
Coûts absolus
(heures de travail
par unité d’ouput)
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
2 h/litre
8 h/boisseau
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
1,25 h/l
15 h/b
52. 6 exemple de pays
e
Coûts d’opportunité
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
1/4 boisseaux
de blé/litre
d’huile d’olive
4 l/b
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
1/12 b/l
12 l/b
54. 6e exemple
Spécialisation et échange
• L’Espagne ne produit que du blé: 125 boisseaux
• La Grèce produit 650 litres d’huile d’olive et 13,3
boisseaux de blé.
• Supposons maintenant que 1 boisseau de blé s’échange
pour 8 litres d’huile d’olive.
• L’Espagne vend 40 boisseaux à la Grèce au coût de (en
échange de) 320 litres d’huile d’olive.
• Chaque pays hausse sa consommation de tous les
biens.
56. Opposition à l’ouverture au
commerce
•
•
Si l’échange peut apporter de tels bénéfices, pourquoi
s’y oppose-t-on?
Deux types d’explications:
1.
2.
Échecs de l’échange
Distribution inégale des gains
57. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
•
Parfois, les conditions préalables menant à
des gains à l'échange ne sont pas remplies.
Quelques exemples:
•
Argument des industries naissantes
Environnement et externalités
Ressources naturelles et conflits
Droits des travailleurs
Notez qu’à part le premier cas qui est de
nature technique, les autres sont des
problèmes institutionnels.
58. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
*Argument des industries naissantes
• Parfois, un gvt doit protéger initialement une industrie
par des tarifs ou quotas à l’importation afin de lui
permettre de décoller.
• Sans cette protection, aucun entrepreneur privé ne
trouverait le financement lui permettant de subir des
pertes initiales aussi importantes avec les risques
encourus.
• Une fois bien développée, l’industrie devient assez
compétitive pour faire face à la concurrence étrangère.
• On retire alors la protection.
59. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
Argument des industries naissantes
• Cas de succès peu controversés: Japon,
Corée du sud, Taiwan,… (Airbus?)
• Cas de succès partiel: Industrie
automobile au Brésil.
• Échecs: La plupart des cas.
Pourquoi ces succès et échecs?
60. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
*Argument des industries naissantes
•
Difficultés d’application:
1. Il faut être très sélectif dans le choix de
l’industrie à protéger.
2. Il faut que la menace de retrait de protection
soit réelle.
3. Il semble que certains pays aient
surmonté ces difficultés. Ils constituent
malheureusement des exceptions.
61. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
*Environnement et externalités
1.
2.
3.
4.
L’échange peut avoir un effet net négatif sur un pays
lorsque l’environnement est mal protégé.
Des industries plus polluantes s’y installent pour y
produire des biens d’exportation, tout en affectant les
populations locales sans compensation.
C’est un problème surtout institutionnel: Le gvt local
doit adopter des lois qui protège les populations
locales.
Difficulté: La qualité environnementale est un bien
normal. Plus on est riche, plus on en demande. Les
plus pauvres ne peuvent généralement pas se
permettre le luxe des standards des PI.
62. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
Ressources naturelles et conflits
• La valeur élevée des ressources
naturelles sur le marché mondial peut être
source de conflits internes lorsque les gvts
ne réussissent pas à bien les contrôler.
63. Opposition à l’ouverture
Échecs de l’échange
Droits des travailleurs
• Lorsque les droits des travailleurs sont mal
protégés, le commerce international peut
exacerber la situation.
• Problème très similaire aux questions
environnementales.
• Ce problème est fondamentalement
institutionnel et politique, par exemple, absence
de démocratie, etc.
64. Opposition à l’ouverture
*Distribution inégale des gains
•
•
•
Le principe d’avantage comparatif montre bien que
lorsqu’un pays s’ouvre à l’échange, certains secteurs
prendront de l’expansion alors que d’autres
s’atrophieront.
Les travailleurs et entrepreneurs des secteurs
perdants s’opposeront à ces politiques.
Ces derniers sont généralement mieux organisés pour
s’opposer.
65. Opposition à l’ouverture
Distribution inégale des gains
• Le développement économique est un
processus dynamique par définition.
• Le statu quo en est l’antithèse.
• Au lieu de bloquer les changements, il est
généralement préférable d’offrir une
assistance aux perdants.
66. Exercices
1.
2.
3.
Dans le premier exemple de la Grèce et l’Espagne (4e exemple),
montrer avec un exemple simple que la Grèce perd à échanger
avec un prix de 7 l/b mais que cela peut profiter grandement à
l’Espagne.
Dans le premier exemple de la Grèce et l’Espagne (4e exemple),
montrer avec un exemple simple que l’Espagne perd à échanger
avec un prix de 3 l/b mais que cela peut profiter grandement à la
Grèce.
Imaginons que la Grèce fait des investissements dans le secteur
du blé seulement. Cela hausse la productivité des travailleurs
grecs du blé de telles sorte qu’ils produisent maintenant un
boisseau en cinq heures. Voici les données sur le tableau
suivant:
67. Exercice 3
Coûts absolus
(heures de travail
par unité d’ouput)
huile d’olive
blé
Espagne
(1000 heures
de travail/jour)
2 h/litre
8 h/boisseau
Grèce (1000
heures de
travail/jour)
2,5 h/l
5 h/b
68. Exercice 3
a)
b)
c)
d)
Construisez le tableau des coûts d’opportunité de
chaque bien.
Expliquez pourquoi cette hausse de productivité
inverse les avantages comparatifs de chaque pays.
Concocter un exemple simple démontrant que chaque
pays peut continuer à bénéficier à échanger.
En comparant avec le 4e exemple vu en classe,
commenter sur les effets « socio-économiques » d’une
telle hausse de productivité en ce qui concerne les
déplacements de travailleurs entre les secteurs.
Hinweis der Redaktion
NB Par manque de temps, nous n’allons couvrir que l’échange de biens et services.
Nous ne pourrons malheureusement pas couvrir les investissements étrangers et la migrations des travailleurs.
Afin de produire 1 kg supplémentaire de patates, Philippe doit utiliser 8 heures de travail. Il perd donc 8 heures auparavant utilisées à la production de viande. Ceci qui correspond à une perte de 8 kg de viande car il produit 1 kg de viande par heure.
Afin de produire 1 kg supplémentaire de patates, Mathilde doit utiliser 10 heures de travail. Elle perd donc 10 heures auparavant utilisées à la production de viande. Ceci qui correspond à une perte de 0,5 kg de viande car elle produit 1 kg de viande en 20 heures.
Afin de produire 1 kg supplémentaire de viande, Mathilde doit utiliser 20 heures de travail. Elle perd donc 20 heures auparavant utilisées à la production de patates. Ceci qui correspond à une perte de 2 kg de patates car elle produit 1 kg de patates en 10 heures.
Afin de produire 1 kg supplémentaire de viande, Philippe doit utiliser 1 heure de travail. Il perd donc 1 heure auparavant utilisée à la production de patates. Ceci qui correspond à une perte de 1/8 kg de patates car il produit 1 kg de patates en 8 heures.
Quel est le coût d’opportunité d’une tonne de nourriture au Canada?
Et au japon?
Pour les deux biens, l’Espagne produit à moindre coût en termes absolus.
Pour un même nombre total de travailleur dans chaque pays, l’Espagne est plus riche que la Grèce car elle produit plus de chaque bien par heure de travail. Cela est dû à la plus grande productivité de sa main d’œuvre.
L’Espagne dispose d’un avantage comparatif dans la production de blé.
La Grèce dispose d’un avantage comparatif dans la production d’huile d’olive.
Notons que la Grèce est ici passablement plus pauvre que l’Espagne.
Construire les frontières de possibilité de production et localiser les choix de consommation dans chaque pays.
Ces choix de consommation sont choisis ici de manière tout à fait arbitraire. Dans la réalité, ils dépendront des préférences de chacun. Nous ne discutons pas de ces préférences ici car nous cherchons à comprendre comment l’échange peut hausser les choix de consommations de chacun.
Grâce à l’échange, les deux pays consomment plus des deux biens à la fois.
Leurs consommations respectives sont au-delà de leur frontières de possibilités de production respectives. À montrer sur le graphique.
Notons que la Grèce demeure passablement plus pauvre que l’Espagne mais elle est plus riche qu’en autarcie.
Le commerce permet aux deux pays de hausser leurs revenus respectifs.
Pour les deux biens, la Grèce produit maintenant à moindre coût en termes absolus.
Pour un même nombre total de travailleur dans chaque pays, l’Espagne est plus pauvre maintenant que la Grèce car elle produit moins de chaque bien par heure de travail. Cela est dû à la plus faible productivité de sa main d’œuvre.
Le fait que les productivités aient doublé pour les deux biens en Grèce ne change pas le coût d’opportunité de chaque bien.
L’Espagne dispose d’un avantage comparatif dans la production de blé.
La Grèce dispose d’un avantage comparatif dans la production d’huile d’olive.
Notons que la Grèce est maintenant plus riche que l’Espagne.
Construire les frontières de possibilité de production et localiser les choix de consommation dans chaque pays.
On continue à échanger au prix intermédiaire de 5 litres par boisseau.
La Grèce dispose maintenant d’un avantage absolu dans la production d’huile.
L’Espagne dispose d’un avantage absolu dans la production de blé.
Il est donc maintenant difficile de dire quel pays est le plus riche.
Même si l’investissement n’affecte que l’oléiculture, cette amélioration de productivité permet aux Grecs de hausser leur consommation des deux types de biens en autarcie.
Cela est dû au fait que certains travailleurs iront travailler dans le secteur du blé. Il y a donc réallocation des travailleurs entre les secteurs.
Notez la similarité entre l’effet d’une telle amélioration technologique et l’effet de l’échange sur la consommation finale. C’est pour cette raison qu’on dit souvent que l’échange a un effet équivalent à une amélioration de productivité car il affecte le coût relatif de production des biens.
Grâce à l’échange, les deux pays consomment toujours plus des deux biens à la fois.
Les deux pays profitent de la hausse de productivité en Grèce.
Cette stratégie est parfois aussi appelée politique industrielle.
On échoue souvent dans le premier cas pcq il est difficile de savoir à l’avance quelles seront les industries gagnantes (picking winners). De plus, les gouvernements étant sujets à la recherche de rente, une fois qu’une telle politique industrielle fait partie de son agenda, toutes les industries feront de la pression pour être protégée. C’est généralement le secteur agricole qui paie, avec des conséquences désastreuses. On agit contre le principe de l’avantage comparatif.
Une fois les industries bien installées, elles constituent un groupe d’intérêt très influent auprès du gvt, autant en terme de recherche de rentes des dirigeants que du vote des travailleurs urbains. Il devient alors très coûteux politiquement de retirer la protection. La menace de retrait de protection disparaît et les firmes deviennent très inefficaces.
Il est intéressant de noter que les meilleurs exemples d’application de ces politiques soient des pays asiatiques. Certains auteurs d’études détaillées ont suggéré que ces pays bénéficiaient d’une bureaucratie exceptionnellement dévouée au bien commun, indépendante de toute influence extérieure, difficilement corruptible, etc. Cette question de l’interaction entre institutions publique et politique industrielle a fait couler beaucoup d’encre.
Si les gvts locaux ne le font pas, les gvts étrangers pourraient intervenir pour soit obliger ces gvts à adopter de meilleures politiques environnementales, soit imposer des standards aux biens importés. Le problème est que dans le premier cas, ça devient de l’ingérence étrangère dans les affaires locales; dans le second cas, ça peut devenir un motif de protection contre l’importation.
Les perdants perdent beaucoup individuellement, alors que les travailleurs et entrepreneurs gagnants sont généralement encore inconnus et les gains en terme de baisse des prix sont diffusés dans toute la population. Lorsqu’on considère une industrie à la fois, la conséquence est peu importante. Mais lorsqu’on l’étend à toute l’économie, les conséquences sont désastreuses. Une étude a estimé que les tarifs dans le secteur de la fabrication de valises aux USA en 1990 ont servis à protéger 226 emplois, alors que les coûts additionnels pour les consommateurs étaient de 211 millions $US, soit 934 000 million $US par emploi protégé.