[ETUDIANTS SANTE] L’Observatoire national de la vie étudiante analyse le rapport des #étudiants avec leur #santé.
Des étudiants qui ont la perception que leur état de santé se dégrade au fil des années, et progressivement suivant l'âge #conscience.
La population étudiante féminine est bien plus impactée #égalité
Plus de la moitié espère que "les choses aillent mieux d'elles-mêmes" plutôt que de consulter un professionnel de santé, y compris universitaire (préventif ou curatif) #sensibilisation
Et pourtant, pouvoir traiter sa santé est un acte sociétal de base. Être en capacité de l'aborder par la #prévention permet d'éviter des situations parfois irrémédiables.
Prise en charge des jeunes phobiques scolaires. Représentations et ressenti des jeunes, des familles et des professionnels. Recommandations de bonnes pratiques.
Jeunesse, vieillissement : quelles politiques ? France Stratégie
La situation relative des jeunes apparaît aujourd’hui sensiblement plus défavorable qu’elle ne
l’était dans la deuxième moitié du XXe
siècle, tandis que la situation relative des générations
plus âgées s’est améliorée. Mais leurs sorts sont liés, notamment du point de vue du financement
et de la soutenabilité des dépenses sociales. Il apparaît nécessaire de clarifier les diffé-
rentes options envisageables pour assurer un équilibre des efforts de la nation entre les âges.
Quelles sont les causes de la dégradation de la situation relative des jeunes ? Quels objectifs
pour orienter les politiques ? Comment accompagner plus efficacement la jeunesse vers l’âge
adulte ? Comment articuler investissement dans la jeunesse et prise en charge du vieillissement ?
Prise en charge des jeunes phobiques scolaires. Représentations et ressenti des jeunes, des familles et des professionnels. Recommandations de bonnes pratiques.
Jeunesse, vieillissement : quelles politiques ? France Stratégie
La situation relative des jeunes apparaît aujourd’hui sensiblement plus défavorable qu’elle ne
l’était dans la deuxième moitié du XXe
siècle, tandis que la situation relative des générations
plus âgées s’est améliorée. Mais leurs sorts sont liés, notamment du point de vue du financement
et de la soutenabilité des dépenses sociales. Il apparaît nécessaire de clarifier les diffé-
rentes options envisageables pour assurer un équilibre des efforts de la nation entre les âges.
Quelles sont les causes de la dégradation de la situation relative des jeunes ? Quels objectifs
pour orienter les politiques ? Comment accompagner plus efficacement la jeunesse vers l’âge
adulte ? Comment articuler investissement dans la jeunesse et prise en charge du vieillissement ?
Fermeture des ecoles - Sante mentale des enfantsMiloé Santé
#ENFANTS #SANTE_MENTALE #ECOLE
Un collectif de pédopsychiatres alerte sur l'impact de la fermeture des écoles sur la santé mentale des enfants.
♨️ Les symptômes générés depuis le premier confinement sont polymorphes : signes de détresse, augmentation de l’irritabilité, apathie, peur de la mort d’un proche, troubles du sommeil, manque d’appétit, fatigue chronique, cauchemars, idées suicidaires et tentatives de suicide. Sans oublier les violences intrafamiliales et/ou sur le web.
️ La limitation des #APS "fondamentales dans l’enfance, conduit à une augmentation de la dépressivité ou de l’anxiété chez l’enfant mais aussi à plus de grignotages, notamment chez ceux déjà en surpoids".
A cet impact lié à la sédentarité, se rajoutent les conséquences de l'isolement telles que l'incapacité d'échanger sur leur propre souffrance ou celle vécue au sein de leur famille...
Spontanément, les Français associent le handicap aux différentes difficultés qu’il engendre dans la vie quotidienne de ceux qui le vivent, à la fois de manière très concrète, vis-à-vis de l’accès aux transports ou à l’emploi mais aussi à travers des manques sur le plan social. Moins de la moitié des Français estiment d’ailleurs que les personnes en situation de handicap sont bien insérées dans la société
La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier une étude sur les travailleurs indépendants et les salariés du privé. Selon l'étude de la DREES, indépendants et salariés du privé ont une vision concordante du système de protection sociale.
En effet, ni indépendants ni salariés du prive ne souhaitent une diminution des prestations sociales en échange d'une baisse des impôts. En revanche, les indépendants sont moins favorables que les salariés du privé à une hausse des cotisations patronales ou des dépenses de santé.
L'étude intégrale de la DREES est reproduite ci-après.
Notre système de protection sociale et de politiques sociales est-il suffisamment adapté pour faire face aux évolutions récentes des besoins sociaux (modification des trajectoires professionnelles, allongement de la durée de la vie, entrée massive des femmes sur le marché du travail et évolutions de la famille) ? Est-il possible de faire face à des besoins sociaux croissants dans un contexte économique particulièrement contraint ?
L'Insee a publié, le 28 février 2017, une étude sur la transmission de la situation financière de génération en génération.
Selon l'Insee, la situation financière se transmet partiellement de génération en génération.
54% des 25 à 66 ans jugent leur situation financière meilleure que celle de leur famille
Selon l'Insee, en 2011, 54 % des personnes âgées de 25 à 66 ans estiment que leur situation financière est meilleure, voire bien meilleure, que celle de leur famille quand elles-mêmes étaient adolescentes.
Ce jugement favorable est en recul de six points par rapport à 2005, avant la crise de 2008. Il est plus répandu parmi les générations anciennes. Il concerne ainsi 67 % des personnes âgées de 60 ans (nées en 1951), contre seulement 41 % de celles âgées de 30 ans (nées en 1981).
D’autres facteurs que l’âge ou la génération augmentent les chances de ressentir une amélioration de sa situation financière par rapport à l’adolescence : avoir grandi au sein d’une famille rencontrant d’importantes difficultés financières, être aujourd’hui en couple sans enfant, être en emploi ou avoir un niveau de vie élevé.
59% des personnes dont les parents étaient précaires ont un niveau de vie inférieur à la médiane
L'Insee révèle que la plupart des caractéristiques parentales jouent un rôle dans la formation du niveau de vie de leurs enfants. En particulier la situation financière des parents se transmet partiellement à leurs enfants: 59% des personnes dont les parents joignaient très difficilement les deux bouts ont un niveau de vie inférieur à la médiane, contre 44 % de celles dont les parents ne rencontraient aucune difficulté pour payer les dépenses nécessaires.
Le niveau de diplôme des enfants fortement lié à celui des parents
D'après l'Insee, la transmission de la situation financière s’effectue principalement
via le niveau d’éducation atteint par les enfants : le niveau de vie de ces derniers dépend en grande partie de leur niveau de diplôme, qui est lui-même fortement lié à celui de leurs parents. Ainsi, à niveau de diplôme atteint donné, la situation financière de la famille à l’adolescence n’a plus d’effet significatif sur le niveau de vie actuel. Par contre, elle a un effet résiduel sur la perception par l’individu de sa situation financière actuelle, cette perception faisant aussi intervenir des facteurs psychologiques.
La qualité de service des crèches en France - 10ème édition du baromètre de s...Ipsos France
La Fédération Française des Entreprises de Crèches présente avec Ipsos la qualité de services des crèches en France pour la 10ème année consécutive.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/87-des-parents-ont-le-sentiments-que-leurs-enfants-sont-heureux-daller-la-creche
Maladie d’Alzheimer, accident vasculaire cérébral, arthrose... Autant de pathologies que chacun d’entre nous connaît, parce qu’elles peuvent toucher une relation, un ami, un parent. Toutefois, la perception qu’on peut en avoir lorsqu’un de nos proches est affecté est largement indépendante du poids de la maladie dans la population générale même si elle est bien évidemment liée aux modalités actuelles de prise en charge.
#REVES #SECRETS #EXISTENCE #SAVOIR
"Les #rêves sont des moments de grande lucidité, où l'on se parle cash, où se révèle ce que l'on se cache", selon bernard lahire, sociologue.
易 Il existe une certaine forme de "vérité du rêve", car "notre #conscience, libérée de toute censure, va plus directement au cœur des problèmes, en exagérant les situations."
️ Des #vérités perçues qui se libèrent mais qui nécessitent un "travail de déchiffrage, d’interprétation" pour ne pas rester "enfermées dans un coffre" car "il nous faut quelques clés pour déceler ces #révélations".
Faut-il chercher à comprendre ce que signifient ces rêves ?
⏩ Bernard Lahire estime que "la #connaissance est d'abord une douche froide" mais qu'il faut "faire reculer le sentiment de #culpabilité, réaliser que cette #souffrance que vous croyez intime, ne tenant qu'à vous, qu'à votre #caractère, est le fruit de votre #expérience, de votre rapport aux autres". "Etre lucide sur ce qui nous travaille, cela donne du #pouvoir pour reprendre le contrôle de notre #existence".
Extraits de bernard lahire - La part rêvée (07/01/2021)
https://lnkd.in/dzYFZFP
#sociologie #psychologie #neurosciences #savoir #sciencessociales #positif #sociothérapie #identité
#CRISE #CERVEAU #SENTIMENT #AVENIR
裂 Parmi les leçons à tirer de la crise #sanitaire, "le réel (qui) se rappelle à nous et peut-être (nous) rendre plus #solidaires" précise Christophe André, #psychiatre à l'Hôpital sainte anne.
✅♀ Une acceptation du réel qui nous pousse à mettre notre énergie dans l'adaptation puis dans le combat.
⚡❤️ Cette crise révèle des clivages, des lignes de fracture, à la fois par la richesse des #ressources intérieures et extérieures de chaque personne ainsi que par leur âge.
Pour créer un mouvement de #réouverture, il faut reconnaître qu'on ne sait pas et ne pas mentir, dépasser tout scepticisme en allant vers une #médecine de la #santé, de la #personne, de la #prévention.
露♀♻️ Il faut changer nos façons de fonctionner, combattre nos fragilités pour un monde "plus joyeux et plus épanouissant".
https://lnkd.in/dZbjmsa
.
#healthcare #patientcentric #prevention #Miloé #environnement #écologie #sportsanté #inclusion #diversité
Fermeture des ecoles - Sante mentale des enfantsMiloé Santé
#ENFANTS #SANTE_MENTALE #ECOLE
Un collectif de pédopsychiatres alerte sur l'impact de la fermeture des écoles sur la santé mentale des enfants.
♨️ Les symptômes générés depuis le premier confinement sont polymorphes : signes de détresse, augmentation de l’irritabilité, apathie, peur de la mort d’un proche, troubles du sommeil, manque d’appétit, fatigue chronique, cauchemars, idées suicidaires et tentatives de suicide. Sans oublier les violences intrafamiliales et/ou sur le web.
️ La limitation des #APS "fondamentales dans l’enfance, conduit à une augmentation de la dépressivité ou de l’anxiété chez l’enfant mais aussi à plus de grignotages, notamment chez ceux déjà en surpoids".
A cet impact lié à la sédentarité, se rajoutent les conséquences de l'isolement telles que l'incapacité d'échanger sur leur propre souffrance ou celle vécue au sein de leur famille...
Spontanément, les Français associent le handicap aux différentes difficultés qu’il engendre dans la vie quotidienne de ceux qui le vivent, à la fois de manière très concrète, vis-à-vis de l’accès aux transports ou à l’emploi mais aussi à travers des manques sur le plan social. Moins de la moitié des Français estiment d’ailleurs que les personnes en situation de handicap sont bien insérées dans la société
La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier une étude sur les travailleurs indépendants et les salariés du privé. Selon l'étude de la DREES, indépendants et salariés du privé ont une vision concordante du système de protection sociale.
En effet, ni indépendants ni salariés du prive ne souhaitent une diminution des prestations sociales en échange d'une baisse des impôts. En revanche, les indépendants sont moins favorables que les salariés du privé à une hausse des cotisations patronales ou des dépenses de santé.
L'étude intégrale de la DREES est reproduite ci-après.
Notre système de protection sociale et de politiques sociales est-il suffisamment adapté pour faire face aux évolutions récentes des besoins sociaux (modification des trajectoires professionnelles, allongement de la durée de la vie, entrée massive des femmes sur le marché du travail et évolutions de la famille) ? Est-il possible de faire face à des besoins sociaux croissants dans un contexte économique particulièrement contraint ?
L'Insee a publié, le 28 février 2017, une étude sur la transmission de la situation financière de génération en génération.
Selon l'Insee, la situation financière se transmet partiellement de génération en génération.
54% des 25 à 66 ans jugent leur situation financière meilleure que celle de leur famille
Selon l'Insee, en 2011, 54 % des personnes âgées de 25 à 66 ans estiment que leur situation financière est meilleure, voire bien meilleure, que celle de leur famille quand elles-mêmes étaient adolescentes.
Ce jugement favorable est en recul de six points par rapport à 2005, avant la crise de 2008. Il est plus répandu parmi les générations anciennes. Il concerne ainsi 67 % des personnes âgées de 60 ans (nées en 1951), contre seulement 41 % de celles âgées de 30 ans (nées en 1981).
D’autres facteurs que l’âge ou la génération augmentent les chances de ressentir une amélioration de sa situation financière par rapport à l’adolescence : avoir grandi au sein d’une famille rencontrant d’importantes difficultés financières, être aujourd’hui en couple sans enfant, être en emploi ou avoir un niveau de vie élevé.
59% des personnes dont les parents étaient précaires ont un niveau de vie inférieur à la médiane
L'Insee révèle que la plupart des caractéristiques parentales jouent un rôle dans la formation du niveau de vie de leurs enfants. En particulier la situation financière des parents se transmet partiellement à leurs enfants: 59% des personnes dont les parents joignaient très difficilement les deux bouts ont un niveau de vie inférieur à la médiane, contre 44 % de celles dont les parents ne rencontraient aucune difficulté pour payer les dépenses nécessaires.
Le niveau de diplôme des enfants fortement lié à celui des parents
D'après l'Insee, la transmission de la situation financière s’effectue principalement
via le niveau d’éducation atteint par les enfants : le niveau de vie de ces derniers dépend en grande partie de leur niveau de diplôme, qui est lui-même fortement lié à celui de leurs parents. Ainsi, à niveau de diplôme atteint donné, la situation financière de la famille à l’adolescence n’a plus d’effet significatif sur le niveau de vie actuel. Par contre, elle a un effet résiduel sur la perception par l’individu de sa situation financière actuelle, cette perception faisant aussi intervenir des facteurs psychologiques.
La qualité de service des crèches en France - 10ème édition du baromètre de s...Ipsos France
La Fédération Française des Entreprises de Crèches présente avec Ipsos la qualité de services des crèches en France pour la 10ème année consécutive.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/87-des-parents-ont-le-sentiments-que-leurs-enfants-sont-heureux-daller-la-creche
Maladie d’Alzheimer, accident vasculaire cérébral, arthrose... Autant de pathologies que chacun d’entre nous connaît, parce qu’elles peuvent toucher une relation, un ami, un parent. Toutefois, la perception qu’on peut en avoir lorsqu’un de nos proches est affecté est largement indépendante du poids de la maladie dans la population générale même si elle est bien évidemment liée aux modalités actuelles de prise en charge.
#REVES #SECRETS #EXISTENCE #SAVOIR
"Les #rêves sont des moments de grande lucidité, où l'on se parle cash, où se révèle ce que l'on se cache", selon bernard lahire, sociologue.
易 Il existe une certaine forme de "vérité du rêve", car "notre #conscience, libérée de toute censure, va plus directement au cœur des problèmes, en exagérant les situations."
️ Des #vérités perçues qui se libèrent mais qui nécessitent un "travail de déchiffrage, d’interprétation" pour ne pas rester "enfermées dans un coffre" car "il nous faut quelques clés pour déceler ces #révélations".
Faut-il chercher à comprendre ce que signifient ces rêves ?
⏩ Bernard Lahire estime que "la #connaissance est d'abord une douche froide" mais qu'il faut "faire reculer le sentiment de #culpabilité, réaliser que cette #souffrance que vous croyez intime, ne tenant qu'à vous, qu'à votre #caractère, est le fruit de votre #expérience, de votre rapport aux autres". "Etre lucide sur ce qui nous travaille, cela donne du #pouvoir pour reprendre le contrôle de notre #existence".
Extraits de bernard lahire - La part rêvée (07/01/2021)
https://lnkd.in/dzYFZFP
#sociologie #psychologie #neurosciences #savoir #sciencessociales #positif #sociothérapie #identité
#CRISE #CERVEAU #SENTIMENT #AVENIR
裂 Parmi les leçons à tirer de la crise #sanitaire, "le réel (qui) se rappelle à nous et peut-être (nous) rendre plus #solidaires" précise Christophe André, #psychiatre à l'Hôpital sainte anne.
✅♀ Une acceptation du réel qui nous pousse à mettre notre énergie dans l'adaptation puis dans le combat.
⚡❤️ Cette crise révèle des clivages, des lignes de fracture, à la fois par la richesse des #ressources intérieures et extérieures de chaque personne ainsi que par leur âge.
Pour créer un mouvement de #réouverture, il faut reconnaître qu'on ne sait pas et ne pas mentir, dépasser tout scepticisme en allant vers une #médecine de la #santé, de la #personne, de la #prévention.
露♀♻️ Il faut changer nos façons de fonctionner, combattre nos fragilités pour un monde "plus joyeux et plus épanouissant".
https://lnkd.in/dZbjmsa
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#healthcare #patientcentric #prevention #Miloé #environnement #écologie #sportsanté #inclusion #diversité
#MUSCLES #POUMONS #SANTE
✅ Un article tout en recherche d'équilibre et d'harmonie, telle une magnifique thématique pour cette nouvelle année 2️⃣0️⃣2️⃣1️⃣
Un moyen détourner pour remercier tous les acteurs, naturopathes, enseignants d'activité sportives et physiques adaptées aux personnes qu'ils.elles soutiennent au quotidien. Leur permettre de grandir, de vivre, d'être.
Sante au Travail - Maladies professionnelles - De la Prevention a la ReparationMiloé Santé
#MALADIE #ACCIDENT #TRAVAIL #PREVENTION #REPARATION
Depuis la loi n°76-1106 du 6 décembre 1976 relative au développement de la #prévention des #accidents du travail, au sujet de la réparation des atteintes à la santé professionnelle, les règles de #tarification appliquées sont jugées peu efficaces comme outil de prévention des AT-MP, explique Morane Keim-Bagot, professeure de droit privé à l'Université de Bourgogne.
️ Parmi les pistes d'amélioration dans la reconnaissance des maladies professionnelles, renforcer la #santé au travail des #femmes et étendre la gamme des #pathologies reconnues qui les concernent, selon Laurent Vogel, chercheur au European Trade Union Institute (ETUI).
Comme le précise Magalie Cayon, responsable du service prévention MSA - Mutualité Sociale Agricole, l'enjeu est d'agir plus en amont par une prévention primaire en coopération avec les Services de Santé au Travail, médecins, infirmier(ère)s et assistant(e)s sociales.
❤️ Miloé s'insère parfaitement dans cette approche par l'anticipation, la #sérénité afin de mieux protéger au quotidien
https://lnkd.in/dxD2wc9
https://lnkd.in/dJ-EVab
#healthcare #qvt #tms #bienetre #assurance #mutuelle #innovation #entrepreneure
Sante au Travail - Maladies professionnelles - De la Prevention a la ReparationMiloé Santé
#MALADIE #ACCIDENT #TRAVAIL #PREVENTION #REPARATION
Depuis la loi n°76-1106 du 6 décembre 1976 relative au développement de la #prévention des #accidents du travail, au sujet de la réparation des atteintes à la santé professionnelle, les règles de #tarification appliquées sont jugées peu efficaces comme outil de prévention des AT-MP, explique Morane Keim-Bagot, professeure de droit privé à l'Université de Bourgogne.
️ Parmi les pistes d'amélioration dans la reconnaissance des maladies professionnelles, renforcer la #santé au travail des #femmes et étendre la gamme des #pathologies reconnues qui les concernent, selon Laurent Vogel, chercheur au European Trade Union Institute (ETUI).
Comme le précise Magalie Cayon, responsable du service prévention MSA - Mutualité Sociale Agricole, l'enjeu est d'agir plus en amont par une prévention primaire en coopération avec les Services de Santé au Travail, médecins, infirmier(ère)s et assistant(e)s sociales.
❤️ Miloé s'insère parfaitement dans cette approche par l'anticipation, la #sérénité afin de mieux protéger au quotidien
https://lnkd.in/dxD2wc9
https://lnkd.in/dJ-EVab
#healthcare #qvt #tms #bienetre #assurance #mutuelle #innovation #entrepreneure
#MONTAGNE #NATURE #PERSONNALITE
Il existe des variations géographiques dans la façon dont les personnes pensent, ressentent et se comportent.
易 Des études* ont indiqué que l’influence sociale et écologique est un mécanisme clé qui contribue à l'interaction des individus avec les caractéristiques de l’environnement local pour avoir un impact sur le développement psychologique et le bien-être.
⛰️✅ Friedrich Götz, University of Cambridge, et ses collègues ont analysé le caractère #montagnard parmi 3,39 millions d'Américains, selon 5️⃣ dimensions de la #personnalité : agréabilité, névrosisme, extraversion, ouverture à l'expérience et caractère consciencieux.
♻️ Le fait de vivre à la montagne génèrerait une forte ouverture à la curiosité et créativité, à travers des valeurs de conquête, d'exploration et de découverte.
️ Les #citadins possèderaient une ouverture aux expériences nouvelles avec une composante plus sociale, liée à la facilité de proximité ou via les réseaux sociaux.
❤️ La #pandémie a prouvé qu'au-delà des cultures locales, une grande cause #solidaire pouvait gommer les accentuations de personnalité vers plus de #positif et de #bienveillance.
https://lnkd.in/dYBMDQZ
#COMPLEMENTS #ALIMENTAIRES
Le marché des compléments alimentaires explose. Majoritairement à base de plantes (64%), pour soutenir des défenses immunitaires (41%), sa règlementation semble peu contraignante.
L'Inserm rappelle que les réels besoins sont en #vitamines D, B9 et B12.
❤️綾 "Il est démontré qu'une #alimentation équilibrée a un effet protecteur et qu'aucune étude n'a encore jamais conclu que la consommation de compléments augmente l'espérance de vie" rappelle le Dr Jacques Fricker, nutritionniste.
♨️ Contre tout #risque lié à une surconsommation, des ingrédients douteux, des effets indésirables #nutrivigilance ou contre-productifs, l'Agence nationale de sécurité sanitaire - Anses livre ses recommandations :
Demander #conseil à un professionnel de santé
Eviter des prises prolongées, répétées ou multiples
Respecter les conditions d'emploi
Etre vigilant face aux produits annoncés comme miraculeux
Privilégier les produits en #pharmacie
Notre solution de #prevention #santé Miloé permet d'avoir son essentiel santé à portée de main, pour rassurer et protéger au quotidien. Découvrez nos produits !
https://lnkd.in/dxD2wc9
#ROBOT #IA #CUISINE
烙 Sony IA a dévoilé son "Gastronomy Flagship Project", un projet dédié à la gastronomie qui se compose d'une Intelligence Artificielle pour la création des recettes, d'un robot pour les réaliser et d'un réseau social de cuisiniers pour une création communautaire.
Parmi les objectifs, celui d'améliorer la créativité et les techniques des chefs du monde entier.
️ Ce "Chef Assisting Cooking Robot" annonce être capable, à distance, de préparer des plats tenant compte de contraintes comme le climat, la saison et les préférences en matière de santé et d'alimentation.
Bien ou mal, se profile un marché de la foodtech dans lequel les robots proposeront un vaste éventail de services et produits, où l’humain partagera la cuisine avec un robot.
#CANCER #VIE_PROFESSIONNELLE #INSERTION #PREVENTION #SANTE
✅⚕⚕ Grâce aux progrès de la médecine, environ un tiers des #patients guérissent désormais du cancer. Un ratio à rapprocher aux 360 000 personnes qui apprennent chaque année qu'elles sont touchées, dont plus d'un tiers sont en activité professionnelle, selon l'Institut national du cancer.
♨️ S'il est un fait que leur #maladie ait constitué une étape de leur vie qui les ait renforcés, réintégrer une activité professionnelle fait surgir de nombreuses difficultés.
️ Se sentir épaulé.e est la base de tout rebond.
⚡ Entre lourdeurs administratives, déconnexion, traitements médicaux, etc., le trajet positif vers une réintégration adaptée (poste, temporalité) ne s'improvise pas.
隸♀️隸♂️ Remercions tous les professionnels en entreprise (assistante sociale, psychologue, médecine du travail, RH), en milieu hospitalier, bénévoles (association, mentorat), souvent dans une ombre bienveillante, qui favorisent leur maintien et retour au travail !
Ligue contre le cancer Réseau Régional de Cancérologie OncoPaca-Corse Cancer Patient Support Entreprise et Cancer Cancer at Work Jean-Daniel Jean-Marc Clara Alain Christelle Véronique philippe Ellie Mario Institut national du cancer Alice Geraldine Mathilde Marie-Ange
#CANCER #VIE_PROFESSIONNELLE #INSERTION #PREVENTION #SANTE
✅⚕⚕ Grâce aux progrès de la médecine, environ un tiers des #patients guérissent désormais du cancer. Un ratio à rapprocher aux 360 000 personnes qui apprennent chaque année qu'elles sont touchées, dont plus d'un tiers sont en activité professionnelle, selon l'Institut national du cancer.
♨️ S'il est un fait que leur #maladie ait constitué une étape de leur vie qui les ait renforcés, réintégrer une activité professionnelle fait surgir de nombreuses difficultés.
️ Se sentir épaulé.e est la base de tout rebond.
⚡ Entre lourdeurs administratives, déconnexion, traitements médicaux, etc., le trajet positif vers une réintégration adaptée (poste, temporalité) ne s'improvise pas.
隸♀️隸♂️ Remercions tous les professionnels en entreprise (assistante sociale, psychologue, médecine du travail, RH), en milieu hospitalier, bénévoles (association, mentorat), souvent dans une ombre bienveillante, qui favorisent leur maintien et retour au travail !
Ligue contre le cancer Réseau Régional de Cancérologie OncoPaca-Corse Cancer Patient Support Entreprise et Cancer Cancer at Work Jean-Daniel Jean-Marc Clara Alain Christelle Véronique philippe Ellie Mario Institut national du cancer Alice Geraldine Mathilde Marie-Ange
#ETRE_VIVANT #NATURE #BIODIVERSITE
✅☀️ Notre meilleur moyen de changer notre rapport au monde, pour lutter contre le #réchauffement climatique, est de comprendre que la nature peut être considérée comme un être vivant.
流♻️ Les #icebergs sont des #écosystèmes mobiles qui embarquent une riche #biodiversité.
❤️ Ils naissent #vélage, vivent, se déplacent, respirent, bruissent. Leurs couleurs changent au fil des saisons et des époques.
️ "A chaque fonte nouvelle, les êtres vivants sur la #planète respirent un peu moins bien" précise Olivier Remaud.
☑️ "L’avenir de la planète se joue dans les glaces". Notre avenir se joue au travers de chacun de nos actes. Par le #respect, nous découvrons, apprenons et grandissons !
https://lnkd.in/dF34YHZ
#SECONDE_MAIN #RE_COMMERCE
✅ La crise du coronavirus a boosté le marché de l’occasion. Dans un souci de protection de la planète ♻️ pour des raisons financières l'exemple du textile où un produit sur 2 est acheté d'occasion est représentatif d'autres secteurs, comme celui des articles de sport et de loisirs ♀ (cf. notre membre Sophie Fehringer avec LinkNsport).
Plusieurs modèles existent : uniquement en ligne ou aussi en magasins, avec ou sans commissions, en payant le vendeur en cash ou en bon d'achat avec un bonus, cette nouvelle alternative de consommation permet de fidéliser sa clientèle par les valeurs que portent ce type de re-commerce.
Parmi les gages de succès, la qualité des produits revendus, l'expertise et la simplification du choix ("le bon produit"), les services (pouvant intégrer de la co-réparation, des animations sportives, etc.).
2021 devrait donc être l'année du re-sport main, éthique et solidaire !
#ATTAQUE #CLONE
Entrons-nous dans l'heure de "l'Attaque des clones", imaginée par le Comte Dooku ?
Le Pr de philosophie Dominique Lestel précise, dans Libération*, que le clone "autonome" n'est plus un concept mais une réalité.
數 Un #clonage, créé à partir de ses propres cellules, matérialisé par Andrew Pelling dans son "Ouroboros Steak".
Se pose la question de ce que signifie être #humain.
Le premier clone numérique humain autonome "Douglas" de l'entreprise Doug Roble ouvre la notion d'#éthique, de #respect, de #droit et de #morale.
Une révolution anthropologique qui va susciter de nombreux débats sur les modèles de #société qui seront choisis et préférés à d’autres a priori tout aussi plausibles...
Conseil et vaccination du voyageur en pharmacieIpsos France
Valneva a fait appel à l'expertise d'Ipsos Healthcare pour réaliser une étude sur les comportements et les attentes des Français en matière de santé dans le cadre d'un voyage prévu hors de l'Union Européenne dans les 12 prochains mois. Les résultats révèlent le rôle essentiel des pharmaciens dans la préparation sanitaire des voyages à l'international.
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
LES COMPLICATIONS DU DIABETE Dr Rabii Oueslati.ppt
Etudiants & Sante - Perception
1. 235
CHAPITRE14
SANTÉ,ACCÈSAUX SOINS,
AUTOÉVALUATION DE L’ÉTAT DE SANTÉ
Yaëlle Amsellem-Mainguy 1
Sociologue, chargée d’études et de recherche
à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire
Membre associé du Centre de recherche sur les liens sociaux
LA JEUNESSE, UNE GARANTIE POUR LA SANTÉ ?
En France, les étudiant-e-s sont en relativement bonne santé. Mais une analyse plus
détaillée fait apparaître des moments et des situations de fragilité qui touchent inéga-
lement ces jeunes dans le processus de transition vers l’indépendance et l’autonomie
(Van de Velde, 2008 ; Labadie, 2012). Autonomie et indépendance résidentielle ne vont
pas nécessairement de pair. La décohabitation ne met pas systématiquement un terme
aux solidarités familiales : s’installer seul peut être facilité par le soutien d’un parent
ou d’un proche, l’impact du patrimoine des parents n’étant ici pas négligeable. Dans
un contexte de crise économique et d’incertitude des parcours, l’amélioration de l’état
de santé des étudiants constitue une problématique importante tant elle impacte
l’insertion sociale et professionnelle et, plus largement, l’ensemble des pans de la vie
des individus : les jeunes, y compris les étudiants, consacrent près d’un tiers de leur
budget aux dépenses liées au logement (28 %), tandis que cela représente environ
19 % pour l’ensemble des ménages (INSEE, SRCV 2010). L’enquête « Conditions de vie
des étudiants » menée par l’OVE en 2013 permet d’appréhender certains aspects de la
santé des étudiant-e-s. Elle interroge notamment sur leur état de santé, le niveau de
protection sociale, le renoncement aux soins et le lien entre conditions de logement et
conditions de soins. La question de la santé des étudiant-e-s met en jeu la relation entre
ces derniers et leurs besoins, leurs attentes, leur accès aux professionnels de santé,
et aux arbitrages personnels en s’inscrivant dans des situations socio-économiques
complexes. Ce chapitre propose d’analyser chacune de ces dimensions à la lumière de
la question du genre, de l’origine sociale, de l’âge et de la situation socio-économique
dans laquelle se trouvent les étudiant-e-s (notamment avec la question du logement,
particulièrement pertinente pour éclairer les parcours du point de vue de la santé à
travers la question de la décohabitation). Ainsi on verra qu’être une femme, être âgé
de 21 à 25 ans, ne plus habiter du tout chez ses parents ou encore être issu d’un milieu
populaire, tous ces faits sont autant d’indicateurs pour illustrer les inégalités dans la
population étudiante en France. À cela s’ajoute le fait de connaître une situation de
handicap, qui n’est pas sans impact sur l’état de santé et le parcours de vie étudiant
(Parron, 2013 ; Cordazzo, Ebersold, 2015). Au-delà, et on y reviendra, c’est bien le cumul
des situations complexes ou difficiles qui permettent de comprendre les processus
de vulnérabilité sociale et économique.
1 Je tiens à remercier Joaquim Timoteo pour son aide précieuse dans la réalisation des tableaux statistiques,
Philippe Cordazzo pour son soutien, et Benoît Coquard pour ses remarques avisées et sa relecture.
2. 236
Les années d’études sont celles de la décohabitation (Kesteman, 2010), et les consé-
quences ne sont pas négligeables sur l’état de santé. Période d’entre-deux, marquée par
le départ progressif du foyer parental : tout en demeurant contraints à la dépendance
économique envers leurs parents, au risque de se trouver en situation de pauvreté
(Bendit, Hein, Biggart, 2009 ; Pan Ké Shon, Robello, 2010 ; Moguérou, Santelli, 2012),
les étudiant-e-s vivent également une période où, majoritairement jeunes, ils sont
peu concernés par des problématiques de santé spécifiques, avant tout en raison de
leur âge. Très peu d’étudiants sont confrontés à des problèmes spécifiques de santé.
En 2013, moins de 5 % sont atteints d’un handicap ou d’une maladie chronique. Ils
sont donc moins consommateurs de soins que la population dans son ensemble.
Néanmoins, derrière ce qui les rassemble – suivre des études au-delà du lycée – force
est de constater que les disparités se révèlent importantes entre les étudiant-e-s,
pensés bien souvent comme un groupe social homogène.
PERCEPTION DE LEUR SANTÉ PAR LES ÉTUDIANT-E-S
Les problèmes de santé apparaissant assez différemment selon les âges de la vie,
la perception qu’ont les jeunes de leur santé est très majoritairement bonne : le
baromètre Santé jeunes 2010 montre que 96 % des jeunes de 15-30 ans se déclarent
plutôt en bonne santé – contre 3,8 % qui ont une représentation négative. On retrouve
une tendance identique chez les étudiant-e-s en 2013 : en effet, plus de la moitié se
déclare plutôt ou tout à fait satisfaits de leur état de santé général (63,2 %), un quart
se déclare moyennement satisfait (25,2 %), et près de 1 sur 10 se déclare pas ou peu
satisfait (11,1 %). Toutefois, la perception qu’ont les étudiant-e-s de leur état de santé
global se dégrade entre 2010 et 2013 2, puisque dans l’enquête 2010 ils étaient près de
69 % à s’estimer satisfaits ou très satisfaits de leur état de santé et 6 % à s’en déclarer
peu ou pas satisfaits. Ces écarts méritent d’être soulignés dans un contexte de crise
économique qui s’installe.
Avec l’avancée en âge, on voit que la perception de la bonne ou très bonne santé par
les étudiant-e-s se dégrade : si, jusqu’à 22 ans, ils sont près de 65 % à être satisfaits ou
très satisfaits de leur santé, ils ne sont plus que 58 % à 23 ans ou plus. À l’inverse, la
proportion de ceux qui se disent peu ou pas satisfaits de leur état de santé augmente
avec l’âge, passant de 10 % pour les moins de 19 ans à 13,1 % pour les 26 ans et plus.
La dégradation de la santé perçue croît entre les années 2010 et 2013 : c’était le cas
de 4,6 % des étudiants et de 7,4 % des étudiantes en 2010 contre 9,8 % des étudiants
(+ 5,2 points) et 12,3 % des étudiantes (+ 4,9 points) en 2013.
Du côté du sexe, on voit en 2013 que, si dans la population jeune générale les hommes
s’estiment en meilleure santé que les femmes, c’est également le cas chez les étudiant-
e-s, où 27,1 % des hommes contre 18,3 % des femmes se déclarent tout à fait satisfaits
de leur santé. À l’inverse, 12,3 % des femmes contre 9,8 % des hommes se déclarent
peu ou pas satisfaits de leur état de santé. Cet écart peut en partie s’expliquer par un
rapport au corps différencié entre femmes et hommes, par des problématiques liées
à l’alimentation particulièrement rencontrées par les femmes (avec des enjeux autour
du poids et des régimes alimentaires), par une moins bonne estime de soi des femmes.
De plus, comme dans le baromètre Santé, l’enquête « Conditions de vie des étudiants »
met en lumière que les femmes et les hommes sont inégaux face aux épisodes de
mal-être (dépression, anxiété, douleurs, stress…), les femmes étant nettement surre-
présentées (6 étudiantes sur 10 déclarent ressentir du stress contre 4 étudiants sur 10).
2 À structure d’âge égale entre les enquêtes 2010 et 2013.
3. 237
Néanmoins cette tendance générale ne doit pas faire oublier les disparités sociales
qui existent dans la population étudiante. Au-delà de la variable du sexe, être issu
d’un milieu populaire, ne plus vivre chez ses parents, exercer une activité rémunérée
concurrençant ses études représente autant de facteurs qui pèsent sur l’estimation
positive de sa santé. Plus encore, lorsque l’on croise les variables de sexe et d’origine
sociale (CSP des parents) il apparaît que les femmes issues de milieu populaire sont
celles qui déclarent une plus grande insatisfaction à l’égard de leur santé 3.
Tableau 1
Auto-estimation de l’état de santé général selon le sexe et l’origine sociale
(en % colonnes)
Hommes Femmes
Ensembledes
étudiant-e-s
Classe
supé-
rieure
Classe
moyenne
Classe
populaire
Ensemble
des
hommes
Classe
supé-
rieure
Classe
moyenne
Classe
populaire
Ensemble
des
femmes
Peu ou pas
satisfait 8,8 10,4 9,9 9,6 11,3 12,3 13,1 12,2 11,0
Moyennement
satisfait 21,1 20,2 21,2 20,8 27,6 28,2 29,4 28,4 24,9
Satisfait
ou très satisfait 70,2 69,5 69,0 69,6 61,2 59,5 57,5 59,5 64,1
Source : enquête « Conditions de vie 2013 ».
Champ : ensemble des répondants (n = 40 911).
Note de lecture : 57,5 % des étudiantes issues de milieu populaire se déclarent (très) satisfaites de
leur état de santé général contre 69 % des étudiants issus du même milieu social.
L’ASSURANCE MALADIE ET LA COMPLÉMENTAIRE
SANTÉ : UNE BONNE COUVERTURE QUI LAISSE
MALGRÉ TOUT UN CERTAIN NOMBRE D’ÉTUDIANT-E-S
SUR LE BAS-CÔTÉ
Le système d’assurance maladie étant construit en France autour d’une participation
financière des usagers (directe ou non), les enjeux autour de la protection sociale et
de l’assurance maladie sont importants pour éclairer la santé des étudiant-e-s, et ce
d’autant plus qu’ils sont dans une situation complexe marquée par le départ du foyer
parental qui n’est pas forcément synchronisé avec l’entrée sur le marché du travail.
Dans ce contexte, la protection sociale des étudiant-e-s s’illustre avant tout par leur
affiliation à la sécurité sociale et leur couverture complémentaire (mutuelle). L’enquête
menée en 2013 montre que les étudiant-e-s sont massivement couverts par la sécurité
sociale (69,6 % sont couverts par une sécurité sociale étudiante, c’était le cas de 71,2 %
des étudiant-e-s en 2010).
Cette forte majorité ne doit pas masquer le fait que les étudiant-e-s sont plus nombreux
en 2013 à ignorer leur affiliation à une sécurité sociale qu’en 2010 : près de 1 étudiant-e
sur 10 ne sait pas s’il est couvert en 2013, c’était le cas de 6,6 % d’entre eux en 2010.
3 C’est d’ailleurs au sein des milieux populaires que l’on observe les plus grands écarts de satisfaction entre
femmes et hommes.
4. 238
Hommes et femmes sont inégaux dans leur connaissance de leur protection sociale
puisque 12 % des étudiants contre 8,3 % des étudiantes ne savent pas s’ils sont affiliés
au régime de sécurité sociale étudiante pour 2013. Les travaux antérieurs en économie
de la santé ont montré que l’affiliation à la sécurité sociale, comme l’acquisition d’une
complémentaire santé ne protège pas totalement contre le renoncement aux soins
notamment pour ceux dont le reste à charge est le plus élevé.
Toujours en regardant la protection sociale des étudiants, force est de constater qu’ils
sont en grande majorité couverts par une assurance complémentaire. Cela est d’autant
plus important pour des étudiant-e-s qui se retrouvent confrontés aux dépassements
d’honoraires des professionnels de santé (situation importante dans les grandes villes
qui sont également des grands pôles universitaires). Ces dépassements, aussi coûteux
soient-ils, peuvent être partiellement ou totalement pris en charge par la complémen-
taire, à condition d’en avoir une. La tendance générale de l’évolution entre 2010 et
2013 montre que, si la protection par la mutuelle des parents semble décliner (43,4 %
en 2013 contre 45,8 % en 2010), le taux de couverture par mutuelle étudiante est
identique (23,7 %, autant qu’en 2010), tout comme le taux d’affiliation par une autre
mutuelle (14,3 % en 2013 contre 15 % en 2010). Avec l’avancée en âge, l’affiliation à la
mutuelle des parents tout comme à celles des étudiants décroît, en raison notamment
d’une entrée progressive dans la vie active. Les autres mutuelles/assurances semblent
donc prendre le relais petit à petit, même si, rappelons-le, en 2013, l’assurance maladie
complémentaire employeur n’était toujours pas obligatoire.
Tableau 2
Complémentaire santé selon l’âge et le sexe des étudiant-e-s (en % colonnes)
Hommes Femmes
Totaldes
étudiant-e-s(2013)
Totaldes
étudiant-e-s(2010)
< 19
19-20
21-22
23-25
26
Totaldes
hommes
< 19
19-20
21-22
23-25
26
Totaldes
femmes
Mutuelle
des
parents 48,6 48,4 44,5 33,7 4,6 38,5 59,1 57,5 57,5 44,0 4,2 47,5 43,4 45,8
Mutuelle
étudiante 28,2 29,7 28,9 24,5 15,8 26,3 23,0 24,5 21,4 22,6 11,6 21,3 23,7 23,6
Autre
mutuelle/
assurance 2,3 3,8 9,3 18,4 44,6 13,4 1,8 4,0 9,7 16,5 57,3 15,0 14,3 15,0
CMUC 1,6 1,6 3,4 4,8 11,7 4,0 1,3 1,9 2,6 3,8 8,8 3,3 3,7 3,13
Pas de
mutuelle 3,6 4,0 5,8 13,2 19,4 8,2 3,3 4,9 5,3 9,8 14,5 7,0 7,6 7,3
Ne sait pas 15,7 12,5 8,2 5,4 3,9 9,5 11,4 7,2 3,4 3,2 3,6 5,7 7,5 5,1
Source : enquête « Conditions de vie 2013 ».
Champ : ensemble des répondants (n = 40 911).
Note de lecture : 8,2 % des étudiants et 7 % des étudiantes ne sont pas couverts par une complé-
mentaire santé (mutuelle).
Le taux relativement élevé de couverture par complémentaire santé des étudiant-
e-s doit malgré tout être nuancé par le fait que plus de 7 % des étudiants enquêtés
déclarent ne pas avoir de couverture complémentaire (contre 5 % en population
générale, ESPS 2012), et ils se révèlent aussi nombreux à ignorer s’ils ont une com-
plémentaire santé, malgré l’importance d’une telle couverture dans le recours aux
5. 239
soins. En effet, la littérature montre bien que l’absence de complémentaire creuse
les disparités entre les étudiant-e-s, dans la mesure où ces derniers renoncent plus
facilement aux soins (Vial 2011 ; Célant, Guillaume, Rochereau, 2014 ; Célant, Dourgnon
et al., 2014 ; Vial, 2014 ; Chauveaud, Warin, 2014). Si cela peut s’expliquer en partie par
des raisons financières, on peut se demander si une partie de ces étudiant-e-s n’ignore
pas ce qu’est la complémentaire santé. Les travaux de l’Observatoire des non-recours
aux droits et services (ODENORE) montrent à ce titre qu’une part non négligeable de
ces étudiant-e-s pourraient bénéficier de la CMU-C comme ouvrant droit, puisqu’ils
remplissent pour une partie d’entre eux les conditions cumulatives d’autonomie rési-
dentielle, financière et fiscale. « Il convient toutefois de distinguer les étudiants qui
n’ont pas de complémentaire santé et qui ne peuvent pas être éligibles à la CMU-C de
ceux qui pourraient l’être alors qu’ils n’en ont pas. Les profils sociaux des uns et des
autres divergent. » (Chauveaud, Warin, 2014). Seuls 3,7 % des étudiant-e-s sont affiliés
à la CMU-C. Outre les conditions d’accès, ce faible taux peut s’expliquer en partie par
la méconnaissance du dispositif et le manque de lisibilité de celui-ci par les jeunes,
même étudiant-e-s. Des travaux ont montré que, en population générale, parmi les
bénéficiaires potentiels de la CMU et de la CMU-C, un grand nombre ne fait pas valoir
leurs droits. Il s’agit notamment de jeunes qui n’y pensent pas forcément car ils se
trouvent en bonne santé, mais la raison peut tenir aussi à la peur de la stigmatisation
ou au fait de trouver les démarches trop compliquées (Chauveaud, Warin, 2014).
LE RENONCEMENT AUX SOINS : UNE SITUATION
QUI CONCERNE PLUS DE 1 ÉTUDIANT-E SUR 4
L’état de santé des étudiant-e-s en 2013 ne peut être lissé à travers la bonne couverture
par l’assurance maladie et une auto-estimation de la santé très positive. L’accessibilité
financière aux soins constitue un critère essentiel pour comprendre les comporte-
ments : les raisons financières font parties des principales raisons au renoncement
aux soins 4. Toutefois, cet indicateur ne peut suffire pour saisir les enjeux, plus géné-
raux, du renoncement aux soins. L’enquête « Conditions de vie » montre combien le
contexte socio-économique et environnemental, les comportements et les modes
de vie entraînent un impact sur le report ou le renoncement aux soins 5. Même si
le non-recours aux soins n’est pas nécessairement vécu ni perçu par les personnes
concernées comme un problème ou un risque, les enquêtes montrent que les jeunes
sont nombreux à reporter des soins les concernant ou à y renoncer. Le renoncement
aux soins, un marqueur fort de précarité, touche une part importante de la population
étudiante, de l’ordre de 1 sur 4, contre 1 personne sur 7 dans la population générale
(Després et al., 2011). Plus de un quart des étudiant-e-s déclarent avoir déjà renoncé
à se rendre chez un médecin en 2013 (27,2 %). Contrairement à ce que l’on pourrait
penser spontanément, la raison financière est la seconde raison avancée par les
étudiant-e-s concernés pour expliquer leur renoncement : plus de la moitié (54,9 %)
déclare avoir préféré « attendre que les choses aillent mieux d’elles-mêmes », quand
48,6 % évoquent des raisons financières. Même si renoncer ne signifie pas pour
autant ne consommer aucun soin : 46,5 % des étudiant-e-s déclarent d’ailleurs s’être
soignés par eux-mêmes, il n’empêche que le renoncement a des conséquences sur
l’état de santé futur.
4 Le renoncement aux soins vise à identifier des besoins non satisfaits, c’est-à-dire non reçus alors que la
personne en ressentait la nécessité.
5 Bien qu’il eût été intéressant de savoir à quels types de soins les étudiant-e-s déclaraient avoir déjà renoncé,
l’enquête « Conditions de vie 2013 » ne permet d’éclairer que de manière très limitée cette problématique.
6. 240
S’il est extrêmement complexe de distinguer ce qui est choisi de ce qui est subi dans
le renoncement, force est de constater que, au-delà du sujet financier, la question des
emplois du temps, de la charge organisationnelle que cela impose de consulter un
médecin, est relativement forte (35,4 % des étudiant-e-s déclarent que leur emploi du
temps ne leur permettait pas). Cette tension sur l’organisation et l’arbitrage de priorité
est complexe dans une période de la vie où les jeunes doivent mener de front leur
formation et leur insertion dans l’emploi. Le risque d’une perte de revenus, voire de
perte d’emploi, incite les étudiant-e-s à ne pas arrêter de travailler pour se soigner
ni pour réaliser une visite médicale de contrôle, d’autant plus fortement que l’emploi
devient rare en période de crise.
Les enquêtes auprès de la population générale indiquent que, si les femmes se rendent
globalement plus souvent que les hommes chez les professionnels de santé, elles
renoncent également plus souvent aux soins qu’eux, parmi les étudiant-e-s 28,7 %
des femmes et 25,4 % des hommes déclarent avoir déjà renoncé à voir un médecin,
cette situation est avant tout préoccupante pour les jeunes issus des milieux sociaux
populaires, où l’on retrouve un écart de 5 points entre les femmes et les hommes au
détriment des premières (toutes raisons confondues : 32,3 % des étudiantes de milieu
populaire ont déjà renoncé à des soins contre 27,3 % des étudiants du même milieu
social). De l’autre côté de l’échelle sociale, l’écart demeure (3,2 points) toujours en
défaveur des femmes (23,8 % des étudiantes de milieu supérieur ont déjà renoncé à
voir un médecin tandis que c’est le cas de 20,6 % des étudiants). Une approche plus
fine permet de voir que parmi les étudiant-e-s qui ont déclaré avoir renoncé à voir
un médecin, les hommes issus de milieu social supérieur disent davantage renoncer
aux soins que les autres hommes et femmes (tous milieux confondus), en attendant
que « les choses aillent mieux », ce qui peut être rapproché du capital social et du
capital santé dont ils bénéficient et qui peut leur permettre de reporter ces soins. À
l’inverse, les femmes de milieu populaire sont surreprésentées parmi les étudiant-e-
s qui renoncent aux soins pour des raisons financières. Ces indicateurs soulignent
combien les étudiant-e-s sont inégalement concernés par le renoncement aux soins,
plus largement ils permettent de montrer combien, en temps de crise, les inégalités
sociales se creusent et provoquent des effets notamment sur l’état de santé (Beck,
Amsellem-Mainguy, 2012). Dans cette situation, plus du quart des étudiant-e-s déclare
exercer une activité rémunérée en parallèle des études (28 % en 2013), ce qui n’est pas
sans conséquence sur la gestion de leur emploi du temps et des priorités qu’ils placent
dans le reste du temps disponible : parmi ceux qui déclarent avoir déjà renoncé à des
soins, 1 étudiant-e sur 3 évoque des difficultés d’emploi du temps.
Lorsqu’on s’intéresse de plus près au renoncement pour raison de financière, on
constate que cette situation augmente de manière constante avec l’âge jusqu’à
25 ans pour baisser de manière impressionnante à 26 ans et plus, sans redescendre
pour autant à des niveaux identiques à ceux des étudiants de 20 ans ou moins. Cela
s’explique par l’entrée croissante des étudiant-e-s sur le marché du travail, une plus
grande autonomie financière et une décohabitation du foyer parental davantage
marquée. Avec des ressources moyennes de 1,4 à 2,5 fois supérieures à celles des
tranches d’âge inférieures, les étudiant-e-s de 26 ans et plus commencent à bénéficier
des effets protecteurs de l’insertion dans la sphère professionnelle (Belghith, 2014).
7. 241
Tableau 3
Raisons du renoncement aux soins selon le milieu social et le sexe (en %)
Hommes Femmes
Total
général
Classe
supé-
rieure
Classe
moyenne
Classe
populaire
Total des
hommes
Classe
supé-
rieure
Classe
moyenne
Classe
populaire
Total des
femmes
Attendre que
les choses
aillent mieux 63,1 62,4 59,2 59,6 57,0 53,8 48,7 51,3 54,9
Raisons
financières 32,4 42,7 42,5 41,6 44,4 54,7 58,3 54,0 48,6
Se soigner
par soi-même 51,3 51,0 48,0 48,6 47,7 47,8 44,7 44,9 46,5
Emploi du
temps ne le
permet pas 36,7 32,4 32,3 32,2 42,3 38,0 35,4 37,9 35,4
Ne connaît
pas de bon
médecin 14,5 12,6 10,9 12,2 18,1 17,4 13,9 15,5 14,1
Peur d’aller voir
un médecin,
de faire des
examens
médicaux 7,8 8,1 7,3 7,0 7,3 8,0 9,1 8,0 7,6
Autres raisons 9,6 4,5 6,3 7,5 5,4 6,5 4,8 5,6 6,5
Source : enquête « Conditions de vie 2013 ».
Champ : étudiant-e-s déclarant avoir renoncé au moins une fois à voir un médecin (n = 11 008), les % colonnes
excèdent les 100 % puisqu’il s’agit d’une question à choix multiple.
Lecture : parmi les étudiants qui ont déjà renoncé à voir un médecin, 63,1 % des hommes issus
de la classe sociale supérieure déclarent qu’ils ont préféré attendre que les choses aillent mieux.
Tableau 4
Un renoncement aux soins pour des raisons financières qui augmente
avec l’âge jusqu’à 25 ans (en %)
Avoir déjà renoncé à
des soins pour raisons
financières
N’avoir jamais renoncé
à des soins pour
raisons financières
Total
[< 19 ans] 5,7 94,3 100
[19-20 ans] 10,5 89,5 100
[21-22 ans] 14,6 85,4 100
[23-25 ans] 20,3 70,7 100
[26 et > [ 15,6 84,4 100
Ensemble 13,2 86,9 100
Source : enquête « Conditions de vie 2013 ».
Champ : ensemble des répondants (n = 40 911).
Lecture : 94,3 % des étudiant-e-s âgés de 19 ans ou moins déclarent n’avoir jamais renoncé à des
soins pour des raisons financières.
8. 242
CONDITIONS DE LOGEMENT, CONDITIONS DE SANTÉ :
UN LIEN QUI PERDURE
La situation de crise économique tend à rallonger la période d’insertion, et les trajectoires
de décohabitation des jeunes sont marquées par des phases d’aller et de retour au foyer
familial. Toutes les analyses montrent que rares sont les étudiant-e-s qui, au cours de
leurs études, échappent à la précarité du travail et du logement. Néanmoins, tous les
étudiant-e-s ne vivent pas ces moments de manière identique, et l’un des principaux
critères de distinction continue d’être le fait d’habiter ou non chez ses parents (Verley,
Zilloniz, 2011). La décohabitation a pour conséquence évidente une augmentation du
coût de la vie (loyer, nourriture, factures, frais de transport), qui s’exerce inégalement
sur les budgets des familles selon leur niveau de revenu ; les étudiants issus des milieux
populaires se trouvent dans des situations plus fragiles que les autres (même s’ils
bénéficient d’une bourse sur critères sociaux). La possibilité d’obtenir un logement indé-
pendant lorsqu’on est étudiant-e est fortement corrélée à la situation familiale (garant,
caution…). En effet, si l’accès au logement autonome constitue pour les jeunes un enjeu
majeur dans la transition vers l’âge adulte (l’âge moyen à la décohabitation est d’environ
23 ans en France), cette précocité est toutefois relative et s’explique largement par les
droits ouverts dès 18 ans aux aides personnalisées aux logements (APL). La question de
l’indépendance résidentielle ne peut donc être comprise qu’en lien avec la dépendance
financière des jeunes (et plus encore des étudiant-e-s) à l’égard de leurs familles, et
contribue à creuser l’écart entre ceux qui peuvent bénéficier d’une aide et les autres (les
plus pauvres ou ceux qui sont en rupture familiale par exemple). La familialisation des
politiques publiques en direction des jeunes (au sens où l’on considère que la famille
demeure le pilier principal de la prise en charge des études et de l’insertion socio-éco-
nomique des jeunes) tend à maintenir les étudiant-e-s en situation de dépendance
économique vis-à-vis de leurs parents, la famille reste pour la plupart d’entre eux la
première ressource financière. C’est la classe d’âge dont le niveau des revenus d’activité
est le plus faible et le niveau de loyer le plus élevé. Il est possible d’établir un lien entre
l’indépendance en matière de logement et le non-recours aux soins.
Tableau 5
Décohabitation et renoncement aux soins selon le sexe (en %)
A déjà renoncé
à aller voir
un médecin
N’a jamais renoncé
à aller voir
un médecin
Total
Homme 25,4 74,6 100
Cohabitant 21,3 78,7 100
Décohabitant semi-indépendant 20,7 79,3 100
Décohabitant indépendant 30,6 69,4 100
Femme 28,6 71,4 100
Cohabitante 21,9 78,1 100
Décohabitante semi-indépendante 23,6 76,4 100
Décohabitante indépendante 35,4 64,6 100
Total 27,1 72,9 100
Source : enquête « Conditions de vie 2013 ».
Champ : ensemble des répondants (n = 40 911).
Lecture : 30,59 % des étudiants ne vivant plus chez leurs parents (décohabitants indépendants)
déclarent avoir déjà renoncé à aller voir un médecin.
9. 243
Le renoncement à aller voir un médecin déclaré par les étudiant-e-s est associé à la
situation face au logement, et bien évidemment aux revenus qui, naturellement, jouent
un rôle dans le renoncement aux soins des plus précaires. Ainsi on peut voir que les
étudiant-e-s habitant chez leurs parents totalement ou partiellement (décohabitants
semi-indépendants) ont des pratiques assez similaires au regard du renoncement
aux soins. À l’inverse, on constate un écart important (10 points) avec les étudiant-e-s
totalement indépendants (c’est-à-dire ne revenant plus dormir chez leurs parents ou
qu’occasionnellement). En effet, près de 3 étudiants sur 10 vivant hors du foyer parental
ont déjà renoncé à des soins tandis que c’est le cas de 2 étudiants sur 10 vivant par-
tiellement hors de chez leurs parents ou encore chez leurs parents. Les écarts entre
les femmes et les hommes mettent en lumière combien les conditions de logement
impactent le recours aux soins des étudiantes. La famille et le maintien de la relation
familiale jouent donc un rôle non négligeable de protection en matière de santé. C’est
ainsi entre le départ du foyer parental et l’indépendance économique – période qui
marque les années étudiantes – que les situations de non-recours aux soins sont les
plus importantes. Tout porte à constater que ce n’est pas l’isolement de chacun de
ces événements qui entraîne des situations de vulnérabilité. Au contraire, on perçoit
combien tout cela s’inscrit dans un processus cumulatif qui, par conséquent, impacte la
santé des étudiant-e-s et plus largement a des conséquences sur leurs parcours de vie.
CONCLUSION : LES DÉTERMINANTS DES INÉGALITÉS
SOCIALES DE SANTÉ ENTRE LES ÉTUDIANT-E-S
RESTENT EXTÉRIEURS AU SYSTÈME DE SOINS
Penser les situations de vulnérabilité que rencontre une partie des étudiant-e-s, c’est
avant tout rendre compte de la dimension multifactorielle des inégalités sociales de
santé qui trouvent leur source au-delà des questions purement sanitaires. Il s’agit donc
bien de rendre compte des interactions de différents facteurs pour comprendre leur
impact sur la santé des étudiants : risques individuels, environnementaux, mais aussi
représentations et normes collectives. Alors que le sens commun conduit souvent à
envisager des situations relevant de la grande précarité pour penser les inégalités
sociales de santé, il apparaît en réalité que chez les étudiant-e-s cette question s’inscrit
dans un continuum qui n’oppose pas uniquement les plus démunis aux autres. Les
inégalités sociales de santé résultent à la fois du contexte socio-économique et envi-
ronnemental, des comportements et des modes de vie, ainsi que du recours aux soins.
De cette manière, les données des différentes études reflètent un processus cumulatif.
Les résultats de l’enquête « Conditions de vie 2013 » confirment que les étudiant-e-s
se déclarent plutôt en bonne ou très bonne santé. Toutefois, certaines disparités
persistent, tant dans la perception qu’ils ont de leur santé que dans le recours et
leur renoncement à aller consulter un professionnel de santé. Ainsi, les étudiantes
présentent une insatisfaction plus forte vis-à-vis de leur santé que les étudiants,
et des renoncements aux soins plus élevés (les enquêtes en population générale
montrent également que les femmes déclarent plus de consultations médicales que
les hommes). L’expression différente de la maladie, de la santé, de l’image de soi, du
rapport au corps, dépend également des rôles sociaux attendus pour chaque sexe.
Dans ce contexte, les étudiantes – comme les autres femmes de leur génération – sont
en première ligne pour les normes esthétiques et corporelles qu’on leur impose et sont
plus fréquemment insatisfaites de leur état de santé global. À cela s’ajoute le poids de
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la disparité des situations socio-économiques des étudiant-e-s et de l’impact du milieu
social d’origine, où ceux issus de milieux populaires sont toujours plus nombreux à
renoncer au médecin. Les enjeux autour de la décohabitation et le fait de posséder
un logement fixe à soi, tout comme la moindre réussite à l’université sont sources à la
fois de difficultés financières et d’un sentiment de ne plus être dans la norme, d’être
écarté de certaines opportunités sociales. Se retrouver dans situations de vulnérabilité
n’est donc pas sans conséquence sur le sentiment d’être en mauvaise santé. Dans une
situation marquée par un renoncement aux soins important, les données du baromètre
Santé 2010 montrent que relativement peu d’étudiant-e-s déclarent avoir déjà utilisé les
services de santé offerts par leur université, alors même que les personnels de santé
devraient être connus et reconnus comme des interlocuteurs privilégiés dans le cadre
du développement de la prévention et de la promotion de la santé des étudiant-e-s.
Les missions à la fois préventives et curatives, de la médecine universitaire semblent
insuffisamment connues des étudiant-e-s. Les constats sont similaires à propos de la
médecine scolaire pour les plus jeunes, ce qui marque l’absence de socialisation à une
médecine de proximité liée au cadre d’études et à une méconnaissance des acteurs
de santé de première ligne.
Si un accès équitable aux soins apparaît comme un enjeu majeur, les déterminants des
inégalités sociales de santé restent extérieurs au système de soins (le travail, l’habitat,
l’éducation, les revenus, les conditions de vie font partie des exemples majeurs) et
justifient des interventions intersectorielles sur la santé et les comportements de
santé (Leclerc et al., 2008). Au final, les inégalités sociales de santé des jeunes sont à
replacer dans un contexte plus large et ne peuvent être prises en compte de manière
isolée. Elles s’imbriquent, se cumulent et trouvent leurs racines dans de nombreuses
autres inégalités sociales dont il faut tenir compte pour pouvoir proposer des réponses
pertinentes et efficaces en termes de politiques publiques.
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