1. Echographie d'un processus de révolte
Ben Gayess Abdelmajid
En tant que citoyen, j'ai déserté le terrain de la vie civile depuis belle lurette, refusant de
participer à un jeu dont certaines règles sont floues et d'autres bafouées. Depuis le 14/01/2011,
le champ me semblait plus attrayant (multicolore) et le vide créé, où planait tout le monde,
semble régit par des lois gravitationnels car la nature de la force principale, qui animait
l'ensemble, semble changer de qualité: d'une force centrifuge et répressive à une force
centripète et de droit. J'ai changé alors d'attitude en scrutant le paysage médiatique et
politique, tâtant de saisir les nouvelles caractéristiques du terrain, de comprendre les nouvelles
règles de jeu et de choisir les partenaires potentiels. Maintenant, après trois mois de grossesse,
la phase embryonnaire est achevée et l'échographie s'impose afin de déterminer la nature de la
portée et évaluer les facteurs potentiels qui risquent d'interrompre cette grossesse.
L'examen de l'écho révèle qu'il s'agit d'une portée malingre avec un risque potentiel
d'avortement ! Cette conclusion semble pessimiste, mais elle est dictée par les constats
suivants:
Des médias à squelettes sclérosés;
Une myriade de politiciens (partis, personnalités nationales, syndicalistes,
associations) se disputent le bas flux sanguin d'un cordon ombilical tordu;
Des plates formes politiques mal articulées avec quelques ingrédients pour que chaque
parti se donne une légitimité d'existence légale;
Un gouvernement provisoire, cœur maternel, en arythmie, loin de satisfaire les besoins
quotidiens, ni les aspirations futures;
Des instances bureaucratiques infectées par un virus abortif...etc.
Bref, au rythme et choix actuels, les risques d'un avortement, de l'expulsion d'un mort-
né ou d'une naissance à malformation congénitale sont imminents.