2. ZONES PROTÉGÉES
ic
Bas
FA C T S ZONES PROTÉGÉES
Sauvegarder la biodiversité
Sauvegarder la biodiversité
Quels avantages offrent les aires protégées ? Source : Secrétariat pour la Convention sur la diversité biologique, 2008. The Value of Nature :
Ecological, Economic, Cultural and Social Benefits of Protected Areas.
Protection des côtes Création d’emplois Préservation des Régulation du réchauffement climatique
$300 000 1 200 sources d’eau douce
4,43 gigatonnes
économies réalisées par
kilomètre de côte grâce à la
nombre d’emplois créés
grâce à la fondation du
875 000
nombre de foyers qui pratiquent
quantité de carbone séquestré
par les parc nationaux du Canada.
protection par la mangrove. Parc national du South
Luangwa en Zambie.
la riziculture à Madagascar et sont
dépendants de l’eau douce issue 20 - 25%
$9 milliards En 2004, le parc a coûté
1,2 million de dollars, mais
des aires protégées. pourcentage d’émissions de gaz à effet
de serre résultant de la conversion des
somme économisée chaque en a rapporté 4,1 millions
forêts et d’autres écosystèmes.
année au niveau mondial grâce grâce au tourisme et a
à la protection des récifs atteint une valeur totale
coralliens contre les orages. de 16 millions de dollars. Amélioration de la pêche
Augmentation des revenus locaux 10 fois + de captures de poisson autour de l’AMP de l’île
de Mindanao aux Philippines
35% augmentation des revenus locaux aux Fidji grâce
à la multiplication par trois des captures de poisson
dans une aire marine protégée gérée au niveau local.
300 kg d’augmentation des captures mensuelles
de poisson pour les communautés locales,
soit presque une multiplication par 2.
Quelles sont quelques-unes Changement climatique • Braconnage • Conflits • Utilisation non durable due à la pression
des menaces sur les aires démographique • Exploitation illégale du bois • Extraction de combustibles fossiles • Pollution •
protégées ? Espèces invasives • Feux • Catastrophes naturelles et anthropiques • Tourisme non réglementé
Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.
26
3. 5 488 Quel est le pourcentage d’animaux
Source : UICN. Liste rouge de l’UICN des espèces menacées.
espèces décrites 298 506
par les scientifiques
9 990 et de plantes qui sont menacés ?
6 347 1 232 384 12 055
5 488 30 700
espèces évaluées 9 990
8 734 6 260 6 161
3 481 70%
21%
1 385 41%
% d’espèces évaluées 12% 31%
30% 37%
qui sont menacées
Mammifères Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Invertébrés Plantes
Quelles parties du monde sont protégées ? Aires protégées nationales de l’UICN, catégories I-VI et aires non classifiées
Aire protégée de l'archipel François Joseph (estimation 2004)
Parc national du nord-est du Groenland (estimation 1988) 4 200 000 ha
97 200 000 ha
Monument national marin
des îles du nord-ouest
d’Hawaii (estimation 2000)
34 136 200 ha Parc marin
de la Grande Barrière
de corail (estimation 2004)
Réserve marine 34 781 500 ha
des Galapagos
12%
des terres de la planète
(estimation 1996)
13 300 000 ha
Réserve naturelle
de Qiangtang
(estimation 1990)
sont protégées. Parc national 29 800 000 ha
Namib-Naukluft
(estimation 1979)
0,5% des océans sont protégés. 4 976 800 ha
Source : portail des données GEO du PNUE, d’après UNEP-WCMC.
4. Les 6 milliards d’êtres humains que nous sommes ne sont Ainsi le carbone, capté dans l’air par une plante, sera trans-
pas les seuls locataires de la planète. Nous la partageons formé en feuille, puis en muscle par un animal ou un être
avec des milliards de milliards d’animaux, de végétaux et humain qui aura mangé cette feuille, avant de retourner un
d’organismes unicellulaires. Et nous ne nous contentons pas jour au sol ou à l’air, quand le corps de cet être vivant se
de cohabiter avec eux. Notre existence est étroitement liée à décomposera. L’oxygène, rejeté par la plante lors de la fabri-
eux. Ainsi, Albert Einstein prédisait-il cation de la feuille, sera respiré par un
que si l’abeille venait à disparaître, l’es- ALBERT EINSTEIN animal ou un être humain. Celui-ci, lors
ÉCOLOGIE
pèce humaine n’aurait plus que quatre d’un effort, transpirera. Dans cette
années à vivre. Il est vrai que sans ces PRÉDISAIT QUE SI L’ABEILLE sueur passera une molécule d’eau, la
petits insectes pour polliniser les même qui a pu se trouver précédem-
fleurs, la plupart des végétaux ne VENAIT À DISPARAÎTRE, ment dans le ciel, dans une rivière,
pourraient plus se reproduire et dispa- dans le sol, dans un fruit, dans notre
L’ESPÈCE HUMAINE cerveau, ou celui d’un dinosaure
raitraient, entrainant avec eux tous les
animaux qui s’en nourrissent, dont les N’AURAIT PLUS QUE QUATRE aujourd’hui éteint… Comprendre toutes
hommes… ces relations est l’objet même de la
Tous les organismes vivants, ANNÉES À VIVRE science qu’on appelle « écologie ».
l’homme y compris, tissent entre eux, Ce qui nous différencie des autres
et avec leur environnement, une toile de relations com- espèces, c’est notre capacité à être conscients de toutes ces
plexes. Ils dépendent les uns des autres par le biais des relations d’interdépendance entre êtres vivants, et des pro-
chaînes alimentaires, des équilibres entre populations, des cessus qui soutiennent la vie. Comme l’exprimait Albert
cycles naturels. Au gré de ces liens, tous les éléments de Jacquard, le propre de l’homme est d’« être conscient que
base circulent et s’échangent entre les êtres vivants et l’en- demain existera et que je peux agir sur lui ».
vironnement, continuellement et partout, tout autour de Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),
nous et à travers nous. www.millenniumassessment.org
Ébène rose sur la montagne de Kaw, Guyane (4° 30’ N – 52° 00’ O). Avant de fleurir cet arbre Tabebuia impetiginosa, a perdu toutes ses feuilles. On le rencontre dans
les forêts tropicales humides du Mexique à l’Argentine. La floraison isolée du Tabebuia témoigne de la faible densité de cette espèce. Contrairement aux forêts tempérées
qui peuvent offrir des peuplements homogènes d’une seule ou de quelques essences, les forêts des tropiques contiennent des milliers d’espèces végétales.
6
5.
6. Le prodige de la vie s’inscrit dans des ordres de grandeur a été dotée d’un bouclier magnétique qui arrête les rayonne-
vertigineuses. Dans le temps, d’abord, car si l’univers a ments cosmiques mortels, et d’une atmosphère qui retient
quelque 14 milliards d’années, l’apparition des mammifères sous la forme de chaleur l’énergie envoyée par le Soleil, et la
remonte à près de 200 millions d’années et celle des protège des bombardements de météorites. Enfin, de l’eau
PLANÈTE MIRACLE
hommes à près de 200 000 ans. Dans l’espace, ensuite, car s’est formée sur la Terre. C’est là qu’est née la vie. Par la
à ce jour, nous ignorons toujours si la suite, les conditions environnementales
vie existe ailleurs. Mais on connaît sur la Terre, et notamment l’intensité
depuis 1995 l’existence de planètes qui UN BOUCLIER MAGNÉTIQUE de la source d’énergie solaire, sont
tournent autour d’étoiles autres que le demeurées stables suffisamment long-
ARRÊTE LES RAYONS temps pour que cette vie se perpétue,
Soleil, et l’univers pourrait en compter
un très grand nombre. COSMIQUES MORTELS, et passe d’une forme primitive à celle
Un enchaînement d’événements a que nous connaissons, ce qui a pris
permis de réunir toutes les conditions UNE ATMOSPHÈRE RETIENT 3,8 milliards d’années.
favorables à l’apparition de la vie avec, Avec notre maîtrise du monde, nous
tout d’abord, la naissance d’une étoile,
SOUS FORME DE CHALEUR avons tendance à tout rapporter à nous
le Soleil, il y a environ 4,5 milliards L’ÉNERGIE DU LE SOLEIL et à tout évaluer à notre échelle, à celle
d’années. Autour de cette phénomé- des quelques décennies de notre vie,
nale source d’énergie, les huit planètes ou des quelques milliers ou millions de
du système solaire se sont formées. Vénus, plus proche du kilomètres carrés de notre pays. Mais saurons-nous voir au-
Soleil que notre planète, est une fournaise, tandis que Mars, delà ? Saurons-nous prendre soin de la planète que nous
plus éloignée, demeure glacée. La Terre, elle, se trouve dans habitons, de ses ressources limitées et précieuses, pour la
la zone d’espace favorable à la vie. léguer en bon état à ceux qui passeront après nous ?
Mais ce n’est pas tout. Grâce à sa masse suffisante, à son Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),
noyau métallique et aux effets de la gravité, la planète Terre www.millenniumassessment.org
Lac Holmsarlon près du glacier Myrdalsjökull, Islande (63° 51’ N – 19° 53’ O). Le relief de l’Islande, un nom qui veut dire « pays de glace », est marqué à la fois par le
volcanisme et les glaciations. En 2006, l’énergie hydraulique et la géothermie fournissaient 70,6 % de la consommation du pays. Plus spécifiquement, la géothermie
alimente les foyers en chaleur et en électricité tandis que les barrages produisent de l’électricité dont une grande partie est destinée à l’électrométallurgie de l’aluminium.
8
7.
8. Bas
FA C T S
ic
LA CONSOMMATION
LA CONSOMMATION
Une société énergivore
D’ÉLECTRICITÉ
Une société énergivore D’ÉLECTRICITÉ
La production et la consommation d’électricité sont souvent mesurées en kilowattheure (kWh). Quand un
1 kWh appareil consomme 1 kWh, ça signifie qu’il a fonctionné à une puissance de 1 000 watts pendant une heure.
Ainsi, la quantité d’électricité consommée est-elle directement liée à la puissance des appareils.
Quelle quantité d’électricité consomment nos appareils de tous les jours ?
Cuisinière/four
Un watt (W)
Réfrigérateur (électrique)
(capacité : 300 l ) Lave-linge Sèche-linge Plaques de cuisson mesure l’intensité
(chargement de 5 kg) énergétique
240 -320
(électrique, 7 kg)
1 - 2,3kWh à un instant donné.
kWh/an 0,85 - 1,05 2,4 - 4,4
145-180 mm de diamètre
Cuisson à 200 °C pendant 1 heure
kWh / cycle kWh / cycle
0,9 - 1,1kWh
Ampoules
Optez pour les ampoules
Cafetière Ordinateur Télévision À incandescence
fluocompactes
(capacité :
8 à 12 tasses)
(82 cm LCD) 60W
0,1 - 0,5kWh 0,1 - 0,2kWh Optez pour des appareils plus
0,8 -1,2kWh par jour
Fluocompactes petits et plus économes en énergie
par jour
16W
Source : d’après une étude des spécifications produits de différents fabricants. Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.
94
9. Que peut-on faire avec 1 kWh ? À combien s’élève la consommation mondiale ?
Regarder la télévision pendant 6 heures et demie. 15000
La consommation
Faire cuire un gâteau au four pendant 1 heure. 10000 d’électricité
mondiale a
Laisser 3 ampoules allumées pendant 5 heures et demie. 5000
doublé en moins
Faire une lessive de 5 kg. de 25 ans.
1980 1990 2000 2006
Calculé d’après la puissance moyenne des appareils (voir bas de page précédente). En milliards de kilowattheures Source : EIA, 2006. International Energy Annual 2006.
Quelle quantité d’électricité consomme une personne moyenne chaque année ?
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Par sous-régions ed
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Consommation d’électricité
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par habitant
Afrique au
Austral
en kilowattheure (kWh) 1 461
Moyenne mondiale : 2 670
10 608
Source : EIA, 2006, International Energy Annual 2006. = 10 152 TWh
Total * = 17 376 TWh
*Production brute + importations-exportations-pertes Afrique Asie et Pacifique Europe Amérique latine Amérique du Nord Asie de l’Ouest
de transmission/distribution. et Caraïbes
10. Notre société est devenue dépendante au pétrole et c’est Le pétrole est aussi remarquablement peu cher – en tout
logique : il est tellement pratique ! Un litre de pétrole peut cas en rapport des services qu’il rend. Il a suffi pendant long-
propulser une tonne de métal (une voiture) sur plusieurs temps de creuser un trou dans le sol (au bon endroit) pour le
dizaines de kilomètres. Pour environ un euro, parfois moins. récupérer. Aujourd’hui, son prix inclut la prospection, l’ex-
Que de transpiration évitée : imaginez qu’il faille se mettre traction, le raffinage, la distribution et la spéculation. Mais
derrière le véhicule et pousser sur une pas les coûts associés à la dégradation
telle distance ! Selon les calculs, un SELON LES CALCULS, de l’environnement. Et certainement
PÉTROLE
litre de pétrole équivaut à entre 2 et pas les sommes qu’il faudrait mettre en
UN LITRE DE PÉTROLE
20 semaines de travail humain. jeu pour produire un équivalent s’il
Autre avantage, cette énergie est ÉQUIVAUT À ENTRE venait à manquer.
extrêmement concentrée et très faci- Le pétrole, le charbon avant lui et les
lement utilisable et transférable. Il faut 2 ET 20 SEMAINES énergies fossiles en général ont trans-
une minute pour faire un plein de DE TRAVAIL HUMAIN formé toute la société et accompagné
20 litres. Il faudrait une nuit pour le développement de la chimie
transférer avec une prise électrique une quantité d’énergie moderne, avec les plastiques et les engrais. Ils ont permis
équivalente. Quant au charbon, qu’il faut charger à la pelle d’actionner des machines qui ont développé une force de
dans les chaudières, il est encore moins pratique. travail inimaginable auparavant. Celles-ci ont amené une
Les énormes quantités d’énergie contenues dans les éner- accélération globale de notre mode de vie. Mais il va bien fal-
gies fossiles sont issues de la décomposition de végétaux sur loir s’en détacher. Les quantités disponibles de pétrole sont
des dizaines de millions d’années, qui ont eux-mêmes accu- limitées. Et la combustion des hydrocarbures libère des
mulé l’énergie du Soleil. C’est pourquoi on peut dire que le quantités importantes de gaz à effet de serre, responsables
pétrole est une poche de Soleil. Mais c’est aussi pourquoi le du réchauffement climatique, qu’il faut éviter.
pétrole n’est pas une source d’énergie renouvelable –
à l’échelle d’une vie humaine. Agence internationale de l’énergie, www.iea.org
Torchère sur le site pétrolier d’Obagi, Nigeria (5° 14’ N – 6° 37’ E). Au-dessus du delta du Niger, les fumées s’élèvent à perte de vue car le « torchage » du gaz y est
pratiqué. Torcher le gaz consiste à brûler les gaz naturels qu’on trouve dans un gisement de pétrole car ils ne sont pas économiquement rentables à exploiter. Chaque
année, les torchères sont responsables du gaspillage de 150 milliards de mètres cubes de gaz, ce qui équivaut à un tiers de la consommation de l’Union européenne.
74
11.
12. Face à l’épuisement annoncé des principaux gisements de déchets et 23 % de la pollution des eaux, selon une étude.
pétrole, certains cherchent d’autres sources d’hydrocar- Sans parler des énormes quantités de gaz à effet de serre
bures. L’une des principales solutions, mais aussi des pires en libérées. Les schistes bitumineux ne sont donc une solution
termes environnementaux, est ce que l’on appelle les qu’en apparence.
pétroles non conventionnels. Le terme englobe notamment Plutôt que de vouloir trouver un moyen de continuer à
TOUJOURS PLUS
les pétroles extra-lourds du Venezuela consommer toujours plus, il faut pen-
et les sables bitumineux canadiens, LE BILAN ENVIRONNEMENTAL ser à économiser de l’énergie. L’expert
dans lesquels les hydrocarbures sont américain Amory Lovins a introduit le
mélangés à d’autres résidus. Les
EST LOURD : DESTRUCTION concept de « negawatt » pour mesurer
extraire est complexe et polluant. Une DE LA FORÊT BORÉALE, l’énergie qui n’est pas consommée et
tonne de sable bitumineux ne permet qui n’est donc pas produite. Différents
ainsi de produire que 100 litres de SOLS RETOURNÉS, scénarios énergétiques utilisent
pétrole environ. aujourd’hui cet outil de calcul.
REJETS CHIMIQUES
Les réserves mondiales sont Toutefois, ils se heurtent à la crois-
énormes – environ 4 milliards de barils. ET CONTAMINATION DES EAUX sance ininterrompue de notre consom-
Soit davantage que toutes les réserves mation – une croissance qui est à peu
prouvées de pétrole. Mais cela signifie une pollution propor- près parallèle à celle de l’économie, en tout cas mesurée par
tionnelle. Au Canada, qui exploite d’importants gisements, le le PIB. La simple amélioration de l’efficacité énergétique sera
bilan environnemental de cette exploitation est lourd : des- insuffisante si elle est annulée par une augmentation de
truction de la forêt boréale, sols retournés, rejets chimiques l’usage d’énergie. Par exemple, si on construit des voitures
et contamination des eaux. En Estonie, qui est l’un des rares qui consomment deux fois moins, mais qu’on s’en sert deux
pays à utiliser les schistes bitumineux pour produire son fois plus ou qu’on en construit deux fois plus, le bilan est nul.
électricité, le secteur énergétique était responsable, en
2002, de 97 % de la pollution de l’air, 86 % du total des Rocky Mountain Institute, www.rmi.org
Enfouissement de résidus pétroliers issus de l’exploitation des sables bitumineux, Fort Mac Murray, province d’Alberta, Canada (57° 01’ N – 111° 38’ O). Auparavant,
les plaines de la rivière Athabasca étaient recouvertes par la forêt boréale. Pour extraire les sables bitumineux, la terre est creusée sur plus de 60 mètres de profondeur.
L’eau pompée dans la rivière sert à séparer le bitume du sable dans de grandes cuves chauffées. Puis ce bitume est transformé en pétrole liquide.
80
13.
14. ÉMISSION DE GAZ À DE CO2 DE SERRE
Bas
FA C T S EMISSIONS EFFET
ic
Les principaux responsables du réchauffement climatique
Climat et gaz à effet de serre (GES)
Quels sont les principaux GES ? PRG*
Qu’est-ce qui contribue aux émissions de GES ?
Dioxyde de carbone combustion des combustibles 1 20 km de voiture pour aller au travail 5 kg
fossiles et de la biomasse
Méthane système digestif du bétail, 25
TV allumée pendant 1 heure 99 g
zones humides 5 min de micro-ondes 43 g
sols tropicaux, océans,
Protoxyde d’azote 298
bétail, engrais
Empreinte carbone de certains produits (GES émis pendant leur fabrication)
Quels secteurs émettent le plus de GES ? 275 kg 5 kg 490 g
Contribution en pourcentage aux émissions de GES ordinateur Hamburger 1kg de farine
et écran de blé
(ex : élec n énergie
chauffag icité et
22 kg 9 kg 240 g
nement n-
%
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iPod touch 1kg de tomates 1kg de
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Approvis
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(poussées en serre) pommes
30
de terre
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3 kg 4 kg 27 g
25
Industrie
T-shirt 1kg de gruyère 1 œuf
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Foresteri
(ex : défo
et comm résidentiels
Aliments : conditions de culture du Royaume-Uni essentiellement
20
re
rts
Agricultu
Transpo
* Le potentiel de réchauffement global permet de mesurer la contribution
erciaux
d’une quantité donnée de GES au réchauffement climatique
15
ts
Sources :(à gauche) GIEC, 2004, Quatrième rapport d’évaluation. (en haut) : Apple Inc., 2008. Environmental
Bâtimen
Performance 2008 ; PNUE, 2008. Kick the Habit ; site Internet de Coop Naturaline ; Williams, Audsley and Sandars,
2006. Determining the environmental burdens and resource use in the production of agricultural and horticultural
10
eaux usé et
es
commodities.
Déchets
5 Pas de réduction de nos émissions sans
26 19 17 14 13 8 3
réduction de notre consommation
0 Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.
114
15. 385 ppm La température
Aujourd’hui 3 000 billions de kg
moyenne mondiale
280 ppm 3 x 10 kg 15
Quelle quantité de CO2 est présente a augmenté de 0,74 °C
actuellement dans l’atmosphère ? entre 1906 et 2005.
Concentration de Les projections
CO 2 Période préindustrielle 2 200 billions de kg prévoient une
dans l’atmosphère augmentation de
15
Quelle quantité de CO2 est naturellement 2,2 x 10 kg 1,8 °C à 4 °C entre 1980
ppm = Partie(s) présente dans l’atmosphère ? et la fin du XXIe siècle.
par million
Sources : GIEC, 2007. Quatrième rapport d’évaluation ; CDIAC, 1990. Glossary : Carbon Dioxide and Climate.
Quelles sous-régions émettent le plus de CO2 ?
Source : Portail des données GEO du PNUE, d’après CCNUCC, CDIAC. LULUCF non pris en compte
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Émissions de CO2 17 233
par habitant kg CO TOTAL
2 1990 = 2.23 Gigatonnes
Moyenne mondiale : 1990 : 4 200 2004 = 2.78 Gigatonnes
Afrique Asie et Pacifique Europe Amérique Amérique du Nord Asie de l’Ouest
2004 : 4 300 latine et Caraïbes
16. 0,7 °C d’augmentation en un siècle, cela semble bien peu De nombreux détails restent à éclaircir, aussi les cher-
CHANGEMENT CLIMATIQUE
de chose : les fluctuations de température d’un jour à l’autre cheurs envisagent différents scénarios pour la fin du siècle,
sont souvent bien plus importantes. Mais c’est en fait avec une augmentation comprise entre + 2 °C et + 6 °C.
énorme, parce que cette augmentation est mesurée à Mais la plus grande incertitude n’est pas scientifique. Elle
l’échelle de la Terre et parce qu’elle signe un changement à est politique et sociale : saurons-nous réagir assez vite et
venir plus important encore. Un phé- assez profondément ?
nomène qui aura de telles répercus- LA PLUS GRANDE INCERTITUDE Avec le protocole de Kyoto, 38 pays
sions que l’on préfère généralement industrialisés se sont engagés à dimi-
parler de changement voire de dérè-
N’EST PAS SCIENTIFIQUE. nuer leurs émissions de gaz à effet de
glements climatiques plutôt que de ELLE EST POLITIQUE serre, de 5,8 % en moyenne par rap-
réchauffement. port à 1990. Mais même ce modeste
Jusque récemment, certains dou- ET SOCIALE : SAURONS-NOUS engagement, encore très insuffisant,
taient de l’existence du phénomène. Il certains ne le respectent pas. Alors que
RÉAGIR ASSEZ VITE ET ASSEZ
est vrai que les faits n’ont été amenés le protocole arrive à échéance en 2012,
que progressivement et qu’il y a PROFONDÉMENT ? l’enjeu est de trouver un nouvel accord
quelques décennies encore, on parlait plus ambitieux et de faire participer les
plutôt d’une glaciation à venir. Mais aujourd’hui, le débat est États-Unis et les nouveaux pays industriels comme la Chine
clos. Des milliers de chercheurs de plus de 130 pays se sont ou le Brésil – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
mobilisés autour d’une filiale de l’ONU, le Groupe d’experts Mais les États ne sont pas les seuls à agir. Collectivités
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Grâce locales, entreprises, particuliers : chacun peut jouer un rôle
à leur travail, récompensé en 2007 par le prix Nobel de la à son niveau. Et la mobilisation de tous peut influer sur les
paix, l’existence du réchauffement climatique ne fait plus de politiques et peser dans les importantes négociations inter-
doute, de même que sa cause, qui est principalement liée aux nationales à venir.
gaz à effet de serre émis par les activités des hommes. e
4 rapport de synthèse du GIEC, www.ipcc.ch
Les neiges disparues du Kilimandjaro, Tanzanie (3° 04’ S – 37° 22’ E). Le Kilimandjaro culmine à 5 895 mètres. Sur son sommet, les glaciers ont perdu 80 % de leur
surface en moins d’un siècle, d’une part à cause de phénomènes climatiques locaux et, d’autre part, à cause du réchauffement climatique global. À l’image du plus haut
sommet d’Afrique, la plupart des glaciers de montagne de la planète maigrissent ou reculent.
96
17.
18. Avant même que les hommes en prennent conscience, les ment de 3 °C condamnerait 30 % de toutes les espèces.
animaux et les plantes ont senti les premiers signes du chan- L’homme pourrait en pâtir directement, par exemple parce
gement climatique. Le printemps venait plus tôt et décalait que le réchauffement favorise l’arrivée d’insectes porteurs
ESPÈCES MENACÉES
l’éclosion de bourgeons, un climat plus clément permettait à de maladies. C’est le cas de moustiques tropicaux apparus
des espèces de pénétrer des espaces qui leur étaient refusés aux États-Unis en 1999 et qui transmettent une maladie mor-
jusque-là. Le temps et l’espace du telle, la fièvre du Nil occidental. La
monde vivant se trouvaient modifiés. SUR 40 ANS, dengue ou le paludisme, autres mala-
Face au réchauffement, le vivant dies transmises par les moustiques,
UN RÉCHAUFFEMENT
cherche des zones plus fraîches : vers pourraient toucher des centaines de
les pôles ou en altitude. C’est pourquoi DE SEULEMENT 3 °C millions de personnes supplémentaires.
on observe une modification des aires Que faire ? Les animaux sont capables
de répartition d’un grand nombre d’es-
CONDAMNERAIT 30 % d’apprendre, de s’adapter, mais ils le
pèces. Mais cette migration bute par- DE TOUTES LES ESPÈCES font sur des générations. Le réchauffe-
fois sur des limites géographiques : ment actuel est trop rapide. Il n’y a
une espèce ne peut pas monter éternellement en altitude ou donc pas de solution particulière, si ce n’est accroître encore
migrer vers le pôle. Parfois, il n’y a plus nulle part où aller. nos efforts pour protéger le monde vivant, car plus les éco-
C’est le cas de l’ours blanc. Avec la banquise qui fond plus systèmes seront en bonne santé, mieux ils pourront suppor-
tôt chaque année, la période de chasse se raccourcit. Il ne ter les perturbations climatiques. Une piste est de lutter
peut pas reconstituer ses réserves de graisse avant d’hiver- contre la fragmentation des écosystèmes, c’est-à-dire pré-
ner et la mère a de plus en plus de mal à nourrir ses petits. server des zones contiguës pour que les animaux puissent
À terme, avec la fonte de l’Arctique, il est condamné à dispa- migrer vers des zones plus adéquates et prévoir ce qu’on
raître. Il n’est pas seul dans ce cas : les récifs coralliens blan- appelle désormais des « corridors écologiques » pour leur
chissent quand la température augmente, les forêts permettre de se rendre dans les zones plus favorables.
tropicales humides se dessèchent. En tout, un réchauffe- e
4 rapport de synthèse du GIEC, www.ipcc.ch
Troupeau de rennes au sud-est d’Ivittuut, Groenland, Danemark (61° 05’ N – 46° 10’ O). Appelés caribous en Amérique du Nord, ces cervidés, dont les mâles et femelles
portent tous deux des bois, vivent le long des côtes dans le sud et l’ouest du Groenland, là où la glace laisse place à la toundra. Ils seraient plus de 100 000. Contrairement
à d’autres régions arctiques, les rennes n’ont pas ici de prédateurs autres que l’homme, les loups n’étant pas présents dans le sud-ouest du Groenland.
102
19.
20. Bas
FA C T S
ic
LA PÊCHE DANS LE MONDE
LA PÊCHE
UneUne ressource surexploitée
ressource surexploitée
Quel est l’état actuel de la pêche dans le monde ? Quelles sont quelques-unes des menaces
État des stocks de poisson (en pourcentage, moyenne 1997-2004)
sur la pêche ?
En reprise 1 Blanchissement des récifs coralliens • Destruction de la mangrove •
Sous-exploités Entièrement exploités
Appauvris
La pêcherie fonctionne selon un niveau de rendement optimal
Modérément exploités ou proche de l’optimal sans possibilité d’expansion. Surexploités Érosion • Changement climatique • Pêche de fond • Pollution
3 20 52 17 7 Comment les pêcheries
Source : FAO 2007, La Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture.
en millions de tonnes Source : Portail des données GEO du PNUE, d’après FAO, Statistiques relatives aux pêches de FISHSTAT.
sont-elles gérées durablement ?
100 1201
Quelques principes de base de la certification du MSC sur les pêcheries durables :
Des stocks de poisson durables – La pêche doit se faire à un
Nombre d’espèces de niveau qui soit soutenable pour la population de poissons.
poissons menacées
Réduire au minimum l’impact sur l’environnement –
734
60 res Les opérations de pêche doivent préserver la structure, la
ptu
ca productivité, les fonctions et la diversité de l’écosystème.
des
t al Une gestion efficace – La pêche doit se soumettre à toutes
To
les lois locales, nationales et internationales.
20
Le défi : gérer la pêche de façon durable
Production de l’aquaculture
60 98 07
19 19 20 Veiller à ce qu’un écolabel figure sur les produits pour être sûr d’acheter
du poisson issu d’une pêcherie gérée durablement. Le Marine Steward-
Sources : FAO 2006, Annuaires des statistiques des pêches, tableaux récapitulatifs, captures 2006, poissons, crustacés, ship Council est un organisme de certification important et accrédité.
mollusques, etc. ; FAO 2005, L’État des ressources halieutiques marines mondiales.
Droits : site Internet msc.org
Produit par PNUE/DEWA/GRID-Europe, février 2009.
132
21. Pourquoi préserver la pêche ?
Nourriture Lien entre différents composants de l’écosystème Loisirs
Le poisson est un élément Le poisson relie différents La pêche récréative
important de l’alimentation composants de l’écosystème et les vertus médicinales
quotidienne dans de à travers le transport de du poisson sont impor-
nombreux pays. substances nutritives et tantes dans de nombreuses
d’énergie. régions du monde.
Autres services : Médecine • Spiritualité • Régulation des populations • Conception de l’habitat
Disponibilité calorique quotidienne toutes
Quelle place occupe le poisson dans le régime moyen ? 3022 sources de nourriture confondues (2002)
Apport calorique moyen par habitant
Ukraine
3054
R.-U.
3412
États-Unis Portugal
3774 3741 Chine
2951
Nicaragua Algérie Éthiopie
2298 3022 1857
Rép. dém. Indonésie
du Congo 2904
1599
Consommation de poisson
par habitant (2003-2005) Afrique du Sud
Apport en poisson et produits de la pêche en kg/an Argentine 2956
2992 Nouvelle-Zélande
Sources : FAO 2006, Annuaires des statistiques des pêches, tableaux récapitulatifs,
0 11.2 28.0 49.5 90.5 180 Portail des données GEO du PNUE, d’après FAOSTAT. 3219