2. 3. Correction du galop
1. Cours sur la protection sociale
2. Correction du QROC
La protection socialeSéance 8
3. Les notions fondamentales
Le modèle de l’Etat-providence freine-t-il l’activité ? (1/2)
Modèle bismarckien (cotisations) vs. beveridgien (impôt) pour financer la PS
En France : modèle bismarckien en 1945, puis hybridation (CSG + RMI + CMU)
Augmentation continue des dépenses sociales dans l’OCDE
depuis 30 ans (effets volume : élargissement du périmètre
et des bénéficiaires + effets prix : revalorisations)
En France, le ratio DP/PIB a augmenté de 11,4 pts entre
1980 et 2014 dont 60% du fait des ASSO
Ajd, déficit des ASSO notamment lié à la branche AM (-7,4 Md€ en 2014, soit 10% du
déficit public). Elle représente un effort de 10 / 50 Md€ du plan d’économies 2015-17.
4. Les notions fondamentales
Le modèle de l’Etat-providence freine-t-il l’activité ? (2/2)
Enjeux micro-économiques
Politiques de redistribution divisent par trois les inégalités de revenus en France (écart de
20 à 6 entre les 2 déciles extrêmes). Dû pour les 2/3 aux PS vs. 1/3 à la fiscalité. GINI
parmi les plus faibles (~0,3).
Réduction de l’intensité de la pauvreté avec les minima sociaux mais interactions avec la
conjoncture (8,5 M de pauvres en 2012, soit +700k par rapport à 2008)
Interrogations sur l’efficience de ces dépenses (not. santé : risque vs. responsabilisation)
Interactions avec les préférences individuelles (trappes à inactivité) : est-ce le rôle de
l’Etat ?
Enjeux macro-économiques
Coin socio-fiscal : impact sur la croissance et l’emploi (v. séance 7)
En économie ouverte, moindre soutenabilité d’asseoir le financement sur un facteur de
production mobile (K)
Interrogations sur une modification de la structure du financement de la PS (CVAE, CSG,
TVA, écotaxes) mais il n’existe pas d’assiette miracle ! A long terme tous neutres hors
écotaxes (modèle Mésange).
6. Les notions fondamentales
Les économies avancées face au vieillissement démographique
Baisse de la natalité + allongement de l’espérance de vie
Des effets micro- et macro-économiques contrastés (Artus, 2015)
L’inflation décroît avec le vieillissement et le solde extérieur s’améliore car insuffisance de
la demande interne (ex. Allemagne)
Absence de lien avec l’évolution du taux d’épargne des ménages (≠ théorie du cycle de vie)
Pas de diminution de l’aversion au risque ni de l’effort de R&D et effets contrastés sur les
gains de productivité
Pas de corrélation avec les prix des actifs (actions, immobilier)
=> Au total, ralentissement du PIB / tête et impact incertain sur le progrès technique
Un enjeu de soutenabilité budgétaire
Hausse du taux de dépendance global (retraités / actifs)
3 leviers de réforme des régimes de retraite par répartition (-0,4% PIB en 2020 selon le
COR) : taux de cotisation, taux de remplacement, durée de la vie active (piste privilégiée
jusqu’ici)
Autres pistes : hausse du tx d’emploi des séniors (v. séance 7), solde migratoire et fécondité
Effet inflationniste sur les dépenses de santé (via les ALD) et de dépendance
Un enjeu également pour les économies émergentes (ex. Chine, v. revue de presse)
8. 1. Cours sur la protection sociale
3. Correction du galop
2. Correction du QROC
Le marché du travailSéance 7
9. Explicitez trois déterminants de la croissance endogène
Paul Romer, “Increasing Returns and Long Run Growth” (1986)
Rendements croissants du fait d’externalités positives => la croissance
peut s’entretenir indéfiniment
S’oppose au modèle solowien de croissance exogène
Les déterminants de la croissance endogène :
Le capital public (ex infrastructures publiques)
Le capital technologique (innovation organisation, procédés et produits) : ex
dépenses de R&D
Le capital humain (ex enseignement supérieur)
Ex Stratégie de Lisbonne de l’UE : objectifs taux d’emploi 70% (dont
60% pour les femmes), dépenses R&D 3% PIB en 2010
Correction du QROC
10. Les critiques adressées à l’endettement public sont-elles justifiées ?
Engagements financiers toutes APU pour l’investissement dans la mesure où les
générations futures en bénéficient et où l’Etat s’endette à meilleur coût que les agents
privés (Arrow & Lind, 1970).
Permet également le Tax Smoothing (Barro, 1979), de lisser les variations du cycle
(Nelson & Plosser, 1982) et de combattre les effets d’hystérèse (Blanchard & Summers,
1987).
MAIS de nombreuses critiques classiques :
Equivalence néo-ricardienne : déficit budgétaire compris comme hausse d’impôt future (Barro,
1974)
Effet d’éviction de l’épargne au détriment de l’investissement privé
L’ouverture économique a réduit le multiplicateur budgétaire
Ces critiques sont d’autant plus fondées ajd s’agissant de pays très endettés :
Reinhart & Rogoff (2009) : au-delà de 90% dette/PIB, perte de Y* de 1 à 3 pts
Le montant des intérêts handicape la conduite de la politique budgétaire (2è budget PLF 2016)
L’existence d’une prime de risque sur les taux d’intérêt (not. dette détenue par des non-résidents)
Une dette publique sera donc jugée soutenable si, compte tenu des prévisions de
dépenses et de recettes publiques, l’État ne risque pas de se trouver face à une crise
de solvabilité ou à une obligation d’ajustement irréaliste des finances publiques
Correction du QROC
11. A quoi sert l’indépendance des banques centrales ?
L’indépendance des BC répond à la critique formulée par la théorie néo-classique à
l’encontre des politiques économiques discrétionnaires : incohérence temporelle
(Nordhaus, 1998) et biais inflationniste (Barro & Gordon, 1983).
La politique monétaire doit par conséquent répondre à des règles : pour la fixation
du taux directeur (Taylor, 1993) et pour la nomination de ses dirigeants (Rogoff,
1985)
L’indépendance de plusieurs grandes BC (FED, BoE, BCE) a coïncidé avec une
maîtrise de l’inflation (ex. 14% en 1980 aux USA vs. 2% en 2002)
MAIS cette indépendance connait des limites : face à une politique budgétaire
laxiste (Sargent & Wallace, 1981) et paradoxe de la crédibilité (Borio & Shim,
2007)
Par ailleurs, les effets de la politique monétaire vont ajd bien au-delà de l’inflation
(politique macro-prudentielle)
Enfin, question du contrôle démocratique des BC (notion d’accountability)
Correction du QROC
12. La zone Euro peut-elle devenir une zone monétaire optimale ?
ZMO (Mundell, 1961) = résilience aux chocs asymétriques par la mobilité des
facteurs de production. Comment assurer l’optimalité d’une zone monétaire ?
Convergence des revenus grâce aux gains de productivité (Barro & Sala i Martin,
1995) => Seules ES et PT connaissent un rattrapage depuis 2009 et l’écart de
dépenses de R&D/PIB reste important)
Des transferts budgétaires permanents (dépenses fédérales US = 22% PIB) mais
budget UE seulement 1% du RNB et transferts nets faibles par rapport aux écarts de
PIB/hab
Contrairement à la théorie des ZMO endogènes (Frankel & Rose, 1998), la Z€ a
même plutôt divergé depuis sa création : ex. des BPC et spread des taux
d’intérêt depuis 2010-2011. S’explique par la divergence des taux d’intérêt
réels (Walters, 1990), la formation de bulles d’actifs en périphérie et
l’insuffisante mobilité du facteur travail (Feldstein, 1997).
Pour améliorer l’optimalité de la Z€, il faudrait :
Soit poursuivre les politiques de dévaluation interne, avec un fort coût social et politique
Soit mettre en œuvre une capacité budgétaire et d’emprunt pour accélérer le rattrapage
dans un contexte d’affaiblissement de la croissance potentielle
A défaut, une décomposition de la Z€ (totale ou partielle) apparait inéluctable
Correction du QROC
14. 1. Cours sur la protection sociale
3. Correction du galop
2. Correction du QROC
Le marché du travailSéance 7
15. Correction du galop
La politique budgétaire de la France est-elle soutenable ?
“Blessed are the young, for they shall inherit the national debt” (H. Hoover, POTUS, 1929-33)
Interrogation sur l’incidence à moyen / long terme des choix de politique budgétaire sur les
finances publiques (solvabilité) comme sur le bien-être des générations futures (soutenabilité
socio-environnementale)
1.1. Malgré son incidence récessive, la consolidation budgétaire entamée en 2010 n’est pas
parvenue à ralentir sensiblement la dynamique d’endettement public
1.2. Cette stratégie ne peut répondre durablement à un impératif de soutenabilité des finances
publique si elle contribue négativement à la croissance potentielle
2.1. Les expériences historiques et étrangères montrent la difficulté à réussir le désendettement
dans un contexte de quasi déflation et sans un environnement monétaire très accommodant
2.2. La politique budgétaire de la France doit donc réorienter ses efforts et être complétée, au
niveau européen, par l’apurement conjoint d’une partie des dettes publiques
16. La zone Euro est-elle sauvée ?
H. Van Rompuy, le 16 février 2014 : « L’Euro est sauvé, l’Europe continue » en référence
aux différents sauvetages budgétaires et monétaires de la Z€
Question de la viabilité de l’Euro dans un contexte de quasi déflation, de fort
endettement public et de divergence des économies nationales
1.1. Depuis l’introduction de l’€, les économies de la zone ont divergé, avec une double rupture
en 2008 puis en 2010-2011 (inflation, BPC, CSU, spread des taux d’intérêt)
1.2. La Z€ n’est tjs pas une ZMO : faible mobilité des facteurs de P, pas de budget fédéral
2.1. La recherche de remèdes pour le sauvetage de la Z€ (FESF / MES, dévaluations internes et
externe, PM très accommodante) ne répond pas aux questions de LT
2.2. Renoncer à l’€ pour sauver les économies européennes ou assumer une intégration
budgétaire de style fédérale pour optimiser la Z€
Correction du galop