2. Données clés
Naissance
23 août 1924
Brooklyn, New York États-Unis
Nationalité
américaine
Champs
Économie
Institutions
University Columbia, Massachusetts Institute of Technology
Diplômé de
Université Harvard
Renommé pour
Modèle de croissance exogène, Comptabilité de la croissance, Paradoxe de
Solow, Fonction de production CES
Distinctions
médaille John Bates Clark 1961, « prix Nobel d'économie » 1987
3. Définition
Le modèle de Solow est un des principaux modèles
de la théorie de la croissance économique
Développé par Robert Solow, il est un modèle de
l'économie néoclassique. Robert Solow a construit
un modèle formel de la croissance, à partir d'une
réflexion critique sur le modèle de Harrod-Domar, qui
constitue encore aujourd'hui le modèle de référence
en science économique. Solow n'imaginait pas
l'impact qu'aurait son modèle dans le contexte
historique de l'époque de la Guerre Froide. Le
modèle de Harrod était un modèle pessimiste qui
pouvait être utilisé par les Marxistes pour annoncer
la fin du Capitalisme.
4. Le modèle de Solow est de nature optimiste car
il ne prévoit pas de situation de crise.
D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde
sur une fonction de production à deux facteurs:
le travail et le capital. La production résulte donc
exclusivement de la mise en combinaison d'une
certaine quantité de capital (capital physique) et
de travail (main d'œuvre). Solow appartient à
l'école de la Synthèse, son modèle sera critiqué
par les néoclassiques et les keynésiens
5. Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les
facteurs de production connaissent séparément des
rendements décroissants : une même augmentation du
volume d'un des facteurs de production répétée plusieurs
fois entraîne une augmentation de moins en moins
grande de la production. Par contre, les rendements
d'échelle sont supposés constants. Il pose également
comme hypothèse que les facteurs de production sont
utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant
que la population connaît un taux de croissance que
Solow qualifie de « naturel » (non influencé par
l'économie), le modèle déduit trois prédictions :
Augmenter la quantité de capital (c’est-à-dire investir)
augmente la croissance : avec un capital plus important,
la main d'œuvre augmente sa productivité (dite
apparente).
6. En raison des rendements décroissants des facteurs
de production, les économies vont atteindre un point
où toute augmentation des facteurs de production
n'engendrera plus d'augmentation de la production
par tête. Ce point correspond à l'état stationnaire.
Solow note toutefois que cette troisième prédiction
est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent
jamais ce stade, en raison du progrès technique qui
accroît la productivité des facteurs.
7. Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la
croissance provient du progrès technique. Toutefois,
ce progrès technique est exogène au modèle, c'est-
à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère
comme donné (telle une « manne tombée du
ciel »).
8. Caractéristiques
Le modèle de Solow est basé sur cinq équations
macroéconomiques:
une fonction de production
une équation comptable sur le PIB
une équation d'épargne
une équation d'évolution du capital
une équation d'évolution de la force de travail
La croissance néoclassique repose sur trois
sources : la croissance démographique,
l'accumulation de l'épargne, et le progrès technique.
C'est par exemple, par ces trois facteurs que l'on
peut expliquer le phénomène de croissance et de
rattrapage des pays de l'Asie du Sud-Est depuis
trente ans qui sont caractérisés par une explosion
9. une forte propension à épargner des ménages, une
arrivée massive de capitaux extérieurs et une
capacité à imiter et valoriser les innovations
industrielles. A terme, ces trois facteurs déterminent
la croissance potentielle, c'est-à-dire celle qui résulte
d'une utilisation optimale des ressources.
10. critiques
Adbusters a critiqué le modèle de Solow d'être
« simpliste au point d'en être hautement trompeur »
puisqu'il expliquerait la croissance économique en
présumant que seuls le capital, la main-d'œuvre et le
progrès technologique seraient pertinents ; il ne
prendrait pas en considération les ressources
naturelles et l'énergie. L'exemple donné est
l'automobile : pour la construire et l'utiliser, non
seulement a-t-on besoin d'outils, de travailleurs et de
connaissances, mais aussi d'acier, de caoutchouc et
de combustible fossile. Adbusters conclue que le
modèle serait « fatalement erroné, d'une perspective
biophysique ».
11. .Critiqué par son manque d'explication du progrès
technique et par l'absence de convergence des
économies, de nouvelles théories sont venues
enrichir le modèle de croissance néoclassique