Géographie de l’insécurité civile dans le Sahel et l’Afrique de l’Ouest
Survivantes et héroïnes : les femmes dans la crise au Burkina Faso
1. Journée thématique 37e réunion RPCA
« Femmes, conflits et enjeux alimentaires et
nutritionnels »
6 au 8 Décembre 2021
Survivantes et
héroïnes :
Les femmes dans la crise au Burkina Faso
2. Agenda
Points de Présentation
Contexte et Objectifs de l’étude
Méthodologie
Résultats clés et principales problématiques soulevées
Limites de l’étude
Conclusions et recommandations
3. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Le présent rapport s’est concentré sur deux domaines (objectifs) clés :
1) L'impact de la crise actuelle sur la protection et la sécurité des
femmes et des filles, et leurs besoins fondamentaux.
2) Le rôle des femmes dans la cohésion sociale et la construction
de la paix au Burkina Faso.
4. METHODOLOGIE
Cette étude a fait appel à une Méthodologie Mixte et Participative.
L’approche a consisté en une revue et analyse documentaire.
16 entretiens semi-directifs (dont 75 % avec des femmes) avec des
représentants des associations féministes, organisations
humanitaires, institutions et des acteurs de la société civile,
chercheurs, leaders religieux et traditionnels.
24 groupes de discussion ont également rassemblé 227 femmes
déplacées internes et issues des communautés hôtes, âgées de 18
à 60 ans.
5. LA CRISE SÉCURITAIRE ET SANITAIRE AFFECTE D’ABORD LES
FEMMES
STRATEGIES D’ADAPTATION NEGATIVES POUR Y FAIRE FACE
LA CRISE SÉCURITAIRE IMPACTE NÉGATIVEMENT LA COHÉSION
SOCIALE
RESULTATS CLES
6. LA CRISE SECURITAIRE ET SANITAIRE AFFECTE D’ABORD LES FEMMES
90 % des personnes déplacées arrivent dans des régions déjà
caractérisées par une très grande pauvreté, fragilisées par une crise
climatique, de mauvaises récoltes et des ressources naturelles
dégradées et insuffisantes.
Le conflit et le déplacement forcé ont entrainé la perte des biens et
des moyens de subsistance (élevage, agriculture) chez les familles
déplacées.
La pandémie de COVID-19 a entraîné une hausse sensible des
dépenses sociales des ménages.
RESULTATS CLES _ Suite
7. RESULTATS CLES _ Suite
STRATEGIES D’ADAPTATION NEGATIVES
L’octroi en petits crédits
La vente des biens ou des bétails pour leur survie
La lutte pour la survie à travers la collecte d’eau, collecte des bois de
chauffe et la responsabilisation des enfants pour certains travaux.
8. RESULTATS CLES _ Suite
LA CRISE SECURITAIRE IMPACTE NEGATIVEMENT LA COHESION
SOCIALE
La cohésion sociale influence la conception de la paix.
La cohésion sociale est également mise à mal par le déplacement de
population.
La pression autour de la terre, pour la production alimentaire, de l’eau,
pour l’abreuvement du bétail (principaux moyens de subsistance des
communautés hôtes ou déplacées) pourrait mettre en péril la
cohésion sociale à moyen et long terme.
9. LIMITES DE L’ETUDE
Le temps de la recherche très limité n’a pas permis
d’approfondir toutes les questions en lien avec la crise
humanitaire et la cohésion sociale.
L’accès restreint à certaines localités du fait du contexte
sécuritaire, certains sujets sensibles et le choix
relativement contraint de l’échantillon n’ont pas permis
d’assurer une parfaite représentativité.
10. Conclusions
Les besoins fondamentaux qui sont l’accès à l’alimentation et vivres,
l’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation ne sont pas couverts.
La perte des biens et des moyens de subsistance a plongé les déplacés
dans une situation d’extrême précarité.
Recommandations
Apporter une réponse directe et immédiate aux besoins des femmes et
renforcer leur résilience.
Promouvoir la participation active des femmes dans les structures de
gouvernance et de consolidation de la paix au niveau local, régional et
national.
Ce plan est disponible via ce lien
ttps://oxfam.app.box.com/file/844705998125?s=abtw4oeye62eem85l9587x
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CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
En avril 2020, le e pays comptait plus de 848 000 personnes déplacées internes, dont 84 % de femmes et d’enfants.
Et en fin Septembre 2021, le pays compte 1 407 685 personnes déplacées internes. Les femmes se retrouvent au cœur de cette crise et des tensions qui traversent la société burkinabé. Les femmes se retrouvent au cœur de cette crise et des tensions qui traversent la société burkinabé.
Les femmes restent largement exposées aux mariages précoces, aux mutilations génitales et aux discriminations économiques et socioculturelles, notamment dans les zones rurales où traditions et coutumes continuent de prévaloir sur la loi.
La recherche (le rapport) met en évidence les immenses lacunes dans la réponse humanitaire, les vulnérabilités et risques auxquels les jeunes filles et les femmes sont exposées et les stratégies d’adaptation mises en œuvre par celles-ci. En outre, l’étude a mis en lumière le rôle des femmes dans le maintien de la cohésion sociale : un rôle que la crise pourrait redéfinir.
Les besoins sont criants dans tous les domaines : Besoins en eau, nourriture, abris, protection, tant au niveau des populations déplacées que de la communauté hôte dont les conditions de vie ne sont dans bien des cas que légèrement meilleures que celles des personnes déplacées.
Les problématiques suivantes affectent les femmes :
Aucun accès à l’eau : un risque vital;
Absence des ressources financières;
Abris et vivres ;
Santé et éducation ;
Stress et traumatisme psychologique.
1. Et pour les femmes et jeunes filles, la Paix passe aussi par la satisfaction des besoins primaires et l’absence de tensions ethniques.
2. Le ressentiment des populations hôtes est amplifié vis-à-vis des communautés déplacées, victimes de stigmatisation et accusées de collusion avec les groupes armés non étatiques.
3. Les incidents inhérents à la pénurie sont générateurs de peur et d‘anxiété chez les personnes déplacées.
La conjugaison de deux problématiques distinctes et complexes (crise humanitaire et cohésion sociale). Certaines questions relatives au rôle des femmes dans la cohésion sociale auraient bénéficié d’un regard pluridisciplinaire.
En revanche, le nombre et la diversité des interlocuteurs rencontrés et des sources consultées permettent de garantir la pertinence du contenu rapporté.
Pour essayer de répondre à ces deux recommandations importantes, un Plan d’action a été élaboré avec des engagements pour améliorer la situation des femmes et jeunes filles affectées par la crise. Ce plan constitue un document de référence et un calendrier de suivi des recommandations est mis en application.
Prochaines étapes :
Réplication de l’étude dans les autres Pays afin de s’imprégner des rôles des femmes dans différentes crises au niveau de la Région du Sahel. Par exemple en RCA et le rapport sera produit et diffusé dans divers réseaux.