Les pressings et blanchisseries professionnels utilisent des machines très puissantes qui présentent beaucoup d'innovations surtout depuis que l'on cherche en permanence des alternatives au perchloroéthylène. Voici l'exemple d'une machine professionnelle de nettoyage à sex
1. L’IPURA : UNE MACHINE DE NETTOYAGE
À SEC INNOVANTE AU BANC D’ESSAIS
L’IPURA est née de la volonté du fabricant de San Vincenzo di Galliera
(Bologne), connu pour sa stratégie fondée sur l’innovation -ILSA SpA
pour ne pas le nommer- d’apporter une réponse simple à la problématique environnementale posée par le perchloréthylène, tout en
proposant une machine qui met en oeuvre des solvants alternatifs. En
effet, les machines classiques aux hydrocarbures, figurant aux catalogues des fabricants depuis près de 20 ans, demeurent en général assez
complexes de conception et d’utilisation, notamment en raison de la
nécessité de distiller sous vide. D’autres machines aux hydrocarbures
(ou dites « multisolvants ») sont apparues depuis, notamment celles
qui sont dénuées de distillateur. La régénération du solvant est alors
basée sur un certain type de filtre. Mais les quantités de solvant filtrées
restent identiques et ces filtres nécessitent un certain renouvellement.
Concernant l’IPURA, l’innovation réside principalement dans le principe
de pulvérisation de solvant. Les vêtements placés à l’intérieur du tambour sont soumis à un spray d’ hydrocarbure généré par deux buses
spécifiques. La quantité de solvant utilisée pour chaque cycle est donc
nettement plus faible ; également dénuée de distillateur, son filtre à
solvant est prévu pour une plus grande autonomie.
ILSA a confié un exemplaire de l’IPURA au CTTN pour une
étude complète. Il s’agit du modèle IPURA 440 S (volume
tambour : 440 litres ; le rapport de charge maximum préconisé est ici de 1kg de vêtements pour 25 litres de volume tambour), dotée du nouveau programmateur IL3,
installée et mise en route par le fabricant. Cette machine
utilise des solvants hydrocarbures (isoparaffines aliphatiques, isoalcanes, connus aussi sous l’acronyme allemand
KWL) à point d’éclair supérieur à 55°C. Le modèle dont il
est question ici a été étudié au CTTN en utilisant un hydrocarbure nommé ACTREL 3356 D. L’IPURA est bien sûr
une machine en circuit fermé, qui assure les fonctions de
nettoyage et de séchage.
Vue générale des parties
arrières de la machine
LE CIRCUIT DE SÉCHAGE COMPORTE :
• une pompe à chaleur fonctionnant avec un fluide frigorigène R134a (HFC) ;
• un contrôleur de séchage ajustable ;
• un filtre à peluches (principal et auxiliaire) ;
Réservoir de solvant
(à gauche) ;
Séparateur (à droite)
LE CIRCUIT DE SOLVANT
EST NOTAMMENT COMPOSÉ :
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sept. oct. 2009
#1
• d’un réservoir d’une contenance de 25 litres seulement ;
• d’un filtre à cartouches pouvant contenir jusqu’à 65
litres de solvant ;
• d’un piège à boutons ;
• d’un séparateur de phases, connecté au circuit de séchage.
Au maximum, la machine peut renfermer 108 litres de
solvant, soit environ 83 kg (densité de l’ACTREL 3356D =
0,77 kg/litre).
Dimensions, poids
Largeur (mm)
Longueur (mm)
Hauteur (mm)
Poids à vide (kg)
Poids max avec solvant (kg)
Version S
1720
1600
2180
1230
1313
Version N
1200
1850
2175
1190
1273
2. technologie
CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES :
Raccordement en 400 Volts / 50 Hz tétraphasé
Circuit de commande en 12 et 24 Volts alternatif
Puissance installée : 9,8 kilowatts (kW)
Cette puissance installée est en effet relativement faible en comparaison, par exemple, de la puissance d’une
machine aux hydrocarbures classique en «plein bain»,
avec distillateur.
Exemple : de l’ordre de 25 à 30 kW pour une machine de 12 kg
de capacité.
SÉCURITÉS :
La machine IPURA présente les dispositifs de sécurité
requis, notamment les systèmes d’inter verrouillage sur
tous les ouvrants (hublot, filtre à air/piège à boutons, séparateur) et un bac de rétention d’une capacité adaptée.
Concernant le caractère inflammable des solvants hydrocarbures utilisables, cette machine est équipée d’un contrôle de la température régnant à l’intérieur de l’enceinte
de séchage, en plusieurs points. Deux circuits de contrôle
basés sur plusieurs sondes sont gérés par automate. Pour
plus de sécurité, les sondes et le circuit de commande des
sécurités sont dédoublés.
quement par l’air en circulation à l’intérieur du circuit de
séchage et chauffé par la pompe à chaleur. Cette dernière
fonctionne donc quasiment en permanence.
Préchauffage du solvant : La machine offre aussi la possibilité de préchauffer le solvant pulvérisé, jusqu’à 35 - 40°C,
sans apport de calories supplémentaires. Elle fait appel à
un système d’échangeur placé sur l’eau de réfrigération du
condenseur auxiliaire de la pompe à chaleur. Le préchauffage du solvant utilisé pour le cycle en cours a lieu lors du
cycle précédent. Le chauffage des vêtements comme le
préchauffage du solvant, ont pour but d’augmenter l’efficacité du nettoyage.
Aperçu du dispositif
de préchauffage du
solvant
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT ET
PARTICULARITÉS :
Le nettoyage est basé sur le principe suivant : les vêtements sont soumis à un spray de fines gouttelettes de
solvant, générées par deux buses spécifiques placées à
l’intérieur de la cuve, en périphérie de l’ouverture de chargement, en partie supérieure, et dirigées vers l’intérieur
du tambour. Cette pulvérisation sous une pression de 4 à
4,5 bars, fait appel couramment à une quantité de solvant
de 3 à 6 litres, fonction des programmes utilisés. Mais, il
est possible d’en injecter davantage.
Aperçu des buses
pour pulvérisation
interne
Chauffage des vêtements : Le solvant est pulvérisé sur
les vêtements alors que ceux-ci ont été préchauffés préalablement à une température voisine de 50°C et ce, uni-
Absence d’essorage : la quantité injectée de solvant relativement faible, répartie sur l’ensemble des vêtements
grâce à la pulvérisation, ne «mouille» pas le textile comme
c’est le cas dans une machine en plein bain. Il n’est donc
pas nécessaire de l’essorer avant séchage.
L’absence d’essorage a d’ailleurs conduit le fabricant à
équiper cette machine d’un simple motoréducteur. La
vitesse du tambour est réglable au moyen d’un variateur
de vitesse et peut changer selon les phases du cycle : préchauffage des vêtements, nettoyage, séchage.
Séchage : le séchage des vêtements a lieu à une température de 60 à 65°C entrée tambour.
Elle est donc inférieure de 5 à 10°C à celles programmées
habituellement sur les machines aux hydrocarbures en
plein bain, et équivalente à celles programmées habituellement sur les machines au perchloréthylène. Le séchage
se déroule d’abord sur une phase de durée fixe, suivie
d’une phase sous contrôle (durée définie par le contrôleur
de séchage) puis d’une phase de refroidissement. La pompe à chaleur fonctionne lors des phases de préchauffage
des vêtements et de séchage. Mais en tout début de cycle
et lors de la phase d’injection de solvant, elle est coupée.
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#2
3. Suite à la phase d’injection, elle peut être en fonctionnement ou non, selon le programme sélectionné.
toyer le tambour et le circuit de solvant, le second lors du
remplacement du filtre.
Séchage par flux d’air chaud
axial : volute pratiquée
dans la porte de chargement
Programmes de nettoyage : Le fabricant a prévu plusieurs programmes de nettoyage mis en oeuvre grâce au
programmateur IL3, très convivial et simple d’utilisation,
pour traiter différents types de charges. En voici quelques
exemples :
Tableau des programmes :
Programme
IPURA I avec prélavage
IPURA 2 avec prélavage
IPURA 3 avec prélavage
IPURA PLUS avec prélavage
DYNAMIQUE 1 sans prélavage
DYNAMIQUE 2 sans prélavage
Pour articles à plumes
Pour peaux
Pour vêtements lourds
Mariage
Type de charge
Jusqu’à 12 -15 pièces
Plus de 12 à 15 pièces
Pour linge très sale
Couvertures, ameublement
Jusqu’à 12-15 pièces
Plus de 12 à15 pièces
Vêtements ou articles
contenant plumes/duvet
Cuirs ou suédés
Vêtements d’hiver
Robe de mariée
A ces programmes s’ajoutent d’autres possibilités, comme
pour les couleurs fragiles ou des programmes basés sur
un bain de solvant pour des cas spécifiques. Il existe aussi
un programme «BONJOUR» destiné à préchauffer la machine en début de journée de travail.
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#4
Une maintenance simple : En complément des programmes de régénération, le filtre à peluches et le piège
à boutons doivent être nettoyés à chaque cycle pour préserver l’efficacité de séchage et débarrasser la machine du
maximum d’impuretés. Le filtre à solvant, pour sa part, est
donné par le fabricant pour une autonomie de 600 Cycles.
On peut alors estimer cette autonomie à 5 ou 6 mois, sur
la base de 5 ou 6 cycles par jours. Il existe aussi des programmes appelés Régénération ou Régénération filtre. Le
premier doit être mis en œuvre périodiquement pour net-
Moto réducteur en
prise directe avec
l’axe tambour
Consommations électriques :
• Les programmes listés ci-dessus présentent des consommations situées entre 5,2 et 6,5 kWh/cycle. Programme Dynamique 1 : 5,2 kWh/cycle ; Programme
IPURA 2 : 5,8 kWh/cycle.
• Une machine au perchloréthylène de 12 kg de capacité, en programme 2 bains à distillation continue consomme en moyenne environ 7 kWh/cycle.
• Une machine aux hydrocarbures classique de 12 kg
de capacité, en programme 2 bains à distillation continue
consomme en moyenne environ 9 kWh/cycle.
Consommations d’eau :
• Les consommations d’eau se situent entre 80 et 100
litres par cycle selon le programme employés. Dynamique 1 : 87 l/cycle ; Ipura 2 : 94 litres/cycle.
Deux programmes consomment de 110 à 120 litres/cycle
(Dynamique Plus et Mariage). Au global, ces consommations sont sensiblement plus faibles que celles d’une machine au perchloréthylène en programme 2 bains à distillation continue, et beaucoup plus faibles que celles d’une
machine aux hydrocarbures utilisée de la même façon.
Condenseur auxiliaire et
vannes pressostatiques
4. technologie
>>> Ces consommations correspondent à l’eau de réfrigération rejetée à l’égout après passage sur les échangeurs (condenseur auxiliaire et/ou condenseur de distillation selon le cas). Rappelons d’ailleurs que l’eau de rejet
ne doit normalement pas dépasser 30°C dans le réseau
de collecte, selon la réglementation française. On peut
toutefois tabler sur un certain refroidissement qui s’opère
dans le réseau d’évacuation immédiat, avant de rejoindre
le réseau de collecte public, ce qui laisse une certaine souplesse. Le débit d’eau n’en reste pas moins inversement
proportionnel à cette valeur de température.
Consommation de solvant : Mesurée sur 50 cycles où la
machine a été chargée à 13.5 kg, la consommation de solvant (ACTREL 3356 D) ressort à 3,6 g/kg. Cette valeur est
voisine de celles offertes par les machines aux hydrocarbures classiques et inférieure d’un facteur 1,5 à 2 à celles
obtenues sur les machines perchloréthylène. La Directive
COV 1999/13/CE ainsi que l’arrêté-type 2345 qui reprend
le même seuil limite (20g/kg) sont donc aisément respectés, et encore plus facilement en chargeant la machine à
17,5 kg, soit à sa capacité nominale.
Filtration avant
pulvérisation
interne de
solvant
Pompe à solvant
pour pulvérisation
interne
TENUE ET ASPECT DES VÊTEMENTS À
L’ENTRETIEN :
Articles textiles
soumis
aux essais
Composition
Entretien
préconisé
(étiquetage
vêtements)
Cravate
Chemisier
Pull femme
Cardigan femme
Jupe
100 % soie
95 % soie - 5 % élasthanne
70 % acrylique - 30 % laine
70 % laine - 30 % cachemire
75 % polyester - 20 % viscose
5 % élasthanne
Doublure : 100 % acétate
Pantalon femme 100 % lin
Veste femme
47 % viscose - 29 % polyester
20 % laine - 4 % acrylique
Doublure : 100 % polyester
Veste homme
100 % laine
Doublure : 100 % viscose
Pantalon
100 % laine
homme
Doublure : 100 % polyester
Selon les recommandations du fabricant, la machine IPURA a été chargée à 13,5 kg, et utilisée pour ce test sur le
programme Dynamique 1.
Préchauffage vêtements
: 1 mn
Phase de chauffage et injection : 2 mn 30s
Phases de vidange, séchage
: 24 mn
Séchage sous contrôleur
: 3 mn environ
Séchage
: 10 mn
Refroidissement sous contrôleur : 4 mn environ
Durée totale
: 44 mn environ
Contrôleur de séchage
Aperçu des vêtements
soumis aux tests
de tenue et d’aspect
Ces tests ont été faits en comparaison avec une machine
ILSA MEC 240 (12 kg) au perchloréthylène, sur un programme Filtration -1 bain-, et également sur une machine R e v u e
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ILSA BW 240 (12 kg), mettant en œuvre un hydrocarbure e t noct. 2009
sept.
#5
5. (ACTREL 3356 D), sur 1 programme Filtration -1 bain- également. Trois lots d’articles identiques à celui du tableau
ci-dessus ont ainsi été traités. Concernant le traitement
réalisé avec la machine IPURA, 4 sous-lots ont été constitués, selon les recommandations de ILSA :
1 : cravate, chemisier, cardigan femme
2 : pantalon femme
3 : jupe, veste femme, veste homme, pantalon homme
4 : pull femme
Un complément de charge a été ajouté à chacun des ces
sous-lots pour parvenir aux masses textiles définies. Les
tests ont été réalisés de manière à ce que chaque lot ou
sous-lot subisse trois traitements successifs. Le repassage,
comme les mesures et évaluations suivantes ont été réalisés entre chaque traitement.
Un aspect sans reproche :
Avant finition, l’aspect ne manifeste pas de différences
très significatives entre les 3 procédés employés. L’action
mécanique générée par le procédé IPURA ne modifie pas
l’aspect des articles et on ne relève aucun transfert de fibre entre les vêtements.
Un repassage facilité :
La machine IPURA tend nettement à favoriser la finition.
L’aspect froissé est en effet généralement moins marqué
en raison de l’absence d’essorage sur cette machine. Les
temps de repassage chronométrés jusqu’au meilleur résultat possible, montrent d’ailleurs des réductions non
négligeables par rapport aux deux autres procédés.
Réductions des temps de repassage constatées :
Cardigan femme : -20%
Chemisier : jusqu’à -10%
Jupe : -15%
Pantalon femme : jusqu’à -20%
Veste homme : -20%
Modifications dimensionnelles et variations d’épaisseur : on ne constate aucune différence significative entre
les trois procédés, que ce soit lors des mesures intermédiaires ou lors des mesures postérieures aux 3 traitements
successifs.
COMMENT L’IPURA NETTOIE-T-ELLE ?
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#6
Pour répondre à cette question, différentes séries d’essais
ont été réalisées : voir ci-dessous.
Les deux machines ILSA MEC 240 - 12 kg (perchloréthylène)
et ILSA BW 240 - 12 kg (ACTREL 3356 D) chargées à 12 kg,
ont servi de base de comparaison, à partir des mêmes programmes (filtration, 1 bain) que précédemment : absence
de prétraitement, dosage de renforçateurs adaptés selon
les préconisations des fabricants de produits, soit respectivement 64 ml (perchlo.) et 120 ml (hydrocarbure).
Le programme IPURA 2, avec chauffage du solvant
avant injection, a été mis en place par les soins de la société ILSA, sur la machine IPURA. Pour toute cette partie,
et selon les recommandations du fabricant, des conditions de tests pour des articles souillés, avec une charge
de vêtements préparée avec le fabricant, comportant les
échantillons salis, ont été mises en place. Plusieurs types
de salissures, obtenues selon différentes méthodes, ont
été testées.
Un prétraitement spécifique à la machine IPURA :
La machine IPURA correspond à une autre façon de travailler. Sans avoir fait appel à un prébrossage ou à un prédétachage, un prétraitement par pulvérisation externe
des articles, et donc des échantillons salis dans ce cas, a
été réalisé. Il est intervenu avant introduction de la charge
en machine et conformément aux recommandations du
fabricant. Cette pulvérisation externe fait appel à un pulvérisateur électrique dont le réservoir est rempli de mélanges à base d’un produit spécifique comportant un tensioactif : Carbosec (mélange hydrocarbure/tensioactif ).
Salissures grasses : 50% de Carbosec - 50% d’ACTREL 3356 D
Salissures maigres : 90% d’eau - 10% de Carbosec
Salissures appliquées manuellement sur tissus de coton :
Echelle de cotation : de 0 = aucune élimination, à 5 = élimination totale. Les cotations ci-dessous sont des valeurs
moyennes résultant de 3 essais. Appréciations visuelles
faites par 3 évaluateurs cotant au demi point.
Vieillissement 72 heures
IPURA Hydroc. Plein bain Perchlo.
Huile d’olive
5
5
5
Huile de tournesol
5
5
5
Beurre fondu
5
5
5
Huile de vidange
1,4
4,6
4
Noir de carbone et gras
4,3
4,8
5
Jus de viande
1,4
0
0
Sang
0,5
0,8
0,4
Fond de teint
1,7
2
1,7
Rouge à lèvres
2,6
3,9
3,9
Café
0,9
0
0
Encre rouge
0,9
0
0
Super glue
0
0,2
0,3
Salissures/taches
Il faut retenir que les notes situées en dessous de 3 restent
insuffisantes. Certaines permettent toutefois de noter les
procédés offrant le plus d’efficacité relative, tels qu’ils ont
été opérés, quelque fois en la faveur de l’IPURA comme
pour le jus de viande. Les salissures grasses (animales
ou végétales) se comportent parfaitement avec l’IPURA,
comme avec les deux autres procédés. Il n’en est pas de
6. technologie
même pour l’huile de vidange (graisse minérale chargée).
Une graisse avec pigment (noir de carbone + gras) est légèrement moins aisée à éliminer avec l’IPURA. (N.B. : un
vieillissement de 24h a été opéré sur les mêmes salissures : les
résultats restaient très voisins dans l’ensemble).
Salissures générées au porter :
Porteurs
2 jours
1
2
3
Moyenne
Chemises blanches 100% coton
Evaluations faites sur le col par 3 coteurs
Echelle de gris ISO 105-A05, 2005
ILSA
Perchloréthylène
Hydrocarbure
Ipura
plein bain
plein bain
4
4.5
4.5
3
3.5
4.5
2.5
4.5
4
3.5
4.2
4.3
Essais réalisés à partir de tissus salis :
Il s’agit là toujours de tests comparatifs, mais réalisés à
partir de tissus salis préparés par des Instituts spécialisés,
exploitables en spectrophotométrie. Cette méthodologie
est couramment appliquée en laboratoire pour évaluer
des procédés de nettoyage. Son intérêt est de permettre
de différencier par spectrophotométrie, les procédés testés. Il est bien évident que ces tests particuliers sont «sévères». Il est d’ailleurs peu fréquent d’éliminer totalement
les salissures, quel que soit le procédé, avec de tels outils.
Exemple de résultats obtenus, dans les mêmes conditions de test que précédemment
Les salissures examinées ici (à base de sébum) ont été générées par le contact de la peau avec le col de chemise
(chemises blanches). Le porter eut lieu sur 2 journées consécutives afin de bénéficier de salissures exploitables visuellement avant et après nettoyage. Les traitements ont
été identiques à ceux effectués précédemment, toujours
avec un prétraitement par pulvérisation externe dans le
cas de l’IPURA. Les valeurs moyennes obtenues correspondant à des salissures restant visibles dans tous les cas. On
note que l’écart entre la machine IPURA et les deux autres
procédés est significatif, sans que la valeur moyenne obtenue soit tellement éloignée des deux autres. Il peut aussi
y avoir un effet «porteur» pénalisant (porteur n°3 dans le
cas de l’IPURA). Cet effet traduit toutefois les aléas supportés par les vêtements dans la réalité (le porteur n°2 semble
pénaliser, pour sa part, le procédé au perchloréthylène).
Ces tests complémentaires, d’une sévérité certaine, mettent en évidence un potentiel nettoyant moindre pour la
machine IPURA sur certaines salissures.
On retiendra toutefois que sur des salissures plus proches
ou représentatives de la réalité (voir plus haut) quant à
leur application sur le textile, le procédé IPURA (avec prétraitement), conduit à une élimination satisfaisante sur
plusieurs types de salissures.
Rappelons aussi qu’en cas de nécessité, le prébrossage ou
le prédétachage sur table à détacher restent possibles.
Cartouche filtrante intégrée
au filtre solvant
Grisage et jaunissement :
Ces mêmes tissus salis sont associés à un échantillon de tissus blancs (non salis) qui permet notamment de mesurer
l’effet de procédés de nettoyage sur les notions de grisage
et le jaunissement, deux critères associés. Dans les mêmes
conditions de tests, les résultats sont très favorables au procédé IPURA, par une “perte de gris” significativement plus
importante que pour les deux autres procédés.
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#7
7. Approche 1 : en fonction des machines ou programmes,
pour un chargement limité au maximum à 85%
Machines en plein bain : cycles à filtration 1 bain
Machine Ipura : programme Ipura 2
Coût de
Ipura Hydrocarbure Perchloréthylène
production (€ HT)
plein bain
plein bain
A la pièce
0,80
1,14
0,85
Au kg de vêtement 0,40
0,57
0,42
Prod. pièces/jr
180
165
185
Concernant le jaunissement, le procédé IPURA se trouve
dans une situation intermédiaire entre “hydrocabure plein
bain” (jaunissement le plus fort) et perchloréthylène (jaunissement le plus faible). La valeurs obtenues pour les 3
procédés restent toutefois assez voisines.
Filtre de régénération
du solvant
Efficacité de la filtration
de solvant :
Au cours des essais réalisés,
la qualité du solvant a été
examinée par analyse chimique à plusieurs étapes
intermédiaires et en fin de
banc d’essai, soit pour environ 100 cycles réalisés.
La teneur en tensioactif
dans le solvant reste infime
et sa turbidité n’a pas évolué de manière significative par rapport au solvant
neuf.
Approche des coûts de production au poste de nettoyage :
On tient compte des consommations et consommables, du
prix des machines, de leur installation, de leur amortissement
et des frais financiers, du coût de la main d’oeuvre et des volumes traités selon différentes hypothèses.
Dans le cadre de cette approche économique, les taux de
chargement sont considérés comme proches du maximum, ou au maximum, soit 85% ou 100%. Chacun de ces
deux taux de chargement est utilisé pour les simulations
de coûts de production au poste de nettoyage et ce, pour
chacune des machines.
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#8
ILSA Ipura : capacité maximum annoncée 17,5 kg
ILSA Mec 240 (perchloréthylène) : capacité maximum
annoncée 12 kg
ILSA BW 240 (Hydrocabures) : capacité maximum annoncée 12 kg
Approche 2 : machines chargées à 100% (même programme)
Coût de
Ipura Hydrocarbure Perchloréthylène
production (€ HT)
plein bain
plein bain
A la pièce
0,68
0,98
0,74
Au kg de vêtement 0,34
0,49
0,37
Prod. pièces/jr
210
195
215
Double sécurité
sur les ouvrants
Pour terminer, rappelons que cette machine originale et
innovante, met en oeuvre un solvant présent en quantité
réduite sur la machine. Les solvants hydrocarbures qu’elle
peut employer, sont couverts par la réglementation ICPE
(Arrêté-type 2345), tout en sachant que ces solvants sont
jugés moins toxiques que le perchloréthylène. Leur caractère inflammable doit aussi être pris en compte. Sans distillateur et sans essorage, cette machine présente moins
de contraintes qu’une machine classique : pas de déchets
de distillation ; pas de nécessité de scellement au sol, un
entretien facilité. Mais les filtres usagés, notamment, sont
toutefois considérés comme des déchets «dangereux» au
sens de la réglementation en vigueur en France. Néanmoins, le retraitement de ces filtres, qui semble plus sûr,
revient moins fréquemment que dans le cas de résidus de
distillation. Le coût associé à ce type d’opération est donc
nettement plus avantageux.
8. technologie
Machines employées
pour comparaison
avec les procédés en
plein bain habituels
(hydrocarbure et
perchloréthylène)
L’espace fabricant
IPURA 2009
Avec cette batterie de tests, le CTTN a mis en lumière ce que nos clients utilisateurs d’Ipura dans le monde entier confirment depuis qu’il l’utilise: Ipura est la machine à hydrocarbures qui convient parfaitement pour le nettoyage à sec
moderne, les tâches de graisse normales sont bien éliminées et il est possible d’obtenir un résultat supérieur même
sur les tâches maigres. Le degré de finissage est très bon et le repassage grandement facilité. On peut aussi traiter
beaucoup de matériaux qu’on ne peut soumettre au perchloréthylène. Ipura représente la réponse la plus simple à la
problématique environnementale posée par le perchloréthylène.
• A partir de l’expérience du banc d’essais effectué au CTTN, des modifications ont été apportées pour améliorer
l’efficacité, les performances de nettoyage et les économies d’énergie.
• Nouveau système de réchauffage du solvant et nouveau dispositif de contrôle de la qualité du solvant injecté
pour améliorer le finissage et le niveau du blanc (cf. photo de l’article).
• Système automatique de pré-traitement des vêtements à l’aide de détergents injectés directement dans la machine. Le programme automatique prévoit un dosage du détergent selon la charge.
• Nouveaux dispositifs automatisés pour réduire encore davantage la fréquence des opérations d’entretien.
• Modem standard pour service on-line.
• Nouveaux produits spécifiques pour IPURA à base d’eau sans solvant. Il s’agit d’un produit développé et utilisé
actuellement en Allemagne, avec la plupart des Ipura, sur au moins 50 unités.
•Nous invitons tous les lecteurs d’etn à faire un test avec Ipura.
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