SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 3
Downloaden Sie, um offline zu lesen
Les divers intervenants de la chaîne
                 alimentaire

Les industriels

a) Le contrôle

A tous les niveaux de la chaîne alimentaire un contrôle des plus rigoureux est effectué pour réduire les
risques de contamination. Les différents intervenants agissent de façon concertée pour éliminer tout
risque de contamination alimentaire au cours des chaînes de production et de conservation avec
comme objectif le risque zéro. La directive européenne 93/43, concernant "l'hygiène des denrées
alimentaires", établit la responsabilité des industriels en ce qui concerne le respect des principes
généraux d'hygiène et à l'obligation de réaliser des autocontrôles au sein de leur entreprise.
Responsable sur le plan juridique de la qualité des aliments qu'il met sur le marché, l'industriel doit
mettre en place des autocontrôles fondés sur le principe de la méthode HACCP (Hazard Analysis
Critical Control Points ou Analyse de danger des points critiques). Cette méthode consiste à
déterminer tout au long de la chaîne de fabrication du produit les étapes susceptibles de comporter un
risque alimentaire (contamination bactérienne, respect de la chaîne du froid…) et à mettre en place
une procédure de contrôle de ces étapes (vérifications de la température, du degré d'humidité, du pH,
analyses microbiennes...). La faiblesse d'un seul des maillons de la chaîne de transformation peut
suffire à rendre défectueux l'ensemble de celle-ci. Cette étude doit aussi comprendre le devenir du
produit à sa sortie d'usine jusqu'à sa consommation.
De plus, un principe de traçabilité parfaitement établi permet d'avertir commerçants et public afin de
rapatrier au plus vite toutes les productions douteuses en cas d'alerte alimentaire. Mais les industriels
ne sont pas à l'abri d'un impondérable, qui sera souvent d'origine humaine. La rupture de la chaîne de
l'hygiène par des locaux insuffisamment nettoyés ou une personne qui se sera mal lavé les mains …
sont souvent la cause d'une contamination bactérienne.


b) La pasteurisation

Pour réduire les risques de contamination, les industriels utilisent largement la pasteurisation. Ce
procédé consiste à chauffer, pendant quelques minutes à des températures de 55 à 70° le produit
                                                                                             C,
fini ou un de ses composants. Cette méthode permet de détruire les microbes sans altérer ni la
composition, ni la saveur, ni la valeur nutritive du liquide tout en permettant une meilleure conservation
de celui-ci. Elle est utilisée pour le lait, mais également la bière et quelquefois le vin.
C'est en étudiant les maladies du vin et de la bière que Louis Pasteur démontre que chacune de ces
maladies est due à un ferment particulier et que grâce à un chauffage particulier à 55° il est possible
                                                                                            C,
de mettre les vins et la bière à l'abri de ces altérations. Cette méthode appliquée à tous les liquides
est connue dans le monde entier sous le nom de "Pasteurisation" (le mot date de 1887).

c) Les intoxications collectives

En cas d'intoxications alimentaires collectives et de mise en cause potentielle d'un produit ou d'un
aliment, des spécialistes de l'hygiène alimentaire vont mener une enquête pour découvrir les causes.
Ils communiqueront ensuite leurs conclusions et avertiront les services concernés afin de décider de
la nécessité de mener une action à grande échelle.




L'hygiène alimentaire à la maison
Dans la plupart des études on estime que 50% des intoxications alimentaires domestiques sont dues
à de mauvaises pratiques d'hygiène à la maison. Mais le consommateur n'a pas toujours une bonne
connaissance des risques de contamination au sein de son foyer. Pourtant, une meilleure
connaissance de ces risques et donc le respect plus strict des règles d'hygiène aurait un impact
significatif sur l'incidence de ces intoxications.
Comprendre les mécanismes de la contamination et connaître quelques règles essentielles sont donc
de la plus grande importance.

a) Le froid ne tue pas les germes

Certains micro-organismes résistent particulièrement bien aux basses températures. Un produit
contaminé ne s'améliore pas sous prétexte qu'il est réfrigéré. La multiplication des germes est
simplement ralentie ou stoppée par le froid. En conséquence, le réfrigérateur conserve mais n'assainit
pas les aliments. Le réfrigérateur doit donc
- être lavé et désinfecté régulièrement car il faut savoir qu'une volaille porteuse de bactéries peut
contaminer la totalité d'un réfrigérateur
- ne pas être trop rempli pour permettre la circulation de l'air froid.
- contenir des aliments crus séparés des aliments cuits pour éviter toute contamination croisée.
- être contrôlé régulièrement pour s'assurer que la température à l'intérieur correspond bien aux
recommandations de conservation des aliments.
- permettre que chaque aliment soit placé au bon étage, en fonction de sa température de
conservation idéale :


        De haut en bas:
        Haut du réfrigérateur
        + 6° : oeufs
            C
        + 4° : volailles, gibiers, lait, beurre, fromages
            C
        + 3° : plats cuisinés, crème pâtissière, pâtisseries fraîches, viandes, charcuterie
            C
        + 2° : viande hachée
            C
        de 0 à +2° : poissons, mollusques, crustacés
                   C
        - bac à légumes (+ 8°C) les légumes
        - Congélateur (- 18° : aliments congelés et surgelés
                             C)


Les aliments ne nécessitant pas d'être réfrigérés doivent toutefois être conservés dans les meilleures
conditions indiquées sur l'emballage et qui correspondent souvent à une faible humidité, à une
température modérée et à l'abri de la lumière.
La date de péremption des aliments doit être scrupuleusement respectée. On appelle "date de
péremption" la date à partir de laquelle un produit ne doit plus être utilisé pour des raisons de sécurité
ou d'efficacité. A titre d'exemple, la date limite de consommation (DLC) pour les viandes hachées
emballées, varie de 4 à 10 jours en fonction de la nature de l'emballage. Pour le lait pasteurisé frais, le
délai est de 7 jours maximum (variable également selon les pays). Dans tous les cas, il s'agit de
produits emballés, si l'emballage est endommagé ou si le produit est sorti de cet emballage la date de
péremption est considérablement raccourcie.

Il faut donc toujours veiller à conserver les aliments aux températures indiquées sur l'emballage et ne
jamais recongeler un aliment, ni consommer un aliment qui l'a été.

b) La cuisson meilleure alliée contre les bactéries

Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations microbiennes. Attention
néanmoins car la cuisson n'élimine pas tous les micro-organismes. Pour être efficace contre le risque
bactérien la cuisson doit se faire à une température suffisamment élevée et pendant un temps
suffisamment long.
- Les Salmonelles, principales causes d'intoxications alimentaires, sont détruites à une température de
65° appliquée pendant 15 minutes ou 80°C pendant 10 minutes.
    C,
- Les Listeria, responsables de la listériose, se multiplient à des températures comprises entre 3 et
8° d'où les problèmes pour la conservation prolongée des produits alimentaires. Elles ne sont
   C,
détruites qu'à 65° ou au-dessus.
                   C
La sécurité absolue est donc difficile à atteindre, mais une augmentation du temps de cuisson et de la
température permet de s'en approcher. Néanmoins une cuisson trop prolongée peut nuire aux valeurs
gustatives de ces aliments mais également à leur valeur nutritionnelle car elle entraîne une chute
significative de leur teneur en vitamines. En effet, les vitamines ne résistent pas bien aux hautes
températures. Ici donc comme en toute chose un juste milieu s'impose.
Les cuissons utilisant les micro-ondes ne sont pas toujours de bons moyens d'élimination des micro-
organismes. En effet, les radiations electro-magnétiques qui réchauffent les molécules d'eau laissent
des zones plus froides que d'autres, permettant ainsi aux micro-organismes de survivre.
Les nouvelles tendances en matière de cuisine font la part belle aux produits crus et aux cuissons très
limitées entraînant par la même un risque microbien accru. Elles nécessitent donc une plus grande
vigilance quant à l'origine, la fraîcheur et la préparation de ces aliments.
Le nombre de bactéries dans un aliment double toutes les 15mn environ, dans des conditions de
température et d'humidité proches de celles de l'air ambiant, il convient donc de consommer sans
tarder toute préparation qui n'est pas destinée à la cuisson ou qui n'est pas conservée au froid.

                                     c) Rigueur dans l'hygiène

                                     La cuisine se présente comme l'endroit de la maison le plus
                                     sensible aux microbes. On peut y trouver une quantité de micro-
                                     organismes largement supérieure à celles des autres pièces et
                                     de plus d'une grande diversité. Cette concentration en bactéries
                                     dans la cuisine provient des nombreux allées et venues des
                                     différents membres de la famille ainsi que la diversité des
                                     aliments manipulés. Ces microbes se déposent sur toutes les
                                     surfaces et entraînent des contaminations croisées,
                                     contaminations véhiculées soit par un objet tel un ustensile de
                                     cuisine ou par les mains. Les règles d'hygiène dans la cuisine
                                     doivent se focaliser sur les points suivants :

                                     - Se laver les mains avant de toucher une denrée alimentaire.
                                     - Laver le ou les torchons de cuisine très fréquemment car ils
                                     sont toujours plus ou moins humides et servent aussi bien de
                                     chiffon, d'essuie mains ou pour essuyer la vaisselle. Il est
                                     toujours souhaitable d'avoir des torchons distincts pour ces
                                     différentes fonctions. Utiliser aussi souvent que possible le
                                     papier absorbant.
                                     - Éviter autant que possible les planches à découper, saladiers
                                     et spatules, en bois. Elles gardent l'humidité dans leurs entailles
                                     et constituent de ce fait un lieu propice à la prolifération des
bactéries.
- Les animaux domestiques n'ont pas leur place à la table de la cuisine.
- Les ustensiles de cuisine ne doivent pas servir pour préparer différents aliments sans être lavés
entre-temps.
- La table ou les plans de travail doivent être nettoyés entre chaque type d'aliment cuisiné. Un coup
d'éponge ne suffit pas, la surface doit être lavée avec un produit détergent puis rincée avant d'être
essuyée.
- L'éponge est une source de prolifération des microbes du fait de son humidité quasi permanente.
Les bactéries se multiplient de façon spectaculaire dans ce milieu propice. Il est donc nécessaire de
désinfecter les éponges régulièrement au moyen d'eau de Javel ou d'utiliser des produits vaisselle qui
ont la particularité d'éviter la prolifération des bactéries

Weitere ähnliche Inhalte

Andere mochten auch

La famille de candace. natalia torres. 1º a
La famille de candace. natalia torres. 1º aLa famille de candace. natalia torres. 1º a
La famille de candace. natalia torres. 1º aanaisruiz
 
07 mon-chat-ne-sert-a-rien
07 mon-chat-ne-sert-a-rien07 mon-chat-ne-sert-a-rien
07 mon-chat-ne-sert-a-rienDominique Pongi
 
Init bouche a oreille
Init bouche a oreilleInit bouche a oreille
Init bouche a oreilleonibi29
 
Evaluation des outils de participation
Evaluation des outils de participationEvaluation des outils de participation
Evaluation des outils de participationgeoseminaire2011
 
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º e
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º eLa famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º e
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º eanaisruiz
 
Bords de champs en france
Bords de champs en franceBords de champs en france
Bords de champs en franceDominique Pongi
 
Distribution exposés epernay, reims et paris
Distribution exposés epernay, reims et parisDistribution exposés epernay, reims et paris
Distribution exposés epernay, reims et parisanaisruiz
 
Guia Mujeres inspiradoras by FOW II
Guia Mujeres inspiradoras by FOW IIGuia Mujeres inspiradoras by FOW II
Guia Mujeres inspiradoras by FOW IILucia Rosiarova
 
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?Caféine.Studio
 
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacancesDominique Pongi
 
Vivre comme dieu_le_veut
Vivre comme dieu_le_veutVivre comme dieu_le_veut
Vivre comme dieu_le_veutDominique Pongi
 

Andere mochten auch (20)

La famille de candace. natalia torres. 1º a
La famille de candace. natalia torres. 1º aLa famille de candace. natalia torres. 1º a
La famille de candace. natalia torres. 1º a
 
07 mon-chat-ne-sert-a-rien
07 mon-chat-ne-sert-a-rien07 mon-chat-ne-sert-a-rien
07 mon-chat-ne-sert-a-rien
 
Init bouche a oreille
Init bouche a oreilleInit bouche a oreille
Init bouche a oreille
 
Sable magique1
Sable magique1Sable magique1
Sable magique1
 
Evaluation des outils de participation
Evaluation des outils de participationEvaluation des outils de participation
Evaluation des outils de participation
 
X06 planetes
X06 planetesX06 planetes
X06 planetes
 
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º e
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º eLa famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º e
La famille de cuéntame cómo pasó. par isabel galán 1º e
 
Les 2 nonnes
Les 2 nonnesLes 2 nonnes
Les 2 nonnes
 
Bretania
BretaniaBretania
Bretania
 
Iordania
IordaniaIordania
Iordania
 
Femmes car
Femmes carFemmes car
Femmes car
 
La corde -13-
La corde -13-La corde -13-
La corde -13-
 
Ultraporteur slasc
Ultraporteur  slascUltraporteur  slasc
Ultraporteur slasc
 
Bords de champs en france
Bords de champs en franceBords de champs en france
Bords de champs en france
 
Distribution exposés epernay, reims et paris
Distribution exposés epernay, reims et parisDistribution exposés epernay, reims et paris
Distribution exposés epernay, reims et paris
 
Guia Mujeres inspiradoras by FOW II
Guia Mujeres inspiradoras by FOW IIGuia Mujeres inspiradoras by FOW II
Guia Mujeres inspiradoras by FOW II
 
Introduction aux ressources cartographiques et géospatiales au Centre GéoStat
Introduction aux ressources cartographiques et géospatiales au Centre GéoStatIntroduction aux ressources cartographiques et géospatiales au Centre GéoStat
Introduction aux ressources cartographiques et géospatiales au Centre GéoStat
 
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?
Quelle démarche scientifique pour aborder le podcasting ?
 
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances
06 avion-ou-bateau-pour-vos-prochaines-vacances
 
Vivre comme dieu_le_veut
Vivre comme dieu_le_veutVivre comme dieu_le_veut
Vivre comme dieu_le_veut
 

Ähnlich wie les divers intervenants de la chaîne alimentaire

03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt
03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt
03MDE RC_Hygiène Restauration collective.pptNiass1
 
Haccp az gt
Haccp az gtHaccp az gt
Haccp az gtBUICKGT
 
Rapport de microbiologie
Rapport de microbiologieRapport de microbiologie
Rapport de microbiologieHassan NAIT-SI
 
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdf
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdfMatinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdf
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdfniass2
 
02 MDE RC_microbes classification et.ppt
02 MDE RC_microbes classification et.ppt02 MDE RC_microbes classification et.ppt
02 MDE RC_microbes classification et.pptNiass1
 
controle microbiologique des médicaments
controle microbiologique des médicamentscontrole microbiologique des médicaments
controle microbiologique des médicamentsKamilia Donghae
 
les techniques de controle microbiologique des medicaments
les techniques de controle microbiologique des medicamentsles techniques de controle microbiologique des medicaments
les techniques de controle microbiologique des medicamentsCamélia ADJOUT
 
Téchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptTéchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptMî Rã
 
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptx
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptxMICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptx
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptxZINEBAGOURRAM1
 
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptx
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptxHYGIENE DES ALIMENTS_1.pptx
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptxissa687826
 
TP analyse microbiologique du fromage (ANP).pdf
TP analyse microbiologique du fromage  (ANP).pdfTP analyse microbiologique du fromage  (ANP).pdf
TP analyse microbiologique du fromage (ANP).pdfmermer21
 
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016Valery Bonnet
 
3- Analyse de la listeria monocytogene
3- Analyse de la listeria monocytogene3- Analyse de la listeria monocytogene
3- Analyse de la listeria monocytogeneGroupe CARSO LSEHL
 
Livre des cours+tp microbiologie
Livre des cours+tp microbiologieLivre des cours+tp microbiologie
Livre des cours+tp microbiologiearezki sadoudi
 
Hygiène et sécurité au Laboratoire
Hygiène et sécurité au LaboratoireHygiène et sécurité au Laboratoire
Hygiène et sécurité au LaboratoireS/Abdessemed
 

Ähnlich wie les divers intervenants de la chaîne alimentaire (20)

03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt
03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt
03MDE RC_Hygiène Restauration collective.ppt
 
Haccp az gt
Haccp az gtHaccp az gt
Haccp az gt
 
Rapport de microbiologie
Rapport de microbiologieRapport de microbiologie
Rapport de microbiologie
 
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdf
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdfMatinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdf
Matinale-Phytocontrol-Nîmes-13.03.18-Microbiologie-alimentaire-S.-Dussargues.pdf
 
Catering Traning.ppt
Catering Traning.pptCatering Traning.ppt
Catering Traning.ppt
 
02 MDE RC_microbes classification et.ppt
02 MDE RC_microbes classification et.ppt02 MDE RC_microbes classification et.ppt
02 MDE RC_microbes classification et.ppt
 
controle microbiologique des médicaments
controle microbiologique des médicamentscontrole microbiologique des médicaments
controle microbiologique des médicaments
 
les techniques de controle microbiologique des medicaments
les techniques de controle microbiologique des medicamentsles techniques de controle microbiologique des medicaments
les techniques de controle microbiologique des medicaments
 
Téchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptTéchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait ppt
 
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptx
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptxMICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptx
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE.pptx
 
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptx
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptxHYGIENE DES ALIMENTS_1.pptx
HYGIENE DES ALIMENTS_1.pptx
 
TP analyse microbiologique du fromage (ANP).pdf
TP analyse microbiologique du fromage  (ANP).pdfTP analyse microbiologique du fromage  (ANP).pdf
TP analyse microbiologique du fromage (ANP).pdf
 
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016
CROSS CONTAMINATION (extrait) Journal du VRAC n°106 janv fev 2016
 
3- Analyse de la listeria monocytogene
3- Analyse de la listeria monocytogene3- Analyse de la listeria monocytogene
3- Analyse de la listeria monocytogene
 
Livre des cours+tp microbiologie
Livre des cours+tp microbiologieLivre des cours+tp microbiologie
Livre des cours+tp microbiologie
 
Le système HACCP
Le système HACCPLe système HACCP
Le système HACCP
 
soutenance de stage
soutenance de stage soutenance de stage
soutenance de stage
 
Securite sanitaire des denrees avicoles jna 2016
Securite sanitaire des denrees avicoles jna 2016Securite sanitaire des denrees avicoles jna 2016
Securite sanitaire des denrees avicoles jna 2016
 
Sécurité sanitaire des denrées avicoles et d'origine avicole
Sécurité sanitaire des denrées avicoles et d'origine avicoleSécurité sanitaire des denrées avicoles et d'origine avicole
Sécurité sanitaire des denrées avicoles et d'origine avicole
 
Hygiène et sécurité au Laboratoire
Hygiène et sécurité au LaboratoireHygiène et sécurité au Laboratoire
Hygiène et sécurité au Laboratoire
 

les divers intervenants de la chaîne alimentaire

  • 1. Les divers intervenants de la chaîne alimentaire Les industriels a) Le contrôle A tous les niveaux de la chaîne alimentaire un contrôle des plus rigoureux est effectué pour réduire les risques de contamination. Les différents intervenants agissent de façon concertée pour éliminer tout risque de contamination alimentaire au cours des chaînes de production et de conservation avec comme objectif le risque zéro. La directive européenne 93/43, concernant "l'hygiène des denrées alimentaires", établit la responsabilité des industriels en ce qui concerne le respect des principes généraux d'hygiène et à l'obligation de réaliser des autocontrôles au sein de leur entreprise. Responsable sur le plan juridique de la qualité des aliments qu'il met sur le marché, l'industriel doit mettre en place des autocontrôles fondés sur le principe de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points ou Analyse de danger des points critiques). Cette méthode consiste à déterminer tout au long de la chaîne de fabrication du produit les étapes susceptibles de comporter un risque alimentaire (contamination bactérienne, respect de la chaîne du froid…) et à mettre en place une procédure de contrôle de ces étapes (vérifications de la température, du degré d'humidité, du pH, analyses microbiennes...). La faiblesse d'un seul des maillons de la chaîne de transformation peut suffire à rendre défectueux l'ensemble de celle-ci. Cette étude doit aussi comprendre le devenir du produit à sa sortie d'usine jusqu'à sa consommation. De plus, un principe de traçabilité parfaitement établi permet d'avertir commerçants et public afin de rapatrier au plus vite toutes les productions douteuses en cas d'alerte alimentaire. Mais les industriels ne sont pas à l'abri d'un impondérable, qui sera souvent d'origine humaine. La rupture de la chaîne de l'hygiène par des locaux insuffisamment nettoyés ou une personne qui se sera mal lavé les mains … sont souvent la cause d'une contamination bactérienne. b) La pasteurisation Pour réduire les risques de contamination, les industriels utilisent largement la pasteurisation. Ce procédé consiste à chauffer, pendant quelques minutes à des températures de 55 à 70° le produit C, fini ou un de ses composants. Cette méthode permet de détruire les microbes sans altérer ni la composition, ni la saveur, ni la valeur nutritive du liquide tout en permettant une meilleure conservation de celui-ci. Elle est utilisée pour le lait, mais également la bière et quelquefois le vin. C'est en étudiant les maladies du vin et de la bière que Louis Pasteur démontre que chacune de ces maladies est due à un ferment particulier et que grâce à un chauffage particulier à 55° il est possible C, de mettre les vins et la bière à l'abri de ces altérations. Cette méthode appliquée à tous les liquides est connue dans le monde entier sous le nom de "Pasteurisation" (le mot date de 1887). c) Les intoxications collectives En cas d'intoxications alimentaires collectives et de mise en cause potentielle d'un produit ou d'un aliment, des spécialistes de l'hygiène alimentaire vont mener une enquête pour découvrir les causes. Ils communiqueront ensuite leurs conclusions et avertiront les services concernés afin de décider de la nécessité de mener une action à grande échelle. L'hygiène alimentaire à la maison
  • 2. Dans la plupart des études on estime que 50% des intoxications alimentaires domestiques sont dues à de mauvaises pratiques d'hygiène à la maison. Mais le consommateur n'a pas toujours une bonne connaissance des risques de contamination au sein de son foyer. Pourtant, une meilleure connaissance de ces risques et donc le respect plus strict des règles d'hygiène aurait un impact significatif sur l'incidence de ces intoxications. Comprendre les mécanismes de la contamination et connaître quelques règles essentielles sont donc de la plus grande importance. a) Le froid ne tue pas les germes Certains micro-organismes résistent particulièrement bien aux basses températures. Un produit contaminé ne s'améliore pas sous prétexte qu'il est réfrigéré. La multiplication des germes est simplement ralentie ou stoppée par le froid. En conséquence, le réfrigérateur conserve mais n'assainit pas les aliments. Le réfrigérateur doit donc - être lavé et désinfecté régulièrement car il faut savoir qu'une volaille porteuse de bactéries peut contaminer la totalité d'un réfrigérateur - ne pas être trop rempli pour permettre la circulation de l'air froid. - contenir des aliments crus séparés des aliments cuits pour éviter toute contamination croisée. - être contrôlé régulièrement pour s'assurer que la température à l'intérieur correspond bien aux recommandations de conservation des aliments. - permettre que chaque aliment soit placé au bon étage, en fonction de sa température de conservation idéale : De haut en bas: Haut du réfrigérateur + 6° : oeufs C + 4° : volailles, gibiers, lait, beurre, fromages C + 3° : plats cuisinés, crème pâtissière, pâtisseries fraîches, viandes, charcuterie C + 2° : viande hachée C de 0 à +2° : poissons, mollusques, crustacés C - bac à légumes (+ 8°C) les légumes - Congélateur (- 18° : aliments congelés et surgelés C) Les aliments ne nécessitant pas d'être réfrigérés doivent toutefois être conservés dans les meilleures conditions indiquées sur l'emballage et qui correspondent souvent à une faible humidité, à une température modérée et à l'abri de la lumière. La date de péremption des aliments doit être scrupuleusement respectée. On appelle "date de péremption" la date à partir de laquelle un produit ne doit plus être utilisé pour des raisons de sécurité ou d'efficacité. A titre d'exemple, la date limite de consommation (DLC) pour les viandes hachées emballées, varie de 4 à 10 jours en fonction de la nature de l'emballage. Pour le lait pasteurisé frais, le délai est de 7 jours maximum (variable également selon les pays). Dans tous les cas, il s'agit de produits emballés, si l'emballage est endommagé ou si le produit est sorti de cet emballage la date de péremption est considérablement raccourcie. Il faut donc toujours veiller à conserver les aliments aux températures indiquées sur l'emballage et ne jamais recongeler un aliment, ni consommer un aliment qui l'a été. b) La cuisson meilleure alliée contre les bactéries Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations microbiennes. Attention néanmoins car la cuisson n'élimine pas tous les micro-organismes. Pour être efficace contre le risque bactérien la cuisson doit se faire à une température suffisamment élevée et pendant un temps suffisamment long. - Les Salmonelles, principales causes d'intoxications alimentaires, sont détruites à une température de 65° appliquée pendant 15 minutes ou 80°C pendant 10 minutes. C, - Les Listeria, responsables de la listériose, se multiplient à des températures comprises entre 3 et 8° d'où les problèmes pour la conservation prolongée des produits alimentaires. Elles ne sont C, détruites qu'à 65° ou au-dessus. C
  • 3. La sécurité absolue est donc difficile à atteindre, mais une augmentation du temps de cuisson et de la température permet de s'en approcher. Néanmoins une cuisson trop prolongée peut nuire aux valeurs gustatives de ces aliments mais également à leur valeur nutritionnelle car elle entraîne une chute significative de leur teneur en vitamines. En effet, les vitamines ne résistent pas bien aux hautes températures. Ici donc comme en toute chose un juste milieu s'impose. Les cuissons utilisant les micro-ondes ne sont pas toujours de bons moyens d'élimination des micro- organismes. En effet, les radiations electro-magnétiques qui réchauffent les molécules d'eau laissent des zones plus froides que d'autres, permettant ainsi aux micro-organismes de survivre. Les nouvelles tendances en matière de cuisine font la part belle aux produits crus et aux cuissons très limitées entraînant par la même un risque microbien accru. Elles nécessitent donc une plus grande vigilance quant à l'origine, la fraîcheur et la préparation de ces aliments. Le nombre de bactéries dans un aliment double toutes les 15mn environ, dans des conditions de température et d'humidité proches de celles de l'air ambiant, il convient donc de consommer sans tarder toute préparation qui n'est pas destinée à la cuisson ou qui n'est pas conservée au froid. c) Rigueur dans l'hygiène La cuisine se présente comme l'endroit de la maison le plus sensible aux microbes. On peut y trouver une quantité de micro- organismes largement supérieure à celles des autres pièces et de plus d'une grande diversité. Cette concentration en bactéries dans la cuisine provient des nombreux allées et venues des différents membres de la famille ainsi que la diversité des aliments manipulés. Ces microbes se déposent sur toutes les surfaces et entraînent des contaminations croisées, contaminations véhiculées soit par un objet tel un ustensile de cuisine ou par les mains. Les règles d'hygiène dans la cuisine doivent se focaliser sur les points suivants : - Se laver les mains avant de toucher une denrée alimentaire. - Laver le ou les torchons de cuisine très fréquemment car ils sont toujours plus ou moins humides et servent aussi bien de chiffon, d'essuie mains ou pour essuyer la vaisselle. Il est toujours souhaitable d'avoir des torchons distincts pour ces différentes fonctions. Utiliser aussi souvent que possible le papier absorbant. - Éviter autant que possible les planches à découper, saladiers et spatules, en bois. Elles gardent l'humidité dans leurs entailles et constituent de ce fait un lieu propice à la prolifération des bactéries. - Les animaux domestiques n'ont pas leur place à la table de la cuisine. - Les ustensiles de cuisine ne doivent pas servir pour préparer différents aliments sans être lavés entre-temps. - La table ou les plans de travail doivent être nettoyés entre chaque type d'aliment cuisiné. Un coup d'éponge ne suffit pas, la surface doit être lavée avec un produit détergent puis rincée avant d'être essuyée. - L'éponge est une source de prolifération des microbes du fait de son humidité quasi permanente. Les bactéries se multiplient de façon spectaculaire dans ce milieu propice. Il est donc nécessaire de désinfecter les éponges régulièrement au moyen d'eau de Javel ou d'utiliser des produits vaisselle qui ont la particularité d'éviter la prolifération des bactéries