Ce document a pour but de jeter les bases du Management Collaboratif et d'éclairer sur son utilisation dans la communication, la prise de décision et la conduite de projets
2. C’est un fait que dans toute entreprise, il
faut faire appel à des compétences variées ;
elles sont le fruit de l’apprentissage, des
études théoriques, de l’expérience
pratique,du talent des différentes personnes
qui composent l’entreprise ; elles sont
souvent difficiles à faire comprendre à ceux
« qui ne sont pas du métier » et cela
explique en partie l’absence de dialogue
entre les différents spécialistes et la
difficulté de prendre des décisions
auxquelles chacun aurait contribué.
3. Et pourtant, si les « spécialistes » ou «
experts » s’en donnaient la peine, chacun
pourrait comprendre les problèmes en
cause même si les calculs, théories ou
connaissances qui les sous-tendent
demeurent en filigrane. Un langage
commun permet de débattre, de réfléchir
ensemble sans pour autant exiger des
participants d’être mathématiciens,
statisticiens, mécaniciens, chimistes,
électronicien etc.
4. Les managers doivent être capables
d’expliquer aux autres ce qu’ils font, les
problèmes auxquels ils sont confrontés et
quelles solutions ils proposent ; aux autres
de donner leur point de vue, quitte à poser
des questions et surtout d’éclairer le débat
par les conséquences qu’ils entrevoient suite
à l’adoption de telle ou telle solution.
Refuser la dialogue sous prétexte que le
sujet est trop technique ou même
stratégique est une grave erreur car le
contexte général peut très bien être expliqué
et cela peut faire apparaître, tout au moins
aux yeux d’autres spécialistes, d’autres
problèmes, techniques ou non, qui peuvent
être plus ou moins critiques.
5. Pour ces raisons, il y a lieu
- de décloisonner les activités en organisant
régulièrement des réunions d’information
- de faire participer le plus grand nombre
de spécialistes aux prises de décisions et de
recueillir l’avis de chacun
- d’inciter les responsables à faire part de
leurs idées avant le lancement de projets et
à recueillir les suggestions des uns ou des
autres
6. Il y a donc un climat nouveau à faire naître
au sein de l’entreprise de manière que les
critiques soient constructives et non
acrimonieuses ce qui aura pour
conséquence de faciliter l’innovation et
d’augmenter les chances de succès des
projets (et a contrario de réduire les risques
d’échecs). Le management collaboratif doit
faire partie de la culture d’entreprise.
7. Ceci nous conduit à penser que c'est dès
l'Ecole que, quelle que soit la discipline
enseignée, l'on doive inculquer aux étudiants
la notion suivante de métadiscipline:
- Pourquoi fait-on cela?
- Quelles en sont les bases?
- Quelles sont les principales hypothèses
souis-jacentes?
- Comment cela est-il utilisé?
- Quelles sont les principales appkications?
La métadiscipline est indépendante de la
théorie et a seulement pour but de pouvoir
communiquer soit des modes opératoires
pratiques, soit le contexte dans lequel se
place la discipline concernée. C'est en cela
qu'elle rejoint le Management Collaboratif
qui est basé sur la communication et
l'échange.